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Instantanés juillet-août 2023

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

Le Jour du dépassement
Le mercredi 2 août, nous avons consommé toutes les ressources que notre planète peut régénérer en une année. Si la date du Jour du dépassement semble avoir reculé cette année de quelques jours, cela est dû à un changement de calcul, et la réduction est bien trop lente par rapport à l’urgence. Afin d’illustrer au mieux notre consommation déraisonnée des ressources naturelles, le WWF France a souhaité faire cette année un focus sur l’eau douce.
En France, le Jour du dépassement est tombé cette année le 5 mai. Un très mauvais signal : si toute l’humanité consommait comme les Français, nous aurions besoin de 2,9 planètes.
WWF – Jour du dépassement de la Terre : alerte rouge pour la planète bleue

 

La Terre a connu le jour le plus chaud jamais enregistré trois jours de suite
Mercredi 5 juillet, la température moyenne mondiale a atteint son niveau le plus élevé depuis le début des relevés – un record qui avait déjà été battu les lundi et mardi de cette même semaine. La température moyenne mondiale a atteint 17,23 °C selon le Climate Reanalyzer de l'Université du Maine, un outil largement utilisé par les climatologues. Les scientifiques préviennent que les records pourraient continuer à être battus au cours des prochains mois.
Earth reaches the hottest day ever recorded three days in a row, Fermin Koop – ZME Science  

 

Canicules marines
Le mois de juin a été marqué par les températures moyennes à la surface des océans les plus élevées jamais enregistrées, avec des records locaux de l'Irlande à l'Antarctique. En Floride, les eaux ont atteint 38 °C. L'Atlantique Nord a enregistré sa température la plus élevée en juillet. La mer Méditerranée a atteint 28,7 °C, un record absolu.
PNUE

La Terre au carré (France Inter) a consacré une émission au sujet.
Canicules marines : les océans en ébullition

 

Les femmes et les filles, plus touchées par la crise de l’eau et de l’assainissement
Dans 7 cas sur 10, les foyers sans point d’eau à domicile s’en remettent aux femmes et aux filles pour la collecte de l’eau, constate un nouveau rapport conjoint de l'UNICEF et de l'OMS. Ce rapport, intitulé Progrès en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène des ménages 2000-2022 : Gros plan sur le genre, fournit pour la première fois une analyse approfondie des inégalités de genre en matière d’EAH. D’après ses constatations, les femmes et les filles ont également moins de chances de se sentir en sécurité lorsqu’elles vont aux toilettes hors de leur domicile et sont touchées de manière disproportionnée par les conséquences d’un manque d’accès aux services d’hygiène.
"Chaque pas que fait une fille pour collecter de l’eau l’éloigne de l’apprentissage et du jeu, et la met en danger", a déclaré Cecilia Sharp, directrice Eau, Assainissement et Hygiène et directrice du Centre d’éducation et de développement de la petite enfance à l’UNICEF. "L’absence de toilettes et d’installations d’approvisionnement en eau et de lavage des mains sûres à domicile prive les filles de leur potentiel, compromet leur bien-être et perpétue les cycles de la pauvreté. Il est essentiel de prendre en compte les besoins des filles lors de la conception et de la mise en œuvre des programmes EAH en vue d’atteindre l’accès universel à l’eau et aux services d’assainissement et de parvenir à l’égalité entre les genres et à l’autonomisation." D’après le rapport, 1,8 milliard de personnes dans le monde vivent dans des ménages qui ne disposent pas de points d’eau à domicile. Dans 7 des foyers concernés sur 10, les femmes et les filles âgées de 15 ans ou plus sont les principales responsables de la collecte de l’eau. En comparaison, cette tâche incombe à leurs homologues masculins dans 3 foyers sur 10. Les filles âgées de moins de 15 ans (7 %) sont également plus susceptibles que les garçons de la même tranche d’âge (4 %) d’assurer la collecte de l’eau. Dans la plupart des cas, les femmes et les filles parcourent de plus longs trajets pour aller chercher l’eau, ce qui amenuise le temps qu’elles peuvent consacrer à l’éducation, au travail ou aux loisirs. En chemin, elles risquent en outre de se blesser et d’être exposées à d’autres dangers.
Le rapport précise également que plus d’un demi-milliard de personnes partagent encore leurs installations d’assainissement avec d’autres ménages, une situation qui porte atteinte à l’intimité, à la dignité et à la sécurité des femmes et des filles. Par exemple, d’après des enquêtes menées récemment dans 22 pays, les femmes et les filles au sein des ménages utilisant des toilettes partagées sont plus susceptibles que les hommes et les garçons de ne pas se sentir en sécurité en s’y rendant seules la nuit et d’encourir des risques de harcèlement sexuel ou autres. Par ailleurs, l’inadéquation des services EAH augmente les risques pour la santé des femmes et des filles, et limite leur capacité à gérer leurs menstruations en toute sécurité et intimité. Dans 51 pays disposant de données sur la question, les femmes et les adolescentes au sein des ménages les plus pauvres et celles en situation de handicap sont les moins susceptibles de pouvoir se laver et se changer dans l’intimité. "Les dernières données publiées par l’OMS mettent en évidence une triste réalité : 1,4 million de personnes meurent chaque année en raison de l’inadéquation des services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène", a souligné Maria Neira, directrice du département Environnement, Changements climatiques et Santé de l’OMS. "Non seulement les femmes et les filles courent le risque de contracter des maladies infectieuses en lien avec les installations EAH, telles que la diarrhée et les infections respiratoires aiguës, mais elles sont également vulnérables au harcèlement, à la violence et aux blessures, avec les conséquences néfastes qui s’ensuivent pour leur santé, lorsqu’elles doivent s’éloigner de leur domicile pour collecter de l’eau ou simplement aller aux toilettes."
Aujourd’hui, environ 2,2 milliards de personnes (soit 1 sur 4) n’ont toujours pas accès, à leur domicile, à des systèmes d’approvisionnement en eau potable gérés en toute sécurité et 3,4 milliards de personnes (soit 2 sur 5) ne disposent pas d’installations d’assainissement gérées en toute sécurité. Enfin, quelque 2 milliards de personnes (soit 1 sur 4) n’ont pas la possibilité de se laver les mains chez elles avec de l’eau et du savon.
UNICEF

 

Près d'un milliard de personnes confrontées à des conflits liés aux cours d'eau d'ici à 2050 ?
Le grand barrage de la Renaissance sur le Nil est entré en service en février 2022. Il a renforcé les tensions entre l'Éthiopie, le Soudan et l'Égypte. Ces trois pays sont les plus dépendants de l'eau du Nil. Le Soudan et l'Égypte considèrent le barrage de 4,6 milliards de dollars comme une menace pour leur approvisionnement vital en eaux. L'Éthiopie le considère comme essentiel à son développement. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres conflits qui peuvent surgir entre des États qui partagent des bassins fluviaux. Ces conflits risquent fort de devenir plus fréquents avec l'augmentation des températures mondiales. Des centaines de rivières sont partagées entre deux ou plusieurs pays. Le partage des eaux peut être une source de coopération ou de conflit. Cela dépend des conditions économiques, culturelles et institutionnelles. Cela dépend également des relations historiques entre les pays. Bien que la coopération l'emporte historiquement sur le conflit et que des conflits internationaux violents à grande échelle n'aient pas eu lieu jusqu'à présent, les tensions autour de l'eau existent depuis longtemps. Elles augmentent dans plusieurs bassins fluviaux. Il est toutefois possible d'identifier les bassins où les risques devraient s'aggraver. Pour ce faire, on peut combiner les données sur les conditions de risque de conflit identifiées dans la littérature existante. Une étude récente, conduite en coopération par l'Institute for Water Education de l’UNESCO (IHE-Delft), l’Université libre d'Amsterdam, l'Université d'Utrecht et l'Université de Wageningen, propose trois scénarios concernant les risques de conflit dans les bassins fluviaux transfrontaliers mondiaux. Cette étude prévoit que si rien ne change de manière substantielle dans la gestion des bassins fluviaux transfrontaliers et si le changement climatique s'aggrave, 920 millions de personnes (sur les 4,4 milliards de personnes vivant dans des bassins fluviaux transfrontaliers) vivront dans des bassins à risque de conflit élevé à très élevé d'ici 2050. Si les États améliorent l'utilisation de l'eau, renforcent la coopération et font davantage pour prévenir ou atténuer les conflits, ce nombre tombera à 536 millions.
Les bassins d'Afrique et d'Asie en particulier devraient être confrontés à des risques globaux élevés, car plusieurs risques s'y télescopent. En Afrique, qui compte 66 bassins fluviaux transfrontaliers et où il n'existe pas de consensus sur les mécanismes précis qui alimentent les conflits dans ces bassins, plusieurs bassins sont confrontés à des risques supplémentaires tels que la forte variabilité des flux d'eau et la disponibilité limitée de l'eau. Sur le continent, les bassins à risques se situent en Érythrée, Éthiopie, Rwanda, Ouganda, Kenya, Somalie, mais également au Burkina Faso, au Niger et en Mauritanie, ainsi qu’au Mozambique, au Malawi, au Bénin et au Togo. Dans le bassin du Nil, par exemple, 11 nouveaux grands barrages hydroélectriques pourraient être construits en tenant compte de leur faisabilité : la faisabilité physique, le rendement énergétique et les coûts de construction, et de certaines restrictions telles que les réserves naturelles protégées. 7 de ces barrages seraient situés en Éthiopie et les 4 autres au Sud-Soudan. La construction de ces barrages se faisant dans un contexte de pénuries d'eau croissantes, de fortes dépendances à l'égard de l'eau et de ressources économiques limitées, ces nouveaux barrages pourraient aggraver les effets du changement climatique régional et les besoins en eau, en particulier dans un contexte de croissance démographique et économique. Bien que les spécialistes ne puissent pas prédire quand cela se produira, une sécheresse pluriannuelle dans le bassin du Nil est inévitable. Deux autres grands bassins : le Juba-Shebelle au Kenya, en Somalie et en Éthiopie, et le bassin du lac Turkana au Kenya et en Éthiopie, seront eux-mêmes confrontés à des niveaux élevés de risque de conflit. Dans ces deux bassins, de multiples problèmes, tels que les conflits locaux, le faible développement humain et la disponibilité limitée de l'eau, s'y additionnent déjà aujourd"hui. Cette situation pourrait s'aggraver si des efforts supplémentaires ne sont pas déployés.
Sophie de Bruin, Researcher in Environmental Change, Vrije Universiteit Amsterdam – The Conversation Africa (Johannesburg), AllAfrica  

 

La production mondiale de viande bovine croît chaque année de 1 %
À l’échelle mondiale, 70 millions de tonnes équivalent carcasse (Mtéc) de viande ont été produites. Les effectifs de bovins et de buffles augmentent continûment (le seuil de 1,8 milliard de têtes est en voie d’être atteint) pour répondre à une demande croissante de plus en plus difficile à satisfaire.
La production mondiale de viande bovine croît chaque année de 1 % par an. La consommation de viande dans de nombreux pays émergents, souvent inférieure à 10 kg/hab/an, est appelée à croître pendant de nombreuses années dès que la reprise de la croissance économique de leur pays le leur permettra. Dans l’Union européenne, les abattages diminuent (-2,5 % en 2022) et les importations (377 000 téc; +25 % en 2022/2021) regagnent le terrain perdu durant la crise sanitaire. La consommation européenne de viande bovine continue de décroître mais moins vite que la production. Aussi, les importations européennes en provenance de pays tiers vont progresser de 5 % cette année. Le déficit croissant de certains pays membres de l’UE accroît aussi l’intensité des échanges commerciaux intra-européens.
Wikiagri

 


RAPPORT OXFAM
Les dilemmes de l’eau, L'insécurité hydrique et ses répercussions en cascade dans un monde qui se réchauffe
Un nouveau rapport d'Oxfam, Les dilemmes de l’eau, met en lumière l’insécurité hydrique liée aux changements climatiques, qui augmente dans de nombreuses régions du monde.
La crise climatique est avant tout une crise de l’eau. Ce document d’information présente les conclusions d’une recherche récemment commanditée par Oxfam sur les prévisions climatiques pour 2040 et 2050 au Moyen-Orient, dans la Corne de l’Afrique, en Afrique centrale et en Afrique de l’Est (région HECA), en Afrique de l’Ouest et en Asie. Il montre les répercussions que l’augmentation des températures entraînera sur l’insécurité hydrique dans ces régions, ainsi que ses effets potentiels sur la sécurité alimentaire, la propagation des maladies et d’autres facteurs. Le présent rapport met également en exergue que les États et les bailleurs n’investissent pas suffisamment dans les systèmes d’approvisionnement en eau, d’assainissement et d’hygiène, ce qui se répercute sur la sécurité hydrique, tout en aggravant la pauvreté et les inégalités.
Rapport Oxfam

 


RECHERCHE
La propagation des antibiorésistances dans les colonies de bactéries
La manière dont de nombreux microbes acquièrent une résistance aux antibiotiques dépend aussi du moment auquel l’antibiotique est administré. C’est cette conclusion que tire un groupe de recherche de l’EAWAG sur la base d’essais réalisés sur des bactéries génétiquement modifiées qui luisent de différentes couleurs lors d’échanges génétiques.
EAWAG

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Suivi des rivières intermittentes
DRYRivERS invite le public à cartographier l’assèchement des cours d’eau

L’application de science participative DRYRivERS montre déjà des premiers résultats. Déployée à l’échelle internationale en 2022, elle enregistre en 1 an plus de 4 000 contributions. Un ensemble de données en open source, accessibles à tous via un site web.
L’objectif du projet européen DRYvERS, piloté par l'INRAE, est d'étudier et de cartographier l'assèchement des rivières dites intermittentes. Les experts de l'institut, au sein d’une équipe internationale, ont produit l'application pour smartphone DRYRivERS qui permet à tout citoyen n’importe où dans le monde de contribuer au projet et aider à l’étude de ces rivières. En janvier 2023, DRYRivERS comptait 1 277 utilisateurs ayant enregistré plus de 4 200 observations sur 1 900 cours d’eau à travers l’Europe et le monde entier. Ils sont répartis entre 15 et 20 pays différents : 41 % sont en Hongrie, 31 % sont en France, 6 % en Espagne et 5 % en République tchèque. Il leur est demandé de renseigner en trois étapes : 1) le lieu de la rivière ; 2) les conditions du lit de la rivière (par exemple si l'eau y coule, si elle forme des mares d'eau stagnante dispersées ou si le lit est sec) ; et 3) une photo du site. Toutes les observations faites par le public dans l'application DRYRivERS sont en libre accès.
Truchy A. et al. (2023), "Citizen scientists can help advance the science and management of intermittent rivers and ephemeral streams" – BioScience
DRYvERS

 

La chaleur a peu d’importance dans le développement des algues bleues
La température de l’eau joue un rôle mineur dans le développement des algues bleues, et ce même si les explosions de cyanobactéries surviennent surtout pendant les périodes les plus chaudes de l’été, conclut une nouvelle étude internationale. C’est principalement la concentration dans l’eau de nutriments comme le phosphore et l’azote qui est en cause, écrivent les auteurs dans la revue Harmful Algae. Sans ces nutriments, peu importe la chaleur, il n’y aura pas de floraison de cyanobactéries, précisent-ils. Des chercheurs de huit pays ont étudié des données provenant de 464 lacs en Amérique du Nord et du Sud. Alors que les études précédentes sur les algues bleues portaient souvent sur un seul plan d’eau, les plans d’eau de la nouvelle recherche étaient répartis le long d’un gradient nord-sud de 14 000 kilomètres, depuis la Terre de Feu en Argentine jusqu’à l’île d’Ellesmere au Nunavut. Ils sont situés dans des zones où le climat va d’équatorial à polaire.
Jean-Benoit Legault, La Presse canadienne – Le Devoir

 

Prolifération des algues : Des chercheurs recourent à l’imagerie satellite
Des chercheurs de l'Alberta (Canada) tentent de mieux comprendre la prolifération des cyanobactéries, communément appelées algues bleues ou algues bleu-vert, grâce à un projet de recherche utilisant l'imagerie satellite. Le projet permet ainsi de procéder à un échantillonnage quasi simultané de l'eau afin d’en déterminer la teneur en algues. La recherche est financée par Alberta Innovates. Elle est le fruit d'une collaboration entre plusieurs entités, dont l’Université de l’Alberta à travers le chercheur Rolf Vinebrooke. Bien que la surveillance s'opère sur six lacs de la province, les chercheurs espèrent que les données permettront de créer un modèle ou un algorithme qui pourra être appliqué à d'autres lacs.
Radio-Canada

 

Les insecticides peuvent modifier le comportement des poissons
La sécurité des insecticides est principalement évaluée en fonction de leur caractère mortel pour d’autres animaux. De nouvelles découvertes de l’EAWAG corroborent néanmoins le fait que même des concentrations très faibles peuvent poser problème, car elles impactent le système nerveux des poissons et influencent leur comportement. Cela peut impacter indirectement la survie de populations entières et pourrait être l’une des causes du déclin des poissons observé actuellement en Suisse [NDLR. et ailleurs]. Les chercheurs révèlent les modes d’action et émettent des propositions permettant de prendre en compte ces effets lors de l’homologation et de l’évaluation des insecticides.
EAWAG 

 

Vert comme… la mer ?
Au cours des vingt dernières années, plus de la moitié des océans ont changé de couleur, virant subtilement du bleu au vert dans certaines régions, mettant en évidence l’effet du changement climatique sur la vie dans les mers du globe, selon des chercheurs. Selon une étude parue dans Nature, le changement est dû à une variation des écosystèmes, et en particulier du plancton, qui est la pièce maîtresse du système alimentaire marin et joue un rôle crucial dans le cycle global du carbone et dans la production de l’oxygène que nous respirons. "La raison pour laquelle nous nous intéressons aux changements de couleur est que la couleur reflète l’état de l’écosystème", a expliqué à l’AFP l’auteur principal de l’étude, BB Cael, du Centre national océanographique de Grande-Bretagne. La couleur des mers, vue de l’espace, peut en effet donner une idée de ce qui se passe dans les couches supérieures de l’eau : un bleu profond signifie qu’il y a peu de vie, alors que si l’eau est plus verte, il est probable qu’il y ait plus d’activité, en particulier de la part du phytoplancton qui, comme les plantes, contient un pigment vert lié à la chlorophylle. Loin d’être anodine, l’évolution du phytoplancton et sa concentration dans certaines régions, au détriment d’autres où il pourrait disparaître, pourrait venir bouleverser toute la chaîne alimentaire marine.
L’étude a élargi le spectre des couleurs, en examinant sept teintes de couleur de l’océan surveillées par le satellite MODIS-Aqua de 2002 à 2022. Ces teintes sont trop subtiles pour être perçues par l’homme et paraissent largement bleues à l’œil nu. Ses auteurs ont ensuite comparé les données d’observation aux modélisations informatiques du changement climatique. Ils sont arrivés à la conclusion que les changements observés correspondaient étroitement à ce qui avait été prévu par les modèles.
Le Devoir

 

Comment la désertification des paysages sous-marins bouleverse les écosystèmes côtiers : cas d'école dans le Morbihan (France)
Que ce soit en France, en Europe ou dans le monde, les pressions exercées par les activités humaines sur les écosystèmes côtiers sont nombreuses et variées. Elles peuvent être ponctuelles – comme la construction du premier parc éolien en mer – ou chroniques, à l’image des activités de pêche côtière, du réchauffement des eaux sous l’effet du changement climatique ou encore de l’augmentation des densités humaines sur la frange littorale. On sait aujourd’hui que, tels des réfugiés climatiques, la plupart des espèces marines ont tendance à déplacer leurs aires de population des tropiques vers les hautes latitudes plus tempérées six fois plus vite que les espèces terrestres. Les conséquences de ces migrations à l’échelle régionale peuvent engendrer des bouleversements complexes, parfois irréversibles, dans la structure et le fonctionnement des communautés d’espèces qui jusqu’alors cohabitaient depuis des générations.
Martin Marzloff, chercheur à l'IFREMER, a suivi Jean-Claude Ménard, président et fondateur d’Estuaires Loire & Vilaine, dans sa plongée de suivi annuel de la zone des récifs du Mor Braz, délimitée à l’ouest par la presqu’île de Quiberon et Belle-Île et à l’est par Guérande. 
The Conversation

 


IDÉES & DÉBATS
Entre appétits extractifs et biodiversité, l’avenir des fonds marins au cœur de tensions
Jusqu’ici, les fonds marins en haute mer sont restés préservés des activités minières. Mais dans le contexte d’une transition énergétique qui pourrait susciter une demande accrue en minerais, ils aiguisent de plus en plus les appétits extractifs, notamment sur le cobalt, le nickel, le cuivre ou le manganèse. Alors que viennent de se tenir le Conseil et l’Assemblée de l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM), Pierre-Yves Cadalen, docteur en science politique à l'Université de Bretagne occidentale (UBO) et Tiago Pires da Cruz, doctorant Gouvernance globale de l'océan à Sciences Po Bordeaux, reviennent sur les dynamiques qui orientent les négociations et sur les possibilités de protection ou d’exploitation des fonds marins.
The Conversation

 

Les contentieux liés au climat ont plus que doublé en cinq ans et constituent désormais un outil essentiel pour assurer la justice
Le nombre total d'affaires judiciaires liées au changement climatique a plus que doublé depuis 2017 et augmente dans le monde entier. Ces résultats, publiés par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et le Sabin Center for Climate Change Law de l'Université de Columbia, montrent que les contentieux liés au climat deviennent une partie intégrante pour faire avancer la prise de mesure ainsi que la justice climatique. Le rapport Global Climate Litigation Report: 2023 Status Review est basé sur un examen des affaires axées sur le droit, la politique ou la science du changement climatique enregistrées avant le 31 décembre 2022 par les bases de données du Sabin Center sur les contentieux liés au changement climatique aux États-Unis et dans le monde. Ce rapport a été publié le 27 juillet, la veille du premier anniversaire de la déclaration de l'Assemblée générale des Nations unies selon laquelle l'accès à un environnement propre et sain est un droit humain universel.
PNUE

 

Justice climatique : Les procès, laboratoires de la lutte contre le changement climatique
Rapport d’atelier des auditeurs de la promotion Hedy Lamarr, cycle national 2023 sur le thème de la Justice climatique de l'Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST, France)
La justice climatique est un outil dont se saisissent des citoyens pour amener les chefs d’État et dirigeants d’entreprise à respecter leurs engagements pour limiter le réchauffement climatique global et préserver ainsi l’habitabilité de notre planète. Pour mieux comprendre cet outil et son efficacité, ce rapport présente le contexte de la judiciarisation de l’action climatique, avec les acteurs impliqués et le cadre juridique qu'il éclaire par un résumé de quelques procès emblématiques. Est également abordée la place des sciences dans le débat, sciences qui ont émergé grâce au très large consensus permis par le GIEC dans le champ des sciences de la nature et du climat, fournissant des analyses des mécanismes physiques en cours et des modèles prédictifs particulièrement utiles. Les sciences humaines et sociales, qui analysent les conséquences sociales du changement climatique, et le droit, qui encadre les procédures publiques et privées, jouent également un rôle central. Le rapport propose enfin différentes pistes d’actions pour améliorer l’impact de la justice climatique au regard des faiblesses ou des angles morts des dispositifs actuels, en alimentant une boucle de rétroaction vertueuse.
IHEST

 

Vers un nouvel âge de l'eau
Nature Water consacre son édito à l'ouvrage de Peter Gleick : The Three Ages of Water, publié en juin. Les livres d'histoire peuvent nous éclairer sur nos succès et nos erreurs. Ils peuvent également nous aider à construire notre avenir. Encore faut-il qu'ils soient instructifs et – exercice plus difficile – captivants. C'est le cas de l'ouvrage de Peter Gleick qui réussit à partager ses connaissances mais aussi sa curiosité et sa fascination pour l'eau. Il raconte les civilisations et les mythes anciens, ainsi que des histoires d'un passé plus récent, et construit une proposition pour l'avenir en combinant toujours les faits et l'expérience personnelle.
Nature Water

 

Le système tout-à-l'égoût n'est plus viable pour l'avenir
L'évacuation d'eaux usées diluées via des canalisations dans des stations d'épuration centralisées n'est plus adaptée aux besoins futurs. Tel est l'avis que soutiennent des ingénieurs en environnement de l’institut de recherche de l’eau EAWAG et de l'ETH Zurich dans le magazine Globe. Max Maurer, professeur en systèmes de gestion des eaux urbaines à l'ETH et à l'EAWAG, déclarait que le système du tout-à-l'égoût compte certes parmi les grands acquis du siècle dernier, mais qu'il atteint de plus en plus ses limites.
EAWAG 

 

Quelle école dans un monde en surchauffe ?
Dans un monde qui s’urbanise à toute vitesse, où les plus jeunes passent de moins en moins de temps dehors, les bénéfices d’une connexion des enfants à la nature font aujourd’hui l’objet de nombreux travaux de recherche et sont de mieux en mieux documentés.
Sylvain Wagnon, professeur des universités en sciences de l'éducation, Faculté d'éducation, Université de Montpellier – The Conversation 

 

 

Europe

 

FRANCE
De la côte au large, quel est l’état du milieu marin dans l’Hexagone ?
Une très grande partie de la pollution des océans vient de la terre. Le milieu côtier est le plus affecté car il concentre de nombreuses activités humaines (pêche, élevages marins, loisirs, etc.) et on y retrouve des substances et des déchets drainés depuis l’intérieur des terres par les fleuves et rivières. Les écosystèmes marins côtiers fournissent également les ressources nécessaires à de nombreuses espèces pour qu’elles puissent se nourrir, croître et se reproduire. L’évaluation des impacts des activités humaines sur le milieu marin, à laquelle participent les scientifiques de l’IFREMER, a permis de mettre en place des actions publiques qui portent leurs fruits : depuis 30 ans, certains aspects du milieu marin s’améliorent, suite à la mise en œuvre par exemple de réglementations d’utilisation de certains contaminants chimiques. Néanmoins, des pollutions nouvellement identifiées s’ajoutent aux pressions plus anciennes, et le milieu côtier continue de payer un lourd tribut aux activités humaines. 
Épisodes d’eutrophisation – Aujourd’hui, plus de 98 % du littoral métropolitain est considéré en bon état écologique vis-à-vis des proliférations d’algues (eutrophisation). Depuis 30 ans, on constate une réduction des apports en nutriments dans le milieu marin. En conséquence, depuis les années 2000, les efflorescences de microalgues sont de moins en moins nombreuses, en particulier dans la Manche et le nord du golfe de Gascogne. Le problème de l’eutrophisation n’est cependant pas résolu, surtout dans la partie côtière où des points de vigilance demeurent. On continue d’observer des efflorescences de microalgues entre les embouchures de la Seine et de la Somme et dans les estuaires de la Loire et de la Vilaine, ainsi que des échouages d’algues vertes dans plusieurs baies du nord de la Bretagne.
Contamination chimique – Depuis près de 50 ans, l’IFREMER surveille annuellement les concentrations de certains composés chimiques réglementés, ce qui a mis en évidence une diminution globale des concentrations de certains contaminants chimiques historiques. Cependant, des problèmes de pollution demeurent localement, notamment aux alentours des métropoles, des grandes stations d’épuration et dans les estuaires des fleuves. On y retrouve des contaminants anciens qui persistent, comme le tributylétain (TBT, utilisé comme pesticide ou antifouling) ou les métaux lourds, mais également des polluants nouvellement réglementés et ajoutés à la liste des molécules surveillées, comme le perfluorooctane sulfonate (PFOS) utilisé comme imperméabilisant jusqu’en 2009.
Déchets – Les déchets constituent une pollution persistante en mer. On les retrouve dans l’ensemble du milieu marin, y compris dans des zones que l’on pensait mieux protégées des impacts des activités humaines comme les canyons sous-marins. Les plastiques représentent 78 % des déchets en mer, devant les engins de pêche, les céramiques et verres, les métaux ou encore les textiles. Pour l’essentiel d’origine terrestre, les sources de ces pollutions sont parfois difficiles à identifier.
Impacts sur la faune - Pour mieux comprendre les effets de l’exposome chimique, c’est-à-dire l’ensemble des molécules présentes dans le milieu, des scientifiques de l’IFREMER suivent depuis 2017 des espèces sentinelles, comme la moule ou la sole, à la recherche des conséquences physiologiques de la contamination chimique du milieu. Dans la baie de Seine par exemple, ils ont mis en évidence l’impact sur les soles des contaminants présents dans l’environnement, en particulier sur leur système nerveux, la fragilité de leur ADN, et leur état de stress physiologique et cellulaire.
Polluants persistants – Depuis 2010, l’IFREMER suit, avec le programme Veille POP (Veille sur les nouveaux polluants organiques persistants dans les mollusques marins) financé par l’Office français de la biodiversité (OFB), plus de 100 composés chimiques qui s’accumulent dans les organismes vivants. Les analyses mettent en évidence une contamination globale du littoral métropolitain, et en particulier par les composés perfluoroalkylés et polyfluoroalkylés (PFAS, utilisés notamment comme antiadhésifs et imperméabilisants) et les esters d’organophosphate (OPE ou retardateurs de flamme phosphorés ou organophosphorés). En 2020 par exemple, la majorité des contaminants étudiés ont été détectés dans plus de 75 % des prélèvements réalisés. Certains contaminants ont cependant été réglementés, comme les retardateurs de flamme bromés hexabromocyclododécanes (HBCDD) et les polybromodiphényléthers (PBDE) utilisés dans les plastiques, les textiles, les mousses d’isolation thermique, l’électronique, et les équipements domestiques comme ignifugeants : on assiste alors à leur diminution dans le milieu marin au cours des dix dernières années.
Continuum terre-mer – Depuis 2020, le projet Emergent’Sea (IFREMER, unité mixte de recherche EPOC et Office français de la biodiversité) recherche sur le littoral métropolitain des traces de 22 contaminants métalliques et 102 substances organiques, réunissant des pesticides mais aussi des substances pharmaceutiques et des plastifiants. À l’issue du projet, en 2024, les composés jugés pertinents à l’échelle nationale ou régionale seront proposés pour intégrer une surveillance réglementaire.
Dossier de presse – IFREMER

 

La prise en compte de l’environnement dans le budget et les comptes de l’État
Depuis 2020, le Rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État annexé au projet de loi de finances présente une analyse environnementale du budget de l’État. Ce rapport comprend notamment une cotation des dépenses prévisionnelles du budget de l’État selon leur impact sur l’environnement (« budget vert »). La Cour des comptes a analysé en détail la procédure d’élaboration de ce rapport, en en montrant les mérites mais aussi les limites, puisque seules 10 % environ des dépenses font aujourd’hui l’objet d’une cotation non neutre. Elle formule des recommandations pour rendre la cotation plus effective et suggère de compléter cette démarche par d’autres outils, dans un contexte où la mesure de la performance environnementale s’impose progressivement au secteur privé, mais aussi, de plus en plus, au secteur public.
Cour des comptes 

 

La gestion quantitative de l'eau en période de changement climatique
Dernier arrivé d’une riche série 2023, la Cour des comptes, associée aux Chambres régionales et territoriales, a publié le 17 juillet "son" Rapport sur la gestion quantitative de l'eau en période de changement climatique. Le rapport de 156 pages s'articule autour de trois recommandations clés : 1) Mieux évaluer les effets du changement climatique sur la ressource en eau ; 2) Piloter la politique de l’eau au plus près des territoires ; 3) Réduire les prélèvements d’eau pour une gestion durable de la ressource.
Cour des comptes  

 

Plan Eau : Le gouvernement accélère la REUT
Les ministres, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Aurélien Rousseau, ministre de la santé et de la prévention, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, ainsi que Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la biodiversité, ont signé le 30 août un décret qui simplifie les procédures pour la réutilisation des eaux usées traitées (REUT). Ce décret prévoit des avancées très attendues par les acteurs : la suppression de la limitation des projets dans la durée : les projets ne seront désormais plus obligatoirement limités à une expérimentation d’un durée maximale de 5 ans (la suppression de ce délai permettra d’amortir les investissements coûteux à la réutilisation des eaux et de favoriser les investissements) ; une simplification de l’instruction des dossiers : un avis simple et non plus conforme des autorités de santé sera désormais requis ; une augmentation du volume des eaux réutilisables : de nouveaux volumes pourront être mobilisés grâce à l’utilisation des eaux usées traitées issues de "petites stations". Il sera également possible d’utiliser les eaux des stations indépendamment de la qualité des boues produites, et les eaux usées traitées produites dans un département pourront être employées sur un département voisin.
Le décret sera très prochainement complété par des arrêtés ministériels qui préciseront notamment certains seuils et conditions d’utilisation pour les usages agricoles et l’arrosage des espaces verts.
Écologie France

 

Pollutions émergentes
Le réseau AMORCE demande des moyens pour les collectivités 
Suite à la publication de l’étude de l’ANSES en avril dernier identifiant la présence de résidus de pesticides dans certains captages d’eau potable, le réseau AMORCE (1 000 collectivités, fédérations et associations) a réalisé un état des lieux auprès de son réseau national de collectivités adhérentes, des polluants émergents détectés sur les captages de leurs territoires et des conséquences sur les services d’eau potable. Les résultats obtenus conduisent le réseau à réitérer auprès du gouvernement son appel à prendre urgemment des mesures fortes en matière de gestion qualitative de l’eau, d’interdiction ou a minima de réduction des usages de produits polluants dans les aires d’alimentation des captages et de renforcement des écocontributions sur les produits à l’origine de ces pollutions, pour permettre enfin aux collectivités d’avoir les moyens de protéger les ressources en eau.
En juin 2023, AMORCE a réalisé une enquête auprès de ses collectivités adhérentes visant à déterminer l’ampleur des difficultés rencontrées par les services publics d’eau potable concernant les pollutions émergentes. Le constat est préoccupant. Dans ce panel représentant une population de 3,5 millions d’habitants, 88 % des collectivités annoncent avoir identifié des pollutions émergentes, essentiellement aux métabolites de pesticides, sur certains de leurs captages. Les substances les plus détectées sont : le chlorothalonil et son métabolite R471811, le S-métolachlore et ses métabolites, les métabolites du chloridazone, les PFAS, le TFA (Acide trifluoroacétique), les nitrates, le tetrachloroéthylène et le ESA alachlor. Chez 80 % des répondants ayant constaté la présence de ces polluants, ceux-ci entraînent potentiellement des non-conformités dans certains de leurs captages. Face à ces alertes, les collectivités sont contraintes d’instaurer des plans d’actions pour restaurer la qualité de l’eau et mettre en œuvre des solutions curatives de traitements avancés. Néanmoins, maintenir cette alimentation en eau potable de qualité aux Français, soit l’essence même de ce service public local, s’effectue dans des conditions toujours plus dégradées pour des raisons d’ordres structurels (manque de ressources) et conjoncturels (sécheresse). En l’absence d’autres possibilités, les collectivités sont contraintes de substituer la ressource d’un captage par celle d’un autre voire d’abandonner le captage pollué, pour assurer la qualité de l’eau potable à leurs administrés avec des contraintes et des conséquences très lourdes, en particulier en période de sécheresse. En l’absence d’interdiction à l’échelle nationale ou européenne de certaines substances (en particulier de certains pesticides), les solutions curatives disponibles pour les collectivités (de type : charbon actif, ultrafiltration, nanofiltration, etc.) nécessitent des moyens financiers très importants. Dans un contexte de contraintes extrêmes sur les budgets des collectivités, celles-ci ne peuvent être mises en place qu’avec des ressources financières supplémentaires allouées par l’État et in fine les agences de l’eau, sans quoi les usagers du service public verront leurs factures d’eau s’envoler pour des raisons indépendantes de leur responsabilité et de celle des collectivités. En effet, près des deux tiers des répondants à cette enquête indiquent ne pas avoir les moyens financiers de lutter contre ces nouvelles pollutions.
Pour rappel, AMORCE avait déploré que le Plan Eau présenté par le gouvernement en mars dernier ne contienne que peu de mesures réellement ambitieuses sur la préservation de la qualité de l’eau (absence d’interdiction formelle du S-Métolachlore par exemple). Ainsi, les collectivités rassemblées au sein d’AMORCE appellent le gouvernement à : 1. Prendre des mesures préventives fortes interdisant les produits phytosanitaires dans les aires d’alimentation des captages, mesures qui devront être renforcées sur les captages dits "sensibles" dont le périmètre est à déterminer dans les meilleurs délais. Les pouvoirs des élus locaux doivent être, en parallèle, renforcés en la matière ; 2. Intensifier l’accompagnement de transition des activités agricoles au droit des aires d’alimentation de ces captages avec des aides techniques et financières ; 3. Responsabiliser financièrement les metteurs en marché de polluants en augmentant fortement les redevances pour pollutions diffuses sur les pesticides et les nitrates, en transformant la taxe sur les préparations pour lessives en redevance au profit des agences de l’eau et en créant une redevance sur les nouvelles pollutions émergentes (pollution micro plastiques, résidus médicamenteux…). Ces réformes doivent permettre d’instaurer un vrai signal prix sur l’usage de ces produits et générer des moyens financiers pour généraliser les stratégies de prévention et de traitement de ces pollutions émergentes sur tous les territoires concernés.
AMORCE

 

Le patrimoine de l’eau est en danger : L’ITEA propose la création d’un Fonds bleu
La crise de l'eau en France atteint un niveau inégalé : les épisodes de sécheresse hivernale et estivale, le niveau des nappes phréatiques au plus bas, les inondations de plus en plus extrêmes et concentrées dans le temps et l'obsolescence des canalisations (à l’origine de 20 % de taux moyen de fuite d’eau, soit 1 litre sur 5) placent l’année 2023 sous le signe de la pénurie et de la restriction. Chaque année c’est l’équivalent du milliard de mètres cubes du lac d’Annecy qui s’échappe ! Malgré les annonces gouvernementales du Plan EAU en mars 2023, ITEA, syndicat professionnel représentant l’ensemble de la filière industrielle des fabricants du transport de l’eau potable et de l’assainissement en France, tire la sonnette d’alarme et invite le gouvernement à prendre des engagements financiers à la hauteur de l’urgence climatique. Investir dans les réseaux d’eau afin de limiter les fuites n’est plus une option.  Aujourd’hui, on compte un déficit d’investissement d’environ deux milliards d’euros par an pour les réseaux seuls.
Afin de répondre pleinement aux enjeux du renouvellement du patrimoine de l’eau, d’accélérer la résilience des infrastructures dans nos territoires et de préserver la qualité de la ressource, ITEA propose une solution concrète : tout comme le Fonds vert, la création d’un Fonds bleu. Ceci dans un objectif de soutien à des projets très concrets en faveur de la préservation de la ressource eau à l’aide de la mise en place de solutions, comme l’entretien et le renouvellement du patrimoine de l’eau, ou encore la mise en place, là où c’est pertinent, de systèmes de réutilisation des eaux non conventionnelles.
ITEA

 

Partenariat entre VNF et les agences de l’eau
Mercredi 5 juillet, Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France (VNF), et les directeurs généraux des six agences de l’eau : Martin Gutton (Agence de l’eau Loire-Bretagne), Guillaume Choisy (Agence de l’eau Adour-Garonne), Thierry Vatin (Agence de l’eau Artois-Picardie), Marc Hoeltzel (Agence de l’eau Rhin-Meuse), Laurent Roy (Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse) et Sandrine Rocard (Agence de l’eau Seine-Normandie) ont signé un partenariat pour développer leurs actions communes en faveur de l’adaptation au changement climatique. Ce partenariat s’inscrit naturellement dans les objectifs du Plan Eau récemment annoncé par le Président de la République, qui cible 10 % d’économies en termes de prélèvements d’eau à l’horizon 2030 avec des efforts différenciés selon les secteurs et les territoires. Ces actions permettront d’accélérer la stratégie de gestion de l’eau de VNF pour une gestion plus fine de la ressource en eau du réseau navigable qui alimente différents usages de l’eau dans les territoires traversés. L’objectif est également de contribuer à la mise en œuvre de la politique publique de l’eau, portée par les agences de l’eau, organisée autour du principe de la gestion concertée par bassin versant et mise en œuvre par des programmes d’actions pluriannuels ayant pour objectif final l’atteinte du bon état des cours d’eau. 

 

Le CEREMA et l'OFB animent les observatoires de la biodiversité
Le CEREMA et l’Office français de la biodiversité (OFB) viennent de signer une convention de coopération pour animer le réseau des observatoires régionaux et territoriaux de la biodiversité aux côtés de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB). Ces observatoires de la biodiversité sont regroupés au sein d’un réseau qui favorise le partage d’expériences et la mise en place de méthodologies communes notamment pour la création d’indicateurs de biodiversité. Chaque observatoire décide sur quels sujets il va porter son attention, en fonction de la situation et des besoins du territoire ainsi que des demandes des acteurs locaux. Au niveau national, l'OFB gère l'Observatoire national de la biodiversité qui produit des indicateurs nationaux. Ce réseau joue également un rôle-clé dans la valorisation de l’expertise acquise dans le cadre de l’observatoire national de la biodiversité et des observatoires territoriaux, afin de soutenir le développement d’observatoires dans les territoires.
CEREMA

 

OUTILS
Modélisation du ruissellement sur les bassins versants : La méthode ExZEco du CEREMA
Le CEREMA a conçu une méthode appelée ExZEco pour "Extraction des Zones d'Écoulement", afin de cartographier les espaces potentiellement inondables sur de petits bassins versants. La méthode a été améliorée et appliquée à une dizaine de départements. Les cartographies des zones sensibles au risque ruissellement sont diffusées progressivement sur la plateforme Cdata du CEREMA.
Le risque d'inondation sur les bassins versants de taille relativement faible, souvent appelé inondation par ruissellement, est aujourd'hui peu connu comparé à ceux des grands bassins versants. Pourtant, ces inondations sur les plus petits cours d’eau pérennes ou intermittents peuvent s'avérer dévastatrices. Les zones exposées à ce type d’aléa d'inondation, aussi appelé inondation par "ruissellement", "crues soudaines" ou "crue éclairs" sont par définition très nombreuses et il est important d'identifier ce phénomène local à l’échelle de grands territoires pour savoir où il y a lieu de préciser l'aléa et ensuite le risque. Une méthode SIG (système d'information géographique) originale élaborée par le CEREMA permet l’extraction des zones de concentration des écoulements (ExZEco), qui sont les zones où se produisent généralement les dommages. Elle est applicable à partir d'un modèle numérique de terrain représentant la topographie, afin de calculer les thalwegs, c'est-à-dire les chemins préférentiels d'écoulement de l'eau lorsqu'il pleut. Développée initialement en Région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, la méthode a ensuite fait l’objet d’applications locales sur des modèles numériques de terrain de qualité dans de nombreux contextes français méditerranéens, métropolitains et des outremers. Ses résultats ont été utilisés pour l’aide à la réalisation de retours d’expérience postcrue, les diagnostics territoriaux ou des diagnostics de zones inondables à l’international.
CEREMA

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Une application de réalité virtuelle pour anticiper les conséquences des inondations
Une application de réalité virtuelle pour sensibiliser les populations aux inondations : c’est le projet développé le CEREMA et Marelle Studio dans le cadre du projet BRIC sur la résilience aux inondations. L’outil a été testé dans plusieurs quartiers de la communauté de communes de Pont-Audemer - Val de Risle, dans l’Eure. L’application permet de visualiser plusieurs scénarii de montée des eaux dans deux quartiers, le quai de la Ruelle à Pont-Audemer et le quartier des Baquets à Manneville-sur-Risle. Dans chacun de ces sites, deux scénarios d'intensités différentes sont visibles : la crue historique observée en 2001 (crue moyenne) et une crue intense et très rare (probabilité de 1/500).
Simulation (ADLR : l'outil bugge un peu)
CEREMA  

 

Le CEREMA crée un laboratoire vivant des solutions fondées sur la nature
Le laboratoire vivant des solutions fondées sur la nature (SFN) qui est en cours de conception par le CEREMA à Trappes (Yvelines) a été présenté le 30 mai 2023 lors d'un atelier sourcing destiné à récolter les idées de dispositifs à déployer et à présenter le site. L'objectif est de tester et d'évaluer dans la durée des dispositifs de désimperméabilisation et de renaturation des sols en milieu urbain, éléments-clés pour développer la nature en ville. Il permettra aussi d'améliorer les connaissances dans ce domaine et de développer un réseau d'acteurs.
CEREMA

 

Végétaliser les villes : Un outil commun de sélection des végétaux
L'ADEME, le CEREMA et l’association Plantes & Cité ont signé une convention de partenariat pour partager les connaissances et mener des travaux conjoints en matière de nature en ville et de solutions fondées sur la nature. L’objectif du projet AVEC (Adaptation du VEgétal au Climat de demain) est de contribuer à l’avancée des outils SESAME développé par le CEREMA et Floriscope conçu par Plantes & Cités, et leurs partenaires, pour proposer un outil aux acteurs de l'aménagement et de la végétalisation des espaces urbains.
CEREMA 

 

PUBLICATIONS
Risques d’origine glaciaire et périglaciaire : Éléments en soutien à un plan d’action
Le réchauffement climatique entraîne de fortes accélérations de mouvements naturels et des déstabilisations des glaciers, des glaciers rocheux et des parois en gel permanent (pergélisol). Les conséquences sur les vies et activités humaines, au-delà de la fréquentation de la haute montagne, sont en France localisées dans quelques vallées alpines. La mission propose d’accélérer un programme de levée de doutes conduit par l’ONF pour sérier les sites à risques et de renforcer l’exploitation des moyens de télédétection et de suivi de la situation et de compléter les sites qui bénéficient d’une surveillance spécifique. Elle propose également de mieux structurer une communauté opérationnelle regroupant les scientifiques, les gestionnaires du risque et les experts de terrain et d’apporter une meilleure visibilité de ce domaine de recherche. Cette structuration pourrait prendre la forme d’un groupement d’intérêt scientifique (GIS). Avec l’aide des laboratoires impliqués, elle propose plusieurs actions de recherche urgentes et de dynamiser la recherche sur les ROGP au moyen d’un financement "Flash" de l’Agence nationale de la recherche (ANR).
Rapport de Pierre-Alain Roche, IGEDD, Dominique Lacroix, IGA et Laurent Mayet, IGESR.
IGEDD

 

Les forêts françaises face au changement climatique
Rapport du Comité des sciences de l’environnement de l’Académie des sciences et points de vue d’académiciens de l’Académie d’agriculture de France
Depuis quelques années, les forêts françaises, dont la surface n’avait cessé de croître depuis plus d’un siècle, connaissent, de façon inquiétante, une diminution de productivité, des dépérissements massifs et un risque incendie accru. Le changement climatique en cours met ainsi en péril les ressources forestières et leur contribution attendue pour préserver la biodiversité, favoriser le développement rural et la bioéconomie, renforcer la production de bois, assurer le bien-être sociétal et équilibrer le bilan carbone de la France. Les enjeux sont considérables et l’orchestration des mesures à prendre s’avère extrêmement délicate en raison de la diversité des attentes de la société. L’Académie des sciences dresse ici un état des lieux des connaissances actuelles sur les diverses contributions des forêts à la société, puis identifie les défis à relever au regard des menaces actuelles et à venir. Finalement, elle présente un ensemble de recommandations pour assurer simultanément la résilience des forêts, leur rôle de puits de carbone, la production de bois, la préservation de la biodiversité, et la qualité des autres contributions du milieu forestier au bien-être humain.
Rapport et recommandations

 

Services écosystémiques des hydrosystèmes et écosystèmes
Le CEREMA a mené en 2021 une démarche innovante autour des solutions fondées sur la nature et de leur impact sur les territoires, à travers une convention de recherche et de développement avec trois bassins versants. Grâce au regard des citoyens, cette démarche permet d'objectiver l'impact des actions menées localement autour de la qualité des cours d'eau et de leur environnement. Elle a été présentée en 2023 au cours du colloque international IS River et dans un article scientifique publié par TSM (Techniques Sciences Méthodes).
CEREMA  

 

Le guide de l'aménagement durable remplace le référentiel ÉcoQuartiers
Dans le cadre de la démarche ÉcoQuartiers, depuis 2012, des ressources méthodologiques pour accompagner les porteurs de projets d'ÉcoQuartiers dans la réalisation de projets exemplaires. Le référentiel national ÉcoQuartiers, élaboré par les partenaires de la démarche, évolue et devient le guide de l'aménagement durable, publié par la direction générale de l'aménagement, du logement et de la nature (DGALN) en juillet.
CEREMA

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Au sud de Lyon, les maires se mobilisent face à la pollution aux PFAS
Près d’une trentaine de maires de la "vallée de la chimie", contaminée par les "polluants éternels" ont décidé de déposer une plainte collective auprès de la justice dans l’espoir d'"établir les responsabilités de chaque acteur pour réparer ce préjudice environnemental et sanitaire".
Libération

 

ADOUR-GARONNE
Mission d’inspection interministérielle relative à la retenue de Caussade
L’État a confié en 2020 au CGEDD, à l’IGA et au CGAAER une mission d’inspection relative à la retenue d’eau de Caussade (Lot-et-Garonne), d’une capacité totale de 920 000 m3 et construite sans autorisation à la suite d’un arrêté de retrait d’une autorisation préalablement acquise. Dans le contexte du soutien local à ce projet et de la volonté générale de rétablir un dialogue apaisé, la mission a formulé trois recommandations : 1) Le principe d’une solution de concertation ; 2) La suspension des mesures coercitives adoptées antérieurement et 3) La désignation d’un coordonnateur pour la suite du processus.
CGAAER

 

Cartographie du potentiel d'infiltration des sols : Une étude sur la Communauté de La Rochelle
La Communauté d’agglomération de la Rochelle (CAR) a souhaité cartographier le potentiel d’infiltration des sols de son territoire, dans le cadre d’un partenariat avec le CEREMA. Cette cartographie s’insère dans une stratégie globale de limitation des apports d’eaux pluviales dans les réseaux existants et d’infiltration au maximum dans les sols. Dans cette perspective, le CEREMA a déployé une méthodologie de cartographie du potentiel d’infiltration des eaux pluviales à l’échelle des 27 communes du périmètre d’étude. Ce travail pourra être poursuivi au travers de différentes actions : densifier le nombre de sondages pédologiques pour enrichir la précision de l’analyse, dialoguer avec les usagers des espaces concernés pour proposer des solutions d’infiltration associées éventuellement à d’autres techniques de rétention à la source s’insérant dans le projet d’aménagement, travailler en collaboration avec les acteurs du territoire.
CEREMA

 

LOIRE-BRETAGNE
Bassins de la Sèvre Niortaise et du Mignon
Le Comité de bassin prolonge sa mission d’écoute auprès des acteurs

Adoptée à la quasi-unanimité (137 voix pour et 1 abstention), la motion présentée le 4 juillet souligne la volonté de tous les membres du Comité de bassin de se rassembler autour de propositions, pour sortir d’une situation de blocage et de tension sur le territoire de la Sèvre Niortaise et du Mignon. La feuille de route adoptée implique un retour sur le terrain pour rencontrer, à nouveau, les acteurs de terrain.
Trois objectifs majeurs guident la démarche : favoriser la reprise du dialogue ; formaliser le pacte de gouvernance territorial, pour une gestion publique transparente ; accompagner l’appropriation et la prise en compte à l’échelle du territoire de cette motion. Pour l’accompagner, le Comité de bassin pourra s’appuyer sur le travail réalisé par un bureau d’études indépendant, mandaté par l’Agence de l’eau pour évaluer les engagements pris dans le cadre du protocole du 18 décembre 2018. Ce protocole constitue le texte de référence qui a conditionné l’engagement financier du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, dans le cadre d’un contrat territorial de gestion quantitative. La délégation désignée par le Comité de bassin travaillera, avec l’ensemble des acteurs, pour revenir d’ici le 7 décembre 2023 avec des propositions précises, qui seront portées par la commission locale de l’eau des Deux-Sèvres. Les représentants de l’État, présents sur le comité de bassin, ont souligné leur soutien à cette motion. Régine Engström, préfète coordonnatrice de bassin, a déclaré : "L’eau, c’est le bien commun pour lequel ce parlement se bat ; cette mission a suscité beaucoup d’espoir, il faut y répondre avec des solutions locales concertées par les acteurs du territoire." Thierry Burlot, président du comité de bassin Loire-Bretagne, indique : "Je veux croire à un chemin pour la Sèvre Niortaise, le Comité de bassin ne peut pas tout, mais nous avons des choses à faire pour retrouver du sens commun, nous avons entendu le souhait des acteurs de retourner autour de la table des négociations."
Agence Loire-Bretagne

 

5 ans et déjà un beau bilan pour le Syndicat d’Eau de l’Anjou
Le Syndicat d’Eau de l’Anjou (SEA), a fêté ses 5 ans le vendredi 30 juin 2023 et proposé un temps fort à quelques 200 invités, tous acteurs de l’eau, ancrés dans notre territoire partenaires, pour fédérer, témoigner, éveiller et initier autour de "l’Avenir de l’eau". Dans un contexte de raréfaction de la ressource en eau, le SEA, 1er gestionnaire de réseau d’eau de Maine-et-Loire et 3ème des Pays de la Loire, a axé sa stratégie sur la préservation qualitative et quantitative de l’eau. Créé en 2018, le SEA couvre 63 communes réparties sur 4 communautés de communes : Anjou Bleu Communauté, Anjou Loir et Sarthe, Loire Layon Aubance et Vallées du Haut Anjou. Ses réseaux alimentent plus de 160 000 habitants dont 73 000 abonnés, ce qui représente 9 000 000 m3 d’eau prélevés chaque année et acheminés au travers des 5 000 km de canalisations. Face aux problématiques de raréfaction de la ressource provoquée par la sécheresse, il mise d’abord sur la performance de son réseau qui lui permet d’atteindre un taux de 0,90 m3/jour/km d’indice linéaire de perte, plus faible que la moyenne nationale de 3,2 m3/jour/km. Plus de 86 % des eaux captées arrivent jusqu’aux consommateurs, la moyenne nationale de 80 % (toujours plus difficile à atteindre en milieu rural). Les ressources du SEA sont impactées depuis plusieurs années par des polluants tels que les nitrates et les métabolites de pesticides, issus de l’agriculture conventionnelle d’après-guerre mais qui sont de plus en plus présents dans les ressources de surface et également dans les nappes souterraines peu profondes très sensibles aux pollutions diffuses. Le syndicat prélève effectivement ses ressources auprès des eaux de surface (Oudon, Mayenne, Sarthe, Loir), des eaux superficielles (nappe alluviale de La Loire) et des eaux souterraines. Pour protéger ses ressources des pollutions, il a identifié 94 000 hectares d’aires d’alimentation de captage, au sein desquelles 30 % de périmètres de protection de captage. Dans ces PPC, le SEA a racheté 39 hectares pour mettre en place des baux environnementaux avec des agriculteurs qui s’engagent à avoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Le syndicat vient également d'engager une étude de gestion de ses ressources d’ici fin 2023, afin d’optimiser et sécuriser les prélèvements vis-à-vis du changement climatique.
"Les décisions fondamentales prises durant les cinq premières années de vie du SEA (l’harmonisation progressive des tarifs, le recours à l’autofinancement strict pour le renouvellement patrimonial et la mixité des modes de gestion) nous permettent d’ores et déjà de mener de front la protection de la ressource, la production d’eau potable, les renouvellements patrimoniaux, la tarification, l’accompagnement et l’anticipation de la réglementation, ainsi que la structuration, la professionnalisation et l’adaptation du syndicat aux enjeux de   long terme", souligne Thierry Gallard, président du Syndicat d’Eau de l’Anjou.
Syndicat d’Eau de l’Anjou


SEINE-NORMANDIE
Paris à 50 °C, un exercice grandeur nature
Dans le cadre de la refonte de sa stratégie de résilience, la Ville de Paris organise l’exercice de crise "Paris à 50 °C" dans deux arrondissements en octobre 2023. Le but : se préparer à des canicules extrêmes. Les deux quartiers sélectionnés sont : la place de Rungis dans le 13ème arrondissement et Danube dans le 19ème arrondissement.
Ville de Paris

 

RHIN-MEUSE
Partenariat renouvelé pour la Nappe d’Alsace et les aquifères du Sundgau
Réunis le 3 juillet à Strasbourg, l’État, la Région Grand Est, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, le SAGE Ill Nappe Rhin, les collectivités productrices et distributrices d’eau potable, la Chambre d’Agriculture d’Alsace et les acteurs de la filière agricole renouvellent leur partenariat pour la reconquête de la qualité de l’eau de la Nappe d’Alsace dans le cadre de la convention SENS 2027 (Solutions Eau Nappes d’Alsace et du Sundgau). Ils impulsent ainsi le déploiement de contrats de résultats territoriaux pour répondre collectivement à l’enjeu de préservation des ressources en eau vis-à-vis des phytosanitaires.
Agence de l'eau Rhin-Meuse

 

VNF et l’agence de l’eau signent un partenariat Eau et Climat
Yann Quiquandon et Sophie-Charlotte Valentin, directeurs territoriaux de Voies navigables de France (VNF) respectivement sur le bassin rhénan et les bassins Meuse et Moselle, et Marc Hoeltzel, directeur général de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, ont signé une charte partenariale pour la période 2023-2026. Ce partenariat s’inscrit dans la lignée de la charte nationale, signée entre VNF et les agences de l’eau le 5 juillet dernier. Cet accord vise à renforcer et développer les actions de préservation de la disponibilité de la ressource en eau et de la qualité des milieux naturels dans un contexte de changement climatique.
À l’échelle du Grand Est, ce sont 1 600 kilomètres de voies d’eau, qui sont gérées par VNF, au sein desquelles de nouveaux projets vont être pensés et développés pour répondre aux enjeux des deux établissements, en concordance notamment avec les objectifs du Plan Eau récemment annoncé par le Président de la République, de la directive cadre sur l’eau (DCE), ainsi que du Grenelle de l’environnement avec la Trame verte et bleue, du schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) Rhin-Meuse et des plans de restauration de la continuité écologique (notamment pour les grands migrateurs). Quatre axes majeurs identifiés à l’échelle des bassins rhénan, meusien et mosellan : 1. La gestion des berges et renaturation des milieux ; 2. La préservation et la restauration de la continuité écologique et sédimentaire ; 3. La gestion quantitative et le partage de la ressource, afin d’optimiser les prélèvements et la distribution de l’eau, et la résilience du réseau géré par Voies navigables de France ; 4. La gestion qualitative de la ressource, avec la réduction de l’empreinte écologique.
VNF

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Soutien aux filières agricoles favorables à la protection de la ressource en eau
Depuis 2018, la Région Grand Est et les agences de l’eau Rhin-Meuse, Rhône-Méditerranée Corse et Seine-Normandie ont initié cet appel à manifestations d’intérêt pour le soutien aux filières agricoles permettant de garantir la restauration ou la préservation de la ressource en eau. Cet AMI vise à apporter un accompagnement ciblé pour le développement ou l’adaptation de filières soutenant des systèmes agricoles favorables à l’eau, de par une absence ou une utilisation très limitée des intrants agricoles de synthèse mais aussi une réduction des besoins en eau des cultures, soit en priorité les systèmes herbagers, l’agriculture biologique et autres cultures sans intrants, telles que la luzerne, le miscanthus, les Taillis Très Courte Rotation, etc. Il ouvert à tout maître d’ouvrage public ou privé.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2023


Loire-Bretagne
Résilience des territoires face au dérèglement climatique

Pour mobiliser les acteurs et faciliter la résilience des territoires face au dérèglement climatique, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne lance, du 1er avril au 31 décembre 2023, quatre nouveaux appels à projets avec des taux d'aides très incitatifs.
AAP Pour renaturer les villes et villages et ralentir le cycle de l'eau – L’Agence mobilise 20 millions d’euros pour démultiplier les projets de gestion de l’eau favorables à la renaturation des espaces urbanisés et à la valorisation des milieux aquatiques dans les agglomérations et cœurs de villages du bassin.
AAP Pour reconquérir la biodiversité menacée par le changement climatique – L’Agence poursuit son action de lutte contre l’érosion de la biodiversité en mobilisant 4 millions d’euros supplémentaires pour : maintenir ou améliorer le fonctionnement des milieux humides et aquatiques pour favoriser la présence des espèces protégées ; mobiliser les collectivités pour renforcer la résilience des territoires via la restauration des milieux humides et aquatiques ; accompagner les entreprises vers des pratiques favorables à la biodiversité.
AAP Pour la sobriété en eau des collectivités et des entreprises face à la raréfaction de la ressource en eau – L'Agence mobilise 30 millions d’euros pour accélérer les investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles, pour réduire leurs consommations et être moins dépendants de l’eau.
AAP Pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable des territoires en déficit d'eau – L'Agence mobilise 40 millions d’euros, pour accélérer les investissements des collectivités et de leurs services publics pour remplacer les conduites d’eau potable fuyardes dans les territoires sur lesquels il est le plus urgent d’agir pour réduire les prélèvements.
Information et candidatures 

 

Rhône-Méditerranée Corse
Eau et climat : Agir plus vite, plus fort sur les territoires
Cet appel à manifestations d’intérêt a pour objectif d’accompagner des projets d’adaptation au changement climatique destinés à réduire la vulnérabilité des territoires ou des milieux naturels face aux risques récurrents d’évènements extrêmes (crues et sécheresses) et d’augmentation de la température dans un contexte de changement climatique. Il doit s‘agir de projets qui contribuent directement aux plans de bassin d’adaptation au changement climatique.
Les projets sont à conduire sur les territoires des deux bassins Rhône-Méditerranée et de Corse.
Étape 2 Dossiers – 30 octobre 2023   

 

Adour-Garonne
Économies et efficience de l’eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets visant à accompagner les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d'adaptation au changement climatique et à encourager les économies d'eau dans l'agriculture, l'industrie et les collectivités. Cet appel à projets vise à accompagner : les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d’adaptation au changement climatique ; les projets les plus importants en termes d’économie d’eau et les plus innovants ; des approches nouvelles et systémiques de la gestion de l’eau ; des outils de communication, de sensibilisation et d’information aux économies d’eau. Il s’articule autour de trois thématiques : 1) Gestion de la ressource et économies d’eau en agriculture : transition agro-écologique, optimisation des ouvrages existants et réduction des prélèvements AEP pour l’élevage, par exemple ; 2) Économies d’eau en industrie : projets de recyclage, de circuit fermé par exemple ; 3) Économies d’eau dans les collectivités : optimisation de l’arrosage des espaces verts, efficience de l’usage d’eau potable dans les bâtiments collectifs par exemple. Les projets présentés dans les trois thématiques peuvent mobiliser des ressources en eau non conventionnelles (REUSE).
Lettre d’intention – 30 septembre 2023
Dossiers finalisés – 30 août 2024

 

Accélérer la restauration des zones humides en Nouvelle-Aquitaine
La région Nouvelle Aquitaine lance un appel à projets pour la restauration des zones humide , avec le soutien de l'agence de l'eau. À travers cet appel à projets, il s'agit d'"encourager, massifier et amplifier l’engagement des acteurs régionaux publics ou privés, dans la réalisation de travaux innovants et ambitieux d’aménagement et de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides. Il s’agira en particulier d’encourager la montée en puissance d’actions de préservation et de restauration de la fonctionnalité des zones humides portées par ou en partenariat avec les collectivités locales à l’échelle des bassins versants en réponse aux objectifs de la compétence GEMAPI à savoir : concilier les liens entre la gestion de l’eau et la prévention des inondations, l’aménagement du territoire et l’urbanisme." Différents types d’actions pourront être soutenus : les projets de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides ; les projets de restauration des fonctionnalités des tourbières ; les projets de création ou restauration des multifonctionnalités urbaines ou péri-urbaines des zones humides. Les projets retenus serviront également d’exemples pour promouvoir les solutions fondées sur la nature à l’échelle régionale.
Dépôt des dossiers – 01 décembre 2023

 

EMPLOI
ARCEAU-IDF recrute
Un chargé de mission pour la rédaction d’un guide technique sur la conception et la maintenance des ouvrages de biorétention du ruissellement urbain.
Descriptif de la mission

 

 

Afrique

 

MAROC
Un stress hydrique, durablement structurel
"Le stress hydrique est durablement structurel au Maroc", affirme le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans sa récente publication mensuelle Maroc Conjoncture (n° 358, juin 2023). Le phénomène demeure préoccupant au Maroc en dépit de la stratégie mise en place et des efforts fournis en vue de trouver des solutions immédiates et à moyen et long termes pour renforcer la sécurité hydrique du pays, constate l'observatoire privé qui préconise le recours accru au dessalement de l'eau de mer et à la réutilisation des eaux usées.
Le pays dispose actuellement de 9 stations de dessalement permettant de produire 147 millions demètres cubes d'eau par an et 4 nouvelles stations seront réalisées dans un proche avenir à Casablanca, Dakhla, Safi et Nador. Un plan national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027 et un plan national de l'eau 2020-2050 visent, d'une part, à développer l'offre en eau conventionnelle et non conventionnelle et, d'autre part, à améliorer la gestion de la demande et à rationaliser l'utilisation de l'eau tout en satisfaisant les besoins conjoints du milieu urbain et du monde rural.
Alain Bouithy, Libération (Casablanca) – AllAfrica


Lancement de la première plateforme d'information sur l'eau
Le ministère de l'Équipement et de l'Eau vient de mettre en ligne www.MaaDialna.ma, la première plateforme sur l'eau au Maroc. Sa vocation est d’informer les citoyens sur les actions publiques et privées qui sont mises en œuvre pour garantir l'approvisionnement en eau des populations. La plateforme répond aux souhaits du Roi Mohammed VI de voir tous, gouvernement, institutions et citoyens, se mobiliser pour faire face aux défis que constituent la situation hydrique du Maroc. Ainsi, explique le ministre de l'Équipement et de l'Eau, Nizar Baraka, "pour faire suite aux Hautes Instructions royales, MaaDialna.ma va mettre en lumière l'engagement collectif de l'ensemble des acteurs de l'eau au Maroc".
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica  
Plateforme Maa Dialna

 

SÉNÉGAL
À Saint-Louis, le calvaire de l'hivernage
Pikine, Guinaw Rail et même Diaminar, Darou, Eaux-Claires, Balakoss ou Khar Yallah : pour tous ces quartiers de Saint-Louis la beauté de la ville disparaît dès l'arrivée de l'hivernage. Une situation que vit chaque année, et ce depuis dix ans, Seynabou, une habitante de Guinaw Rail. Âgée de la cinquantaine révolue et mère de deux filles âgées de 15 et 20 ans, la Pikinoise dort et se réveille dans une chambre d'une maison pleine d'eau. Une eau verdâtre dans laquelle des milliers de champignons et bactéries vivent. Ici, Seynabou et sa famille n'ont juste qu'un petit espace pour cuisiner. Les nombreuses briques de ciment visibles, superposées et alignées pour former des trajets renseignent sur le calvaire qu'elles endurent au quotidien.
Sud Quotidien – AllAfrica

 

Lutte contre les inondations : L'éternel recommencement
Avec un Plan décennal (2012-2022) financé à coup de centaines de milliards de FCFA, le Sénégal n'arrive toujours pas à se départir des inondations. À chaque saison des pluies, les populations trinquent, obligeant les autorités étatiques à recourir au plan d'organisation de secours (ORSEC) déclenché chaque fois que de besoin. Là aussi, c'est une réponse d'urgence à coup de milliards. Pourtant, le 25 juillet, le gouvernement, par la voix des ministres de l'Eau et de l'Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, et son second chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop, avaient présenté un dispositif de lutte qui épargnerait les populations des désagréments causés par les pluies. Des visites de terrain avaient été effectuées à Dakar, Thiès, Louga, Kaffrine, Kaolack, Saint-Louis, Sédhiou, pour des mesures d'urgence.
Fatou Ndiaye, Sud Quotidien – AllAfrica

 

Dakar : Le casse-tête de l’occupation des sols
Un récent rapport fait état de 3 546 cas d'occupation de voies naturelles de ruissellement des eaux à Dakar, soit dans le détail : 1 349 bâtiments déjà construits, 905 bâtiments en cours de construction, 1 234 parcelles à usage d'habitation et 56 champs et autres types d'occupation.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica  

 

MAURITANIE
À Nouakchott, les habitants font face à des coupures d'eau potable

En Mauritanie, depuis le début du mois d'août, des habitants de la capitale sont confrontés à une pénurie d'eau potable. Les autorités expliquent que ces coupures sont liées aux fortes pluies du mois de juillet qui ont rendu les eaux du fleuve Sénégal plus boueuses et plus difficiles à traiter.
Nouakchott est alimentée par le réseau Aftout Essahli qui a constitué un projet ambitieux mais qui atteint ses limites, aussi les habitants attendent des solutions pérennes. Parmi les pistes envisagées figurent l’augmentation des capacités de traitement et, également, la diversification des ressources grâce au dessalement de l'eau de mer.
Léa Breuil, Radio France Internationale – AllAfrica  


MALI
L’eau potable et l'assainissement restent un défi
Plus de quatre Maliens sur 10 déclarent avoir manqué d'eau potable au moins une fois au cours de l'année 2022, dont 22 % ont connu ce manque "plusieurs fois" ou "toujours". Seulement 15 % des Maliens disposent d’un approvisionnement en eau à domicile et 9 % dans la cour. 22 % s’approvisionnent aux fontaines publiques, 19 % dans des puits artésiens ou de forage (19 %), pour certains non protégés. Si une grande majorité de Maliens disposent de toilettes à l'intérieur de leur concession, à peine plus d’un dixième d’entre eux vivent dans des zones dotées d'un système sécurisé d'évacuation des eaux usées.
Aminata Ali Traoré, Afrobarometer (Accra) – AllAfrica  


BURKINA FASO
ONEA : Fronde contre Adama Traoré nommé DG
Le nouveau directeur général de l'Office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA), Adama Traoré, nommé le 6 juillet en Conseil des ministres ne fait pas l'unanimité au sein de la société d'État.
Actif dans la fronde contre l'ex-directeur des marchés de l'institution promu DG, le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) de l'ONEA interpelle le Réseau national de lutte anticorruption (RENLAC) à prendre des mesures appropriées face à ce qu'ils ont qualifié de manquements graves dans la gestion. Selon la structure syndicale, un audit de l'inspection générale des finances réalisé en décembre 2022 sur la gestion de Adama Traoré quand il était alors le directeur des marchés a révélé des manquements graves tels que des actes de surfacturation et l'octroi de marchés gré à gré au mépris des règles de passation des marchés. Un audit de l'Autorité supérieure de contrôle d'État et de lutte contre la corruption (ASCE/LC) sur la période 2019-2021 serait également en cours actuellement et le comité CGT-B craint que la nomination de M. Traoré ne porte un coup d'arrêt à ce processus. La coordination CGTB clame surtout que Adama Traoré "n'obéit pas aux critères liés à la compétence, à l'aptitude professionnelle, à la probité et à l'intégrité et ne mérite pas la fonction de directeur général de l'ONEA". Dans une correspondance signée du secrétaire général Moïse Lagwaré et adressée au RENLAC avec ampliation à l'ASCE-LC et à l'Inspection générale des finances, la coordination CGT-B de l'ONEA dit souhaiter l'annulation de la nomination de Adama Traoré au poste de directeur général.
Sidwaya (Ouagadougou) – AllAfrica


CONGO KINSHASA
Les habitants s'opposent à l'arrêt des travaux de construction d'un forage d'eau

Les habitants du quartier Brazza Neema à Kindu (Maniema) s’opposent à la décision de suspension des travaux de construction d'un forage d'eau. Ce projet est une initiative du sénateur Augustin Matata. Cependant, l'autorité communale de Mikelenge et de la mairie de Kindu accusent ce dernier de n'avoir pas demandé au préalable l'autorisation d'exécuter ce projet. Les habitants qui connaissent une pénurie d'eau (et d’ailleurs aussi d’électricité) qualifient la décision des autorités de scandale, et même de "barbarie politique" selon le porte-parole local du parti d'opposition LGD.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica

 

RDC/ZAMBIE
Des pourparlers sur la coopération autour des eaux partagées
La Zambie et la République démocratique du Congo (RDC) ont entamé des pourparlers visant à renforcer la coopération autour des eaux partagées, a déclaré, le 5 juillet, le ministre zambien du Développement, de l'Eau et de l'Assainissement, Mike Mposha. Les discussions portent notamment sur la création d'un organisme spécial qui aura en charge la gestion de la rivière Luapula partagée par les deux pays, a expliqué le ministre, ajoutant que le processus consultatif à ce sujet avait atteint un stade avancé. En préalable à cette coopération, le gouvernement zambien a engagé un processus d'adhésion à la Convention des Nations unies sur l'eau.
Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – Allfrica  


MADAGASCAR
Coupures d'eau en série 
Des robinets à sec, les habitants de dizaines de quartiers d'Antananarivo sont privés d'eau, sans avoir pu anticiper pour remplir les bassines et autres bidons. En marge des coupures d'électricité, c'est l'eau qui, à son tour, fait défaut à des dizaines de milliers de ménages à Antananarivo Renivohitra, mais également dans plusieurs autres localités, en raison de la coupure d'électricité mettant à l'arrêt les surpresseurs. 
Hanitra R., Midi Madagasikara (Antananarivo) – AllAfrica  

 

 

Asie

 

CHINE
La Chine renforce la surveillance de l’environnement marin
Le déversement d'eaux usées contaminées par la centrale nucléaire de Fukushima au Japon a suscité des inquiétudes parmi les citoyens chinois quant à l'état de l'environnement marin. Les autorités environnementales chinoises se sont engagées à renforcer la surveillance de la pollution de l'environnement marin par de multiples moyens, notamment en menant des enquêtes de base sur la pollution marine et en utilisant des satellites pour la surveillance. Cette troisième "étude de base sur la pollution marine" vise une évaluation approfondie d'ici à 2025, a déclaré Wang Juying, directeur du Centre national de surveillance de l'environnement marin, lors de la conférence de presse mensuelle du ministère chinois de l'Écologie et de l'Environnement. Selon M. Wang, cette enquête se concentre sur l'ensemble des eaux côtières du pays et de ses 283 baies. Les deux premières nationales de référence sur la pollution marine dataient de 1976 et 1996.
China.org.cn

 

Les forêts de mangroves connaissent une croissance significative
La Chine a vu ses forêts de mangroves s'étendre de manière significative depuis le début des années 2000, alors que le pays connaît une amélioration constante de son environnement marin, a déclaré le ministère de l'Écologie et de l'Environnement. En 2022, la Chine comptait 29 200 hectares de mangroves, soit 7 200 hectares de plus qu'au début de ce siècle, a déclaré Hu Songqin, directrice adjointe du département ministériel de l'écologie marine et de l'environnement. "La Chine est ainsi devenue l'un des rares pays au monde à enregistrer une augmentation nette de la taille de ses mangroves", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse.
People Daily


20,33 millions d'hectares de terres menacées sous surveillance 
Lors de la conférence de presse du 9ème Forum international sur le désert de Kubuqi, la Chine a annoncé avoir réalisé "des tâches de contrôle de la désertification" sur une superficie de 20,33 millions d'hectares ; 53 % des terres contrôlées par la désertification ont été traitées. Par ailleurs, les terres en voie de désertification et les terres désertifiées ont diminué respectivement de 5 millions d'hectares et de 4,33 millions d'hectares par rapport à il y a dix ans. La technologie a joué un rôle de soutien important dans ces efforts de prévention et de contrôle, précise le communiqué.
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily
Yishuang Liu – People Daily


Chongqing : L'assainissement de la rivière Huaxi a donné des résultats remarquables
La rivière Huaxi, située au district de Banan, dans la municipalité de Chongqing (sud-ouest du pays), est un affluent majeur du fleuve Yangtsé et dispose d’une longueur totale d'environ 63,6 kilomètres. Ses eaux étaient autrefois très polluées. En 2020, le projet d'assainissement de la rivière Huaxi a été officiellement lancé. Il s'agit d'un des "projets d'amélioration des rivières" de Chongqing. Grâce à un traitement global et à la restauration écologique, la qualité de l'eau de la rivière continue de s'améliorer, et l'ancienne "rivière d'eau sale" est progressivement devenue un site écologique avec des eaux claires et des rives vertes, ce qui en a fait un endroit idéal pour les locaux.
Images de l'agence officielle Xinhua – China.org.cn

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BANGLADESH
Inauguration de la plus grande station d’épuration d’Asie du Sud
La Chine a financé localement la première usine moderne de traitement des eaux usées et d'incinération des boues. Située à Dasherkandi, l’usine est aussi la plus grande station d'épuration d'Asie du Sud. Mise en construction en 2017 et en production en mars 2022, la station d'épuration qui vient d’être officiellement inaugurée permet de fournir des services de traitement des eaux usées à environ 5 millions d'habitants de  Dhaka, la capitale.
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily

 

 

Amériques

 

CANADA
QUÉBEC
La régénération de milliers d’hectares de forêts compromise par les feux
Il faudra plusieurs années pour restaurer les forêts mises à mal par la saison historique des incendies au Québec. Des chercheurs ont établi que près de 300 000 hectares de forêts brûlées en zone intensive risquent d'éprouver des problèmes de régénération. Cette évaluation, que les chercheurs de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) qualifient de conservatrice, ne concerne encore que la portion de la province plus au sud, délimitée par la zone nordique entre les 50ème et 52ème parallèles. C'est dans cette zone de protection intensive que la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) a concentré ses efforts pour protéger les superficies exploitées par l'industrie forestière. Du bilan de la SOPFEU, qui fait état de près de 1,5 million d'hectares affectés en zone intensive cette année, les chercheurs de l'UQAC ont resserré leur estimation à environ 820 000 hectares brûlés en excluant les tourbières et les lacs et rivières, selon des résultats qui n'ont pas encore été révisés par des pairs. De ce nombre, près de 300 000 hectares présenteraient des risques d'accident de régénération, notamment parce que les surfaces incendiées étaient recouvertes de forêts de moins de 60 ans, donc d'arbres qui n'ont pas eu le temps d'atteindre leur maturité.
Radio-Canada

 

ÉTATS-UNIS
Les "polluants éternels" détectés dans 45 % de l’eau des robinets

Au moins 45 % de l'eau des robinets aux États-Unis est contaminée par les PFAS, perfluorés et polyfluoroalkylés, selon une vaste étude d'une agence gouvernementale américaine, qui pointe vers des contaminations encore plus élevées dans les zones urbaines. Dans son étude, publiée dans la revue Environment International, l'Institut d'études géologiques des États-Unis USGS estime à 75 % la possibilité de trouver des PFAS dans l'eau dans les zones urbaines contre 25 % dans les zones rurales. Il est précisé que les recherches se sont concentrées sur 32 types de PFAS, sur plus de 12 000, dont certains ne sont pas détectables par les technologies actuelles.
Le groupe américain 3M, déjà mis en cause notamment en Belgique et aux Pays-Bas, a annoncé le mois dernier qu'il verserait jusqu'à 12,5 milliards de dollars américains pour mettre fin aux poursuites engagées aux États-Unis par plusieurs réseaux publics de distribution d'eau potable pour la contamination par les PFAS. L'entreprise a dit prévoir d'arrêter d'ici fin 2025 la production de ces polluants.
Radio-Canada

 

Frontière mexicaine : Le Texas installe un "mur flottant" sur le Rio Grande
Pour réduire le nombre d’arrivées illégales, les autorités républicaines du Texas ont fait installer une chaîne de bouées dans le fleuve qui sépare le Mexique des États-Unis. Les bouées sont équipées de lames en forme de disque et taillées en dents de scie pour faire office de fils barbelés flottants. Mi-juillet, le ministère américain de la Justice a porté plainte au civil contre l'État du Texas, pour tenter de le forcer à retirer cette barrière. Mais le gouverneur texan Greg Abbott n'a pas plié. En attendant, c'est un entrepreneur local a pris les devants pour tenter de bloquer la mesure. Jessie Fuentes, propriétaire d'Epi's Canoe and Kayak Team, société organisant notamment des tours en kayak, a saisi la justice "car le site prévu pour l'installation de ces bouées se trouve exactement là où il organise ses activités et cela va porter atteinte à ses opérations", a déclaré à l'AFP son avocat, Carlos Flores.
Le Rio Grande, qui naît dans les montagnes rocheuses au Colorado avant de traverser le Nouveau Mexique et le Texas pour se jeter dans le golfe du Mexique, fait office de frontière naturelle et internationale entre les États-Unis et le Mexique sur environ 2 000 kilomètres. Au Mexique nommé Rio Bravo, le fleuve est régi par des traités entre ces deux pays.
France Info – BFM TV

 

 

Économie

 

Auxerrois, France – Suez s'engage sous le label AuxR-Eau 
Avec l’ambition d’offrir une "eau premium" de très haute qualité à ses habitants et de préparer le système d’assainissement de demain, Crescent Marault, président de la Communauté de l'Auxerrois (70 000 habitants) et Arnaud Bazire, directeur général Eau France de Suez, ont signé deux nouveaux contrats d’envergure portant sur la délégation de service public de l’eau et sur l’assainissement, pour une durée respective de 20 et 5 ans, le tout sous le label "AuxR_Eau". 98 millions d’euros vont être investis sur les 20 prochaines années par la Communauté de l’Auxerrois, et 42 millions d’euros par Suez, pour un plan d’investissement total de 140 millions d’euros. L'opérateur s’engage sur la construction de deux nouvelles usines de production d’eau potable, avec un début des travaux dès 2025 pour une mise en service d’ici à fin 2026. Ces installations seront équipées de la technologie d’osmose inverse basse pression (OIBP). La Communauté de l’Auxerrois engage de son côté le renouvellement de son réseau, avec un objectif de rendement de 85 % dès 2031 contre 75 % actuellement, ce qui devrait permettre d’économiser 14 millions de m3 d’eau sur la durée du contrat, soit l’équivalent de 3 ans de consommation du territoire.  Chaque année, la Communauté va ainsi renouveler 1 % de son réseau de distribution d’eau, soit près du double de la moyenne nationale. Cela représente 4 millions d’euros de travaux annuels, soit 80 millions d’euros sur les 20 prochaines années. Suez accompagnera la Communauté, en charge des activités d’assainissement du territoire depuis le 1er janvier 2020, pour la mise sur pied d'un schéma directeur de l’assainissement à long terme intégrant, au cours des 5 prochaines années, plusieurs travaux de remise à niveau ainsi qu’une surveillance accrue du réseau.
Suez

 

Suez et Schneider Electric s’associent pour renforcer leur offre de services digitaux
Dans le cadre d’un accord international, Schneider Electric intégrera la gamme de produits digitaux Aquadvanced de Suez à sa solution logicielle de gestion de l’eau, Ecostruxure Water Advisor. Ciblant les opérateurs de réseaux et de stations d’eau, la solution associant les deux technologies développera l’intelligence artificielle et le machine learning pour intégrer et traiter en temps réel des milliers de données au service de la détection des fuites et des pollutions, du contrôle de l’impact des événements climatiques extrêmes (notamment les inondations et les sécheresses), de l'approvisionnement au meilleur tarif et de l'optimisation des traitements. Combinées, les deux solutions permettront, selon les industriels, de réduire la consommation énergétique de 30 %, de diminuer les pertes en eau de 15 % et de réduire par deux du volume d’eaux usées rejetées. Elles permettront également de réduire les coûts d’exploitation jusqu’à 25 % et jusqu’à 20 % le coût total de possession pour la solution de jumelage numérique. 
Suez 

 

 

Évènements

 

14 septembre 2023, Vichy – France
Sobriété et sécurisation : Les leviers d'action en Loire-Bretagne
L'association CYCL'EAU sera à Vichy pour une journée technique sur le thème de la sobriété dans la gestion de l'eau, la mise en œuvre du Plan Eau sur le bassin de l'Allier et de la Loire, en collaboration avec l'Agence de l'eau Loire-Bretagne. Y seront abordées les questions des freins et leviers de la mise en oeuvre de la sécurisation en eau potable ; de la prise en compte des enjeux quantitatifs et qualitatifs par les acteurs publics ; des outils à disposition pour accompagner l'adaptation du monde économique face à la raréfaction de la ressource en eau. France Water Team, piloté par Dream Eau et milieux y présentera des solutions innovantes.
Inscriptions

 

14 septembre 2023 – WEB
Réponse et adaptation des plantes au changement climatique : Le déficit hydrique

Les plantes subissent les variations de leur environnement, y compris les variations des facteurs abiotiques accompagnant le changement climatique et les aléas météorologiques. L’apport en eau limité est un élément à prendre en compte pour les cultures dès à présent dans le contexte du changement climatique et de la sobriété en intrants. Pour identifier les questions posées spécifiquement par le déficit hydrique et proposer des issues maintenir des productions végétales de qualité, en quantité, PlantAlliance organise le 14 septembre une animation scientifique. Trois volets seront traités au cours de la journée, dans un premier temps des exposés introductifs feront état du contexte, puis un point sera fait sur l’avancée des connaissances et enfin des leviers et combinaisons de leviers seront proposés pour la gestion des cultures en apport hydrique limité.
Information et inscriptions

 

19 septembre 2023 – WEB 
Amélioration de la gestion de la ressource en eau de la filière agro-alimentaire dans un contexte restrictif croissant 
Organisé par le pôle HYDREOS, en partenariat avec l’Agence de l’eau Rhin-Meuse.
Face à l’accroissement des risques de sécheresse et in fine de restrictions de prélèvements et de rejets des acteurs économiques locaux, la mise en œuvre de solutions correctives et préventives sur la gestion de la ressource en eau devient indispensable afin de préserver la continuité des activités économiques des acteurs de la filière agro-alimentaire. La raréfaction de l’eau ainsi que de la dégradation de sa qualité est susceptible d’entraîner dans les années à venir : une variabilité dans la disponibilité de la ressource ; une variabilité de la ressource en électricité (barrage moins productifs, réacteurs nucléaires à l’arrêt…) ; une législation plus stricte et adaptative en fonction des activités (considérées comme indispensables ou non).
Inscriptions

 

21 septembre 2023, Douai – France
Showroom des solutions de gestion durable des eaux pluviales
L'association ADOPTA a aménagé à Douai un showroom des solutions de gestion durable des eaux pluviales. Ce showroom présente hors sol, une large gamme de techniques alternatives, qui bien souvent, une fois réalisées, ne sont plus visibles. ADOPTA et le Conservatoire botanique national de Bailleul, en partenariat avec le pôle HYDREOS, proposent parcours explicatif des différentes catégories exposées : Solutions fondées sur la nature ; Revêtements de sol perméables ; Ouvrages enterrés ; Ouvrages de prétraitement et de régulation.
Inscriptions

 

27-28 septembre 2023, Paris – France
La réinvention de l'industrie dans les transitions contemporaines

Six leçons inaugurales au CNAM pour éclairer les enjeux des transitions écologiques et énergétiques
À l’occasion du lancement officiel des deux nouvelles écoles du CNAM, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie, six professeurs titulaires de chaires, en lien avec les transitions écologiques et énergétiques, prononceront leurs leçons inaugurales les 27 et 28 septembre 2023.
Mercredi 27 septembre, interviendront : Stéphane Delalande, titulaire de la chaire Matériaux avancés et procédés innovants (sujet : Les matériaux et procédés comme briques de la transition écologique) ; Yves Jegourel, titulaire de la chaire Économie des matières premières et transitions durables (sujet : Comprendre le rôle déterminant des marchés mondiaux de matières premières dans un monde en transition) ; Sébastien Jean, titulaire de la chaire Jean-Baptiste Say d’économie industrielle (sujet : L’industrie française au défi des transitions écologiques).
Jeudi 28 septembre, interviendront : Antoine Frémont, titulaire de la chaire Transports, flux et mobilités durables (sujet : Transition écologique, transports et mobilités) ; Mathieu Moze, titulaire de la chaire Robotique et Industrie du futur (sujet : Robotique et Industrie du Futur : bases et vecteurs de transition) ; Sylvie Znaty, titulaire de la chaire Prévention des risques professionnels et environnementaux  (sujet : La prévention des risques professionnels et environnementaux : une approche multidisciplinaire au CNAM).
Inscriptions

 

27-29 septembre 2023 Paris – France
Défendre la Nature, de 1923 à aujourd'hui
Dans notre société court-termiste, prompte à l’amnésie environnementale, l’innovation permanente est souvent pensée comme l’unique horizon pour résoudre la crise écologique : on touche à la "pensée magique". Le passé et sa science – l’histoire – sont souvent considérés comme des archaïsmes dépassés par notre appétit de modernité. S’y intéresser relèverait alors d’un dilettantisme peu productif et un brin réactionnaire, car tourné vers des temps révolus. Les urgences écologiques et climatiques nous invitent à juste titre à tourner nos regards et nos énergies vers le monde qui vient, et qui s’annonce comme un nouveau défi que va devoir affronter l’humanité. Pour beaucoup d'ailleurs, la protection de la nature et de l’environnement apparaît comme le legs d’une prise de conscience récente, le résultat d’une inquiétude nouvelle surgie au regard d’enjeux écologiques globaux apparus après la Seconde Guerre mondiale. Ainsi nombreux sommes-nous à ignorer les origines de notre courant de pensée et d’action, ainsi que toutes les réalisations accomplies, dont nous sommes les héritiers, très directement, mais sans en avoir une pleine conscience. Le centenaire du premier Congrès international de protection de la nature (1923) apparaît comme une occasion exceptionnelle pour questionner la profondeur historique de la protection de la nature à l’heure de l’effondrement de la biodiversité, permettant d’identifier les facteurs de réussite et de régression… comme un passage de témoin.
Le colloque est organisé par la SNPN (Société nationale de protection de la nature) et l'AHPNE (Association pour l'histoire de la protection de la nature et de l'environnement).
Programme et inscriptions

 

29 septembre 2023, Grenoble – France
Séminaire Anticiper les risques naturels : Technologies et nouveaux outils
À destination de tous les acteurs de la gestion des risques naturels (élus locaux, chercheurs, techniciens de collectivités territoriales ou spécialistes en bureaux d'études) cette journée dédiée aux nouveaux outils pour instrumenter, alerter, prévenir et anticiper les risques naturels sera organisée autour de témoignages de collectivités sur le thème "Enjeux et solutions autour du risque inondation et des séismes" et de présentations scientifiques et techniques pour un "État des connaissances et perspectives sur divers outils d’évaluation et de gestion des risques".
Programme et inscriptions

 

02-06 octobre 2023, Montréal – Canada
Adaptation Futures 2023
Plus de 1 500 membres de la communauté de l’adaptation aux changements climatiques venant du monde entier se réunissent à Montréal pour partager leurs connaissances sur les défis et les opportunités de l’adaptation. 180 sessions, des classes de maîtres et des visites de terrain abordant des sujets tels que migrations, habitat, côtes, pêcheries, agroalimentaire, eau, énergie, finance, éducation, solutions fondées sur la nature, savoirs locaux et autochtones, équité et justice…
Programme et inscriptions

 

03 octobre 2023, Lyon – France
Changement climatique. Ça chauffe, économisons l'eau !

L'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse organise un colloque pour inviter les élus, décideurs économiques des secteurs industriels, tertiaires et agricoles, urbanistes, aménageurs, sociologues à partager et débattre des stratégies et des solutions pour engager de profonds changements dans notre rapport à l’eau et construire ensemble un avenir plus sobre en eau, à la lumière de démarches déjà éprouvées. Près de 400 participants sont attendus.
Programme et inscriptions

 

03-04 octobre 2023, Rouen – France
Assises nationales du Fleuve 2023
L'imaginaire du fleuve et les enjeux d'aujourd'hui

Organisées par Entreprises Fluviales de France et l’agence Ilago, avec le soutien de la Métropole Rouen Normandie, ces premières Assises nationales du Fleuve se tiendront à Rouen, idéalement située en bord de Seine, à proximité de l'estuaire du fleuve. Réunissant des experts, des acteurs politiques, économiques, et environnementaux, ainsi que des associations, engagés pour l'avenir de nos fleuves, cet événement national, placé sous le thème de "L'imaginaire du fleuve et les enjeux d'aujourd'hui", vise à promouvoir une réflexion sur les multiples dimensions liées aux voies d’eau qui traversent nos territoires.
Programme et inscriptions  

 

10-13 octobre 2023, Lyon – France
Bluetec sea & coastline by Pollutec
Fort du succès de l’espace Mer & Littoral sur l’édition 2021, Pollutec lance un événement international entièrement dédié à la transition écologique du monde maritime et littoral : Bluetec sea & coastline by Pollutec. Les thématiques seront : Réduire les impacts environnementaux ; Prévenir et limiter la dégradation des milieux côtiers et marins ; Adapter leur développement dans une optique de résilience ; Accélérer la transition écologique et énergétique des activités maritimes. Une place importante sera donnée aux actions de prévention et de lutte contre l’élévation du niveau de la mer dans les villes côtières mais aussi aux actions de lutte contre le réchauffement, l’acidification et la désoxygénation des eaux.
Bluetec sea & coastline 

 

13 octobre 2023 – France
Journée Tous résilients face aux risques
Le gouvernement a instauré depuis 2022 la journée "Tous résilients face aux risques". Cette journée, qui vise à sensibiliser, à informer et à acculturer tous les citoyens aux risques naturels et technologiques qui les environnent, est organisée annuellement avec un point d’orgue, le 13 octobre, en cohérence avec la journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes de l’Organisation des Nations unies. 
Tous résilients face aux risques

 

17 octobre 2023, Strasbourg – France
Aquathon : L'Eau et le Changement climatique
En préparation de l’Aquathon (Hackathon de l’eau pour un monde durable organisé par le pôle HYDREOS), le sujet de l’eau et du changement climatique sera traité lors d’une conférence dans les locaux de l’ENGEES, à Strasbourg. L’explorateur et aviateur Loïc Blaise témoignera sur la problématique mondiale de l’eau rencontrée au cours de ses expéditions. Les acteurs de l’eau et sponsors de l’Aquathon présenteront leurs défis et partageront les problématiques de l’eau rencontrées au niveau local dans le cadre de leurs activités. Un mur des projets sera ouvert en fin de conférence pour permettre à chacun d’exprimer ses idées et projets pour l’eau.
Inscriptions

 

19 octobre 2023 – WEB
L'eau dans les documents d'urbanisme
L’eau est une alliée et non une contrainte dans l’aménagement, en participant activement à la résilience des territoires urbains et ruraux face au changement climatique. Des solutions existent comme les îlots de fraîcheur, les trames vertes et bleues, la protection des sols, la gestion des eaux pluviales à la source… Le premier levier d’action pour une gestion de l’eau vertueuse se trouve dans les documents d’urbanisme et de planification, qui fixent les règles d’utilisation des espaces. Comment prendre en compte efficacement ces problématiques ? Quelles sont les bonnes pratiques ? Comment traduire concrètement les enjeux de l’eau dans son SCoT ou son PLU ? Ce webinaire organisé par l’Agence de l’eau Seine-Normandie présentera des témoignages d’acteurs du bassin sur le sujet ainsi que des solutions pratiques.
Inscriptions  

 

22-26 October 2023, Kaohsiung – Chinese Taipei
IWA Aspire Conference

The 5-day conference and exhibition will feature keynote addresses by world-renowned water technology experts from both academia and industry, who will share, discuss, and dissect significant latest developments and scientific advancements related to various water issues. Water professionals are invited to submit and present their latest findings in parallel sessions centred on specific themes related to broad areas of one water management strategies. The call for papers is closing on 18 February 2023.
IWA Aspire

 

24 octobre 2023, Dax – France
Adapter les villes aux inondations : Solutions pour concilier réduction de vulnérabilité et qualité d'usage

Ce séminaire, organisé par la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA) et le CEREMA, permettra d’échanger sur le thème du renouvellement urbain en zone inondable et sur les conditions favorables à la mise en œuvre d’opérations d’ensemble contribuant conjointement à réduire la vulnérabilité et à améliorer le cadre de vie des espaces déjà urbanisés, en les adaptant au changement climatique.
Pré-inscriptions  

 

30 October-02 November 2023, Nanjing – China
International Conference on Global Water Security and Sustainable Development

The 1st IAHR and 4th CAE International Conference on Global Water Security and Sustainable Development will be held by the Yangtze Institute for Conservation and Development, Hohai University and Nanjing Hydraulic Research Institute in Changzhou from October 30th to November 1st, 2023. The successful development of global water security faces significant challenges. These challenges require close cooperation between scientists, engineers, water resources managers and policy makers. In this regard, the conference will provide a forum bringing together participants from academia, consulting firms, local, provincial and national government agencies, and offering them an opportunity to interact in an informal and relaxed environment. The conference will also provide students with an opportunity to discuss their interests with renowned and well-established researchers and professionals in this field.
Closing date for receipt of in-depth abstracts is 15th September 2023
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IACRR/IAHR 2023  

 

06-09 November 2023, Nanjing – China
International Conference on Coastal Reservoirs and Sustainable Water Management

The 1st International Conference on Coastal Reservoirs and Sustainable Water Management will be held by Hohai University in Changzhou in November 6th-9th, 2023. Coastal reservoirs could provide a solution to the water problems of many coastal cities, but their successful development faces various challenges. These challenges require close cooperation between scientists, engineers, water resources managers and policy makers. In this regard, the conference will provide a forum bringing together participants from academia, consulting firms, local, provincial and national government agencies, and offering them an opportunity to interact in an informal and relaxed environment. The conference will provide students an opportunity to discuss with renowned and well-established researchers and professionals in this field.
Closing date for receipt of in-depth abstracts is 15th September 2023
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IACRR/IWA 2023

 

22-25 novembre 2023, Lyon – France
Premières Assises du Patrimoine hydraulique

Ces premières Assises, organisées par l’association L’Eau à Lyon et la Pompe de Cornouailles dans le cadre de ses vingt ans, ont pour objectif d’identifier les témoins d’un savoir-faire hydraulique séculaire et de partager les expériences sur les moyens de le préserver et de le valoriser pour un futur durable. Le programme, sur quatre jours, prévoit la découverte du site extraordinaire de l’usine des eaux de Saint-Clair, des conférences et des moments conviviaux. Un appel à communications est également ouvert aux porteurs de projets sur les thèmes : "Identifier, Préserver et Valoriser".
Information et inscriptions  

 

29-30 novembre 2023, Aix-en-Provence – France
CYCL'EAU Provence Alpes Méditerranée

L’association CYCL’EAU s'est donnée pour mission de créer un véritable écosystème pour accompagner la filière eau. Elle organise des salons à l’échelle des bassins hydrographiques sur lesquels les acteurs de la filière évoluent. Les sujets du cycle de l’eau sont abordés au plan régional, pour tenir compte des spécificités des bassins et des actions différenciées. Chaque région est confrontée à des problématiques économiques, logistiques, environnementales et citoyennes spécifiques. Si des réponses globales peuvent être apportées à l’échelle nationale, les territoires doivent adapter à leur niveau les solutions concrètes en tenant compte de leurs contraintes, leurs forces et les attentes de leur population. C’est dans cet état d’esprit que CYCL’EAU a été pensé et lancé en 2017, avec la volonté de prendre part à cette transformation vertueuse à l’échelle des régions et de mettre à disposition des professionnels, une plateforme de rencontres, de discussions, de présentation de l’état de l’art et de retours d’expérience.
CYCL'EAU Provence Alpes Méditerranée

 

05 décembre 2023, Paris – France
Les rôles de l'évapotranspiration en milieu urbain

Le changement climatique pose de nouveaux défis aux villes de demain pour bien gérer le cycle de l’eau, assurer un confort thermique lors des épisodes de chaleur et de réintégrer la nature. L’évapotranspiration permet de réduire le ruissellement, d’abaisser les températures locales tout en contribuant à la bonne santé des végétaux. Maîtriser voire favoriser l’évapotranspiration est donc un enjeu important pour le milieu urbain. Néanmoins, ce processus est particulièrement complexe à représenter et à prévoir car il est à l’interface entre les compartiments sol, végétation et atmosphère, et il dépend du couplage entre les bilans hydriques et énergétiques.
Le séminaire organisé par le CEREMA, l’Université Gustave Eiffel, l’OFB et ARCEAU-IDF regroupera des acteurs opérationnels et chercheurs. Outre la présentation de projets d'évapotranspiration en ville, trois sessions sont prévues sur : Les besoins et attentes autour de l'évapotranspiration en ville ; Les résultats autour de projets appliqués ; L'état des connaissances et des travaux de recherche, avec l'intervention de chercheurs sur l'observation, la modélisation, les estimations, les incertitudes, etc.
Inscriptions

 

10-14 December 2023, Kigali – Rwanda
IWA Water and Development Congress

With an overarching theme of water, sanitation, and climate resilience – keys to a water-wise future, the 2023 edition will present solutions spanning water and sanitation services, the role of water in urban areas, the links between cities and basins, and the opportunities to achieve climate resilience.
Huge investments are being directed towards water and sanitation infrastructure, particularly in the Global South, and the event will encourage participants to share knowledge on innovations in science and practice, highlighting the opportunities of securing new and effective solutions in water and sanitation policy, technology, and management. The Water and Development Congress & Exhibition 2023 will deliver a comprehensive programme focused on the water-related needs of low- and middle-income countries.
The call for submissions is available for download. Proposals can now be submitted online until 30 April 2023.
IWA Water and Development Congress

 

27-29 mars 2024, Aix-en-Provence – France
Digues 2024
Systèmes et ouvrages de protection contre les inondations d’origines maritimes et fluviales

Ce colloque de l'INRAE et du CEREMA portera sur l'état des lieux, les avancées, innovations et les perspectives relatifs aux ouvrages de protection contre les inondations, digues, systèmes d'endiguement, aménagements hydrauliques de stockage provisoire des eaux et systèmes de protection complexes. 
Digues 2024

 

05 juin 2024 – Arabie saoudite
Journée mondiale de l'environnement

Le Royaume d'Arabie saoudite accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2024 en mettant l'accent sur la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse. La Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque année le 5 juin, a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement.  

 

 

Formations

 

Deux nouvelles écoles du CNAM : l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques
École de l’énergie


IMT Atlantique intègre la transformation écologique et sociétale dans ses cursus
IMT Atlantique a organisé sa conférence de presse annuelle de rentrée le 29 août sur le thème de la réindustrialisation de la France. Rattachée au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l’école est naturellement partie prenante de la stratégie nationale. Qu’il s’agisse des petits réacteurs nucléaires (SMR), des énergies renouvelables et de l’hydrogène, de l’industrie décarbonée ou de l’avion bas-carbone, l’école dispose d’ores et déjà d’une expertise avancée dans tous ces domaines "labellisés" prioritaires par le plan France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde par ailleurs une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires. 
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.  
IMT Atlantique – dossier de presse

 

Champs-sur-Marne – France
Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Thèse CIFRE CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA  

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le Mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le Mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
Contact –  Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
EIVP-Paris

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalisera son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"