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Instantanés novembre 2023

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

Rapport 2023 sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions
Le dernier rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), publié en amont du Sommet sur le climat de 2023 à Dubaï (Émirats arabes unis), constate que des progrès ont été réalisés depuis la signature de l'Accord de Paris en 2015. Les émissions de gaz à effet de serre en 2030, sur la base des politiques en place, devaient augmenter de 16 % au moment de l'adoption de l'Accord ; aujourd'hui, l'augmentation prévue est de 3 %. Toutefois, les émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2030 doivent encore diminuer de 28 % pour la trajectoire 2 °C et de 42 % pour la trajectoire 1,5 °C. Dans l'état actuel des choses, la mise en œuvre intégrale des contributions déterminées au niveau national (CDN) inconditionnelles faites dans le cadre de l'Accord mettrait le monde sur la bonne voie pour limiter la hausse des températures à 2,9 °C par rapport aux niveaux préindustriels au cours de ce siècle. La mise en œuvre intégrale des CDN conditionnelles ramènerait cette hausse à 2,5 °C.
UNEPBroken Record. Temperatures hit new highs, yet world fails to cut emissions (again), rapport en anglais, résumé et messages clés en français

 

Pertes et dommages climatiques : Un cap décisif franchi avant la COP28
Pays du Nord et du Sud sont parvenus le 4 novembre à un fragile compromis sur les contours du futur fonds sur les "pertes et dommages" climatiques des pays vulnérables, ouvrant la voie à un accord lors de la COP28 de Dubaï sur cette question cruciale pour la réussite du sommet.
L’adoption sur le principe de ce fonds avait été considérée comme le résultat majeur de la COP27 en Égypte l’an dernier, et les discussions sur sa mise en œuvre (fonctionnement, donateurs, bénéficiaires…) ont été confiées à un comité de transition. Une cinquième et ultime réunion de ce comité sur l’établissement de ce fonds s’est conclue par l’adoption d’un texte malgré les réserves des États-Unis et de plusieurs pays en développement, lors d’une séance plénière retransmise en ligne, a constaté l’AFP. Le texte propose d’établir le fonds provisoirement, pour quatre ans, au sein de la Banque mondiale, ce que refusaient initialement avec force les pays en développement, qui accusent l’institution d’être aux mains des Occidentaux et inadaptée à leurs besoins. Le texte de recommandations doit encore être finalisé et approuvé par les pays du monde entier lors de la 28ème Conférence climat des Nations unies à Dubaï (30 novembre au 12 décembre).
Le Devoir  

 

Deux fois plus de combustibles fossiles en 2030
Selon un nouveau rapport publié le 8 novembre, les gouvernements prévoient de produire environ 110 % de combustibles fossiles en plus en 2030 que ce qui serait compatible avec la limitation du réchauffement à 1,5 °C, et 69 % de plus que ce qui serait compatible avec un réchauffement à 2 °C. Bien que 151 gouvernements nationaux se soient engagés à réduire leurs émissions à zéro, les dernières prévisions indiquent que la demande mondiale de charbon, de pétrole et de gaz atteindra son point d’orgue au cours de cette décennie, même en l'absence de nouvelles politiques. Les plans des gouvernements combinés entraîneraient une augmentation de la production mondiale de charbon jusqu’en 2030, et de la production mondiale de pétrole et de gaz jusqu’en 2050 au moins, créant ainsi un écart entre les besoins et les perspectives en matière de production de combustibles fossiles qui ne cessera de se creuser au fil du temps.
Phasing down or phasing up? Top fossil fuel producers plan even more extraction despite climate promises (La grande contradiction : Les principaux producteurs de combustibles fossiles prévoient d'intensifier l'extraction malgré les promesses faites en matière de climat) : le rapport 2023 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de production des combustibles fossiles, produit par le Stockholm Environment Institute (SEI), Climate Analytics, E3G, l'Institut international du développement durable (IISD) et le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), évalue la production planifiée et projetée de charbon, de pétrole et de gaz par les gouvernements par rapport aux niveaux mondiaux compatibles avec l'objectif de température de l'Accord de Paris.
PNUE – Production Gap Report 2023

 

Climat : Le déficit de financement des efforts d’adaptation, au moins 50 % plus important…
Selon un nouveau rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), les progrès en matière d'adaptation au climat ralentissent sur tous les fronts alors qu’ils devraient s'accélérer pour s’adapter aux conséquences ainsi qu’aux risques croissants posés par le changement climatique. Publié en amont des négociations sur le climat de la COP28 qui se déroulent à Dubaï, aux Émirats arabes unis, le Rapport 2023 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation : Underfinanced. Underprepared. Inadequate investment and planning on climate adaptation leaves world exposed (Financements et préparation au rabais : l'insuffisance des investissements et de la planification en matière d'adaptation au climat expose le monde) constate que les besoins de financement de l'adaptation des pays en développement sont 10 à 18 fois plus importants que les flux de financement public international, ce qui plus de 50 % de plus que l'estimation de la fourchette précédente.
PNUE  – Adaptation Gap Report 2023

 

1 enfant sur 3 est exposé à de graves pénuries d’eau
D’après un nouveau rapport de l’UNICEF, 1 enfant sur 3 dans le monde – soit 739 millions – vit déjà dans une zone exposée à des pénuries d’eau élevées ou très élevées, une situation que les changements climatiques menacent d’aggraver. En outre, le double fardeau que représentent la moindre disponibilité de l’eau et l’inadéquation des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement exacerbe le problème et expose les enfants à un risque accru.
Publié en amont du sommet de la COP28 sur le climat, le rapport intitulé Grandir en plein dérèglement climatique : Complément de l’Indice des risques climatiques pour les enfants met en lumière la menace qui pèse sur les enfants en raison de la vulnérabilité hydrique, l’un des conséquences des changements climatiques. Il fournit une analyse des répercussions de trois niveaux d’insécurité hydrique à l’échelle mondiale : la pénurie d’eau, la vulnérabilité hydrique et le stress hydrique. Venant compléter l’Indice des Risques climatiques pour les enfants, établi par l’UNICEF en 2021, ce rapport présente également les nombreux autres aspects du lourd tribut que les enfants paient aux conséquences de la crise climatique, notamment aux maladies, à la pollution de l’air et aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations et les sécheresses. 
UNICEF – Rapport Grandir en plein dérèglement climatique

 

État 2023 des services climatologiques pour la santé
Le changement climatique menace de réduire à néant des décennies de progrès en matière de santé et de bien-être, en particulier dans les communautés les plus vulnérables. Le savoir-faire et les ressources scientifiques peuvent contribuer à rétablir l'équilibre, mais ils ne sont pas suffisamment accessibles ou utilisés. Le rapport annuel de l'OMM sur l'état des services climatologiques met cette année l'accent sur la santé. Il met en évidence la nécessité de disposer d'informations et de services adaptés pour aider le secteur de la santé à faire face à des conditions météorologiques plus extrêmes et à une mauvaise qualité de l'air, à l'évolution des maladies infectieuses et à l'insécurité en matière d'alimentation et d'approvisionnement en eau. Le rapport, qui s'appuie sur les contributions de plus de 30 partenaires, présente des études de cas du monde entier montrant comment l'action intégrée en matière de climat et de santé fait une différence très concrète dans la vie quotidienne des gens. Il s'agit notamment de systèmes d'alerte précoce en cas de chaleur extrême, de la surveillance du pollen pour aider les personnes allergiques et de la surveillance par satellite des maladies liées au climat.
WMO 2023 State of Climate Services for Health

 

Journée mondiale des toilettes sous le signe du courage
En partage avec la Journée mondiale de l'eau (22 mars), le colibri a été le symbole de la Journée mondiale des toilettes, célébrée le 19 novembre sur le thème "Accélérer le changement". Nous sommes loin d'atteindre l'objectif de développement durable n° 6 : Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable d'ici à 2030 puisqu'à ce jour 3,5 milliards de personnes vivent sans toilettes adaptées, 419 millions de personnes font encore leurs besoins en plein air et 2 milliards de personnes, soit un quart de la population mondiale, ne disposent pas d’une installation de base pour se laver les mains à l’eau et au savon à la maison. Les gouvernements et les institutions doivent être tenus responsables de la réalisation de leurs promesses et, à l'exemple du courageux colibri, chacun d'entre nous doit faire ce qu'il peut pour accélérer les progrès.
World Toilet Day

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RECHERCHE
UVSQ-Sat NG : Un troisième nanosatellite pour l’étude du climat
UVSQ-Sat NG, le 3e nano-satellite conçu et piloté par le Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales (LATMOS-CNRS/Sorbonne Université/UVSQ) avec l’aide de ses partenaires institutionnels et industriels rejoindra en 2025 la constellation de CubeSats universitaires dédiés à l’observation de la Terre. Le programme permet de poursuivre l'initiative entamée avec le lancement du satellite UVSQ-Sat en janvier 2021, le pionnier des CubeSats français orienté vers l'observation de paramètres climatiques fondamentaux. Dans cette dynamique, le satellite Inspire-Sat 7 a été lancé en avril 2023 pour accompagner UVSQ-Sat. Les résultats scientifiques issus des satellites UVSQ-Sat et INSPIRE-Sat 7 sont prometteurs. Combinés à des simulations numériques, ils soulignent la pertinence de déployer une constellation de petits satellites pour approfondir l'analyse du climat.
L'idée d'assembler de petits satellites gagne en popularité pour l'étude du changement climatique. Cette approche permet d'offrir une couverture spatio-temporelle de la Terre plus globale et continue que ce qu'un seul grand satellite peut offrir. Cette configuration garantirait des observations en temps réel (revisite d’un même point toutes les heures) pour tous les endroits du globe, y compris ceux difficiles d'accès depuis le sol, comme les régions polaires. Ce qui est fondamental pour mieux surveiller le climat.
Media Connect

 

Les plateformes de glace du Groenland ont perdu plus du tiers de leur volume
Les plus grandes plateformes de glace flottantes de la calotte polaire ont perdu plus d’un tiers de leur volume depuis 1978. Leur amincissement est en majeure partie dû à la hausse des températures océaniques environnantes provoquant la fonte des extensions flottantes des glaciers, qui s’écoulent depuis l’intérieur de la calotte pour venir s’échouer dans l’océan. C’est ce que viennent d’établir des scientifiques de l'Institut des géosciences de l’environnement du CNRS et leurs collègues danois et américains, dans une étude parue dans Nature Communications. Les glaciers de cette région étaient pourtant jusqu’à présent considérés comme stables, contrairement à d’autres zones plus sensibles de la calotte polaire qui ont commencé à se fragiliser dès le milieu des années 1980.
CNRS
Rapid disintegration and weakening of ice shelves in North Greenland, R. Millan et al. – Nature Communications 
Les plates-formes de glace du Groenland, des "barrages" naturels protégeant la calotte polaire qui s’affaiblissent, Romain Millan, glaciologue au CNRS, Université Grenoble Alpes (UGA), Anne Chapuis, chargée de communication CNRS, Université Grenoble Alpes (UGA), Eliot Jager, Université Grenoble Alpes (UGA) – The Conversation

 

Odyssée scientifique en Arctique : Quand l'anticipation devient essentielle
Ulisse, l’unité du CNRS spécialisée dans le transport de la recherche, accompagne des scientifiques dans la préparation du projet REFUGE-ARCTIC, une expédition majeure dans l'océan Arctique. L’expédition vise la caractérisation complète d’une des dernières régions arctiques dans lesquelles la glace ne fond pas pendant l’été : la mer de Lincoln, située entre le nord du Canada et le Groenland. Ses évolutions ont des conséquences sur l’écosystème et le climat locaux mais aussi, via l’alimentation de courants d’eaux profondes, sur le climat mondial. Les changements y sont rapides.
Le projet REFUGE-ARCTIC rassemble plus de 60 scientifiques de 21 laboratoires français et 14 laboratoires canadiens, danois, allemands et américains.
CNRS

 

La répartition géographique des poissons d’eau douce, nouveau marqueur de l’anthropocène ?
Quels sont les indices qui peuvent témoigner de l’entrée dans l’anthropocène ? Les géologues et paléontologues accumulent toutes sortes de preuves. Mais ce n’est pas la seule façon dont notre espèce a bouleversé la biodiversité planétaire. Une équipe internationale, qui réunissait notamment le laboratoire BOREA du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), le CNRS et l’IRD, a montré comment les sociétés humaines ont redessiné la géographie de la biodiversité des poissons d’eau douce. Les chercheurs postulent qu’il s’agit là de changements majeurs, qui constituent une nouvelle preuve de l’entrée dans l’anthropocène. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science Advances.
Boris Leroy, maître de conférences en écologie et biogéographie, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) The Conversation
Major shifts in biogeographic regions of freshwater fishes as evidence of the Anthropocene epoch, Boris Leroy et al.– Sciences Advances  

 

Flairer le cheminement de l'eau souterraine avec les gaz rares
Dans les 20 ans à venir, la Suisse et l'Autriche investiront plus d'1,4 milliard de francs dans des projets de protection contre les crues et de revalorisation écologique concernant le Rhin alpin. En plus d'une protection moderne de la vallée contre les inondations, l'objectif est une gestion raisonnée de la ressource d'eau souterraine. Avec une toute nouvelle méthode, des scientifiques de l'EAWAG et de l'Université de Neuchâtel aident les responsables de la Régulation internationale du Rhin dans leur travail de planification.
L'EAWAG travaille depuis plusieurs années sur une méthode qui consiste à marquer l'eau des rivières, et ponctuellement aussi l'eau souterraine, non plus avec des colorants ou du sel, mais avec de petites quantités de gaz rares (hélium, krypton, xénon) dissoutes dans l'eau. Grâce à un analyseur de gaz portatif et ultrasensible, également développé à l'EAWAG (le GE-MIMS ou "mini Ruedi"), les concentrations et le temps de transit peuvent être mesurés directement sur place dans l'eau souterraine captée, ce qui permet de calculer les rapports de volumes. La nouvelle méthode a plusieurs avantages. Tout d'abord, les gaz rares ne constituent pas une pollution de l'eau : ils ne modifient ni son odeur ni son goût et n'influencent pas son activité biologique. Ensuite, l'eau peut être additionnée de différents gaz à différents endroits en même temps. Les mesures permettent alors de décrypter les situations les plus complexes. Enfin, grâce au spectromètre de masse portatif, les analyses sont très rapides : elles se déroulent quasiment en temps réel sans perte de temps pour le transport des échantillons et le travail de laboratoire. Dans le cas des essais menés dans le Rhin alpin, le marquage aux gaz rares a donné entièrement satisfaction. Comme l'indiquent les scientifiques dans un article paru dans la revue Frontiers in Water, les résultats étaient aussi précis que les essais de marquage à la fluorescéine menés en parallèle.
EAWAG

 

Moule quagga : Pronostic pour les lacs affectés en Europe
La moule quagga envahissante s’est d’ores et déjà installée dans de nombreux cours d’eau suisses. Une projection établissant dans quelle mesure la moule quagga va continuer à se propager dans les trois lacs suisses concernés a été réalisée pour la première fois dans le cadre du projet Seewandel, en tant que collaboration entre des chercheurs de l’Institut de recherche sur l’eau EAWAG et des Universités de Genève et de Constance. Selon cette étude, la biomasse par mètre carré devrait passer ces 22 prochaines années du facteur 9 à 20 dans le lac de Constance, le lac Léman et le lac de Bienne et la présence de la moule quagga devrait se multiplier dans les zones profondes des lacs. Les chercheurs s’attendent à des dynamiques comparables dans les lacs profonds des Alpes à celles observées dans les grands lacs d’Amérique du Nord où la moule quagga a été introduite près de 20 ans plus tôt qu’en Europe. Ici comme là-bas, la moule quagga cause des problèmes dans les systèmes de prélèvement d'eau et pour l’utilisation de la chaleur/du froid car elle bouche les tuyaux, causant ainsi des dégâts à hauteur de plusieurs millions. En outre, les moules quagga ont modifié la dynamique des nutriments dans les grands lacs. Le cycle du phosphore dans les grands lacs envahis est désormais régulé par la dynamique des populations de cette seule espèce benthique.
Photo Linda Haltiner – EAWAG

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Les plantes seraient capables d’absorber plus d’émissions humaines de CO2 que prévu
L'INRAE a participé à une étude internationale menée par le Dr Jürgen Knauer de Hawkesbury de l’Institute for the Environment de la Western Sydney University (Australie), parue le 17 novembre 2023 dans Science Advances, qui brosse un tableau étonnamment optimiste pour la planète. En effet, une modélisation écologique plus réaliste suggère que les plantes seraient capables de capter davantage du CO2 rejeté par l’activité humaine dans l’atmosphère qu’attendu. Malgré ce constat phare, les chercheurs en sciences environnementales à l’origine de ces travaux soulignent qu’il ne donne en rien aux gouvernements carte blanche pour lever le pied et se détourner de leur obligation de réduire au plus vite les émissions de carbone. Planter davantage d’arbres et préserver la végétation existante n’est pas une solution miracle, même si l’étude met l’accent sur les multiples bénéfices de ce type de démarche.
INRAE
Knauer J., Cuntz M., Smith B. et al. (2023), Higher global gross primary productivity under future climate with more advanced representations of photosynthesis – Science Advances 46 (9)

 

Piéger le carbone dans le sol : Ce que peut l’agriculture
Il est là, sous nos pieds. Dans notre vie quotidienne on le regarde à peine, et pourtant, il ne s’agit rien de moins que du plus grand stock de carbone des écosystèmes terrestres. Ce palmarès ne revient en effet pas aux forêts, ni à l’atmosphère mais bel et bien aux sols. On trouve environ 2 400 milliards de tonnes de carbone dans les deux premiers mètres de profondeur sous la terre, soit trois fois plus que dans l’atmosphère.
Rémi Cardinael, chercheur en agronomie au CIRAD, Armwell Shumba, chercheur en agronomie à l'Université du Zimbabwe, Vira Leng, doctorant à l'Université de Montpellier – The Conversation

 

Les légumineuses : Bonnes pour notre santé et celle de la planète
Haricots rouges, flageolets, lentilles, pois cassés, pois chiches… les légumineuses forment une famille de plantes aux déclinaisons aussi comestibles que multiples. Ces légumes secs dont les graines sont contenues dans des gousses n’ont cependant pas toujours la cote. Leur culture et leurs usages ont fortement régressé en Europe au cours du XXe siècle. Pourtant le développement de leurs cultures et de leur consommation aurait des bienfaits à la fois pour notre santé, celle des animaux, celles des écosystèmes et celles de la planète Terre.
Michel Duru, directeur de recherche, UMR AGIR (Agroécologie, innovations et territoires), INRAE et Marie-Benoît Magrini, économiste, ingénieur de recherche hors-classe, responsable du groupe filière Légumineuses à l'INRAE – The Conversation

 


REGARDER ÉCOUTER AGIR
Océan Arctique
De plus en plus de navires dans le passage du Nord-Ouest
Selon des données d'un groupe de travail du Conseil de l'Arctique, le nombre de bateaux qui ont traversé l'Arctique canadien a grimpé de 35 % de 2016 à 2022, atteignant le nombre de 212.
Radio-Canada

 

Des lanceurs d’alerte accusent McKinsey de jouer double jeu en matière de climat
McKinsey, plus grand cabinet de conseil au monde, se sert de son influence dans les préparatifs de la COP28 pour défendre les intérêts de ses clients pétrogaziers, sapant les efforts pour sortir des énergies fossiles, selon plusieurs sources et documents consultés par l'AFP. En coulisses, l'américain McKinsey & Company a fourni aux organisateurs émiratis de la 28ème conférence sur le climat des Nations unies des scénarios sur l'avenir du secteur énergétique mondial qui sont en contradiction avec les objectifs climatiques que le cabinet affiche publiquement, révèle l'enquête de l'AFP. Le récit de la transition énergétique, rédigé par le cabinet, prévoit une réduction de la consommation de pétrole de seulement 50 % d'ici 2050, et évoque des milliers de milliards de dollars d'investissements annuels dans le pétrole et le gaz d'ici là.
McKinsey, dont les grands clients des hydrocarbures vont de l'américain ExxonMobil à la compagnie nationale saoudienne Aramco, est l'un des nombreux cabinets qui conseillent gratuitement les Émirats arabes unis, hôte des cruciales négociations de près de 200 pays à la COP28, qui débuteront le 30 novembre à Dubaï. Celles-ci seront présidées par Sultan Al Jaber, également patron de la compagnie pétrogazière émiratie ADNOC.
Radio-Canada

 

Tribune pour exiger une plus grande transparence de l’industrie pétrolière
À l’initiative de l’Association des journalistes de l’environnement (AJE) et de l’Association des journalistes de l’énergie (AJDE) et en vue de la COP28 qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï, un collectif de personnalités appelle, dans une tribune publiée dans Le Monde, à la mise en place d’un cadre international pour pousser l’industrie pétrolière à être transparente sur ses objectifs climatiques.
Tribune

 

Alerte de Jean-Marc Jancovici à la veille de la COP
Quand bien même nous arrêterions les émissions de gaz à effet de serre demain matin (ce qui, hors impact de comète ou pandémie éradiquant la totalité de la population mondiale, semble peu probable), l'état de l'environnement ne se stabilisera pas immédiatement derrière. Certes, la température atmosphérique arrêtera quasi-instantanément de monter. Mais il n'en ira pas de même de la température océanique (le rattrapage prendra des siècles), de l'évolution des calottes polaires (des siècles à des millénaires), ou encore de l'adaptation des écosystèmes à la nouvelle donne (des décennies à des siècles). Il va donc falloir penser "adaptation" un peu plus fort chaque jour. Mais une difficulté pratique surgit alors. Plonger une humanité sédentaire de 8 milliards d'individus dans la dérive climatique est une expérience inédite. Comment, alors, "prévoir" précisément ce qui pourrait se passer sur un système précis à une échéance précise, pour dimensionner correctement – si cela est possible – les moyens de réponse ? Les observations actuelles permettent-elles d'imaginer ce qui se produira dans 10 ou 30 ans ? Ne suffit-il pas d'être assuré pour se couvrir contre ce qui va arriver ? Les risques importants sont-ils pour "plus tard", ou déjà présents ? De l'expérience de Carbone 4, qui publie une note intitulée Les entreprises face aux risques physiques liés à la dérive climatique. Idées reçues, positionnement stratégique et bonnes pratiques, l'attention portée aux risques physiques du changement climatique est encore très faible au sein des directions d'entreprises. […] À l'approche de la prochaine COP, il faut donc le dire et le répéter : se préoccuper d'adaptation et de résilience de nos activités n'est pas baisser les bras sur la réduction des émissions. C'est juste être "normalement prévoyant".
L'édito de Jean-Marc Jancovici
Les entreprises face aux risques physiques liés à la dérive climatique – Carbone 4

 

Les COP sur les changements climatiques sont-elles toujours utiles ?
Le fait que l’hôte de la Conférence des Nations unies sur le climat soit une puissance pétrolière ne contribue en rien à rehausser la confiance du public envers ce sommet grandiloquent. Mais pouvons-nous vraiment nous passer des COP ?
Étienne Leblanc – Radio-Canada
Sur le même sujet : PODCAST La Terre au carré – France Inter   

 

Est-il encore temps d’empêcher l’exploitation minière des fonds marins ?
La France organisera avec le Costa Rica la prochaine Conférence des Nations unies sur les océans : elle se tiendra à Nice en juin 2025. L’enjeu du rendez-vous est crucial : il s’agit de faire adopter formellement un moratoire sur l’exploitation minière des grands fonds marins, afin de protéger l’écosystème des océans et de freiner le réchauffement climatique. Un engagement sur lequel la France s’est affichée à la pointe, du moins dans le discours : le président Macron avait déclaré vouloir faire de la protection de l’Océan une priorité de son mandat. Sa position a toutefois varié et demeure ambiguë. Mais le pays apparaît aussi, pour l’instant, trop isolé à défendre le sujet sur la scène internationale. Deux logiques opposées s’affrontent actuellement concernant les fonds marins, dernière "frontière" de la planète qui ne soit pas encore totalement explorée. D’un côté, la logique commerciale et prédatrice des multinationales minières, de l’autre la logique humaniste qui considère les fonds marins et le sous-sol des océans comme un patrimoine appartenant à toute l’humanité. Et à ce titre estime qu’ils doivent être gérés par l’ONU et ses agences, dans l’esprit du multilatéralisme et du bien commun. Laquelle l’emportera ?
Chloé Maurel, SIRICE Université Paris I/Paris IV – The Conversation

 

Pesticides PFAS : Révélation sur une situation ignorée
Les ONG Générations Futures et Pesticide Action Network Europe révèlent dans un rapport commun la situation jusqu’ici largement ignorée d’une catégorie de matières actives de pesticides particulièrement préoccupantes : les pesticides relevant de la famille des per- et polyfluoroalkyles (PFAS). À la différence de la pollution par les PFAS résultant majoritairement de fuites industrielles via les rejets atmosphériques ou les effluents aqueux, ces pesticides PFAS sont largement utilisés en pulvérisation et sont donc ainsi émis directement dans l’environnement de manière intentionnelle.
Les pesticides PFAS sont utilisés comme substances actives afin d’avoir une plus grande stabilité, ce qui leur permet d’être plus efficaces. Les principaux producteurs connus de ces substances actives PFAS sont Bayer, BASF et Syngenta. En Europe, 37 substances actives dont l’utilisation dans les pesticides est actuellement autorisée sont ainsi des PFAS, ce qui représente 12 % de toutes les substances synthétiques approuvées. En France, 30 substances actives pesticides PFAS sont autorisées soit 13 % des substances synthétiques autorisées ; leurs ventes ont d'ailleurs triplé depuis 2008, pour atteindre 2 332 tonnes en 2021. D’après l’analyse des dossiers d’autorisation des 10 substances actives PFAS les plus vendues en France, Générations Futures et Pesticide Action Network Europe confirment que la grande majorité de ces substances est persistante dans l’environnement ou génère la formation de métabolites persistants. Le risque d’accumulation dans l’environnement après des utilisations successives est donc important. En plus de ces propriétés de persistance, ces substances possèdent d’autres propriétés toxiques préoccupantes pour l’environnement et/ou la santé humaine et des risques inacceptables ont été identifiés par les agences sanitaires pour plusieurs d’entre elles.
L’UE porte actuellement un projet ambitieux de restriction de l’usage des PFAS en Europe, mais les pesticides PFAS ont été exclus du champ de cette restriction. L’argument principal invoqué est que ces substances sont déjà gérées par le Règlement sur les pesticides. Pourtant, constatent les ONG, la mise en œuvre actuelle du règlement sur les pesticides est un échec : 

  • la persistance seule n’est pas considérée comme une propriété suffisamment préoccupante pour interdire les pesticides ; 
  • l’évaluation menée par les agences sanitaires présente de nombreuses failles : les propriétés toxiques des métabolites des PFAS ne sont pas évaluées de manière approfondie ; les propriétés de perturbations endocrines que peuvent avoir les PFAS sont mal évaluées ; les effets cocktails ne sont pas évalués alors que les produits commercialisés contiennent souvent plusieurs substances actives PFAS ; 
  • la gestion des risques par les autorités sanitaires est également défaillante : les substances actives pesticides PFAS sont systématiquement autorisées ou leur autorisation est prolongée même lorsque les agences sanitaires ont identifié des risques inacceptables ("domaine de préoccupation critique") ou que l’évaluation des risque n’a pas pu été finalisée ; les substances actives pesticides PFAS considérées comme "candidates à la substitution" ne sont dans les faits pas substituées et sont toujours utilisées ; le principe de précaution n’est pas appliqué.

Générations Futures – Rapport, Liste des substances actives PFAS autorisées en Europe et en France

 

Glyphosate : Vous avez dit "probablement" cancérogène ?
Depuis sa classification en 2015 comme "probablement cancérogène" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), le glyphosate a généré une conflictualité publique et un éclairage médiatique intenses. Mais d’où vient au juste cette manière de classer ? Que signifie-t-elle exactement et pourquoi semble-t-elle générer des controverses sans fin ? Enfin, que nous dit-elle de l’efficacité de nos politiques de prévention des cancers ? Pour le comprendre, il faut revenir aux années 1970.
Valentin Thomas, chercheur post-doctorant en sociologie à l'UMR Triangle, ENS de Lyon – The Conversation

 

Entretien : Pourquoi les systèmes agroalimentaires doivent être au cœur de l’action climatique
Kaveh Zahedi, directeur du Bureau du changement climatique, de la biodiversité et de l’environnement de la FAO, évoque les solutions pour le climat fondées sur les systèmes agroalimentaires.
FAO

 

Les rivières intermittentes, des écosystèmes encore trop souvent méconnus et négligés
Une partie de nos rivières sont dites "intermittentes" : de manière récurrente, elles cessent de s’écouler ou s’assèchent complètement. C’est un phénomène naturel, tous les cours d’eau possèdent des segments intermittents : à l’échelle mondiale, ils sont même plus importants que les segments qui coulent toute l’année ; à l’échelle française, ils représentent environ un tiers des 550 000 km de cours d’eau du pays.
Afin de mieux comprendre ces rivières, l’INRAE et ses partenaires ont développé une application de sciences participatives open-source dans le cadre d’un projet de recherche européen : DryRivers. Cette application permet à n’importe quel citoyen de signaler un assèchement d’un cours d’eau. Les données ainsi recueillies sont disponibles sur le site Internet du projet. Leur analyse nous a déjà aidés à mieux cartographier ces rivières au niveau européen, de calibrer et valider des modèles hydrologiques indispensables à la compréhension et à la gestion des cours d’eau, non seulement aujourd’hui mais aussi dans le futur.
Thibault Datry, directeur de recherche à l'INRAE – The Conversation
DryRivers

 

Donner une valeur économique à la nature : un changement de paradigme ?
La question de donner une valeur économique à la nature n’est pas nouvelle et a fait l’objet de nombreux débats. Elle reste une problématique singulière dans le cadre des enjeux de soutenabilité. Elle évolue notamment dans une tension entre une sorte de nécessité d’intégration de la nature dans le système économique pour "mieux" la prendre compte et le risque de la marchandiser, de la réduire à un simple bien ou service économique.
Alexandre Rambaud, maître de conférences, co-directeur des chaires Comptabilité Écologique et Double Matérialité à AgroParisTech, Université Paris-Saclay – The Conversation 

 


EXPOSITION
Précieux déchets
Nouvelle exposition temporaire à la Cité des sciences et de l'industrie de Paris
jusqu'au 1er septembre 2024

Chaque année, plus de 2 milliards de tonnes de détritus sont générés dans le monde. Notre façon de concevoir, de produire et de consommer laissera une marque indélébile et toxique pour les générations futures. "Précieux déchets" invite à prendre conscience de la montagne de déchets générée par l'économie productiviste et incite à une réduction draconienne de leur quantité. Elle met en lumière une nouvelle génération de designers qui repense notre relation aux objets du quotidien.
Donner une seconde vie aux déchets n'est pas incompatible avec esthétique et innovation, bien au contraire : l'exposition tord l'idée reçue selon laquelle matériaux et objets durables seraient nécessairement ringards ou laids et révèle la valeur – jusqu'alors ignorée – des déchets.
"Précieux déchets" (titre original "Waste Age: What Can Design Do?") est une exposition conçue par le Design Museum de Londres, avec le soutien de la République Française et l'ADEME, et la participation du Fonds Afnor pour la normalisation, Paprec et Tricycle.
Cité des sciences et de l'industrie

 

 

Europe

 

Le glyphosate autorisé pour 10 années supplémentaires par la Commission européenne
La Commission européenne, "sur la base d’évaluations approfondies [… et] en collaboration avec les États membres, va procéder au renouvellement de l’approbation du glyphosate pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions", a annoncé l’exécutif européen dans un communiqué, le jeudi 16 novembre. La France s'est abstenue lors du vote ; au lieu d'une interdiction, Paris plaide pour encadrer plus strictement les usages de cet herbicide jugé "cancérigène probable" par l'OMS.
EC.Europa  

Impact du glyphosate (herbicides) sur les organismes du sol
Lettre de 106 ONG européennes à Ursula Von Der Leyen
Générations Futures


Signaux de l’AEE 2023 – La santé et l’environnement en Europe
Plusieurs évaluations de l’Agence européenne de l'environnement (AEE) établissent très clairement le lien entre environnement et bien-être. Malgré les progrès accomplis ces dernières décennies, la pollution et d’autres risques environnementaux continuent de nuire à la santé des citoyens en Europe.
AEE

 

Que nous réserve l'été ?
S’appuyant sur les dernières données disponibles, la nouvelle publication intéractive de l’Agence européenne de l'environnement (AEE) "Extreme summer weather in a changing climate: is Europe prepared?"  examine en profondeur les principaux phénomènes météorologiques extrêmes de l’été. Les utilisateurs y trouveront des cartes interactives et des graphiques contenant des informations sur les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt, ainsi que sur l’augmentation des maladies climato-dépendantes telles que la dengue. Les notes d’information sur chacun de ces phénomènes extrêmes font le point sur les événements passés, sur ce à quoi l’on peut s’attendre à l’avenir d’après les projections scientifiques, et sur notre niveau de préparation pour y faire face. Elles présentent notamment des exemples et des bonnes pratiques partout en Europe.
AEE – plateforme Extreme Summer Weather

 

Résilience climatique : Le rôle crucial des solutions fondées sur la nature
Une note d'information de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE), publiée le 16 novembre, évalue l'état actuel des projets d'adaptation au climat et la manière dont ils peuvent accroître la résilience de la société et la biodiversité. Intitulée "Scaling nature-based solutions for climate resilience and nature restoration" (Mise à l'échelle des solutions basées sur la nature pour la résilience climatique et la restauration de la nature), la note révèle que l'expérience européenne en matière de mise à l'échelle des solutions basées sur la nature est actuellement limitée. L'élaboration de normes d'évaluation et de suivi constitue un défi majeur pour la reproduction des projets et leur application à plus grande échelle.
Scaling nature-based solutions for climate resilience and nature restoration – EEA

 

ISLANDE
Le pays qui fond

Dans 200 ans, l'Islande – "la terre de glace" dans la langue locale – ne sera plus l'Islande. Les glaciers qui recouvrent aujourd'hui 10 % de son territoire fondent à une vitesse inquiétante et menacent de disparaître complètement si la tendance au réchauffement climatique se poursuit. Les scientifiques estiment que le volume des glaciers aura diminué de moitié avant la fin de ce siècle et qu'ils auront pratiquement tous disparu dans 200 ans. Leur fonte fera aussi diminuer graduellement la quantité d'eau des réservoirs utilisés pour produire l'hydroélectricité du pays.
Photos et reportage de Jean-Sébastien Cloutier – Radio-Canada

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FRANCE
Lancement de la Stratégie nationale Biodiversité 2030
La Stratégie nationale Biodiversité 2030 a été présentée le 27 novembre 2023 par Élisabeth Borne, Première ministre, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, et Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la Biodiversité.
Écologie France

 

Réutilisation des eaux usées et de l’eau de pluie : L'IFEP demande l'annulation du décret
Le décret du 29 août 2023 réglementant la réutilisation des eaux usées et de l’eau de pluie a ouvert la voie à de nombreuses réactions et interprétations sur la possible interdiction de l’utilisation de l’eau de pluie dans les toilettes. Véritable retour en arrière, il semble mettre en péril 15 années de travail des acteurs du secteur pour en faire une pratique durable et responsable. La parution de ce décret a laissé nombre de professionnels dubitatifs quant à sa portée et à sa nature. Les interrogations et inquiétudes exprimées sont malheureusement restées sans réponses précises ni étayées de la part des ministères signataires du décret. Face à cette menace directe sur le bien-fondé de l’utilisation de l’eau de pluie pour les toilettes, l’IFEP, le syndicat des industriels de l'eau de pluie, accompagné du cabinet Huglo-Lepage pour le volet juridique, a décidé de porter un recours contentieux devant le Conseil d’État demandant l’annulation de ce décret difficilement compréhensible. Pour Thomas Contentin, président de l’IFEP, "priver les citoyens et les entreprises de l’utilisation de l’eau de pluie dans la maison et les bâtiments, notamment dans les toilettes, est une mesure difficilement compréhensible à l’heure où l’économie d’eau potable est un défi crucial. L’IFEP est déterminé à défendre l’utilisation responsable de l’eau de pluie."
Conscient de l’incompréhension croissante autour de l’interdiction d’utiliser l’eau de pluie dans la maison, le syndicat espère lever le voile sur les possibles mésinterprétations de cet usage. 
IFEP

 

Règlement européen Emballages
Les élus locaux demandent au gouvernement de s'opposer à la fausse consigne
Le Parlement européen a voté ce mois de novembre un projet de règlement européen imposant la fausse consigne sur les bouteilles en plastique et les canettes au 1er janvier 2029 dans tous les États membres. En cohérence avec le discours de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, l’AMF, Intercommunalités de France, AMORCE, France urbaine, l’APVF, Villes de France, Départements de France, ANPP - Territoires de projet et le Cercle national du recyclage demandent au gouvernement de s’opposer à cette fausse solution lors de la réunion cruciale du Conseil de l’Union le 18 décembre prochain. Ci-joint leur communiqué :
"En exonérant les metteurs en marché de leurs obligations en matière de réemploi en cas d’atteinte des objectifs de recyclage, le vote du Parlement européen traduit à la lettre la stratégie des multinationales de la boisson pour pérenniser la bouteille en plastique à usage unique. Pour les associations d’élus, la position française doit s’opposer clairement au vote du Parlement européen qui imposerait la fausse consigne que la France n’a pas souhaitée mettre en œuvre et remettrait en cause les objectifs que s’est fixés la France en matière de prévention et de réemploi, dans le cadre de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire de 2020.
Les collectivités françaises s’opposent unanimement depuis quatre ans à la fausse consigne pour recyclage des bouteilles en plastique, portée par les lobbies des eaux et boissons dans un intérêt strictement financier. Le gouvernement s’est jusque-là opposé à toute obligation européenne en la matière, et a même à deux reprises (2020 et 2023) écarté cette solution à l’échelle française. Pourtant, l’article 44 du projet de règlement européen qui conduit in fine à imposer cette fausse consigne au 1er janvier 2029 aux États membres, a été votée le 22 novembre. Les associations de collectivités rappellent que cette mesure conduirait à déstabiliser gravement le service public de gestion des déchets français, se ferait au détriment du pouvoir d’achat des citoyens et encouragerait la consommation et la production des emballages plastiques. Les associations d’élus rappellent, en ce sens, leurs contre-propositions.
De plus, les élus locaux s’étonnent de l’adoption d’autres amendements en défaveur de l’économie circulaire. Alors que la priorité doit être donnée à la réduction de l’usage des plastiques, les nombreuses dérogations votées aux articles 22 (interdictions de mise en marchés) et 26 (obligations de réemploi) par le Parlement européen, sous l’influence des multinationales de la boisson, encouragent au contraire une trajectoire de développement de ces derniers. Or, le meilleur déchet n’est pas celui qu’on recycle, il reste celui qu’on ne produit pas. Ces nouveaux amendements vont clairement à l’encontre des dispositions en vigueur en France en vertu de la loi AGEC et des ambitions affichées par le gouvernement.
Ainsi, l’AMF, Intercommunalités de France, AMORCE, France urbaine, l’APVF, Villes de France, Départements de France, l’ANPP - Territoires de projet et le Cercle national du recyclage appellent le gouvernement français à défendre, conformément à la loi AGEC et aux impératifs de réduction de la production de déchets plastiques et de développement du réemploi, la position tenue jusque-là lors des discussions en Conseil. Chaque État membre doit pouvoir déterminer les moyens de parvenir à l’atteinte nationale des objectifs européens." 

 

Tarification progressive de l'eau, le CESE rend son avis
Pour répondre aux multiples enjeux à venir, la question du prix de l'eau devient cruciale, mais quelle tarification choisir pour garantir un accès équitable et juste ? Pour y répondre, le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a étudié les premiers enseignements des diverses expérimentations de la tarification progressive de l’eau instaurées par la loi Brottes, ainsi que les conditions et les freins dans sa mise en œuvre. La Commission a auditionné de nombreux acteurs : communes, agglomérations, fédérations, syndicats et acteurs des entreprises de l'eau, universitaires. Sa réflexion s'est centrée sur les usagers de l’eau potable raccordés au réseau, c’est-à-dire les particuliers, les entreprises, l’agriculture et les services d’intérêt général.
Saisi par la Première ministre, dans le cadre du Plan Eau, le CESE a rendu son avis en proposant 9 préconisations d'action visant à faciliter le déploiement de la tarification progressive et à améliorer l’efficacité de l’outil "tarification". Jean-Marie Beauvais (Groupe Environnement et Nature) et Jean-Yves Lautridou (Groupe CFDT) ont présenté au nom de la Commission de l'économie et des finances du CESE, l'avis à la séance plénière du 29 novembre qui a adopté le texte avec 115 voix "pour" et 1 abstention.
CESE

 

Baromètre de l'opinion 2023
Les agences de l’eau dévoilent les résultats de leur nouveau baromètre sur l’eau et les milieux aquatiques réalisé en partenariat avec le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et en collaboration avec l’IFOP auprès d’un échantillon de 1 000 personnes. Les résultats de cette enquête reflètent la montée en puissance de la préoccupation environnementale de la part du grand public autour de deux grandes problématiques : d'une part, le changement climatique, qui progresse de 14 points depuis 2011 (52 %, en tête parmi la liste proposée) et dont l’importance générale est aujourd’hui partagée de façon homogène par l’ensemble des profils de Français (quel que soit leur âge notamment) ; d'autre part, l’enjeu de l’eau, qui se décline en thématiques et en temporalité.
Seine-Normandie

 

INITIATIVE
Des laboratoires communs d’idées pour imaginer les territoires du futur
À quoi pourront ressembler les territoires du futur ? Après le succès d’une rencontre à Marseille en novembre 2022, le CNRS invite aujourd'hui scientifiques et acteurs de terrain à les imaginer ensemble au sein d’un nouveau dispositif : les laboratoires communs pour réfléchir aux territoires habitables. Consacrés à l’étude des liens entre recherche et action locale, ces laboratoires viseront à transformer la démarche scientifique en ressources pour l’action publique. Sans même attendre l’ouverture de la première structure à Marseille, les membres du groupe de travail ambitionnent d'ores et déjà d’autres déploiements à l’échelle nationale : plusieurs places sont envisagées, dont Clermont-Ferrand, ville connectée à un territoire rural et à des centres-bourgs, où les acteurs locaux – l’université, l’INRAE, la municipalité et la métropole – ont manifesté leur envie de participer au colloque qui devrait s’y tenir début 2024.
CNRS

 

OUTILS
Valorisation agricole des sédiments de dragage
Le CEREMA est partenaire du projet VASC (Valorisation Agronomique des Sédiments de la Charente), qui vient de s'achever avait pour objectif d’expérimenter la filière de valorisation agricole des sédiments de dragage du cours d’eau Charente. Après 10 ans de travaux, un guide méthodologique est désormais en cours de réalisation pour accompagner les acteurs dans ce domaine de réemploi.
CEREMA 

 

Comment récupérer et réutiliser les eaux pluviales dans les projets d'aménagement
Le sujet de la récupération et réutilisation des eaux pluviales a pris de l'ampleur, eu égard au contexte de changement climatique et de sécheresse. Le débat national a eu lieu sur ce sujet, de sorte à mieux recourir aux eaux non conventionnelles. Pour autant, cela ne permet pas de faire n'importe quoi. L’Agence de l’eau Rhin-Meuse revient sur le sujet à travers un webinaire relatant le cadre sanitaire et réglementaire, le rappel des aides techniques et financières et des exemples de mises en œuvre.
Rhin-Meuse

 

PlanÉcoJardin
Le projet PlanÉcoJardin, par le biais d’un jeu participatif et d’une plateforme, vise à favoriser le passage à l’action des professionnels en faveur d’une gestion écologique des espaces végétalisés de l’État.
Écologie France

 

PUBLICATIONS
Étude BDO-FP2E 2023 – Au défi du changement climatique : les services publics d’eau et d’assainissement en 1ère ligne
Le BDO et la Fédération Professionnelle des Entreprises de l’Eau (FP2E) publient les résultats de la 8ème édition de l’étude sur les services publics d’eau et d’assainissement. État des ressources, impacts du changement climatique et solutions d’adaptation, valorisations des eaux usées, évolutions en matière de gouvernance, d’investissements, de prix, de performances des services, données économiques et sociales : vous y trouverez un état des lieux complet du fonctionnement du modèle français, situé dans une perspective européenne, dans un exercice approfondi d’agrégation de données et d’analyses objectives.
Sommaire : 1. L’eau, une ressource circulaire : la ressource en eau et ses usages ; les objectifs de qualité d’eau ; des exigences renforcées pour le traitement des eaux usées. 2. La gouvernance des services d’eau : une organisation institutionnelle complexe et multiforme ; des services de taille plus grande. 3. L’économie des services d’eau : le financement de l’eau ; des dépenses contenues pour les ménages ; des volumes stables et des prix en hausse ; un besoin accru de financement des services. 4. Les performances des services d’eau : une bonne qualité de service ; une performance environnementale encore à améliorer ; le volet social des services d’eau. 5. La contribution économique, sociale et environnementale des entreprises de l’eau : les innovations technologiques et organisationnelles ; les contribution socio-économiques, des compétences essentielles ; l’empreinte sociale ; l’empreinte environnementale.
Étude BDO-FP2E


Retrait-gonflement des sols argileux (RGA)
La sécheresse de 2022 fait montre d'un taux de sinistralité record : plus de 6 308 communes ont été reconnues cat-nat sécheresse 2022, soit près de 73,1 % sur les 8 630 ayant fait la demande. Le coût de la sinistralité est estimé à plus de 3,5 milliards d'euros par la Caisse centrale de réassurance. L'article du CEREMA revient sur le risque de retrait-gonflement des sols argileux (RGA) à l'appui d'une bibliographie et de schémas très explicatifs. 
CEREMA

 

L'exercice de la GEMAPI 
15 territoires ont rejoint le partenariat coordonné par le CEREMA, l'INRAE, l’ANEB et Intercommunalités de France pour mettre en place la compétence de Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) dans le cadre d’une gestion globale de l’eau et pour impulser leur résilience. Les collectivités et partenaires de la démarche se sont réunis lors d’un séminaire le 11 mai 2023, dont les actes viennent d'être publiés par le CEREMA.
CEREMA

 

Des sols menacés mais pourtant vitaux
Les sols constituent des supports pour le végétal, des habitats pour la biodiversité, des filtres et des réservoirs d’eaux pluviales, des régulateurs du climat, ils s’avèrent vitaux. Leur santé qui correspond à leur capacité à assurer ces fonctions écologiques, est cependant menacée. La santé d’un sol dépend notamment de son type de couverture (arborée, bitumée, etc.) et de ses usages (naturels, agricoles, sylvicoles, logements, transports et activités, etc.). Or les pressions s’exerçant aujourd’hui sur les sols, dont l’artificialisation, participent à leur dégradation. Il s’agit d’améliorer leurs potentiels écologiques pour favoriser la résilience des territoires face aux risques futurs. Pour cela, il est important de prendre leur qualité et leurs fonctions en considération dans l’aménagement et la planification, et donc de changer de paradigme : les sols ne sont pas que des supports à valeur foncière, mais une ressource "à valeur de vie".
CEREMA – L'Essentiel

 

Et si une Méditerranée en bonne santé était un atout pour mon territoire ?
La Méditerranée représente 0,7 % de la surface des océans. Malgré sa petite taille, elle constitue un réservoir majeur de biodiversité marine et côtière avec 28 % d'espèces endémiques, 7,5 % de la faune et 18 % de la flore marines mondiales. On la qualifie ainsi de "hot spot" de biodiversité. Mais cette richesse est fragilisée sous pression de la pollution, de l'urbanisation côtière, des usages maritimes et des effets du changement climatique.
L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse publie le livret "Et si une Méditerranée en bonne santé était un atout pour mon territoire ?" regroupant des témoignages et des exemples d’actions à mettre en œuvre à l’attention des décideurs
Livret

 

INFOGRAPHIES
Décryptage – Risque inondation, comprendre et prévenir
Météo oblige, "après le beau temps, la pluie" et toujours la pluie au 14 novembre avec 56 départements placés en vigilance, l'INRAE remonte en "une" son dossier sur le risque inondation.
INRAE

Pour les juniors, H2O vous renvoie sur son projet WATER-WORDS :
La Grande Inondation
Comprendre les phénomènes de crues 

 

PLAY & REPLAY
Web-série sur les sites et les sols pollués
Quels sont les polluants les plus courants dans le sol ? Pourquoi il est important de les caractériser et de comprendre leur comportement ? Quelles solutions existent pour gérer ces pollutions ? Avec le ministère de la Transition écologique, le BRGM a conçu une série d'animations pédagogiques pour tout comprendre sur les sites et sols pollués.
Premiers épisodes ici

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PODCASTS de l'OFB pour comprendre les liens entre biodiversité et climat
De juin à septembre, l’Office français de la biodiversité a proposé une série de podcasts baptisée "Engagés pour la nature" autour de la thématique "Climat et biodiversité".
Retrouver tous les épisodes – OFB

 

Série En immersion
À la découverte du petit monde insoupçonné de la Saône

À écouter sur Ausha, le 11ème podcast de la saison 2 de la série "En immersion". Dans ce nouvel épisode, Adrien fait escale au bord de la Saône, où il fait la connaissance de Loïc Bollache, professeur en écologie au CNRS, à l'Université de Dijon Bourgogne et natif de Mâcon. Vous pourrez ainsi découvrir toute la singularité de cette rivière, l'une des plus grandes de France : son écosystème, la façon dont elle est impactée par l'activité humaine, mais aussi étudiée et préservée par des experts passionnés.
Ausha

 

L’eau au cœur de l’aménagement urbain
Le 7 novembre, la délégation Adour et Côtiers, qui regroupe les départements des Landes, des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, organisait, avec le concours de l’OIEau, une journée à destination des architectes, des bureaux d’étude et des services techniques de collectivités, sur la gestion des eaux pluviales. L'évènement a rassemblé plus de 170 participants, témoignant de la montée en puissance de cette thématique dans les territoires.
Replay et présentations

 

ARCEAU-IDF a fêté ce mois ses 10 ans au Pavillon de l'eau. L'occasion pour l'association de faire état de ses travaux conduits en matière de valorisation des recherches, expérimentations et actions innovantes dans le domaine de l’eau. Les présentations des groupes de travail thématiques sont en ligne.
ARCEAU-IDF

 

Outre-mer, et si on bougeait les lignes ?
Sur FRANCE.TV
Pénurie d'eau en Outre-mer : Quelles solutions ?

Dans l'Hexagone préserver l'eau, ressource vitale mais limitée, devient un enjeu national. En Outre-mer, l'eau n'est toujours pas accessible à tous tout le temps. Sécheresses, vétusté du réseau, pollutions des nappes, difficultés d'accès à l'eau compliquent le quotidien de nombreux Ultramarins. Les invités de Sophie Vingadassalom dressent un état des lieux et proposent des solutions.
Replay

Prochainement, sur le même "canal" :
Ports maritimes : Comment concilier économie et écologie ?

Dans une économie mondiale caractérisée par le développement des échanges, le transport maritime se positionne en tant que précurseur et leader de la mondialisation. En Outre-mer, cette activité revêt une importance capitale dans le maintien d'une économie stable. Cependant, elle se confronte à un défi majeur : l'écologie. Chaque territoire abrite au moins un port, soulignant l'importance cruciale de l'approvisionnement et de l'exportation en marchandises dans ces territoires.

 

Impact by Tcherkoff, nouvelle émission BFM Business
Les jeudis à 22 heures, BFM Business propose une nouvelle émission "Impact by Tcherkoff" présentée par Audrey Tcherkoff. Tout le monde parle d’impact mais qui en a vraiment ? L’émission accueillera un acteur du monde économique, politique, culturel ou associatif. Tous se présentent comme un acteur du changement.  Pour la première du jeudi 7 décembre, Audrey Tcherkoff recevra François Gemenne, le politologue et co-auteur du 6ème rapport du GIEC. Il décryptera les enjeux de la COP 28 qui se tient à Dubaï. Le spécialiste des questions climatiques sera interrogé sur les défis à relever et livrera sa vision de l’impact. 
Émission ultérieurement disponible sur le site et les réseaux sociaux de la chaîne  et en replay sur RMC BFM PLAY

 

ACTIONS
Livraison surprise au ministère de l'Agriculture
Lundi 20 novembre, des activistes de Greenpeace France ont déversé 2 tonnes de lisier devant le ministère de l’Agriculture. Le but de cette action est de dénoncer l’élevage industriel qui pousse à surproduire toujours plus de viande sans se soucier des nombreuses conséquences environnementales. Après être restés une bonne partie de la matinée devant l’entrée du ministère de l’Agriculture, les activistes ont été délogés par les forces de l’ordre. Onze ont été placés en garde à vue.
Greenpeace

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Noces d'eau entre le SEDIF et Veolia
La Coordination EAU Île-de-France et Extinction Rébellion ont organisé un anniversaire parodique des cent ans d’union entre le SEDIF et Veolia, à l’occasion du comité syndical qui s’est réuni le 16 novembre à Choisy-le-Roi. Mariage pluvieux, mariage heureux…
Communiqué

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SEINE-NORMANDIE
Inondations par ruissellement : Toutes les communes franciliennes sont exposées
L'Institut Paris Région publie la Chronique des crues et inondations en Île-de-France #1

Chaque année, de multiples événements climatiques déclenchent des phénomènes de ruissellement à l'origine d'inondations, tant dans les territoires ruraux d'Île-de-France que dans les zones fortement urbanisées de l'agglomération parisienne. Plus localisées que les crues par débordement, ces inondations résultent le plus souvent de précipitations d'une intensité exceptionnelle, principalement lors d'orages violents survenant en été. Cependant, ces phénomènes de ruissellement peuvent également se manifester en saison hivernale, même avec un cumul pluviométrique relativement modéré, en raison de la saturation des sols qui ne permettent plus l'absorption des pluies. Entre 1982 et 2021, les ruissellements, auxquels toutes les communes franciliennes sont potentiellement exposées, ont été la cause de 88 % des arrêtés de catastrophe naturelle pour inondation dans la région.
Chronique des crues et inondations en Île-de-France #1

 

Marne moyenne, lutte contre les inondations : Consultation du public
Le bassin de la Marne moyenne, dans la région de Châlons-en-Champagne, est un territoire fortement exposé aux risques d’inondations (32 500 habitants concernés, 20 000 emplois). Après un an de concertation étroite avec les collectivités et parties prenantes du bassin, Seine Grands Lacs et le Syndicat mixte de la Marne moyenne viennent de finaliser le dossier de candidature du Programme d’études préalables (PEP) au Programme d’actions de prévention des inondations (PAPI) du bassin de Châlons-en-Champagne et de la Marne moyenne. La consultation du public est ouverte du 1er au 31 décembre 2023 inclus, avant le dépôt du dossier auprès des services de l’État en janvier 2024.
Seine Grands Lacs – documents

 

Partenariat entre l'Agence de l'eau et la Banque des Territoires
La Banque des Territoires et l’Agence de l’eau Seine-Normandie annoncent un partenariat stratégique pour la période 2023-2026. Gisèle Rossat-Mignod, directrice du réseau de la Banque des Territoires, et Sandrine Rocard, directrice générale de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, ont signé cet accord visant à renforcer les projets des collectivités du bassin Seine-Normandie. Cette collaboration s'inscrit dans le cadre du Plan eau publié en mars 2023 et répond à l'urgence d'adapter le bassin au changement climatique. Elle expérimentera une mobilisation plus efficace des financements, renforcera les actions communes, et offrira un cadre complémentaire pour la mise en œuvre des projets partenariaux.

 

Partenariat entre le SEDIF et la Banque des Territoires
Le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) et la Banque des Territoires ont signé une convention de partenariat. L’objectif de ce partenariat stratégique est de favoriser la transformation écologique du territoire francilien, grâce notamment à la mise en place de financements dédiés à la protection de la ressource. Il s’articule autour de trois grands axes : 1. L’accompagnement du SEDIF dans sa réflexion et la mise en œuvre de plans d’action pour la préservation de la ressource en eau ; 2. L’accompagnement du SEDIF dans sa déclinaison de la stratégie nationale en faveur de la biodiversité et de la réduction des gaz à effet de serre ; 3. Le financement de la modernisation des équipements inscrits dans le programme stratégique d’investissement sur 10 ans du SEDIF. Parmi les premières actions concrètes engagées par le Syndicat figurent : le lancement d’un partenariat scientifique avec le BRGM autour de la modélisation des deux bassins versants de la Marne et de l’Oise ; une étude d’opportunité de mutualisation des besoins en eau potable et en énergie par des ouvrages de géothermie dans les nappes de l’Albien et de l’Yprésien et enfin le partenariat avec le SIAAP pour réduire l’empreinte environnementale des traitements des eaux urbaines et de potabilisation des eaux. L’accompagnement des projets par la Banque des Territoires pourra se faire selon trois modalités différentes : des apports en ingénierie, en formulant notamment ses préconisations en matière de modèle économique et de structuration juridique et financière, afin d’accélérer le montage et la réalisation des projets d’investissement ; un financement sous forme de prêts de long terme ; des apports en fonds propres. 

 

Débat public OIBP : Le SEDIF poursuit son projet de filière membranaire
À l’issue du débat public relatif au projet du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) d’amélioration et de sécurisation de la qualité de l’eau, la Commission nationale du débat public (CNDP) a établi le 20 septembre dernier un compte rendu complet incluant des recommandations et demandes de clarification exprimées par les participants. Le SEDIF et RTE ont apporté leur réponse le 16 novembre en publiant les enseignements tirés du débat public, ainsi que les réponses apportées au compte-rendu de la CNDP et au bilan du président de la CNDP.
SEDIF

 

Appel d’offres du SEDIF : Procédure en cours
Renouvellement de la délégation du service public de l’eau par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France : le juge du référé précontractuel rejette le recours déposé par Suez Eau France
Le juge du référé précontractuel, statuant en formation collégiale, considère que la décision du Syndicat des Eaux d’Île-de-France de ne pas engager la procédure conduisant à l’exclusion de la société Veolia de l’appel n’est pas entachée d’erreur d’appréciation et que l’interruption de la procédure de consultation ainsi que l’attribution du contrat de délégation à compter du 1er janvier 2025 au regard des offres intermédiaires remises le 18 novembre 2022 ne méconnaissent ni le code de la commande publique, ni le règlement de la consultation, non plus que les principes de transparence et d’égalité entre les candidats.
TA de Paris

Suez se pourvoit en cassation auprès du Conseil d’État
Suez  

 

Achères : Une usine au cœur d’un quartier pavillonnaire
Malgré l’opposition massive des habitants, le maire d’Achères, l’intercommunalité GPS&O et Suez annoncent le maintien du projet d’une nouvelle usine de traitement de l’eau au cœur d’un quartier pavillonnaire, à l’orée d’une forêt. L’association Achères Sources Nature souligne que ce projet augmenterait de 20 % les prélèvements d’eau dans la nappe souterraine en dépassant sa capacité de renouvellement, selon une étude hydrogéologique réalisée pour… Suez. 
Comptes rendus des dernières réunions – Achères Sources Nature

 

Cyberattaque d'ampleur au SIAAP
Le SIAAP qui organisait ce mardi 21 novembre un colloque de fin de phase II du programme Mocopée (Modélisation, contrôle et optimisation des procédés d'épuration des eaux) a annoncé être victime depuis vendredi 17 d'une cyberattaque particulièrement virulente. Contacté par Le Monde Informatique, un porte-parole du groupe a indiqué que cette attaque informatique ne concerne pas les systèmes industriels du SIAAP mais "seulement" l’informatique de gestion. "Les activités opérationnelles d’assainissement (transport et épuration) ne sont pas concernées et restent assurées", a précisé cette source. "Au regard de cette attaque visiblement très structurée et de ses conséquences sur le fonctionnement du SIAAP, une plainte a été déposée auprès des services de la police judiciaire ainsi qu’une déclaration auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés", précise le communiqué ajoutant que la cellule de crise du Syndicat resterait "mobilisée pour gérer les suites de cette attaque et accompagner dès cette semaine la continuité du travail de l’ensemble de ses agents dans un contexte et un environnement de travail largement dégradés par la situation"

 

La régie de l'eau d'Est Ensemble innove sur les tarifs
Tout premiers gagnants : les usagers domestiques qui vont voir leurs factures allégées

Alors que la mise en service de la nouvelle régie publique approche, les élus ont statué le 28 novembre sur la future tarification de l’eau et de l’assainissement sur le territoire de l'est parisien, avec une baisse assurée pour tous les usagers domestiques. La première mesure est la suppression de l’abonnement. Celui-ci pénalise les foyers qui consomment le moins, c’est-à-dire les personnes seules, les familles monoparentales avec un à trois enfants, les couples avec un ou deux enfants, qui constituent l’immense majorité des habitants du territoire. La seconde mesure est une première tranche gratuite pour "l’eau vitale" : jusqu'à un peu plus de 10 m3/an. Cela correspond à "l’eau pour la vie", c’est-à-dire l’eau pour la boisson et la cuisine. Cette tranche est calculée sur la base de la consommation d’un foyer de six personnes. S'y adjoint un tarif progressif sur 4 tranches de "consommations utiles" correspondant aux usages courants (le linge, le bain et la douche, la vaisselle, les toilettes), calculées de manière identique en mètres cubes annuels sur la base de la consommation d’un foyer de six personnes. Viennent enfin, 2 tranches de tarification pour les consommations superflues. "Pour aller plus loin dans le sens de la justice, il faudrait pouvoir tenir compte du nombre d’habitants par logement. Aujourd’hui ce n’est toujours pas possible : malgré les promesses faites, il y a plusieurs années, par le gouvernement, nous n’avons pas accès aux données nominatives sur la composition des ménages et sur les revenus", explique Jean-Claude Oliva, vice-président d’Est Ensemble et président de la régie publique. D'après les calculs de la régie, les factures seront en baisse pour tous les usagers domestiques. Une allocation aux personnes en difficulté pourra encore être versée via les CCAS sur une enveloppe alimentée à hauteur de 2 % des recettes. Pour l’habitat collectif, où un seul compteur par immeuble ou groupe d’immeubles est pris en compte par le service public de l’eau (cela même si le bailleur ou le syndic a pu faire installer des compteurs individuels), le tarif sera mis en œuvre en tenant compte du nombre de logements, à charge pour les syndics de reporter le système de tarification individuellement sur chaque immeuble.
Alors que la plupart des professionnels sont aujourd’hui au même tarif que les usagers domestiques, la régie envisage de créer ultérieurement un tarif professionnel différent. Cela impliquera un travail de recensement des compteurs destinés à l’usage des professionnels. Enfin, 25 entreprises consommant globalement 646 000 m3/an sont aujourd’hui sur des tarifs professionnels fortement dégressifs. Ces entreprises vont passer sur un tarif unique, pour les inciter à consommer moins tout en conservant globalement le même montant de recette. "C’est un premier pas, il faudra aller plus loin et les basculer eux aussi en tarif progressif pour les inciter à consommer encore moins", conclut le président de la régie. Enfin, toujours selon les calculs prévisionnels de la régie, ces efforts ne devraient pas oblitérer l'objectif de renouvellement de 1 % du réseau par an (370 km pour l'eau potable et 342 km pour l'assainissement).
Deuxième plus grande communauté d’agglomération d’Île-de-France, Est Ensemble regroupe 9 villes de l'est parisien (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Le Pré Saint-Gervais, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville), représentant un ensemble de plus de  435 000 habitants.
La présentation de Jean-Claude Oliva et les interventions des vice-présidents d'Est Ensemble : Anne-Marie Heugas (groupe écologie et citoyenneté), de Julie Lefebvre (groupe écologie et citoyenneté), de Richard Gallera (groupe LFI) et de Frédéric Fioletti (groupe communiste) – Coordination EAU-IDF

 

Un quart des amphibiens et reptiles d'Île-de-France menacés
La Liste rouge régionale, réalisée par l'Agence régionale de la biodiversité de l’Institut Paris Région à partir de la méthodologie de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), référence internationale standardisée, dresse, avec 48 357 données collectées sur plusieurs dizaines d’années, l’état des lieux des menaces pesant sur les amphibiens et les reptiles d’Île-de-France, mais aussi sur les solutions pour la préserver.
Les amphibiens et reptiles ont une biologie particulièrement intéressante pour évaluer l’état de conservation des milieux dans lesquels ils évoluent et, à l’inverse, des territoires desquels ils ont disparu. Sur les 27 espèces répertoriées et évaluées ici, 26 % sont menacées et près de 30 % sont quasi menacées. Ces chiffres alarmants témoignent avant tout de la disparition de leurs habitats de prédilection, boisements, zones humides, pour les amphibiens et lisières, landes, fourrés pour les reptiles, liée à l’intensification agricole et la densification urbaine. Entre 2000 et 2017 :  47 % des surfaces de milieux herbacés humides ont disparu, il en va de même pour les milieux herbacés calcaires (-42 %), les landes (-21 %) et les prébois calcaires (-25 %). Il résultent également : du morcellement et l’uniformisation du paysage francilien qui entrave leur déplacement, mettant en danger les cycles biologiques, comme la migration nuptiale des amphibiens ; es pollutions chimiques issues des aires urbaines et de certaines pratiques agricoles ; du changement climatique qui modifie les signaux régulateurs des phases du cycle de vie (augmentation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses; augmentation moyenne des températures au-delà du seuil de tolérance des espèces se déplacent ; émergence de pathologies).
Cependant le document propose un ensemble d’outils réglementaires et techniques pour mieux endiguer le phénomène. Il s’adresse aux gestionnaires, élus, aménageurs et à toute autre personne désireuse de mieux prendre en compte la biodiversité. À l’échelle nationale, l’élaboration du futur Plan national d’action sur les vipères, et sa déclinaison régionale, permettront d’initier des politiques locales ambitieuses pour la conservation de ces espèces méconnues. La mise à jour de la Stratégie de création des aires protégées (SCAP) constitue un levier pour sanctuariser les sites abritant des espèces menacées qui bénéficient encore trop peu de ces zonages. À l’échelle locale, les documents de planification permettent d’identifier les sites à préserver ou à renaturer. Grâce à une meilleure prise en compte des besoins de ces espèces, il est possible de recréer des milieux favorables afin d’enrayer le déclin des populations.
Liste rouge régionale des amphibiens et reptiles d'Île-de-France

 

EMPLOI
L'Agence de l'eau Seine-Normandie crée 8 nouveaux postes CDI ou fonctionnaire.
Seine-Normandie  

 

RHIN-MEUSE
Le Comité de bassin adopte le plan d’adaptation et d’atténuation au changement climatique
Le Comité de bassin Rhin-Meuse a validé le 24 novembre son nouveau Plan d’adaptation et d’atténuation au changement climatique dans le domaine de l’eau. Le plan est structuré autour de 10 objectifs : 1. Réduire la vulnérabilité des territoires aux risques d’inondation et de coulées d’eau boueuse ; 2. Réduire la vulnérabilité des territoires aux sécheresses et la dépendance de la société à l’eau par la sobriété ; 3. Renforcer la préservation et la reconquête de la qualité des ressources en eau ; 4. Préserver et restaurer les écosystèmes et reconnaître les services rendus ; 5. Développer une politique de l’eau qui contribue à l’atténuation ; 6. Développer une politique énergétique compatible avec la préservation des ressources en eau et de la biodiversité ; 7. Accroître les surfaces de sols vivants, réserves d’eau et de carbone ; 8. Faire de l’eau un levier d’action pour la santé et une source de bien-être ; 9. Développer une gestion de l’eau garante d’une transition juste ; 10. Connaitre et faire connaitre : les enjeux du savoir. Il dresse également la trajectoire de sobriété en eau.
Rhin-Meuse

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Partenariat entre la SCP et Enedis
La Société du Canal de Provence (SCP) et Enedis signent un partenariat de 3 ans pour approfondir leur coopération autour de la gestion des réseaux d’électricité, en couvrant notamment la thématique des réseaux intelligents, et s’associent dans une approche commune de sensibilisation des publics aux  EnR et à leur valorisation. Ce partenariat contribuera à atteindre les objectifs du SRADDET (Schéma régional d’aménagement de développement durable et d’égalité territoriale) ainsi que ceux du Plan Climat régional en matière d’énergie. Les actions envisagées dans le cadre de ce partenariat sont : la gestion contractuelle et le développement des points de livraison de la SCP raccordés au réseau public de distribution d’électricité ; la sensibilisation au développement des EnR ; la collaboration, sur le périmètre de la SCP et dans le respect des missions légales d’Enedis, dans le domaine des EnR et des réseaux intelligents ; le raccordement et le pilotage de bornes de recharge pour véhicules électriques.

 

LOIRE-BRETAGNE
TROPHÉES DE L'EAU 2023
Brest Métropole récompensée pour son programme d'actions de déconnexion des eaux pluviales
Brest Métropole, lauréate dans la catégorie "Préserver l’eau, l’économiser et lutter contre les pollutions", est récompensée pour l'élaboration et la mise en œuvre d'un programme de déconnexion des eaux pluviales des réseaux unitaires sur 12 sites de son territoire.
Le réseau d’assainissement de la ville de Brest réunit l’écoulement des eaux usées et des eaux de pluie en réseaux unitaires. La forte proportion d'eaux de pluie surcharge ces réseaux et entraîne régulièrement des déversements d’eaux usées dans le fleuve Penfeld puis dans la rade de Brest. Fin 2021, Brest Métropole a élaboré un programme d’actions, en partenariat avec le concessionnaire Eau du Ponant, pour réduire l’impact des eaux pluviales sur le littoral en les gérant à la source. Un programme qui ambitionne de réduire à moins de 5 % par an les volumes d’eau rejetés dans le milieu sans traitement. La création de huit bassins de gestion des unitaires est prévue pour absorber les pluies abondantes. À terme, 150 hectares de surfaces imperméabilisées seront ainsi déconnectés du réseau d’eau, pour laisser les sols recharger les nappes. En parralèle, la "déconnexion" de certains lieux publics ou parapublics (parkings, piscines, groupes scolaires…) permet de limiter les volumes à gérer et donc les coûts. Brest Métropole accompagne également les habitants sur la gestion des eaux de pluie (récupérateurs d’eau de pluie fournis aux particuliers, sensibilisation coordonnée avec les associations locales, outil numérique pour développer des actions de sensibilisation…).
Loire-Bretagne

La communauté de communes du Grand Autunois Morvan récompensée pour son action en faveur de la continuité écologique de l’Arroux et du Ternin
La communauté de communes du Grand Autunois Morvan, en Saône-et-Loire, lauréate dans la catégorie "Restaurer les cours d'eau, les zones humides et leur biodiversité", va se voir remettre un trophée par Valéry Morard, directeur général adjoint de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et en présence de Jean-Baptiste Constant, sous-préfet d'Autun.
Deux barrages, celui de Saint-Andoche construit sur la rivière de l’Arroux et celui du Camping sur le Ternin, constituaient un obstacle à la continuité écologique sur des cours d'eau à grands migrateurs (lamproie marine, grande alose, saumon). Construits depuis plus de 70 ans, ces deux ouvrages s’intégraient cependant dans le cadre de vie des habitants que ce soit du point de vue des paysages ou des usages. L'objectif des travaux était donc de rétablir la continuité écologique tout en permettant leur appropriation par les usagers, le maintien des conditions d'écoulement et la pérennité des réseaux présents à proximité. La concertation a permis de réaliser un projet conciliant différentes contraintes techniques et les attentes et inquiétudes des usagers, tout en constituant un exemple de continuité écologique réussi en contexte urbain. Aujourd’hui, les rivières ont repris un aspect naturel, sur les tronçons initialement impactés par les ouvrages, avec une grande diversité des habitats. Les travaux ont permis de reconnecter 951 km2 de bassin versant et plus de 100 km de cours d'eau. En parallèle, la qualité paysagère des sites a progressé grâce à la qualité des travaux de génie végétal réalisés.
Loire-Bretagne 

Le CPIE Logne et Grand-Lieu récompensé pour ses formations
Le centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) Logne et Grand-Lieu est lauréat des Trophées de l'eau 2023 dans la catégorie "Sensibiliser le public et gérer l’eau de manière durable sur les territoires". Il est récompensé pour l’organisation de cycles de formations à destination des élus.
Depuis 2020, le CPIE Logne et Grand-Lieu collabore avec trois syndicats du bassin versant de Grand-Lieu, du bassin versant Vie et Jaunay et du bassin versant de la Sèvre Nantaise pour proposer des cycles de formations sur les enjeux de l’eau. La démarche a pour but de favoriser l’appropriation du territoire par les élus et développer le partage d’expériences. Avec ces connaissances, les élus maîtrisent mieux le fonctionnement des rivières et la gestion de la ressource en eau. Les cycles de formations sont co-construits : jeux de rôles, mises en situation, tables rondes. Les élus bénéficient de temps de découvertes et d’acculturation. Les sujets des tables rondes co-construits avec les élus, les syndicats des eaux et le CPIE Logne et Grand-Lieu intègrent l’accélération du dérèglement climatique et les enjeux qui en découlent. Un des facteurs de réussite de cette action est la collaboration entre plusieurs structures qui ont les mêmes objectifs, mais pas forcément les mêmes méthodologies de travail. 
Loire-Bretagne 

L'association nazairienne Trans-Mad'Développement récompensée pour son engagement dans la lutte contre la détresse hydrique à Madagascar
Trans-Mad'Développement (Transmission Madagascar Développement), lauréate dans la catégorie "Faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en voie de développement" s’est vu remettre un trophée par Valéry Morard, directeur général adjoint de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Créée il y a 12 ans, l’association Trans-Mad'Développement a initié depuis 5 ans le programme "Apporteurs d’eau Tsifota" sur le littoral sud-ouest de Madagascar. En appui aux politiques publiques de développement du secteur de l'eau malgache, ce programme, soutenu par la ville de Saint-Nazaire et son agglomération, amène une vision stratégique et globale de l’accès à l'eau. En cohérence avec la Direction régionale de l'eau, le programme déploie des actions en matière d’assainissement, d’hygiène, de formation. L'implication des villageois, des autorités locales et de Trans-Mad'Développement assure la pérennité des installations. Ce projet a permis la création d’une station de désalinisation solaire d'une capacité de 20 m3/jour. Un château d’eau de 25 mètres cubes qui dessert un réseau de distribution de 10,4 kilomètres, comprenant 10 kiosques à eau et 40 branchements domiciliaires privés et de 40 latrines privatives. Grâce à l'implantation durable de Trans-Mad'Développement sur cette zone, il n'y a quasiment pas eu de rupture de service dans les 8 autres villages équipés à l’image du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy où l’Agence de l’eau soutient le raccordement à l'eau potable des 3 700 habitants.
Loire-Bretagne 

 

Le Léguer amont et le Guic à nouveau labélisés Rivières Sauvages
Le Léguer et le Guic, son principal affluent, sont les premières rivières de Bretagne à avoir obtenu le label "Site Rivières Sauvages" en 2017. Cette reconnaissance n'étant valable que le temps d'un programme d'action, elle devait être renouvelée à l'issue d'une nouvelle candidature et du dépôt d'un nouveau dossier et programme d'action. C'est désormais chose faite et la bonne nouvelle est tombée récemment : Le Léguer amont et le Guic obtiennent à nouveau le label pour les 5 années à venir ! Les deux cours d'eau restent à ce jour les seules rivières bretonnes à avoir le label "Site Rivières Sauvages" parmi une trentaine de rivières en France.
Vallée du Léguer
Antérieurement sur H2O – Rivière sauvage cherche 20 000 euros pour conforter son rétablissement 

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Eau et Solidarités internationales
Les six agences de l’eau lancent la seconde édition de l’appel à projets "Eau et Solidarités internationales". Cet appel vise ainsi l’émergence de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement pour des populations particulièrement démunies, dans des bassins hydrographiques étrangers où les agences accompagnent la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Avec une enveloppe commune de 2 millions d’euros, les six agences de l’eau offrent la possibilité aux porteurs de projets, associations ou collectivités, d’obtenir un cofinancement sous forme de subvention pouvant aller jusqu’à 70 % du montant éligible.
Dépôt des dossiers – 15 mars 2024 

 

Loire-Bretagne
Résilience des territoires face au dérèglement climatique

Pour mobiliser les acteurs et faciliter la résilience des territoires face au dérèglement climatique, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne lance, du 1er avril au 31 décembre 2023, quatre nouveaux appels à projets avec des taux d'aides très incitatifs.
AAP Pour renaturer les villes et villages et ralentir le cycle de l'eau – L’Agence mobilise 20 millions d’euros pour démultiplier les projets de gestion de l’eau favorables à la renaturation des espaces urbanisés et à la valorisation des milieux aquatiques dans les agglomérations et cœurs de villages du bassin.
AAP Pour reconquérir la biodiversité menacée par le changement climatique – L’Agence poursuit son action de lutte contre l’érosion de la biodiversité en mobilisant 4 millions d’euros supplémentaires pour : maintenir ou améliorer le fonctionnement des milieux humides et aquatiques pour favoriser la présence des espèces protégées ; mobiliser les collectivités pour renforcer la résilience des territoires via la restauration des milieux humides et aquatiques ; accompagner les entreprises vers des pratiques favorables à la biodiversité.
AAP Pour la sobriété en eau des collectivités et des entreprises face à la raréfaction de la ressource en eau – L'Agence mobilise 30 millions d’euros pour accélérer les investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles, pour réduire leurs consommations et être moins dépendants de l’eau.
AAP Pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable des territoires en déficit d'eau – L'Agence mobilise 40 millions d’euros, pour accélérer les investissements des collectivités et de leurs services publics pour remplacer les conduites d’eau potable fuyardes dans les territoires sur lesquels il est le plus urgent d’agir pour réduire les prélèvements.
Information et candidatures 

 

Adour-Garonne
Renouvellement des canalisations d’eau potable
Dans le cadre du Plan Eau (mesure 14), l’Agence de l’eau Adour-Garonne propose de renforcer le volet d’économie d’eau de son programme, avec le lancement d'un appel à projets "Renouvellement des canalisations d'eau potable". Il s’agit de contribuer à dynamiser les investissements de réduction des fuites d’eau sur les réseaux d’eau potable et de mieux répondre aux constats récurrents de pénurie d’eau et de conflits d’usages pour contribuer à satisfaire sur le long terme les approvisionnements en eau des populations ainsi que les usages économiques et les besoins environnementaux.
Dépôt des dossiers – 28 juin 2024

Économies et efficience de l’eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets visant à accompagner les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d'adaptation au changement climatique et à encourager les économies d'eau dans l'agriculture, l'industrie et les collectivités. Cet appel à projets vise à accompagner : les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d’adaptation au changement climatique ; les projets les plus importants en termes d’économie d’eau et les plus innovants ; des approches nouvelles et systémiques de la gestion de l’eau ; des outils de communication, de sensibilisation et d’information aux économies d’eau. Il s’articule autour de trois thématiques : 1) Gestion de la ressource et économies d’eau en agriculture : transition agro-écologique, optimisation des ouvrages existants et réduction des prélèvements AEP pour l’élevage, par exemple ; 2) Économies d’eau en industrie : projets de recyclage, de circuit fermé par exemple ; 3) Économies d’eau dans les collectivités : optimisation de l’arrosage des espaces verts, efficience de l’usage d’eau potable dans les bâtiments collectifs par exemple. Les projets présentés dans les trois thématiques peuvent mobiliser des ressources en eau non conventionnelles (REUSE).
Dossiers finalisés – 30 août 2024

Accélérer la restauration des zones humides en Nouvelle-Aquitaine
La région Nouvelle Aquitaine lance un appel à projets pour la restauration des zones humide , avec le soutien de l'agence de l'eau. À travers cet appel à projets, il s'agit d'"encourager, massifier et amplifier l’engagement des acteurs régionaux publics ou privés, dans la réalisation de travaux innovants et ambitieux d’aménagement et de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides. Il s’agira en particulier d’encourager la montée en puissance d’actions de préservation et de restauration de la fonctionnalité des zones humides portées par ou en partenariat avec les collectivités locales à l’échelle des bassins versants en réponse aux objectifs de la compétence GEMAPI à savoir : concilier les liens entre la gestion de l’eau et la prévention des inondations, l’aménagement du territoire et l’urbanisme." Différents types d’actions pourront être soutenus : les projets de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides ; les projets de restauration des fonctionnalités des tourbières ; les projets de création ou restauration des multifonctionnalités urbaines ou péri-urbaines des zones humides. Les projets retenus serviront également d’exemples pour promouvoir les solutions fondées sur la nature à l’échelle régionale.
Dépôt des dossiers – 01 décembre 2023

 

Rhône-Méditerranée Corse
Sécuriser l'alimentation en eau potable pour les collectivités

Dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué, et suite à une sécheresse 2022 exceptionnelle, le gouvernement a mis en place en mars 2023 un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau dit "Plan Eau". Notamment la mesure 14 du plan eau vise à soutenir les investissements importants des collectivités pour réduire les fuites dans les réseaux "points noirs" (dont les rendements sont inférieurs à 50 %) et pour sécuriser l’alimentation en potable (notamment des communes ayant connu des tensions en 2022). Aussi, l’objectif visé par le présent appel à projets est d’accompagner, dès 2023, la mise en œuvre de cette mesure, en soutenant de manière ciblée et exceptionnelle les investissements nécessaires à la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur l’ensemble des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, en ciblant les collectivités les plus vulnérables aux ruptures d’alimentation en eau potable, ainsi que les investissement nécessaires à la réduction des fuites dans les réseaux "points noirs".
Dépôt des dossiers Étape 2 – 15 mai 2024

 

 

Afrique

 

MAROC
4ème Conférence internationale sur la GIRE dans les zones arides

La 4ème Conférence internationale sur la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) dans les zones arides s’est tenue à Laâyoune. Co-organisée par le comité marocain de l'Association internationale des hydrogéologues et l'Agence de bassin de Sakia El Hamra et Oued Eddahab, en partenariat avec la direction de la recherche et de la planification de l'eau au ministère de l'Équipement et de l'Eau, cette édition avait pour thème "La gestion participative des ressources en eau dans les zones arides". La conférence a été précédée par un atelier de formation au profit des doctorants en matière de protection et de gestion des ressources hydriques.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica

 

SÉNÉGAL
Un réseau citoyen se mobilise contre la pollution des eaux
À Dakar, la qualité de l'eau autour de la presqu'île est scrutée par la société civile. Face au rejet des eaux usées dans l'océan et à l'urbanisation incontrôlée de la capitale, un réseau citoyen de suivi de la qualité des sites de baignades et spots de surfs dakarois a été lancé le 9 novembre 2023 par la Surfrider Foundation Sénégal.  Plus de 130 prélèvements vont être réalisés deux fois par mois sur six plages de la capitale, ils seront ensuite analysés. Le projet vise aussi à sensibiliser les usagers et à définir un cadre de concertation avec les autorités afin d'agir sur la réduction de la pollution des eaux. Babacar Thiaw est le président de la Surfrider Foundation Sénégal, à l'initiative du projet : "Après, c'est au gouvernement de nous accompagner par une réglementation efficace, et de nous donner des moyens techniques qui nous permettront de traiter cette eau-là avant de la relâcher dans la mer." 
Une étude préliminaire, réalisée par l'équipe de Surfrider qui a confié à un laboratoire privé de microbiologie l'analyse des échantillons, a permis d'avoir une vue d'ensemble des bactéries qui circulent dans les eaux. Cette étude crée le point de départ de la surveillance. Les résultats seront publiés de façon régulière jusqu'à la fin de la première phase en juin 2024.
Théa Ollivier, Radio France Internationale – AllAfrica

 

CÔTE D’IVOIRE
Le Sénat adopte le projet de loi portant code de l'eau

Le ministre des Eaux et Forêts, Laurent Tchagba a défendu, le lundi 20 novembre 2023, devant la Commission de la recherche, de la science, de la technologie et de l'environnement du Sénat, le projet de loi portant code de l'eau.
Ce texte de loi portant nouveau code de l'eau a été adopté à l'unanimité par les membres de cette commission. Ce projet de loi prend en compte les défis sociétaux actuels pour une gestion équitable, durable, et respectueuse de l'environnement. En effet, la gestion intégrée de ces ressources en eau rencontre aujourd'hui d'énormes difficultés. La loi de 1998 portant Code de l'eau a permis de disposer d'un véritable instrument juridique pour la valorisation et la gestion intégrée des ressources en eau. Cependant l’outil, élaboré depuis plus d'une vingtaine d'années, est confronté à de nouveaux défis se rapportant surtout au changement climatique et à la pression anthropique. "La qualité des ressources en eau est de plus en plus détériorée par des activités illégales (l'orpaillage), les rejets industriels, l'utilisation des intrants agricoles, et la recrudescence des maladies liées à l'eau. En plus de ces maux, plusieurs autres difficultés sont à résoudre ce qui fait de la question de l'eau un véritable défi pour le gouvernement ivoirien", a fait savoir le ministre Tchagba aux sénateurs présents. D'où, pour la Côte d'Ivoire, de réécrire ce texte afin qu'il soit en phase avec les réalités du moment, et de garantir une meilleure gestion de ces ressources. Ainsi, l'objectif de ce présent code de l'eau, a indiqué l'émissaire du gouvernement, vise à clarifier le cadre institutionnel de la gestion des ressources en eau en remplaçant l'expression "Autorité chargée de l'eau" par "Ministère chargé de l'eau" tout en lui conférant, en tant que gestionnaire, le pouvoir de recevoir les demandes et d'accorder les autorisations relatives à l'usage des ressources. En outre, il institue divers organes de gestion : l'Agence nationale des ressources en eau chargée de l'exécution de la politique de gestion de l'eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques ; l'Agence de bassin qui est un organe d'exécution en matière de gestion de l'eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques à l'échelle du bassin hydrographique ou groupe de bassins hydrographiques ; le Comité national de l'eau et de l'assainissement chargé des grandes orientations de la politique nationale de gestion de ressources en eau, des aménagements et ouvrages hydrauliques .
Harry Diallo, L'Intelligent d'Abidjan (Abidjan) – AllAfrica

 

CAMEROUN
Entre pénuries et indifférence gouvernementale

Le Cameroun traverse actuellement une crise de l'eau sans précédent, touchant presque toutes les régions et villes du pays, de Douala à Yaoundé, en passant par Bafoussam, Bangangté, Ebolowa, Sangmelima, Obala, Mokolo, Maroua, Ngaoundéré, Bamenda, et bien d'autres. Les habitants vivent un quotidien marqué par le manque d'accès à l'eau potable, une réalité qui varie en intensité d'une région à l'autre. Dans les quartiers de Yaoundé tels qu'Olembe, Emana, Nkoabang, et à Douala, à Makepe Missoke, Cité Sic, Cité des Palmiers, les ménages subissent des pénuries depuis des semaines, voire des mois. Les plus nantis investissent dans des forages privés ou achètent de l'eau à des particuliers, une option coûteuse. Pendant ce temps, les familles démunies dépendent de la générosité de ceux qui ont accès à l'eau. Le problème est exacerbé par le fait que la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater) continue d'envoyer des factures mensuelles aux familles, exigeant des paiements réguliers. "Le directeur général, Blaise Moussa, semble indifférent à la souffrance de la population, se délectant de l'eau minérale et de vin de qualité avec ses proches, alors que des milliers de Camerounais peinent à accéder à l'eau potable", précise l'article.
Pourtant le Cameroun possède d'abondantes ressources en eau, grâce à ses nombreux fleuves et rivières. Cependant, la mauvaise gestion des infrastructures de distribution d'eau et l'indifférence apparente du gouvernement à résoudre cette crise persistent.
Paul Chouta, Camer.be (Bruxelles) – AllAfrica

 

CONGO-BRAZZAVILLE
LCDE dotée d'un laboratoire d'analyses de haute qualité
Financé par l'Union européenne sous forme de don à hauteur de 350 millions de francs CFA (soit 500 000 euros), le nouveau laboratoire de La Congolaise des Eaux (LCDE), déjà fonctionnel depuis un moment, a été visité récemment par le ministre de l'Énergie et de l'Hydraulique, Émile Ouosso. L'infrastructure est construite au sein du château d'eau érigé à côté du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville. C'est un laboratoire moderne équipé d'appareils spécialisés de nouvelle génération. Outre l'analyse de l'eau, ce laboratoire permet aussi d'effectuer des analyses et contrôles de qualité des produits agroalimentaires ainsi que leur certification. Une démarche visant à favoriser l'accès au marché congolais des produits de qualité.
Firmin Oyé, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica

 

Hygiène en milieu scolaire : Le document de la stratégie nationale validé
Le document de la Stratégie nationale en eau potable, assainissement et hygiène en milieu scolaire au Congo a été validé le 16 novembre, à l'issue d'un atelier organisé à Brazzaville. L'objectif de la stratégie est d'améliorer la qualité de l'éducation au Congo en assurant une bonne hygiène en milieu scolaire. En effet, l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène permettent d'offrir aux enfants un environnement sain qui garantit la dignité pour un bon moment d'apprentissage. Le document prend en compte les normes et standards dans toutes les constructions scolaires qui provoquent des disparités dans la réalisation des différentes infrastructures ainsi que des besoins spécifiques des filles. Le consultant Andrianamelasoa a indiqué dans sa présentation que ce document va intervenir de 2023 à 2035. Il a été élaboré pendant quatre mois avec la participation de toutes les parties prenantes : les responsables des différentes administrations ainsi que des partenaires techniques et financiers, à hauteur de 65 millions de dollars. La directrice de cabinet du ministre de l'Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l'Alphabétisation, Régine Tchicaya Oboa, a souligné, dans son allocution de clôture, l'importance du document qui rendra l'environnement scolaire agréable.
Lydie Gisèle Oko, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica

 

CONGO-KINSHASA
Le gouvernement et la Régideso signent un contrat de performance

Ce contrat met en place la stratégie de redressement et de réforme de la régie. Dans l'optique d'améliorer davantage la qualité de sa gouvernance, ce nouveau contrat de performance, après ceux de 2012 et 2020, comporte des engagements conjoints de deux parties prenantes qui portent notamment, sur la régulation de la situation juridique de la Régideso par rapport à la loi relative à l'eau et sur la rationalisation des consommations d'eau des instances officielles. La Régideso s'engage à améliorer ses performances sur les plans managérial, technique, opérationnel, commercial et financier.
La Prospérité (Kinshasa) – AllAfrica

 

MADAGASCAR
La grande lassitude face aux coupures d'électricité et d'eau

À Antananarivo, dans les quartiers de Soavimasoandro et de Mahatazana, des habitantes expriment leur grande lassitude face aux coupures constantes d'eau et d'électricité durant les mois d'octobre et novembre.
Le reportage de Sarah Tétaud, Radio France Internationale – AllAfrica

 

Accès à des toilettes décentes, encore problématique même en ville
Madagascar figure toujours parmi les pays en queue de peloton en matière d'accès aux toilettes salubres et décentes. Dans les zones rurales, moins de 10 % de la population y ont accès, et dans les agglomérations urbaines, notamment dans les quartiers les plus peuplés, l'accès aux toilettes décentes reste problématique. Une proportion importante des populations des zones basses d'Antananarivo se trouve dans cette situation. Faute de toilettes, les ménages utilisent des pots de chambres, dont le contenu est généralement jeté dans les canaux ou dans d'autres lieux tout aussi inappropriés.
Hanitra R., Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica

 

MAURICE
Après la colère de l'eau, celle des sinistrés des inondations

Malgré le soleil radieux du lendemain, le traumatisme et la colère des habitants des régions affectées par les inondations sont loin d'être apaisés. Parmi les scènes de désolation et de destruction provoquées par les pluies torrentielles, les familles en détresse luttent pour trouver des moyens de subsistance et poussent des cris de cœur.
Le reportage de Razeenah Kurreeman, L'Express (Port Louis) – AllAfrica

 

ÉTHIOPIE
L’USAID intervient dans les plaines sujettes à la sécheresse

Le ministère de l'Eau et de l'Énergie a signé un protocole d'accord avec l'USAID Éthiopie pour renforcer la mise en œuvre efficace de l'activité CR-WASH, un programme d'approvisionnement en eau et d'assainissement dans les zones de plaine du pays, sujettes à la sécheresse et à d'autres chocs naturels. La cartographie des ressources en eau sera un élément du projet.
Ethiopian News Agency (Addis Ababa) – AllAfrica


 

Asie

 

CHINE
La dérivation Sud-Nord a profité à 68 millions de personnes en 10 ans

La première phase de la route Est du projet de dérivation des eaux du sud vers le nord de la Chine a bénéficié à plus de 68 millions de personnes dans la province du Shandong (est de la Chine) depuis sa mise en service il y a dix ans, a révélé le 15 novembre la société China South-to-North Water Diversion Co. Ltd., ajoutant qu’elle a transféré 6,14 milliards de mètres cubes d'eau vers le Shandong depuis qu'elle a commencé à fournir de l'eau en novembre 2013.
Le projet chinois de dérivation des eaux du sud vers le nord comporte trois itinéraires, dont la route Est, depuis la province du Jiangsu (est de la Chine) vers les provinces du Shandong et du Hebei et la municipalité de Tianjin. D'une longueur de 1 467 kilomètres, la première phase du tracé est du projet d'approvisionnement en eau effectue un transfert depuis le fleuve Yangtsé vers la péninsule de Shandong. La route Centre est la plus importante : partant du réservoir de Danjiangkou, dans la province du Hubei (centre de la Chine) et traversant les provinces du Henan et du Hebei avant d'atteindre Beijing et Tianjin, elle a commencé à fournir de l'eau en décembre 2014. Le troisième tracé ouest-est n'est à ce jour qu'au stade de la planification.
Photo Xinhua – China.org

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Transformations
Créé en tant que petit village de pêcheurs en 1992, le port de Qinzhou, situé dans la région autonome Zhuang du Guangxi (sud de la Chine), est devenu après 30 ans de développement un centre international moderne le long du nouveau corridor commercial international terre-mer.
Photo Zhang Ailin/Xinhua – China.org

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Culture de haidai
Des paysans plantent des haidai, une algue comestible, à fleur d'eau près de Rongcheng, dans la province du Shandong (est du pays).
Photo Xinhua – China.org

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Corridors écologiques pour les crabes
Situé sur la digue de Jianshan, le premier corridor écologique pour les crabes a une largeur d'un mètre et une profondeur de 80 centimètres. Il monte en zigzag et des galets sont utilisés pour créer des tremplins pour les petites bêtes. L'équipe de conception a créé une pente pour que les crabes puissent emprunter le corridor sans difficulté tout en prenant garde à ne pas endommager la structure de la digue. La construction de ce corridor a commencé au mois de mars. Sa conception a été réalisée par le Zhejiang Institute of Hydraulics & Estuary. D'autres corridors de ce type seront construits au cours des deux prochaines années pour les hérissons, les lapins et d'autres animaux qui doivent se déplacer entre les habitats situés de part et d'autre de digues, principalement dans les provinces du Zhejiang et du Jiangsu (est de la Chine), a déclaré Xu Chao, qui dirige le projet de construction d'une digue de 14,4 kilomètres dans le district de Jianshan à Haining.
People Daily

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Amériques

 

CANADA
Décarboner les sables bitumineux albertains : un écran de fumée ?
Les plus importants producteurs de sables bitumineux du Canada disent vouloir atteindre la carboneutralité d’ici 2050 en construisant un imposant réseau de captage et de stockage de carbone. Leurs ambitions soulèvent toutefois de nombreux doutes – du coût astronomique dont ils souhaitent voir la majeure partie épongée par des fonds publics à l’efficacité réelle du procédé, en passant par les inquiétudes des Premières Nations.
Anne Levasseur – Radio-Canada

 

Consignées au Québec, recyclées aux États-Unis
Chaque année, environ 2 milliards de canettes d'aluminium consignées sont mises en marché au Québec. Près de 70 % d’entre elles sont récupérées, alors que ce qui reste prend le chemin des sites d’enfouissement ou encore des centres de tri. Mais avec la décision de Québec de hausser (de 5 à 10 cents) et d’élargir la consigne (aux canettes d'aluminium de jus et d’eau pétillante), cela pourrait augmenter. Le gouvernement du Québec espère que le taux de récupération passera de 70 % à 90 %. Cependant, même si le Québec est l'un des plus grands producteurs d'aluminium au monde, aucune des canettes récupérées par les Québécois n'est recyclée dans la province. Elles sont envoyées en totalité dans des usines du nord-est des États-Unis.
Radio-Canada

 

ONTARIO
Les ONG exhortent l’Ontario à protéger 30 % de son territoire
124 organisations ont exhorté le gouvernement provincial à protéger davantage d'espaces naturels, dans une lettre envoyée à Andrea Khanjin, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs. Les signataires souhaitent que le ministère réalise deux recommandations clés qui figurent au sein du rapport pour protéger les zones naturelles : établir un partenariat avec les Premières Nations et mobiliser le public, les municipalités et les groupes d’intérêt afin de créer une stratégie visant à protéger 30 % des terres et des eaux de la province d’ici 2030 ; élaborer un fonds d’innovation approprié pour appuyer la mise en œuvre d’une telle stratégie.
Cette demande survient après que le groupe Wilderness Committee a obtenu un rapport à l'occasion d’une demande d’accès à l’information. Réalisé par un groupe de travail sur les zones protégées, ce rapport, intitulé "Une nouvelle approche : aller de l’avant dans la protection et la conservation de zones en Ontario", avait été commandé par la province en 2021. "Le groupe a trouvé que la province a pris du retard sur les autres provinces et territoires en matière d’expansion des zones protégées […] La superficie globale actuelle des terres protégées dans la province s’élève à moins de 11 %", a déclaré Katie Krelove, gestionnaire de campagne, Wilderness Committee.
Radio-Canada

 

LE LAC ÉRIÉ, ce grand malmené
Plus grandes réserves d'eau douce de la planète, les Grands Lacs font l'envie du monde entier. Cependant, des décennies de rejets polluants rendent cet écosystème vulnérable, comme le démontre l'exemple du lac Érié. Malgré des améliorations et l’adoption de règles favorables, il est toujours très mal en point et sa situation suscite de l'inquiétude. Son état représente un grand défi de gestion commune entre le Canada et les États-Unis. Il est difficile de conjuguer le développement économique et les politiques de deux pays avec la protection environnementale.
Photos et reportage de Benoît Livernoche – Radio-Canada

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Évènements

 

Ouzbékistan – Suez signe des accords de coopération
Suez annonce la signature de trois accords de coopération avec les autorités ouzbèkes afin de renforcer son soutien pour la modernisation du secteur de l’eau. Cette signature a lieu à l’occasion de la visite du Président de la République française Emmanuel Macron à Samarcande, et en présence du Président de la République d’Ouzbékistan Shavkat Mirziyoyev.
L’Ouzbékistan est le pays le plus peuplé d’Asie centrale qui connaît une très forte croissance économique. Il est également confronté à des défis environnementaux comme des pénuries d’eau, et à d’importants besoins de modernisation des infrastructures essentielles. Suez a été sélectionné, en novembre 2022 lors de la visite du Président Shavkat Mirziyoyev à Paris, comme partenaire stratégique des autorités ouzbèkes pour relever ces défis majeurs. Outre le contrat de cogestion récemment mis en œuvre pour la modernisation et l’amélioration des services d’eau dans la capitale Tachkent, trois nouveaux accords ont été signés ce jour, pour poursuivre la coopération dans différentes régions de l’Ouzbékistan : le projet de partenariat public-privé dans la province de Surkhandarya vise à étendre l’accès à l’eau dans la région de Surkhandarya, en augmentant le taux de raccordement des habitants aux réseaux, en améliorant la qualité de l’eau et en réduisant les pertes ; le protocole d’accord et de coopération sur le sommet de la culture de l’Aral. Suez apportera un soutien scientifique à la Fondation ouzbèke pour le développement de l’art et de la culture avec la création et le lancement d’un événement récurrent sur l’environnement au Karakalpakstan, une région touchée par l’assèchement de la mer d’Aral ; l’Accord pour l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les écoles rurales de la région de Boukhara. Avec l’organisme à but non lucratif Zamin International Public Foundation, Uzsuvtaminot et le ministère de l’Éducation préscolaire et scolaire, ce projet permettra la construction de systèmes d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement pour plusieurs écoles secondaires. 
Suez

 

Suez – Émission d’obligations vertes pour 500 millions d’euros
Le groupe Suez a procédé au placement d’une émission obligataire à 10 ans d’un montant de 500 millions d’euros avec un coupon de 4,50 %. Cette opération a rencontré un succès remarquable avec une sursouscription de 5,5 fois et un livre d’ordres atteignant 2,7 milliards d’euros. Plus de 200 investisseurs ont renouvelé leur confiance au groupe et cette très forte demande a permis de resserrer la marge de crédit de 40 bps par rapport aux indications de prix initiales.
Cette émission vise principalement à refinancer une partie de la facilité d'acquisition d’1,2 milliard d’euros levée en décembre 2022 pour finaliser les acquisitions de Suez Recycling and Recovery UK et d’IWS spécialisé dans la gestion des déchets dangereux en France. Elle pourra, par ailleurs, permettre de financer des projets éligibles tels que définis dans le Green Bond Framework du groupe.
Suez

 

Saur – Accord d'acquisition de la société néerlandaise CirTec
Le groupe Saur annonce la signature d’un accord d’acquisition de la société néerlandaise CirTec, acteur majeur des technologies de tamis fin à bande rotative et de récupération de la cellulose, dans le but de développer et de renforcer sa position sur le marché mondial du traitement des eaux industrielles et municipales. Avec l’acquisition de CirTec, le groupe Saur renforce encore son portefeuille en constante expansion. CirTec propose des technologies de filtration incluant des solutions novatrices de récupération de la cellulose, afin de transformer les déchets de papier hygiénique en matière première écologique sûre. Pour les stations d’épuration existantes, cela représente jusqu’à 25 % d’économies d’énergie, une réduction des boues de 20 % et une amélioration de la capacité de plus de 15 %. Les analyses de cycle de vie montrent qu’une tonne de cellulose récupérée dans les eaux usées permet d’économiser 2 à 2,5 tonnes d’équivalent CO2. Les matières premières à base de cellulose sont en outre retransformées en différentes ressources utilisées dans la construction comme les produits chimiques d’origine biologique, l’asphalte ou les matériaux d’isolation domestique. Outre le potentiel des tamis fins à bande rotative (IntenSieve) pour la "récolte" de la cellulose, les possibilités d'utilisation de cette technologie dans les applications industrielles sont nombreuses, notamment pour l'élimination ou la récupération des fibres ou des solides secs des cycles industriels dans les papeteries et le recyclage du plastique ou comme prétraitement dans la transformation des légumes.
CirTec a récemment décroché un prestigieux contrat portant sur l’installation d’une usine de récupération de cellulose de pointe au sein de la station d’épuration Net Zero Hub Sewage Treatment Works de Severn Trent à Strongford (Royaume-Uni). Ce projet représente une importante avancée dans le développement de la récupération des ressources et de la durabilité dans le secteur du traitement de l’eau. Les solutions innovantes développées par CirTec devraient transformer les processus de gestion et de réutilisation de la cellulose, renforçant ainsi l’engagement de l’entreprise en faveur d’un avenir plus vert et plus durable.
L’acquisition s’effectuera via Nijhuis Saur Industries (NSI), rattachée à la division Industrial Water Solutions du groupe Saur, formée après le rachat de la société néerlandaise Nijhuis Industries en 2020. CirTec conservera son statut d’entité indépendante et les clients continueront de travailler avec leurs interlocuteurs de confiance.
Saur 

 

Saur – Accord d'acquisition de Natural Systems Utilities
Le groupe Saur annonce la signature d’un accord portant sur l’acquisition de Natural Systems Utilities (NSU), l’un des fournisseurs leaders de solutions "clé en main" de traitement des eaux usées et de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) aux États-Unis, avec plus de 270 systèmes actuellement en service. NSU a obtenu des succès notables avec des projets phares allant du Gillette Stadium & Patriot Place dans le Massachusetts au quartier des grattes-ciels Battery Park City à New York, ou encore la modernisation des campus de Microsoft et de Google dans la Silicon Valley, en Californie. Avec cette acquisition, Saur consolide sa présence en Amérique du Nord, suite au rachat de la société américaine de purification d’eau Aqua-Chem, en 2022. Cette opération assurera à Saur un positionnement bien établi sur le marché américain du traitement et de la réutilisation des eaux usées sur sites résidentiels et commerciaux. De plus, Saur s’appuiera sur le savoir-faire de NSU pour asseoir son implantation sur le marché de la REUT en Europe. Au-delà des capacités majeures de NSU en conception, construction, exploitation et maintenance d’installations, l’acquisition aboutira à d’importantes synergies : notamment des opportunités de ventes croisées auprès des clients industriels et municipaux existants, des synergies de fabrication et des opportunités en matière de produits et d'approvisionnement.
L’acquisition s’effectuera via Nijhuis Saur Industries (NSI), rattachée à la division Industrial Water Solutions du groupe, formée après le rachat de la société néerlandaise Nijhuis Industries en 2020. Les conditions de la transaction n’ont pas été divulguées. Cette transaction devrait être finalisée au premier trimestre 2024, sous réserve de la réception des approbations antitrust et de la satisfaction des conditions de clôture d’usage.
Saur

 

Saur – Nominations
Saur annonce deux nominations au sein de son comité exécutif, à compter du 1er janvier 2024.
Marie Francolin devient Senior Executive vice-présidente en charge de la Stratégie, du Développement durable, de l’Innovation et des Services. Marie Francolin bénéficie de plus de 10 ans d'expérience dans la sphère publique, tant en France qu'à l'échelle internationale. Elle a notamment occupé diverses fonctions au sein d’organisations internationales et de cabinets ministériels. Marie Francolin a rejoint le groupe Saur en septembre 2021 en tant que directrice de cabinet, et a pris en 2022 la direction du déploiement de la stratégie, du développement durable et de la communication au sein du Comex du groupe. Elle est diplômée de Sciences Po Paris.
Estelle Grelier devient Présidente de Saur France. Elle aura la responsabilité de la Business Unit Eau France, qui évolue vers une structure plus unifiée et efficace en consolidant les territoires régionaux, en les dotant d’une taille critique et homogène en matière de chiffre d’affaires et des moyens nécessaires en termes d’exploitation et de commerce. Estelle Grelier s’est engagée pendant près de 20 ans, dans la vie publique, elle a été successivement députée européenne, député nationale, puis secrétaire d’État aux collectivités territoriales, où elle développe une expertise reconnue des enjeux du secteur public et des sujets d’attractivité économique. Elle préside également le conseil d’administration de Business France. Au sein du groupe Saur, depuis 5 ans, elle participe à la transformation stratégique de l’entreprise, initiée par Patrick Blethon et conduit sa mise en œuvre opérationnelle au service des clients. Elle est diplômée de l’IEP de Grenoble et titulaire d’un DESS en relations franco-allemandes de l’université de Strasbourg III. 
Saur

 

Évènements

 

France – jusqu'au 26 avril 2024
Débat public : La mer en débat
Environnement, éolien en mer, activités maritimes et littoral

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise un débat public d’ampleur sur la planification maritime : sur l’avenir de la mer, du littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer. Ce débat national sera décliné sur le territoire des façades maritimes de la France métropolitaine.
Débat public La mer en débat

 

05 décembre 2023, Paris – France
Les rôles de l'évapotranspiration en milieu urbain

Le changement climatique pose de nouveaux défis aux villes de demain pour bien gérer le cycle de l’eau, assurer un confort thermique lors des épisodes de chaleur et de réintégrer la nature. L’évapotranspiration permet de réduire le ruissellement, d’abaisser les températures locales tout en contribuant à la bonne santé des végétaux. Maîtriser voire favoriser l’évapotranspiration est donc un enjeu important pour le milieu urbain. Néanmoins, ce processus est particulièrement complexe à représenter et à prévoir car il est à l’interface entre les compartiments sol, végétation et atmosphère, et il dépend du couplage entre les bilans hydriques et énergétiques.
Le séminaire organisé par le CEREMA, l’Université Gustave Eiffel, l’OFB et ARCEAU-IDF regroupera des acteurs opérationnels et chercheurs. Outre la présentation de projets d'évapotranspiration en ville, trois sessions sont prévues sur : Les besoins et attentes autour de l'évapotranspiration en ville ; Les résultats autour de projets appliqués ; L'état des connaissances et des travaux de recherche, avec l'intervention de chercheurs sur l'observation, la modélisation, les estimations, les incertitudes, etc.
Inscriptions

 

06 December 2023, Lyon – France
Closing seminar of the C-StaRRE 4.0 research project of the AURA "Auvergne Rhône Alpes"
C-StaRRE 4.0 – From Sewerage network to Water Resource Recovery Facility : New digital tools for management.
Program and registration

 

07 décembre 2023, Paris – France
Combien serons-nous demain ?
Comment y voir clair dans l'évolution démographique mondiale ? Il y a quelques années, beaucoup la qualifiait d'exponentielle, aujourd'hui certains la voient fortement déclinante d'ici à 2100. Conférence de la Société de géographie, donnée par le Professeur Jacques Gonzales, secrétaire général de la Société. 
Invitation

 

8 décembre 2023 – WEB
La forêt française peut-elle continuer à jouer son rôle de puits de carbone ?

À l’occasion de la Journée mondiale du climat, l’ONF et le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) organisent un webinaire "Comment aider la forêt française à s’adapter et se défendre pour qu’elle puisse contribuer activement à la transition vers une bioéconomie plus verte et décarbonée ?"
Inscriptions  

 

08 décembre 2023 – Avignon + WEB
30 défis pour l’eau face à l’urgence climatique

Nouveau plan de bassin d’adaptation au changement climatique pour le bassin Rhône-Méditerranée
Premier en France à se doter d’un plan de bassin d’adaptation au changement climatique dès 2014, le comité de bassin Rhône-Méditerranée vient de réviser ce document stratégique sur la période 2024-2030 afin d’accélérer l’action pour préserver les ressources en eau. De façon inédite, grâce à des cartes de vulnérabilité au changement climatique, chacun va connaître le degré de sensibilité de son territoire décliné selon 5 grands enjeux : 1. Baisse de la disponibilité en eau ; 2. Perte de biodiversité ; 3. Assèchement des sols ; 4. Détérioration de la qualité de l’eau ; 5. Amplification des risques naturels liés à l’eau. Le nouveau plan de bassin propose un panier de solutions pour agir plus vite et répartir l’effort entre tous les usagers de l’eau appelés à relever 30 défis chiffrés et mesurables. Il permet de répondre aux objectifs du Plan Eau qui vise une baisse globale de 10 % des prélèvements d’ici 2030.
Conférence en présentiel et distanciel avec Martial Saddier, président du comité de bassin Rhône-Méditerranée, Fabienne Buccio, préfète coordonnatrice du bassin Rhône-Méditerranée, préfète de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et présidente du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse, Nicolas Chantepy, directeur général par intérim de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et les experts de l'agence.
Rhône-Méditerranée Corse 

 

10-14 December 2023, Kigali – Rwanda
IWA Water and Development Congress

With an overarching theme of water, sanitation, and climate resilience – keys to a water-wise future, the 2023 edition will present solutions spanning water and sanitation services, the role of water in urban areas, the links between cities and basins, and the opportunities to achieve climate resilience.
Huge investments are being directed towards water and sanitation infrastructure, particularly in the Global South, and the event will encourage participants to share knowledge on innovations in science and practice, highlighting the opportunities of securing new and effective solutions in water and sanitation policy, technology, and management. The Water and Development Congress & Exhibition 2023 will deliver a comprehensive programme focused on the water-related needs of low- and middle-income countries.
The call for submissions is available for download. Proposals can now be submitted online until 30 April 2023.
IWA Water and Development Congress

 

12 December 2023 – WEB
Dealing with PFAS

Nature Water Talks with Feng (alias Frank) Xiao, University of Missouri, Steffen Foss Hansen, Technical University of Denmark and Anna Reade PhD Natural Resources Defense Council.
Per- and polyfluoroalkyl substances, simply known as PFAS, are known to be highly persistent contaminant in the environment. Regulations on their presence in the environment have recently become stricter. But meeting such regulations is not that simple with currently available water and wastewater treatments.
More details  

 

12-15 décembre 2023, Paris – France
Paris des Récifs

Ce colloque scientifique organisé par LabEx Corail avec le soutien de l'Institut océanographique de Monaco se tiendra dans divers sites parisiens. L'événement rassemblera des experts, des scientifiques, ainsi que des acteurs clés engagés dans la recherche et les innovations, visant à protéger les récifs coralliens et leurs écosystèmes cruciaux pour l'équilibre biologique des océans. Le programme de ces quatre jours comprendra des séances plénières, des tables rondes, des soirées thématiques et des expositions artistiques.
Programme

 

Janvier 2024 – Lyon & Paris
Les Thermalies

Les deux salons grand public de référence en matière de thalassothérapie, thermalisme et spa se tiendront du 19 au 21 janvier 2024 à la Cité Internationale de Lyon et du 25 au 28 janvier 2024 au Caroussel du Louvre à Paris. En plus des 7 pavillons thématiques historiques (Thalasso France, Sources thermales, Spa, Balnéothérapie, Services santé, Antiaging/soins, Destinations), les Thermalies Paris accueilleront deux nouveaux pôles : Thalasso et Thermalisme Europe et un Pôle Innovation & High Tech, ainsi qu'un programme de conférences renforcé.
Thermalies

 

27-29 mars 2024, Aix-en-Provence – France
Digues 2024
Systèmes et ouvrages de protection contre les inondations d’origines maritimes et fluviales

Ce colloque de l'INRAE et du CEREMA portera sur l'état des lieux, les avancées, innovations et les perspectives relatifs aux ouvrages de protection contre les inondations, digues, systèmes d'endiguement, aménagements hydrauliques de stockage provisoire des eaux et systèmes de protection complexes. 
Digues 2024 

 

05 juin 2024 – Arabie saoudite
Journée mondiale de l'environnement

Le Royaume d'Arabie saoudite accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2024 en mettant l'accent sur la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse. La Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque année le 5 juin, a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement.  

 

L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale. 

 

 

Formations

 

Stage au LEESU : Modélisation des flux de microplastiques
Stage de M2 sur 2024 – Modélisation des flux de microplastiques dans un bassin versant agricole expérimental : le cas du bassin de l’Orgeval (Yvelines).
Le stage vise à caractériser les variations spatio-temporelles des flux de particules microplastiques par temps sec et temps de pluie, dans quelques cours d’eau de l’Orgeval, et d’en proposer une description à partir des modèles existants, ou en construisant de nouvelles stratégies de modélisation pour répondre à d’éventuelles lacunes de ces modèles. Le travail se concentrera sur l’identification des sources ponctuelles et non-ponctuelles de particules microplastiques sur le territoire. Il contribuera à permettre, par la suite, d’approfondir les connaissances sur les dynamiques des microplastiques dans les cours d’eau.
Profil et contact

 

Deux nouvelles écoles du CNAM : l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques
École de l’énergie


IMT Atlantique intègre la transformation écologique et sociétale dans ses cursus
IMT Atlantique a organisé sa conférence de presse annuelle de rentrée le 29 août sur le thème de la réindustrialisation de la France. Rattachée au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l’école est naturellement partie prenante de la stratégie nationale. Qu’il s’agisse des petits réacteurs nucléaires (SMR), des énergies renouvelables et de l’hydrogène, de l’industrie décarbonée ou de l’avion bas-carbone, l’école dispose d’ores et déjà d’une expertise avancée dans tous ces domaines "labellisés" prioritaires par le plan France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde par ailleurs une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires. 
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.  
IMT Atlantique – dossier de presse

 

Champs-sur-Marne – France
Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Thèse CIFRE CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA  

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
Contact –  Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
EIVP-Paris

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"