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Instantanés mars 2024

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

La hausse du niveau des océans a connu un bond entre 2022 et 2023
La hausse moyenne du niveau des océans dans le monde a été de 0,76 centimètre entre 2022 et 2023, un "bond important" par rapport à d’autres années, dû à la fois au phénomène El Niño et au changement climatique, a indiqué la NASA. Le niveau des océans a en moyenne gagné 9,4 cm depuis 1993, selon ces données fondées sur des observations satellites. Le principal responsable est le changement climatique, qui implique la fonte de glace (calotte glaciaire, glaciers), mais aussi l’expansion des océans sous l’effet de l’absorption de chaleur. L’élévation du niveau de la mer se fait de plus en plus rapidement : son rythme a plus que doublé entre 1993 (0,18 cm par an) et actuellement (0,42 cm). "Le rythme actuel signifie que nous sommes en chemin pour ajouter 20 cm supplémentaires au niveau mondial des océans d’ici 2050", a déclaré dans un communiqué Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l’équipe responsable de ce dossier à la NASA.
Le Devoir

 

Journée météorologique mondiale 2024
Les changements climatiques sont une menace réelle et indéniable pour l’ensemble de notre civilisation. Leurs effets sont d’ores et déjà visibles et seront catastrophiques si nous n’agissons pas maintenant. Aussi la Journée météorologique mondiale 2024, fêtée le 23 mars, a-t-elle eu pour thème "En première ligne de l’action climatique".
OMM

 

Journée mondiale de l'eau 2024 
L’Eau pour la prospérité et la paix

Plus de 3 milliards de personnes dans le monde dépendent de ressources en eau transfrontières. Pourtant, 24 pays seulement ont conclu des accords de coopération. Face à l’aggravation des effets du changement climatique et à la croissance démographique, il est urgent, au sein des pays concernés et entre eux, de s’unir pour protéger et conserver notre ressource la plus précieuse.
L'édition 2024 du Rapport mondial sur la mise en valeur des ressources en eau (WWDR 2024) se concentre sur les crises de l'eau qui menacent la paix mondiale. 
WWD – Rapport WWDR 2024

 

Half of twenty-first century global irrigation expansion has been in water-stressed regions
The expansion of irrigated agriculture has increased global agricultural production, but has led to widespread pressure on freshwater resources. Ensuring that increases in irrigated production occur only where water is relatively abundant is a key objective of sustainable agriculture, and knowledge of the evolution of irrigated land is important for measuring progress towards water sustainability. Yet a spatially detailed understanding of the evolution of the global area equipped for irrigation (AEI) is lacking. This study shows that AEI increased by 11% between 2000 (297 Mha) and 2015 (330 Mha), with areas of substantial expansion, such as northwest India and northeast China, and areas of decline, such as Russia. Combining these results with information on green (i.e. rainfall) and blue (i.e. surface and groundwater) water stress, the study also examined the extent to which irrigation has expanded unsustainably in regions already facing water stress. As a result, more than half (52%) of the irrigation expansion has taken place in areas that were already water-stressed in the year 2000, with India alone accounting for 36% of global unsustainable expansion. These findings provide new insights into the evolving patterns of global irrigation with important implications for global water sustainability and food security.
Piyush Mehta, Stefan Siebert, Matti Kummu, Qinyu Deng, Tariq Ali, Landon Marston, Wei Xie & Kyle Frankel Davis – Nature Water  

 

Le monde gaspille plus d'un milliard de repas par jour
Les ménages de tous les continents ont gaspillé plus d'un milliard de repas par jour en 2022, alors que 783 millions de personnes étaient touchées par la faim et qu'un tiers de l'humanité était confronté à l'insécurité alimentaire. Le gaspillage alimentaire continue à nuire à l'économie mondiale et à alimenter le changement climatique et la pollution ainsi que la dégradation de la nature. Telles sont les principales conclusions d'un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) publié à la veille de la Journée internationale du zéro déchet (30 mars).
PNUE – WRAP, Rapport 2024 sur l'indice de gaspillage alimentaire du PNUE 

 


RECHERCHE INNOVATION
Première analyse mondiale de comparaison des dépôts atmosphériques de microplastiques
Max Beaurepaire, Rachid Dris et Bruno Tassin du LEESU (Laboratoire eau environnement systèmes urbains), laboratoire commun École des Ponts ParisTech/Université Paris-Est Créteil, et Johnny Gasperi de l'Université Gustave Eiffel viennent de publier une étude scientifique intitulée "L'impact significatif du confinement lié à la COVID sur les taux de dépôt atmosphérique total de microplastiques". Elle apporte un nouvel éclairage sur le niveau d’impact des activités humaines sur les microplastiques atmosphériques, renforçant ainsi la compréhension mondiale sur ce sujet. Les résultats obtenus contribuent à éclairer la compréhension des dynamiques complexes des microplastiques atmosphériques, tout en évaluant la part des activités humaines et des conditions météorologiques dans ce phénomène. L’étude revient sur les résultats de deux campagnes de mesures qui ont été réalisées afin de collecter les dépôts atmosphériques de microplastiques, sur les toits du campus de l’École des Ponts ParisTech et de l’Université Gustave Eiffel situé à Champs-sur-Marne à 15 kilomètres de Paris et entouré d'une densité de population d'environ 3 500 habitants/km2 dans un rayon de 5 kilomètres. Ces mesures ont été réalisées au printemps 2020 durant le premier confinement, puis au printemps 2021, période d’activité normale. L'échantillonneur était positionné à une hauteur d'environ 10 mètres au-dessus du sol, sur une partie plate d'un toit végétalisé d'un bâtiment du campus.
Le confinement s’est révélé être une opportunité inédite pour scruter divers phénomènes et mesurer l'influence de l'activité (industrie, mobilité…) sur la pollution. À ce jour, les facteurs influençant le dépôt atmosphérique des microplastiques commencent à être connus, mais des données expérimentales font encore défaut pour permettre la modélisation de leur dynamique atmosphérique. Les résultats des comparaisons, les premiers publiés au monde de ce genre, témoignent d’une baisse significative pendant le confinement de l'ordre de 80 %. Les facteurs météorologiques, en particulier les pluies, ne peuvent pas seuls expliquer ces différences et la baisse temporaire d'activité humaine pendant le confinement semble être la cause principale des taux de dépôt réduits. 
COVID lockdown significantly impacted microplastic bulk atmospheric deposition rates – Environmental Pollution
Dossier Pollution plastique – Ingenius
Numéro spécial La pollution plastique, août 2023 – Le Cahier des Ponts 
Microplastiques en Seine dans l’agglomération parisienne : étude des variations spatiales et temporelles des fibres anthropiques synthétiques et artificielles – Portail HAL de l'ENPC

 

Rôle majeur des végétaux marins dans un océan Arctique en mutation
La production primaire végétale est à la base du fonctionnement de tous les écosystèmes marins. Le phytoplancton et les algues de glace de mer (vivant à l’interface entre la glace et l’océan) sont traditionnellement considérés comme les principaux producteurs primaires de l’océan Arctique, mais la contribution des végétaux benthiques est encore méconnue. Une équipe de chercheurs du CNRS Terre & Univers a quantifié pour la première fois les producteurs primaires benthiques (PPB) : microalgues, macroalgues et herbiers marins de l’océan Arctique. Pour ce faire, la quantité de lumière atteignant les fonds marins côtiers arctiques a été calculée à partir de données satellitaires afin d’estimer l’étendue des habitats des PPB.
Depuis 2003, la superficie des fonds marins de l’Arctique recevant de la lumière s'étend d’environ 47 000 km2 par an, élargissant ainsi la surface potentiellement habitable par les PPB dans un Arctique en mutation. En raison de la perte régulière de la glace de mer et de la hausse de la température de l’eau, une augmentation de l’abondance et de la productivité des macroalgues et des herbiers est attendue le long des côtes de l’Arctique. Malgré la complexité des impacts du changement climatique sur la disponibilité de la lumière et sur la production primaire marine dans un Arctique qui se réchauffe, la présence généralisée des végétaux benthiques et leur contribution significative au fonctionnement des écosystèmes côtiers arctiques rendent leur prise en compte indispensable dans les bilans de carbone de la région.
CNRS

 

Aires marines protégées
Mieux comprendre l'impact des activités humaines et la pertinence des aires protégées
Alors que les Nations unies ambitionnent de protéger 30 % des terres et des mers d’ici à 2030, une nouvelle étude démontre l’importance de bien penser ces emplacements en mer pour permettre une protection de tous les groupes de poissons. Ces résultats, portés notamment par des scientifiques du CNRS et de l'Université de Montpellier et impliquant le Centre de synthèse et d’analyse de données sur la biodiversité (CESAB) de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), sont parus le 1er mars dans la revue Science.
Des données collectées pendant 14 ans ont été analysées, représentant environ 20 000 heures de vidéos sous-marines filmant près d’un million d’individus de 1 460 espèces différentes. Un travail d’analyse complexe et de longue haleine mené en France au CESAB. Recueillies grâce à des caméras-pièges, ces données ont permis de comparer l’efficacité des zones protégées chez les populations de poissons pélagiques (vivant au-dessus du plancher marin comme les thons, sardines ou encore requins soyeux) et chez les populations de poissons benthiques (vivant sur le plancher marin tels que les raies, limandes ou labres). En effet, en mer, la taille des poissons donne de vraies indications quant à leur place dans la chaîne alimentaire, et donc sur le fonctionnement de l’écosystème étudié. "Pour les populations pélagiques, l’effet des aires marines protégées (AMP) se conjugue avec leur distance de la côte : plus une AMP est éloignée de la côte, plus elle apparaît efficace pour protéger les poissons pélagiques. Ce résultat contraste avec les populations benthiques, pour lesquelles les AMP les plus efficaces se trouvent proches des côtes, et des activités humaines", explique Tom B. Letessier, premier auteur, chercheur à ZSL. Cette étude rappelle donc la nécessité de répartir des aires marines protégées entre zones côtières et haute mer afin de permettre aux populations pélagiques, déjà surexploitées, de se restaurer, loin des activités humaines.
Fondation pour la recherche sur la biodiversité
Divergent responses of pelagic and benthic fish body-size structure to remoteness and protection from humans – Science

 

Effets du changement climatique sur les écosystèmes limniques et terrestres
Les communautés écologiques des rivières et des lacs réagissent au changement climatique à peu près comme les espèces terrestres. C’est ce que montre une comparaison complète des écosystèmes limniques et terrestres dans le monde entier dirigée par l’EAWAG et le WSL. L’augmentation des températures profite surtout aux espèces qui aiment la chaleur. Le plancton pourrait être une exception surprenante.
Lorsqu’il fait plus chaud, de nombreuses espèces sont contraintes de quitter leurs biotopes endémiques et de partir à la recherche de zones climatiques plus fraîches vers le nord ou en altitude. Localement, les espèces adaptées au froid peuvent disparaître et être remplacées par celles qui privilégient la chaleur. Au fil du temps, ces dernières s’imposent de plus en plus. Les scientifiques appellent "thermophilisation" ce déplacement des aires de répartition des espèces. "Globalement, nous comprenons déjà relativement bien comment réagissent les communautés écologiques au changement climatique à terre et en mer et à quelle vitesse, explique Anita Narwani, responsable du groupe Biodiversité des algues et Fonctions des écosystèmes à l’institut de recherche sur l’eau EAWAG, mais il n’y avait encore ni analyse ni comparaison systématiques sur la réaction au réchauffement des communautés limniques par rapport à leurs homologues terrestres". Ce sont précisément les biotopes dans les lacs et les cours d’eau qui présentent un grand intérêt. Leur biodiversité est disproportionnée par rapport aux environnements terrestres et marins, et, en parallèle, la raréfaction des espèces y est particulièrement marquée. De plus, les écosystèmes limniques comptent parmi les biotopes les plus sensibles aux influences humaines. Les limites spatiales marquées qui restreignent le potentiel de propagation des espèces sont probablement en cause ici. Dans le cadre de l’initiative de recherche Blue-Green Biodiversity BGB, une équipe internationale de scientifiques dirigée par Anita Narwani et Christian Rixen du WSL, l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, a procédé pour la première fois à une analyse des espèces limniques et terrestres dans le cadre d’une étude systématique et mondiale. Elle a utilisé toutes les données disponibles à travers le monde, soit au total 13 324 jeux de données, dont 6 201 communautés terrestres avec plantes, oiseaux, insectes et mammifères et 7 123 communautés aquatiques avec poissons, insectes, phytoplancton et zooplancton. Les données englobent 17 431 espèces en tout sur des durées allant de 5 à 38 ans entre 1980 et 2019. Les résultats de l’étude et la comparaison des écosystèmes aquatiques et terrestres aident à comprendre comment réagissent les communautés écologiques et d’où proviennent les différences de leurs réactions au changement climatique.
L'étude a été récemment publiée dans la revue Nature Communications.
Warming underpins community turnover in temperate freshwater and terrestrial communities
 – Nature Communications
EAWAG

 

Cartographie mondiale de l’évolution des régions viticoles face au changement climatique
L'INRAE, Bordeaux Sciences Agro, le CNRS, l’Université de Bordeaux et l’Université de Bourgogne ont analysé les évolutions à venir dans les régions viticoles actuelles et émergentes à l’échelle mondiale pour adapter la production de vin au changement climatique. Leurs résultats, publiés dans Nature Reviews Earth and Environment, montrent qu’environ 90 % des régions viticoles côtières et de basse altitude du sud de l’Europe et de la Californie risquent de perdre leur aptitude à produire du vin de qualité à des rendements économiquement soutenables d’ici la fin du siècle si le réchauffement global dépasse +2 °C. En revanche d’autres régions pourraient ressortir gagnantes avec une amélioration de leur potentiel viticole, comme le nord de la France ou la Colombie-Britannique (Canada). Avec la hausse des températures, de nouvelles régions de production pourraient également se développer, jusqu’au Danemark.
INRAE

 

Réhydrater le sol pour faire face au retrait-gonflement des argiles
Le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux (RGA) est connu et documenté depuis plus de 30 ans en France et dans d’autres pays également concernés (Royaume-Uni, États-Unis, Australie, Afrique du Nord, etc.). Cependant, dans le contexte actuel du changement climatique, le phénomène prend incontestablement une nouvelle dimension très préoccupante avec une expansion géographique des zones exposées, une aggravation de ses conséquences sur le bâti avec un coût de la sinistralité croissant et une cinétique accélérée, un impact sociologique et psychologique fort sur les personnes. Son évolution peut notamment se manifester à travers une dessiccation des sols de plus en plus profonde, au-delà de 3 mètres de profondeur, et des déformations importantes pouvant induire plus de dommages aux bâtiments construits dans ces zones. Le dernier recensement en vigueur, publié par le ministère de l’Écologie en juin 2021, identifie plus de 10,4 millions de maisons potentiellement très exposées au RGA. Sachant que ces chiffres ne tiennent pas encore compte des sécheresses de 2020 à 2022, il y aurait davantage de maisons exposées et celles déjà identifiées ont dû subir des dommages qui dans certains cas se sont même aggravés. Il est donc urgent d’agir pour l’adaptation de ces bâtiments via des dispositions techniques permettant de réduire leur vulnérabilité au phénomène de RGA.
En termes de techniques classiques, souvent qualifiées par les acteurs qui les recommandent et ceux qui les appliquent comme "réparatrices", il y a par exemple : l’agrafage des fissures, qui consiste à "coudre" les fissures apparues par des agrafes métalliques ; l’injection de résine expansive dans le sol de fondation à travers un réseau de forages de petit diamètre sous les fondations ; la reprise en sous-œuvre (RSO) pour transférer les charges de la structure sur des micropieux, de diamètres compris entre 80 mm et 150 mm, réalisés par forage et coulés en place. Ces techniques ne sont pas suffisamment efficaces. Une équipe de recherche du CEREMA est la première à développer le principe de "réhydratation des sols argileux pendant la sécheresse" pour concevoir une nouvelle solution de prévention et de remédiation, baptisée MACH pour MAison Confortée par Humidification.
Les explications de Lamine Ighil Ameur, chercheur en mécanique des sols – CEREMA  

 


PUBLICATIONS
Unravelling the origin of the atmospheric moisture deficit that leads to droughts
Drought is one of the most catastrophic natural hazards, and precipitation plays a major role in the development and intensification of drought events. The amount of precipitation resulting from humidity transported from a given moisture source can be key in revealing the origin of the atmospheric moisture deficit underlying drought occurrence. Here this study demonstrates, for the first time, the predominant role of moisture transport deficit in drought genesis. In most land areas, the estimated conditional probability of drought given an equivalent moisture deficit received either from the ocean or from the continents is higher than 10%. This probability is over 15% in the regions where the main atmospheric moisture transport mechanisms are active and over 20% in some hotspot regions, such as central-east North America, south-east South America and east Europe, where lower incoming moisture is almost synonymous with drought occurrence. The results indicated that the contribution deficit of the dominant moisture source to the precipitation of a region could improve the predictability of droughts, with enormous hydrological, socioeconomic and environmental implications.
Luis Gimeno-Sotelo, Rogert Sorí, Raquel Nieto, Sergio M. Vicente-Serrano & Luis Gimeno – Nature Water

 

Deep learning for water quality
Understanding and predicting the quality of inland waters are challenging, particularly in the context of intensifying climate extremes expected in the future. These challenges arise partly due to complex processes that regulate water quality, and arduous and expensive data collection that exacerbate the issue of data scarcity. Traditional process-based and statistical models often fall short in predicting water quality. Deep learning represents an underutilized yet promising approach that can unravel intricate structures and relationships in high-dimensional data. Deep learning methods can help address data scarcity by filling temporal and spatial gaps and aid in formulating and testing hypotheses via identifying influential drivers of water quality. This Review highlights the strengths and limitations of deep learning methods relative to traditional approaches, and underscores its potential as an emerging and indispensable approach in overcoming challenges and discovering new knowledge in water-quality sciences.
Wei Zhi, Alison P. Appling, Heather E. Golden, Joel Podgorski & Li Li – Nature Water

 

Une nouvelle vision de la recherche pour des systèmes d’élevage durables
Un collectif scientifique de l'INRAE donne sa vision des recherches nécessaires pour accompagner la transition vers des systèmes d’élevage durables, dans un article paru dans la revue Animal. Il est nécessaire de mettre la santé et le bien-être des animaux au cœur des questions étudiées. Elles doivent inclure tous les maillons de la chaîne : depuis l’animal jusqu’à la ferme et plus globalement aux territoires, en intégrant également les filières et systèmes agroalimentaires. Cela implique une approche interdisciplinaire où les sciences animales, vétérinaires et agronomiques s’associent aux sciences sociales et économiques. Il est nécessaire d’associer les éleveurs, acteurs du territoire et citoyens dans une démarche de recherche participative pour construire des systèmes d’élevage durables qui tiennent compte de leur coût, leur acceptabilité et leur impact sur les conditions de travail et le bien-être des éleveurs.
INRAE

 

Dans les environnements pollués, les parasites peuvent-ils devenir des alliés ?
Invisible, la pollution chimique est pourtant tentaculaire. On estime à 350 000 le nombre de produits ou mélanges de produits chimiques homologués pour utilisation et production commerciale, parmi lesquels on trouve les pesticides, les plastifiants, les retardateurs de flamme bromés ou les résidus de médicaments. En raison de l’intensification des activités humaines, leurs volumes de production mondiale ont été multipliés par 50 depuis 1950 et devraient encore tripler d’ici à 2050 par rapport à 2010. Face à ce constat alarmant, une nouvelle plateforme entre science et politique en charge des produits chimiques et des déchets devrait prochainement voir le jour, à l’instar du GIEC et de l’IPBES. Malgré l’urgence, l’évaluation des risques environnementaux est désormais considérée comme obsolète. Les tests écotoxicologiques se déroulent en effet dans des conditions bien éloignées de ce qui se passe réellement dans l’environnement : en particulier, la sélection naturelle et les interactions entre les organismes sont rarement prises en compte pour mesurer les effets des polluants sur le vivant.
Aurélie Goutte, maître de conférences en écotoxicologie, et Léa Lorrain-Soligon, post-doctorante à l'École pratique des hautes études (EPHE) – The Conversation

 

Le lithium géothermal, une ressource d’avenir ?
Le lithium est une ressource essentielle à la transition écologique, mais aujourd’hui aucun pays européen n’en exploite industriellement. Paradoxalement, le continent abrite une réserve naturelle de lithium (près de 5 millions de tonnes) qu’il n’exploite pas. En France, une réserve jusqu’ici jamais exploitée industriellement dans le monde existe pourtant : le lithium des eaux géothermales. C’est une ressource stratégique, présentant de nombreux avantages : prêt à l’emploi, renouvelable avec des retombées environnementales moindres. Pour extraire le lithium de ces eaux profondes, plusieurs technologies se développent et sont testées en France et en Europe. Toutefois si les technologies progressent, aucune exploitation industrielle n’existe aujourd’hui.
Yannick Peysson, responsable de programme R&D au Centre de résultats systèmes énergétiques d’IFPEN, Ghislain Trullenque, chercheur en géothermie à l’Institut polytechnique UniLaSalle et coordinateur scientifique du projet MEET, Arnaud Baudot responsable de programme R&D métaux stratégiques pour la mobilité durable à IFPEN – Polytechnique insights 

 


INITIATIVE
Le monde sous-marin menacé au format timbre
Deux nouveaux timbres de La Poste helvétique mettent en avant la biodiversité menacée dans les cours d’eau suisses. Deux chercheurs de l’EAWAG, qui travaillent depuis longtemps sur la biodiversité dans les cours d’eau, ont conseillé scientifiquement La Poste pour le choix et la représentation des espèces animales et végétales.
EAWAG

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REGARDER ÉCOUTER AGIR
Enclencher une réflexion sur la protection juridique des nuages
À la veille de la 3ème Journée internationale des nuages, vendredi 29 mars 2024, des collégiens et lycéens de France (collège André Malraux d'Asnières, lycée Michelet de Vanves) et des étudiants (Sciences-Po, ENS, master de création littéraire de Cergy) sont allés à la rencontre des députés français pour proposer une réflexion sur la protection juridique des nuages. Une action poético-politique à l’initiative de l’écrivain Mathieu Simonet, auteur de La Fin des Nuages (Éditions Julliard) et du cabinet de conseil en affaires publiques Koz.
Les nuages doivent être appréhendés comme une ressource essentielle et un enjeu de pouvoir. Depuis les années 1940, des expérimentations sont menées dans une cinquantaine de pays pour procéder à leur "ensemencement" afin de provoquer, retarder ou influer l’ampleur des intempéries. L’impact de ces manipulations sur le climat, l’environnement et la santé est encore peu documenté mais elles font craindre une exacerbation des conflits entre États. En 2018, un général iranien a accusé Israël de voler des nuages. Aujourd’hui, l’ensemencement des nuages n’est pas réglementé. Une convention des Nations unies de 1976, signée par la plupart des grandes puissances à l’exception notamment de la France, interdit d’utiliser les nuages comme armes de guerre. En revanche, chaque pays peut faire ce qu’il souhaite sur les nuages qui survolent son territoire dans un contexte pacifique. De plus en plus de personnes (scientifiques, juristes, chercheurs, artistes, citoyens, etc.) s’inquiètent de cette situation et préconisent la création d’un "droit des nuages". Les collégiens et lycéens ont déambulé autour du Palais Bourbon pour observer le ciel, et décrire ce qu’ils percevaient sur des cartons bristol qu'ils ont adressés à la présidente de l’Assemblée nationale en guise de pétition avec les trois revendications suivantes : 1. Obtenir que la France enclenche le processus pour ratifier la convention ENMOD de 1976 ; 2. Obtenir l’inscription des nuages dans le patrimoine mondial de l’UNESCO ; 3. Obtenir une réglementation sur l’ensemencement des nuages. Les jeunes ont proposé aux députés de lancer une mission d’information afin de prolonger les échanges dans le cadre d’auditions plus formelles, mobilisant l’ensemble des parties prenantes et des ministères concernés.

 
Les plans climatiques de centaines de multinationales renvoyés à la table à dessin
Des centaines d’entreprises qui s’étaient engagées à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) afin de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C ont échoué à soumettre des plans climatiques suffisamment ambitieux. L’organisme indépendant supervisant leurs stratégies a ainsi renvoyé à la table à dessin des géants comme Walmart, Microsoft et Twitter.
En 2021, à l’occasion de la COP26, tenue à Glasgow, en Écosse, des milliers d’entreprises s’étaient engagées à réduire considérablement leurs émissions de GES. Plus de 1 000 d’entre elles disaient vouloir se doter d’objectifs compatibles avec un réchauffement maximal du climat de 1,5 °C, comme le prévoyait l’Accord de Paris, scellé en 2015. Pour y arriver, elles s’engageaient à soumettre un plan détaillé de réduction de leurs émissions à l’initiative Science Based Targets (SBTi), un organisme indépendant chargé d’en vérifier le fondement scientifique. Le SBTi vient de rayer l’engagement de plus de 400 entreprises de sa base de données : soit elles n’ont pas soumis de plan détaillé dans les délais prescrits, soit elles ont échoué à soumettre un plan climatique suffisamment ambitieux. Parmi elles, on trouve d’aussi grosses pointures qu’Amazon, Microsoft, ArcelorMittal, Walmart et Unilever. La mention "Engagement retiré" a été apposée à ces compagnies sur le site de l’initiative.
Ulysse Bergeron – Le Devoir
Science Based Targets

 

La psychologie derrière l’inaction climatique
Collectivement, en matière de climat, nous sommes pétris de contradictions. Nous minimisons les risques générés par les bouleversements liés au réchauffement et nous pensons agir davantage que nos voisins.
Selon le Programme de recherche appliquée sur l’action pour le climat de l'Université de Laval, 40 % de la population canadienne pense que sa propre maisonnée est prête à faire face aux changements climatiques, alors que deux fois moins de personnes croient que leur collectivité y est préparée. La recherche en psychologie a montré que le cerveau humain est parfois piégé par ses propres mécanismes. Des a priori cognitifs peuvent déformer notre perception de la réalité. Ils apparaissent dans une foule de contextes pour protéger notre intégrité psychologique ou pour adoucir des émotions négatives. Ainsi, par exemple, certaines études ont démontré une tendance naturelle chez l’humain (et même chez d’autres animaux) à s’attendre davantage à un événement positif qu’à un résultat négatif. Des études ont révélé qu’il est fréquent de minimiser notre propre risque de vivre un divorce ou une crise cardiaque, tout en estimant que ces risques sont plus élevés chez les autres. Il en va de même pour les risques climatiques. Selon le Baromètre de l’action climatique, une vaste étude menée tous les ans par Valériane Champagne Saint-Arnaud à l’Université Laval, 70 % de la population affirme avoir vécu des conséquences néfastes du changement climatique, mais seule une minorité (21 %) affirme se sentir directement menacée. De plus, le risque est jugé plus élevé pour les autres, et plus ces autres se trouvent loin de la personne questionnée, plus le risque perçu est grand.
Radio-Canada

 

 

Europe

 

L’Europe n’est pas préparée à faire face à l’augmentation rapide des risques climatiques
L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus rapidement et les risques climatiques menacent sa sécurité énergétique et alimentaire, ses écosystèmes, ses infrastructures, ses ressources en eau, sa stabilité financière et la santé de ses habitants. Selon l’évaluation de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publiée le 11 mars, bon nombre de ces risques ont déjà atteint des niveaux critiques et pourraient devenir catastrophiques sans une action urgente et décisive.
AEE – Rapport European climate risk assessment

 

ROYAUME-UNI 
Une investigation indépendante révèle des hauts niveaux de PFAS dans les robinets londoniens
Bluewater, fournisseur de solutions de purification, dévoile une contamination importante de l'eau du robinet de Londres par les PFAS. Les échantillons d'eau prélevés par une équipe de recherche de Bluewater sur trois sites londoniens distincts – Harrow, Heathrow et Battersea – sont venus renforcer les avertissements de la Royal Society of Chemistry en 2023, selon laquelle le Royaume-Uni est à la traîne par rapport à d'autres pays développés dans l'établissement de seuils de sécurité pour les produits chimiques PFAS dans l'eau du robinet. Les échantillons d'eau ont été envoyés à un groupe indépendant de tests bioanalytiques pour être analysés spécifiquement pour les produits chimiques PFAS tels que l'acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l'acide perfluorooctane sulfonique (PFOS). Selon Bluewater, les tests ont révélé que l'échantillon d'eau de Harrow avait un niveau de SPFO de 14 nanogrammes par litre (ng/l), ce qui serait 1,4 fois la limite maximale pour sa présence dans l'eau du robinet selon les propositions présentées par la Royal Society of Chemistry (RSC). Dans un document d'orientation accablant, la RSC a déclaré que le Royaume-Uni était en retard par rapport aux autres normes internationales concernant les PFAS. À titre d'exemple, si les niveaux de contamination détectés dans l'étude Bluewater devaient être examinés dans le cadre de la nouvelle réglementation suédoise sur l'eau potable, actuellement en cours de mise en œuvre, les niveaux de contaminants PFAS-4 nocifs détectés dans l'eau du robinet londonien par l'étude dépasseraient les limites réglementaires suédoises de six fois, soit de 550 % ! Les échantillons d'eau du robinet prélevés sur les deux autres sites contenaient également des niveaux inquiétants de contaminants PFOA et PFOS qui, selon l'agence américaine de protection de l'environnement, n'ont pas de niveau sûr et devraient se voir assigner un objectif de "limite maximale de contaminants" (LMC) de zéro.
Ahmed Fawzy, chercheur en chef de Bluewater, s'est déclaré très préoccupé par ces résultats. Il a déclaré : "Les résultats de l'étude sont très inquiétants. La découverte de produits chimiques liés aux PFAS dans l'eau potable de Londres à des niveaux aussi élevés soulève de graves préoccupations sanitaires qui nécessitent une attention immédiate, car ils dépassent les seuils que les organismes de protection des consommateurs de l'UE et des États-Unis considèrent comme nocifs pour la santé humaine." Notant que le Health and Safety Executive (HSE) du Royaume-Uni a également souligné le besoin urgent de normes réglementaires et de surveillance des PFAS, le Dr Fawzy a qualifié de "confus" les seuils existants pour les PFAS en Grande-Bretagne. Il estime que les autorités sanitaires locales et nationales devraient de toute urgence répondre à l'appel du RSC pour que les niveaux actuels de PFAS soient sévèrement réévalués et renforcés par une forte réduction de 90 % du niveau maximum de la ligne directrice, qui passerait de 100 ng/l à 10 ng/l. Philip Russell, directeur général de Bluewater, affirme que l'entreprise est prête à partager ses recherches avec les autorités de la ville de Londres. Elle s'engage également à soutenir les initiatives proactives des autorités sanitaires visant à accroître la sensibilisation et la législation en matière d'hydratation saine et d'amélioration de la qualité de l'eau.
Bluewater Group – communiqué "Independent Investigation Reveals High Levels of PFAS ‘Forever Chemical’ Contaminants in London's Drinking Water"

 

FRANCE
Plan Écophyto : Tout comprendre aux annonces du gouvernement… et aux indicateurs
Face aux manifestations des agriculteurs début 2024, le gouvernement français a annoncé une "mise à l’arrêt" du plan Écophyto. Cette pause devait permettre de revoir les indicateurs utilisés pour évaluer la baisse de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (pesticides appliqués sur les cultures) en France. Certains indicateurs développés au niveau européen étaient fortement mis en avant avec le soutien de certains syndicats d’agriculteurs. À l’inverse, des organisations de défense de l’environnement et de la santé défendaient l’indicateur NoDU, indicateur actuel du plan Écophyto. Le 21 février, le gouvernement a finalement tranché avec l'annonce par Gabriel Attal de l'abandon du NoDU, au profit de l'indicateur européen HRI-1. Comment s’y retrouver dans cette jungle d’acronymes ?
Le Comité scientifique et technique du plan Écophyto, comité indépendant des pilotes du plan, a notamment pour mission de guider le choix des indicateurs. Une douzaine de ses membres a pris la plume pour préciser la nature de ces indicateurs et en clarifier les enjeux.
The Conversation  

 

Plan Eau : Ces 50 sites industriels enjoints à la sobriété
Un an après le lancement du Plan Eau, les ministres de la Transition écologique et de l'Industrie étaient en déplacement le 22 mars (Journée mondiale) en Meurthe-et-Moselle pour dévoiler la liste des 50 sites industriels sommés de réduire leurs prélèvements d'eau.
Ce programme des 50 sites engagés sur leur consommation d’eau se veut le pendant de l’opération déjà lancée sur les 50 sites industriels les plus émetteurs de CO2. Les critères de sélection combinent trois facteurs : des sites fortement consommateurs d’eau, installés en zone de tension hydrique, avec un potentiel d’économie en eau. La liste des 50 sites, dont 12 avaient déjà été dévoilés à l’été dernier, regroupe des entreprises de tous secteurs, avec une dominante forte (plus de la moitié) dans la chimie et l’agroalimentaire. On y retrouve les usines de Danone en Seine-et-Marne, de Bell dans la Mayenne, de Coca-Cola en Essonne et de Solvay en Meurthe-et-Moselle. Des grands groupes donc, mais aussi des ETI auxquelles sont venus s'ajouter cinq sites supplémentaires, désireux de rejoindre l’initiative. Ces 55 sites représentent un quart des prélèvements et de la consommation d’eau du secteur industriel. Au total, l’ensemble de leurs projets de sobriété hydrique représente un investissement de 327 millions d’euros. S’ils sont menés à leur terme, ils pourraient générer une économie d’eau de 77 millions de mètres cubes, soit 12,6 % des prélèvements de l’ensemble des sites engagés dans cette initiative. À eux seuls, les 28 sites qui appartiennent aux secteurs de la chimie et de l’agroalimentaire représentent 87 % des économies d’eau attendues. En parallèle, 16 filières du Conseil national de l’industrie ont présenté des plans de sobriété hydrique, s’engageant ainsi dans plus de 100 actions pour accompagner les entreprises industrielles vers la sobriété hydrique. Ces actions permettront une meilleure connaissance des prélèvements, la sensibilisation d’un grand nombre d’acteurs industriels et au partage de bonnes pratiques, afin de contribuer à l’objectif national de 10 % d’économie d’eau à horizon 2030.
Économie France


L’extension d’une usine Chemours approuvée par l’État
Le groupe chimique américain prévoit d’ouvrir en 2025 une extension de son site de Villers-Saint-Paul pour fournir des éléments à la chaîne de l’hydrogène vert. Mais des relevés effectués dans l’eau de l’Oise, à proximité du site, montrent la persistance de PFAS. L'unité est destinée à produire des membranes échangeuses de protons (membrane à électrolyte polymère, MEP) présentées comme un maillon essentiel dans la chaîne de production d’hydrogène vert. 
L’usine Chemours de Villers-Saint-Paul est l’un des cinq sites producteurs de PFAS implantés en France, avec ceux d’Arkema et de Daikin, dans la "vallée de la chimie" au sud de Lyon, et les installations de Solvay à Salindres (Gard) et à Tavaux (Jura). Elle produit depuis 1996 des PFAS employées dans des mousses anti-incendie et des revêtements antitaches. Dès 2013, une étude réalisée par des chercheurs du laboratoire d’hydrologie de Nancy de l’Agence nationale de sécurité sanitaire relevait des quantités "impressionnantes" (1 204 ng/l) de PFAS dans la rivière Oise en aval du site industriel. Mais il a fallu attendre dix ans et les révélations du Monde dans le cadre du Forever Pollution Project, en février 2023, pour identifier le site. Deux mois plus tard, c’était au tour de la mission régionale d’autorité environnementale des Hauts-de-France de donner l’alerte. Enfin, le 9 novembre 2023, des élus de la province néerlandaise de la Hollande-Méridionale (La Haye) prenaient aussi la plume pour inviter la préfète de l’Oise à venir constater la grave pollution générée par l’usine Chemours de Dordrecht et découvrir les mesures prises par les autorités locales pour réduire drastiquement les émissions de PFAS avant de donner son feu vert au projet de la firme américaine. Deux mois plus tard, c’est au tour de la mission régionale d’autorité environnementale des Hauts-de-France de donner l’alerte. Selon la DREAL, les rejets de l'usine de Chemours (59 kg estimés en 2022) ont contaminé tout le milieu autour de la plateforme chimique de Villers-Saint-Paul. "À titre de précaution", l’agence régionale de santé recommande de "ne pas consommer les poissons pêchés entre Pont-Sainte-Maxence et Villers-Saint-Paul". Des prélèvements d’œufs et de légumes doivent être réalisés respectivement avant fin mars et fin juin dans un rayon de 1,5 kilomètre autour de l’usine pour vérifier si d’autres restrictions de consommation doivent être prononcées. Pour l’heure, l’eau potable n’est pas concernée par une telle restriction. Les concentrations de PFAS retrouvées en juin 2023 (24 ng/l) et janvier 2024 (13 ng/l) au captage de Précy-sur-Oise ne dépassent pas la limite de qualité, fixée à 100 ng/l. Mais tous les experts conviennent qu’elle devrait être abaissée à 1 ng/l pour tenir compte de l’extrême toxicité des PFAS. À titre de comparaison, le Danemark, pays pionnier sur le contrôle des PFAS, a fixé un seuil de 2 ng/l.
La plateforme chimique de Villers-Saint-Paul est dotée d’une station d’épuration qui traite les effluents de Chemours mais aussi des autres usines installées sur le site – Arkema, Dow, Industrial Water Treatment (IWT) – et de la société Picardie Lavage Citernes, implantée dans le voisinage.
Stéphane Mandard, Le Monde [accès réservé] – DREAL Hauts-de-France

La Coordination EAU-IDF va engager une campagne de prélèvements qui sera financée par une opération de crowfunding – Coordination EAU-IDF

 

VNF investit va investir 310 millions d’euros en 2024
Dans la continuité de 2023, Voies navigables de France (VNF) va consacrer en 2024 une enveloppe de près de 310 millions d’euros à l’amélioration de la qualité du service proposée par l’établissement et particulièrement pour la remise à niveau et la modernisation de ses ouvrages et des 6 700 kilomètres du réseau navigable. Ce haut niveau d’investissement de VNF dans la durée est rendu possible par l’engagement de l’État en faveur du réseau fluvial à travers le Contrat d’objectifs et de performance signé avec l’opérateur signé en 2020 et renouvelé en décembre 2023. Le contrat actualisé prévoit ainsi sur la période 2023-2032 une forte progression de la participation de l’État qui, avec les autres recettes d’investissements de l’établissement, lui permettra d’investir 4,3 milliards d’euros dans la durée du contrat sur le réseau qui lui est confié. En complément, une stabilisation des effectifs de VNF est également actée pour les trois prochaines années pour déployer son projet industriel.
Pour pallier un manque de capacité d’investissement pendant plusieurs années, VNF mène un important programme de régénération de son réseau et consacrera cette année quasiment la moitié de son budget d’investissement pour opérer sur ses ouvrages de gestion de l’eau et la préservation du patrimoine écologique avec par exemple des opérations de dragages, d’étanchéité des ouvrages. De nombreuses opérations seront également menées au profit de la régénération et la sécurité du patrimoine d’ouvrages (barrages, écluses, digues et biefs…). Cette remise à niveau concerne l’ensemble du réseau composé d’infrastructures anciennes, datant du XIXe siècle, notamment sur le réseau à petit gabarit et des ouvrages des années 1960-70, et le plus souvent sur le grand gabarit dont les équipements industriels présentent des signes d’usure qu’il convient d’améliorer. En tout plus de 400 opérations sont prévues sur tout le réseau pour un montant global de plus de 150 millions d'euros.  Dans le même temps, la politique de modernisation et de transformation de l’établissement s’accélère avec la concrétisation de plusieurs sites de téléconduite et l’automatisation des ouvrages qui permettent une gestion du réseau plus moderne, un service plus réactif et performant sur des plages horaires plus larges et des conditions de travail plus sûres pour les personnels. Les bâtiments destinés à accueillir les postes de contrôle centralisé, des centres de maintenance industrielle verront le jour. Les travaux pour déployer les réseaux numériques, et permettre la téléconduite et automatisation des ouvrages et leur réarmement à distance seront menés. L’année 2024 sera aussi marquée par la poursuite du vaste programme soutenu par l’Europe pour la mise grand gabarit de la liaison Seine-Escaut entre la France, la Belgique et les Pays-Bas pour le passage de bateaux pouvant transporter jusqu'à 4 400 tonnes de marchandises (soit l'équivalent de 220 camions). Avec l’appui de l’Europe et des Régions, VNF a déjà investi près de 516 millions d’euros sur la période 2014-2023 pour le développement et la modernisation de son réseau au sein de la liaison Seine-Escaut.
Enfin, il est rappelé que si le réseau navigable porte la navigation, il dessert dans le même temps de nombreux services et activités : l’agriculture, l’industrie, les services publics d’eaux et d’assainissement pour répondre aux besoins des populations, ou encore une grande pluralité d’activités de loisir… C’est dans ce cadre que VNF poursuit l’amélioration de ses systèmes de supervision des niveaux d’eau afin de mieux anticiper la gestion quantitative de la ressource à l’instar de la mise en place de la mécanisation et de la télégestion des ouvrages hydrauliques sur le Canal des Deux-Mers. VNF mène également d’importants chantiers sur ses barrages réservoirs qui représentent aujourd’hui environ 165 millions de mètres cubes de réserve. Avec le renforcement de ses infrastructures existantes, VNF sécurise et augmente ses capacités de stockage, pouvant atteindre 190 millions de mètres cubes sans créer d’infrastructures nouvelles.
VNF  

 

Fret fluvial : De nouveaux segments de marché dynamiques
Avec 43,4 millions de tonnes transportées en 2023, soit l'équivalent de 2 170 000 camions, le transport fluvial aura permis d’éviter l’émission de 390 000 tonnes de CO2.
Face aux tensions sur l’activité économique de certains des marchés les plus importants du secteur, le fret fluvial a enregistré une baisse d’activité de l’ordre de 10 % par rapport à 2022 en volume et tonnes-kilomètre (t-km). L’activité fluviale a toutefois réussi à se développer sur certains segments de marché clés, comme la logistique urbaine, qui a progressé de plus de 40 % sur l’aire parisienne par rapport à 2022, ainsi que le trafic de conteneurs "maritimes", en progression de 2 % en volume sur l’axe Seine. Ainsi, en 2023, le secteur a su se montrer résilient, capitaliser sur des leviers de croissance identifiés, et s’affiche toujours comme une alternative crédible et efficace pour le transport de marchandises. Avec près de 150 000 tonnes transportées sur l’aire parisienne, soit 10 000 camions retirés des routes, la logistique urbaine a connu une envolée en 2023, progressant sur ce bassin de plus de 40 % par rapport à l’année précédente. Décongestion de la ville, performances environnementales, absence de nuisances, la filière dispose de multiples atouts pour répondre à la transition écologique des entreprises et des agglomérations. L’activité a été multipliée par 2,2 en 5 ans et se développe sur l’ensemble des bassins : Paris, Strasbourg, Lyon et à bientôt à Rouen et Mulhouse. En lien avec ce premier élément, en 2023, il faut également souligner la performance du trafic de conteneurs "maritimes" sur l’axe Seine, dont les volumes progressent de 2 % sur les 9 premiers mois de l’année (l’activité totale n’est pas encore connue). Elle intervient dans un contexte pourtant complexe puisqu’au Havre, l’activité des transports en lien avec l’arrière-pays se contracte de 10 % sur l’année. Les transports de conteneurs représentent aujourd’hui 10 % de l’activité fluviale totale, permettant au secteur de poursuivre sa consolidation. Cela traduit le niveau très significatif de compétitivité de l’offre fluviale sur ce segment de marché. Sur les autres réseaux, après une année 2022 en très forte progression, l’activité de transport conteneurisés est en baisse (-16,5 % sur le Nord-Pas-de-Calais, -14,5 % sur le Rhin et -9 % sur le réseau Rhône-Saône), en raison du contexte économique difficile, qui s’est répercuté sur plusieurs secteurs clés. Enfin, le transport de colis lourds a sensiblement progressé en 2023, pour atteindre 160 000 tonnes transportées, contre 102 000 en 2022. Ce secteur à forte valeur ajoutée est un levier de développement clé pour le transport fluvial. Le transport de déchets ménagers par voie fluviale a pour sa part totalisé 136 000 tonnes en 2023.
Si de manière générale, l’ensemble des filières ont été impactées par la contraction de l’activité économique française, et affichent des résultats en baisse, les filières BTP et céréales restent les filières principales du fluvial français et pèsent environ pour les deux tiers des marchandises transportées.
VNF  

 

Plus deux pour le réseau des sites Ramsar français
À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, la France agrandit son réseau de sites labellisés au titre de la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides. Le site des Marais et Tourbières des montagnes du Bugey (Ain) est labellisé et celui du Lac du Bourget-Marais de Chautagne au Marais de Lavours (Ain, Savoie) est étendu.
Les marais et tourbières des montagnes du Bugey : ce nouveau site, d’une superficie totale de 1 050 hectares, s’étend sur les montagnes du Bugey, au sein des plis du massif jurassien. Les conditions géologiques ont favorisé la présence d’un réseau de zones humides, lacs et tourbières encore assez bien préservé et d’une grande richesse écologique. Le site Ramsar est composé de 41 de ces zones humides, distinguées par deux caractéristiques majeures : une altitude supérieure à 750 mètres et la présence de systèmes tourbeux et marécageux. Cette labellisation est le fruit d’une collaboration étroite entre le syndicat de rivières Ain Aval et Affluents et le Conservatoire d’espaces naturels Rhône-Alpes, avec l’appui du Département de l’Ain.
Lac du Bourget – Marais de Chautagne et de Lavours : il s’agit d’une extension très importante, de près de 1 500 hectares, du site labellisé en 2003. Plusieurs entités sont incluses dans le site : le marais de Lavours, qui est un des derniers grands marais continentaux d’Europe occidentale et qui recèle l’une des plus grandes tourbières alcalines de France ; les îles de la Malourdie ; et de nouveaux secteurs du marais de Chautagne, pour un périmètre total de 6 950 hectares. Avec le Lac du Bourget, plus grand lac d’origine naturelle de France, et les deux marais de Chautagne et de Lavours, ce nouveau site présente une forte cohérence écologique et fonctionnelle, mais aussi historique, du fait de l’interconnexion de l’ensemble par la nappe phréatique du Rhône. Le projet, soutenu par le Département de l’Ain, est porté par le Conservatoire d’espaces naturels de Savoie et l’Entente interdépartementale Rhône-Alpes pour la démoustication.
Photo Tournier – Écologie France  

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RAPPORTS PUBLICS
Évaluation annuelle de la mise en œuvre des mesures prévues par la loi climat et résilience
En application de l’article de 298 de la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021, la Cour des comptes a évalué la mise en œuvre des mesures prévues par la loi climat et résilience.
Cour des comptes

Le manque d’objectifs clairs pour faire face au changement climatique
Dans son rapport annuel publié le 12 mars, la Cour des comptes a choisi de mettre l’accent sur les politiques d’adaptation au changement climatique et leurs conséquences sur les dépenses publiques même si les éléments chiffrés sont encore ici très parcellaires. Mais la Cour s’en explique en soulignant que "l’évaluation des besoins de financement de l’adaptation au changement climatique reste encore exploratoire". Pour contourner cette difficulté, les magistrats financiers ont choisi d’explorer 16 domaines particuliers – notamment l’agriculture, mais aussi le logement, l’urbanisme ou encore l’adaptation des réseaux de transport d’électricité – dans lesquels l’action publique mais aussi les acteurs privés vont être mis à rude épreuve par les effets du réchauffement climatique.
Cour des comptes – rapport annuel 2024

Dynamique agricoles, alimentaires et forestières, quelle place dans les outils de planification ?
Peut-on aujourd’hui aménager les territoires sans prendre en compte les activités agricoles et forestières qui mobilisent deux-tiers des sols ?
Rapport CGAAER  

 

PUBLICATIONS
Évolution du manteau neigeux pendant la sécheresse de 2022 en France
En 2022, l’Europe de l’Ouest a connu un déficit de précipitations ainsi que des vagues de chaleur. La combinaison de ces conditions météorologiques a eu un impact profond sur la cryosphère des montagnes françaises, dont le manteau neigeux saisonnier. Les données issues de mesures de terrain et de la télédétection indiquent que le manteau neigeux a disparu de façon précoce dans tous les massifs. Toutefois, l’analyse révèle des différences régionales. Un fort déficit d’accumulation et une fonte particulièrement précoce dans les Alpes du Sud ont causé des étiages estivaux record. Des étiages estivaux très bas ont été aussi atteints malgré un hiver très arrosé dans des bassins sous influence nivale des Pyrénées et dans les Alpes du Nord.
Simon Gascoin, Jean-Michel Soubeyroux et al. – Hydroscience Journal

Plus de forêt, en moins bonne santé
Alors que le 21 mars marquait la Journée mondiale des forêts, il est rappelé que les forêts sont fragilisées par le changement climatique. La France possède la forêt la plus diversifiée d’Europe. Sa superficie (31 % du territoire métropolitain) a doublé depuis 1850 et fait que le pays dispose de la 4ème plus grande forêt en Europe derrière la Suède, la Finlande et l’Espagne. Toutefois, depuis 20 ans, la santé des forêts se dégrade.
M ta Terre   

La biodiversité, victime et solution du changement climatique
Le changement climatique accélère l'effondrement de la biodiversité (la France, métropole + outremers, figure parmi les dix pays qui comptent le plus grand nombre d'espèces menacées) ; à son tour l'érosion de la biodiversité perturbe le système climatique et les services que nous rend la nature. Le Centre de ressources pour l'adaptation au changement climatique du ministère de la Transition écologique publie une page sur "La biodiversité : victime et solution du changement climatique". Exemples d'actions et ressources.
Adaptation France

Un livre blanc pour concrétiser les innovations au service de systèmes agricoles et alimentaires
Porté par l'INRAE Transfert, la SATT (société d’accélération de transferts de technologie) AxLR et la SATT Paris-Saclay, le consortium Astragal, programme de France 2030, réunit 18 acteurs publics de l’innovation pour accélérer, dans leurs phases de prématuration et de maturation, le développement de projets d’innovation dans les secteurs agricoles et agroalimentaires. Un an après sa création, le consortium publie un livre blanc qui vise à éclairer les acteurs du secteur et leur donner des clés dans la réalisation de leur projet. Il y donne sa vision du secteur, les transitions attendues et les axes prioritaires d’innovation qu’il soutiendra.
INRAE

Mieux comprendre les aménagements hydrauliques et les ouvrages de stockage temporaire
Ces ouvrages sont d’une grande diversité de volume et de fonctionnalités ; leur rôle dans la prévention des inondations est avéré. Quels sont-ils et comment mieux les gérer ?
Thibault Lescuyer – France Digues

Face à l'augmentation du risque de crues rapides, il faut réévaluer nos comportements
Les crues rapides font partie des intempéries les plus spectaculaires et les plus meurtrières également. Le bilan des dernières inondations foudroyantes de ce type, liées à la dépression Monica, a ainsi été de sept morts dans le département du Gard et de l’Ardèche.
Isabelle Ruin, socio-hydrologue au CNRS, spécialiste de la perception du danger et auteure d’une thèse sur le comportement des automobilistes lors de crues rapides revient sur ce danger souvent mal conscientisé que représentent ces intempéries, aussi vouées à devenir de plus en plus fréquentes.
The Conversation

Gaz fossile
Les Amis de la Terre décryptent la fabrique de la dépendance par l'industrie et l'État

Les Amis de la Terre France publie avec le soutien de cinq organisations (Beyond Fossil Fuels, Food and Water Action Europe, Razom We Stand et Reclaim Finance) un rapport sur le gaz fossile : "Gaz fossile : la fabrique de la dépendance. Comment l’industrie fossile et l’État nous enferment dans un modèle énergétique insoutenable". La France est devenue un maillon essentiel du marché du gaz russe. En pratiquant le "transbordement" [transfert de GNL d'un navire à un autre sans le regazéifier ; le gaz transbordé n’est pas comptabilisé dans les flux transitant par la France, contrairement au gaz importé puis réexporté], elle permet à la Russie d’exporter plus de gaz, ce qui finance la guerre et n’a rien à voir avec l’approvisionnement de la France. Alors que la troisième Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), attendue en 2024, doit définir notre trajectoire énergétique pour la prochaine décennie, "il est encore temps de refuser de s’enfermer dans cette dépendance délétère pour le climat, les droits humains et l’économie en choisissant une autre voie", clame les Amis de la Terre, qui formule dix-sept recommandations. 
Troisième plus grande consommatrice de gaz fossile et première importatrice de GNL (gaz naturel liquéfié) de l’Union européenne, la France n’a pas engagé les politiques nécessaires pour diminuer fortement et durablement sa consommation, dénonce l'organisation. "Au contraire, les politiques énergétiques passées et le discours actuel le présentent comme une énergie de transition. […] En 2022, suite à l’invasion russe de l’Ukraine, ce narratif fallacieux s’est doublé d’un nouveau mythe : le GNL permettrait de se passer de gaz russe et serait donc facteur d’indépendance énergétique justifiant ainsi l’explosion des importations (+ 80 %). Pourtant, la réalité est toute autre : d’une part, l’État français, les entreprises et les banques étaient impliqués depuis des années dans le développement du GNL, dont les importations ont explosé une première fois en 2018-2019. D’autre part, les importations de GNL depuis la Russie ont augmenté en 2022 et sont restées élevées en 2023. Par ailleurs, le terminal de Montoir de Bretagne fournit un service clé pour le commerce de gaz russe qui n’a rien à voir avec la sécurité d’approvisionnement : le transbordement du gaz depuis les bateaux brise-glaces empruntant la route maritime du Nord vers des méthaniers classiques qui l’exportent ailleurs dans le monde, permettant ainsi une plus grande rotation des brise-glaces."
L'organisation dénonce une ultime instrumentalisation de la guerre en Ukraine puisque la nécessité de se passer de gaz russe sert de justification à des dizaines de projets d’augmentation des capacités d’importation de GNL à travers l’Europe, verrouillant les systèmes énergétiques pour de nombreuses années. En France, en plus du terminal flottant au Havre mis en service en octobre 2023, six projets ont fait discrètement surface. Ils pourraient augmenter la capacité d’importation française de GNL de 75 % par rapport à 2021. Ceci alors même que les capacités actuelles sont suffisantes pour couvrir nos consommations en gaz fossile et la demande baisse.
Rapport Gaz fossile : la fabrique de la dépendance

 

RECHERCHE
Lancement du Projet Ciblé Anticipation (PC2)
Le 1er mars, les responsables et l'équipe projet ont lancé les travaux de recherche du PC2 – Anticipation, consacré à l'estimation passée de la ressource en eau en France et sa prévision à l'échelle saisonnière pour une meilleure adaptation. Ce projet de recherche de 7 ans (2024-2031) contribuera principalement au Défi 1 éponyme :  Anticipation de l'évolution de la ressource en eau. L'objectif est de mieux connaître la variabilité de la ressource en eau, les conditions d’occurrence des phénomènes intenses afin de mieux anticiper les situations à risque. Les trois grandes actions de ce projet concernent : le développement d'un réseau national de lysimètres, l'amélioration des réanalyses météorologiques historiques, le développement des deux plateformes de prévisions hydrogéologiques saisonnières existantes dédiées aux débits d'étiage des cours d'eau et aux eaux souterraines. Les reconstructions depuis plus d’un siècle permettront de mieux caractériser les événements extrêmes actuels et de renforcer la pertinence des outils de prévision saisonnière de la ressource.
Florence Habets, directrice de recherche au CNRS affiliée au Laboratoire de Géologie de l'ENS, Simon Munier, chargé de recherche du développement durable du CNRM - Météo France, et Thierry Pellarin, directeur de recherche au CNRS affilié à l'Institut des Géosciences de l'environnement de Grenoble, coordonnent ce projet.
OneWater – projets ciblés    

L’Usine Agro du Futur au CFIA sur le thème de l’eau
L’Usine Agro du Futur s’est installée au parc des expositions de Rennes au cœur du Carrefour des fournisseurs des industries agroalimentaires (CFIA, 12-14 mars 2024). Vitrine de l’innovation du salon, l’Usine Agro du Futur s’est intéressée cette année à l’usage de l’eau dans l’industrie agroalimentaire en déclinant l'enjeu n 5 sous-thématiques : Nettoyage IAA ; Comptage/Data/IA ; Réduction des eaux de process ; Traitement de l’eau ; Analyses de l’eau.
Tensions sur l’eau : des solutions pour l’agro démonstrateurs innovants – Usine Agro du Futur 

Transformer la ville avec les habitants pour favoriser l'adaptation au changement climatique
Mené dans les Hauts-de-France, le projet pilote Time2adapt a pour objectif de contribuer à l’adaptation de la ville au changement climatique en transformant des lieux avec la participation des habitants. Le projet pluridisciplinaire prévu sur 3 ans mise sur la transformation des espaces et des usages.
CEREMA 

Végétaliser les espaces urbains : Quelles essences planter et où planter ?
La végétalisation des espaces urbains répond à plusieurs enjeux tels que la gestion des eaux pluviales, le rafraîchissement lors d’épisodes de chaleur, l’amélioration du cadre de vie… Mais dans un contexte de changement climatique et en milieu urbain, il est important de bien choisir les espèces capables de s’adapter aux différentes contraintes, et d’identifier les sites prioritaires à végétaliser. Le CEREMA a mené cette démarche à l’échelle d’une collectivité, pour sélectionner les espèces adaptées puis construire une cartographie locale des sites sur lesquels la plantation est possible et aura le plus d’impact pour l’amélioration du cadre de vie.
CEREMA

 

2ème AAP OneWater – Eau Bien Commun
Ce deuxième appel à projets du programme OneWater – Eau Bien Commun (copiloté par le CNRS, le BRGM et l'INRAE), de type Wall-Free Lab, vise à identifier un sujet, un objet, une problématique, un enjeu spécifique qui, pour être compris dans toute sa complexité, sera étudié selon plusieurs approches disciplinaires. Chaque projet déposé sera structuré autour d'un groupe de doctorants et de post-doctorants d’horizons disciplinaires différents et complémentaires pour traiter les multiples facettes de chaque sujet. Il mobilisera des savoirs, des informations et des méthodologies variés, au travers de groupes de jeunes chercheurs de disciplines scientifiques complémentaires, à ancrer dans une approche interdisciplinaire. Ce type d’appel est ouvert aux scientifiques issus des établissements français d’enseignement supérieur et/ou de recherche souhaitant proposer des contributions pour répondre aux objectifs de OneWater. Des porteurs d’enjeux (collectivités, ONG, acteurs socio-économiques, etc.) et autres partenaires français et internationaux peuvent être associés aux consortia, sans toutefois pouvoir bénéficier de financement du programme.
Pour rappel, les défis retenus par le programme sont : 1. Anticiper l’évolution de la ressource en eau pour permettre l’adaptation ; 2. Développer une "empreinte eau" des processus environnementaux et des activités humaines ; 3. Développer l’eau comme sentinelle de la santé de l’environnement et des sociétés humaines le long du continuum terre-eau-mer ; 4. Proposer des solutions pour promouvoir l’adaptabilité et la résilience des socio-hydrosystèmes ; 5. (défi transverse) : Accompagner la transition vers une nouvelle gouvernance des ressources pour une société durable et résiliente ; 6. (défi transverse) : Partager les données sur l’eau pour la connaissance et l’action.
Lettres d'intention pour le 28-05-2024. Dépôt des projets pour le 05-11-2024.
Webinaire de présentation le 10 avril 2024.  
Webinaire questions/réponses le 29 avril 2024. 
Inscriptions – OneWater

 

OUTILS
Une communauté d'échanges autour de l'utilisation des images satellite
Une communauté d'acteurs dédiée à l'exploitation des images satellites dans les territoires est lancée dans le cadre du Plan d'Applications Satellitaires 2023-2027 du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Le groupe "Applisat – Communauté du satellitaire" permettra d'animer la communauté des acteurs autour de la plateforme Applisat.fr, de renforcer les collaborations et d'encourager l'utilisation des applications satellitaires pour l'aménagement du territoire. Les applications concerneront le suivi du littoral, l'observation de la nature et de la biodiversité et ultérieurement l'identification des maximums de crue ou des émissions de CO2. En lien avec la plateforme Applisat.fr, la communauté "Applisat – Communauté du satellitaire" permettra d'échanger sur des projets, de poser des questions, de trouver des ressources techniques ou pédagogiques, et des retours d'expériences, ou encore d'organiser des rendez-vous réguliers.
CEREMA

Cartofriches : Près de 11 000 sites en friches répertoriés et caractérisés
Cartofriches est un dispositif conçu pour recenser les friches (industrielles, commerciales, d’habitat…). Élaboré par le CEREMA à la demande du ministère de la Transition écologique, son objectif est d'aider les collectivités et l'ensemble des porteurs de projets à localiser et caractériser les friches pour les réutiliser et ainsi réduire l’artificialisation des sols. Plus de 10 950 sites y sont recensés à partir de différentes sources, et chacun peut contribuer à alimenter la base de données. Le Géostandard CNIG Friches a été mis au point pour faciliter l'échange des données et les données de Cartofriches sont intégrées dans l'outil UrbanSIMUL, ouverte gratuitement aux collectivités et acteurs publics, afin de mieux connaître le foncier et faciliter l’élaboration de stratégies opérationnelles.
CEREMA – Outil Cartofriches


REPLAYS
Réutilisation des eaux
L’Agence de l’eau Adour-Garonne a mis en ligne les replays et supports de sa journée technique du 6 février sur le thème de la réutilisation des eaux.
Adour-Garonne

Lacs naturels Atlantique : Observer pour s'adapter
L’Agence de l’eau Adour-Garonne a mis en ligne les replays et supports de sa journée technique du 7 mars sur le thème "Lacs naturels Atlantique : Observer pour s'adapter".
Adour-Garonne

 

ACTEURS
Cécile Avezard, nouvelle directrice générale de VNF 
Cécile Avezard, ingénieure générale des ponts, des eaux et des forêts, directrice territoriale, ancienne directrice des ressources humaines du ministère de l'Environnement, ancienne collaboratrice de Marylise Lebranchu au ministère de la Réforme de l'État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, a été nommée directrice générale de VNF.  Mme Avezard prend la succession de Thierry Guimbaud, administrateur de l'État, ancien directeur des services de transports au ministère de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer, en poste depuis 2017, nommé président de l'Autorité de régulation des transports. 
VNF

Olivier Sarlat, élu président du Pôle de compétitivité Aqua-Valley
Le conseil d’administration du 1er mars a élu Olivier Sarlat président du Pôle de compétitivité Aqua-Valley Sud-Occitanie.
Ingénieur en hydraulique et mécanique des fluides, Olivier Sarlat est le directeur de la Région Sud des activités Eau de Veolia où il manage près de 800 collaborateurs. Se retrouvent à ses côtés au sein du bureau : Marie-Armelle Bories(DRALAM Technologies), secrétaire générale, Gauthier Poudevigne (IMECA Process), trésorier, Christophe Audouin (Suez), vice-président Relations institutionnelles, Attractivité et Rayonnement, Jean-François Blanchet(BRL), vice-président Orientations stratégiques, Sami Bouarfa (INRAE), vice-président Innovation, André Durbec (EA écoentreprises), vice-président Transition écologique et numérique, Laurent-Emmanuel Migeon (Bio-UV), vice-président Performance économique, Jean-Marc Philip (SCP), vice-président Europe et International, Nicolas Roche (Aix-Marseille Université), vice-président Recherche et Formation.
Aqua-Valley

 

CONCOURS PHOTO
Regards sur l'eau : Entre pressions, usages et durabilité
À l'occasion de la Journée mondiale de l'eau 2024, le programme de recherche OneWater - Eau Bien Commun, copiloté par le CNRS, le BRGM et l'INRAE, organise un concours photo dédié à l'eau. Trois photos seront déclarées lauréates du concours et recevront un prix. Des photos complémentaires, non lauréates, pourront être sélectionnées par le jury et être exposées aux côtés des trois photos finalistes lors des prochaines Journées scientifiques OneWater en 2025.
Clôture – 24 mai 2024


RHÔNE-MÉDITERRANÉE
Soutien à l'émergence de filières agricoles à bas niveau d'intrants
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse accompagne 21 projets pour la mise en place de pratiques et de cultures moins polluantes et plus économes en eau. Les projets ont été sélectionnés à l'issue de l'appel à manifestation d’intérêt pour l’émergence de filières à bas niveau d’intrants. Les filières les plus représentées sont les grandes cultures (céréales et légumineuses), avec la volonté de répondre à la souveraineté alimentaire tout en protégeant la qualité de la ressource en eau. Quelques filières innovantes, alimentaires ou non alimentaires, sont également aidées (miscanthus, chanvre, switchgrass, pistache, fruits exotiques) pour des implantations sur des aires d’alimentation de captage d’eau potable en raison de leur potentiel bas niveau d'intrants.
Bilan de l'AMI 2023 Soutien à l’émergence de filières bas niveau d’intrants

 

Contribution citoyenne sur les grands enjeux de l'eau
Un panel de 30 citoyens mobilisés pour contribuer à l’élaboration de la synthèse des questions importantes : l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse et la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) Auvergne-Rhône-Alpes, déléguée de bassin ont lancé en janvier 2024 une démarche de participation citoyenne pour accompagner l’élaboration de la synthèse des questions importantes du futur schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2028-2033, qui sera mise à la consultation du public et des assemblées de novembre 2024 à mai 2025. Le panel citoyen a été recruté avec l’aide de l’institut spécialisé Harris Interactive, pour illustrer la diversité de la population du bassin Rhône-Méditerranée. L’animation de ce panel est assurée par le cabinet Res publica. Ce panel s’est déjà réuni cinq fois (dont deux fois en présentiel à Lyon) entre le 13 janvier et le 25 mars, pour se former, rencontrer des scientifiques et des témoins issus du terrain, venus partager leurs savoirs et expériences de la gestion de l'eau, autour de trois grands thèmes : sobriété des usages et partage de l'eau, lutte contre les pollutions et bon fonctionnement des milieux et de la biodiversité. Les trois prochaines sessions permettront au panel de préparer et finaliser sa contribution sur les grands défis de l'eau pour les prochaines années.
Rhône-Méditerranée Corse

 

GRAND LYON
La Métropole assigne en justice Arkema et Daikin suite aux rejets de perfluorés
La Métropole de Lyon attaque Arkema et Daikin en justice. Dans un communiqué, la collectivité lyonnaise a annoncé avoir assigné les deux industriels devant le tribunal judiciaire de Lyon en référé expertise pour pollution aux PFAS.
"Sur la plateforme industrielle de Pierre-Bénite, Arkema et Daikin utilisent et rejettent des perfluorés (PFAS). Il ressort des analyses que la contamination en PFAS de l'environnement est massive autour de cette plateforme", explique le communiqué. "Les analyses régulières des eaux présentent des concentrations en PFAS supérieures au seuil réglementaire de 0,1 μg/L inscrit dans la directive cadre européenne sur l'eau." La Métropole estime entre 5 et 10 millions d'euros le coût des travaux nécessaires pour faire redescendre ce taux en dessous du seuil de référence européen dans l'ensemble du réseau d'eau potable du Grand Lyon, comme l'exige l'Agence régionale de santé. C'est la raison pour laquelle la Métropole vient de solliciter en référé qu'une expertise judiciaire soit rendue au contradictoire des industriels. Si cette dernière permet d'établir "un lien de causalité entre les activités d'Arkema et de Daikin et les préjudices subis par la Métropole de Lyon, la Régie Eau publique du Grand Lyon et le Syndicat mixte d'eau potable Rhône-Sud en matière d'eau potable, elle pourra ensuite permettre une indemnisation par les pollueurs", détaille le communiqué. Une audience est prévue le 9 avril.
Métropole de Lyon  

 

LOIRE-BRETAGNE
L'Agence de l'eau signe un accord de résilience en Lozère
Le 26 mars, Valéry Morard, directeur général adjoint de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne a signé en présence de Philippe Castanet, préfet de la Lozère, un accord de résilience apportant près de 750 000 euros d’aides aux territoires engagés. L’accord englobe la communauté de communes du Haut-Allier, le syndicat des eaux de la Clamouse et les communes de Langogne, du Cheylard-l’Évêque et de Bel-Air-Val d’Ance afin de poursuivre l’accompagnement des territoires face au manque d’eau.
Lancés en mars 2023, ces accords s’inscrivent dans le plan de résilience Loire-Bretagne 2023-2024, un plan qui décline sur le bassin la trajectoire nationale de sobriété portée par le plan eau du gouvernement. Ils permettent aux collectivités en difficulté sur l’eau potable de se regrouper pour structurer leur action et leur fonctionnement afin de garantir la disponibilité de la ressource sur leurs territoires et atteindre les objectifs de réduction des prélèvements prévus dans le plan eau (une baisse de 10 % pour tous les usages, dont les usages domestiques). Ces accords de résilience s’accompagnent de financements renforcés. En contrepartie, les collectivités bénéficiaires prennent des engagements de bonne gestion de l’eau : étude pour préparer le transfert de la compétence à l’intercommunalité (au plus tard en 2026) ; étude de leur patrimoine pour mieux prévoir les investissements futurs ; analyse des possibilités d’évolution du prix de l’eau permettant un amortissement progressif des équipements et ainsi leur renouvellement ; réflexion et mise en place d’une tarification de l’eau non dégressive.
Loire-Bretagne

 

Il y de la vie dans l'eau !
Le 22 mars, journée mondiale de l'eau, deux remises officielles ont eu lieu dans les établissements lauréats du concours "Il y de la vie dans l'eau ! Aujourd'hui et demain". Une cérémonie a eu lieu au lycée de Suscinio à Morlaix (Finistère) et une seconde cérémonie au lycée Émile Zola à Châteaudun (Eure-et-Loir). Les directeurs des territoires Armorique et Centre Loire ont remis l'affiche encadrée et les trophées aux lauréats.
Recueil des affiches

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LOIRET
REUT : Une étude des opportunités dans le département
Le Département du Loiret a souhaité engager une démarche prospective territoriale visant à exploiter la réutilisation des eaux traitées des stations d’épuration des collectivités, au bénéfice d’autres usages, et a fait appel au CEREMA pour l'accompagner dans l'identification du potentiel de REUT à l'échelle du territoire.
L’étude a été lancée en mai 2022, soit avant que le gouvernement a choisi le thème de l’eau comme premier axe pour décliner sa "planification écologique" avec entre autres objectifs, celui de déployer massivement la réutilisation des eaux usées traitées, en particulier en zone littorale, dans l’ambition de créer 1 000 projets et d’atteindre un taux de réutilisation des eaux usées après traitement de 10 % d’ici 2030.  L’étude a été menée pas à pas en étudiant et en partageant avec les membres du comité technique mis sur pied et les élus du département : le diagnostic de l’état actuel et des tendances d’évolution à moyen terme (2050) du climat, des masses d’eau et de la dynamique de développement du territoire (population, industrialisation, tendances d’évolution des pratiques agricoles…) ; les usages actuels de l’eau, tant agricoles qu’industriels par rapport aux volumes annuels d’eau prélevées et de leur saisonnalité ; les volumes d’eau usées traitées actuellement produits par les stations de traitement et d’épuration de l’eau urbaine (STEU). Le maillage des 76 sous bassins-versants permet de prendre en compte la répartition des observations d’assecs, de sécheresse ou d’étiage ainsi que des tendances d’évolution de débit des cours d’eau. Toutefois, en raison des données disponibles à l’échelle du département, les critères de qualité d’eau n’ont pu être intégrés que sur la base du relevé de diagnostic piscicole des cours d’eau. De même, la qualité des eaux usées traitées en sortie des STEU n’a pu être intégrée à l’analyse. Le zonage s’est donc concentré sur une comparaison des volumes annuels et estivaux produits pas les STEU relativement aux volumes actuels prélevés et par sous-bassin versant.
CEREMA  

 

ÎLE-DE-FRANCE
SEDIF et Veolia signent le nouveau contrat de concession
Le 16 mars, le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF) et Veolia ont signé le contrat de concession relatif à la gestion du service public de l’eau potable en Île-de-France pour la période du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2036.
La signature fait suite à la décision des élus du SEDIF réunis le 25 janvier dernier en comité extraordinaire à l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), décision seulement suspendue le temps des recours introduits par Suez. Pour rappel, la validité du processus d'attribution a été affirmée par le Tribunal administratif de Paris le 29 novembre 2023 avant d'être confirmée le 2 février dernier par le Conseil d’État. À l'issue d'un second référé précontractuel, Suez a une nouvelle fois été débouté le 14 mars par le Tribunal administratif.

 

Travaux sur Seine Aval
Le SIAAP a organisé le 19 mars pour les élus un visite de chantier des installations de clarifloculation et de stockage de chlorure ferrique de Seine Aval, l’usine de traitement des eaux usées située sur les communes de Achères, Maisons-Laffitte et Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Les travaux en cours ont pour objectif de redonner à l’usine ses capacités de traitement, notamment par temps de pluie, et d’améliorer la robustesse et la sûreté de son fonctionnement ainsi que ses capacités de maintenance. Concrètement, ils englobent la réhabilitation de l’unité de clarifloculation, suite à l'incendie survenu en 2019, et la construction d'un bâtiment externe indépendant et sécurisé pour le stockage du chlorure ferrique pour l’ensemble du site. Les nouvelles installations, qui seront opérationnelles courant 2026, réduiront les nuisances pour les habitants des communes riveraines.
Le montant total des travaux s’élève à 250 millions d’euros dont 70 % sont financés par la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts) et 8 % par l’Agence de l’eau Seine-Normandie. L'intervention de la Banque des Territoires fait suite à une convention de partenariat signée le 22 novembre 2023 pour une période de 5 ans (2023-2028) pour financer des investissements relevant de l’assainissement et concourant à la transition écologique du territoire francilien. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du Plan Eau national. 

 

RHIN-MEUSE
Rejets de chlorures dans la Moselle et la Meurthe
Déploiement d’un pilote de traitement à titre expérimental
L’année 2023 a permis une avancée significative dans le cadre du protocole d’accord 2021-2027 signé entre l’État, l’agence de l’eau Rhin-Meuse, la Région Grand Est et les deux soudières, Humens et Solvay visant notamment à réduire les flux salins. Les deux industriels ont testé en laboratoire une solution qui a donné des résultats encourageants devant être approfondis.
Les chlorures (ou concentrations salines) proviennent, d’une part, des apports naturels de la Seille, du Sânon et de la Meurthe et, d’autre part, des rejets de sels des industriels, en particulier Humens et Solvay. Ces eaux salines, par ailleurs sans danger pour la santé dès lors que les teneurs dans la ressource en eau et l’eau distribuée pour l’alimentation en eau potable respectent la réglementation, peuvent engendrer une corrosion accélérée des installations industrielles ou nécessiter une étape de dessalement pour la production d'eau potable. C’est dans le cadre d’un travail partenarial soutenu et de confiance, porté par le protocole d’accord signé en janvier 2022, qu’ont été portées l’ensemble des investigations. Un groupe de travail multidisciplinaire a pu formuler des idées techniques et lancer des premières recherches qui ont permis d’écarter certaines pistes et d’en valider d’autres. Parmi les technologies sélectionnées figurait la possible séparation et valorisation du chlorure de sodium issu des activités industrielles par nanofiltration. Après des études en laboratoire avec l’Université polytechnique de Catalogne, la solution a été testée sur un pilote pendant 6 mois en collaboration avec CETAQUA, centre technique de l’eau à Barcelone. Au terme des tests, la réduction des rejets de chlorures (-15 %) a pu être confirmée. Ainsi, en 2024, débute une nouvelle étape pour affiner la faisabilité technique et économique du procédé expérimenté, et identifier les pistes de recyclage du chlorure de sodium.
"L’évolution des technologies, l’engagement et l’expertise de nos équipes respectives, la collaboration avec nos partenaires académiques et institutionnels font que le travail mené en 2023 permet d’imaginer de nouvelles solutions afin de réduire les rejets de chlorures dans la Moselle. Ces résultats encourageants nous animent à poursuivre les efforts pour trouver des solutions pérennes pour notre industrie, tout en continuant à transformer l’industrie du carbonate de soude, la rendant à la fois plus durable et compétitive au sein d'une société émergente et respectueuse de l'environnement. C’est tout l’enjeu de cette prochaine étape d’investigation que nous entamons en 2024", a déclaré Nicolas van der Heyden, directeur de Solvay Dombasle.
Agence de l'eau Rhin-Meuse

 

Rhin-Meuse, documentaire sur l’épopée de l’eau dans le bassin
Ce documentaire de 26 minutes de François-Xavier Rigot raconte l’épopée de la politique de l’eau, l’évolution des priorités depuis 60 ans et les enjeux climatiques auxquels le bassin Rhin-Meuse doit d’ores et déjà faire face.
Chaîne Youtube Rhin-Meuse


APPELS À PROJETS
Préserver et restaurer biodiversité et fonctionnalité des sols en milieux agricoles – Pratiques et usages durables pour accompagner la transformation agroécologique
Cet appel à projets de l'Office français de la biodiversité (OFB) vise à soutenir des projets de transfert de connaissances, d’études préalables, de recherche appliquée, dont de recherche-action en appui à la gestion durable des sols et à leur évaluation permettant de démontrer que les pratiques agroécologiques ont un effet bénéfique sur la biodiversité et la fonctionnalité des sols. Les projets proposés devront s’inscrire dans une perspective de transformation agroécologique et ainsi intégrer a minima 2 des 4 enjeux environnementaux détaillés ci-après : 1. Gestion raisonnée des nutriments (diminution des apports et limitation de la lixiviation) en optimisant le cycle de l’azote dans le système sol/plante et diminution voire suppression de l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse en favorisant des méthodes alternatives à leur utilisation ; 2. Lutte contre l’érosion des sols et maintien de leur stabilité structurale ; 3. tténuation et adaptation au changement climatique et augmentation de la teneur en matière organique des sols ; 4. isponibilité et qualité de la ressource en eau.
Dépôt des dossiers – 19 juillet 2024

Écophyto DEPHY
Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours

La cellule d'animation nationale DEPHY (CAN DEPHY), en lien avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, pilotes du dispositif DEPHY, lance un appel à projets pour renouveler le dispositif DEPHY EXPE "Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours". Le dispositif EXPE est la composante expérimentale du réseau DEPHY qui vise à concevoir, éprouver et évaluer des systèmes de culture visant une forte réduction de l'usage des pesticides.
Cet appel à projets vise à sélectionner des projets ambitieux et innovants d'expérimentations ou d'observations de systèmes agroécologiques axés sur la réduction forte de l'utilisation de produits phytosanitaires, tout en intégrant les défis liés au changement climatique et/ou d’autres enjeux connexes. Les projets peuvent concerner toutes les productions végétales annuelles ou pérennes, sur le territoire hexagonal ou ultramarin, avec une préférence pour le couplage entre systèmes de cultures et d'élevage. Deux types de dispositifs seront pris en compte : les démarches expérimentales "système", assurant la robustesse des résultats ; les démarches d'observation d'observatoires pilotés, flexibles et exploratoires. L'approche par reconception des systèmes mobilisant les principes de la protection intégrée des cultures (PIC) et de l’agroécologie sera privilégiée, avec la possibilité d'intégrer des essais satellites pour étudier des leviers innovants.
Lettres d'intention – 12 avril 2024
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Eau et Solidarités internationales
Les six agences de l’eau lancent la seconde édition de l’appel à projets "Eau et Solidarités internationales". Cet appel vise ainsi l’émergence de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement pour des populations particulièrement démunies, dans des bassins hydrographiques étrangers où les agences accompagnent la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Avec une enveloppe commune de 2 millions d’euros, les six agences de l’eau offrent la possibilité aux porteurs de projets, associations ou collectivités, d’obtenir un cofinancement sous forme de subvention pouvant aller jusqu’à 70 % du montant éligible.
Dépôt des dossiers – 15 mars 2024 

 

Grand Est
AMI Systèmes agricoles favorables à la protection et à la restauration de la ressource en eau et de la biodiversité
Fortes de la réussite des 6 premières éditions, avec plus de 100 projets accompagnés soit un montant subventionné d’environ 19 millions d’euros, la Région Grand Est et les Agences de l’eau Rhin-Meuse, Seine-Normandie et Rhône-Méditerranée Corse renouvellent leur collaboration en apportant un soutien ciblé pour le développement ou l’adaptation de filières favorables à l’eau sur le territoire. L’édition 2024 de cet appel à manifestation d’intérêt souhaite investiguer davantage de nouveaux types de projets en lien avec les opportunités de débouchés et la demande sociétale. Dans ce cadre, sont ciblés notamment : les projets portant sur le volet commercialisation en lien avec les démarches des projets alimentaires territoriaux labellisés ; les actions s’inscrivant dans des projets territoriaux autour de la restauration collective (croisement avec le levier sur les politiques des collectives), ou autour de la construction d’accords entre producteurs et distributeurs de proximité ; les projets expérimentaux, sur des cultures spécifiques dites à bas besoin en eau, telles que le mil, le millet, le sorgho, etc. et conduites avec pas ou peu d’intrants, ou sur des systèmes agroforestiers.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

 

Rhin-Meuse
J’ai un projet pour le Rhin 2024

Retour de l’appel à projets ouvert aux associations, aux particuliers, aux collectivités, aux acteurs du tourisme , de la culture… L'AAP a pour objectif de valoriser le Rhin auprès du plus grand nombre, et à travers une diversité d’actions. L’ambition est de mobiliser le plus grand nombre et de renouer le lien entre le grand public et le Rhin. L’idée est d’écrire une nouvelle page d’histoire du fleuve en s’appuyant sur une dynamique économique, associative et citoyenne. Les critères d’éligibilité des projets sont souples, aux fins de laisser aux initiatives locales la possibilité d’émerger. Les domaines retenus sont au nombre de 4 : Écotouristique ; Culturel et patrimonial ; Économique ; Environnemental.
Dépôt des candidatures – 30 avril 2024 et 30 septembre 2024

 

Rhône-Méditerranée Corse
Sécuriser l'alimentation en eau potable pour les collectivités

Dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué, et suite à une sécheresse 2022 exceptionnelle, le gouvernement a mis en place en mars 2023 un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau dit "Plan Eau". Notamment la mesure 14 du plan eau vise à soutenir les investissements importants des collectivités pour réduire les fuites dans les réseaux "points noirs" (dont les rendements sont inférieurs à 50 %) et pour sécuriser l’alimentation en potable (notamment des communes ayant connu des tensions en 2022). Aussi, l’objectif visé par le présent appel à projets est d’accompagner, dès 2023, la mise en œuvre de cette mesure, en soutenant de manière ciblée et exceptionnelle les investissements nécessaires à la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur l’ensemble des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, en ciblant les collectivités les plus vulnérables aux ruptures d’alimentation en eau potable, ainsi que les investissement nécessaires à la réduction des fuites dans les réseaux "points noirs".
Dépôt des dossiers Étape 2 – 15 mai 2024

Accompagner la sobriété en eau des acteurs économiques
Sur les territoires des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, cet appel à projets offre la possibilité aux acteurs économiques (hors activité agricole), de réduire leur impact sur la ressource en réalisant des projets d’économies d’eau. Il vise les opérations d’économies d’eau ayant un volume minimum économisé de 2 000 m3/an.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

 

Adour-Garonne
Renouvellement des canalisations d’eau potable
Dans le cadre du Plan Eau (mesure 14), l’Agence de l’eau Adour-Garonne propose de renforcer le volet d’économie d’eau de son programme, avec le lancement d'un appel à projets "Renouvellement des canalisations d'eau potable". Il s’agit de contribuer à dynamiser les investissements de réduction des fuites d’eau sur les réseaux d’eau potable et de mieux répondre aux constats récurrents de pénurie d’eau et de conflits d’usages pour contribuer à satisfaire sur le long terme les approvisionnements en eau des populations ainsi que les usages économiques et les besoins environnementaux.
Dépôt des dossiers – 28 juin 2024

Économies et efficience de l’eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets visant à accompagner les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d'adaptation au changement climatique et à encourager les économies d'eau dans l'agriculture, l'industrie et les collectivités. Cet appel à projets vise à accompagner : les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d’adaptation au changement climatique ; les projets les plus importants en termes d’économie d’eau et les plus innovants ; des approches nouvelles et systémiques de la gestion de l’eau ; des outils de communication, de sensibilisation et d’information aux économies d’eau. Il s’articule autour de trois thématiques : 1) Gestion de la ressource et économies d’eau en agriculture : transition agro-écologique, optimisation des ouvrages existants et réduction des prélèvements AEP pour l’élevage, par exemple ; 2) Économies d’eau en industrie : projets de recyclage, de circuit fermé par exemple ; 3) Économies d’eau dans les collectivités : optimisation de l’arrosage des espaces verts, efficience de l’usage d’eau potable dans les bâtiments collectifs par exemple. Les projets présentés dans les trois thématiques peuvent mobiliser des ressources en eau non conventionnelles (REUSE).
Dossiers finalisés – 30 août 2024  

 

Loire-Bretagne
Remplacement des conduites d’eau potable fuyardes

Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Cet appel à projets vise à réduire de 1,5 millions de m3 les fuites d’eau et à soulager les prélèvements sur la ressource qui devient rare. Il s'adresse aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes et syndicats) et aux opérateurs économiques qui sont titulaires de contrat de concession.
Session 2 – 30 juin 2024

Sobriété des usages
Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Le contexte de dérèglement climatique, le retour d’expérience de la sécheresse de l’été 2022, la raréfaction de la ressource en eau sur tous les territoires du bassin incite l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à donner un coup d’accélérateur aux investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles pour réduire leurs consommations en eau et être moins dépendants de l’eau.
Cet appel à projets s'adresse aux maîtres d’ouvrage publics et privés.
Session 2 – 30 juin 2024

Renaturation des villes et villages
Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Les zones particulièrement concernées par l’absence de nature, c’est-à-dire les zones urbaines, densément construites et/ou imperméabilisées (agglomérations, zones d’activités et même cœurs de villages), sont parmi les plus vulnérables face aux effets du changement climatique que ce soit à l’occasion d’épisodes de canicules, sécheresse ou a contrario de pluies intenses génératrices d’inondations. L’enjeu est donc aujourd’hui de réintégrer la nature dans ces zones très minérales, une végétation capable de concourir à la reconquête du bon état des masses d’eau, de participer à la résilience face aux effets du changement climatique (limitation des pollutions et inondations locales, rafraichissement/ suppression d’îlots de chaleur) et de favoriser le développement de la biodiversité.
Cet appel à projets s'adresse aux maîtres d’ouvrage publics et privés opérant dans des communes classées en zone de revitalisation rurale (ZRR).
Session 2 – 30 juin 2024 

 

Seine-Normandie
Études volumes prélevables

2024 s’inscrit dans la continuité de 2023, avec une augmentation de capacité de financement de projets à hauteur de 72,9 millions d'euros, visant à accélérer la mise en œuvre des projets locaux. Les mesures concernent tous les acteurs : collectivités, agriculteurs, entreprises. Pour compléter le dispositif, l’Agence de l’eau met en place un appel à projets ciblé sur la réalisation d’une étude sur les volumes prélevables en étiage en répondant à l’appel à projets avant le 30 septembre. Le taux d’aide va jusqu’à 100 % (au lieu de 80 % comme indiqué dans le 11ème programme).
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024 

 

Artois-Picardie
AMI Les solutions fondées sur la nature
Cet AMI vise à promouvoir les solutions fondées sur la nature à travers le financement d’études de conception de projets permettant de répondre aux défis de la gestion de l’eau (résilience des milieux aquatiques et humides, prévention des inondations, recharge de la nappe, etc.) tout en préservant la biodiversité.
Dépôt des dossiers – 14 juin 2024

Gestion de l'eau et de la biodiversité dans les parcs locatifs des bailleurs sociaux
Propriétaires d’un patrimoine bâti mais également souvent de l’ensemble des infrastructures associées, les bailleurs sociaux sont amenés à assurer la maitrise d’ouvrage d’opérations de mise en œuvre d’aménagements de gestion durable et intégrée des eaux pluviales ainsi que de mise en conformité et de renouvellement de réseaux d’assainissement et d’eau potable parfois en préalable à une rétrocession à la collectivité compétente. Ils peuvent également porter des actions permettant d’accroître la sobriété dans les consommations en eau potable de leurs locataires. Ces opérations sont des opportunités importantes pour l’amélioration du fonctionnement des systèmes d’assainissement, une plus grande sobriété en eau et la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 2 dates restantes : 31 mai 2024, 31 juillet 2024

Villes sobres et perméables
Afin d’adapter nos territoires, il est donc plus que jamais urgent d’amplifier et de massifier nos efforts en matière d’économies d’eau conformément au Plan Eau du gouvernement (réduction des volumes prélevés de 10 %  au global d’ici 2030). En parallèle, il importe également d’agir à la source en désimperméabilisant l’espace urbain afin de favoriser l’infiltration des eaux pluviales, seule source de notre eau potable, dans nos sols et nos nappes et améliorer le fonctionnement de nos systèmes d’assainissement. Sur le Bassin Artois-Picardie, 93 % de l'eau potable vient des nappes souterraines. L'appel à projets propose d’attribuer des aides pour mener des opérations groupées et globales visant plusieurs actions : la distribution et la mise en place de dispositifs permettant de réaliser des économies en eau chez les usagers (kits hydro-économes) ; la distribution et la mise en place chez les usagers de récupérateurs aériens d’eau pluviale pour l’arrosage du jardin, couplée le cas échéant à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d’assainissement ; la distribution et la mise en place de dispositifs hydro-économes dans les bâtiments publics existants ; la mise en place de cuves de récupération des eaux pluviales sur les bâtiments publics existants couplée à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d’assainissement ; la désimperméabilisation des sols urbains via la mise en œuvre de solution de gestion durable et intégrée des eaux pluviales (solutions vertes, revêtements poreux) en vue de réinfiltrer les eaux et de favoriser la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 2 dates restantes : 31 mai 2024, 31 juillet 2024

Réduction des fuites dans les réseaux et réservoirs d'eau potable
Sur le bassin Artois Picardie, près de 20 % de l’eau prélevée pour l’eau potable est perdue à cause des fuites dans les réseaux et n’arrive pas à l’usager. Cela représente environ 60 millions de m3 par an (données SISPEA). Ces fuites dans les réseaux d'eau potable génèrent un surcoût d'exploitation du service d'alimentation en eau potable et surtout une pression supplémentaire sur la ressource en eau alors que les perspectives de disponibilité diminuent du fait du dérèglement climatique. L’objectif de cet appel à projets est d’accompagner les collectivités dans leurs efforts de renouvellement et d’entretien de leurs réseaux et réservoirs en vue d’une part d’aider les territoires avec les rendements les plus faibles, d’autre part de massifier les économies réalisées et d’atteindre les objectifs du Plan Eau.
Dépôt des dossiers – 2 dates restantes : 31 mai 2024, 31 juillet 2024 

Matériel d’irrigation performant et économe en eau
Le président de la République a présenté le 30 mars 2023 un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau ayant pour objectif de garantir de l’eau pour tous. Ce plan permet également d’améliorer la réponse face aux crises de sécheresse, et il nous engage collectivement à réduire de 10 % nos besoins en eau d’ici à 2030. Ainsi, cet appel à projets a pour but de financer du matériel d’optimisation de l’irrigation pour remplacer l’utilisation du canon par la rampe ou la micro-irrigation.
Session  2 – 15 avril 2024

Résilience de l'agriculture et de ses filières face au changement climatique
Face à l’augmentation des risques de sécheresse, et de précipitations plus variables et intenses, un ensemble de solutions sont à déployer pour rendre l’agriculture plus résiliente. Cet appel à projet met l’accent sur les économies d’eau ainsi que la protection des sols.
Prolongation – 13 juillet 2024 

Promotion de la réutilisation des eaux non conventionnelles
Cet appel à projets cherche à promouvoir des études de faisabilité opérationnelle et des travaux visant à l'utilisation de ressources alternatives et d'eaux non conventionnelles pour limiter les prélèvements dans la ressource et la réserver à des usages de type eau potable. Il s'adresse aux différents porteurs de projets que sont les collectivités territoriales et les acteurs économiques et agricoles. Il porte sur des actions non éligibles à ce jour dans le programme ou encore trop peu mises en œuvre par les maîtres d'ouvrage. L'objectif est de promouvoir des actions nouvelles et d'accélérer l'innovation sur la gestion de la ressource en eau pour les différentes utilisations en agriculture ou par les collectivités.
Dépôt des dossiers – 2 dates restantes : 31 mai 2024, 31 juillet 2024 

Juniors – Fenêtres sur l'eau "Raconte-moi l'eau"
Le dispositif se met à jour du plan Eau ! Destiné aux scolaires de cycle 3 et 4 et aux périscolaires, Fenêtres sur l'Eau "Raconte-moi l’eau" élargit ses thèmes et s’ouvre aux thématiques suivantes : Petit cycle de l’eau ; Grand cycle de l’eau ; Consommation et économies d’eau ; Écosystèmes aquatiques (zone humide, rivière, mare…) ; Biodiversité des milieux aquatiques ; Activités humaines et impacts sur la ressource en eau ; Risques naturels liés à l’eau ; Effets du changement climatique sur la ressource en eau et solutions d’adaptation. 
Face aux enjeux environnementaux qui nous attendent, éveiller les consciences des plus jeunes aux problématiques liées à l’eau, aux milieux aquatiques et à la biodiversité dans un contexte d’adaptation au changement climatique est une priorité. S’appuyant sur des structures-relais reconnus en éducation à l’environnement, l’agence ambitionne de sensibiliser 1 % du public scolaire du bassin.
Dépôt des dossiers – 2 dates restantes : 15 mai 2024, 15 octobre 2024 

 

 

Afrique

 

Premier Sommet académique arabe sur l'eau
Début mars s'est tenu à Rabat le 1er Sommet académique arabe sur l'eau sur le thème "Culture et héritage". La rencontre de trois jours était organisée par la Faculté des Sciences-Université Mohammed de Rabat et la Fondation Miftah Essaâd pour le capital immatériel du Maroc, en partenariat avec l'Union pour la Méditerranée (UpM) et l'association Ambassade de l'Eau. Elle a été précédée la veille d'un "pré-sommet" Jeunesse Arabe dont les recommandations ont été présentées lors du Sommet. L'objectif de l'évènement est de trouver des solutions qui prennent en compte la riche histoire arabe dans la gestion de l'eau, tout en y intégrant les avancées de la recherche scientifique moderne.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica

 

MAROC
La situation hydrique requiert des solutions innovantes

La situation hydrique démontre la nécessité urgente de trouver des solutions innovantes, souligne le directeur du laboratoire de ressources naturelles et d'économie du développement durable (RNE2D), Ahmed Bakrim. "Face à cette réalité environnementale, il est impératif d'assumer une responsabilité accrue pour assurer une gestion durable et efficace des ressources en eau", a relevé M. Bakrim dans une déclaration à la MAP, en marge d'une journée d'étude sur la gestion intégrée des ressources en eau. En tant que laboratoire de recherche scientifique, a-t-il poursuivi, un réel engagement existe pour contribuer davantage au développement de solutions durables et faire face à la pénurie d'eau. De son côté, le doyen de la Faculté polydisciplinaire de Larache, Bennani Mechita Mohcine, a indiqué que cette initiative scientifique intervient conformément aux Hautes Orientations royales qui prônent une politique d'eau proactive et préventive. Pour sa part, le président de l'AESVT-Maroc à Larache, Jaouad El Khayat, a relevé que cette rencontre se tient dans un contexte marqué par une situation hydrique très particulière, en raison des années successives de sécheresse et du changement climatique. "Cette initiative, abritée par la faculté polydisciplinaire de Larache, s'inscrit dans le sillage de la campagne nationale de sensibilisation lancée à grande échelle, visant à optimiser durablement la consommation de cette ressource précieuse", a-t-il précisé.
Cette journée d'étude était organisée en collaboration avec le RNE2D, la direction provinciale du ministère de l'Éducation nationale, du Préscolaire et des Sportsla Commune de Larache, le conseil provincial de Larache, la direction provinciale de l'Agence nationale des eaux et forêts, la régie autonome intercommunale de distribution d'eau et d'électricité de la province de Larache (RADEEL) et l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos.
Libération (Casablanca) – AllAfrica 

 

ALGÉRIE
Le programme de dessalement réalisé à 50 %

Le président-directeur général (PDG) de la Compagnie algérienne de l'énergie (AEC), Mohamed Boutabba, a affirmé  que le projet complémentaire relatif à la réalisation de cinq stations de dessalement de l'eau de mer dans cinq wilayas côtières, avec une capacité de production de 300 000 m3/jour chacune, enregistrait un taux d'avancement de plus de 50 %.
Invité de la Chaîne 1 de la Radio algérienne, M. Boutabba a fait savoir que la mise en exploitation des cinq stations, prévue pour décembre 2024, dans les wilayas d'Oran, Tipasa, Boumerdes, Béjaia et El Tarf, connaissait un taux d'avancement important. Il a, en outre, cité un autre programme en cours d'étude, relatif à la réalisation de six stations de dessalement de l'eau de mer visant à renforcer l'alimentation en eau potable (AEP), pour atteindre un taux de dessalement de 60 %, outre un projet en cours d'étude relatif à la réalisation de stations mobiles de dessalement, avec une capacité de production allant entre 2 500 et 2 700 m3/jour. M. Boutabba qualifie le dessalement de l'eau de mer de "solution essentielle" pour faire face au stress hydrique, ajoutant que dès l'entrée en production de ces stations, les besoins nationaux en eau potable seront assurés grâce au dessalement. De ce fait, le responsable met l'accent sur l'importance de la formation dans le domaine, en coordination avec les ministères de l'Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica

 

AFRIQUE CENTRALE
Comment préserver les sources en eau du bassin du Congo ?

Pour Émile Aurélien Bongouandé, ancien ministre, actuellement vice-président de l'Association des ressortissants du monde d'eau (Arem'eau), le potentiel dont dispose son pays à travers le fleuve Congo et tout son bassin, passe par l'assainissement des rivières menacées par les phénomènes naturels d'encombrement et la pollution due à l'action de l'homme.
Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica

 

CONGO-BRAZZAVILLE
Dans la capitale, l'eau se fait de plus en plus rare au robinet 
Bordée par le fleuve Congo et quelques-uns de ses affluents, Brazzaville, la capitale congolaise, vit paradoxalement une pénurie d'eau sans précédent. Plus rien ne coule au robinet depuis des jours, voire des mois, selon les zones d'habitation. Cette situation est difficile à vivre en cette période où les vagues de chaleur sont insupportables. Officiellement, aucune explication n'est donnée à ce sujet.
Loïcia Martial, Radio France Internationale – AllAfrica

 

 

Asie

 

CHINE
1 000 milliards de kWh
Le 14 mars, la production d'électricité de base intégrée hydroélectrique, éolienne et photovoltaïque du fleuve Yalong – l'une des neuf principales bases d'énergie propre du pays, située dans la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine) – a dépassé 1 000 milliards de kilowattheures, l'équivalent des besoins locaux en électricité sur trois ans.
La base du fleuve Yalong a lancé 7 grandes centrales hydroélectriques et 5 projets d'énergie nouvelle, avec une capacité installée de près de 21 millions de kilowatts et une capacité de production annuelle d'électricité d'environ 90 milliards de kWh.
Photo Chen Xinbo/Xinhua, texte Yishuang Liu – People Daily

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Le lac Yundang de Xiamen, témoin d'une transformation écologique
À Xiamen, dans la province du Fujian (sud-est de la Chine), le bassin du lac Yundang couvre une superficie de 37 km2. Autrefois port relié à la mer, il était renommé pour ses ressources piscicoles. Dans les années 1970, les gens ont récupéré des terres sur la mer afin d'augmenter la production céréalière, et Yundang est devenu un lac intérieur. À mesure que la population et les usines augmentaient, augmentait aussi la pollution de l'eau. Entre le milieu et la fin des années 1980, diverses mesures ont été mises en œuvre pour inverser la tendance et permettre au lac de retrouver son état de santé antérieur. Les entreprises industrielles autour du lac ont toutes été fermées et déplacées, des stations d'épuration ont été construites et l'eau de mer a été canalisée dans le lac pour revitaliser le plan d'eau. Aujourd'hui le lac est devenu un espace de respiration, baptisé par les résidents "le salon de la ville".
Photo Jiang Kehong/Xinhua – People Daily

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Amériques

 

QUÉBEC
Repenser la valeur de l'eau
Québec espère que la Loi instituant le Fonds bleu, entrée en vigueur en début d'année, changera les comportements de manière à mieux protéger la ressource essentielle qu’est l’eau. Mais ce n'est pas gagné d'avance, a constaté le magazine L'Épicerie à l'occasion de la Journée mondiale.
Depuis le 1er janvier, les entreprises québécoises qui prélèvent quotidiennement plus de 75 000 litres d’eau (l’équivalent d’une piscine creusée de 10 mètres par 5) doivent verser des redevances plus importantes qu’auparavant au gouvernement provincial. Ces nouvelles redevances s’appliquent autant aux grandes industries, comme celles des pâtes et papiers ou les minières, qu’à l’industrie alimentaire. La production agricole, elle, n’est pas touchée. L’eau utilisée pour la production de viande ou de fruits et légumes frais n’est pas assujettie à cette augmentation des redevances, même si le secteur agricole est l’un de ceux qui emploient le plus d'eau douce. Ce sont les embouteilleurs qui voient leurs redevances augmenter le plus, passant de 70 dollars CAN à 500 dollars par million de litres d’eau prélevés. Pour 1 000 litres, cela revient à 0,50 dollar de redevances. À titre comparatif, au Danemark, la facture est de 12,50 dollars pour la même quantité d’eau, rappelle l'article. Des ONG comme Eau secours soulignent le progrès que représente la nouvelle loi, mais jugent que c’est encore trop peu pour véritablement repenser la marchandisation et l’utilisation de l’eau potable. Elles souhaitent que le gouvernement fixe des objectifs concrets de réduction des prélèvements et qu'il surveille davantage l’approvisionnement dans certaines régions qui font face à des périodes où la demande dépasse la quantité d'eau disponible – des situations dites de stress hydrique.
Radio-Canada

 

 

Économie

 

Saur étend ses activités au Portugal avec l'acquisition de CTGA & Enviman
Le groupe Saur annonce, par l'intermédiaire d'Aquapor, sa société de gestion de l'eau au Portugal, la signature d'un accord pour l'acquisition de CTGA & Enviman, spécialisée  dans la préparation d'études et de projets dans les domaines de l'ingénierie hydraulique, sanitaire et environnementale, ainsi que dans l'exploitation, la maintenance et l'optimisation des systèmes environnementaux. La transaction devrait être finalisée en 2024, sous réserve des autorisations réglementaires.
Saur

 

Saur étend ses activités en Pologne en acquérant Ekos Poznań
Le groupe Saur annonce la finalisation, par l'intermédiaire de Saur Polska,  de l'acquisition d'Ekos Poznan, une société de premier plan qui apportera son expertise dans l'entretien des séparateurs, le nettoyage des réseaux d'égouts et des installations de traitement des eaux usées. Ekos Poznan opère dans toute la Pologne avec près de 90 professionnels hautement qualifiés. Elle dispose de sa propre usine de prétraitement industriel et d'une flotte moderne de véhicules spécialisés, dont des camions-citernes. Avec l'acquisition d'Ekos, Saur renforce le portefeuille du groupe pour répondre à la demande croissante de solutions de gestion de l'eau industrielle plus durables, renforçant ainsi sa présence en Pologne. "L'acquisition d'Ekos Poznan est une orientation naturelle pour Saur Polska, car elle lui permet d'élargir son portefeuille unique de technologies innovantes pour la gestion de l'eau et de ses ressources. Nous avons une grande expérience dans ce domaine, puisque depuis plus de quatre ans, nous exploitons, entre autres, la société Separator Service, qui, sous notre direction, est devenue un leader dans le domaine de la récupération de l'eau en Pologne, grâce au nettoyage des séparateurs d'huile et de graisse.Cette acquisition permettra de renforcer le niveau d'expertise en matière de traitement des eaux usées industrielles et de maximiser nos activités en tirant parti des synergies entre les services de Separator et d'Ekos. Pour Saur Polska, il s'agit d'une autre des acquisitions prévues pour les années à venir", a déclaré Magdalena Markiewicz, P-DG de Saur Polska. 
Saur


Los Angeles – H2O Innovation obtient son plus grand projet de réutilisation d’eau
H2O Innovation annonce que sa ligne d’affaires Technologies de traitement d’eau et services (WTS) a obtenu huit nouveaux contrats de traitement de l’eau au cours des derniers mois. Parmi ces contrats, on compte le plus grand projet de réutilisation d’eau de l’histoire d’H2O Innovation : Donald C. Tillman Advanced Water Purification Facility (AWPF). Ce système de traitement mettra en œuvre les technologies d’ultrafiltration (UF) et d’osmose inverse (RO) afin de fournir de l’eau réutilisée à la ville de Los Angeles, en Californie. Avec une capacité totale de 24 MGD (90 850 m3/jour), l’installation, qui devrait être achevée d’ici 2027, permettra de traiter des effluents de type tertiaire. L’AWPF assurera l’approvisionnement en eau pour 200 000 habitants de Los Angeles tout en contribuant à la réalisation des objectifs de développement durable de la ville, qui s’engage à recycler 100 % des eaux usées et à utiliser 70 % de l’eau produite localement d’ici à 2035. Ce projet est la dernière réalisation d’une série de douze autres projets de réutilisation de l’eau que H2O Innovation a menés à bien dans la région, comme celui d’Escondido, d’Orange County Water District et de Pure Water San Diego, notamment.
H2O Innovation

 

H2O Innovation propose des antitartres écoresponsables pour le dessalement
H2O Innovation annonce qu'elle a vendu ses produits antitartres super-concentrés à empreinte CO2 réduite à plus de 25 installations de dessalement d’eau de mer, dont 7 méga-installations, depuis 2021. H2O Innovation a créé deux antitartres qui se distinguent par leurs formulations plus respectueuses de l’environnement. SpectraGuard 111, un antitartre sans phosphonate à base de dendrimères concentré 11 fois, et SpectraGuard 311, un produit concentré huit fois et composé de polymère et de phosphonate, représentent tous deux de meilleures solutions en comparaison aux antitartres classiques. Présentant des avantages significatifs en termes de transport, d’entreposage, de contrôle des stocks et d’emballage, ils réduisent non seulement les coûts, mais également les émissions de CO2 associées. Ces produits se démarquent également par leurs performances en matière d’inhibition du tartre et leurs taux de dosage réduits par rapport aux formulations courantes.
Circular Carbon, le conseiller en environnement d’H2O Innovation, a réalisé une évaluation du cycle de vie de SpectraGuard 111, laquelle évaluation a permis de mettre en évidence des économies pouvant atteindre 1 647 kg d’émissions de CO2 par contenant de 1 000 litres. Ces économies sont basées sur la réduction de la consommation de carburant en raison de la diminution du transport. 
H2O Innovation

 

 

Évènements

 

05 avril 2024 – Paris + WEB
Espèces exotiques envahissantes
Fléau économique, environnemental et humain. Comment agir ?

En France, on compterait aujourd'hui 1 400 espèces exotiques de flore et 700 espèces de faune, dont toutes n’ont pas forcément un impact négatif. Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont introduites par bateau, avion, dans les valises, par l’homme volontairement (exemples : ragondin, rat musqué, écrevisse, robinier faux-acacia) ou involontairement (exemples : frelon asiatique, fourmis de feu, crapaud buffle, écureuil gris, corneille noire) sur un territoire hors de leur habitat naturel. Elles menacent les écosystèmes ou les espèces locales dont certaines endémiques. La diffusion des EEE (faune et flore) est l’une des cinq causes d’effondrement de la biodiversité. Le processus invasif s’effectue en quatre étapes : transport, introduction, établissement, propagation. Les EEE accaparent une part importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) au détriment des espèces locales. Elles constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à près de la moitié des extinctions à l’échelle mondiale. Si 70 % des espèces introduites seraient inoffensives, les 30 % restants inquiètent et représentent un risque direct pour l’homme en étant vectrices de pathogènes (moustique tigre), allergisantes (ambroisie) ou par un comportement agressif. Elles peuvent impacter négativement les activités économiques, les loisirs, les cultures, les élevages, les activités forestières et touristiques, la navigation fluviale, la pêche… Dans le cadre des questions, les orateurs les situeront par rapport aux espèces indigènes à fort développement (sanglier, grand cormoran, cygne tuberculé, tiques, punaises de lit, chats errants…).
Le colloque d’une demi-journée est organisé par l’association des journalistes de l’environnement.
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08 avril 2024 Maidières – France
Colloque Eau et Industrie

Ce colloque sur les enjeux hydriques industriels est organisé par le pôle Aquanova (anciennement HYDREOS), Lorr'Up et Saint-Gobain PAM.
Inscriptions

 

15 mai 2024, Kumasi – Ghana, présentiel + WEB
L'agriculture climato-intelligente et les paysages durables

Organisé à l’Université des sciences et technologies Kwame-Nkrumah, ce 4ème webinaire du programme CS4RRA (Services climatiques pour la réduction des risques en Afrique de l’Ouest) vise à fournir une compréhension globale des problèmes, des solutions et des besoins liés à l’agriculture intelligente face au climat et à la gestion durable de l’utilisation des terres en Afrique de l’Ouest. Il s'inscrit dans une série de 4 webinaires scientifiques approfondis associant les pays africains et des représentants européens pour faire ressortir trois angles complémentaires des connaissances, des innovations et du renforcement des capacités autour des services climatiques pour réduire les risques de catastrophes en Afrique. Ces rencontres sont animées par une cohorte d'experts africains et européens.
Inscriptions

 

22-24 mai 2024, Bordeaux – France
Congrès international du GRUTTEE
Groupement de recherche universitaire sur les techniques de traitement et d'épuration des eaux
Organisée à l'Université de Bordeaux, cette 15ème édition aura comme ligne directrice le sujet "L'eau, une ressource et un écosystème à considérer de façon intégrée pour garantir quantité et qualité". Les thématiques du congrès seront plurielles et incluront notamment : Sciences humaines et sociales ; Ressources en eau : adaptation des filières de traitement des eaux et des agro-industries aux problématiques émergentes ; Nouvelles méthodes d'analyse et de suivi ; Approches -omiques ; L'eau comme milieu de vie ; L'eau comme sentinelle de la santé de l'environnement et des sociétés humaines ; Techniques alternatives et innovantes ; Gestion durable ; Le numérique au service de l'eau ; Contamination microbiologique et risques émergents.
GRUTTEE 2024 

 

24 mai 2024, Nancy – France
3èmes Assises de la R&D

En lien avec les préoccupations nationales et régionales qui font de la planification écologique un sujet de premier plan, les Assises régionale Grand Est de la Recherche, du Développement et de l'Innovation agricole se tiendront sur le thème "Agriculture et dérèglement climatique : l’innovation, un levier pour la planification écologique".
Programme

 
29 mai 2024, Paris – France
Fondation pour la recherche sur la biodiversité

Pour sa Journée annuelle organisée en partenariat avec l’Institut océanographique – Fondation Albert Ier et l’IFREMER, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) propose d’explorer comment le cadre des scénarios futurs pour la nature, le Nature Futures Framework (NFF) de l'IPBES, permet de mieux appréhender les enjeux de l’océan, avec une vision novatrice des relations nature-humains sous un angle plus intégratif et systémique.
FRB 2024

 

31 mai 2024, Paris – France
Les impacts socio-économiques de la sécheresse

La sécheresse met fortement en tension la ressource en eau disponible et accentue les risques sur l’accès à l’eau potable, les rendements agricoles, la production d’énergie et provoque aussi de nombreux dommages aux ouvrages construits sur des terres argileuses (RGA). S’il est difficile de chiffrer les impacts socio-économiques de la sécheresse, il est de plus en plus facile de déterminer les secteurs qui seront les plus touchés par l’amplification de ce phénomène.
Dans le cadre de la 21ème édition du Forum international de la météo et du climat (FIM), présidé par Jean Jouzel, une quinzaine d’experts prendront la parole pour sensibiliser un public professionnel, acteurs socio-économiques et territoriaux, scientifiques, journalistes, représentants de think-tank, ONG, associations professionnelles et étudiants, aux impacts socio-économiques de la sécheresse, le vendredi 31 mai, à l’Académie du Climat (Paris). Le colloque international se déroulera autour des trois milieux prioritairement impactés par la sécheresse : sols, rivières & lacs, et nappes. Il sera complété par une quatrième session, portée par un panel interdisciplinaire d’étudiants en master et en thèse.
Académie du Climat

 

04 juin 2024, Arras – France
Académie de l'eau Artois-Picardie
5ème édition sur le thème "Gestion quantitative : Allons-nous manquer d'eau ?"
Pré-programme et inscriptions 

 

05 juin 2024 – Arabie saoudite
Journée mondiale de l'environnement

Le Royaume d'Arabie saoudite accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2024 en mettant l'accent sur la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse. La Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque année le 5 juin, a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement.  

 

05-07 juin 2024, Paris – France
Colloque 2024 des 35 ans du PIREN-Seine
Le bassin de la Seine à l’aune de l’interdisciplinarité

Cette édition s'intéressera aux trajectoires des contaminants dans le bassin de la Seine, à la qualité des écosystèmes, aux impacts du changement climatique, aux impacts de l'agriculture et de l'alimentation.
Pré-programme et inscriptions

 

05-07 juin 2024, La Rochelle – France
International Symposium on Oceanography of the Bay of Biscay
Human pressures ont the marine environment: risks, interactions and implications
, with sessions on: physical oceanography, climate-ocean relations; geology, erosion, transport and sedimentation; biogeochemical cycles; anthropogenic effects, quality assessment and ecosystem management; biodiversity, structure and fonctioning of ecosystems; fisheries ans aquaculture; blue technologies and marine resources.
Deadline for abstract submission – 05 April 2024

 

25 juin 2024, Vandœuvre-lès-Nancy – France
L'eau dans l'industrie agroalimentaire
Journée technique organisée par le pôle Aquanova, le pôle universitaire d’Innovation Polaris, l’ENSAIA, Agria Grand Est, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et le pôle Entrepreneuriat Étudiant de Lorraine. Cette journée sera l’occasion de : Croiser les regards entre les acteurs de la recherche et de l’innovation et les entreprises de l’industrie agroalimentaire ; Sensibiliser les acteurs aux enjeux de la gestion de la ressource en eau (quantité, qualité, économie circulaire, gestion multi-usage, connaissance et partage…) et des évolutions réglementaires ; Échanger sur les différentes techniques, solutions, moyens de gestion pouvant être mis en œuvre pour mieux maîtriser l’utilisation de l’eau et anticiper les risques quantitatifs et qualitatifs.
Inscriptions

 

02-04 octobre 2024, Nantes – France
Journées doctorales en hydrologie urbaine

L'édition marquera les 20 ans des Journées doctorales en hydrologie urbaine (JDHU). L'événement organisé par le laboratoire Eau et Environnement de l'Université Gustave Eiffel, en partenariat avec le groupe de travail Hydrologie Urbaine commun aux associations professionnelles de l'eau ASTEE et SHF et avec le soutien de Suez, s'adresse aux jeunes chercheurs dont les travaux sont en lien avec l'hydrologie urbaine.
Soumission des résumés – 01 avril 2024
JDHU 2024

 

06-10 octobre 2024, Bordeaux – France
AG mondiale du RIOB sur le thème des changements climatiques
Ressources en eau et changements climatiques : Quelle gestion résiliente dans les bassins ?
Organisée en partenariat avec les agences de l’eau françaises, et particulièrement l’agence de l’eau Adour-Garonne, la région Nouvelle-Aquitaine et l’Office français de la biodiversité, cette Assemblée générale mondiale traitera de 5 thématiques : 1. La coopération internationale et transfrontalière au service de la gestion ; 2. Le double défi de restaurer et maintenir la qualité de l'eau ; 3. Pénurie d’eau : planifier et outiller la gestion quantitative des ressources en eau au niveau du bassin ; 4. Réconcilier petit et grand cycle de l’eau : stratégie à l’échelle du bassin pour la réutilisation des eaux usées et des autres ressources en eau non conventionnelles pour la sécurité hydrique ; 5. Relever le défi de l’adaptation au changement climatique : l’intérêt d’une bonne gouvernance de bassin.
RIOB

 

08-10 octobre 2024, Poitiers – France
Journées Information Eaux – JIE 26ème édition
Avec plus de 90 communications orales programmées traditionnellement dans trois salles en parallèle et environ 50 posters scientifiques affichés, les JIE ont pour vocation d’apporter aux professionnels de l’eau, une information d’actualité sur les problèmes de traitement et d’épuration des eaux, de valorisation des déchets mais également de les tenir informés des nouveautés technologiques et analytiques issues notamment de la R&D publique et privée.
JIE 2024 – Appel à communications  

 

13 octobre 2024
Journée nationale de la résilience

Le gouvernement a instauré depuis 2022 l'évènement "Tous résilients face aux risques". Celui-ci est organisé annuellement sur tout le mois d'octobre avec un point d’orgue, le 13 octobre, en cohérence avec la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes de l’Organisation des Nations unies.
JNR

 

L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale. 

 

 

Formations

 

France – L'AESN recrute
L'Agence de l'eau Seine-Normandie (AESN) crée de nouveaux postes CDI ou fonctionnaires.
Profils

 

Stage au LEESU : Modélisation des flux de microplastiques
Stage de M2 sur 2024 – Modélisation des flux de microplastiques dans un bassin versant agricole expérimental : le cas du bassin de l’Orgeval (Yvelines).
Le stage vise à caractériser les variations spatio-temporelles des flux de particules microplastiques par temps sec et temps de pluie, dans quelques cours d’eau de l’Orgeval, et d’en proposer une description à partir des modèles existants, ou en construisant de nouvelles stratégies de modélisation pour répondre à d’éventuelles lacunes de ces modèles. Le travail se concentrera sur l’identification des sources ponctuelles et non-ponctuelles de particules microplastiques sur le territoire. Il contribuera à permettre, par la suite, d’approfondir les connaissances sur les dynamiques des microplastiques dans les cours d’eau.
Profil et contact 

 

Comment devient-on expert des eaux côtières et du littoral ?
Direction le port de La Ciotat pour rencontrer Pierre Boissery, expert eaux côtières et littoral méditerranéen pour les bassins Rhône-Méditerranée et Corse ! En quoi consiste son travail ? Pourquoi ce métier est-il présent au sein des agences de l'eau ? Qu'est-ce qui évolue ? Ce reportage est le 5ème d'une série de 8 interviews consacrée aux métiers des agences de l'eau. Dans cet épisode, c’est l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse qui propose un focus sur la protection et la préservation des eaux côtières et des milieux marins.
Reportage disponible sur les réseaux sociaux

 

Québec – Canada
Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS 

 

Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica

 

Arras – France
Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique

Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle vient d'inaugurer son premier campus à Arras (Pas-de-Calais).  Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, et un déploiement international d'ici 2 ans et une présence dans toutes les régions françaises d'ici 5 ans.
Veolia

 

CNAM, Paris – France
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie   

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
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EIVP-Paris

 

Paris – France
Chaire lab recherche environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et MINES Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire "lab recherche environnement" 

 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous" 

 

Champs-sur-Marne – France
Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Thèse CIFRE CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA 

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

IMT Atlantique, Nantes – France
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
IMT Atlantique a organisé sa conférence de presse annuelle de rentrée le 29 août sur le thème de la réindustrialisation de la France. Rattachée au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l’école est naturellement partie prenante de la stratégie nationale. Qu’il s’agisse des petits réacteurs nucléaires (SMR), des énergies renouvelables et de l’hydrogène, de l’industrie décarbonée ou de l’avion bas-carbone, l’école dispose d’ores et déjà d’une expertise avancée dans tous ces domaines "labellisés" prioritaires par le plan France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde par ailleurs une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.  
IMT Atlantique – dossier de presse 

 

UBO, Brest – France
Ouverture d’un diplôme universitaire Mer et Médias à l’UBO
Ce diplôme universitaire (DU) a pour objectif de partager à destination de journalistes et de professionnels de la communication un état des lieux des connaissances des sciences et technologies marines dans une perspective de développement durable. Articulée autour de temps en présentiel à Brest, à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), et de temps en distanciel, la formation transmettra aux participants un socle de connaissance solide mais aussi de leur permettre de rencontrer des chercheurs et des professionnels de ces thématiques au travers de séances à l’Institut universitaire européen de la mer mais aussi de sorties de terrain et d’interventions "hors les murs". La formation s’organisera ainsi autour de trois principales sessions à Brest : 2 jours en avril 2024 pour lancer la formation, 3 jours en juin et 1 jour à l’automne pour la conclure qui seront entrecoupées d’activités en distanciel. 
DU Mer et Médias