Magazine H2o | Instantanés

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Instantanés
logo lien vers www.lemeeb.net

archives

Sélectionnez le continent

Instantanés juin 2024

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

La planète suffoque
La chaleur se fait sentir un peu partout sur la planète. Certaines régions de l'Afrique et du Moyen-Orient ont même enregistré des températures au-delà de 40 degrés Celsius. Ces épisodes de chaleur extrême s'intensifient et durent également plus longtemps. Résultat : la mortalité liée à la chaleur a bondi de 30 % au cours des deux dernières décennies. Robert Vautard, coprésident du premier groupe de travail du GIEC, rappelle "le climat d'il y a dix ans n'a déjà plus rien à voir avec le climat actuel".
Radio-Canada

 

Le réchauffement climatique causé par l’humanité s’accélère à un rythme sans précédent
Le réchauffement climatique causé par les activités humaines a atteint un "rythme sans précédent" et la fenêtre pour limiter à 1,5 °C la hausse des températures est déjà presque fermée, mettent en garde des dizaines de chercheurs renommés, dans une étude parue le 5 juin. Le réchauffement causé par l'homme a augmenté à un rythme sans précédent dans les mesures instrumentales, atteignant 0,26 °C par décennie en 2014-2023, indiquent ces scientifiques.
Ce constat, publié dans la revue Earth System Science Data, est le fruit du travail de près d'une soixantaine de chercheurs de renom qui s'appuient sur les méthodes du GIEC.
Indicators of Global Climate Change 2023: annual update of key indicators of the state of the climate system and human influence, Piers M. Forster and al. – Earth System Science Data

 

L’Antarctique sur le point de franchir un nouveau point de bascule
Les scientifiques ont découvert qu’un nouveau "point de bascule" pourrait être sur le point d’être franchi, l’Antarctique se dirigeant vers une "fonte incontrôlée" de ses calottes glaciaires, selon une nouvelle étude. La fonte est causée par l’eau désormais plus chaude de l’océan qui s’infiltre entre la glace et la terre sur laquelle elle repose.
L’étude parue le 25 juin dans la revue Nature Geoscience confirme cette hypothèse et la quantifie par une modélisation : à mesure que l’eau de mer se réchauffe, l’intrusion s’accélère sur de courtes distances de 100 mètres jusqu’à des dizaines de kilomètres, faisant fondre la glace en la chauffant par le bas, explique l’auteur principal de l’étude et chercheur au British Antarctic Survey, Alexander Bradley. Cela "peut conduire au dépassement d’un point de bascule, au-delà duquel l’eau de l’océan s’introduit de manière illimitée sous la calotte glaciaire, via un processus de fonte incontrôlée", avertit l’étude. Avec à la clé un risque d’élévation du niveau de la mer, lorsque la fonte accélérée dépasse la formation de nouvelle glace sur le continent, menaçant les populations côtières partout dans le monde. Pourtant, les modèles utilisés par le GIEC pour projeter l’impact du réchauffement climatique sur l’Antarctique n’ont pas pris en compte ce phénomène. Ils ont également systématiquement sous-estimé la perte de glace observée jusqu’à présent, selon l’étude, qui estime que ces modèles doivent être mis à jour. Mais surtout "cela ne fait que souligner la nécessité d’une action climatique urgente afin d’éviter que ces points de bascule ne soient dépassés", souligne M. Bradley.
Le Devoir
Tipping point in ice-sheet grounding-zone melting due to ocean water intrusion, Alexander T. Bradley and al.– Nature Geoscience

 

1 enfant sur 4 en situation de pauvreté alimentaire
Un enfant sur quatre dans le monde est en situation de pauvreté alimentaire sévère en raison des inégalités, des conflits et des crises climatiques.
À l'échelle mondiale, quelque 181 millions d'enfants de moins de 5 ans – soit un sur quatre – vivent dans une situation de pauvreté alimentaire sévère, laquelle leur fait courir un risque 50 % supérieur de souffrir d'émaciation (une forme potentiellement mortelle de malnutrition), indique un nouveau rapport publié par l'UNICEF. Pour la première fois, le rapport Pauvreté alimentaire de l'enfant : Les conséquences des privations nutritionnelles durant la petite enfance analyse dans près de 100 pays les incidences et les causes des privations nutritionnelles chez les jeunes enfants, toutes tranches de revenu confondues, et alerte sur le fait que des millions d'enfants de moins de 5 ans sont dans l'incapacité de consommer, faute d'y avoir accès, les aliments nutritifs et diversifiés dont ils ont besoin pour grandir et se développer de manière optimale durant la petite enfance et par la suite.
UNICEF

 

Les perspectives encourageantes offertes par l'aquaculture
Le directeur de la division des pêches et de l'aquaculture de la FAO annonce qu'un nouveau record de production aquacole ouvre des perspectives en matière de lutte contre la faim sans nuire à l'environnement marin. L'édition 2024 du rapport sur la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture – document d'analyse approfondie publié tous les deux ans – met en lumière un tournant majeur. Pour la toute première fois, la production aquacole a dépassé la pêche de capture en tant que source principale de produits animaux d'origine aquatique.
FAO – Rapport Situation mondiale des pêches et de l'aquaculture 2024

 


INITIATIVES
Exploitation minière en haute mer
Réunion du Conseil et de l'Assemblée de l'AIFM

Du 15 juillet au 2 août 2024, réunis sous l'égide de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), les gouvernements du monde entier se réuniront à Kingston, en Jamaïque, pour négocier des règles et des règlements relatifs à l'exploitation minière en haute mer. Arrêtées en mars 2024, à cause de nombreux points de vue divergents entre les délégations, les négociations porteront sur un texte consolidé de projet de règlement pour un Code Minier.  La Coalition pour la Conservation des Fonds Marins (DSCC) qui regroupe les principales organisations opposées à cette industrie, sera présente à Kingston tout au long du processus pour appeler les gouvernements à fixer des limites et à soutenir un moratoire.




RECHERCHE
Diminution des gaz à effet de serre appauvrissant la couche d'ozone dans l'atmosphère
Une nouvelle étude d'une équipe internationale de chercheurs, publiée le 11 juin dans la revue spécialisée Nature Climate Change, montre un recul des produits chimiques qui détruisent la couche d'ozone de la Terre et confirme ainsi le succès des réglementations internationales visant à limiter la production et l'utilisation de ces polluants. Les mesures centrales ont été effectuées entre autres par des scientifiques de l'EMPA à la station de recherche alpine de haute altitude du Jungfraujoch. L'étude dirigée par des chercheurs de l'Université de Bristol montre pour la première fois une baisse remarquable de la teneur atmosphérique en substances qui appauvrissent la couche d'ozone, les hydrochlorofluorocarbures (HCFC). Ces HCFC sont en outre de puissants gaz à effet de serre, de sorte que leur réduction devrait également diminuer le réchauffement climatique.
Photo Station du Jungfraujoch – EMPA

202406_jungfraujoch.jpg

 

Une équipe multinationale étudie le changement climatique dans le lac salé le plus haut du monde
Des chercheurs multinationaux mènent depuis début juin un projet de carottage à Nam Co, le lac d'eau salée le plus haut du monde situé dans la région autonome du Xizang, dans le sud-ouest de la Chine, afin de fournir des données sur les changements climatiques et environnementaux sur le plateau Qinghai-Xizang au cours des derniers millions d'années. L'équipe de l'expédition scientifique conjointe est composée d'une équipe de recherche sur le lac et les changements environnementaux de l'Institut de recherche sur le plateau tibétain de l'Académie des sciences de Chine, ainsi que de scientifiques et de techniciens de forage d'Allemagne, de Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.
Nam Co, situé sur le plateau Qinghai-Xizang, avec une altitude à la surface du lac de 4 718 mètres, est le deuxième plus grand lac de la région et une importante base de recherche scientifique. L'équipe prévoit de forer près de 1 000 mètres de carottes lacustres en trois endroits de Nam Co. À ce jour, il s'agit du projet de forage du PSIFC (Programme scientifique international de forages continentaux) effectué à la plus haute altitude au monde, a déclaré Wang Junbo, un des chefs de l'équipe de l'expédition scientifique.
Photo Jigme Dorje, Xinhua – People Daily

202406_xinhua_JigmeDorje.jpg

 

Des données inédites sur la présence en mer des poissons migrateurs amphihalins
Une équipe de chercheurs de plusieurs établissements, dont l'Office français de la biodiversité (OFB), a développé une nouvelle approche de modélisation pour mieux connaître la répartition en mer des poissons migrateurs amphihalins. La méthode appliquée à ces espèces menacées, comme les aloses ou l'anguille européenne, a permis des avancées importantes pour leur gestion en mer.
Les poissons migrateurs amphihalins sont des espèces qui passent une partie de leur cycle de vie en mer et une autre partie en eau douce. Elles sont particulièrement menacées par les pressions exercées par l'activité humaine, telles que les ruissellements agricoles et polluants, la destruction de leur habitat, les obstacles à la migration, la pêche ou encore le changement climatique. Tout au long de leur cycle de vie, elles peuvent rencontrer ces difficultés en se déplaçant entre eau douce et milieu marin. Cette étude a permis de tester une nouvelle approche de modélisation de la distribution de ces poissons dont on connaît peu la phase de vie en mer. En effet, à ce jour, aucun modèle détaillant leur répartition spatiale en mer n'existe. Dans le cadre du projet MigrenMer, l'équipe de chercheurs a rassemblé environ 170 000 données de pêches scientifiques et de suivi de pêche professionnelle depuis 60 ans. L'analyse de ces données a dévoilé les zones fréquentées en mer par onze espèces de migrateurs amphihalins. Les chercheurs ont découvert que 55 % des principaux habitats occupés par les poissons migrateurs amphihalins se trouvent dans des aires marines protégées, destinées à protéger ces espèces migratrices. Parmi ces zones protégées, seule la moitié dispose de mesures spécifiques pour protéger les espèces. Par exemple, moins de 30 % de l'habitat principal de l'alose feinte méditerranéenne (Alosa agone), en voie de disparition, est située dans les aires marines protégées (AMP). Mais d'autres espèces comme l'anguille européenne et l'éperlan européen ont environ 70 % de leurs principaux habitats au sein d'AMP, dont seulement 9 % disposent de mesures spécifiques pour protéger l'anguille européenne, actuellement classée "en danger critique d'extinction" selon l'UICN. Enfin, aucune mesure spécifique n'est en place pour protéger l'éperlan européen. Cette approche de modélisation pourrait être utile pour d'autres espèces marines à occurrences rares (poissons, raies, requins, etc.), et en particulier les espèces menacées qui pourraient bénéficier de mesures de conservation au sein d'aires marines protégées.
Le projet MigrenMer a été mené par le pôle pour la gestion des migrateurs amphihalins dans leur environnement (MIAME), composé d'experts en poissons migrateurs amphihalins de plusieurs instituts de recherche : l'OFB, l'INRAE, l'Institut Agro et l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA). Il répond à deux directives européennes, la directive Habitat-faune-flore (DHFF) et la directive cadre stratégie milieu marin (DCSMM), et a bénéficié de financements du pôle MIAME et de la direction de l'eau et de la biodiversité du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
L'étude a été publiée dans plusieurs revues scientifiques : Journal of Applied Ecology, Endangered Species Research pour deux espèces de lamproie, Progress in Oceanography sur les modèles de distribution des espèces en mer.
Rapport final
Articles parus dans : Journal of Applied Ecology – Endangered Species Research (article consacré aux deux espèces de lamproie) – Progress in Oceanography (article sur les modèles de distribution des espèces en mer)
Jeu de données – en accès libre

 

Stratégie pour mieux comprendre et traiter les problèmes de santé des lacs
Comment réagir face à un groupe d'étudiants curieux de l'état de santé des lacs : Quel genre de problèmes avons-nous ? Dans quelle région géographique du monde ? Comment pouvons-nous les traiter ? Pour y répondre, leur professeur Gesa A. Weyhenmeyer a fait appel à un consortium d'experts internationaux en limnologie, parmi lesquels des chercheurs de l'unité de recherche CARRTEL à Thonon-les-Bains. Ces échanges ont abouti à une analyse globale publiée dans la revue Earth's Future montrant que les lacs du monde entier sont confrontés à de multiples problèmes de santé, que l'on peut décrire et évaluer en utilisant la terminologie et les approches de la santé humaine afin de les traiter plus efficacement.
Weyhenmeyer et ses collègues présentent un système de classification simple, similaire à celui développé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en utilisant la terminologie et les approches de la santé humaine pour évaluer et traiter les problèmes des lacs à l'échelle mondiale. Cette classification se décline ainsi en problèmes thermiques, circulatoires, respiratoires, nutritionnels métaboliques, ou encore dus à des infections, à des empoisonnements ou à d'autres nuisances (substances dangereuses, pollution, surexploitation, espèces invasives…). Pour établir cette classification, le consortium scientifique a utilisé la base de données LakeATLAS qui référence les conditions physiques, chimiques et biologiques compilées pour plus de 1,4 million de lacs et réservoirs mondiaux d'une surface supérieure à 10 hectares. Ils ont examiné les maladies des lacs, telles que les inondations et l'assèchement, l'acidification et la salinisation, les enrichissements nutritionnels, les problèmes d'oxygénation, etc. Ils ont ainsi pu classer la santé des lacs d'excellente à critique. Pour donner un exemple, 115 000 lacs évaporent 2 fois plus d'eau qu'ils n'en reçoivent, ce qui met en danger plus de 153 millions de personnes qui vivent à proximité de ces lacs. Si ces problèmes de santé liés aux lacs peuvent être isolés, la plupart d'entre eux coexistent et interagissent. Ces problèmes multiples sont alors caractérisés comme présentant une certaine "multimorbidité", comme par exemple l'apparition de problèmes thermiques et circulatoires qui coexistent avec un appauvrissement en oxygène et des déséquilibres nutritionnels.
Selon la base de données LakeATLAS, près de 965 millions de personnes vivent à moins de 3 kilomètres d'un lac, soit plus de 12 % de la population mondiale. 
INRAE


Une caméra sous-marine pour explorer le microcosme d'un lac
La caméra sous-marine Aquascope a été installée dans le lac de Zoug. C'est la seconde station de mesure permanente du plancton dans des cours d'eau suisses. La caméra sous-marine fournit des clichés en haute résolution, elle est aussi capable de les évaluer de manière automatisée. L'installation a été réalisée par l'Office des forêts et de la faune, en collaboration avec l'institut de recherche sur l'eau EAWAG, qui a adapté et testé une méthode développée par le Monterey Bay Aquarium Research Institute américain.
EAWAG

202406_aquascope-EAWAG.jpg

Incertitudes dans les estimations des risques posés par les nanoparticules de plastique sur les sols et les invertébrés terrestres
Les plastiques sont omniprésents dans notre vie quotidienne. De grandes quantités de plastiques se disséminent dans l'environnement où ils sont altérés et fragmentés en micro et nanoparticules. Ce processus, qui peut libérer les additifs employés pour leur production, conduit rarement à une minéralisation complète des fragments de plastique, ce qui constitue un risque pour l'environnement. La pollution plastique dans les sols agricoles représente ainsi un défi majeur : les données relatives aux quantités de nanoplastiques dans les sols ainsi que leurs effets sur la biodiversité et les fonctions de l'écosystème méritent de faire l'objet d'une plus grande attention, compte tenu des enjeux pour la santé humaine et des écosystèmes. En effet, l'accumulation de plastique interfère avec les fonctions du sol, y compris la dynamique de l'eau, l'aération, les activités microbiennes et les processus de cycle des nutriments, ce qui nuit au rendement des cultures agricoles. De plus, les débris de plastique affectent directement les organismes vivants, tout en ayant le potentiel d'agir comme vecteurs de contaminants dans les sols, augmentant les effets et les menaces sur la biodiversité. À ce titre, les effets des plastiques sur les invertébrés terrestres, qui représentent les principaux taxons en termes d'abondance et de diversité dans le compartiment du sol, exigent donc d'être étudiés de toute urgence, de l'échelle infra-individuelle à l'échelle de l'écosystème.
Article d’opinion publié dans Science of the Total Environment (STOTEN) en juin 2024 par David Renault et al., à laquelle ont contribué notamment des scientifiques des UMR ECOBIO (CNRS Écologie & Environnement/Université de Rennes) et Géosciences Rennes (CNRS Terre & Univers/Université de Rennes)
OSUR–Rennes

 

L'enjeu pour la biodiversité du changement d'échelle des recherches en agroécologie
Un travail unique sur l'influence des pratiques agricoles des parcelles voisines sur la biodiversité locale a été validé par deux publications dans les revues Agronomy for Sustainable Development et Science of the Total Environment, impliquant des chercheurs du laboratoire Agronomie et Environnement (UMR LAE, INRAE-Université de Lorraine). Dirigé par une équipe d'écologues et d'agronomes, il donne un éclairage crucial sur les influences des paysages agricoles sur la biodiversité. Il a nécessité la mobilisation de moyens logistiques et humains importants pour couvrir l'ensemble de la zone étudiée, à l'échelle d'un paysage.
INRAE

 

Reboisement par drones
Le reboisement des forêts passerait-il par les drones ? Une entreprise ontarienne a lancé un projet-pilote dans le nord du Québec pour tenter de semer jusqu'à 125 000 arbres à l'aide de cette technologie. La région visée est isolée et la végétation a de la difficulté à s'y régénérer depuis les feux historiques de 2023 près de Chibougamau.
Radio-Canada

 

Les phosphates au service de la protection de l'environnement
Développer des matériaux à base de phosphates pour les utiliser à des fins de stockage de l’énergie (contribuant à la décarbonation), de dépollution des eaux usées et des fumées industrielles ou pour de nouvelles applications dans les domaines agroalimentaires et alimentaires, tels sont les réalisations issues de la collaboration d’IMT Mines Albi avec la société Prayon, leader mondial dans la chimie de l’acide phosphorique purifié et des phosphates. Les deux partenaires viennent de renouveler leur collaboration, dans le cadre d’un laboratoire commun, baptisé Phosforlab 2 pour déployer ces résultats de recherche à l’échelle industrielle. Initiée il y a 15 ans, cette collaboration s’appuie sur l’expertise en ingénierie des phosphates pour l'énergie et l'environnement, du centre de recherche RAPSODEE (UMR 532 CNRS/IMT Mines Albi Génie des procédés des solides divisés, de l'énergie et de l’environnement).
Mal gérés, les phosphates sont souvent associés au risque de pollution. Cependant, lorsqu’ils sont utilisés de façon innovante et contrôlée, ils recèlent un potentiel d’applications industrielles et énergétiques qui apportent une importante contribution à la protection de l’environnement. Matériau très versatile, le phosphate présente un grand intérêt d’utilisation : il peut être façonné de multiples manières et offre une grande diversité de propriétés et un large éventail d’applications. L’objectif des travaux menés dans le cadre de PhosforLab, première phase du Laboratoire commun à RAPSODEE et Prayon, était d’identifier de nouvelles applications pour les matériaux à base de phosphates, dans des domaines aussi différents que l’énergie, l’environnement et l’agroalimentaire. Ils ont abouti à développer des matériaux avancés à base de phosphates pour : le stockage de l’énergie avec le double bénéfice par rapport à des matériaux conventionnels d’être plus performants (ils supportent des températures élevées ce qui améliore l’efficacité énergétique) et d’être potentiellement moins coûteux ; la dépollution des gaz et des eaux usées : la capacité des phosphates à capturer et neutraliser les polluants permet notamment de développer de nouvelles membranes pour filtrer les polluants dans l’eau ; enfin, l’utilisation de phosphates dans le domaine alimentaire, notamment pour formuler des poudres levantes, permet d’améliorer les procédés de mélange et de cuisson.
La nouvelle convention de partenariat entre IMT Mines Albi et la société Prayon ouvre une nouvelle phase (4 ans) de collaboration pour porter plusieurs de ces innovations à l’échelle industrielle. Parmi les pilotes industriels qui seront déployés, un premier volet vise à démontrer la pertinence des membranes de traitement de l’eau à base de phosphates, en collaboration avec l’Université Mahatma Gandhi en Inde. Ces membranes seront mises en œuvre en partenariat avec un groupe industriel coréen.
IMT Mines Albi

 


POINTS DE VUE
La géo-ingénierie, un enjeu géopolitique ?
Pour les pays en surchauffe, la tentation de modifier le climat

La géo-ingénierie, qui entend modifier délibérément le climat de la planète, reste très discutée au plan scientifique. Mais son coût, relativement faible en regard de ceux de la transition, la rend théoriquement accessible à un pays moyennement riche, qui pourrait choisir de faire cavalier seul au mépris de ses voisins.
Ben Kravitz, Assistant Professor of Earth and Atmospheric Sciences, Indiana University, et Tyler Felgenhauer Research Scientist in Civil and Environmental Engineering, Duke University – The Conversation

 

L’Afrique, laboratoire de la mondialisation à la chinoise
En quelques décennies, la présence chinoise en Afrique est devenue une réalité. Aide financière à destination de pays exsangues, achat de terres ou d’infrastructures, investissements dans de nombreux secteurs économiques, Pékin semble avoir fait du continent un nouvel Eldorado. Pourquoi un tel intérêt pour l’Afrique ? Comment se manifeste-t-il ? Comment la Chine est-elle perçue par les Africains eux-mêmes ? 
Entretien de la Société de Géographie avec Xavier Aurégan, maître de conférences à l’Université catholique de Lille et auteur de l’ouvrage Chine, puissance africaine. Géopolitique des relations sino-africaines (Armand Colin, 2024).
Entretien

 


REGARDER AGIR
Quand la mer menace les villes
Dans le monde, 800 millions de personnes sont concernées par la montée des eaux. Tempêtes dévastatrices, pluies diluviennes, montée inexorable des eaux et érosion : les mégalopoles côtières sont désormais au pied du mur. À New York, Rotterdam ou Singapour, des ingénieurs, architectes, géographes et biologistes ont entamé une course contre la montre face aux éléments. À travers des solutions résilientes, construites avec et non contre l'environnement marin, émerge une nouvelle manière d'habiter la ville. Mais, sans un changement majeur de paradigme, en 2100, une partie de la population de ces villes côtières n'aura pas d'autre choix que de fuir face à l'océan.
Science Grand Format – France 5

 

Première sortie en mer pour le voilier-cargo Anémos
La construction d’Anemos touche à sa fin aux chantiers Piriou (Concarneau, France). Ce voilier-cargo aux mensurations exceptionnelles, truffé de technologies et équipé de la voilure la plus puissante du monde, transportera, dès cet été, plus de 1 000 tonnes de marchandises à la force du vent. C’est le premier navire marchand à réduire les émissions de CO2 de plus de 95 %. Une douzaine d’allers-retours sont prévus chaque année au départ du Havre jusqu’à New-York et Santa-Marta (Colombie) pour y acheminer café, thé, cognac, rhum entre autres.
Le deuxième navire de la flotte de sisterships en construction en ce moment sur les chantiers Piriou à Saïgon (Vietnam) arrivera également bientôt en France. Face à l’afflux de demandes d'affrètement, l'armateur TOWT a déjà passé commande de 6 voiliers-cargos supplémentaires. L’armateur breton sera à la tête de la plus grande flotte de voiliers-cargos au monde d’ici 2028. 

202406_anemos.jpg

 

Des images truquées de l’Autriche en 2070 sur Google Maps pour alerter sur le climat
Danube asséché, glacier boueux… Une ONG autrichienne a publié sur Google Maps des images générées par l’intelligence artificielle en vue alerter sur l’avenir que pourrait nous réserver le réchauffement de la planète. "Les gens préparent leurs vacances avec Google Maps et l’Autriche est un pays touristique, donc on voulait montrer ce que la catastrophe climatique réserve à ses beaux paysages", a expliqué à l’AFP Marina Hagen-Canaval, du collectif Letzte Generation (Dernière Génération).
Le Devoir

 

HONNEUR
Il refuse de tondre son gazon malgré plusieurs plaintes
Wolf Ruck, un militant environnemental de Mississauga, en banlieue de Toronto, se dit prêt à aller jusqu'en Cour suprême pour ne pas avoir à tondre son gazon.
Radio-Canada

DÉSHONNEUR
JO 2024 : Coca-Cola et ses 10 millions de boissons en plastique, médaille d'or du green-washing
"Trajectoire zéro déchet et zéro plastique à usage unique pendant l'événement", ce sont les mots du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques Paris 2024 dans sa charte "Notre engagement Paris 2024". Pourtant, dans un document confidentiel que s'est procuré France Nature Environnement (FNE), le comité des Jeux Olympiques prévoit que sur les 18 millions de boissons distribuées par Coca-Cola pendant les Jeux, plus de la moitié le seront via des bouteilles en plastique. Loin de l'ambition affichée de Jeux zéro déchet. Coca-Cola, élue cette année encore "championne du monde" de la pollution plastique a obtenu l'exclusivité de la distribution et la vente des boissons pendant les Jeux. Dans sa communication officielle, l'entreprise se veut rassurante et engagée : elle prévoit pour limiter les déchets l'installation de 700 fontaines à boissons, la distribution d'éco-cups et de bouteilles en verre, et lorsque les conditions opérationnelles empêchent l'installation de fontaines", la distribution de bouteilles en plastique, sans toutefois préciser les volumes. D'après un document confidentiel, FNE a appris que trois quarts des boissons prévus à la vente proviendront de bouteilles en plastique. Ainsi, sur les 9 millions de boissons prévues 6,4 millions de boissons proviendront de bouteilles en plastique. Avec une subtilité : les boissons des bouteilles en plastique seront servies aux consommateurs dans des éco-cup consignées. Un subterfuge permettant à Coca-Cola de se vanter que "trois quarts des boissons distribuées aux consommateurs le seront sans contenant plastique à usage unique".
La loi Anti-Gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) interdit la distribution gratuite de bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public, sauf par exemple en cas d'impératif de santé publique (article 77 de la loi AGEC codifié à l'article D.541-340 du code de l'environnement). C'est ce motif qui est invoqué par le Comité des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) pour demander la distribution gratuite de 4 millions de bouteilles en plastique aux athlètes et aux arbitres. Le COJOP invoque un enjeu de santé publique, estimant que la bouteille plastique est le seul moyen "d'éviter le dopage par sabotage". Pourtant, certaines épreuves, comme celles de tennis, prévoient des gourdes et des fontaines à eau pour les athlètes qui n'auront pas de bouteilles en plastique. Aucun papier officiel n'atteste ni ne justifie cette dérogation.
France Nature Environnement (FNE), aux côtés de Zéro Waste France, No Plastic in My Sea, et Surfrider a déposé une demande officielle de documents administratifs à la délégation interministérielle des Jeux olympiques, ainsi qu'aux ministères de la Transition écologique et des Sports, pour recevoir les raisons de cette dérogation. Sans réponse de leur part, les ONG saisi les autorités administratives. "Les Jeux olympiques de Paris auraient pu être l'occasion de montrer au monde entier qu'un nouveau modèle sans plastique et plus respectueux de la planète était possible. Il suffisait juste de vouloir vraiment s'en donner les moyens. C'est une autre voie qui a été choisie. Étonnant, non ?", estime Axèle Gibert, coordinatrice du réseau déchets chez FNE. Ainsi, sur la prévision de distribution et de vente de 18 millions de boissons, plus de 10 millions proviendront de bouteilles en plastique.
FNE

 

CAGNOTTE
L'association AVA – Agir pour la vie animale lance une cagnotte pour l’achat d’une tonne à eau. Le coût : 1 270 euros, auxquels il faut ajouter 1 740 euros pour l'attelage de la citerne aux engins agricoles de l'association qui a donc besoin d'un peu plus de 3 000 euros. Le refuge possède déjà une citerne d’une capacité plus importante ; il a néanmoins besoin d’investir dans l’achat d’une deuxième citerne, plus petite et plus mobile.
AVA

202406_AVA.jpg

 

 

Europe

 

EAUX DE SURFACE ET EAUX SOUTERRAINES
Le Conseil européen approuve un mandat de négociation pour mettre à jour la liste des polluants
Le Conseil a arrêté le 19 juin son mandat de négociation sur la directive, qui modifiera la directive-cadre sur l'eau, la directive sur les eaux souterraines et la directive établissant des normes de qualité environnementale. La proposition met à jour les substances prioritaires et les normes de qualité environnementale dans les eaux de surface et les eaux souterraines.
La proposition met à jour la liste des polluants des eaux de surface en y ajoutant de nouveaux polluants et des normes de qualité y afférentes pour certaines substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), certains produits pharmaceutiques et certains pesticides. Concernant les PFAS, les États membres sont convenus de garder la proposition de la Commission relative à la fixation de normes de qualité environnementale pour un total de 24 PFAS dans les eaux de surface. Concernant les pesticides, la proposition de la Commission d'ajouter des normes de qualité pour les métabolites non pertinents de pesticides a été simplifiée ; le Conseil a également ajouté l'obligation pour la Commission d'établir une liste des pesticides connus, en indiquant s'ils sont pertinents ou non. Concernant les produits pharmaceutiques, les États membres sont convenus de garder la proposition de la Commission visant à inscrire sur la liste certains produits pharmaceutiques, utilisés comme antalgiques et anti-inflammatoires, ainsi que les antibiotiques. Le mandat de négociation prévoit une approche par étapes lorsqu'il est prouvé qu'il est nécessaire de fixer des normes de qualité plus strictes pour protéger l'écosystème.
La directive-cadre sur l'eau impose aux États membres de présenter leurs plans de gestion de district hydrographique et de rendre compte de l'état des masses d'eau dans leur pays. À cette fin, la directive-cadre actuelle sur l'eau applique un principe "one-out-all-out" (principe du paramètre déclassant). Cela signifie que tous les indicateurs écologiques et chimiques doivent répondre aux normes de qualité fixées par la législation de l'UE. En raison de ce principe, il est difficile d'afficher des progrès à un niveau global, a estimé le Conseil. Aussi les États membres sont-ils convenus que la Commission définira des indicateurs au niveau de l'UE pour mesurer les progrès accomplis de manière uniforme, y compris lorsque toutes les normes de qualité n'affichent pas un "bon état".
En ce qui concerne les substances des eaux souterraines identifiées comme préoccupantes au niveau national, le mandat de négociation réduit le champ d'application et fixe des valeurs à l'échelle de l'UE uniquement pour les substances synthétiques. En outre, les États membres auront jusqu'en 2039 pour parvenir à un bon état chimique des eaux souterraines. Les eaux souterraines étant la principale source d'eau potable dans de nombreux États membres, le mandat de négociation aligne l'exigence relative aux PFAS pour les eaux souterraines sur la directive relative à l'eau potable, qui fixe des normes de qualité pour 20 PFAS. Le mandat comporte également des normes de qualité pour les 4 PFAS les plus problématiques. Le mandat de négociation introduit un mécanisme obligatoire fondé sur une liste de vigilance pour les eaux souterraines, semblable à celui qui existe déjà pour les eaux de surface. Le Conseil a précisé que les microplastiques et les gènes de résistance aux antimicrobiens ne seront inclus dans la liste de vigilance qu'une fois que des normes harmonisées de surveillance et d'évaluation seront en place.
Le mandat de négociation permet aux États membres de transposer la directive dans un délai de deux ans au lieu de dix-huit mois comme proposé initialement par la Commission. L'accord sur le mandat de négociation du Conseil permet à sa présidence d'entamer des discussions avec le Parlement européen sur le texte final. Le Parlement européen a adopté sa position le 24 avril 2024.
Conseil européen

 

GLYPHOSATE
PAN Europe et de 5 de ses ONG membres s'adressent au tribunal européen
Le 26 juin, la Commission européenne a rejeté la demande formelle de PAN Europe et de 5 de ses ONG membres (ClientEarth, Générations Futures, GLOBAL 2000, PAN Allemagne, PAN Pays-Bas) de réexaminer la réapprobation de 10 ans du glyphosate. Les ONG prévoient de contester la décision devant les tribunaux et disposent de 2 mois pour introduire leur recours en justice.
Générations Futures

 

Water Innovation Europe 2024
Du 17 au 19 juin 2024, plus de 300 participants se sont réunis à Bruxelles pour mettre en lumière une stratégie européenne "intelligente" de l'eau. Les messages clés portés sont les suivants :

  • La création d'une communauté "d'intelligence" dans le domaine de l'eau en Europe nécessite un effort commun. Les ambitions du Green Deal et de la compétitivité de l'UE peuvent coïncider et prospérer dans le nouveau mandat.
  • Il y a un manque de sensibilisation à l'importance de l'eau, en particulier à sa valeur socio-économique.  Des actions sur la gouvernance et la mise en œuvre, telles que les water-oriented living labs, sont essentielles pour adhérer pleinement à la législation existante et résoudre les défis quantitatifs et qualitatifs liés à l'eau.
  • Une tarification appropriée et un financement spécifique sont essentiels pour réaliser les investissements nécessaires à la sécurisation de l'eau pour tous les usages et tous les utilisateurs. 
  • Nous avons besoin d'indicateurs fondés sur les risques pour évaluer les sécheresses et d'un cadre global assorti d'un calendrier précis. Toute la législation devrait s'appuyer sur un plan global de gestion de l'eau à long terme.
  • Les risques liés à l'eau dépassent les efforts d'atténuation. Il convient de définir l'utilisation durable de l'eau, de fixer des objectifs et de communiquer les résultats positifs, en faisant passer la vision des eaux usées de la gestion des déchets à la production de ressources dans les zones urbaines, industrielles et rurales.
  • Des solutions telles que la réutilisation de l'eau devraient être étendues, des infrastructures hybrides gris-vert (alliant les solutions vertes aux solutions issues de l'ingénierie traditionnelle), des outils numériques déployés pour améliorer l'efficacité et la résilience de l'eau pour les agriculteurs et d'autres secteurs économiques.

Accès aux supports de présentations

 

DANEMARK
Création d'une taxe carbone sur l’agriculture, une première mondiale 
Un accord prévoit l’instauration d’une taxe carbone dès 2030. Les agriculteurs ayant investi dans des technologies visant à réduire leurs émissions seront exemptés.
C’est une première au monde. Le 24 juin, le Danemark, gros exportateur de viande de porc et de produits laitiers, a présenté un accord visant à taxer les émissions de CO2 des exploitations agricoles, après six mois de négociations avec les syndicats d’agriculteurs, l’industrie, et l’Association danoise de protection de la nature. L’accord prévoit une taxe de 300 couronnes danoises (environ 40 euros) par tonne de CO2 émise à partir de 2030, et de 750 couronnes (environ 100 euros) dès 2035. Le modèle intègre néanmoins quelques souplesses : il prévoit une déduction fiscale de 60 %, ramenant le coût réel de la taxe à 120 couronnes en 2030 et 300 couronnes en 2035. Les agriculteurs ayant déjà mis en place des technologies visant à réduire leurs émissions seront quant à eux exemptés. La taxe alimentera un fonds visant à accompagner les agriculteurs dans leur transition. La loi doit encore être votée.

 

RHÔNE
#1 Entre la France et la Suisse, les eaux du Rhône attisent les rivalités

Alors que le réchauffement climatique rend de plus en plus stratégique la réserve d’eau du Léman, la France tente aujourd’hui de renégocier un accord datant du XIXe siècle, qui octroie à la Suisse la gestion de la régulation du niveau du lac.
Il faut remonter à 1884 pour comprendre les origines de la gestion actuelle des eaux du lac Léman. À cette date, les trois cantons suisses de Genève, du Valais et de Vaud signent un accord pour réguler l’écoulement du lac Léman et ses variations de niveau. À cette époque, l’enjeu est avant tout de dompter les eaux, pour éviter les crues et les inondations. La France, qui possède pourtant 40 % de la superficie du lac, ne figure pas parmi les parties prenantes de l’accord. Elle est également absente, cent ans plus tard, lors de la signature en 1984 d’un nouvel accord entre les trois cantons, prévoyant notamment la construction du barrage du Seujet, qui laisse donc la Suisse seul maître à bord pour le pilotage du lac. "La France s’est longtemps accommodée de cette situation, car la Suisse payait les infrastructures et s’occupait de la gestion, observe Christian Bréthaut, professeur spécialisé sur les questions hydro-politiques à l’Université de Genève. Et en 1984, la Suisse, qui n’avait pas forcément envie de donner les clés de la gestion du lac, n’a pas non plus beaucoup poussé pour intégrer la France dans les négociations." Si aucun accord franco-suisse n’existe aujourd’hui pour gérer le fleuve, les deux pays s’entendent de longue date sur la question de la production d’hydroélectricité, gérée par les Services industriels de Genève (SIG) et la Compagnie nationale du Rhône (CNR), les deux concessionnaires du fleuve. Un accord spécifique conclu entre les deux pays attribue également à la France, et en particulier à EDF, un droit de tirage de 85 millions de mètres cubes d’eau dans le Léman, sur les 89 milliards de mètres cubes du lac, pour compenser un détournement des eaux françaises qui rejoignent le canton du Valais, après être passées par le barrage d’Émosson. Mais, au printemps 2011, une première alerte est venue remettre en question ce fonctionnement ancestral. À la sortie d’un hiver peu enneigé, et alors que la côte du Léman est inférieure à son seuil habituel, le canton de Genève décide sans consultation préalable de réduire le débit sortant côté français, obligeant la centrale nucléaire du Bugey, de réduire sa production. La question de la gestion transfrontalière était mise pour la première fois sur la table au niveau diplomatique. Elle sera ensuite évoquée par François Hollande en 2015, puis par Emmanuel Macron, en novembre dernier.
Prenant sa source dans les entrailles du glacier du Rhône, sur les hauteurs du canton du Valais, le fleuve, comme le Léman, souffre à de multiples égards des dérèglements du climat. Il fait déjà face à une baisse de son débit d’étiage depuis les années 1960, de 7 % à la sortie du Léman et de 13 % à Beaucaire, en Camargue, selon une étude de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, parue en 2023. D’après les estimations, le débit d’étiage dans la partie sud du fleuve pourrait encore baisser de 20 % à l’horizon 2050.
Réclamée par la France depuis 2015, l’ouverture de négociations entre les deux pays a été acceptée par la Suisse en août 2023, L’accord, annoncé initialement pour la fin 2023, est toujours en cours de discussion.
Sandy Plas, Le Figaro – 24 juin [accès réservé]

#2 En Isère, un ultime projet de barrage crée la discorde
Le volet 2 de cette mini-série du Figaro sur le Rhône, réalisée par Sandy Plas et publiée dans l'édition du 25 juin, s'intéresse au 20ème et dernier édifice envisagé sur le fleuve, l’un des plus aménagés d’Europe. L’ouvrage, prévu à Saint-Romain-de-Jalionas, permettrait à la CNR d’atteindre 40 % de son objectif d'augmentation des capacités de production de 100 MW, en plus des 3 000 MW déjà installés (avec une puissance équivalente à trois réacteurs nucléaires). Mais le projet risque de mettre en péril le dernier tronçon sauvage du fleuve.
Le projet suscite des crispations au-delà de la commune de Saint-Romain-de-Jalionas. En février dernier, la communauté de communes des Balcons du Dauphiné, qui rassemble 47 communes du nord du département de l’Isère, a émis un avis défavorable à 40 voix contre 20, pointant deux éléments clés du dossier. Tout d’abord, l’impact de la création d’un barrage sur la température de l’eau et sur les capacités de refroidissement de la centrale nucléaire du Bugey, située à quelques kilomètres et choisie pour accueillir l’installation de deux nouveaux EPR. Mais également sur le risque de remise en circulation des PCB (polluants chimiques persistants dans l’environnement) stockés dans les sédiments du fleuve lors du chantier, avec un risque de contamination d’une zone de captage d’eau potable.
Sandy Plas, Le Figaro – 25 juin [accès réservé]

#3 Ces agriculteurs qui misent sur l’eau du Rhône pour sauver leurs récoltes
Confrontés aux effets du réchauffement climatique, ils se tournent aujourd’hui vers le fleuve pour sécuriser leur production et "envisager un avenir". Un projet de raccordement à plus de 500 millions d’euros est à l’étude, entre la Drôme et le Vaucluse, pour irriguer plusieurs milliers d’hectares de terres. Dans la vallée du Rhône, l’irrigation des terres agricoles s’est développée depuis des temps lointains à partir des cours d’eau et des rivières, dont les eaux sont captées par un vaste réseau de canaux. À partir des années 1950, certains projets d’irrigation par les eaux du Rhône commencent à se développer en lien avec l’aménagement du fleuve par la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Mais, avec le changement climatique qui fragilise certaines rivières et la nécessité de limiter les prélèvements dans ces milieux vulnérables, de nouvelles initiatives émergent aujourd’hui pour se raccorder au Rhône. C’est le cas de HPR (Hauts de Provence rhodanienne), un projet pharaonique qui vise à sécuriser l’approvisionnement en eau de 20 000 à 40 000 hectares de terres agricoles, situées entre la Drôme et le Vaucluse. Le tout sur un périmètre comptant 81 communes, de Bollène, située le long de la vallée du Rhône, à Nyons, à une trentaine de kilomètres du fleuve. L’approvisionnement en eau serait assuré par un réseau de 130 kilomètres de canalisations, auxquels pourraient s’ajouter plusieurs centaines de kilomètres de canalisations secondaires, avec une mise en service envisagée en 2032. L’investissement est estimé entre 450 et 750 millions d’euros, selon les scénarios actuellement à l’étude, avec un taux de subventions publiques qui pourrait aller jusqu’à 80 %, le reste étant à la charge des agriculteurs qui intégreront le dispositif. "C’est actuellement l’un des plus gros projets de ce type en France en termes de superficie et le plus gros à l’échelle du territoire", précise Sophie Lasausse, directrice du Syndicat d’irrigation drômois, qui pilote aujourd’hui le projet avec le Canal de Carpentras, un établissement public en charge des ouvrages d’irrigation pour une quarantaine de communes du Vaucluse.
Sandy Plaz, Le Figaro – 26 juin [accès réservé]

 

L'avis des scientifiques sur un nouveau projet de barrage sur le Rhône
Les scientifiques de la Zone Atelier Bassin du Rhône (ZABR) et de l'Observatoire Hommes Milieux Vallée du Rhône (OHM VR), regroupant une vingtaine d’unités de recherche publique travaillant sur l’eau, s'expriment dans une tribune au sujet du projet de barrage Rhônergia suite à la concertation avec les parties prenantes du projet.
La concertation préalable à ce projet s'est tenue du 1er décembre au 29 février 2024, les scientifiques y ont activement participé. Cependant, à l'heure de la prise de décision de l'État, les scientifiques souhaitent alerter sur le fait que les porteurs de projets ne semblent pas prendre la mesure des avertissements révélés par la concertation préalable et rapportés par les garants de la Commission nationale du débat public.
Tribune  

 

FRANCE
La SNML 2024-2030 publiée au journal officiel
Le processus de révision de la Stratégie nationale Mer Littoral (SNML) engagé en 2023 a conduit à l’adoption d’une nouvelle version, validée fin 2023 en comité interministériel de la mer (CIMER) pour la période 2024-2030. Elle a fait l’objet d’une publication par décret au journal officiel le 10 juin 2024. Elle fixe quatre grandes priorités pour les six ans à venir (neutralité carbone, biodiversité, équité, économie bleue) déclinés en 18 objectifs pour les atteindre.
GéoLittoral

La Mer en débat, la CNDP a publié sa synthèse
La mise à jour des Documents stratégiques de façade, prévue par l’État d’ici la fin 2024/début 2025, a conduit à l’organisation par la commission nationale du débat public (CNDP) d’un débat en amont, intitulé "La Mer en débat". La restitution des échanges, leurs enseignements et les recommandations formulées par la CNDP ont été publiés le 26 juin 2024, trois mois après la clôture du débat public.
CNDP – La Mer en débat, synthèse

 

Les Français favorables à l'interdiction des bouteilles en plastique
Alors que les scandales dans le secteur de l'eau en bouteille se succèdent, un sondage OpinionWay pour les associations Zero Waste France et No Plastic In My Sea, rendu public le 6 juin, montre que l'usage des bouteilles en plastique est largement critiqué par les Français. Plus des deux-tiers des citoyens appuient l'idée d'une interdiction des bouteilles en plastique de petit format (moins de 50 cl). 
Étude – Synthèse

 

PFAS
Suspension de l’extension de l’activité de l’usine Daikin
L’extension de l’usine Daikin a été suspendue par le tribunal administratif de Lyon en raison des risques de pollution par les PFAS. C’est un véritable retournement de situation. Après l’approbation par la préfecture du projet d’extension de l’usine Daikin à Oullins-Pierre-Bénite (métropole de Lyon), le maire de la commune a finalement fait marche arrière. Au cœur de ce revirement : la prise de conscience du maire des risques de pollution aux PFAS, Daikin Chemical France étant suspecté d’émettre des rejets. Le recours a été introduit devant le tribunal administratif de Lyon par la Ville d’Oullins-Pierre-Bénite et l’association Bien vivre à Pierre-Bénite, qui ont obtenu gain de cause le 20 juin. Le tribunal a ordonné la suspension de la création de la nouvelle unité de fabrication, en raison des "dangers pour l’environnement". 

Salindres : Une nouvelle série d’analyses de Générations Futures confirme des rejets toujours importants
Des prélèvements d’eau réalisés en septembre 2023 Générations Futures révélaient en février 2024 l’existence de rejets d’acide trifluoroacétique (TFA) très importants par la plateforme chimique de Salindres (Gard) ainsi que la présence de ce composé perfluoré à des concentrations importantes dans la rivière Gard et au robinet à des kilomètres en aval de Salindres. En avril dernier, Générations Futures a réalisé de nouveaux prélèvements d’eau dans les rejets de la plateforme chimique de Salindres, dans les rivières Avène et le Gardon, ainsi que dans l’eau du robinet à Moussac (située en bordure du Gard). Ces nouvelles analyses confirment les premières : les concentrations de TFA retrouvées dans les rejets de la plateforme chimique sont de 6 700 µg/l (contre 7 600 µg/l dans les prélèvements 2023). Même chose pour l’acide triflique, un autre composé perfluoré (1 400 µg/l en 2024 vs 2 200 en 2023). Par ailleurs, Générations Futures a fait rechercher en avril 2024 un nouveau composé perfluoré : le TFSK, qui a été retrouvé à une concentration de 380 µg/l dans les rejets industriels.
La DREAL Occitanie a également publié les résultats de son suivi des PFAS dans les effluents aqueux des sites ICPE.
Générations Futures – DREAL Occitanie 

 

INVASIVES
Des espèces à ne pas confondre
En 2020 et 2021, deux cas de confusion entre la Loche d’étang (Misgurnus fossilis), espèce protégée, et des loches dites asiatiques, ont fait l’objet de deux articles dans la revue scientifique BioInvasions Records.
Les deux histoires sont presque similaires, mais l’une se déroule dans le Doubs sur la Lanterne et l’autre vers Strasbourg sur un cours d’eau dégradé. Dans les deux cas, les poissons ont été capturés dans le cadre de travaux de restauration hydromorphologique et identifiés, dans un premier temps, en tant que Loche d’étang. Pour confirmer formellement ces identifications, les photos sont envoyées à des experts en ichtyologie de l’OFB. Les résultats sont sans appel : ce ne sont pas des loches d’étang mais des espèces voisines originaires d’Asie. Pour l’espèce pêchée sur la Lanterne, il s’agit d’une Loche dojo (Misgurnus anguillicaudatus) et d’une Loche à grandes écailles (Misgurnus dabryanus) pour l’autre. Comme la Loche d’étang, ces deux espèces asiatiques vivent enfouies dans le sédiment. Mais elles résistent très bien à des périodes d’assec prolongées, elles supportent des écarts de température importants (0°C à 30°C) et des taux d’oxygène dissous très faibles voire nuls. Elles peuvent également aussi bien consommer des invertébrés aquatiques que des débris de végétaux. Enfin elles ont une maturité sexuelle précoce (1 an). Ces deux espèces ont toutes les caractéristiques pour être considérées comme espèces invasives. Si la présence de la Loche d’étang dans ces deux cours d’eau aurait été une bonne nouvelle, celle de ses deux "cousines" l’est beaucoup moins.
Photo Dietmar Nill, Biosphoto – OFB

202406_DietmarNill-Biosphoto.jpg

 

RECHERCHE
Retour sur les programmes Explore2 et LIFE Eau&Climat
L'INRAE et l’OIEau (Office international de l'eau) ont chacun coordonné un projet destiné à les accompagner en leur apportant des bases scientifiques solides et des outils de diagnostic et d’aide à la décision à l’échelle locale. De manière inédite en Europe, et dans la continuité du projet Explore2070, le projet Explore2, soutenu par le ministère de la Transition écologique et l’OFB, fournit des projections hydroclimatiques en métropole à une échelle spatiale très fine et sur l’ensemble du XXIe siècle, en se basant sur les scénarios du GIEC et les dernières avancées scientifiques en hydrologie. De manière complémentaire, le projet LIFE Eau&Climat, soutenu financièrement par la Commission européenne, a impliqué des organismes de gestion locale de l’eau et des structures scientifiques et techniques pour développer des outils permettant d’aider les gestionnaires de l’eau à mieux prendre en compte le changement climatique.
INRAE

Présentation de résultats du programme EGOUT
Dans le cadre du programme de recherche participative EGOUT, piloté par Jérémy Jacob du LSCE en partenariat avec les laboratoires METIS, LEESU et LADYSS, les habitants du 20ème arrondissement parisien ont été invités à manger plus de fruits et légumes pendant une semaine, du 11 au 18 mars 2024, afin de permettre le suivi de ce changement de régime alimentaire à travers les matières transitant dans les réseaux d'assainissement. Une restitution des résultats de cette opération était organisée à la mairie d'arrondissement, le 5 juin.
Programme EGOUT

Questionnaire sur les produits du quotidien dans l’habitat
Dans le cadre d’une étude sur les produits biocides à l’intérieur des habitations (programme Biocid@Home) conduite au LEESU, un questionnaire est diffusé pour comprendre les pratiques de la population.
LEESU

 

PUBLICATIONS
Produire de l'alternative en protection des cultures
Retour d'expérience de plans d'action sur les alternatives non chimiques aux substances actives retirées

Une mission du CGAAER a alimenté la conception et la mise en œuvre du Plan d'action stratégique pour l'anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives de protection des cultures (PARSADA). Mobilisant la recherche, le développement et le déploiement des alternatives non chimiques et mixtes, les recommandations et le mode opératoire proposés visent à prévenir les crises liées à la gestion a posteriori du retrait de substances actives pivots…
CGAAER – rapport

Réduction de l'emploi des produits phytopharmaceutiques par l'agriculture de précision
L'agriculture de précision, à savoir l'ensemble des pratiques agricoles qui, grâce aux techniques de pointe, prennent en compte les caractéristiques de chaque parcelle et ajustent ainsi dans l'espace et dans le temps les interventions des machines et les applications d'intrants. Elle permet la diminution de l'utilisation des fongicides et insecticides en évitant les traitements lorsque les conditions pédoclimatiques d'apparition des maladies et insectes ne sont pas réunies et cela grâce à l'utilisation d'outils d'aide à la décision. La pulvérisation des produits de traitement peut être ciblée sur les plantes à traiter à l'aide d'outils équipés de caméras, de système GPS précis et d'intelligence artificielle. De la même manière, il est possible de diminuer l'utilisation d'herbicide en ne traitant que les adventices, voire d'adapter les traitements à effectuer à partir de la reconnaissance des adventices présentes. Cette même technologie peut aussi être installée sur les outils de désherbage mécanique permettant ainsi de ne plus utiliser de produits phytopharmaceutiques. Pourtant l'agriculture de précision est peu développée même s'il n'existe pas de chiffres précis faute d'observatoire quantifiant cette évolution.
CGAAER – rapport

Systèmes alimentaires durables : Le poids de l'offre et de la demande
Dans la perspective d'une possible future législation de l'Union européenne, le CGAAER a été chargé d'identifier et d'analyser les critères de durabilité, et les leviers d'actions aux niveaux de la demande (distribution, consommation) et de l'offre (production, transformation) pour assurer la transition vers des systèmes alimentaires durables, en considérant les dimensions nationale, européenne et internationale.
CGAAER – rapport

 

OUTILS & REPLAYS
Bilan du colloque du PIREN-Seine
Toutes les présentations au format PDF y sont disponibles ainsi que les liens pour revisionner toutes les interventions de cet évènement.
PIREN-Seine 

Gestion quantitative de l’eau : Allons-nous manquer d’eau ?
REPLAY de la 5ème session de l'Académie de l'eau, organisée à Arras le 4 juin.

Comment construire le système assurantiel de demain ?
REPLAY de la conférence organisée par le Cercle Français de l'Eau à l'occasion de son Assemblée générale. 

Méthode d'identification du potentiel de désimperméabilisation des sols
Le CEREMA propose une fiche de retour d’expérience sur la mise en œuvre de la méthode EPODES (Evaluation du Potentiel de Désimperméabilisation des Sols), destinée à évaluer l’infiltration de l’eau dans le sol et le potentiel de désimperméabilisation.
CEREMA

Végétation sur les digues : L’utilité d’un plan de gestion
La végétation ligneuse (arbres) sur les digues contribue à la biodiversité, mais elle augmente les risques de brèche et d’inondation. Sa gestion relève d’un délicat compromis qui peut être atteint par un plan de gestion pluriannuel.
France Digues

Évaluation des dommages causés aux routes par les inondations
Le CEREMA a mené une étude visant à développer une méthode d’évaluation ex-ante des dommages directs causés aux routes par les inondations par débordement de cours d’eau. Cette étude a été réalisée à la demande de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) dans le cadre des travaux du groupe de travail Analyse Multicritères Inondations (GT AMC) piloté par le Commissariat général au développement durable (CGDD).
CEREMA

Rénovation des ponts
Le CEREMA revient sur le webinaire IdealCo sur la rénovation des ponts. Un rapport récent du Sénat estime que plus de 30 000 ponts sont en mauvais état structurel ou posent des problèmes de sécurité ou de disponibilité pour les usagers, et en particulier près de 23 % des ponts des communes et de leurs groupements. Face à cette urgence, l'État a lancé avec le CEREMA un dispositif d'aide financière : le Programme national Ponts Travaux, qui permet d'octroyer des subventions pour la réparation ou la reconstruction des ponts communaux les plus dégradés. Le CEREMA propose également d'autres outils d'accompagnement méthodologiques.
CEREMA

Un carnet de santé pour 45 000 ouvrages d’art
Les ponts sont des éléments essentiels au fonctionnement des territoires. Le programme national Ponts, piloté par le CEREMA, déploie une vaste opération de recensement et de reconnaissance des ouvrages des communes pour une meilleure gestion de ce patrimoine. Début 2021, une campagne de huit mois a permis de recueillir les candidatures des communes : 11 540 communes se sont inscrites auxquelles sont venues s'ajouter 3 279 nouvelles communes en 2023. 29 bureaux d’études privés ont été missionnés pour effectuer le recensement et l’évaluation préliminaire.
La grande majorité des murs recensés (85 %) est composée de murs en maçonnerie. Les ouvrages sont généralement de dimensions modestes et d’âge avancé. Environ 25 % des ponts et 14 % des murs recensés sont dégradés ; ces ouvrages doivent être étudiés afin de définir les réparations éventuelles à effectuer. 37 % des ponts et 24 % des murs présentent des désordres non significatifs mais qui risquent d’évoluer ; ces ouvrages doivent être soigneusement entretenus afin d’éviter leur dégradation ultérieure.
CEREMA

Gaspillage alimentaire
Comment optimiser la distribution des excédents de restauration collective ?
Alors que les situations de précarité alimentaire concernent en France des populations de plus en plus nombreuses (étudiants, travailleurs précaires, familles, retraités…), les politiques publiques actuelles de soutien à l'aide alimentaire ne couvrent pas l'intégralité des besoins. Une étude a permis d'explorer un "nouveau maillon" qui fait le lien entre les cuisines centrales de la restauration collective et les associations d'aide alimentaire pour la distribution des excédents. Analyse du terrain et leviers d'action pour les collectivités territoriales et l'État.
INRAE 

VIDÉO
Planification urbaine et changement climatique :
Les outils juridiques et la protection environnementale

Cette vidéo met en lumière l’importance de la planification urbaine dans la lutte contre le changement climatique. Reconnaissant que le changement climatique découle de notre société de consommation et de l’industrialisation, y compris l’industrialisation de l’agriculture et de l’élevage, y sont présentés les outils juridiques pour intégrer la protection de l’environnement dans la planification territoriale, en particulier le plan local d’urbanisme (PLU). Y sont également abordés l’implémentation dans le droit français des orientations politiques internationales des Nations unies, les Objectifs de développement durable et le Nouveau Programme pour les Villes ; le code de l’urbanisme, la loi Climat et Résilience, les outils de la participation démocratique pour la gestion des villes, la politique du zéro artificialisation net (ZAN) et la préservation des trames bleues et vertes.
Intervenant : Eduardo Garcia Ribeiro Lopes Domingues, chercheur brésilien à l'Université fédéralke de l'Etat de Rio de Janeiro (UNIRIO), invité de la Maison des Sciences de l'Homme Val de Loire.
Sous-titres en français, anglais et portugais.
Canal-U.TV

 

ACTEURS
Jean-François Soussana présidera le Haut Conseil pour le climat
Jean-François Soussana, ingénieur agronome spécialiste de la santé des sols et du changement climatique, vice-président chargé des programmes internationaux de l'INRAE et expert du GIEC, membre du Conseil scientifique consultatif européen, est nommé président du Haut Conseil pour le climat. Il succède ainsi à la climatologue Corinne Le Quéré, qui assumait cette présidence depuis juin 2019. Le HCC accueille par ailleurs quatre nouveaux membres : Selma Mahfouz, inspectrice générale des finances, directrice de l'expertise ESG (Environnement, Social et Gouvernance) de l'Institut mutualiste pour l'environnement et la solidarité du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, coautrice avec Jean Pisani-Ferry du rapport sur Les incidences économiques de l'action pour le climat ; Paul Leadley, professeur d'écologie à l'Université Paris-Saclay et coordinateur du centre d'excellence C-BASC (Centre d'études interdisciplinaires sur la biodiversité, l'agroécologie, la société et le climat) ; Gonéri Le Cozannet, chercheur spécialiste de l'érosion côtière au BRGM ; et Diane Strauss, directrice en France de l'ONG Transport & Environnement (T&E).

Isabelle Matykowski, nouvelle DG de l’Agence de l’eau Artois-Picardie
Ingénieure en chef des Ponts, des Eaux et Forêts, Isabelle Matykowski a été nommée directrice générale de l’Agence de l’eau Artois-Picardie, à compter du 1er juillet 2024. D’abord recrutée en tant que directrice générale adjointe en 2020, elle succède à Thierry Vatin, parti en retraite le 1er juin dernier.
Artois-Picardie   

L’ANSES et l’OFB signent un partenariat 
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et l’Office français de la biodiversité (OFB) engagent un partenariat pour renforcer leurs collaborations et partager leurs compétences respectives sur la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes, dans une approche "One Health – une seule santé" et dans le contexte du changement climatique.
OFB 

600 jeunes reporters pour l'environnement
À l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement (5 juin), le programme Jeunes Reporters pour l'Environnement créé en 1994 par l'association Teragir a dévoilé le palmarès de son concours annuel. Cette année, 12 reportages de solutions réalisés par des jeunes de 11 à 25 ans ont été récompensés lors d'une cérémonie nationale à la Cité des sciences et de l'industrie à Paris.
Lauréats

Départ du Tour Alternatiba
Nantes, le 2 juin, le Tour Alternatiba a pris son départ dans le parc des Dervallières. Cette mobilisation citoyenne de quatre mois vise à transformer les territoires et à s'organiser face au dérèglement climatique. Pour l'occasion, un grand événement festif et engagé a animé le quartier populaire et emblématique de Nantes.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont pris part au Tour Alternatiba en 2015 et à celui de 2018. Cette nouvelle édition prône un militantisme joyeux pour limiter l'ampleur du dérèglement climatique et adapter concrètement les territoires face à ses conséquences. Après Nantes, le Tour Alternatiba poursuivra son chemin à travers la Bretagne, puis sillonnera l'Hexagone sur 6 000 kilomètres pour une arrivée à Marseille le 4 octobre. Les 100 étapes de cette mobilisation sont organisées par les habitants des territoires traversés. Chacune d'entre elles dynamisera les alternatives locales et les luttes écologiques, tout en initiant des projets variés tels que la rénovation de canaux d'irrigation, la création de monnaies locales, ou l'aménagement de potagers partagés. 
Suivre le Tour Alternatiba

202406_alternatiba.jpg

 

LOIRE-BRETAGNE
Saur France inaugure son nouveau CPO à La-Roche-sur-Yon
Vendredi 28 juin, Saur France a inauguré son nouveau centre de pilotage opérationnel (CPO) à la Roche-sur-Yon, en présence d'Estelle Grelier, présidente de Saur France.
Depuis l’implantation de sa direction régionale à La Roche-sur-Yon en 1935, suivie de son premier contrat de distribution d’eau potable à Challans en 1936, Saur a toujours été très présent localement. Avec des projets emblématiques tels que la construction du barrage de l'Angle Guignard en 1951 et celui de Mervent en 1959, l’entreprise a contribué au développement durable de la région. Ainsi, l’entreprise est particulièrement fière de collaborer avec Vendée Eau depuis ses débuts, et bien avant cela, avec les différents syndicats intercommunaux responsables de l'alimentation en eau potable qui en sont à l'origine.  
Saur

 

SEINE-NORMANDIE
Lancement du premier fonds biodiversité lié à l'éolien en mer
Éoliennes en Mer Manche Normandie (EMMN), le ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et l'Agence de l'eau Seine-Normandie officialisent la mise en place du premier fonds Biodiversité éolien en mer, doté de 30 millions d'euros, pour accompagner le développement du futur parc éolien en mer Manche Normandie au large de la pointe du Cotentin.
Le développement des éoliennes en mer, qui contribuera de manière décisive à l'atteinte des objectifs de la France en matière de production d'énergie renouvelable, peut avoir des impacts sur les écosystèmes marins locaux. Ainsi ce nouveau fonds a vocation à financer des initiatives pour améliorer les connaissances sur les milieux naturels et la biodiversité autour des projets éoliens en mer et les actions en faveur de la préservation des milieux. Parmi les priorités identifiées, figurent : la préservation de l'avifaune, des mammifères marins, de l'ichtyofaune pouvant traverser la zone du projet ; la préservation de la flore sur la zone et à proximité ; l'analyse des effets cumulés à plus large échelle, c'est-à-dire la façon dont les activités maritimes existantes et le développement des parcs éoliens sont susceptibles d'impacter les écosystèmes marins en baie de Seine et à l'échelle de la façade, notamment sur le long terme ; l'étude des changements d'habitats potentiellement impactés par le projet, pour mieux appréhender les fonctions écologiques liées à la présence du projet et d'autres infrastructures en mer (effet récif, relai de dispersion d'espèces non indigènes, effet réserve) et comprendre si la présence de plusieurs parcs (et autres infrastructures) peut modifier les habitudes de vie des espèces en baie de Seine ; des expérimentations ou des actions de restauration ou de préservation des habitats marins pour augmenter la résilience des écosystèmes face au changement climatique.
Dossier de presse 

Plan Baignade 2024
Le SIAAP inaugure plusieurs ouvrages en Seine-Saint-Denis

Jeudi 13, le SIAAP (Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne) a inauguré plusieurs ouvrages interconnectés réalisés dans le cadre du Plan Baignade. Au-delà des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, ces réalisations sont destinées à renforcer la conformité du SIAAP aux normes environnementales et ainsi à améliorer la qualité de l’eau de la Marne. L’inauguration a été faite en présence de Marc Guillaume, préfet de la région d'Île-de-France et préfet de Paris, François-Marie Didier, président du SIAAP, Jacques Witkowski, préfet de la Seine-Saint-Denis, Zartoshte Bakhtiari, maire de Neuilly-sur-Marne, Michèle Cleveau, adjointe au maire de Noisy-le-Grand, déléguée au développement durable, et de Frédéric Chauvel, directeur général adjoint de l’Agence de l’eau Seine-Normandie. Éric Cesari, vice-président de la Métropole du Grand Paris, était également présent. L’événement a permis de mettre en perspective les enjeux de ces ouvrages.
Le SIAAP a présenté deux ouvrages réalisés dans le cadre de l’aménagement hydraulique du bassin versant du ru Saint-Baudile : d'une part, l’automatisation du nœud de répartition des flux dit "vanne Thomoux" à Neuilly-sur-Marne pour assurer une meilleure répartition des effluents et réduire les déversements de pollution en Marne via le collecteur Neuilly-Gagny ; d'autre part, la construction d’un collecteur en siphon sous la Marne entre Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand, creusé à plus de 20 mètres et long de 600 mètres, qui relie le réseau d’assainissement de Neuilly-sur-Marne à celui de Noisy-le-Grand. Il a pour double objectif, en cas de fortes pluies, de prévenir des débordements pour les riverains et d’éviter le déversement d’eaux non traitées dans la Marne. Les eaux excédentaires sont ainsi acheminées jusqu’à l’usine de Marne Aval, où elles sont traitées avant d’être rejetées dans la Marne.
Sur l’usine Marne aval, un premier bassin de stockage et de restitution des eaux usées d’une capacité de 5 000 m3 permet de stocker provisoirement en entrée de l’usine les flux supplémentaires apportés depuis la rive droite par le nouveau collecteur sous la Marne. Un second bassin de stockage post-traitement d’une capacité de 1 000 m3 permet de maintenir un débit constant des eaux traitées et ainsi d'assurer le bon fonctionnement du dispositif de désinfection par ultraviolets avant le rejet de l’eau dans la Marne. Ceci pour rappeler que les eaux usées traitées sur le site de Marne-Aval subissent un traitement complémentaire de désinfection par lampes à rayonnement ultraviolet. Ces aménagements interconnectés ont été réalisés sous la maîtrise d’ouvrage du SIAAP. 
SIAAP

La Seine, un nouveau regard
Cet été, embarquez pour une aventure inoubliable le long de la Seine, de sa source jusqu’à son estuaire, et découvrez les trésors cachés de ce fleuve emblématique à travers des extraits du film documentaire "La Seine, un nouveau regard", réalisé par Lato Sensu Productions en partenariat avec l’Agence de l’eau Seine-Normandie.
Spécial été de Confluence


ARTOIS-PICARDIE
Partenariat entre l'Agence de l'eau et le BRGM
Le 4 juin 2024, à l'issue d'une académie de l'eau sur le thème de la gestion quantitative, Isabelle Matykowski, directrice générale par intérim de l'Agence de l'eau Artois-Picardie, et Catherine Lagneau, présidente-directrice générale du BRGM, ont signé officiellement une convention de partenariat 2024-2028 : le projet AMORSE.
Le bassin Artois-Picardie est l'un des sept grands bassins hydrographiques français, couvrant l'ensemble des départements du Nord, du Pas-de-Calais, et partiellement les départements de la Somme, de l'Aisne et de l'Oise. Ses cours d'eau de faible débit, ses canaux et ses eaux souterraines établissent un réseau complexe, qu'il est nécessaire de mieux connaitre et mieux modéliser dans une optique de gestion durable de la ressource dans un contexte de changement climatique. C'est pourquoi l'Agence de l'Eau et le BRGM lancent le projet AMORSE ; AMORSE pour "Actualisation et développement de MOdèles de gestion de la Ressource en eau Souterraine du bassin Artois-Picardie destinés à l'Evaluation des volumes disponibles". Ce programme de R&D, d'un montant de 2,215 millions d'euros, doit durer quatre ans et demi.
BRGM

 

RHIN-MEUSE
Recrutement du nouveau Parlement des jeunes pour l'eau
Le Parlement des jeunes pour l’eau est un collectif composé de 40 jeunes âgés de 16 à 27 ans, résidant sur le bassin Rhin-Meuse. Représentatif de la diversité du territoire, ce collectif vise la parité, la diversité géographique et sociologique.
Les candidats seront sélectionnés sur leur motivation puis par tirage au sort. Ils seront informés de la suite donnée à leur candidature au plus tard le 15 novembre 2024. La séance d'installation du Parlement des jeunes se déroulera samedi 30 novembre au siège de l'Agence de l'eau Rhin-Meuse à Rozérieulles.
Rhin-Meuse

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE
Palmarès 2024 des rivières en bon état
Quatre nouvelles rivières du bassin Rhône-Méditerranée obtiennent la distinction écologique "Rivière en bon état". Au total, elles sont 113 à afficher cette distinction décernée par l’Agence de l’eau depuis 2015. Elle valorise leur bonne qualité écologique et récompense les efforts des gestionnaires locaux qui s’engagent pour leurs rivières. Sur site, des panneaux signalétiques reconnaissables à leurs 3 poissons bleus permettent de les repérer.
Les lauréates sont : en Occitanie (Gard), le Gardon d’Alès à l’amont des barrages de Sainte-Cécile d’Andorge et des Cambous, les ruisseaux Gardon et Dourdon (soit 46 km de linéaire), affluents du Gard, gérés par l’EPTB Gardons ; en Bourgogne-Franche-Comté (Côte-d'Or), la Cent Fonts, affluent de la Vouge, depuis sa source à Perrigny-lès-Dijon jusqu’à Saulon-la-Chapelle (soit 5,5 km de linéaire), gérée par le Syndicat du bassin versant de la Vouge en Côte-d’Or ; en Auvergne-Rhône-Alpes (Isère et Savoie), dans le parc national des Écrins, la Bonne amont, affluent du Drac, depuis sa source au pied du massif de l’Olan jusqu’à sa confluence avec le torrent du Malentraz sur la commune de Valjouffrey (soit 14 km de linéaire), gérée par le Syndicat mixte des bassins hydrauliques de l’Isère ; dans le parc naturel de la Chartreuse, le Guiers Vif amont, entre Savoie et Isère, depuis sa source au cirque de Saint-Même jusqu’au hameau de Saint-Même d’en Bas (soit 2,8 km de linéaire), géré par le Syndicat intercommunal d'aménagement du Guiers et de ses affluents.
Rhône-Méditerranée

De l’espace à la Terre, visions inédites du littoral protégé de PACA
Du 2 juillet au 31 août 2024, les voyageurs de la SNCF sont invités à découvrir en gare de Cannes une exposition de photographies intitulée "De l’espace à la Terre, visions inédites du littoral protégé de Provence-Alpes-Côte-d’Azur". Ces images résultent d’un partenariat entre le CNES et le Conservatoire du littoral, avec le concours de SNCF Gares & Connexions. Cette exposition invite à une redécouverte du littoral de Provence et de la Côte-d’Azur, avec ses paysages remarquables grâce à leurs milieux naturels préservés. Sur les 1 365 kilomètres de côtes, 233 kilomètres sont protégés par le Conservatoire du littoral, soit 17 % du total.
À l’aide des images du satellite français Pléiades et grâce à leurs expertises respectives, le CNES et le Conservatoire du littoral travaillent conjointement depuis 2013 à renforcer la connaissance des rivages et à la partager avec le public. 


APPEL À COMMUNS
Construire le jumeau numérique de la France et de ses territoires
L'IGN, le CEREMA et l'INRIA lancent un appel à communs pour le jumeau numérique de la France et de ses territoires, ouvert à tous les acteurs publics et privés désireux de s'associer au projet. Soutenu par France 2030, cet appel doit permettre d'approfondir certains cas d'usage, de mutualiser les initiatives, de passer à l'échelle nationale des solutions partielles, ou encore de dessiner un futur socle technique partagé.
L'urgence des défis environnementaux place les politiques de gestion du territoire face à des enjeux inédits qui appellent le développement de nouveaux outils. En plus de disposer d'une description précise du territoire, il est désormais essentiel de pouvoir anticiper son évolution et de simuler différents scénarios de gestion en vue d'évaluer, voire de comparer, par anticipation, leurs impacts. C'est l'objectif de la construction progressive d'un jumeau numérique de la France. Ouvert jusqu'au 30 septembre, l'appel à communs invite les acteurs publics et privés (État, collectivités, organismes de recherche, associations, startups, industriels) à rejoindre l'équipe de France du Jumeau numérique que souhaitent impulser les trois institutions. L'approche voulue est une co-construction État-collectivités en partenariat étroit avec les acteurs industriels et innovants, et s'articulant autour de trois volets : 1. Des cas d'usage portés par des consortiums d'acteurs thématiques et territoriaux ; 2. Des briques technologiques pour développer des solutions de navigation et de simulation, mobilisant notamment l'IA ; 3. Un socle technique urbanisé pour donner corps à un ensemble de solutions de jumeaux numériques cohérentes et à l'état de l'art. Cinq problématiques ont été identifiées : 1. Planification écologique et aménagement durable des territoires ; 2. Gestion du littoral ; 3. Résilience du système agricole ; 4. Gestion durable des forêts ; 5. Propagation d'épidémie et épidémiologie d'intervention.
AAC Conception du jumeau numérique de la France et de ses territoires


APPELS À PROJETS
Programme national d'accélération de la REUT sur les littoraux
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le CEREMA et l’ANEL (Association nationale des élus des littoraux), avec le soutien des agences de l’eau, de la Banque des territoires et de l’Office français de la biodiversité (OFB), lancent un programme national d’accélération de la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) spécifiquement dédié aux zones littorales françaises.
Les régions côtières, soumises à une forte pression touristique et environnementale, nécessitent une gestion de l'eau particulièrement soignée pour protéger les nappes phréatiques et la biodiversité marine. Le programme prévoit une série d’actions adaptées à ces défis uniques, y compris le financement de projets pilotes et le soutien aux études d’opportunité de REUT. Cette initiative cible la valorisation des eaux non conventionnelles en augmentant de façon significative leur réutilisation, avec pour objectif de multiplier par dix le volume d’eaux réutilisées d’ici à 2030. Elle correspond à la mesure 18 du Plan Eau lancé par le Président de la République en mars 2023, visant à dynamiser et accélérer les projets de REUT dans l’hexagone et en outre-mer. Les collectivités bénéficieront de subventions atteignant jusqu’à 80 % pour la réalisation des études nécessaires, grâce au soutien financier des agences de l’eau (hexagone), de l’OFB (outre-mer) et de la Banque des territoires. Le CEREMA offrira un appui technique personnalisé, en partageant des outils méthodologiques et des guides pratiques, renforçant ainsi une dynamique collective autour de la réutilisation des eaux usées traitées.
Dépôt des candidatures – 30 septembre 2024

Préserver et restaurer la biodiversité et la fonctionnalité des sols en milieux agricoles – Pratiques et usages durables pour accompagner la transformation agroécologique
Cet appel à projets de l'Office français de la biodiversité (OFB) vise à soutenir des projets de transfert de connaissances, d'études préalables, de recherche appliquée, dont de recherche-action en appui à la gestion durable des sols et à leur évaluation permettant de démontrer que les pratiques agroécologiques ont un effet bénéfique sur la biodiversité et la fonctionnalité des sols. Les projets proposés devront s'inscrire dans une perspective de transformation agroécologique et ainsi intégrer a minima 2 des 4 enjeux environnementaux détaillés ci-après : 1. Gestion raisonnée des nutriments (diminution des apports et limitation de la lixiviation) en optimisant le cycle de l'azote dans le système sol/plante et diminution voire suppression de l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse en favorisant des méthodes alternatives à leur utilisation ; 2. Lutte contre l'érosion des sols et maintien de leur stabilité structurale ; 3. tténuation et adaptation au changement climatique et augmentation de la teneur en matière organique des sols ; 4. isponibilité et qualité de la ressource en eau.
Dépôt des dossiers – 19 juillet 2024

Écophyto DEPHY
Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours

La cellule d'animation nationale DEPHY (CAN DEPHY), en lien avec le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, pilotes du dispositif DEPHY, lance un appel à projets pour renouveler le dispositif DEPHY EXPE "Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours". Le dispositif EXPE est la composante expérimentale du réseau DEPHY qui vise à concevoir, éprouver et évaluer des systèmes de culture visant une forte réduction de l'usage des pesticides.
Cet appel à projets vise à sélectionner des projets ambitieux et innovants d'expérimentations ou d'observations de systèmes agroécologiques axés sur la réduction forte de l'utilisation de produits phytosanitaires, tout en intégrant les défis liés au changement climatique et/ou d'autres enjeux connexes. Les projets peuvent concerner toutes les productions végétales annuelles ou pérennes, sur le territoire hexagonal ou ultramarin, avec une préférence pour le couplage entre systèmes de cultures et d'élevage. Deux types de dispositifs seront pris en compte : les démarches expérimentales "système", assurant la robustesse des résultats ; les démarches d'observation d'observatoires pilotés, flexibles et exploratoires. L'approche par reconception des systèmes mobilisant les principes de la protection intégrée des cultures (PIC) et de l'agroécologie sera privilégiée, avec la possibilité d'intégrer des essais satellites pour étudier des leviers innovants.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

Future édition du Forum Biodiversité et Économie
Pour la 5ème édition du Forum Biodiversité et Économie, l’Office français de la biodiversité (OFB) invite les acteurs à participer à la construction du programme en proposant des ateliers.
Le Forum Biodiversité et Économie (FBE) est organisé tous les deux ans par l’OFB et ses partenaires. Il a pour objectif de rassembler et mobiliser les entreprises ainsi que toutes les structures qui les accompagnent pour s’engager et agir en faveur de la biodiversité. L’édition 2024 aura lieu les 13 et 14 novembre à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris. L’OFB ouvre la construction du programme aux acteurs via un appel à propositions d’ateliers.
OFB

Grand Est
AMI Systèmes agricoles favorables à la protection et à la restauration de la ressource en eau et de la biodiversité
Fortes de la réussite des 6 premières éditions, avec plus de 100 projets accompagnés soit un montant subventionné d'environ 19 millions d'euros, la Région Grand Est et les Agences de l'eau Rhin-Meuse, Seine-Normandie et Rhône-Méditerranée Corse renouvellent leur collaboration en apportant un soutien ciblé pour le développement ou l'adaptation de filières favorables à l'eau sur le territoire. L'édition 2024 de cet appel à manifestation d'intérêt souhaite investiguer davantage de nouveaux types de projets en lien avec les opportunités de débouchés et la demande sociétale. Dans ce cadre, sont ciblés notamment : les projets portant sur le volet commercialisation en lien avec les démarches des projets alimentaires territoriaux labellisés ; les actions s'inscrivant dans des projets territoriaux autour de la restauration collective (croisement avec le levier sur les politiques des collectives), ou autour de la construction d'accords entre producteurs et distributeurs de proximité ; les projets expérimentaux, sur des cultures spécifiques dites à bas besoin en eau, telles que le mil, le millet, le sorgho, etc. et conduites avec pas ou peu d'intrants, ou sur des systèmes agroforestiers.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024 

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Rhin-Meuse
J'ai un projet pour le Rhin

Retour de l'appel à projets ouvert aux associations, aux particuliers, aux collectivités, aux acteurs du tourisme , de la culture… L'AAP a pour objectif de valoriser le Rhin auprès du plus grand nombre, et à travers une diversité d'actions. L'ambition est de mobiliser le plus grand nombre et de renouer le lien entre le grand public et le Rhin. L'idée est d'écrire une nouvelle page d'histoire du fleuve en s'appuyant sur une dynamique économique, associative et citoyenne. Les critères d'éligibilité des projets sont souples, aux fins de laisser aux initiatives locales la possibilité d'émerger. Les domaines retenus sont au nombre de 4 : Écotouristique ; Culturel et patrimonial ; Économique ; Environnemental.
Dépôt des candidatures – 1 date restante : 30 septembre 2024

La Moselle en commun 
La Région Grand Est et l’Agence de l’eau Rhin-Meuse lancent un nouvel appel à projets "La Moselle en commun", en partenariat avec les conseils départementaux de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et des Vosges.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Plan Moselle visant dans un premier temps l’émergence d’une gouvernance partagée sur l’ensemble du bassin versant de la Moselle française (hors Sarre). L'objectif est de mettre en cohérence, via la mise en commun, l’échange et la concertation, les grands enjeux identifiés autour de la rivière Moselle et ses milieux connexes : enjeux de restauration écologique, d’atténuation du risque inondation, de partage de la ressource en eau mais aussi d’amélioration du cadre de vie pour les habitants du bassin versant ou de développement économique et touristique. Doté d’une enveloppe globale de plus de 500 000 euros, cet appel à projets a pour ambition de soutenir des initiatives de valorisation du cours d’eau de la Moselle (et ses affluents) et de ses usages. Les projets pourront relever d’au moins une des 4 catégories suivantes : Écotourisme, Culture et patrimoine, Économie, Cadre de vie, avec pour principaux objectifs la promotion du bassin versant de la Moselle comme élément d’amélioration du cadre de vie, générateur d’opportunités culturelles, touristiques ou ludiques, outil de sensibilisation et d’éducation des publics à la préservation et la restauration des milieux aquatiques ou facteur de développement de nouvelles économies respectueuses de la ressource en eau. 
Dépôt des dossiers – 30 novembre 2024

 

Rhône-Méditerranée Corse
Accompagner la sobriété en eau des acteurs économiques
Sur les territoires des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, cet appel à projets offre la possibilité aux acteurs économiques (hors activité agricole), de réduire leur impact sur la ressource en réalisant des projets d'économies d'eau. Il vise les opérations d'économies d'eau ayant un volume minimum économisé de 2 000 m3/an.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

 

Adour-Garonne
Économies et efficience de l’eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets visant à accompagner les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d'adaptation au changement climatique et à encourager les économies d'eau dans l'agriculture, l'industrie et les collectivités. Cet appel à projets vise à accompagner : les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d’adaptation au changement climatique ; les projets les plus importants en termes d’économie d’eau et les plus innovants ; des approches nouvelles et systémiques de la gestion de l’eau ; des outils de communication, de sensibilisation et d’information aux économies d’eau. Il s’articule autour de trois thématiques : 1) Gestion de la ressource et économies d’eau en agriculture : transition agro-écologique, optimisation des ouvrages existants et réduction des prélèvements AEP pour l’élevage, par exemple ; 2) Économies d’eau en industrie : projets de recyclage, de circuit fermé par exemple ; 3) Économies d’eau dans les collectivités : optimisation de l’arrosage des espaces verts, efficience de l’usage d’eau potable dans les bâtiments collectifs par exemple. Les projets présentés dans les trois thématiques peuvent mobiliser des ressources en eau non conventionnelles (REUSE).
Dossiers finalisés – 30 août 2024 

AMI Micropolluants
L'omniprésence et la persistance des micropolluants dans l'eau constitue un défi majeur pour les collectivités, les industriels, les établissements de santé et de recherche et la profession agricole. Pour répondre à ce sujet prioritaire, dans le cadre d’une politique de prévention à la source des pollutions, le Comité de bassin Adour-Garonne souhaite mettre en place des démonstrateurs sur les traitements possibles de ces micropolluants dans différents contextes. Afin d’identifier les acteurs qui pourront être les parties prenantes pour engager ces projets de démonstration, un appel à manifestation d'intérêt (AMI) est lancé. Il permettra de "pré-cibler des acteurs" qui souhaiteraient prendre part à des projets de démonstration, de préférence sous une forme collaborative en association avec des collectivités, des entreprises, des chercheurs… Les projets ainsi construits permettront d’apporter des éléments de qualification et de quantification technique, économique, juridique, sociale sur : les effluents industriels (notamment PFAS) ou urbains (nouvelles filières de traitement, traitement tertiaires ou quaternaires innovants, traitement et valorisation des boues) ; l’eau potable (traitement des unités de production) ; les eaux pluviales (traitement, infiltration à la source, gestion du temps de pluie innovante). Les techniques de suivis et d’analyses innovantes (chimiques ou éco-toxicologiques) sont également attendues.
Dépôt des dossiers – 13 septembre 2024 

 

Seine-Normandie
Études volumes prélevables

2024 s'inscrit dans la continuité de 2023, avec une augmentation de capacité de financement de projets à hauteur de 72,9 millions d'euros, visant à accélérer la mise en œuvre des projets locaux. Les mesures concernent tous les acteurs : collectivités, agriculteurs, entreprises. Pour compléter le dispositif, l'Agence de l'eau met en place un appel à projets ciblé sur la réalisation d'une étude sur les volumes prélevables en étiage en répondant à l'appel à projets avant le 30 septembre. Le taux d'aide va jusqu'à 100 % (au lieu de 80 % comme indiqué dans le 11ème programme).
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024 


Artois-Picardie
Gestion de l'eau et de la biodiversité dans les parcs locatifs des bailleurs sociaux
Propriétaires d'un patrimoine bâti mais également souvent de l'ensemble des infrastructures associées, les bailleurs sociaux sont amenés à assurer la maitrise d'ouvrage d'opérations de mise en œuvre d'aménagements de gestion durable et intégrée des eaux pluviales ainsi que de mise en conformité et de renouvellement de réseaux d'assainissement et d'eau potable parfois en préalable à une rétrocession à la collectivité compétente. Ils peuvent également porter des actions permettant d'accroître la sobriété dans les consommations en eau potable de leurs locataires. Ces opérations sont des opportunités importantes pour l'amélioration du fonctionnement des systèmes d'assainissement, une plus grande sobriété en eau et la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 1 date restante : 31 juillet 2024

Villes sobres et perméables
Afin d'adapter nos territoires, il est donc plus que jamais urgent d'amplifier et de massifier nos efforts en matière d'économies d'eau conformément au Plan Eau du gouvernement (réduction des volumes prélevés de 10 %  au global d'ici 2030). En parallèle, il importe également d'agir à la source en désimperméabilisant l'espace urbain afin de favoriser l'infiltration des eaux pluviales, seule source de notre eau potable, dans nos sols et nos nappes et améliorer le fonctionnement de nos systèmes d'assainissement. Sur le Bassin Artois-Picardie, 93 % de l'eau potable vient des nappes souterraines. L'appel à projets propose d'attribuer des aides pour mener des opérations groupées et globales visant plusieurs actions : la distribution et la mise en place de dispositifs permettant de réaliser des économies en eau chez les usagers (kits hydro-économes) ; la distribution et la mise en place chez les usagers de récupérateurs aériens d'eau pluviale pour l'arrosage du jardin, couplée le cas échéant à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d'assainissement ; la distribution et la mise en place de dispositifs hydro-économes dans les bâtiments publics existants ; la mise en place de cuves de récupération des eaux pluviales sur les bâtiments publics existants couplée à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d'assainissement ; la désimperméabilisation des sols urbains via la mise en œuvre de solution de gestion durable et intégrée des eaux pluviales (solutions vertes, revêtements poreux) en vue de réinfiltrer les eaux et de favoriser la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 1 date restante : 31 juillet 2024

Réduction des fuites dans les réseaux et réservoirs d'eau potable
Sur le bassin Artois Picardie, près de 20 % de l'eau prélevée pour l'eau potable est perdue à cause des fuites dans les réseaux et n'arrive pas à l'usager. Cela représente environ 60 millions de m3 par an (données SISPEA). Ces fuites dans les réseaux d'eau potable génèrent un surcoût d'exploitation du service d'alimentation en eau potable et surtout une pression supplémentaire sur la ressource en eau alors que les perspectives de disponibilité diminuent du fait du dérèglement climatique. L'objectif de cet appel à projets est d'accompagner les collectivités dans leurs efforts de renouvellement et d'entretien de leurs réseaux et réservoirs en vue d'une part d'aider les territoires avec les rendements les plus faibles, d'autre part de massifier les économies réalisées et d'atteindre les objectifs du Plan Eau.
Dépôt des dossiers – 1 date restante : 31 juillet 2024 

Promotion de la réutilisation des eaux non conventionnelles
Cet appel à projets cherche à promouvoir des études de faisabilité opérationnelle et des travaux visant à l'utilisation de ressources alternatives et d'eaux non conventionnelles pour limiter les prélèvements dans la ressource et la réserver à des usages de type eau potable. Il s'adresse aux différents porteurs de projets que sont les collectivités territoriales et les acteurs économiques et agricoles. Il porte sur des actions non éligibles à ce jour dans le programme ou encore trop peu mises en œuvre par les maîtres d'ouvrage. L'objectif est de promouvoir des actions nouvelles et d'accélérer l'innovation sur la gestion de la ressource en eau pour les différentes utilisations en agriculture ou par les collectivités.
Dépôt des dossiers – 1 date restante : 31 juillet 2024

Juniors – Fenêtres sur l'eau "Raconte-moi l'eau"
Le dispositif se met à jour du plan Eau ! Destiné aux scolaires de cycle 3 et 4 et aux périscolaires, Fenêtres sur l'Eau "Raconte-moi l'eau" élargit ses thèmes et s'ouvre aux thématiques suivantes : Petit cycle de l'eau ; Grand cycle de l'eau ; Consommation et économies d'eau ; Écosystèmes aquatiques (zone humide, rivière, mare…) ; Biodiversité des milieux aquatiques ; Activités humaines et impacts sur la ressource en eau ; Risques naturels liés à l'eau ; Effets du changement climatique sur la ressource en eau et solutions d'adaptation. 
Face aux enjeux environnementaux qui nous attendent, éveiller les consciences des plus jeunes aux problématiques liées à l'eau, aux milieux aquatiques et à la biodiversité dans un contexte d'adaptation au changement climatique est une priorité. S'appuyant sur des structures-relais reconnus en éducation à l'environnement, l'agence ambitionne de sensibiliser 1 % du public scolaire du bassin.
Dépôt des dossiers – 1 date restante : 15 octobre 2024 

 

OUTRE-MER FRANÇAIS
Les lauréats SOS Corail 2024
La Fondation de la Mer et l'Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) révèlent les 4 projets lauréats du programme SOS Corail 2024 pour protéger et restaurer les écosystèmes des mangroves dans les outremers français. Ces projets sélectionnés et validés scientifiquement concernent des associations de la Nouvelle-Calédonie, de Mayotte, de la Guyane et de la Martinique.
En 30 ans, 20 % de la superficie mondiale des mangroves a disparu, dont 60 % en raison des activités humaines. Selon l'UNESCO, les mangroves disparaissent 3 à 5 fois plus vite que les pertes forestières mondiales globales. Leur déclin a des impacts écologiques et socio-économiques graves. La Fondation de la Mer a créé en 2021, en partenariat avec l'Initiative Française pour les récifs coralliens – IFRECOR, la plateforme de financement participatif SOS Corail. Cette plateforme de financement participatif permet de récolter et de redistribuer des fonds pour déployer des actions concrètes dans le but de préserver ces écosystèmes. 
Plateforme SOS Corail

 

 

Afrique

 

ALGÉRIE
27 milliards de dinars pour des projets urgents dans les zones exposées

Le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, a annoncé l'allocation de plus de 27 milliards de dinars (près de 185 millions d'euros) pour mettre en œuvre des projets urgents au profit des zones exposées au stress hydrique à travers le pays, en application des directives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica

 

SÉNÉGAL
La Banque mondiale renforce son soutien
La Banque mondiale a approuvé un financement de 200 millions de dollars pour soutenir le Sénégal dans l'amélioration des services d'assainissement gérés en toute sécurité et des ressources en eau dans les zones prioritaires en matière de sécurité hydrique. S'agissant de la première phase du Programme intégré de sécurité de l'eau et de l'assainissement au Sénégal (PISEA), le programme vise l'amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi que le renforcement de la résilience aux risques d'inondations et de sécheresses. "La phase initiale du PISEA profitera en premier lieu aux 600 000 habitants du Grand Dakar par la mise à disposition de services d'assainissement fiables. À travers une gestion plus efficace de l'eau, elle touchera également plus de 7 millions de personnes à l'échelle nationale, notamment 3 000 agriculteurs qui pourront irriguer 600 hectares grâce à l'utilisation d'eaux usées traitées. Enfin, elle permettra d'améliorer le système hydraulique du lac de Guiers", a dit Keiko Miwa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal. Les fonds alloués seront également consacrés à l'extension des services d'assainissement collectifs de Dakar Est et à la promotion de la réutilisation des eaux usées traitées pour l'irrigation. Les autres composantes de ce financement concernent la recharge des eaux souterraines, la réduction des eaux non facturées, la promotion de l'engagement citoyen et la préparation de réformes sectorielles essentielles.
Ce projet est financé par l'Association internationale de développement (IDA), la branche de la Banque mondiale qui soutient les pays dans leurs efforts de développement. Il s'agit de la première phase de la stratégie programmatique PISEA échelonnée en plusieurs phases sur une période de 10 ans, et représentant un investissement total de 800 millions de dollars.
Banque mondiale (Washington, DC) – AllAfrica

 

CONGO-KINSHASA
Moins de 1 % de la population de Butembo a accès à l'eau potable
Seuls environs 6 000 habitants sur près 2 millions que compte la ville de Butembo (Nord-Kivu), soit moins de 1 %, sont abonnés à la REGIDESO et ont accès à l'eau potable desservie par cette entreprise publique. Selon le service urbain de l'énergie hydraulique et la REGIDESO, cette situation s'explique par la faible capacité de production d'eau par la régie de distribution d'eau potable. Cette dernière ne dessert qu'une infime partie de Butembo, la vétusté de ses deux usines ne permettant pas une production optimale. Les habitants recourent aux puits et forages des privés ou ceux construits par des ONG pour s'approvisionner en eau potable.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica

 

Les étangs d'une ferme piscicole infestés par les eaux usées de la REGIDESO
Le domaine de la pisciculture et de l'aquaculture n'est pas encore bien développé à Kinshasa. Cependant certains entrepreneurs se lancent dans le secteur afin de satisfaire à la forte demande en poissons frais dans les zones urbaines de la RDC. C'est le cas de la ferme piscicole La Kinoise des poissons qui a lancé ses activités dans la commune de Maluku en 2000. Depuis quelques mois, la ferme piscicole est en arrêt partiel à cause de l'ensablement de 12 de ses 12 étangs, occasionné par le sectionnement du canal de déversement des eaux usées du centre de traitement de l'eau de la REGIDESO de la commune de Maluku.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica

 

RWANDA
Dans l'Est, la population attend toujours l'accès universel à l'eau

Le 15 juillet 2024, les Rwandais voteront pour les élections présidentielles et législatives. Parmi les promesses de campagne portées par le FPR, le parti au pouvoir du président Paul Kagame, il y a l'accès universel à l'eau dans tout le pays. C'était déjà l'objectif affiché pour 2024. Mais dans la province de l'Est, à l'instar d'autres territoires, beaucoup doivent encore parcourir plusieurs kilomètres par jour pour trouver de l'eau.
Le reportage de RFI – AllAfrica

 

MADAGASCAR
La JIRAMA toujours à la peine
La JIRAMA a entrepris une réorganisation de la distribution d'eau dans plusieurs quartiers de la capitale pour résoudre les problèmes chroniques d'approvisionnement en alternant les périodes d'alimentation. Cependant, malgré les plannings établis par la compagnie, les habitants de certains quartiers se plaignent toujours de problèmes persistants. En complément de la distribution d'eau dans certains quartiers d'Antananarivo, la compagnie a mis en place une distribution via des camions-citernes, mais les habitants ne font pas confiance en la qualité de l'eau ainsi distribuée. 
Mialisoa Ida, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica

 

 

Asie

 

Le faible enneigement de l’Himalaya menace l’approvisionnement en eau
Les millions de personnes qui dépendent de la fonte des neiges de l’Himalaya pour leur approvisionnement en eau font face à un risque "très sérieux" de pénurie cette année en raison de la baisse des chutes de neige, ont mis en garde lundi des scientifiques.
Dans cette région, la fonte des neiges alimente environ un quart du débit total de 12 grands bassins fluviaux qui prennent leur source en altitude, selon le rapport. "Il s’agit d’un signal d’alarme pour les chercheurs, les décideurs politiques et les communautés [vivant] en aval", a déclaré l’auteur du rapport, Sher Muhammad, du Centre international pour le développement intégré des montagnes (ICIMOD), basé au Népal. "Une accumulation de neige moins importante et une fluctuation des niveaux d’enneigement augmentent considérablement le risque de pénurie d’eau, en particulier cette année", a-t-il souligné. La neige et la glace de l’Himalaya constituent une source d’eau essentielle pour les 240 millions de personnes vivant dans les régions montagneuses et les 1,65 milliard d’autres personnes vivant dans les vallées dans plusieurs pays. "Cette année, la persistance de la neige (18,5 % en dessous de la normale) est la deuxième plus faible des 22 dernières années, juste après le record de 19 % établi en 2018", a déclaré M. Muhammad à l’AFP.
Outre le Népal, l’ICIMOD compte parmi ses membres l’Afghanistan, le Bangladesh, le Bhoutan, la Chine, l’Inde, la Birmanie et le Pakistan. Selon cet organisme, qui surveille l’enneigement dans la région depuis plus de vingt ans, 2024 est inhabituelle.
Le Devoir

 

CHINE
Amélioration de l'environnement écologique en 2023 
La Chine a enregistré une meilleure performance en matière de protection environnementale en 2023, notant une amélioration continue de la qualité de l'air et de l'eau, selon un communiqué publié par le ministère de l'Écologie et l'Environnement. Dans les 339 villes surveillées par le ministère, la densité moyenne des PM2,5 s'est établie à 30 µg/m3 en 2023, soit près de trois microgrammes en dessous de l'objectif annuel, selon le communiqué. Ce chiffre a chuté de 28,6 % depuis 2016.
S'agissant des eaux de surface, 89,4 % des sections contrôlées ont présenté une qualité relativement bonne, autrement dit, égale ou supérieure au niveau III du système national de qualité de l'eau à 5 niveaux, soit une augmentation de 1,5 % sur un an. Le communiqué révèle également que la proportion des zones d'eau de mer sous juridiction chinoise présentant la meilleure qualité s'est élevée à 97,9 %, en hausse de 0,5 % en base annuelle. La Chine a restauré plus de 100 millions de mu (6,7 millions d'hectares) d'écosystèmes comprenant montagnes, rivières, forêts, champs, lacs, prairies et déserts, a indiqué un responsable du ministère des Ressources naturelles.
Ying Xie, Yishuang Liu, Xinhua – People Daily

 

La liaison Shenzhen-Zhongshan entre en exploitation
La liaison Shenzhen-Zhongshan, un projet de plaque tournante du transport dans la Région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao (RGB), a été ouverte à la circulation le 30 juin, avec un flux dépassant les 7 000 véhicules dans la première heure de son fonctionnement. Le volume moyen de trafic quotidien devrait atteindre entre 80 000 et 100 000 déplacements de véhicules, et la liaison devrait fonctionner à pleine capacité dès son ouverture.
Photo Xinhua – China.org

202406_shenzhen-zhongshan_Xinhua.jpg

 

 

Amériques

 

CANADA
Protection de territoires publics : Québec lance vaste appel à projets
Le gouvernement du Québec lance un appel à projets auprès de la population afin de créer des aires protégées sur des terres publiques. Avec cet appel à projets, le gouvernement souhaite connaître les priorités locales, régionales et autochtones en matière de conservation des milieux naturels, explique le communiqué. La Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) a reçu une aide financière de 916 700 dollars CA afin de favoriser la participation du public à cet exercice.
La Presse canadienne – Radio-Canada

 

 

Économie

 

Asie – Suez remporte trois nouveaux projets
À l’occasion de la Singapore International Water Week, Suez a annoncé trois nouveaux projets en Asie. Ces contrats à Singapour, en Chine et aux Philippines portent sur les solutions digitales, le dessalement de l'eau de mer et la réutilisation des eaux usées.
À Singapour, il s'agit d'accompagner l'Agence nationale de l'eau avec le déploiement et la maintenance d’une plateforme d’analyse intelligente sur son réseau d’eau. La plateforme mettra en œuvre le système avancé Aquadvanced Réseaux d'Eau de Suez qui permet de détecter et de localiser les incidents liés à la qualité de l'eau et à la pression dans les réseaux. La plateforme peut aussi produire des simulations précises et proposer les actions correctives adaptées pour une prise de décision plus efficace.
Aux Philippines, le contrat vise la construction d'une usine de dessalement dans la région d'Iloilo. Suez et Jemco, une entreprise de construction de référence aux Philippines, s’associent pour concevoir, construire et exploiter une usine de dessalement d'eau de mer par osmose inverse à grande échelle à Metro Iloilo afin de répondre aux graves pénuries d'eau potable dans la région. Commandée par Metro Pacific Investment Corporation, cette usine devrait devenir la plus grande installation de ce type aux Philippines, produisant environ 66 500 mm3/j. Elle fournira en eau potable près de 50 000 foyers et répondra également aux besoins en eau industrielle d'une centrale électrique voisine. Le projet marque une nouvelle collaboration entre Suez et Jemco, faisant suite à leur joint-venture pour une importante usine de recyclage des eaux usées à Muntinlupa City, Grand Manille. Dotée de la technologie de filtration avancée SeaDAF de Suez pour une performance optimale, l'usine compacte devrait être achevée après 24 mois de chantier.
En Chine, suite au succès du projet de traitement des eaux usées municipales de Qufu dans la province du Shandong, Suez et Shandong Public renforcent leur partenariat. À travers une nouvelle joint-venture, ils prévoient d’investir, de construire et d’exploiter une station de traitement des eaux usées industrielles dans le parc industriel des nouveaux matériaux de Jining. Doté d’une capacité journalière de traitement de 10 000 m3, ce projet s'est vu attribuer une concession de 30 ans. Il transformera les eaux usées à forte salinité en eau industrielle pour les entreprises du parc, avec l’objectif d'atteindre 100 % de réutilisation des eaux usées. L'ambition du parc de Jining est de figurer parmi les 20 premiers parcs industriels chimiques de Chine en matière de développement vert, sobres en carbone et de haute qualité. La nouvelle station de traitement des eaux usées pourra produire environ 3,6 millions de m3 d'eau alternative par an, soit l’équivalent du volume d'environ 1 500 piscines olympiques. Par ailleurs, 85 % des produits salins cristallisés issus des eaux usées à forte salinité pourront être recyclés pour la production de sulfate de sodium grâce au processus de traitement.
Suez

 

Hsinchu, Taïwan – Suez remporte un contrat pour une usine de dessalement d'eau de mer à grande échelle
Suez et ses partenaires CTCI Group et Hung Hua s’associent pour concevoir, construire et exploiter une usine de dessalement d'eau de mer par osmose inverse (SWRO) à grande échelle dans la ville de Hsinchu. Le contrat, d’une valeur totale de 508 millions d'euros, comprend l'exploitation et la maintenance de l’installation sur une durée de 15 ans. Attribué par l'Agence des ressources en eau de Taïwan, ce projet marque la première collaboration avec un fournisseur étranger de solutions de dessalement.
L'approvisionnement en eau de Taïwan dépend principalement de réservoirs alimentés par les pluies. Le changement climatique et les événements hydrologiques extrêmes ont perturbé ces cycles, posant un risque conséquent pour la sécurité de l'approvisionnement en eau dans la région. Par ailleurs, avec le développement des usines de semi-conducteurs du parc scientifique de Hsinchu, la demande en eau devrait augmenter. Conçue pour produire 100 000 m3 d'eau potable de qualité par jour, l'usine de dessalement de Hsinchu permettra de renforcer la stabilité de l'approvisionnement en eau, et de réduire les situations de stress hydrique. Elle bénéficiera à environ 1,6 million d'habitants et à l'industrie des semi-conducteurs de la ville de Hsinchu. Le début de la construction est prévu en juillet 2024, jusque 2028. Bénéficiant d’une conception compacte, de solutions d'efficacité énergétique pour le processus de traitement et de panneaux photovoltaïques, le projet permettra de réduire à la fois l’emprise au sol, la consommation de matériaux et l'empreinte carbone. Par ailleurs le système de nettoyage des canalisations en mer sera optimisé, afin notamment de générer moins d'eaux usées.
Suez a une expérience de 50 ans en matière de dessalement d'eau de mer, illustrée notamment par la construction de l'une des plus grandes usines de dessalement par osmose inverse au monde – l’usine de dessalement de l’État de Victoria en Australie – ainsi que par l'usine de dessalement de Perth. Opérationnelle depuis 2006, cette dernière approvisionne plus de 45 milliards de litres d'eau potable par an à plus de 2 millions de personnes. En Chine continentale, Suez construit une usine de dessalement de 100 millions de litres par jour à Shandong. Il s'agit du plus grand projet de dessalement d'eau de mer de Suez dans le secteur industriel. Il vise à recourir à l'eau de mer comme source d'eau complémentaire pour le complexe industriel Wanhua Chemical Group. Il permettra d'économiser plus de 36 millions de m3 d'eau douce par an, soit l'équivalent du volume de 14 400 piscines olympiques.
Suez 

 

Belgrade, Serbie – Suez et Vinci signent un protocole d'accord pour la construction de la première STEP
Suez et Vinci Construction Grands Projets annoncent la signature d'un protocole d'accord avec le Vice-Premier ministre et ministre des Finances de la République de Serbie. Ce protocole porte sur la construction et l'exploitation de longue durée de Veliko Selo, la plus récente station d’épuration à grande échelle en Europe. Ce projet vise à traiter 423 000 m3 d'eaux usées par jour, soit 1 500 000 équivalent-habitants. Cette nouvelle usine réduira la pollution de l’eau des fleuves Danube et Sava, contribuant à les préserver, et améliorera la qualité de vie de la population. La nouvelle usine sera une station d'épuration de référence, dotée de technologies de pointe pour récupérer la chaleur, réduire la consommation d'électricité, renforcer la production de biogaz et potentiellement produire de l'électricité renouvelable grâce à un projet de centrale photovoltaïque. Elle comportera une technologie avancée de carbonisation des boues permettant d’augmenter la production de biogaz dans les digesteurs, et de réduire le volume de boues à incinérer.
Le projet comporte 2 étapes : d'une part, la construction de l’usine, réalisée par le consortium Suez/Vinci Construction Grands Projets ; d'autre part, l'exploitation et la maintenance sur le long terme à travers une joint-venture entre Belgrade Water Works and Sewage (BVK) et Suez. Le projet inclura la formation des équipes locales et le transfert de savoir-faire. 
Suez

 

 

Évènements

 

11-12 septembre 2024, Dijon – France
3ème édition du Carrefour des Gestions Durables de l’Eau
Après le succès de ses deux premières éditions, le Carrefour des Gestions Durables de l’Eau (CGDE), événement inter-régional dédié à la moitié Est de la France, revient cette année pour deux journées dédiées aux acteurs publics de l’eau et leurs partenaires, avec un focus sur les mesures préventives et l'aménagement des territoires pour une gestion plus durable des petits et grands cycles de l’eau. En co-organisation avec Dijon Métropole, l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée Corse, le Conseil départemental de la Côte-d’Or, le Syndicat départemental des Eaux de l’Aube, le CGDE se tiendra à son habitude à Dijon, avec le soutien de nombreux partenaires impliqués dans l'animation de plus de 45 conférences et ateliers.
Information et inscriptions

 

27 septembre 2024, Bordeaux – France
Regards croisés Afrique/Europe – Connecter les acteurs du développement, du climat et de la conservation
La ville de Bordeaux et l'association Climate Chance organisent une journée d'échanges et de tables rondes afin de favoriser l’émergence d’opportunités de développement pérenne et de programmes de coopération innovants pour la connectivité écologique et le développement durable. L’événement vise également à faire le point, à quelques mois de la COP16 Biodiversité, sur l’action internationale française dans le domaine de la conservation et plus particulièrement en matière de connectivité écologique.
Information et inscriptions

 

02-04 octobre 2024, Nantes – France
Journées doctorales en hydrologie urbaine

L'édition marquera les 20 ans des Journées doctorales en hydrologie urbaine (JDHU). L'événement organisé par le laboratoire Eau et Environnement de l'Université Gustave Eiffel, en partenariat avec le groupe de travail Hydrologie Urbaine commun aux associations professionnelles de l'eau ASTEE et SHF et avec le soutien de Suez, s'adresse aux jeunes chercheurs dont les travaux sont en lien avec l'hydrologie urbaine.
Soumission des résumés – 01 avril 2024
JDHU 2024

 

06-10 octobre 2024, Bordeaux – France
AG mondiale du RIOB sur le thème des changements climatiques
Ressources en eau et changements climatiques : Quelle gestion résiliente dans les bassins ?
Organisée en partenariat avec les agences de l’eau françaises, et particulièrement l’agence de l’eau Adour-Garonne, la région Nouvelle-Aquitaine et l’Office français de la biodiversité, cette Assemblée générale mondiale traitera de 5 thématiques : 1. La coopération internationale et transfrontalière au service de la gestion ; 2. Le double défi de restaurer et maintenir la qualité de l'eau ; 3. Pénurie d’eau : planifier et outiller la gestion quantitative des ressources en eau au niveau du bassin ; 4. Réconcilier petit et grand cycle de l’eau : stratégie à l’échelle du bassin pour la réutilisation des eaux usées et des autres ressources en eau non conventionnelles pour la sécurité hydrique ; 5. Relever le défi de l’adaptation au changement climatique : l’intérêt d’une bonne gouvernance de bassin.
RIOB

 

08-10 octobre 2024, Poitiers – France
Journées Information Eaux – JIE 26ème édition
Avec plus de 90 communications orales programmées traditionnellement dans trois salles en parallèle et environ 50 posters scientifiques affichés, les JIE ont pour vocation d’apporter aux professionnels de l’eau, une information d’actualité sur les problèmes de traitement et d’épuration des eaux, de valorisation des déchets mais également de les tenir informés des nouveautés technologiques et analytiques issues notamment de la R&D publique et privée.
JIE 2024 – Appel à communications  

 

10-12 octobre 2024, Limoges – France
Le Grand Lab'EAU

Durant trois jours, Limoges se transformera en un laboratoire géant dédié aÌ€ l’étude de l’eau. L'évènement s’adressera à la fois au grand public et aux scolaires, à travers des animations et ateliers immersifs, et à la communauté professionnelle via un colloque qui dressera le bilan des 60 ans de la loi sur l’eau. L’évènement s’inscrit également dans le cadre des "50 ans de la Filière Eau & Environnement" de Limoges. Il s’associe aussi à la 33ème édition de la Fête de la Science, dédiée à la thématique "Océan de savoirs".
Organisés et portés par Limoges Métropole, avec l’aide financière et la participation de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et en partenariat avec l’Office international de l’eau, Récréasciences, la Ville de Limoges et les nombreux acteurs du territoire, ces trois jours d’évènements proposeront des actions de sensibilisation sous tous les formats afin d’engager les citoyens dans une démarche d'actions/réactions.
Dossier de presse

 

13 octobre 2024
Journée nationale de la résilience

Le gouvernement a instauré depuis 2022 l'évènement "Tous résilients face aux risques". Celui-ci est organisé annuellement sur tout le mois d'octobre avec un point d’orgue, le 13 octobre, en cohérence avec la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes de l’Organisation des Nations unies.
JNR

 

14-18 octobre 2024, Le Mée-sur-Seine – France
Les enjeux de l'eau pour le vivant
École buissonnante OneWater – Eau Bien Commun

La première école organisée par le programme national de recherche OneWater – Eau Bien Commun proposera une semaine de réflexion et de partage autour des problématiques liées à la gestion de l'eau et au changement climatique avec pour objectif de contribuer aux différents défis portés par OneWater selon une approche multi-acteurs originale et buissonnante.
Clôture des inscriptions le 4 septembre 2024.
Pré-inscriptions

 

16-18 décembre 2024, Mont-de-Marsan – France
Congrès de l'ANEB

Association nationale des élus des bassins
Tous les détails prochainement mais l'édition, qui marquera les 60 ans de la fédération, traitera des extrêmes climatiques et de leurs conséquences : inondations et sécheresses.
ANEB

 

30 June-04 July 2025, Lyon – France
5th International Conference I.S.Rivers
Integrative sciences and sustainable development of rivers

The rivers of Europe and the world will be in the spotlight. I.S.Rivers is yhe opportunity to: share scientific knowledge and field experience; dialogue between researchers, decision-makers, managers and technicians from all over the world.
Call for abstracts at mid-September.
I.S.Rivers

 

L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale. 

 

 

Formations

 

France – L'AESN recrute
L'Agence de l'eau Seine-Normandie (AESN) crée de nouveaux postes CDI ou fonctionnaires.
Profils

 

Stage au LEESU : Modélisation des flux de microplastiques
Stage de M2 sur 2024 – Modélisation des flux de microplastiques dans un bassin versant agricole expérimental : le cas du bassin de l’Orgeval (Yvelines).
Le stage vise à caractériser les variations spatio-temporelles des flux de particules microplastiques par temps sec et temps de pluie, dans quelques cours d’eau de l’Orgeval, et d’en proposer une description à partir des modèles existants, ou en construisant de nouvelles stratégies de modélisation pour répondre à d’éventuelles lacunes de ces modèles. Le travail se concentrera sur l’identification des sources ponctuelles et non-ponctuelles de particules microplastiques sur le territoire. Il contribuera à permettre, par la suite, d’approfondir les connaissances sur les dynamiques des microplastiques dans les cours d’eau.
Profil et contact 

 

Comment devient-on expert des eaux côtières et du littoral ?
Direction le port de La Ciotat pour rencontrer Pierre Boissery, expert eaux côtières et littoral méditerranéen pour les bassins Rhône-Méditerranée et Corse ! En quoi consiste son travail ? Pourquoi ce métier est-il présent au sein des agences de l'eau ? Qu'est-ce qui évolue ? Ce reportage est le 5ème d'une série de 8 interviews consacrée aux métiers des agences de l'eau. Dans cet épisode, c’est l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse qui propose un focus sur la protection et la préservation des eaux côtières et des milieux marins.
Reportage disponible sur les réseaux sociaux

 

Québec – Canada
Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS 

 

Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica

 

Arras – France
Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique

Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle vient d'inaugurer son premier campus à Arras (Pas-de-Calais).  Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, et un déploiement international d'ici 2 ans et une présence dans toutes les régions françaises d'ici 5 ans.
Veolia

 

CNAM, Paris – France
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie   

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
Contact –  Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
EIVP-Paris

 

Paris – France
Chaire lab recherche environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et MINES Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire "lab recherche environnement" 

 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous" 

 

Champs-sur-Marne – France
Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Thèse CIFRE CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA 

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

IMT Atlantique, Nantes – France
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
IMT Atlantique a organisé sa conférence de presse annuelle de rentrée le 29 août sur le thème de la réindustrialisation de la France. Rattachée au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l’école est naturellement partie prenante de la stratégie nationale. Qu’il s’agisse des petits réacteurs nucléaires (SMR), des énergies renouvelables et de l’hydrogène, de l’industrie décarbonée ou de l’avion bas-carbone, l’école dispose d’ores et déjà d’une expertise avancée dans tous ces domaines "labellisés" prioritaires par le plan France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde par ailleurs une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.  
IMT Atlantique – dossier de presse 

 

UBO, Brest – France
Ouverture d’un diplôme universitaire Mer et Médias à l’UBO
Ce diplôme universitaire (DU) a pour objectif de partager à destination de journalistes et de professionnels de la communication un état des lieux des connaissances des sciences et technologies marines dans une perspective de développement durable. Articulée autour de temps en présentiel à Brest, à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), et de temps en distanciel, la formation transmettra aux participants un socle de connaissance solide mais aussi de leur permettre de rencontrer des chercheurs et des professionnels de ces thématiques au travers de séances à l’Institut universitaire européen de la mer mais aussi de sorties de terrain et d’interventions "hors les murs". La formation s’organisera ainsi autour de trois principales sessions à Brest : 2 jours en avril 2024 pour lancer la formation, 3 jours en juin et 1 jour à l’automne pour la conclure qui seront entrecoupées d’activités en distanciel.
DU Mer et Médias