APPEL À CONTRIBUTIONS
Exposition photographique "Saisir l’eau dans la ville"
Après le succès de ses trois expositions photographiques – la première sur le cycle hydrosocial en 2014, la deuxième sur les techniques de pompage et les pratiques sociales liées à l’eau en 2017, la troisième consacrée à la diversité des pratiques de pêche en 2020 – l’association Rés-EAUx a le plaisir de lancer une nouvelle édition sous l’intitulé "Saisir l’eau dans la ville".
La ville peut être envisagée comme un environnement hybride, ni naturel ni artificiel mais produit par l’imbrication de processus biophysiques et sociaux (Gandy, 2004). Dans la majorité des cas, c’est en s’établissant à proximité de sources d’approvisionnement en eau que les communautés humaines ont constitué ces lieux particuliers où s’agglomèrent et circulent les personnes, la matière, le capital, les savoirs et le pouvoir. En effet, le processus d’urbanisation est intimement lié à la maîtrise, voire la "conquête" de l’eau (Goubert, 1986), "une composante nécessaire de l’extension et de la croissance urbaine" (Swyngedouw, 1997). La ville offre des activités, des services, des équipements qui ont pour une large part à voir avec l’eau. Elle se donne également à voir et à vivre comme paysage et lieu récréatif. Selon les périodes et les contextes géographiques, cette dimension visible de l’eau est plus ou moins affirmée. Dans les sociétés marquées par les courants hygiénistes du XIXe siècle, les flux d’eau ont été largement canalisés et/ou enfouis pour des raisons de santé publique, modifiant radicalement le paysage urbain (Guillerme, 1983 ; Barles, 1999 ; Carré, 2011). La relation des habitants à l’eau dans l’espace extérieur et public s’est affaiblie à mesure que l’eau propre et domestiquée se diffusait dans l’espace privé (Bouleau et al., 2024). Désormais, les chemins de l’eau en ville sont avant tout souterrains et contrôlés par une infrastructure technique complexe, dont la maintenance est devenue cruciale pour limiter le risque d’inondation par ruissellement. Dans les villes des Suds, la configuration infrastructurelle liée à l’eau est beaucoup plus contrastée. Dans les zones sous-dotées en équipements d’approvisionnement ou d’évacuation, l’eau est une préoccupation constante et bien visible, entraînant la mise en place de pratiques individuelles ou collectives pour l’accès à une ressource salubre et la prévention du risque lié aux fortes pluies. Ces pratiques impriment également leur marque sur l’espace urbain (Maazaz, 2021). Tour à tour mise en scène ou cachée, parfois brusquement révélée, indésirable, vénérée, crainte ou espérée, l’eau est omniprésente en ville. Tout comme Goethe (1810) qui voyait en elle "un universel non encore fixé", les organisateurs vous invitent à mettre vos regards en quête des lieux, des êtres et des objets qui nous relient à l’eau et à saisir sa présence dans le corps vivant et agissant de la ville.
Cet appel s’adresse aux chercheurs et aux étudiants qui travaillent en sciences sociales sur les thématiques en lien avec l’eau dans la ville, toutes disciplines confondues ; aux acteurs associatifs, aux gestionnaires, ou encore aux habitants. Tous sont invités à partager leur expérience et leur regard scientifique, artistique, documentaire ou sensible, aux quatre coins du globe. Les contributions sont invitées à explorer un ou plusieurs des axes suivants, sans nécessairement s’y restreindre : Axe 1. Capturer et révéler l'omniprésence discrète de l'eau en ville ; Axe 2. Le métabolisme urbain : flux et métiers ; Axe 3. Les pratiques liées à l'eau en ville : quelles connexions entre humains et non humains ?
Les photographies (5 maximum par candidat) doivent être accompagnées d’un texte court présentant le contexte, l’élément ou la personne représentés et explicitant les enjeux techniques, sociaux et/ou environnementaux associés.
Date limite – 20 décembre 2024
Rés-EAUx Paris Nanterre – email
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MER BALTIQUE
Le projet pilote d’injection d’oxygène se précise
Flexens, Lhyfe et l’Université de Stockholm publient le rapport complet du projet BOxHy lancé en octobre 2023. Ses conclusions dessinent les contours du projet pilote d’injection d’oxygène en mer, qui sera annoncé d’ici quelques mois et devrait durer environ 6 ans. Les partenaires saluent par ailleurs l’essor de l’intérêt des scientifiques, des industriels et des institutionnels pour cette problématique majeure de « l’asphyxie » (désoxygénation) des océans et pour l’option de la réoxygénation, avec l’exemple marquant des Nations unies qui ont approuvé ce projet dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour l'océanologie au service du développement durable 2021-2030 (Décennie de l'Océan) jusqu’en octobre 2024.
BOxHy est le fruit d'une collaboration tripartite entre : Flexens, leader dans le développement de projets liés à l'hydrogène avec une forte orientation régionale ; Lhyfe, pionnier mondial dans la production onshore et offshore d'hydrogène vert et renouvelable pour la mobilité et l'industrie, dont l'ambition fondatrice est de réoxygéner les océans à travers ses activités offshore ; le département des Sciences de l'Écologie, de l'Environnement et des Plantes (DEEP) de l'Université de Stockholm, qui possède une expertise dans la surveillance de l'écologie marine et se concentre sur la recherche fondamentale et appliquée sur la mer Baltique. Le rapport publié détaille les résultats du projet, qui a consisté à évaluer la faisabilité de l'injection d'oxygène pour lutter contre l'hypoxie et l’anoxie dans la mer Baltique, évaluer les emplacements côtiers adéquats pour la mise en place du projet pilote à petite échelle, et définir dans quelles quantités, à quelle profondeur, comment procéder, etc. Une enquête scientifique détaillée de 19 sites côtiers de la mer Baltique a permis d'identifier 3 sites comme pouvant potentiellement accueillir un projet pilote d’injection d’oxygène pur. Une dizaine de critères ont été pris en compte pour sélectionner ces sites : présence d’anoxie, programme d’observation préexistant, possibilité d’installer l’infrastructure du pilote, bathymétrie de haute résolution existante (mesure des profondeurs marines), évaluation de la situation socio-économique locale, réglementation, présence humaine, accessibilité du site, etc. Ce pilote devrait avoir une durée d’environ 6 ans afin de disposer de mesures de référence préalables, d’injecter de l’oxygène pendant au minimum 3 ans, et d’observer la zone pendant encore une année après la fin de l’expérimentation. Il devrait nécessiter un budget de 5 à 6 millions d’euros. Lhyfe communiquera d’ici quelques mois les détails de la phase suivante. La localisation, la taille et la durée définitives du projet dépendront en partie des financements obtenus.
Ce projet a également permis d’explorer la phase industrielle de la réoxygénation. Avec la production émergente d’énergie éolienne offshore et la demande croissante d’hydrogène renouvelable, le développement de sites de production offshore pour la coproduction d’hydrogène et d’oxygène a été jugé réalisable.
BOxHy – Project Report
DEEP, Université de Stockholm –
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L'UE adopte des règles pour mieux mesurer la contribution de l'environnement à l'économie
Le 5 novembre, le Conseil européen a formellement adopté le règlement modifié sur les comptes économiques européens de l'environnement, le système statistique commun de l'UE qui rassemble des informations économiques et environnementales. Les nouvelles règles élargissent le champ d'application des comptes économiques européens de l'environnement, en introduisant des comptes des forêts, des comptes des écosystèmes et des comptes des subventions environnementales. Le règlement modifié vise à fournir de meilleures informations pour le "Green Deal" européen, afin de soutenir le suivi et l'évaluation des progrès de l'UE dans la réalisation de ses objectifs environnementaux. Les États membres devront communiquer ces données à la Commission (Eurostat) dès 2025 et 2026.
D'ici au 31 décembre 2024 et au moins tous les deux ans par la suite, Eurostat publiera des données et des statistiques sur l'atténuation du changement climatique, y compris sur les investissements connexes. Dans un délai de deux ans à compter de la date d'entrée en vigueur du règlement, la Commission présentera un rapport sur la qualité des données disponibles sur les subventions énergétiques, y compris les subventions aux combustibles fossiles, sur l'adaptation au changement climatique et sur l'eau, et pourra soumettre une proposition législative visant à introduire trois nouveaux modules supplémentaires sur ces questions.
Council of the EU
Eaux usées urbaines : Le Conseil de l'UE adopte les nouvelles règles
Le 5 novembre, le Conseil de l'UE a donné le feu vert final à la révision de la directive européenne sur le traitement des eaux urbaines résiduaires. La directive révisée étend le champ d'application aux petites agglomérations, couvre davantage de polluants, y compris les micropolluants, et contribue à la neutralité énergétique.
Plus d'agglomérations et plus de polluants couverts – Selon la directive révisée, les États membres doivent collecter et traiter les eaux usées de toutes les agglomérations de plus de 1 000 équivalents-habitants, conformément aux normes minimales de l'UE (au lieu du seuil de 2 000 équivalents-habitants fixé dans les règles précédentes). Pour mieux lutter contre la pollution et prévenir les rejets d'eaux urbaines résiduaires non traitées dans l'environnement, toutes les agglomérations dont la population est comprise entre 1 000 et 2 000 équivalents-habitants doivent être équipées de systèmes de collecte et toutes les sources d'eaux usées domestiques doivent être raccordées à ces systèmes d'ici à 2035. Pour ces agglomérations, les États membres devront, d'ici à 2035, éliminer les matières organiques biodégradables des eaux urbaines résiduaires (traitement secondaire) avant qu'elles ne soient rejetées dans l'environnement. Des dérogations s'appliqueront aux États membres où la couverture des systèmes de collecte est très faible et nécessiterait donc des investissements importants. Les États membres qui ont adhéré à l'UE plus récemment et qui ont déjà réalisé des investissements importants pour mettre en œuvre la directive actuelle (c'est-à-dire la Roumanie, la Bulgarie et la Croatie) peuvent également bénéficier de dérogations.
D'ici 2039, l'élimination de l'azote et du phosphore (traitement tertiaire) sera obligatoire pour les stations d'épuration des eaux urbaines résiduaires traitant une charge de 150 000 équivalents-habitants ou plus. Pour ces stations d'épuration urbaines, les États membres devront, d'ici 2045, appliquer un traitement supplémentaire pour éliminer les micropolluants, appelé traitement quaternaire.
Micropolluants – Les producteurs de produits pharmaceutiques et cosmétiques (la principale source de micropolluants dans les eaux urbaines résiduaires) devront contribuer à hauteur d'au moins 80 % aux coûts supplémentaires du traitement quaternaire, par le biais d'un système de responsabilité élargie des producteurs (REP) et conformément au principe "pollueur-payeur".
Vers la neutralité énergétique – Le secteur du traitement des eaux usées urbaines pourrait jouer un rôle important dans la réduction significative des émissions de gaz à effet de serre et aider l'UE à atteindre son objectif de neutralité climatique. Les nouvelles règles introduisent un objectif de neutralité énergétique, ce qui signifie que d'ici 2045, les stations d'épuration des eaux urbaines résiduaires traitant une charge de 10 000 équivalents-habitants et plus devront utiliser de l'énergie provenant de sources renouvelables générée par les stations respectives.
L'adoption formelle de ce jour marque la dernière étape de la procédure législative ordinaire. La directive entrera en vigueur le 20ème jour suivant sa publication au Journal officiel de l'UE. Les États membres de l'UE auront alors jusqu'à 31 mois pour adapter leur législation nationale afin de tenir compte des nouvelles règles.
Council of the EU
RÉGÉNÉRATION URBAINE
Le "regenerative design" peut augmenter de 42 % les zones urbaines vertes et bleues dans les villes européennes
Une nouvelle étude de Sweco met en évidence le potentiel de 22 villes européennes à améliorer l'habitabilité, la durabilité et la résilience grâce au "regenerative design" (urbanisme regénératif) de l'environnement bâti. Actuellement, 75 % des citoyens de l'Union européenne vivent dans des zones urbaines. À mesure que les villes s'étendent, les espaces verts et bleus ont tendance à être sacrifiés au profit d'infrastructures grises, ce qui a un impact négatif sur la biodiversité. En recouvrant les surfaces naturelles, en supprimant les arbres et en canalisant les cours d'eau, le développement urbain a créé des "zones mortes" écologiques et accru la vulnérabilité aux inondations et aux vagues de chaleur.
"Le déclin de la biodiversité progresse à un rythme et à une échelle alarmants, déclenchant une réaction en chaîne. Il menace également les services écosystémiques essentiels dont dépendent les citoyens, tels que la pureté de l'eau et de l'air et la pollinisation des cultures", explique Tobias Nauwelaers, expert de Sweco en matière de restauration de la nature et d'écologie urbaine, et l'un des auteurs du rapport. Des données récentes de l'Agence européenne pour l'environnement montrent que 81 % des habitats protégés sont en mauvais état et que seuls 9 % s'améliorent. Dans le cadre de la nouvelle loi européenne sur la restauration de la nature, qui vise à restaurer les écosystèmes dégradés, les États membres sont tenus de planifier et de suivre leur contribution à l'inversion de cette tendance. "L'une des solutions au problème de la biodiversité urbaine en Europe consiste à appliquer les principes du regenerative design. En intégrant des systèmes naturels et semi-naturels pour obtenir davantage de zones vertes et bleues, les villes peuvent non seulement minimiser les dommages environnementaux, mais aussi commencer à 'rendre l’appareil' en contribuant positivement aux écosystèmes et en stimulant la biodiversité. Des fonds européens sont disponibles pour résoudre ce problème, puisqu'au moins 20 milliards d'euros par an seront alloués dans le cadre du budget de l'UE pour la période 2021-2027 aux dépenses en faveur de la biodiversité", explique Tobias Nauwelaers.
Sweco a étudié 22 villes : Amsterdam, Anvers, Bergen, Berlin, Brno, Bruxelles, Copenhague, Dublin, Göteborg, Helsinki, Cracovie, Londres, Munich, Oslo, Prague, Rotterdam, Stockholm, Stuttgart, Tallinn, Tampere, Vilnius et Varsovie. Le rapport qui en est issu met en évidence plusieurs recommandations que les décideurs des villes et municipalités européennes devraient prendre en considération pour devenir des villes "régénératrices" :
- Utiliser des solutions basées sur la nature qui utilisent l'infrastructure verte et bleue pour soutenir la biodiversité, gérer l'eau et créer des espaces sains.
- Donner la priorité aux plantes indigènes pour stimuler la biodiversité, contrôler les espèces envahissantes et restaurer les zones dégradées pour un écosystème plus sain.
- Établir des corridors verts pour relier les zones naturelles, permettant le déplacement des espèces et soutenant la biodiversité.
- Utiliser des surfaces perméables, des systèmes de récupération des eaux de pluie et des zones humides pour absorber la pluie, prévenir les inondations et favoriser la qualité de l'eau et la faune.
- Impliquer les habitants dans la planification et les projets afin de favoriser l'inclusion, la collaboration et le partage des responsabilités.
- Mettre en place des systèmes en boucle fermée pour réduire les déchets, recycler les ressources et produire de l'énergie renouvelable.
- Promouvoir l'agriculture urbaine avec des jardins communautaires pour stimuler la production alimentaire locale, réduire les émissions dues aux transports et soutenir l'économie locale.
- Créer des infrastructures résilientes, net zero, qui s'adaptent au changement climatique et soutiennent la santé, la durabilité et les besoins futurs.
- Promouvoir l'accès en 15 minutes aux services clés, aux transports en commun durables et aux quartiers piétonniers, conviviaux pour les cyclistes et sans voitures.
Sweco est le premier cabinet d'ingénierie et d'architecture en Europe, avec un chiffre d'affaires d'environ 29 milliards de couronnes suédoises (2,5 milliards d'euros) en 2023. La société est cotée au Nasdaq Stockholm.
Report: Regenerative neighbourhoods – Sweco
FRANCE
Lancement du dispositif de crédits biodiversité
Suite à l'engagement pris de la 16ème Conférence des Parties à la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB) à Cali (Colombie), où la France avait annoncé sa volonté d’expérimenter des mécanismes de "crédits biodiversité", pour la restauration et la préservation de la biodiversité locale, la ministre Agnès Pannier-Runacher a annoncé à l’occasion du Forum Biodiversité & Économie organisé par l’Office français de la biodiversité le lancement du dispositif national à travers la publication des textes réglementaires relatifs aux "sites naturels de compensation, de restauration et de renaturation" (SNCRR). Ces travaux s’inscrivent dans le cadre des principes généraux de l’International Advisory Panel on Biodiversity Credit’s (IAPB), initiative franco-britannique lancée en 2023, tels que l’additionnalité par rapport aux financements existants et aux actions déjà mises en œuvre, ou encore l’absence de marché secondaire afin de limiter les risques de financiarisation de la biodiversité.
La loi Industrie Verte du 23 octobre 2023 a créé les SNCRR, un dispositif unique en Europe permettant d’encourager et de valoriser les opérations de restauration de la biodiversité. Ce dispositif offre aux maîtres d’ouvrage la possibilité de satisfaire leurs obligations réglementaires de compensation écologique, en prenant le relais des sites naturels de compensation (SNC) qui existaient jusqu’à présent. Il contribue ainsi à faciliter et accélérer les projets industriels ou agricoles dans les territoires, tout en simplifiant la renaturation d’espaces, au profit de la biodiversité. Par ailleurs, il permet à tous les acteurs économiques de contribuer volontairement à la restauration de la nature dans un cadre normalisé. Ces sites s’inscrivent dans une démarche de planification du territoire, en réhabilitant les écosystèmes dégradés et en anticipant les projets d’aménagements et leurs impacts. Les SNCRR font l’objet d’un agrément de l’État, sur la base d’un cahier des charges, qui garantit leur qualité et leur pertinence écologique.
Écologie France
La Mission Adaptation
Nouveau guichet unique pour les collectivités face au changement climatique
Lancée ce mois de novembre, la Mission Adaptation accompagne les collectivités dans leurs démarches d’adaptation au changement climatique. C’est la 25ème mesure du Plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) visant à offrir un point d’entrée unique pour orienter les collectivités vers les appuis, dispositifs et opérateurs de l’État.
Écologie France
PESTICIDES ET MÉTABOLITES
H2O faisait récemment état d’un rapport "explosif" des inspections générales des ministères de la Santé (IGAS), de l’Agriculture (CGAAER) et de la Transition écologique (IGEDD), qui venait de "fuiter" dans la presse. Le rapport vient d’être publié sous l’intitulé : Prévenir et maîtriser les risques liés à la présence de pesticides et de leurs métabolites dans l'eau destinée à la consommation humaine.
Enjeux – Les responsables de la production et de la distribution de l’eau doivent fournir une eau propre et salubre à partir d’eau brute prélevée dans les ressources souterraines et de surface. Or, le contrôle sanitaire met en évidence la contamination des ressources en eau dans nombre de régions par des métabolites de pesticides à des concentrations supérieures à la limite de qualité. L’enjeu est de baisser ces taux en deçà des seuils réglementaires au niveau de la distribution d‘eau destinée à la consommation humaine (EDCH) dans une logique de principe de précaution pour la protection des populations.
Méthodologie – La mission interministérielle s’est rendue sur les aires d’alimentation de captages du Calvados, de l’Aisne et de la Charente-Maritime où des dépassements de seuils de qualité sont constatés. Elle a auditionné plus de 250 personnes et a étayé ses constats par une enquête auprès des agences régionales de santé.
Résumé – L’usage des pesticides, notamment pour la protection des végétaux, conduit à des rejets chroniques et diffus vers les milieux naturels. Leur surveillance de premier niveau, qui incombe aux personnes responsables de la production et de la distribution d’eau (PRPDE), est réalisée de façon hétérogène selon les territoires. Aussi, pour la mission, il conviendrait en premier lieu de fixer au niveau national une liste-socle de molécules à rechercher et organiser une collaboration structurée entre les deux laboratoires nationaux de référence afin de réduire la variabilité des mesures. Pour améliorer la surveillance, il faudrait également combiner approche analytique par substance et biosurveillance.
En matière de "pertinence" des métabolites (au sens de la réglementation), la mission conclut qu’il faudrait une méthodologie unique d’évaluation fondée sur les prescriptions les plus protectrices du document-guide SANCO et de la méthode ANSES. Il conviendrait aussi de définir des valeurs toxicologiques de référence (VTR) au niveau européen.
S’agissant de l’ANSES, une augmentation de la redevance sur les autorisations de mise sur le marché (AMM) renforcerait ses capacités d’étude. Les AMM pourraient, si besoin, après adaptation du droit, intégrer des restrictions, voire des interdictions d’usages adaptées aux aires d’alimentation des captages (AAC). La mission recommande également d’harmoniser l’action des Agences régionales de santé (ARS) par l’adoption de règles communes de gestion des métabolites non pertinents, des non-conformités et des cumuls de substances en dépassement.
La mission a identifié des mesures de réorganisation de la gestion locale des dérogations accordées aux PRPDE et de simplification des actes administratifs. Elle préconise aussi d’améliorer l’information sur la qualité de l’eau par des mesures tant au niveau national qu’à l’attention des usagers. La situation des eaux brutes justifie le développement de solutions curatives de plus en plus onéreuses et plus ou moins accessibles aux PRPDE. C’est pourquoi la mission recommande de renforcer le dispositif de financement public du secteur.
Au vu des résultats des mesures préventives mises en œuvre sur les AAC, la mission préconise le développement des zones soumises à contraintes environnementales (ZSCE) et des programmes d’actions allant jusqu’à des mesures obligatoires en cas de dépassement des seuils de qualité. Enfin, la mission recommande de mieux valoriser l’agriculture biologique, d’améliorer l’attractivité des mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) à enjeu eau, et de renforcer les moyens affectés aux actions locales de réduction de la pression phytosanitaire sur les eaux destinées à la consommation humaine.
Rapport
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PNACC3
Plan national d’adaptation au changement climatique PNACC3
Les acteurs des territoires invités à donner leur avis et contribuer à son élaboration
Alors que la consultation du nouveau Plan national d’adaptation au changement climatique PNACC3 est lancée jusqu’au 27 décembre prochain, le CEREMA invite tous les acteurs publics et privés à contribuer puis à mettre en œuvre les 51 mesures envisagées, essentielles pour l’avenir des territoires. Le CEREMA publie également un livret dédié aux élus proposant 8 clés pour adapter son territoire au changement climatique : Préparons la France à +4 °C !
CEREMA
FINANCE
Investir dans la transition écologique : Quel financement des infrastructures ?
Pour réussir la transition écologique, des investissements massifs dans les infrastructures et les bâtiments sont indispensables, pour décarboner, s’adapter au changement climatique et préserver la biodiversité. Ces investissements sont massifs : de l’ordre de 30 milliards d'euros supplémentaires par an d’ici à 2030 hors adaptation. Pour les financer, ce rapport plaide pour une double stratégie : d’une part, mobiliser autant que possible les financements privés, dans une logique partenariale conforme à l’intérêt général et refondée à l’aune de la transition écologique, et, d’autre part, trouver de nouvelles sources pour satisfaire les besoins de financements publics, qui resteront en tout état de cause très élevés.
Benoît Thirion, avocat, Cécile Fontaine, Hélène Hoepffner, Emmanuel Pélisson et Stéphane Saussier – Terra Nova
RECHERCHE
Préserver la qualité des sols : Vers un référentiel d’indicateurs
L'INRAE vient de restituer une étude sur la qualité des sols réalisée par un collectif de 19 chercheurs issus de 10 organismes de recherche et d’enseignement supérieur français et canadien dans le cadre d’un colloque ouvert au public et aux parties prenantes, après plus de deux ans de travaux. L’étude, financée par l’ADEME, l’OFB et les ministères en charge de l’environnement et de l’agriculture, dresse un état des lieux des connaissances scientifiques disponibles sur les indicateurs qui peuvent être mobilisés en appui des politiques publiques sur la préservation de cette ressource fondamentale. L’étude clarifie les différentes dimensions qui constituent la qualité et la santé des sols, liste une cinquantaine d’indicateurs qui permettent de les évaluer, et présente la manière dont on peut les mobiliser dans tous les secteurs.
INRAE
Restauration de la continuité des cours d’eau
Une synthèse collective pour des projets co-construits efficaces
Restaurer ou ne pas restaurer ? Un groupe d’experts du Réseau des zones ateliers françaises, coordonné par l'INRAE, a fait le point sur l’état des connaissances scientifiques concernant la restauration de la continuité écologique des cours d’eau. Il a identifié 10 points de vigilance. Les scientifiques montrent la nécessité d’intégrer les enjeux socio-économiques, en plus des enjeux biophysiques, lors de la mise en œuvre des projets de restauration, et d’inclure les différentes parties prenantes tout au long du processus. Leur analyse a été publiée dans la revue VertigO.
INRAE
OUTILS
Relevés de dommages à terre dus aux submersions marines
Une liste de champs indispensables pour caractériser au mieux les dommages
Le CEREMA a piloté une étude, mandatée par le service central Vigicrues, concernant la caractérisation des dommages à terre causés par des submersions marines sur le littoral, dans le but d’aider les missions RDI (référent départemental inondation) sur le littoral, et tout autre acteur du littoral à recenser et capitaliser les informations relatives aux tempêtes et à leurs impacts sur les territoires. Après avoir défini une liste minimale de champs indispensables pour caractériser au mieux les dommages liés à un événement tempétueux sur le littoral, le CEREMA propose maintenant un outil dédié pour réaliser des relevés de terrain sur le littoral.
CEREMA
Eau et ville
Un centre de ressources sur la gestion des eaux pluviales en ville
Développé à l’initiative de la DGALN et du CEREMA, le centre de ressources "Eau et ville" est le fruit d’un travail collaboratif avec les organismes experts de la gestion des eaux pluviales en France : l’Adopta, le GRAIE, l’ASTEE, ainsi que la FNCCR, les agences de l’eau, l’OIEau, l’INRAE et l’OFB. Son objectif est : d'accompagner l’intégration de la gestion des eaux pluviales dans les politiques d’aménagement du territoire en améliorant la transversalité entre acteurs de l’eau et de l’aménagement et de mieux faire connaître les eaux pluviales et les services qu’elles rendent en s’appuyant sur les retours d’expériences.
CEREMA
Zones humides et captages
Nouvelle série de fiches du CEREMA
Le CEREMA propose une série de fiches à destination des gestionnaires de captages d’eau, sur les actions de protection des zones humides, qui s'appuient sur les services écosystémiques rendus et ont un impact sur la qualité de la ressource en eau. Ces fiches, dont les deux premières sont publiées, s'appuient sur les retours d'expérience de territoires.
CEREMA
Dommages courants des ponts communaux
Afin d’aider les communes à gérer au quotidien leurs ponts, le CEREMA propose une série de fiches pratiques et illustrées, qui présentent les désordres mineurs les plus courants et la réponse à apporter.
CEREMA
REPLAY
Colloque du CFE
De nouveaux mécanismes de financement pour le grand cycle de l’eau : un pari pour l’avenir ?
Le replay du colloque organisé par le Cercle Français de l'Eau le 25 novembre est disponible.
CFE
ACTEURS
Lauréats de l'AAP Des SFN pour adapter les territoires côtiers à l’érosion
Cet appel à projets a été lancé par la Direction de l’eau et de la biodiversité du ministère en charge de la transition écologique pour protéger, gérer ou restaurer des écosystèmes côtiers en combinant l’adaptation du territoire au recul du trait de côte et la préservation de la biodiversité. Les 12 projets sélectionnés font appel au génie écologique, par la renaturation d’espaces artificialisés ou la fixation des dunes par exemple. Pendant les 5 prochaines années, la DGALN/DEB accompagnera les 12 projets dans la mise en œuvre de ces solutions. L’expérience de ces projets exemplaires permettra d’identifier les meilleures pratiques applicables plus généralement à d’autres territoires. Leur évaluation sera l’occasion de confirmer l’intérêt de combiner adaptation au changement climatique et valorisation des écosystèmes littoraux.
Écologie France
Premiers lauréats du programme de recherche-action Érable
Philippe Mazenc, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature, au sein du ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques, a annoncé les premiers lauréats du nouveau programme national de recherche-action de mise en récit de la biodiversité dans les territoires. Ce dispositif, intitulé Érable, s’inscrit dans la Stratégie nationale pour la Biodiversité 2030 comme outil d’accompagnement des collectivités locales pour une meilleure prise en compte de la biodiversité sur leur territoire. Ces travaux conduiront à la publication de notes pour les décideurs, d’essais thématiques et d’enquêtes documentaires dessinées avec les Éditions Actes Sud, à la production d’un film grand public, et à diverses autres productions valorisant les recherches (podcasts, presse et ouvrages scientifiques).
Écologie France
L’IRD et l'INRAE renouvellent leur partenariat pour la recherche et le développement durable à l’international
Liés par un accord bilatéral depuis 2019, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE) et l’Institut de recherche pour le développement (IRD), ont renouvelé leur collaboration le 15 novembre. Valérie Verdier, présidente-directrice générale de l’IRD, et Philippe Mauguin, président-directeur général d’INRAE, ont signé une convention-cadre de 5 ans dont l'objectif est d’améliorer la visibilité et l’impact de la coopération scientifique française avec les partenaires scientifiques des pays du Sud, en faveur du développement durable.
INRAE
CONSULTATIONS
Consultation du public sur l'avenir de l'eau
Du 25 novembre 2024 au 25 mai 2025, sont organisées deux consultations publiques sur : 1) les enjeux de la gestion de l'eau et 2) les enjeux de la gestion des risques d’inondation pour les années 2028-2033.
Cette démarche, réglementaire en application du code de l’environnement et à l’initiative des comités de bassin et des préfets coordonnateurs, doit permettre au public de découvrir les enjeux clés identifiés pour l'avenir de l’eau, par bassin hydrographique, pour les années 2028-2033. Y seront traités, sur la gestion de l'eau les questions importantes qui se posent, le calendrier et le programme de travail pour les futurs schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE). Sur la gestion du risque inondation : les questions importantes qui se posent, le calendrier et le programme de travail pour les futurs plans de gestion des risques d’inondation (PGRI), les évaluations préliminaires des risques d’inondation (EPRI) et les territoires à risque important d’inondation (TRI).
Accès aux consultations
EMPREINTE EAU
Nos Gestes Climat calcule votre empreinte eau
En collaboration avec les agences de l'eau, l’ADEME étend son outil pour le calcul de l’empreinte eau
Nos Gestes Climat, outil de sensibilisation à l'empreinte écologique développé par l’ADEME, déploie une nouvelle information sur l’empreinte eau cachée derrière toutes nos activités quotidiennes. Élaboré sur le même modèle que le calculateur de l’empreinte carbone déjà disponible, ce nouveau calculateur vient ainsi enrichir le service Nos Gestes Climat qui devient ainsi le premier calculateur "multiempreintes" permettant à chaque citoyen de s’informer et d’agir sur l'impact global de son mode de vie. Basé sur la méthode AWARE, recommandée par la Commission européenne, le calculateur évalue l'impact de la consommation quotidienne sur les ressources en eau disponibles. En France, l'empreinte eau associée à tous nos biens de consommation (alimentation, habillement, objets numériques, etc.) pourrait atteindre entre 6 000 et 9 000 litres par jour par individu selon les premières estimations de Nos Gestes Climat. En plus de cette évaluation, l'outil propose des actions concrètes à mettre en place au quotidien pour réduire son impact.
Nos Gestes Climat
CAMPAGNES
Une campagne en faveur de la sobriété matérielle
L'ADEME et le ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques lancent un nouveau volet de la campagne de mobilisation "Posons-nous les bonnes questions avant d’acheter". Cette campagne, dont les spots TV seront diffusés à partir du 14 novembre jusqu’au 4 décembre, a débuté sur les réseaux sociaux dès le 7 novembre. La campagne s’adresse au grand public et également aux entreprises.
FNE porte plainte contre Coca-Cola
France Nature Environnement (FNE) porte plainte contre Coca-Cola Europacific Partners France pour pratiques commerciales trompeuses ou "greenwashing". Au milieu des exploits sportifs des Jeux olympiques, Coca-Cola a réalisé une bien triste performance en proposant une chorégraphie rodée sur ses stands : verser le contenu d’une bouteille plastique dans un gobelet, le servir à une personne qui pense alors avoir en sa possession un contenant écologique, puis jeter la bouteille à l’abri des regards.
La FNE vient aussi de lancer une pétition pour intimer aux entreprises de soda la fin de l'utilisation du plastique et la réintroduction des bouteilles en verre consignées.
FNE – Pétition
LANCEURS D'ALERTE
Atteintes à l'environnement
L’IGEDD rappelle son rôle d'autorité compétente en matière d’atteinte à l’environnement. L'Inspection a mis en place un collège de cinq membres pour recueillir et traiter les signalements qui lui sont adressés : le collège alerte environnement et publie un guide pour les lanceurs d'alerte.
Guide pour les lanceurs d'alerte – IGEDD
CONCOURS
D’amour et d’eau fraîche
À l’occasion des 60 ans de la première loi sur l’eau du 16 décembre 1964, les agences de l’eau organisent jusqu'au 16 janvier 2025, un concours de haïkus ouvert à tous sur le thème "D’amour et d’eau fraîche", parrainé par Erik Orsenna. Pour participer, rien de plus simple : Postez votre poésie (1 ou plusieurs haïkus) sur le réseau social de votre choix : LinkedIn, Facebook, Instagram, X avec le hashtag #damouretdeaufraiche ou envoyez-la par courrier électronique à l’adresse
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. Les poèmes retenus composeront un recueil qui sera publié le 22 mars 2025, journée mondiale de l’eau.
RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Publication de l'État des eaux des bassins
L'Agence de l'eau publie son rapport sur l'état des eaux des bassins Rhône-Méditerranée et Corse. Ce rapport présente l’état des eaux, constaté avec les dernières données disponibles (2023), ainsi que son évolution telle qu’elle ressort de l’exploitation des résultats d’analyses physico-chimiques et hydrobiologiques réalisées sur les cours d’eau et les eaux souterraines dans le cadre du programme de surveillance réglementaire sous la responsabilité de l’agence. Une analyse plus poussée est également proposée, intégrant, lorsque cela est possible, la valorisation de données acquises à partir des années 1990. Ainsi, 50 millions de résultats d’analyses physico-chimiques ou hydrobiologiques pour les cours d’eau, et 20 millions de résultats d’analyses physico-chimiques pour les eaux souterraines ont été mobilisés.
Pour les cours d’eau, le pourcentage de masses d’eau en bon ou très bon état écologique est de 48 % pour le bassin Rhône-méditerranée et de 91 % pour le bassin de Corse. L’état de santé des cours d’eau est fortement lié au degré d’anthropisation des bassins. Le "bon" et le "très bon" état sont principalement rencontrés dans les régions montagneuses (Alpes, bordure du Massif central, Corse), alors que les états dégradés sont principalement situés dans les plaines agricoles et dans les zones les plus densément peuplées (plaine de la Saône, arc méditerranéen). Pour les eaux souterraines, le pourcentage de masses d’eau en bon état chimique est de 85 % pour le bassin Rhône-méditerranée et de 100 % pour le bassin de Corse. Comme pour les eaux superficielles, l’état médiocre se concentre dans les zones agricoles et les plus densément peuplées du bassin Rhône-Méditerranée.
Le rapport intégral
SEINE-NORMANDIE
L'Agence de l'eau déploie son nouveau programme 2025-2030
Avec une enveloppe de 4,7 milliards d'euros pour 6 ans, le programme répond à des priorités stratégiques, avec des moyens permettant de mobiliser tous les acteurs du bassin autour d'ambitions communes : garantir un bon état des eaux, préserver la ressource pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable, accompagner la transition agricole pour l'eau et reconquérir la biodiversité. La sobriété en eau pour tous les usages est aussi une priorité de ce programme, qui se positionne comme un levier pour renforcer la résilience des territoires du bassin face au changement climatique.
Dossier de presse
Le programme en détail
ÎLE-DE-FRANCE
Clichy accueille le 1er RDV des Territoires et de l'Assainissement du SIAAP
Mercredi 13 novembre, environ 200 personnes étaient réunies au centre sportif et culturel Camille Muffat, à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine), pour assister à la première édition de RésEAUnance, le rendez-vous des territoires et de l’assainissement organisé par le SIAAP. Cet événement, intitulé "Investir, bâtir, dépolluer : l’assainissement au service de nos territoires", a offert une matinée d’échanges aux acteurs publics, économiques, scientifiques et universitaires, ainsi qu'aux étudiants impliqués dans l’avenir de l’assainissement et de la gestion de l’eau. Accueillie par Rémi Muzeau, maire de Clichy et administrateur du SIAAP, cette matinée a permis de revenir sur le Plan Baignade et l’expérience des épreuves olympiques et paralympiques en Seine, lors des Jeux de Paris 2024. François-Marie Didier, président du SIAAP, a ainsi échangé avec Antoine Marmier, sous-préfet chargé des Jeux olympiques et paralympiques pour Paris. Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge du sport, des JO et de la Seine, a également apporté son témoignage. Camille Sénéclauze, paratriathlète, et Mathieu Bardon, président du CS Clichy Triathlon, ont partagé leurs expériences avant de signer avec le SIAAP un partenariat pour le club.
Un second sujet de cette rencontre était celui des micropolluants. Vincent Rocher, directeur délégué à l’Innovation, à la Stratégie et à l’Environnement du SIAAP, a présenté un sondage réalisé par Ipsos pour le SIAAP, révélant la perception des Français sur les micropolluants dans les eaux usées. François-Marie Didier, président du SIAAP, Josiane Fischer, présidente de SENEO et membre du conseil d’administration du SIAAP, ainsi que Claire Rossi, directrice de l’Université de Technologie de Compiègne, ont ensuite débattu de la gestion des micropolluants et de leur impact sur les réseaux d’assainissement, ainsi que des collaborations actives entre le SIAAP et les acteurs de la recherche. Enfin, le président du SIAAP a échangé avec le maire de Clichy et Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires et directeur général délégué de la Caisse des Dépôts, des projets et investissements futurs du SIAAP, avec pour objectif de relever le défi du traitement des eaux et de faire de l’assainissement francilien un capital d’avenir. Un focus a été fait sur la modernisation en cours de l’usine de prétraitement du SIAAP à Clichy.
Construite en 1856 et dont la dernière rénovation date de 1978, l'usine de Clichy-la-Garenne est le point de passage d'une majeure partie des eaux usées de l'agglomération parisienne puisqu'elle prétraite les eaux en provenance de Paris, Clichy-la-Garenne, Levallois-Perret, Neuilly-sur-Seine et Saint-Ouen, qui sont ensuite acheminées vers les usines de Seine centre (Colombes, Hauts de Seine), Seine Grésillons et Seine aval (Achères, Yvelines) pour une dépollution complète. L'usine de Clichy participe aussi à protéger Paris des inondations : lors de gros orages ou de fortes crues, une station de pompage évacue les eaux pluviales excédentaires dans la Seine. Afin de réduire la fréquence de ces déversements, un bassin de stockage de 70 000 m3 (que les participants à cette première de RésEAUnance ont pu visiter) est en cours d'aménagement. Il entrera en service d'ici à fin 2026. Le programme intègre également le déplacement et la rénovation des portes à flots qui isolent l'usine en cas de crue. Des vannes secteurs complèteront le dispositif de régulation.
Programme de refonte de l'usine de prétraitement de Clichy-la-Garenne
Ouvrage La Seine et les progrès de l'assainissement francilien – SIAAP/Éditions Johanet, octobre 2024
Sondage Quelle perception des micropolluants dans les eaux usées
SEDIF : Lancement d'une concertation continue sur l'OIBP
À la suite du débat organisé en 2023 par la Commission nationale du débat public (CNDP), le SEDIF lance une nouvelle phase de concertation continue, ouverte jusqu'au début de l'enquête publique prévue courant 2025. Cette concertation est placée sous l'égide de deux garantes : Agnese Bertello (qui avait déjà assuré le débat de la CNDP) et Nathalie Durand (aussi garante de la CNDP). Une réunion d'information a été organisée le mercredi 13 novembre à la Fabrique Marais dans le 3ème arrondissement de Paris, afin de préciser la cadre de cette concertation et détailler les avancées du projet. Pour rappel, le SEDIF va mettre en place une "filière membranaire haute performance", en clair un mix de nanofiltration et d'osmose inverse basse pression, sur ses trois usines de production de Neuilly-sur-Marne, Choisy-le-Roi et Méry-sur-Oise (la seule disposant à ce jour d'une unité de filtration, mais qui sera revue). La technologie est aujourd'hui la meilleure disponible pour éliminer au maximum les micropolluants (dont les PFAS), les résidus médicamenteux et les perturbateurs endocriniens, rappelle le SEDIF, n'omettant pas de préciser son autre avantage : la réduction de la dureté de l'eau produite et son objectif, à terme, d'une eau sans chlore.
Le marché chiffré à près d'un milliard d'euros est confié à Veolia, bénéficiaire du contrat de DSP pour la période 2025-2036. Parmi les partenaires figurent : OTV (filiale de Veolia) en charge de la conception des futures filières membranaires, les cabinets d’ingénierie Merlin et Egis, les entreprises de construction et de génie civil Eiffage et Chantiers Modernes, les cabinets d'architecture MVRDV et Lelli.
Concertation continue SEDIF
Concertation SEDIF : Les associations dénoncent une marche forcée et à rebours du débat public
Le projet d'OIBP (rebaptisé "filière membranaire haute performance") du SEDIF se poursuit à marche forcée et à rebours de l’avis et des questions du débat public et de l’ensemble des acteurs franciliens de l’eau (associations, collectivités, régies, entreprises à l’exception notable de Veolia), notent la Coordination EAU Île-de-France, France Nature Environnement Île-de-France, ainsi que le Mouvement national de lutte pour l’environnement 93 Nord-Est parisien.
Communiqué – Coordination EAU Île-de-France, FNE Île-de-France, MNLE 93 Nord-Est parisien
Sud Francilien
Appel à manifester pour la réappropriation publique de la production d'eau potable
Depuis 2010, plus de 66 villes en Île-de-France sont revenues en gestion publique de l'eau. C'est un mouvement de fond, mais à l'exception notable d'Eau de Paris et à l'exception éphémère d'Eau des Lacs de l'Essonne, la production de l'eau potable est restée aux mains du privé, note dans un communiqué la Coordination EAU Île-de-France. Avec la création des régies, des marges financières importantes ont été récupérées qui ont permis de baisser les tarifs et d'augmenter les investissements dans les réseaux. Mais d'autres marges financières, encore plus importantes sans doute, sont à aller chercher dans la production d'eau. Les multinationales cherchent à regagner le terrain perdu en augmentant leur rente dans la production d'eau potable via la mise en place de technologies coûteuses.
La bataille pour la réappropriation publique de la production d'eau potable constitue donc la saison 2 de l'action de la Coordination EAU IDF, engagée depuis plusieurs années dans le Sud Francilien. Plusieurs collectivités ont créé le Syndicat Eau du Sud Francilien afin de reprendre à Suez le contrôle de la production. Aujourd'hui, certains élus s'apprêteraient à signer en catimini en faveur de Suez. L'entreprise bénéficierait alors pendant les vingt prochaines années d'un flux de trésorerie de 334 millions d'euros, dénoncent l'association Eau publique Orge Essonne et la Coordination EAU, qui précisent que le tarif de vente de l'eau en gros aux régies serait fixé de 0,9 euro/m3, soit à trois fois le prix de revient ; cette rente s'ajoutant encore au montant de la cession des installations, proposée à 240 millions d'euros.
L'association Eau publique Orge Essonne et de la Coordination EAU IDF appellent à un rassemblement le lundi 9 décembre à 8 heures devant l’entrée de l’Agglo GPS, 505 place des Champs-Élysées à Courcouronnes (RER D, station Évry-Courcouronnes).
Coordination EAU IDF
MAROC
43,1 MMDH : Investissement public dans les secteurs de l'eau et de l'équipement
L'investissement public dans les secteurs de l'eau et de l'équipement s'établit à 43,1 milliards de dirhams au titre du budget 2025, a indiqué à la Chambre des Représentants, le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka.
Présentant le projet du budget sectoriel du ministère devant les membres de la Commission des infrastructures, de l'énergie, des mines et de l'environnement à la Chambre des Représentants, le ministre a précisé que cette enveloppe est répartie entre 20,6 MMDH alloués aux investissements du ministère (crédits de paiement) et 22,5 MMDH d'investissements des établissements publics placés sous la tutelle du ministère. Ces montants concernent le développement des ressources en eau et des infrastructures routières, portuaires et des équipements généraux, en exécution des Hautes Instructions Royales et des orientations stratégiques prédéfinies. S’agissant des secteurs de l’eau et de l’assainissement, le ministre a annoncé un investissement prévu de 4,752 MMDH au titre de l'année 2025, réparti sur la production d'eau potable (756 MDH), l'amélioration de la performance des installations hydrauliques (756 MDH), la généralisation de l'accès à l'eau potable en milieu rural (983 MDH) et l'assainissement liquide (338 MDH). M. Baraka a également présenté le budget du secteur de la météorologie, faisant remarquer qu'un montant de 35,5 MDH a été alloué au renforcement du réseau de surveillance météorologique, 11 MDH pour les communications et le traitement des données, et 26 MDH pour l'entretien des dispositifs de surveillance.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica
Les Eaux Minérales d'Oulmès décroche le 1er prix aux Arabia CSR Awards 2024
Les Eaux Minérales d'Oulmès se sont vu décerner le 1er prix lors des Arabia CSR Awards 2024, reconnu comme la référence en matière de responsabilité sociétale dans la région MENA. Engagée dans le respect de la responsabilité sociétale, les Eaux Minérales d'Oulmès ont également reçu le label Engagé RSE au statut "Exemplaire" de l'AFNOR, ainsi que le label international Responsibility Europe.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica
ALGÉRIE
Essais initiaux sur le système de transfert d'eau depuis Guetrani
Le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, a annoncé les essais initiaux sur le système de transfert des eaux albiennes depuis le champ de captage de Guetrani vers la commune de Bechar. Le système va permettre de transférer 80 000 m3 d'eau quotidiennement. Ce projet hydraulique, dont le coût total s'élève à plus de 32 milliards de dinars, prévoit le forage et l'équipement de 26 puits, plus de 250 km de canalisations, trois grandes stations de pompage, ainsi qu'un réservoir d'une capacité de 20 000 m3.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
SÉNÉGAL
Projet du Grand Transfert d'eau
Lancement du projet de la première autoroute de l'eau
Le Sénégal a officiellement lancé le 31 octobre à Dakar, son projet dénommé "Grand Transfert d'eau (GTE) du Lac de Guiers vers le triangle Dakar-Mbour-Thiès et Touba, avec la signature de la convention de partenariat devant lier le Fonds souverain d'investissements stratégiques du Sénégal (Fonsis SA) et l'entreprise chinoise Sinohydro qui va exécuter le marché.
Bassirou Mbaye, Le Journal de l'Économie Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
Les termes du partenariat avec Sinohydro
Le partenariat entre le Fonds souverain d'investissements stratégiques du Sénégal (Fonsis) et l'entreprise chinoise Sinohydro, pour les études du projet de Grand Transfert d'eau (GTE), repose sur un protocole d'accord entre deux entités de droit privé, Fonsis SA et Sinohydro.
Le partenariat Fonsis-Sinohydro, ne s'apparente pas à un marché public passé de gré à gré ni ou une entente directe. Sinohydro a été sélectionnée à l’issue d’une mise en concurrence avec quatre autres entreprises internationales, reconnues pour leur expertise en matière d'infrastructures hydrauliques. Aux termes du partenariat, Sinohydro prend en charge le coût des études, sans contribution financière de l'État. Il reviendra à Fonsis SA de mobiliser des capitaux privés pour réduire la pression sur le budget public, à travers des schémas de co-investissement avec le secteur privé national et international. Conformément à cette mission, Fonsis SA a reçu un mandat d'exécution signé conjointement par le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement et le ministère des Finances et du Budget lui confiant notamment la responsabilité de la préparation et du développement du Projet de Grand Transfert d'eau en collaboration avec un partenaire technique. La poursuite du projet GTE et le recrutement du constructeur ne se feront que si l'État juge satisfaisante la qualité des études de faisabilité couvrant tous les aspects techniques, économiques, financiers et environnementaux. Un premier lot d'études constituera le fond documentaire pour satisfaire aux exigences de déclaration du projet de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Le projet GTE est une ambition que Sénégal nourrit depuis un peu plus de 40 ans, qui vise à garantir l'accès à l'eau potable pour plus de 5 millions de Sénégalais vivant dans les villes de Dakar, Mbour, Thiès et Touba – et quelque 11 millions d'usagers à l'horizon 2050, ainsi que l'irrigation de près de 12 000 hectares de terres situées dans la zone des Niayes.
Adou Faye, Le Journal de l'Économie Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
Le projet de la première autoroute de l'eau du pays lancé
Ndeye Aminata Cisse, Sud Quotidien (Dakar) – AllAfrica
Renégociation du contrat de dessalement avec ACWA Power
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a récemment annoncé l'annulation du contrat de l'usine de dessalement d'eau de mer sur la Grande Côte, signé sous l'ancien président Macky Sall, soulignant que cette installation présenterait des coûts de production élevés et ne constituerait qu'une solution temporaire. Dans un entretien sur 2STV, M. Dieye a confirmé que, bien que le gouvernement ne soutienne pas ce projet, il avait encouragé l’entreprise saoudienne ACWA Power à explorer d'autres perspectives d'investissement au Sénégal. Cette décision de renégociation du projet a suscité des réactions vives de la société civile.
Invité à s'exprimer sur le sujet, Mignane Diouf, coordonnateur du Forum social Sénégalais, opposant au rappelle qu'un programme de dessalement est déjà en cours au phare des Mamelles. "Il n'y avait pas donc à notre avis la pertinence d'en faire un deuxième", affirme-t-il. Pour lui, le Sénégal dispose d'une quantité abondante d'eau douce se déversant dans l'Atlantique, notamment à partir de Saint-Louis. Selon lui, il serait plus judicieux d'exploiter cette ressource plutôt que d'investir dans un coûteux processus de dessalement. Les critiques portent également sur le coût du mètre cube d'eau dessalée, jugé "très cher" en raison des coûts de production, ainsi que sur l'impact environnemental des résidus salins. Enfin, dans un contexte de changement climatique, Mignane Diouf appelle à reconsidérer les priorités nationales en matière de gestion de l'eau, pointant les récentes crues dans les régions du nord et de l'est du Sénégal. "Compte tenu de tout cela, on aurait dû avoir la priorité ailleurs que d'aller vers un projet de dessalement", conclut-il.
Mignane Diouf rappelle enfin que d'autres renégociations, notamment celle du contrat de gestion de l'eau avec Suez, devraient également être priorisées, en raison de la hausse des factures et des fréquentes coupures d'eau.
Pour rappel, le contrat signé entre l'ancien président Macky Sall et ACWA Power portait sur la construction et l'exploitation d'une usine de dessalement d'une capacité nominale de 400 000 m3/jour. Ce contrat signé à 6 jours de la fin du mandat de Macky Sall engage l'État du Sénégal sur une période de 30 ans.
Moussa Thiam, Sud Quotidien (Dakar) – AllAfrica
Le nouveau DG du cadre de vie et de l'hygiène publique décline sa feuille de route
La Direction générale du cadre de vie et de l'hygiène publique (DGCVHP) compte dérouler dès le début de l'année 2025, un certain nombre de projets et programmes visant à améliorer le cadre de vie et l'hygiène publique à travers la sensibilisation, le désencombrement et la cartographie des zones inondables et insalubres, ainsi que l'aménagement d'espaces verts, a annoncé son directeur général, Serigne Kosso Sène.
Par ailleurs, le directeur a annoncé la création du prix du Chef de l'État du quartier modèle pour récompenser le quartier proposant le meilleur cadre de vie.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
Un nouveau cadre annoncé pour la gestion intégrée de l'eau et de l'assainissement
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a souligné l'impérieuse obligation de définir un nouveau cadre légal en matière de gestion intégrée de l'eau et de l'assainissement, en vue d'atteindre les objectifs de développement durable (ODD). "En matière de gestion intégrée des ressources en eau, nous sommes devant une impérieuse obligation de définir un nouveau cadre légal, institutionnel et organisationnel [...]", a-t-il déclaré. Ce nouveau cadre doit être "plus conforme aux grands défis qui se dressent devant nous pour l'atteinte des objectifs de développement durable, mais aussi des objectifs du nouvel agenda national", a-t-il dit.
Il intervenait à l'ouverture des concertations nationales sur le secteur de l'eau et de l'assainissement, s’étant tenues à Kaolack. "Nous avons réussi à bâtir un nouveau référentiel en termes de planification des ressources en eau. Il faudra maintenant le rendre opérationnel, mais surtout le mettre en harmonie et en soutien à la démarche territoriale adoptée dans le cadre de la nouvelle vision Sénégal 2050 de développement articulée autour des pôles", a-t-il préconisé. Il soutient que le Sénégal aura à la fois besoin de beaucoup investir dans des infrastructures résilientes et beaucoup innover dans les technologies, le financement, la recherche et la formation, la régulation.
Le ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement a fait état également de l'avancée enregistrée avec l'aménagement du cadre institutionnel pour la mise en place d'une Haute autorité de régulation du secteur de l'eau (HARSE). Il a appelé à "saisir les opportunités qui se trouvent dans la digitalisation et surtout dans la valorisation des multiples avantages de l'intelligence artificielle". "Nous sommes tous appelés à nous inscrire dans une démarche systémique, plaçant l'eau au cœur de son propre cycle, en impliquant à chaque étape toutes les parties prenantes", a-t-il poursuivi. Cheikh Tidiane Dièye estime qu'il est essentiel d'adopter une méthodologie inclusive, étant entendu que le secteur de l'eau implique une multitude d'acteurs. C'est pour cette raison que le ministère a retenu d'organiser les présentes concertations nationales du secteur de l'eau et de l'assainissement, en vue d'inscrire son action dans une logique d'inclusion, de transparence, de redevabilité et de territorialisation. Il a rappelé que la première étape du processus a été bouclée à travers la tenue de concertations locales avec les acteurs dans toutes les régions du Sénégal sous forme de comités régionaux de développement (CRD). "L'objectif global des concertations nationales est de dresser un diagnostic participatif du secteur de l'eau, de l'assainissement et de la gestion des ressources en eau, afin de proposer des stratégies optimales pour la prise en charge durable de nos objectifs sectoriels de développement", a-t-il encore dit. À l'issue de ces assises, le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement pourra ainsi consolider ses contributions et réflexions pour les besoins de l'élaboration d'une nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) arrimée au Plan d'actions prioritaires 2025-2029. "Nos réflexions permettront aussi de proposer des axes forts pour l'ajustement du cadre institutionnel, organisationnel et juridique du secteur", a-t-il indiqué.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
TOGO
Le Fonds koweitien finance un vaste projet à Kara
La ministre de l'Eau et de l'Assainissement, Mila Aziablé, a effectué une visite au Koweit au programme de laquelle était prévu des échanges avec le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe. Fondé en 1961, le KFAED a été la première institution d'aide internationale créée dans un pays en développement. En Afrique subsaharienne, le Fonds cible les infrastructures et l'accès à l'eau potable. Mila Aziablé s'est entretenue avec Waleed Albahar, le directeur général du Fonds, sur le projet d'approvisionnement en eau potable de la ville de Kara et ses environs, un chantier financé par un prêt de 12 milliards de francs CFA. Ce projet vise à accroître la capacité de production d'eau potable, en passant de 7 500 m3 à 17 500 m3 par jour et à améliorer les conditions de vie de près de 300 000 habitants de la région.
Togonews (Lomé) – AllAfrica
CONGO-KINSHASA
Cri d'alarme de 100 000 habitants de Lubero privés d'eau potable
Près de 100 000 habitants de la zone de santé de Biena dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu), sur une population totale de 165 000 habitants, n'ont pas accès à l'eau potable depuis plusieurs années. Cette absence d'eau potable expose les habitants à des maladies d'origine hydrique, telles que la diarrhée et la fièvre typhoïde. Le médecin chef de zone, Valentin Kamuha Kisambi, indique que seulement 38 % de la population bénéficie d'un approvisionnement en eau grâce à quelques sources aménagées. Selon lui, il y a des adductions d'eau, des sources aménagées dans certaines agglomérations mais une autre partie de la population se dirige vers des sources d'eau qui proviennent des vallées, dont la plupart ne sont pas aménagées.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
Bunia, une ville en expansion sans système de canalisation des eaux
Capitale provinciale de l'Ituri, la ville de Bunia se modernise et ses infrastructures se développent au quotidien. Cependant, un problème persiste : l'absence de systèmes de canalisation pour évacuer les eaux de pluie dans plusieurs quartiers ; alors que d'autres sont bouchés.
Pendant la saison des pluies, les eaux se déversent sur les rues et avenues, rendant ainsi la circulation difficile et exposant plusieurs infrastructures à des dommages. Au quartier Lumumba sur le boulevard de la Libération, lorsqu'il pleut, la chaussée se transforme en véritable ruisseau. La situation est similaire dans la commune de Ngezi, où les habitants plaident pour un système de canalisation adéquat. Le chef de la division provinciale de l'Urbanisme reconnaît le défi que représentent les pluies saisonnières. Il demande cependant à la population locale de ne pas jeter des ordures dans des canalisations, pour permettre le passage des eaux : "Avec la mentalité de la population, au lieu de respecter les canalisations qui existent, les habitants viennent y déposer des déchets de toutes sortes. Et si y a glissement de terrain, les gens risquent de perdre leurs parcelles."
La ville de Bunia compte trois communes avec une population estimée à plus d'1,5 million d'habitants.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
Plus de 10 000 habitants vivent sans toilettes le long du lac Albert
Plus de dix mille personnes installées dans les îlots et camps de pêche du lac Albert ne disposent pas de toilettes. Les habitants défèquent dans la brousse et dans les eaux du lac qui sont également utilisées dans les ménages, rapportent les associations des pêcheurs à l'occasion de la journée des toilettes. Elles déplorent plusieurs cas de maladies d'origine hydrique.
L'association des pêcheurs au lac Albert explique ce phénomène par le fait que la zone est marécageuse et par conséquent, les habitants éprouvent de difficultés pour construire des latrines. Dans cette zone, l'opération nécessite de gros moyens financiers pour ces riverains. La même situation se fait remarquer dans les camps de pêche, le long du lac Albert, où le sol est sablonneux. Du coup, les occupants sont obligés à déféquer dans la brousse et dans les eaux du lac Albert qui servent également de boisson de consommation et pour le ménage. Les associations de pêche lancent un appel au gouvernement pour la construction de latrines publiques en vue de prévenir les maladies.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
MADAGASCAR
Antananarivo : La pénurie d'eau s'aggrave
Le problème de l'approvisionnement en eau s'intensifie à Antananarivo. Des usagers haussent le ton.
De mal en pis. Les quartiers touchés par la pénurie d'eau dans la ville d'Antananarivo se multiplient. Ankadifotsy, un quartier qui était approvisionné en eau uniquement la nuit depuis quelques mois, est confronté à une coupure totale d'eau depuis quelques jours. La société d'eau et d'électricité a publié, le 4 novembre, un planning de tours d'eau et du délestage tournant. À la fin d'après-midi, ce planning avait été supprimé de la page de JIRAMA Oficialy. La perturbation d'eau, quant à elle, persistait. L'entreprise publique affirme que le ravitaillement de ces bonbonnes continue. "Vingt-trois camions-citernes sont mobilisés pour ravitaillement", précise la source. Mais des riverains ne veulent pas de l'eau qui sort de ces récipients, et qui présente une forte odeur.
Miangaly Ralitera, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
Aggravation des coupures, un quotidien de plus en plus difficile
Antsa R., Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica
Face à la pénurie d'eau et d'électricité, les ONG peinent à soigner
Radio France Internationale – AllAfrica
Des citoyens interpellent le Président et le Premier ministre
Dans une lettre ouverte, accompagnée d'une pétition en ligne, des citoyens interpellent le Président et le Premier ministre sur la crise de l'eau et de l'énergie. Ils demandent des solutions rapides et pérennes.
Un cri de libération. C'est ainsi qu'est intitulée une lettre ouverte, datée du 1er novembre, et adressée au président de la République et au Premier ministre, signée par "des citoyens", affirmant être sans attache politique. Il s'agit d'"un appel direct et urgent au Président et au Premier ministre", affirment les signataires de la missive. Une interpellation face à la crise de l'eau et de l'électricité. "Il est impératif de solutionner ces problèmes au plus vite et de façon pérenne, pour éviter l'explosion sociale, et pour sauvegarder les droits fondamentaux des Malgaches", affirment les signataires de la lettre dans l'entrée en matière d'une pétition qu'ils ont lancée en ligne pour soutenir leur initiative.
Les signataires de la lettre ouverte dénoncent aussi "la répression" des manifestations exprimant le ras-le-bol face aux coupures d'eau et d'électricité.
Garry Fabrice Ranaivoson, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
Opération de pluies provoquées pour accroître la production de la JIRAMA
La JIRAMA provoque des pluies artificielles pour sauver ses centrales et atténuer la pénurie d'eau dans la capitale. Selon les responsables de l'opération, il s'agit d'une action menée pour recharger les barrages.
Les opérations de pluies provoquées ont été menées sur les Hautes Terres centrales, ciblant en particulier les zones stratégiques de Tsiazompaniry, Mantasoa, et Andekaleka. Ces opérations visent à rehausser les niveaux des barrages hydroélectriques de Tsiazompaniry et Mantasoa, essentiels pour alimenter les centrales électriques. La période d'étiage a durement frappé les infrastructures hydrauliques du pays, plongeant la JIRAMA dans une spirale de difficultés. Les centrales hydroélectriques, qui dépendent des réserves en eau, peinent à répondre aux besoins en électricité. En conséquence, l'entreprise publique a été contrainte d'augmenter la production thermique, une solution temporaire mais coûteuse, aggravée par la hausse du prix des carburants.
Cette crise énergétique s'accompagne d'une pénurie d'eau potable qui frappe durement la capitale. Depuis plusieurs semaines, des milliers de foyers de la ville d'Antananarivo sont privés d'eau courante, obligeant la JIRAMA à organiser la distribution via des bonbonnes dans les fokontany. La reprise des pluies provoquées devrait apporter une amélioration, mais des défis persistent. En effet, le réseau de distribution d'eau reste vétuste et fragile. Pour les observateurs, il est urgent que la JIRAMA mette en œuvre un plan de modernisation ambitieux, combinant la rénovation des infrastructures, l'investissement dans des technologies durables, et une gestion plus rigoureuse des ressources.
Antsa R., Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica
Un Malgache sur trois défèque à l'air libre
Les défis restent majeurs pour un accès équitable aux latrines améliorées. "Sur les quelques 28 millions de Malgaches, un peu moins de 20 millions ne disposent pas de latrines améliorées et plus de 10 millions de personnes défèquent encore à l'air libre." C'est ce que Lalaina Andrianamelasoa a rappelé lors de la cérémonie d'ouverture de la célébration de la Journée mondiale des toilettes et clôture de la semaine de l'assainissement. L'objectif étant de faire en sorte que chaque ménage ait une latrine améliorée pour l'éradication de la défécation à l'air libre d'ici à 2030. Cet objectif est d'autant plus crucial qu'il est directement lié à la santé publique, selon Christine Jaulmes, représentante de l'UNICEF à Madagascar. "La défécation à l'air libre favorise la propagation de maladies diarrhéiques et de pathologies infectieuses qui frappent particulièrement les enfants. En outre, l'absence de toilettes décentes nuit également à la dignité humaine, à la sécurité des femmes et des filles, et à l'égalité des genres", a-t-elle déclaré.
Narindra Rakotobe, Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica
MAYOTTE
3 ans de prison pour destruction d’habitats naturels
Le 7 novembre, le Parquet de Mamoudzou à Mayotte a condamné un individu à trois ans d’emprisonnement ferme et à une amende pour destruction d’habitats naturels et d’espèces végétales protégées sur la commune de Dzoumogné. Cette décision fait suite à une enquête approfondie menée par l’Office français de la biodiversité (OFB) avec le soutien de plusieurs partenaires mobilisés pour la protection des écosystèmes en mangrove (Conservatoire du littoral, associations, collectivité…).
Une première intervention des forces de l’ordre a mis en évidence la destruction de plus de deux hectares de mangroves à des fins agricoles et pour y établir des habitations sur la commune de Dzoumogné. Le mis en cause a été interpellé suite à un comportement menaçant. Après une longue procédure judiciaire, il a été reconnu coupable et condamné à un an de prison. À sa sortie, cette personne a réitéré ses destructions à quelques centaines de mètres du premier site, impactant cette fois plusieurs milliers de mètres carrés supplémentaires d’arrière-mangrove et de mangrove. Les services de l’OFB ont mené une enquête minutieuse permettant de réunir les éléments nécessaires pour assurer son interpellation et cette nouvelle condamnation. Saluée par les autorités locales et les associations de protection de la nature, cette décision historique envoie un message fort aux auteurs d'infractions environnementales et réaffirme la détermination des acteurs de l'État à préserver la biodiversité unique de Mayotte. Le Conservatoire du littoral et les associations locales travaillent main dans la main pour restaurer ces écosystèmes endommagés et sensibiliser la population aux conséquences de ces dégradations. Le site impacté fera l’objet d’une opération de renaturation, qui renforcera la résilience de cette zone et préservera les services vitaux rendus par la nature.
La destruction de ces espèces et de leurs habitats dépasse le cadre écologique et affecte également la vie des population riveraines. La perte des mangroves et des zones humides augmente en effet les risques d’inondations, d’érosion et de salinisation des eaux. Les villages côtiers, en sont les premières victimes.
KENYA
Ils vivent et meurent de la pollution plastique
La cinquième session de négociations internationales pour un traité mondial sur le plastique s’est tenue à Busan, en Corée du Sud. L'occasion de parler du rôle dans le recyclage des ramasseurs de déchet. Ces hommes et femmes qui, chaque jour, collectent les déchets plastiques dans les décharges. Selon les Nations unies, il y en aurait 20 millions dans le monde. Au Kenya, ils sont 8 000 à travailler, dans la décharge de Dandora, dans la banlieue de Nairobi. La décharge de Dandora, près de la capitale du Kenya, s'étend sur 20 hectares. On y jette tout : nourriture, verre, métal, plastique ou produits chimiques. Et pour faire de la place, on brûle.
Daro Cassa Atieno vient y chercher du plastique tous les jours. "J'arrive parfois à gagner 200 shillings, 1,5 euro, dit-elle. Ça m'aide à la maison. Je suis souvent malade, mais c'est normal ici. Quand ils brûlent les déchets et qu'il y a beaucoup de fumée, j'ai mal à la poitrine, de la fièvre et des maux de tête". "Je ramasserai des déchets pour toujours." À Dandora, la décharge est parfois le seul horizon. Joyce Wangari collecte depuis qu'elle a 8 ans. Elle a commencé quand sa mère, ramasseuse avant elle, est tombée malade.
Selon les Nations unies, 60 % du recyclage dans le monde se fait grâce aux ramasseurs de déchets. Pour que leur rôle soit reconnu, l'Association des déchets recyclables de Nairobi a été fondée il y a cinq ans. Solomon Njoroge, son président, lance : "Quand on parle de transition écologique juste, on doit prendre en compte les ramasseurs. On veut qu'ils soient reconnus comme des acteurs clés du recyclage, qu'ils soient intégrés dans les décisions politiques, qu'ils aient l'opportunité de parler." Moins de 10 % des déchets plastiques dans le monde sont recyclés.
Le reportage de Gaëlle Laleix, Radio France Internationale – AllAfrica
AZERBAÏDJAN
À Bakou, l’inquiétant assèchement de la mer Caspienne
Depuis trente ans, le niveau de la mer Caspienne recule à un rythme inquiétant. La vie marine ainsi que les activités portuaires et économiques de toute une région sont menacées. Les gouvernements des cinq pays riverains – l’Iran, le Turkménistan, le Kazakhstan, la Russie et l'Azerbaïdjan – sont très préoccupés par la situation. Sur les plages, les populations le sont tout autant.
Le reportage d'Élisa P. Serret, photo Samuel Lapointe-Savard – Radio-Canada
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CHINE
La Chine, au premier rang mondial dans la lutte contre la désertification
Selon l'Administration nationale des forêts et des prairies, avec plus de la moitié de ses terres désertifiées récupérables traitées, la Chine est en tête du classement mondial en matière de zéro dégradation des terres et est devenue le plus grand contributeur au reboisement mondial. Depuis 2012, la Chine a vu ses terres désertifiées diminuer de 4,3 millions d'hectares, a souligné Guan Zhou, directeur de l'administration, lors d'une session en cours du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale. Il a attribué cette réussite à une série d'efforts concertés du pays pour promouvoir des initiatives visant à contrôler la désertification, soutenues par la mise en place d'un cadre juridique solide et efficace.
Actuellement, a précisé M. Guan, le cadre juridique comprend six lois nationales sur la prévention et le contrôle de l'ensablement, la conservation des forêts et des zones humides, ajoutant que les 13 régions provinciales clés pour la lutte contre la désertification ont toutes promulgué des réglementations régionales sur la question. Ainsi, depuis le lancement des premiers programmes de lutte fin des années 1970, 35,9 millions d'hectares de terres désertifiées ont été mis sous protection et 7,9 millions d'hectares de ces terres ont été efficacement traités dans le cadre étendu du programme des Trois-Nord s'étendant du nord-ouest au nord-est de la Chine ; le taux de couverture forestière est passé d'environ 12,4 % à 13,8 %, et des mesures efficaces ont permis de contrôler l'érosion des sols sur 61 % des terres affectées. Dans le bassin du fleuve Jaune, la frontière délimitant les régions avec et sans couverture végétale s'est déplacée d'environ 300 kilomètres vers l'ouest.
M. Guan a toutefois rappelé que la Chine reste confrontée au défi de la désertification compte tenu de la taille de ses terres désertifiées et de la gravité de la situation. Actuellement, 47,2 millions d'hectares de terres désertifiées sont récupérables dans tout le pays, sur lesquelles 22,2 millions d'hectares restent non traités, principalement concentrés dans la région des Trois-Nord.
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily
Le deuxième plus grand désert du monde fermé par une ceinture verte
Le dernier tronçon de 285 kilomètres de long d'une barrière verte le long de la bordure sud du désert du Taklamakan a été achevé avec succès le 28 novembre avec la plantation d'un jeune rosier dans le comté de Yutian de la préfecture de Hotan, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). À fin 2023, la Chine avait construit une ceinture verte de blocage de sable de 2 761 kilomètres de long au bord du désert du Taklamakan en utilisant des méthodes innovantes, notamment des mesures biologiques, une stabilisation technique et une gestion photovoltaïque du sable. La Chine augmentera ensuite encore la largeur du dernier tronçon de barrière verte pour consolider et améliorer l'efficacité du blocage du sable. Surnommé la "mer de la mort" et couvrant 337 000 kilomètres carrés, le désert du Taklamakan est le plus grand de Chine et le deuxième plus grand désert à la dérive au monde avec une circonférence de 3 046 kilomètres.
Photo Ding Lei, Xinhua – People Daily
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Taishan établit une zone de démonstration sur la conservation des mangroves
À Taishan, dans la province du Guangdong (sud de la Chine), les dernières années ont vu la création d'environ 230 hectares de nouvelles mangroves et la restauration de 38 hectares de mangroves existantes. Une zone de démonstration, où la conservation des mangroves, l'éco-aquaculture et l'écotourisme coexistent, est actuellement en construction dans la ville.
Photo Xinhua –China.org.cn
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Publication d'un rapport sur les progrès écologiques et les contributions mondiales
La Chine publie un rapport sur les progrès écologiques ainsi que ses contributions au développement durable mondial. Intitulé Vers une Chine plus belle et un monde plus propre : comprendre la pensée de Xi Jinping sur la civilisation écologique, le rapport est le fruit d'une collaboration entre un groupe de réflexion national de haut niveau affilié à Xinhua, agence de presse d'État de la Chine et le Centre de recherche sur la pensée de Xi Jinping sur la civilisation écologique. Publié en marge de la Conférence des partenaires mondiaux du panda 2024, tenue à Chengdu, capitale de la province chinoise du Sichuan (sud-ouest), le rapport se compose de quatre sections : le contexte historique et les éléments clés de la pensée de Xi Jinping sur la civilisation écologique ; les initiatives chinoises visant à promouvoir la conservation de l'environnement écologique ; les cadres institutionnels ; la sagesse chinoise concernant la création d'un monde propre et beau.
Ayant pour thème "Coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature", la Conférence des partenaires mondiaux du panda 2024 est une plateforme de dialogue et d'échange visant à favoriser le consensus et les efforts collaboratifs dans la construction d'une civilisation écologique mondiale.
People Daily
CANADA
De nombreux sites de déversement de munitions au large des provinces atlantiques
Il existe encore aujourd'hui plus de 3 000 sites de déversement de munitions dans les eaux canadiennes, dont plusieurs au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick et de Terre-Neuve-et-Labrador, un épisode méconnu de la Seconde Guerre mondiale devenu une véritable bombe à retardement pour l’écosystème marin, selon Lyne Morissette, biologiste marine.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux pays, dont le Canada, se sont retrouvés avec d’imposants surplus de munitions devenues inutiles. On a alors décidé de les jeter dans des fonds marins de plus de 1500 mètres de profondeur parce que les connaissances scientifiques de l’époque mentionnaient que ces territoires étaient dénuées de toute forme de vie. Ainsi, plus de 800 000 tonnes de TNT auraient été dispersées dans les océans du monde entier. Au Canada, ce serait 500 tonnes par semaine, précise Lyne Morissette. La seule préoccupation, c’était de ne pas le faire trop près des côtes. Les avancées dans le domaine de l'océanographie ont depuis lors mis en lumière une grande diversité de coraux et de poissons à ces profondeurs. Plus grave encore, les effets des changements climatiques accélèrent la corrosion de ces engins explosifs, ce qui libère dans l’eau du TNT, du plomb, du mercure, de l'arsenic et d’autres produits toxiques.
L’Heure de pointe Acadie – Radio-Canada
RECHERCHE
Importante étude canadienne sur l’exposition aux pesticides
Si l’exposition des agriculteurs aux pesticides est de plus en plus documentée, on connaît très peu le niveau d’exposition des résidents qui vivent à proximité des zones d’agriculture intensive. La plus grande étude épidémiologique sur l’exposition aux pesticides jamais réalisée au Canada est actuellement en cours en Montérégie. Elle permettra de faire la lumière sur ces enjeux de santé publique, a annoncé Radio-Canada.
Radio-Canada
QUÉBEC
Repenser l’agriculture pour secourir le lac Saint-Pierre
Le lac Saint-Pierre est la plus grande plaine inondable en eau douce du Québec et un haut lieu de biodiversité, reconnu par l'UNESCO. Mais la culture intensive du maïs et du soja qui a lieu sur son littoral est incompatible avec le maintien de cette biodiversité, selon des chercheurs québécois. L’impact est tel que le statu quo n’est plus possible.
Radio-Canada
FLEUVE COLUMBIA
Des pressions pour adopter le traité du fleuve rapidement
De hauts responsables du Canada et des États-Unis insistent sur la nécessité de finaliser le traité actualisé du fleuve Columbia pour gérer l'eau qui coule entre les deux pays avant le changement d'administration aux États-Unis.
En juin, le premier ministre Justin Trudeau et le président Joe Biden avaient annoncé l'accord de principe visant à moderniser le traité vieux de 63 ans, qui, selon M. Trudeau, permettrait de continuer à gérer les risques d'inondation et à coopérer en matière d'énergie hydroélectrique sur le fleuve. En même temps, M. Biden a déclaré que l'accord rééquilibrerait la coordination énergétique entre les deux pays, permettant aux États-Unis de conserver davantage d'hydroélectricité tout en donnant au Canada la possibilité d'importer de l'électricité et de l'exporter vers le marché américain. Pour leur part, les Premières Nations du bassin du fleuve Columbia en Colombie-Britannique réclament depuis longtemps des modifications au traité pour soutenir la restauration des migrations de saumon qui ont été bloquées par des barrages aux États-Unis. Le fleuve possède effectivement une des plus grandes concentrations de barrages dans un même bassin hydrographique au monde. Des années 1930 aux années 1980, pas moins de 60 barrages ont été construits sur le fleuve et ses affluents, dont 14 au Canada.
Le traité original du fleuve a été signé en 1961 après qu'une inondation en 1948 a dévasté les communautés le long du fleuve, tuant plusieurs dizaines de personnes.
La Presse canadienne – Radio-Canada
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BASSIN AMAZONIEN
Plus de 420 000 enfants affectés par une sécheresse sans précédent
Les chocs climatiques au Brésil, en Colombie et au Pérou privent les enfants d’éducation, de nourriture et d’autres services essentiels alors que les cours d’eau s’assèchent de manière catastrophique. Plus de 420 000 enfants sont actuellement affectés par des niveaux dangereux de pénurie d’eau et de sécheresse dans les trois pays de la région amazonienne selon de nouvelles estimations de l’UNICEF. La sécheresse sans précédent la région depuis l’année dernière, entraînant un niveau historiquement bas des cours d’eau du bassin amazonien, a de lourdes conséquences sur les enfants et les communautés riveraines et autochtones de ces pays, où les familles dépendent de ces cours d’eau pour se déplacer et acheminer de la nourriture, de l’eau, du carburant et des fournitures médicales de base, ainsi que pour se rendre à l’école. Ce phénomène perturbe également fortement les services essentiels dans la région, notamment ceux ayant trait à la santé, à l’éducation et à la protection de l’enfance, ainsi que l’agriculture et les moyens de subsistance, compromettant ainsi la vie des populations.
L’Amazonie s’étend sur neuf pays d’Amérique du Sud et constitue la plus grande forêt tropicale de la planète. Dans la région amazonienne brésilienne, plus de 1 700 écoles 760 centres de santé ont dû fermer leurs portes ou sont devenus inaccessibles en raison de la baisse des niveaux d’eau. Dans le cadre de la dernière évaluation menée par l’UNICEF sur le terrain dans 14 communautés dans le sud de l’Amazonie au Brésil, la moitié des familles ont déclaré que leurs enfants étaient actuellement déscolarisés en raison de la sécheresse. En Amazonie colombienne, le niveau des cours d’eau a chuté de plus de 80 %, restreignant l’accès à l’eau potable et aux denrées alimentaires, et provoquant la suspension de l’enseignement en présentiel dans plus de 130 écoles. Une situation qui expose les enfants à un risque accru de recrutement, d’utilisation et d’exploitation par des groupes armés non étatiques, et provoque une hausse des infections respiratoires, des maladies diarrhéiques, du paludisme et de la malnutrition aiguë chez les enfants de moins de 5 ans. Au Pérou, cet épisode de sécheresse touche particulièrement la région de Loreto, dans le nord-est du pays, et met en danger les communautés reculées, pour la plupart autochtones et déjà vulnérables. Plus de 50 centres de santé sont devenus inaccessibles, tandis que les feux incontrôlés, souvent d’origine humaine mais dont la propagation est favorisée par les sécheresses qui sévissent depuis deux mois, entraînent également des dommages et une perte de biodiversité jamais vus auparavant dans 22 des 26 régions du pays, en plus d’aggraver la pollution de l’air à l’échelle locale et régionale.
L’insécurité alimentaire induite par la sécheresse accroît les risques de malnutrition, de retard de croissance, d’émaciation et de décès chez les enfants, en particulier chez ceux de moins de 5 ans, tandis que les pénuries d’eau exacerbées par les sécheresses entravent l’accès à l’eau salubre et peuvent provoquer des flambées de maladies infectieuses. Des études ont également montré que les femmes enceintes exposées à la sécheresse étaient davantage susceptibles de donner naissance à des enfants présentant un plus faible poids à la naissance.
UNICEF
Iadys – La startup française lève 10 millions d'euros
Spécialisée dans l’intelligence artificielle et la robotique, l’entreprise marseillaise conçoit notamment des drones aquatiques utilisés pour la dépollution des eaux sur des sites industriels. Un marché sur lequel Iadys entend renforcer sa présence grâce à cette levée de fonds, parallèlement à l'ouverture d'un bureau outre-Atlantique. orte du soutien de GO Capital et Innovacom, via les fonds Avenir Numérique 3 et Industrie d’Avenir et Territoires, la startup a annoncé avoir signé une levée de fonds de 10 millions d’euros, trois ans après celle réalisée auprès de Région Sud Investissement, Abeille Assurances, Sud Mer Invest, France Active et Angel’s Bay Invest.
Ses deux robots phares, le Jellyfishbot et le Mobile Oil Skimmer (MOS), qui se sont illustrés ces dernières années auprès de plusieurs industriels pour leur efficacité en matière de dépollution de l’eau, devraient ainsi se voir accompagnés d’une gamme de solutions élargie, avec une docking station dédiée, déployée dans les sites industriels, ainsi qu’un système de prélèvement d’échantillons géolocalisés.
Iadys a également annoncé l’ouverture prochaine d’un bureau à Houston, aux États-Unis, pour développer sa présence sur ce marché et fournir une assistance logistique et technique aux industriels ayant déjà recours au Jellyfishbot et au Mobile Oil Skimmer (MOS) pour les besoins de dépollution des eaux de leurs sites.
France – Suez et Iowizmi mutualisent leurs infrastructures de télérelève
Suez et Iowizm, filiale à 100 % du distributeur de gaz GRDF, ont signé un contrat stratégique de 10 ans. Suez utilisera le réseau déployé par GRDF pour ses 11 millions de compteurs communicants gaz pour télérelever ses compteurs d’eau. Ce contrat permettra de simplifier l’accès aux collectivités à une offre de télérelève multiservices qui pourra être déployée sur tous les territoires souhaitant préserver leur ressource en eau. Par ce contrat, Suez accède au réseau 169 MHz de GRDF pour collecter les données des compteurs intelligents exploités par l’entreprise en France. La mutualisation d’infrastructures déjà existantes permet ainsi une gestion de l’eau à grande échelle, tout en optimisant l’impact économique et environnemental du service.
Ce contrat s’inscrit dans le cadre de l’alliance WIZE, qui rassemble une quarantaine d’acteurs (collectivités territoriales, industriels, startups et gestionnaires de réseaux de distribution) et promeut l’usage des solutions de connectivité utilisant le réseau 169 MHz, entièrement ouvert et libre de droit, en France et à l’international. La technologie WIZE est une solution robuste et éprouvée depuis plus de 10 ans. Elle garantit une transmission de données fiable et performante même pour les objets difficiles d’accès et enterrés. Elle répond ainsi aux contraintes spécifiques de la télérelève des compteurs et de la gestion optimisée des ressources. Simple et rapide à déployer, cette technologie permet d’atteindre de hauts niveaux de performance sans installer de répéteurs et avec un nombre réduit d’antennes.