Instantanés mai 2025Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations |
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La destruction des forêts tropicales à un niveau record, sous l’effet des incendies
La destruction des forêts vierges tropicales a atteint l'an dernier un niveau record depuis au moins 20 ans, en raison des incendies alimentés par les changements climatiques et d'une situation qui se dégrade de nouveau au Brésil.
Les régions tropicales ont perdu 6,7 millions d'hectares de forêt primaire, une superficie quasi équivalente à celle du Panama, au plus haut depuis le début de la collecte des données en 2002 par l'observatoire de référence Global Forest Watch, élaboré par le groupe de réflexion américain World Resources Institute (WRI) avec l'Université du Maryland. Le chiffre, en hausse de 80 % par rapport à 2023, équivaut à la perte de 18 terrains de football par minute, a souligné Elizabeth Goldman, codirectrice de l'observatoire. Les incendies sont responsables de près de la moitié de ces pertes, devant l'agriculture pour la première fois.
Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2166356/la-destruction-des-forets-tropicales-a-un-niveau-Radio-Canada
FINANCEMENTS
Publication des scénarios climatiques à court terme du NGFS
Les scénarios à court terme du NGFS, publiés le 7 mai, sont le premier outil accessible au public offrant un cadre dédié à l'analyse des impacts potentiels à court terme des politiques climatiques et du changement climatique sur la stabilité financière et la résilience économique.
Axés sur un horizon de cinq ans, les scénarios à court terme explorent quatre séries d'hypothèses sur l'évolution future des politiques climatiques et des risques physiques : un premier scénario (Disasters and Policy Stagnation), axé uniquement sur les risques physiques, examine les conséquences économiques et financières d'événements extrêmes, mais plausibles, sur la stabilité financière et la résilience de l'économie ; deux scénarios (Highway to Paris et Sudden Wake-up Call) se concentrent sur les effets des risques liés à la transition ; un quatrième scénario (Diverging Realities) combine les risques de transition et les risques physiques, en supposant (i) de grandes différences entre les ambitions climatiques des régions, (ii) des événements météorologiques défavorables affectant certaines régions (Asie, Amérique du Sud et Afrique) et (iii) des ruptures dans les chaînes d'approvisionnement en matières premières.
Les principales conclusions des scénarios à court terme sont les suivantes : 1. Les phénomènes météorologiques extrêmes régionaux entraînent des pertes de PIB temporaires mais importantes, avec un effet sur l'économie mondiale, et pourraient augmenter le coût de la transition ; 2. Le fait de retarder les efforts de transition augmente les coûts économiques de la transition et pourrait causer des tensions financières supplémentaires.
Pour mémoire, le Network for Greening the Financial System (NGFS) est un réseau de 114 banques centrales et superviseurs financiers, qui s'est constitué pour accélérer le développement de finance verte et produire des recommandations sur le rôle des banques centrales face au changement climatique. Le NGFS a été créé en 2017 et son secrétariat est hébergé par la Banque de France.
Scénarios NGFS
RECHERCHE
BIOLUMOPS : Des planeurs sous-marins pour cartographier la bioluminescence en Méditerranée
La première mission du projet BIOLUMOPS (Bioluminescence marine, observations spatio-temporelles in situ par planeur sous-marin), coordonnée par une équipe de recherche CNRS-INSU s’est déroulée du 13 au 27 mars 2025 à bord du navire océanographique L’Europe en Méditerranée. L’objectif est de mieux comprendre la distribution spatio-temporelle de la bioluminescence jusqu'à 600 mètres de profondeur.
Dans l’océan, la bioluminescence – l’émission de lumière produite par des organismes vivants – est un moyen de communication largement répandu façonnant la répartition spatiale des communautés. Près de 75 % des organismes de la colonne d’eau possèdent cette capacité, de la surface jusqu’aux grands fonds marins. La bioluminescence représente un indice de la présence des organismes et de leurs interactions. Pourtant, les données quantitatives restent rares. Le projet BIOLUMOPS coordonné par l’Institut méditerranéen d'océanologie (MIO), le Service hydrographique et océanographique de la Marine (SHOM) et soutenu par l’ANR ASTRID, vise à cartographier en profondeur la composition de ces organismes et leur bioluminescence à l’aide de nouveaux capteurs embarqués sur des planeurs sous-marins autonomes.
CNRS
Une nouvelle étude mesure la présence d’antibiotiques dans l’environnement
Des milliers de tonnes d’antibiotiques utilisés en santé humaine finissent chaque année dans nos cours d’eau, où ils ont un impact encore mal compris sur l’écosystème et la progression de l’antibiorésistance, prévient Heloisa Ehalt Macedo, chercheuse post-doctorale au département de géographie de l’Université McGill. Elle et son équipe ont entrepris un décompte : si on ne tient compte que des 40 antibiotiques les plus utilisés en médecine humaine, ce sont quelque 30 000 tonnes qui sont prescrites chaque année ; un peu plus de 20 000 tonnes se retrouveraient dans l’environnement après que les molécules eurent été métabolisées, environ 10 000 tonnes rejoignent les eaux de surface après traitement ou atténuation naturelle dans les sols, et un peu plus de 3 200 tonnes atteignent ultimement les océans et les puits continentaux.
"Les résultats indiquent que les charges de contaminants associées à la consommation humaine directe d’antibiotiques représentent une source considérable de risques pour les écosystèmes aquatiques et la santé humaine", écrivent les auteurs. Néanmoins ces chiffres ne fournissent qu’un aperçu très fragmentaire de la situation puisqu’ils ne tiennent compte que des 40 antibiotiques les plus utilisés en médecine humaine, et non de toutes les molécules, pas plus qu’ils ne tiennent compte des antibiotiques utilisés, par exemple, en médecine vétérinaire ou en aquaculture. Les sept antibiotiques identifiés comme étant les principaux responsables des risques liés à la consommation humaine figurent également sur la liste des agents antimicrobiens d’importance vétérinaire, rappellent les auteurs de l’étude, à savoir que leur utilisation est également autorisée chez les animaux producteurs de denrées alimentaires. Cela pourrait contribuer à la contamination des eaux de surface dans les régions où les pratiques d’élevage sont courantes, disent-ils. Enfin, le modèle mathématique ne tient enfin pas compte des fluctuations saisonnières qui peuvent se produire, notamment lors de la saison de la grippe ou quand la pluie se fait plus rare. "Même si nous n’estimons que les antibiotiques provenant uniquement de l’homme, sans tenir compte des antibiotiques vétérinaires ou industriels ou de toute autre source, nous constatons que les concentrations dans les cours d’eau sont significatives", a souligné Mme Macedo. Cette étude, a-t-elle ajouté, n’est qu’un "point de départ" calculé à partir de la consommation humaine. Il faut maintenant d’autres travaux pour mesurer, par exemple, avec quelle efficacité les usines de traitement des eaux usées éliminent les antibiotiques – surtout quand on se souvient qu’elles reçoivent souvent des eaux provenant d’industries pharmaceutiques – ou encore la rapidité avec laquelle les molécules se dégradent dans l’environnement.
Les conclusions de cette étude ont été publiées par le journal scientifique PNAS Nexus.
Jean-Benoit Legault, La Presse canadienne – Le Devoir
L'article intégral – PNAS Nexus
Une nouvelle étude sur les cours d'eau européens révèle des variations importantes dans la vitesse de biodégradation des produits chimiques commerciaux
Des chercheurs de l'Université de Stockholm et de l'Université de Zurich ont testé les taux de biodégradation de 97 composés chimiques issus de plusieurs classes de produits chimiques tels que les produits agrochimiques, les produits pharmaceutiques, les cosmétiques, les additifs alimentaires et les produits chimiques industriels dans 18 sections de cours d'eau douce de cinq pays européens (Espagne, Grèce, Allemagne, Suède et Suisse). Ils ont constaté que tous les composés, sauf deux – l'iséthionate C12 utilisé dans les shampooings, les gels de douche et les savons liquides et l'hydrochlorothiazide, un médicament diurétique – présentaient une variabilité importante d'un site à l'autre.
Le règlement européen REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals) impose aux fabricants et aux importateurs de produits chimiques dépassant un certain volume d'enregistrer leurs produits. Dans ce cadre, ils doivent mesurer la biodégradabilité, mais il s'agit de l'une des plus grandes sources d'incertitude dans l'évaluation de l'exposition aux produits chimiques. Cette nouvelle étude visait à évaluer le degré de variabilité spatiale des taux de biodégradation dans les rivières européennes. Un degré élevé de variabilité de la biodégradation affecte la représentativité des mesures et la précision avec laquelle les chercheurs peuvent extrapoler les mesures pour des évaluations à plus grande échelle de la persistance des produits chimiques.
L'analyse a identifié des facteurs environnementaux contribuant à la variabilité spatiale dans les 18 segments de rivière. Toutefois, il n'existe actuellement aucun lien clair et direct entre ces propriétés géographiques et environnementales et les taux de biodégradation. Des recherches supplémentaires pourraient viser à améliorer la compréhension de ces facteurs de variabilité spatiale, en particulier en reliant les données de la microbiologie moléculaire aux taux de biodégradation des produits chimiques.
Variability of Biodegradation Rates of Commercial Chemicals in Rivers in Different Regions of Europe, Run Tian et al. – Environmental Science & Technology
La géophysique, un nouveau "sens" pour suivre la déformation des argiles
Dans un contexte général de changement climatique, la fonte du permafrost induit de nombreux risques géotechniques : des glissements de terrain à la fragilisation des bâtiments et des infrastructures. Dans ce cadre, les phénomènes de déformation des argiles largement impliqués dans ces risques doivent être suivis avec attention. À ces fins, la boîte à outils géophysique dispose de sérieux atouts pour une auscultation efficace des sols argileux. Une équipe de recherche du CNRS-INSU (Institut national des sciences de l'Univers), impliquant une collaboration tripartite entre le laboratoire METIS (Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols), l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et le laboratoire Géosciences Paris-Saclay (GEOPS), a ainsi exploré l’apport des mesures géo-électriques – notamment de la conductivité électrique complexe – pour suivre de façon non invasive la structure des pores et les propriétés électrochimiques des interfaces dans les milieux argileux.
C’est la première fois qu’une étude porte sur l’effet du type de fissuration à la surface d’un sol sur la conductivité complexe dans des conditions de cycles de gel-dégel et de dessiccation. Les expériences ont été menées sur des échantillons argileux en conditions contrôlées au sein du laboratoire de géophysique des sols. Les résultats montrent que les types de fissuration dominés par des jonctions en Y se forment à la surface de l’échantillon après les cycles de gel-dégel, et que le réseau de fissures s’étend le long des fissures existantes jusqu’à l’arrêt de la dessiccation. Les mesures de polarisation induite révèlent que deux composantes de la conductivité complexe sont linéairement sensibles au taux de fissuration en surface et à la teneur en eau gravimétrique. De plus, elles présentent un comportement de décroissance similaire au cours du temps de séchage. Cette étude démontre l’utilité de la conductivité électrique complexe pour suivre le développement et la propagation des fissures dans des sols argileux, ouvrant la voie à des nombreuses applications pour le suivi en conditions réelles, notamment sur pentes argileuses. Ces résultats sont très prometteurs pour l’utilisation de suivis temporels de tomographie géoélectrique pour mieux anticiper les risques liés aux dynamiques de l’eau et à la fissuration des sols dans un contexte de changement global.
CNRS
PUBLICATIONS
En montagne, les preuves d’un escalator vers l’extinction sont encore limitées… pour l’instant !
Poussées par l’augmentation globale des températures, les espèces de montagne migrent vers les sommets, et de nombreuses études ont suggéré l’idée d’un "escalator vers l’extinction". Une équipe de deux chercheuses taïwanaises et un chercheur français du CNRS, du laboratoire Écologie et dynamique des systèmes anthropisés (EDYSAN, UPJV/CNRS), vient de publier, dans la revue Science, une étude faisant état de preuves très limitées, à ce jour, de l’existence d’un tel escalator vers l’extinction. Il semblerait plutôt que les espèces de basses altitudes soient en expansion vers les sommets sans aucun signe, pour l’instant, de contraction des aires de répartition des espèces de hautes altitudes, à part pour le groupe des amphibiens. Conséquences de cette tendance : une homogénéisation des communautés animales et végétales le long des pentes de certains massifs de montagne, et un bouleversement des équilibres écologiques établis.
CNRS
Le lien avec la nature
Le lien que les gens entretiennent avec la nature est essentiel à la fois pour la santé humaine et pour la durabilité de l'environnement. On sait que la force de ce lien est influencée par des facteurs personnels, mais il mais il peut également être façonné par des facteurs plus larges au niveau du pays, qui influencent les normes culturelles, les valeurs et les possibilités d'interactions avec la nature. Néanmoins, l'importance des facteurs nationaux reste mal comprise en raison de la rareté des données disponibles, en particulier en dehors des pays du Nord. Utilisant les données d'une enquête couvrant 23 pays à travers le monde, cette étude conduite par Masashi Soga (École des sciences de l'agriculture et de la vie, Université de Tokyo) et Kevin J. Gaston (Institut de l'environnement et de la durabilité, Université d'Exeter), met en évidence la diversité des relations des individus avec la nature dans les différentes sociétés.
Cross-country variation in people’s connection to nature, février 2025 – One Earth
Micropolluants et PFAS : enjeux et moyens d’actions
Saur a publié un livre blanc : "Micropolluants et PFAS : enjeux et moyens d’actions pour les collectivités". Indépendamment des informations commerciales, y sont présentés, de manière synthétique, des éléments intéressants sur le nouveau cadre réglementaire 2026 pour les micropolluants et PFAS et les solutions techniques pour leur destruction.
Livre blanc
INITIATIVES
Ce que l'océan nous enseigne, la nouvelle campagne de l’UNESCO
Alors que la communauté internationale va se retrouver à Nice pour la Conférence des Nations unies sur l'Océan, du 9 au 13 juin, et à l'occasion de la Journée mondiale des océans (8 juin) placée sous le thème de l'émerveillement, l'UNESCO lance une grande campagne "Ce que l'océan nous enseigne". Dans le cadre de la Décennie des Nations unies pour l'océan, l’UNESCO est maître d’œuvre de diverses initiatives pour faire progresser la recherche, la connaissance et la coopération océaniques dans le monde. Parmi ces initiatives figure SEA BEYOND, lancé en 2019 par l’UNESCO et le groupe Prada. Axé sur des activités concrètes et pratiques, ce programme a permis de sensibiliser aux enjeux liés à l’océan près de 35 000 élèves dans 56 pays. Le projet se poursuit avec l'ambition de toucher un public encore plus large grâce au Centre de culture océanique SEA BEYOND, inauguré à Venise en avril dernier.
L’UNESCO soutient également des initiatives de science participative visant à mieux comprendre la biodiversité marine. Ainsi, depuis 2022, des expéditions d’ADN environnemental (ADNe) ont exploré 21 sites marins inscrits au patrimoine mondial. Sous la supervision d’experts, 250 "citoyens scientifiques" ont prélevé des échantillons d’eau, d’air et de sédiments, qui ont ensuite été analysés dans des laboratoires spécialisés, permettant d’identifier près de 4 500 espèces.
UNESCO
Un réseau mondial de chercheurs mutualise les données sonores sur la biodiversité
350 collaborateurs travaillant dans 57 pays, coordonnés par une équipe de l'INRAE avec notamment l’implication française du CNRS, de l’IRD et du MNHN, ont rassemblé un large jeu de données de suivi acoustique passif. Une synthèse, publiée dans Global Ecology & Biogeography, montre l’importance des collaborations internationales sur des questions à forts enjeux comme le déclin de la biodiversité et le changement climatique.
Le suivi acoustique passif de la biodiversité consiste à capter les sons des animaux émis de manière intentionnelle ou non intentionnelle dans une grande variété d’écosystèmes, via des enregistreurs acoustiques. Elle est utilisée autant pour suivre les cétacés, de nombreux insectes et crustacés, les chauves-souris et les oiseaux, les anoures (crapauds, grenouilles et rainettes), mais aussi un grand nombre de mammifères et de poissons, afin de comprendre leur comportement, leur répartition et leurs activités. Malgré une méthodologie commune, les enregistrements audio collectés sont peu partagés, les communautés scientifiques qui effectuent ce suivi étant souvent cloisonnées par groupes d’animaux ou par milieux/habitats/écosystèmes. Partant de ce constat, le lancement du projet Worldwide Soundscapes a permis de constituer progressivement une équipe internationale de collaborateurs afin de mutualiser des données de suivi acoustique passif, et ainsi obtenir un aperçu global de la biodiversité de tous les groupes sonores d’animaux, mais aussi de la diversité des paysages sonores.
Le projet rassemble à ce jour 409 jeux de données (277 terrestres, 104 marines, 26 d’eau douce, 2 sous-terraines) au sein d’une base de données unique représentant 12 309 sites d’enregistrement depuis les années 1991 (147 dans des zones polaires, 9 214 dans des zones tempérées et 2 948 dans des zones tropicales).
INRAE
Une alliance scientifique européenne pour l’agriculture et l’alimentation
Cinq des principaux établissements européens de recherche en sciences agricoles, alimentaires et du vivant lancent l’Alliance scientifique européenne pour l’agriculture et l’alimentation (ESAAF, European Science Alliance for Agriculture and Food), une nouvelle coalition scientifique pour accompagner la transformation et renforcer la résilience du secteur agroalimentaire européen. L’ESAAF entend s’appuyer sur une dynamique et des ambitions partagées à travers l’Europe pour bâtir des systèmes alimentaires durables, compétitifs et résilients. Alors que les décideurs européens sont confrontés à des dilemmes urgents à cet égard, l’ESAAF servira de centre névralgique et de voix scientifique dédiée dans les débats politiques sur les systèmes alimentaires, afin de garantir que les futures stratégies s’appuient sur des données fiables et indépendantes.
Les membres fondateurs de l’ESAAF forment une coalition scientifiquement puissante et géographiquement diversifiée : Université d’Aarhus (AU, Danemark) ; Julius Kühn-Institut (JKI, Allemagne) ; Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE, France) ; Wageningen University & Research (WUR, Pays-Bas) ; Université des sciences de la vie de Varsovie (WULS, Pologne).
INRAE
ACTEURS
Réunion inaugurale de la Global Water Organization
Annoncée en septembre 2023 par le prince héritier Mohammed Ben Salman, la nouvelle Organisation mondiale de l'eau (Global Water Organization, GWO) a officiellement entamé ses activités depuis son siège à Riyad, avec la signature de sa charte fondatrice lors d'une réunion inaugurale organisée le 28 mai dans la capitale saoudienne, a annoncé l'agence de presse saoudienne. L'organisation qui vise la promotion de l'innovation, l'échange d'expertises, l'avancement de la technologie et la promotion de projets axés sur la durabilité et la disponibilité des ressources en eau pour tous, regroupe en tant que membres fondateurs : l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, la Grèce, l'Espagne, la Mauritanie, le Sénégal et le Pakistan. Les signataires de la charte ont souligné l'importance d'atteindre les objectifs de l'organisation, qui représente un nouveau jalon pour la coopération internationale en matière de gestion de l'eau.
Une startup tunisienne améliore sa production d’eau par la rosée
La startup tunisienne Kumulus Water a développé un dispositif de production de l'eau à partir de l'air, en reproduisant le phénomène naturel de la condensation de la rosée. Elle lance aujourd’hui un deuxième modèle de sa machine BOKS destiné à produire de l'eau fraîche et offrant l’avantage de pouvoir être transportée d'un site à l'autre. "Il s'agit d'un modèle de machine plus robuste et transportable, qui est adapté aux sites lointains et non raccordés au réseau de l'eau potable. La machine qui produit et refroidit l'eau en été, peut être installée sur un toit", a déclaré Arij Mejdi, responsable de la stratégie de croissance au sein de Kumulus Water, à l'agence TAP. D'une capacité de 20 à 30 litres d'eau par jour, la machine pourrait notamment être déployée dans les écoles situées dans les régions reculées du pays. L'eau produite est conforme aux normes européennes, indique la responsable, faisant savoir que la jeune entreprise a installé ses machines dans 15 écoles de la région Kairouan.
20 % des écoles tunisiennes, soit près de 527 établissements, n'ont pas accès à l'eau.
Kumulus Water dispose de représentations en France et en Espagne et d'un potentiel d'exportation dans de nombreux pays.
Tunis Afrique Presse (Tunis) – AllAfrica
EXPOSITIONS
Paris
Déserts, la grande exposition du Muséum
Le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi… Le point commun à ces milieux : des conditions hors normes à priori hostiles à la vie. Et pourtant, animaux et végétaux y ont développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que le public découvre à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. L’exposition présente également les méthodes déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. L’occasion par ailleurs de faire découvrir l’expérience du désert comme terrain privilégié de recherche. À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum, ainsi que des dispositifs mécaniques et multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Dossier de presse
La Rochelle
Au-delà du visible, une plongée dans le monde sous-marin
Exposition de la plongeuse professionnelle et écologue Lauriane Guérin qui a réalisé une série de photographies sur le phénomène de fluorescence.
comm’on lab – Rochelle Université jusqu’en novembre 2025
Londres
Antarctica: The Melting Silence
Une coalition de grandes organisations environnementales du monde entier dévoile Antarctica: The Melting Silence (Antarctique : la fonte silencieuse), une expérience cinématographique immersive révolutionnaire qui implante les lointaines étendues sauvages de l’Antarctique au cœur de Londres. L’installation, réalisée par Alex Wolf et présentée pour la première fois à l’Outernet London dans le cadre du Jour de la Terre, fusionne technologie de pointe et activisme environnemental pour appeler à la protection de 30 % de l’océan Austral d’ici 2030. L’installation pourra être vue jusqu’en avril 2026.
Outernet London
L’Europe, en bonne voie pour atteindre ses objectifs de baisse des émissions à l’horizon 2030
C’est une bonne nouvelle, tombée le jour où l’ONU avertit que les cinq prochaines années continueront à battre des records de températures moyennes mondiales. L’Union européenne est en bonne voie pour atteindre ses objectifs climatiques en 2030, a annoncé la Commission. Après avoir évalué les plans nationaux en matière d’énergie et de climat de la plupart des États membres, Bruxelles constate que l’UE pourrait réduire ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’environ 54 % d’ici à 2030, par rapport aux niveaux de 1990, tout près de son objectif de 55 %. Celles-ci ont déjà baissé de 37 % depuis 1990. Reste qu’atteindre cette baisse de 54 % des émissions ne se fera réellement qu’"à condition que les États membres mettent pleinement en œuvre les mesures nationales existantes et prévues, ainsi que les politiques de l’UE", avertit la Commission. "Nous devons maintenant nous appuyer sur cette dynamique", insiste Wopke Hoekstra, le commissaire européen en charge du climat.
Les agriculteurs européens craignent déjà la sécheresse
Le mois de mai à peine débuté, période clé pour les cultures en Allemagne, les inquiétudes se multiplient. Les cultures semées au printemps sont menacées par une sécheresse persistante et un manque de pluie. Un phénomène de plus en plus constaté dans une grande partie de l’Europe.
Eurativ – Observatoire européen de la sécheresse
DOCUMENTAIRE
Inondations, tempêtes : l’Europe contre-attaque
Multiplication des épisodes de pluies torrentielles ou des tempêtes, érosion du littoral : l'émission Nous, les Européens fait escale à Berlin, se transformant en ville-éponge ; sur la plage de Hesnæs (Danemark), grignotée par l’érosion et dévastée par la tempête Babet d’octobre 2023 et à Copenhague, en train de construire une méga digue de protection de son centre historique.
France Info
OUTIL
Estimation de l'impact du changement climatique sur les soins de santé en Europe
Afin de contribuer à la lutte contre la pénurie de financement dans le secteur des soins de santé, la Banque européenne d'investissement a mis au point un outil qui quantifie l'influence du changement climatique sur la santé des populations. Cet outil calcule comment des problèmes tels que les vagues de chaleur ou les inondations augmentent les besoins en services de santé. Ce travail vise à aider à prioriser les investissements dans l'action climatique.
Estimating the impact of climate change on European healthcare – BEI
FRANCE
Lancement de la concertation publique "Agir pour restaurer la nature"
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, a annoncé le lancement de la concertation publique "Agir pour restaurer la nature".
La concertation publique, programmée sur trois mois, du 23 mai au 23 août, permettra aux Français de contribuer à la préparation du plan national de restauration de la nature, qui sera transmis à la Commission européenne en septembre 2026. Co-construit avec l’ensemble des acteurs et des citoyens, ce plan doit permettre de fixer un cap concernant la restauration des habitats naturels dégradés identifiés comme importants pour la conservation de la biodiversité au sein de l'Union européenne : les milieux agro-pastoraux (prairies et pelouses) ; les milieux forestiers ; les landes, fourrés et steppes ; les milieux rocheux et dunaires ; les rivières et lacs ; les milieux humides. Ce plan sera construit en cohérence avec la Stratégie nationale biodiversité 2030 (SNB) adoptée à la fin de l’année 2023.
Écologie.gouv
Stratégie Écophyto 2030
Le Comité d’orientation stratégique et de suivi partage un premier bilan
Un an après la publication de cette stratégie, le gouvernement dresse un premier bilan "encourageant" : un indicateur de risque en baisse de 36 %, 143 millions d’euros engagés dans la R&D de solutions alternatives, une feuille de route territorialisée dans quatre régions pilotes et le lancement d’actions ciblées sur les sites Natura 2000.
L’indicateur de référence retenu pour évaluer la stratégie est l’indicateur de risque harmonisé européen HRI1. Sa valeur pour l’année 2022 a été présentée lors du COS ; elle s’élève à 64, en baisse de 36 % par rapport à la période de référence (2011-2013). Cette baisse traduit l’effectivité des retraits européens d’approbation de substances actives ainsi que les efforts nationaux mis en œuvre pour réduire l’utilisation et les risques liés à l’emploi de produits phytopharmaceutiques, notamment au travers des plans Écophyto successifs. Des indicateurs complémentaires, dont certains sont à construire, ont été présentés pour suivre l’ensemble des actions de la stratégie. Le COS a également été l’occasion de présenter les grandes lignes des recommandations de l’INRAE à la suite de sa saisine par les ministres sur les évolutions possibles de l’indicateur HRI1. Le gouvernement a enfin réaffirmé son plein engagement dans la mise en œuvre de La Stratégie Écophyto 2030, via différents chantiers structurels. L’appel à projets "Prise de risque Amont Aval et Massification de pratiques visant à réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques sur les exploitations agricoles" (PRAAM), doté de 90 millions d’euros, vient d’être lancé. Il a pour objectif d’accompagner le passage entre le stade de la recherche appliquée et la généralisation auprès des agriculteurs des méthodes éprouvées.
Parmi les priorités pour 2025, figurent : la promotion d’une définition européenne du biocontrôle et des procédures d’approbation accélérées ainsi qu’une action de stratégie d’influence au niveau européen (harmonisation et clauses miroirs) ; la territorialisation de la stratégie Écophyto pour répondre aux problématiques identifiées au plus proche du terrain, avec notamment une gouvernance spécifique pour l’outre-mer ; la mise en œuvre de la feuille de route gouvernementale pour l’amélioration de la qualité de l’eau par la protection des captages avec la réalisation d’un état des lieux sur les captages d’eau potable prioritaires ; l’évaluation et l’évolution le cas échéant des réseaux existants de massification, 15 ans après la création des fermes DEPHY ; la poursuite du PARSADA, avec une deuxième vague de plans d’actions pour 2025 ; la poursuite du déploiement au niveau régional d’un dispositif d’information sur l’exposition aux produits phytopharmaceutiques et la création d’un portail national, ainsi que la réunion du comité de suivi des études nationales sur les pesticides d’ici la fin de l’année pour présenter les résultats des études portant sur les impacts des pesticides sur la santé ; la coordination outre-mer de la stratégie Écophyto 2030 et l’évaluation des outils de financement des politiques agricoles spécifiques aux territoires ultramarins (POSEI notamment).
Dossier de presse
Reculades environnementales
Saisie du projet de "loi de simplification", l'Assemblée nationale a approuvé coup sur coup un recul du principe de zéro artificialisation nette (ZAN) et la suppression des zones à faibles émissions (ZFE), qui restreignent la circulation de certains véhicules. C'est une nouvelle reculade pour l’environnement mais aussi pour la santé publique : la pollution de l'air est responsable en France de plus de 40 000 morts par an.
France 24
Pesticides : 1 000 médecins et scientifiques dénoncent la proposition de réintroduction de certaines substances interdites
Plus de 1 000 chercheurs, médecins, soignants, publient ce lundi 5 mai une lettre ouverte aux ministres de la Santé, de l'Agriculture, du Travail et de l'Environnement, les quatre ministères de tutelle de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES). Les signataires dénoncent la proposition de loi Duplomb, le risque d'affaiblissement du rôle de l'agence et l'impact des pesticides sur la santé, indique France Inter qui a pu consulter la lettre.
Cette lettre – portée par Médecins du Monde et Alerte des médecins sur les pesticides – est partagée dans le cadre du débat parlementaire autour de la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb, qui prévoit notamment de réintroduire des pesticides interdits depuis des années. Le texte arrive en ce début de semaine à l'Assemblée nationale pour son examen en commission du développement durable. Les signataires sont également inquiets de la potentielle création d'un "comité d'orientation pour la protection des cultures", prévu dans la proposition de loi. Ce conseil d'orientation agricole pourra désigner des pesticides prioritaires pour lesquels on estime qu'il n'y a pas d'alternative. Le ministère de l'Agriculture pourra alors se passer de l'avis de l'ANSES, qui les autorisait jusqu'ici. Lors de son audition à l'Assemblée le 25 mars, le directeur général de l'ANSES, Benoît Vallet, avait expliqué aux élus que l'adoption de cette proposition de loi, en l'état, entraînerait sa démission. Pour les signataires, c'est "une remise en cause de la place de l'expertise scientifique dans le processus d'autorisation de mise sur le marché à travers un affaiblissement du rôle de l'ANSES". Ils rappellent que depuis 2015, "ce n’est plus au ministère de l’Agriculture mais à l’agence qu’il revient de piloter ce processus dans un cadre scientifique et déontologique contraint".
France Info
Eaux minérales naturelles
Rapport de la Commission d'enquête sénatoriale
Fin janvier 2024, la presse révélait ce qu'il est désormais convenu d'appeler le "scandale des eaux minérales". Au terme de six mois d'enquête, la commission sénatoriale met au jour les multiples dysfonctionnements des services de l'État en matière de contrôle de la production d'eaux en bouteille et les responsabilités jusqu'au plus haut niveau de l'État. Elle dévoile aussi les pratiques de certains industriels et, en particulier, les pressions exercées par Nestlé Waters sur les ministères et les services déconcentrés de l'État. Elle avance une série de propositions concrètes pour préserver l'avenir des eaux minérales et de source en France. Cet avenir passe par une meilleure protection de la ressource, la rénovation d'un dispositif de contrôle trop complexe, la restructuration de la réglementation, l'élargissement du contrôle des composants de l'eau face aux pollutions émergentes comme les PFAS ou les microplastiques, ainsi qu'une meilleure information du consommateur.
Rapport – Synthèse
OUTILS
Zones climatiques locales – LCZ
Visualiser la sensibilité aux fortes chaleur de 12 000 communes de France
Le CEREMA met à disposition l’outil Zones climatiques locales (LCZ), permettant d’accéder aux données et cartes indiquant le degré d’exposition au phénomène d’îlot de chaleur des quartiers de 12 000 communes de France. 88 aires urbaines les plus densément peuplées sont ainsi couvertes, soit 44 millions d’habitants. Ce service est unique car il donne pour tous les territoires un accès gratuit et compréhensible à des données uniformisées, permettant de classer les zones urbaines en fonction de leur exposition potentielle au phénomène d’îlot de chaleur. Il répond à une priorité du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3).
CEREMA
Guide à la réalisation d'études d'acceptabilité du milieu vis-à vis des rejets ponctuels de micropolluants
Fruit d'une collaboration entre la DREAL et l'Agence de l'eau Loire-Bretagne, ce nouveau guide sur l'acceptabilité du milieu vis-à-vis des rejets ponctuels de micropolluants établit les étapes à suivre pour évaluer l'impact des activités économiques sur la qualité des eaux, garantissant ainsi la préservation de la santé humaine et de l'environnement face à cette menace invisible.
Guide
DOCUMENTAIRES
Que fait-on de tout ce maïs ?
Le maïs, on en voit dans les champs un peu partout en France, mais on en mange très très peu ! Cette céréale absorbe un quart de toute l’eau consommée en France. Sur le front, Hugo Clément a suivi les tracteurs pour savoir ce que devient tout ce maïs.
Replay – France.TV
Touche pas à mon steak
Comment imaginer qu’au pays de la gastronomie, la viande deviendrait un jour objet de discorde ? Que le steak susciterait des débats houleux jusque dans les repas de famille ? Que la barbaque se transformerait en instrument politique ? Dans ce nouveau numéro, les reporters de La guerre de l’info ont remonté le fil de cette bataille à la fois commerciale et culturelle, qui oppose deux camps à couteaux tirés.
Replay – France.TV
PODCASTS
Durablement Vôtre, nouvelle série de podcasts de l'IGEDD
L'IGEDD rajeunit en initiant une série de podcasts. Chaque épisode sera une rencontre avec des inspectrices et inspecteurs qui décrypteront les politiques publiques. Podcast #1 sur les perturbateurs endocriniens : en quoi constituent-ils une menace invisible ?
Podcast #1
L’eau, mécaniques d’un fluide
L’eau est un bien commun précieux, au cœur des enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Pour mieux faire comprendre ses multiples dimensions, l’Université Gustave Eiffel de Nantes a réalisé une série de podcasts intitulée "L’eau, mécaniques d’un fluide". Sept épisodes sont destinés à un public universitaire ou déjà sensibilisé pour décrypter les grands défis liés à l’eau au travers d’interventions d’experts, de scientifiques et d’acteurs de terrain.
Série
ACTIONS
Audience au fond contre TotalEnergies
Jeudi 5 juin, le Tribunal judiciaire de Paris tiendra l'audience au fond concernant la procédure engagée en 2023 par un collectif d'associations et ONG (Les Amis de la Terre France, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous, ClientEarth) à l'encontre du groupe Total Energies au motif de greenwashing massif, en l'occurrence de "pratiques commerciales trompeuses". Le recours s’appuie sur le droit de la consommation et sur une analyse de la communication du groupe. C’est la première fois qu’un tribunal français examinera la sincérité des engagements climatiques d’une entreprise exploitante d’énergies fossiles à l’aune de ses actes, et la légalité de publicités présentant le gaz comme une énergie de transition. Ce recours pourrait créer un précédent important en France, mais aussi aux niveaux européen et international.
La date du jugement sera annoncée à la fin de l’audience. Celui-ci devrait intervenir sous trois mois.
ADOUR-GARONNE
Eau & Forêts : Un partenariat pour préserver la ressource en eau
L’Agence de l’eau Adour-Garonne et les délégations d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine du Centre national de la propriété forestière (CNPF) unissent leurs forces pour inscrire la gestion forestière au cœur des politiques de l’eau du bassin. Face aux impacts croissants du changement climatique sur les forêts, le cycle hydrologique et la biodiversité, une convention a été signée pour la période 2025-2030, dans le cadre du 12ème programme d’intervention de l’agence. Ce partenariat repose sur quatre axes d’action : 1. Animer les territoires forestiers à enjeux (têtes de bassin versant boisées, ripisylves, zones humides) pour y encourager les pratiques sylvicoles favorables à l’eau et à la biodiversité ; 2. Accompagner les forestiers privés dans la gestion durable de leurs parcelles, en promouvant les bonnes pratiques de gestion forestière ; 3. Valoriser les retours d’expérience, à travers des événements, publications et outils de communication ; 4. Suivre des territoires forestiers pilotes, en renouvellement ou en mutation, pour mieux mesurer les effets de la gestion du couvert forestier sur les services écosystémiques liés à l’eau.
Le bassin se caractérise par une forte sensibilité aux épisodes d’étiage, ainsi que des enjeux hydrauliques marqués en zone de montagne et sur le littoral. Dans ce contexte, les forêts jouent un rôle essentiel : pour l’adaptation au changement climatique, pour la production de bois en tant qu’écomatériau, et surtout pour les services rendus à l’eau, comme la régulation naturelle des écoulements, la filtration ou la protection des sols.
Adour-Garonne
LOIRE-BRETAGNE
Rapport de la Cour des comptes sur l'agence de l'eau
La Cour des comptes publie des observations définitives sur l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, établissement public administratif, qui couvre le plus vaste des six bassins métropolitains, s’étendant sur 156 681 km2. Ce territoire regroupe 13 millions d’habitants répartis sur 8 régions, 36 départements et environ 7 000 communes, et concentre près de la moitié des exploitations agricoles françaises. Le contrôle a porté sur le fonctionnement de l’agence, notamment ses outils de programmation, sa gouvernance, les redevances perçues et les aides versées, ainsi que sa situation financière et la gestion des ressources humaines. À l'issue de ce contrôle, la Cour des comptes formule les constats suivants : avec seulement 23 % des eaux de surface en bon état, principalement à cause des pesticides, la qualité de l’eau reste sur le bassin très éloignée des objectifs européens ; la politique de l’eau s’adapte à des objectifs renouvelés notamment suite aux crises sanitaire et de sécheresse, mais la gestion quantitative de l’eau pour faire face au changement climatique doit continuer de mieux se structurer ; la situation financière de l'agence est fragile, avec un déséquilibre croissant entre recettes et dépenses ; le système d’information financier est défaillant et son remplacement coûteux ; la gouvernance concernant les projets de mutualisation est à redynamiser ; les consommateurs restent sous représentés dans les instances de gouvernance et des sièges d’élus de collectivités locales vacants ; enfin (mais la liste n’est pas exhaustive), l’agence rencontre des difficultés de recrutement en raison d’un cadre réglementaire RH devenu obsolète.
Le rapport
Plan Eau : La restauration de l’Échandon, projet lauréat du bassin
Dans le cadre de la mesure 30 du Plan Eau, 12 actions de solutions fondées sur la nature sont mises à l’honneur. Parmi ces actions, un projet du bassin Loire-Bretagne se distingue avec la restauration du ruisseau de l’Échandon sur le bassin versant de l’Indre.
Le projet est ainsi lauréat dans la catégorie "Réduction des risques naturels". Situé sur le bassin versant de l’Indre en Indre-et-Loire, le projet visait à rétablir l’équilibre naturel du ruisseau, restaurer les fonctionnalités des milieux, favoriser la biodiversité et limiter les risques d’inondation ou de sécheresse. Soutenu par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, ce chantier a mobilisé élus, agriculteurs, entreprises, associations d’insertion et riverains. Il incarne parfaitement l’esprit des SFN : s’appuyer sur les écosystèmes naturels pour répondre aux défis environnementaux et sociétaux, tout en protégeant la biodiversité et en respectant les populations locales.
Loire-Bretagne
Carrières de la Loire : Partenariat entre l'UNICEM et la FNE
L'UNICEM Pays de la Loire (Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction) et France Nature Environnement Pays de la Loire (FNE) ont signé une convention régionale triennale pour officialiser un partenariat inédit autour du programme "Comprendre et connaître les carrières". Ce partenariat a pour ambition de renforcer la compréhension mutuelle entre la filière de l’industrie extractive et les bénévoles associatifs de France Nature Environnement, à travers un cycle d’interconnaissance composé de huit modules thématiques (Usages et besoins en matériaux, Fonctionnement d’une carrière, Carrières et biodiversité, Carrières et eau…). Ces modules, alliant sessions théoriques et visites de terrain, permettent aux bénévoles de comprendre les pratiques des carriers et d’échanger sur les enjeux écologiques, notamment la gestion de la ressource en eau et la préservation de la biodiversité, et de mieux comprendre les démarches de progrès portées par la profession, comme le label RSE UNICEM Entreprises engagées. Ils constituent également, pour les professionnels de la filière, un espace d’écoute et de dialogue leur permettant de mieux appréhender les attentes de la société civile et d’interroger, si nécessaire, leurs propres pratiques. Signée pour une durée de trois ans, cette convention ouvre la voie à une coopération durable et reconductible. Une évaluation des résultats permettra d’envisager le renouvellement du cycle.
OISE
PFAS : La colère face à la fermeture de Chemours
À Villers-Saint-Paul, dans l’Oise, Chemours a récemment annoncé la fermeture de son usine. La cellule investigation de Radio France est allée enquêter sur place.
Radio France
ÎLE-DE-FRANCE
Paris suffoquera-t-elle ?
Objectifs climatiques de Paris : une cartographie précise des inégalités et les leviers d’action
Peut-on vraiment tenir les promesses climatiques de Paris ? Une équipe de scientifiques du CEA, de l’Université de Reims Champagne-Ardenne et du CNRS, apporte une réponse nuancée dans une étude parue dans la revue Nature Urban Sustainability. Grâce à un outil de modélisation innovant, ils ont cartographié avec une grande précision les émissions de C02 de la métropole parisienne – et les efforts nécessaires pour respecter les objectifs climatiques. Si ceux à l’horizon 2030 sont à portée, l’équipe de recherche révèle que les objectifs de réduction des émissions de CO2 de 2050 nécessiteraient un renforcement significatif des mesures actuelles.
CNRS
ARTOIS-PICARDIE
Synthèses L'eau dans les documents d'urbanisme
L'Agence de l'eau Artois-Picardie publie deux nouvelles Synthèses "L'eau dans les documents d'urbanisme du bassin, outil pour leur mise en compatibilité avec le SDAGE Artois-Picardie 2022-2027" : Focus pour les SCoT et Focus pour les PLU(i) 2025. Les deux Focus sont téléchargeables sur le site de l'agence.
Artois-Picardie
RHIN-MEUSE
Démarche globale GIEP et conformité du système d'assainissement
À l'attention des élus, services techniques, aménageurs et concepteurs, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse a organisé un webinaire sur le retour d’expérience de Colmar Agglomération. Il visait à présenter le nouveau plan d’actions "Temps de pluie" pour la protection des masses d'eau et la démarche globale de gestion intégrée des eaux pluviales mise en place par la collectivité, la Colmarienne des Eaux et la ville de Colmar. Cette démarche accompagnée par l’agence de l’eau représente une déclinaison de la nouvelle condition d’aide de son 12ème programme d’interventions. Elle peut être adaptée selon le territoire et la taille de la collectivité.
Replay et documents
APPELS À PROJETS DES AGENCES
Produire autrement pour préserver l’eau
Produire, transformer, valoriser sont les objectifs de la 8ème édition de l’appel à manifestation d’intérêt de soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. L’initiative vise à encourager des systèmes agricoles à bas niveau d’impact (BNI), innovants, économiquement viables, et respectueux de la ressource en eau. Cette dynamique inspirante est portée par les agences de l’eau Rhin-Meuse, Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée Corse et la Région Grand Est.
L’objectif de l'appel à manifestation d'intérêt est de faire émerger des projets qui permettent de construire ou de consolider des filières agricoles et agroalimentaires, les filières biosourcées, autour de matières premières durables, en agissant à chaque maillon de la chaîne, de la production à la transformation, en incluant les leviers d’innovation et de valorisation.
Dépôt des dossiers – 31 octobre 2025
Loire-Bretagne
Appel à projets Écophyto Bretagne
Dans le cadre du plan Écophyto 2030, l’objectif est d’accompagner 30 000 exploitations vers des pratiques agricoles à faible dépendance aux produits phytopharmaceutiques. La DRAAF, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne lancent un double appel à projets destiné aux collectifs d’agriculteurs. Ces groupes, déjà constitués ou en formation, pourront bénéficier d’un accompagnement spécifique pour structurer leur démarche agroécologique.
L’appel à projets est ouvert à l’ensemble du territoire breton et cible les agriculteurs engagés ou souhaitant s’engager dans des dynamiques collectives autour de l’agroécologie.
Dépôt des dossiers – 31 juillet 2025
TERRITOIRES D'OUTRE-MER
En première ligne face au changement climatique
Dans la lignée de son rapport sur les impacts du changement climatique dans les différentes régions de France en septembre 2024, le Réseau Action Climat publie un nouveau rapport spécifique aux 11 territoires d’Outre-mer. Sur la base des données scientifiques existantes, il propose un panorama des impacts présents et futurs dans les différentes régions d’Outre-mer tout en montrant la réalité des territoires à travers de nombreux exemples concrets et des témoignages de personnes concernées. Le constat est clair : les Outre-mer sont parmi les territoires les plus exposés aux impacts du changement climatique.
Cyclones, sécheresse, montée des eaux, ces phénomènes sont une réalité pour des centaines de milliers de personnes, et leur intensité s’aggravera dans les années à venir, le rapport alerte sur :
- une intensification des cyclones tropicaux : dans un scénario de réchauffement de +2 °C, les cyclones les plus sévères (de catégorie 4 et 5) seront en hausse de 13 % ;
- des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses, compromettant l’approvisionnement en eau et la production agricole ;
- une élévation rapide du niveau de la mer, qui pourrait atteindre jusqu’à +76 cm à l’échelle mondiale voire 1 mètre en 2100 dans un scénario pessimiste, menaçant dès à présent de vastes zones habitées ;
- la disparition accélérée des récifs coralliens, déjà dégradés à 70 % en Guadeloupe, avec des conséquences sur la biodiversité, la pêche, le tourisme et la protection des côtes.
Les territoires d’Outre-mer sont tous différents, avec leurs propres spécificités géographiques, culturelles et sociales. Ils partagent néanmoins un point commun : tous sont particulièrement vulnérables face aux impacts du changement climatique, du fait de leur exposition naturelle, mais aussi et surtout à cause de facteurs structurels. Par exemple, les inégalités sociales y sont nettement plus marquées que dans l’Hexagone : 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté à Mayotte, 53 % en Guyane et 42 % à La Réunion (contre 14,4 % dans l’Hexagone). L’accès à l’eau potable illustre parfaitement ces fragilités : l’eau est non seulement la plus chère de France – 6,52 euros/m3 en Guadeloupe (prix le plus élevé, contre 4,19 euros/m3 dans l’Hexagone) – mais son approvisionnement est aussi extrêmement précaire : en Guadeloupe, à La Réunion, en Martinique ou à Mayotte, entre 35 % et 63 % de l’eau est perdue à cause de la vétusté des réseaux (fuites). Ces pertes, conjuguées au manque de sources naturelles, aux problématiques de qualité de l’eau et aux périodes de sécheresse plus intenses et plus longues, mettent en péril la sécurité hydrique de centaines de milliers de personnes. Cette partie sur l’accès à l’eau trouvera son prolongement dans un rapport de l'association Notre Affaire à Tous à paraître le 23 juin.
À l’approche de la COP-30, qui se tiendra en novembre au Brésil, le rapport rappelle aussi l’importance d’une meilleure représentation des Outre-mer dans la délégation française dans le cadre des négociations climatiques internationales. Leurs réalités doivent être pleinement entendues et intégrées aux décisions.
Rapport
MÉDITERRANÉE
La Méditerranée à l’horizon 2050
Rapport du Plan Bleu à la veille de l'UNOC-3
Entourée de 22 pays avec une population de plus de 500 millions d’habitants, la Méditerranée reste un mythe, bien qu’elle soit devenue une "mer de déchets" fortement affectée par les activités humaines et le changement climatique. Presque fermée, elle est un véritable laboratoire à ciel ouvert de 3 765 000 km3, une goutte d’eau par rapport aux 1 370 000 000 km3 des océans. Mais ce contexte a permis d’évaluer et d’étudier plus précisément les impacts de l’activité humaine sur l’environnement depuis 40 ans et de trouver des solutions pour y remédier. C’est le travail conduit depuis 40 ans par le Plan Bleu, pour mieux comprendre comment l’humain affecte le milieu marin. Le Plan Bleu présentera à la Conférence des Nations unies sur l'Océan (UNOC-3) ses dernières observations sur l’évolution des écosystèmes marins face à l’activité humaine dans un rapport intitulé MED 2050.
Il s’agit d’une étude de prospective participative de grande envergure qui a mobilisé une centaine d’experts pendant quatre ans. Elle présente six scénarios possibles pour la Méditerranée (en tant que mer et en tant que région) à l’horizon 2050.
Rapport – Synthèse
Le continent doit reconnaître l'eau en tant que ressource essentielle et moteur du développement durable
L'Afrique doit reconnaître l'eau comme une ressource essentielle et un moteur de développement socio-économique durable, a souligné la Commission de l'Union africaine.
La Commission de l'Union africaine (CUA) et le Conseil des ministres africains chargés de l'eau (AMCOW) organisaient conjointement la 3ème Conférence africaine de mise en œuvre et de partenariat sur l'eau (PANAFCON-3) à Lusaka. Accueillie par la République de Zambie, cette conférence de trois jours s’est déroulée sous le thème "Assurer une sécurité de l'eau et un assainissement inclusifs et résilients au changement climatique pour l'Afrique que nous voulons". Les États membres et partenaires y ont été invités à examiner la première version de la Vision et du Cadre politique post-2025 visant à garantir la sécurité de l'eau et l'assainissement pour la paix et le développement en Afrique.
Dans son discours d'ouverture, prononcé par Moses Vilakati, commissaire de la CUA chargé de l'agriculture, du développement rural, de l'économie bleue et de l'environnement durable, le président de la CUA, Mahmoud Ali Youssouf, a insisté sur la nécessité pour l'Afrique de reconnaître l'eau comme une ressource essentielle et un facteur de développement socio-économique durable. Les aspirations du continent en matière de croissance économique, de transformation sociale, d'intégration régionale, de commerce, de paix et de sécurité, collectivement regroupées sous le nom d'Agenda 2063 pour l'Afrique, dépendent de la disponibilité durable de l'eau, a-t-il souligné.
Le président a également annoncé que la CUA, en collaboration avec le gouvernement sud-africain, organise le Sommet africain sur l'investissement dans l'eau, qui se tiendra du 13 au 15 août au Cap, dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20.
Ethiopian News Agency (Addis Ababa) – AllAfrica
ALGÉRIE
L'ADE relance son service de facturation en ligne
L'Algérienne des Eaux (ADE) a procédé au lancement de la nouvelle version de son application numérique MiyahiMob, permettant aux clients de recevoir leurs factures par voie électronique et de régler leurs anciennes factures. L’initiative s'inscrit dans le cadre des efforts de l'entreprise pour renforcer la transformation numérique et améliorer la qualité du service. L'annonce a été faite lors de la cérémonie d’ouverture du Salon international des équipements, des technologies et des services de l'eau SIEE Pollutec 2025 (18-20 mai, Alger), présidée par le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal, en présence de la ministre de l'Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali.
Cette seconde version de l’application vient pallier les lacunes de la première initiée en 2023. Dans le cadre de l'amélioration des services, l'ADE a entamé l'émission des premières factures d'eau et d'assainissement en langue arabe, a ajouté M. Cheriet indiquant que ces factures seront généralisées progressivement au cours de ce trimestre ou au plus tard au suivant, parallèlement à la collecte des données des clients, notamment via des échanges directs avec eux.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
TUNISIE
L'approche participative absente des politiques de gestion
L'expert en gestion de l'eau, Houssine Rahili, a reconnu dans une interview accordée à l'agence Tunis Afrique Presse l'échec des politiques publiques en matière de gestion des ressources hydriques. Évaluant le succès des politiques publiques dans la gestion des ressources en eau, Rahili a déclaré que ces politiques étaient basées sur les choix des marchés extérieurs pendant la période d'ouverture économique, des choix qu'il a qualifiés de "très conservateurs". Il a ajouté que "les politiques publiques en matière de gestion des ressources hydriques sont encore élaborées au sein de l'administration, et elles sont à sens unique en l'absence d'une approche participative qui exprimerait l'opinion du groupe dans son ensemble".
Rahili a évoqué l'échec des politiques publiques en premier lieu dans le domaine agricole. Cela est devenu plus évident avec les répercussions du changement climatique et sa contribution à la diminution des ressources en eau. S'ajoutent à cela un retard de 69 ans dans le recensement agricole, "l'absence d'une carte de production agricole stricte et le contrôle nécessaire de la part des autorités concernées". Il a souligné que les politiques de l'eau dans les zones rurales stagnent toujours, car la Société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) n'intervient que dans les grands regroupements résidentiels ruraux. Selon lui, le dossier des groupements hydrauliques est un "dossier lié à l'endettement et à l'incompétence". "Ce dossier a été instrumentalisé politiquement, surtout après le 14 janvier 2011, et les lois promulguées à cette fin après cette date ne sont que de la poudre aux yeux", et d’ajouter : "Celui qui possède l'eau, possède le pouvoir".
Il a rappelé que les options d'ouverture économique ont inversé la donne depuis les années 1970. Les politiques publiques liées à l'eau ont changé pour soutenir l'exportation dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, qui sont donc plus consommateurs d'eau, en plus des secteurs intrinsèquement gourmands en ressources hydriques, tels que le textile, les industries agroalimentaires et chimiques, la transformation du phosphate et le tourisme. Or, selon lui, les politiques publiques dans le domaine économique n'ont pas suivi les différents développements depuis cette date. Elles ne sont pas non plus conformes aux capacités du pays, qui souffre de rareté de l'eau, ni à la valeur ajoutée de l'eau, en plus du problème de la pollution, apparu dans de nombreuses régions à l'époque. Le dernier programme mené par l'État dans le domaine de l'eau est le plan décennal de développement des ressources en eau (1990-2000). En réalité, depuis 1995, la question du stress hydrique et des changements climatiques n'a pas été envisagée. Le taux d'exploitation des ressources en eau a doublé au cours des trois dernières décennies en l'absence de conscience de la nécessité de rationaliser la consommation et de prendre en compte les facteurs de changement climatique et de rareté de la ressource.
L'expert insiste également sur l'établissement d'une culture citoyenne de consommation de l'eau, "absente à tous les niveaux", et sur l'intégration de l'eau comme matière essentielle dans les programmes éducatifs (primaire, collège et lycée), ainsi que l'enseignement du Code de l'eau en tant que texte juridique à la faculté de droit. Il a également appelé à créer un lien générationnel pour une réflexion participative sur les questions stratégiques liées à l'eau.
La Presse (Tunis) – AllAfrica
SÉNÉGAL
L'ONG allemande BORDA accompagne le pays dans sa politique d'assainissement
L'ONG allemande BORDA (Bremen Overseas Research and Development Organisation), spécialisée dans les domaines de l'assainissement, de la lutte contre la pauvreté, la protection durable des ressources et du renforcement des structures sociales, promet de continuer à accompagner l'État du Sénégal sur ces questions. Adja Babou Ndiaye, responsable de la division études et stratégies à la direction de l'assainissement, a rappelé que ce projet vise à promouvoir les nouvelles technologies dans la gestion des boues de vidange. De son côté, le directeur pays de l'ONG BORDA, Assane Diarra, a annoncé la réalisation en 2026 d'un ouvrage d'assainissement. Pour information, le taux d'accès à l'assainissement est passé de 61,3 % en 2017 à 71,7 % en 2022 en milieu urbain.
Fondée en 1977 par des citoyens de Brême avec le soutien d’acteurs privés et institutionnels, l'ONG BORDA intervient principalement dans les projets de coopération et l'appui de services orientés vers le développement du secteur de l'eau et de l'assainissement dans 25 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
Saint-Louis : Lancement de la production de la nouvelle usine d'eau potable
La Société nationale des eaux du Sénégal (SONES) a annoncé la phase de production industrielle de la nouvelle usine d'eau potable dotée d'une capacité journalière de 15 000 m3, installée dans le quartier Khor, à Saint-Louis (nord). Le communiqué ajoute que pendant cette phase, un suivi régulier sera fait par la SONES, en relation avec la société d'exploitation Sen'Eau, pour les réglages nécessaires au fonctionnement optimal des ouvrages hydrauliques. Selon la même source, cet ouvrage vient en réponse à la progression constante de la demande en raison de la croissance démographique et le développement de nouvelles zones urbaines.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
CONGO-KINSHASA
Kasaï-Central : La REGIDESO annonce une expansion majeure de son réseau
La REGIDESO, entreprise publique chargée de la distribution d'eau en République démocratique du Congo, a annoncé un ambitieux projet d'expansion de son réseau au Kasaï-Central. Dès août prochain, plusieurs infrastructures seront mises en place pour améliorer l'accès à l'eau potable dans la ville de Kananga et ses environs, a fait savoir le directeur général de cette entreprise. Lors de la visite officielle de la Première ministre, à Kananga, chef-lieu de la province au Kasaï-Central, le directeur général de la REGIDESO, David Tshilumba Mutombo, a confirmé que les fonds nécessaires à la construction d'une nouvelle usine de traitement d'eau sont déjà disponibles. Cette usine, qui sera alimentée par la rivière Lulua, aura une capacité de 85 000 m3, soit deux fois plus grande que l'actuelle usine de Kanyuka.
Le détail des investissements : Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
Un forage pour lutter contre les violences sexuelles
La MONUSCO (Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo) a lancé un projet de forage et d'adduction d'eau potable dans la localité de Kilya, située à 27 kilomètres de la ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Cette initiative, portée par la brigade d'Intervention de la Mission, vise à réduire les violences sexuelles dont sont souvent victimes les femmes et les jeunes filles, qui doivent parcourir de longues distances pour aller chercher de l'eau. Selon le chef du groupement de Malambo, ce soutien s'inscrit dans le mandat de la MONUSCO visant à protéger les civils et à appuyer le développement local dans la région des Ruwenzori. Le projet, qui contribuera évidemment à limiter les maladies hydriques et à améliorer les activités socioéconomiques, notamment celles des femmes, permettra de réduire le temps et les distances parcourues par la population pour accéder à l'eau, diminuant ainsi leur exposition aux violences sexuelles perpétrées par des groupes armés.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
Des hôpitaux privés d'eau potable depuis des mois
Privées d'eau potable depuis plus de huit mois, plusieurs structures hospitalières de la zone de santé de Binza, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), sont exposées à un risque accru de maladies hydriques. Selon différentes sources locales, les aires de santé de Kasave et Nyabanira figurent parmi les plus touchées. Cette situation est principalement due à des problèmes techniques, notamment des tuyaux et des vannes défectueux, qui entravent l'acheminement de l'eau potable vers ces établissements de santé. Kasereka Bwangera Roger, infirmier superviseur de la zone de santé de Binza, alerte sur les conséquences graves de cette pénurie : "Dans une structure sanitaire, l'eau est vraiment essentielle. On peut dire que c'est le premier médicament. Dans la prise en charge, nous l'utilisons notamment pour la gestion de la fièvre, mais surtout dans le service de maternité. Les données que nous recevons montrent une augmentation des cas de maladies hydriques dans les aires de Nyabanira et d'autres zones touchées par la carence en eau potable."
Face à cette situation préoccupante, Kasereka Bwangera Roger lance un appel pressant aux autorités locales ainsi qu'aux partenaires et acteurs humanitaires afin qu'ils interviennent rapidement pour trouver une solution durable. Il insiste sur l'urgence d'agir.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica
MADAGASCAR
Partenariat avec l'Égypte
Un protocole d'accord axé sur la gestion durable des ressources en eau a été signé au siège du ministère des Affaires étrangères, à Anosy, entre Madagascar et l'Égypte. Ce partenariat stratégique vise à mettre en œuvre des projets communs autour de la collecte des eaux pluviales, la prévention des inondations, le renforcement des compétences techniques et l'intégration de technologies adaptées aux besoins locaux. Dans un contexte marqué par l'urgence climatique, cet accord doit préparer le terrain à des initiatives concrètes pour répondre aux défis de plus en plus pressants liés à l'eau, aussi bien en milieu urbain que rural. Lors de la cérémonie, la ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata, a déclaré : "Ce nouvel élan bilatéral est crucial pour faire de la gestion de l'eau un vecteur de développement durable, de résilience climatique et de prospérité partagée".
Mialisoa Ida, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
SOUDAN
L'UNICEF lance un projet de 6,5 millions de dollars, financé par l'Italie
Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), avec le financement de la Coopération italienne a annoncé le lancement d'un nouveau projet visant à améliorer les services d'eau et d'assainissement environnemental dans les trois États de l'Est, pour un coût de 6,5 millions de dollars US. Le projet dans l'État de Gadarif vise à améliorer les services d'eau et d'assainissement de l'environnement et à réaliser des améliorations tangibles de la santé publique dans la localité de Gallabat Oriental. Le représentant de l'UNICEF a expliqué que le projet cible 100 communautés dans la localité de Galabat-Est, en commençant par 8 communautés dans la première phase. Il a souligné que le projet commencera par une enquête complète pour déterminer les besoins réels des communautés ciblées, en mettant l'accent sur la réhabilitation des stations d'eau et des sources d'eau vitales, conformément à des conditions et normes techniques spécifiques.
OSM, Sudan News Agency (Khartoum) – AllAfrica
ACTEURS
Suez et l’État du Sénégal récompensés par les Nations unies pour leur PPP Sen’Eau
À l’occasion du 9ème Forum international des partenariats public-privé (PPP) de la Commission économique des Nations unies pour l’Europe (CEE-ONU), qui s’est déroulé du 14 au 16 mai à Belgrade en Serbie, l’entreprise Sen'Eau, créée par Suez et l’État du Sénégal, a reçu le premier prix des Partenariats public-privé. Cette distinction récompense les projets les plus ambitieux au regard des Objectifs de développement durable des Nations unies pour 2030.
CHINE
Le pont de la rivière Longli dans une mer de nuages
Le 4 mai, après une pluie printanière, le pont de la rivière Longli, situé au xian de Longli, dans la province du Guizhou (sud-ouest), s’est retrouvé entouré par une mer de nuages, le pont semblant voler au-dessus des nuages. Le pont de la rivière Longli dispose d’une longueur totale de 1 260 mètres, et a été conçu avec diverses installations touristiques telles que des passerelles en verre et des ascenseurs panoramiques, ce qui en a fait une nouvelle attraction populaire.
Photo Xinhua – China.org
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Hebei : Une gestion centrée sur les petits bassins versants
La chine qui nous a habitués aux méga aménagements pointe désormais l'attention sur les petits bassins versants. Ces dernières années, le xian de Lulong, à Qinhuangdao, dans la province du Hebei (nord), a mis en œuvre des projets de gestion globale pour ces petits bassins afin d'améliorer les fonctions de conservation des sols ainsi que la capacité d'approvisionnement en produits écologiques. Le xian a actuellement achevé ses travaux de gestion de l'érosion des sols sur une superficie de 64 kilomètres carrés.
Photo Xinhua – China.org.cn

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Gansu : Une ceinture verte de 380 km
Le comté de Minqin de la ville de Wuwei, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine) est situé au nord-est du corridor de Hexi, entouré de sable des trois côtés. Ces dernières années, le comté a largement encouragé diverses formes de lutte contre la désertification, s'appuyant sur l'ingénierie, la technologie et la participation de la population. Un total de 1,3 million de mu de projets de lutte contre la désertification ont été achevés, élargissant en permanence la "ligne de défense verte". En s'appuyant sur le projet national des s Trois-Nords pour faire face au "dernier kilomètre" de la ceinture forestière frontalière, une ceinture de forêts et de prairies et d'oasis fermée d'une longueur totale de 380 kilomètres et d'une superficie de 2,15 millions de mu sera construite cette année.
La technique (déjà publiée sur H2O) est illustrée en images – People Daily
Semaine de l'eau dans les écoles à Beijing
Du 11 au 17 mai a eu lieu la 34ème Semaine nationale de promotion de la conservation de l'eau dans les villes. Le 19 mai, la branche de Shoushuihe de l'école primaire expérimentale n° 2 de Beijing a ainsi organisé un événement sur la conservation de l'eau en Chine.
Photo Xinhua – China.org.cn

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CANADA
Réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience des systèmes essentiels face aux effets des changements climatiques
Des pluies torrentielles affectant les transports collectifs de Montréal, un glissement de terrain interrompant la circulation au Saguenay ou des feux de forêt perturbant les services offerts par plusieurs opérateurs de télécommunication dans le Nord-du-Québec… Autant d’événements récents au cours desquels les systèmes essentiels sont exposés aux phénomènes climatiques extrêmes et qui soulignent l’importance de développer les connaissances nécessaires pour assurer aux Québécoises et Québécois, dans les années à venir, des systèmes essentiels résilients et adaptés.
Deux projets impliquant des chercheurs de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS) viennent de recevoir un financement du gouvernement du Québec totalisant près de 600 000 dollars CAN. Leur objectif commun est de réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience des systèmes essentiels face aux effets des changements climatiques. L’appel à projets "Résilience des systèmes essentiels face aux changements climatiques", est coordonné par OURANOS (Consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques) avec l’appui des membres du projet d’unité mixte de recherche (UMR) sur la sécurité civile, publique et défense en contexte de changements climatiques, piloté par l’INRS.
INRS
Une cicatrice de plus sur le territoire ancestral des Cris
À la fin du mois d’avril, un lac entier s’est vidé, entraînant un important glissement de terrain près de Waswanipi, dans le nord du Québec. Heureusement, aucune victime n’a été recensée, mais après les feux de forêt ravageurs de 2023, ce nouvel accident abîme encore un peu plus un territoire déjà malmené. Le lac Rouge, Kaawaashteyaamiskaach en langue crie, s’est vidé entièrement et soudainement, laissant dans son sillage branches et boue, la force de l’eau emportant tout sur son passage, y compris un pan de route forestière. Le ministère de l’Environnement indique que le phénomène s’apparente à un glissement de terrain.
Photo Ministère des Ressources naturelles et des Forêts – Radio-Canada

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ONTARIO
L’Ontario veut abolir et remplacer la Loi sur les espèces en voie de disparition
La Loi sur la conservation des espèces proposée par le gouvernement Ford permettrait à la province de modifier à sa guise la liste des espèces protégées et redéfinirait le terme "habitat". La législation préoccupe des experts en conservation de la nature.
Si le projet de loi 5 est adopté, la Loi sur les espèces en voie de disparition sera abolie. Puisque le gouvernement Ford détient la majorité des votes à l'Assemblée législative, le projet de loi a toutes les chances d'être adopté. Le ministère de l’Environnement de l’Ontario promet que la nouvelle loi maintiendra de fortes protections environnementales tout en éliminant la paperasserie.
Radio-Canada
Reculades toujours
LA NOUVELLE-ÉCOSSE veut simplifier le processus d'évaluation environnementale pour favoriser les énergies propres. L'opposition officielle s'inquiète de la réduction des consultations et l'impact sur l'environnement.
Radio-Canada
QUÉBEC
Des usines de traitement incapables de filtrer les pesticides de l’eau potable
Même si les limites maximales permises ne sont pas dépassées, les scientifiques craignent les effets cumulatifs de ces polluants sur la santé humaine.
Une récente étude québécoise montre que les pesticides sont toujours présents dans l’eau potable, même après le passage par une usine de traitement. Dans certains cas, les concentrations de pesticides sont plus élevées dans l’eau destinée à la consommation humaine que dans l’eau de la rivière où elle est puisée. C’est ce qui ressort de l’étude intitulée "Temporal trends of 46 pesticides and 8 transformation products in surface and drinking water in Québec, Canada", parue dans la revue Water Research. Pour cette étude, le chercheur Sébastien Sauvé, professeur de chimie environnementale à l’Université de Montréal, et son équipe ont analysé l’eau de la rivière Châteauguay avant et après son traitement à l’usine d’eau potable d’une municipalité en Montérégie. Des échantillons d’eau ont été récoltés pendant plus de 800 jours, d’avril 2021 à août 2023 – soit la plus longue étude du genre au Québec. La fréquence de l’échantillonnage, deux fois par semaine, leur a permis d’avoir un portrait précis des concentrations de pesticides au fil du temps. Les chercheurs ont ciblé 46 pesticides parmi les plus utilisés en agriculture et les insecticides néonicotinoïdes, plus 8 métabolites (molécules résultant de la dégradation des pesticides).
Les analyses permettent de constater qu’un système de traitement des eaux standard, pourtant tout à fait conforme à la réglementation en vigueur au Québec, est incapable d’éliminer les pesticides. Dans le cas de 19 molécules sur 54, le traitement de l’eau n’entraîne aucune diminution des concentrations. C’est le cas notamment de l’imidaclopride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes. Dans le cas de 12 autres molécules, dont l’atrazine, un herbicide très persistant dans l’environnement et interdit en Europe depuis 2003, les concentrations étaient même significativement plus élevées dans l’eau du robinet que dans les eaux de surface, nous apprend cette étude. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette hausse post-traitement, par exemple le fait que les particules, emprisonnées dans le filtre, soient peu à peu relarguées quand celui-ci atteint sa capacité maximale d’adsorption. Pris individuellement, aucun échantillon ne dépassait les seuils permis au Canada, mais l’étude avance que l’exposition à long terme à de multiples pesticides et à leurs métabolites pourrait avoir des effets toxiques cumulatifs ou synergiques posant des risques pour la santé.
Professeure de santé environnementale à l'Institut national de la recherche scientifique (INRS), Maryse Bouchard voit dans cette étude, à laquelle elle n’a pas pris part, un rare portrait des concentrations de pesticides, de la rivière jusqu’au robinet. "C'est troublant de voir la quantité de molécules différentes de pesticides, plusieurs avec une toxicité avérée", affirme-t-elle. "La présence simultanée de tous ces produits dans l'eau de consommation humaine […] nous met devant l'évidence que c'est vraiment nécessaire de mieux estimer les risques de cet effet cocktail", prévient la professeure.
Radio-Canada
L'étude peut être téléchargée ICI
Lancement officiel du Carrefour de l’eau
Officiellement lancé le 30 avril, ce projet d'envergure permettra de développer un pôle d’expertise dans le secteur de l’eau en réunissant toutes les expertises et les ressources pour créer de nouvelles technologies et des entreprises innovantes, faire de la recherche dirigée, former des chercheurs et développer des solutions durables pour une gestion responsable de l’eau. Outil de développement économique et environnemental majeur, il se distinguera des complexes similaires à travers le monde en réunissant sous un même toit, à Québec, six pôles distincts : une usine de recyclage de l’eau pouvant desservir des entreprises qui consomment une grande quantité d’eau potable à des fins industrielles, de sorte à diminuer la pression sur le réseau public ; des laboratoires de recherche et des locaux d’enseignement permettant de former des chercheurs et des experts dans le domaine de l’eau ; un incubateur visant à propulser des entreprises qui commercialiseront leurs innovations à travers le monde ; un banc d’essai à échelle réelle permettant de tester et de développer de nouvelles technologies ; un centre d’interprétation et de sensibilisation sur l’eau ouvert au grand public ; un pôle immobilier incluant des espaces spécialisés pour les entreprises du secteur.
Incubateur d’idées et moteur d’innovation, le Carrefour de l’eau regroupe la Ville de Québec, le gouvernement du Québec, le Port de Québec, H2O Innovation, l’Institut national de recherche scientifique (INRS), 2 Degrés, Patriarche et le Centre des technologies de l’eau (CTEAU).
Carrefour de l'eau – 2 Degrés
FLEUVE SAINT-LAURENT
De nouveaux records de température ont perturbé le fleuve en 2024
Les chercheurs ont toutefois constaté un léger refroidissement en eaux profondes pour la première fois en 12 ans.
Conséquence de cette hausse des températures, le golfe a connu son 7ème hiver avec le plus faible couvert de glace de mer – où la glace couvre moins du quart de la superficie – depuis 1969. Cette absence de banquise nuit à la reproduction des phoques du Groenland, qui migrent vers le Sud pour passer l'hiver au large des eaux de Terre-Neuve-et-Labrador, dans le golfe et l'estuaire du Saint-Laurent, afin de mettre bas. Les chercheurs de l'Institut Maurice-Lamontagne attribuent également à cette augmentation des températures le déclin marqué du Calanus hyperboreus, qui a connu un sommet en 2024. Ce copépode herbivore fait partie de l'alimentation de nombreuses espèces fourragères, dont le hareng, le capelan et le maquereau, mais aussi de la baleine noire. "Bien qu’alarmante, cette situation ne doit toutefois pas laisser penser que la biodiversité du Saint-Laurent se dirige tout droit vers l’effondrement", tempère Marjolaine Blais, biologiste. "Ces changements profonds vont transformer les écosystèmes et affecter les espèces déjà présentes, mais les pertes d’habitat pour certains [peuvent] se traduire par des gains d’habitat pour d’autres", nuance-t-elle.
Pour la première fois en 12 ans, les chercheurs ont remarqué un léger refroidissement des eaux profondes. À l'embouchure du chenal Laurentien, une vallée sous-marine qui s'étend de Tadoussac à la Nouvelle-Écosse et où les eaux en provenance de l'Atlantique font leur entrée dans le golfe, la moyenne de température observée en 2024 était de 5,88 °C. Au cours des dix dernières années, le thermomètre a plus d'une fois dépassé les 7 °C, mais le scénario ne s'est pas répété l'an dernier. "On pense qu'il s'agit d'une tendance", explique Peter Galbraith, chercheur en océanographie pour Pêches et Océans Canada, à l'Institut Maurice-Lamontagne, qui rappelle que le mélange entre les eaux chaudes du Gulf Stream et les eaux froides du Labrador s'échelonne sur sept ans. Les chercheurs de l'institut s'inquiètent en outre de la désoxygénation sévère et de l'acidification des eaux profondes de l'estuaire et du nord-ouest du golfe. Ils disent y avoir constaté une augmentation de 100 % de l'acidité en moins de 100 ans.
Radio-Canada
ÉTATS-UNIS
Dakota du Nord :Des projets de mégafermes laitières menacent la santé du lac Winnipeg
Deux projets de fermes laitières à grande échelle au Dakota du Nord sont une source d'inquiétude pour des groupes environnementaux américains et canadiens. Les déchets organiques générés par les milliers de vaches de ces fermes situées près de la rivière Rouge pourraient se retrouver dans le lac Winnipeg.
Les deux projets de l’entreprise Riverview LLP, qui sont menés à Herberg et à Abercrombie, sont à moins de 2,5 kilomètres de la rivière Rouge. Le projet d'Abercrombie a déjà reçu un permis de la part des autorités américaines pour construire une ferme pouvant accueillir jusqu’à 12 500 vaches. Les autorités américaines examinent encore la demande de permis pour l’exploitation à Herberg. Cette ferme pourrait accueillir jusqu’à 25 000 vaches. La construction de ces deux exploitations massives quadruplerait le nombre de vaches laitières au Dakota du Nord. L'État américain compte actuellement près de 10 000 vaches laitières, selon les informations du département de l’agriculture des États-Unis.
Radio-Canada
Industrie, Chine – Mise en service par Suez de l'usine de dessalement de Wanhua Chemical Group
Wanhua Chemical Group, l'une des 20 premières entreprises chimiques mondiales, a confié à Suez la conception et la construction d’une usine de dessalement d'eau de mer pour alimenter le parc industriel de Penglai à Yantai, dans la province du Shandong. Conçue pour produire 300 000 m3 d’eau douce par jour, cette usine livrée en trois phases est le plus grand projet de dessalement d'eau de mer par filtration membranaire construit en Chine. Des représentants des autorités locales et des principaux partenaires, Wanhua Chemical Group, China Railway Shanghai Engineering Group Co., Ltd, Beijing Shougang International Engineering Technology Co., Ltd et Suez, ont célébré cette étape importante de la coopération sino-française dans le développement de solutions d’eau durables.
07-08 juin 2025 – Monaco
Blue Economy and Finance Forum
À la veille de la Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025, la Fondation Prince Albert II de Monaco organise le Blue Economy and Finance Forum (BEFF). Ce forum qui réunit les grands acteurs de la finance, des institutions internationales, des entreprises et des ONG s'articulera autour de quatre thématiques : Investir pour la santé, la conservation et la résilience de l’océan ; Financer une économie bleue durable et régénérative ; Ports bleus et transport maritime ; Garantir une gouvernance et un financement durables de l'océan. Un Hall d’Innovation bleue sera dédié aux solutions concrètes et à fort impact. Startups, investisseurs et scientifiques y présenteront leurs projets pour transformer durablement l’économie bleue.
BEEF 2025 Monaco
09-13 juin 2025, Nice – France
IIIe Conférence des Nations unies sur l'océan
Cette troisième Conférence des Nations unies sur l’océan (UNOC 3) est co-organisée par les gouvernements de la France et du Costa Rica. Placée sous le thème "Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan", la conférence vise à soutenir une action urgente et plus poussée pour conserver et utiliser durablement l’océan, les mers et les ressources marines pour le développement durable et à identifier d’autres moyens de soutenir la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable n° 14. Elle s’appuiera sur les instruments existants pour former des partenariats fructueux en vue d’une conclusion rapide et d’une mise en œuvre efficace des processus en cours qui contribuent à la conservation et à l’utilisation durable des océans. En sus de la session plénière réunissant les 193 États membres des Nations unies, se tiendront des séquences de dialogues regroupant les États membres, les organisations internationales ainsi que des représentants de la société civile (ONG, scientifiques, entreprises). Ces dialogues, les Ocean Action Panels mettront en valeur l’engagement des différents acteurs, la création de coalitions et de projets en faveur de l’océan. Ils permettront d’ancrer la Conférence dans l’action en proposant des solutions concrètes avec l’ensemble de ses participants.
La Conférence sera précédée de trois événements spéciaux : le One Ocean Science Congress (04-06 juin 2025, Nice), le Blue Economy and Finance Forum (07-08 juin 2025, Monaco) et la Conférence dédiée à la Coalition Ocean Rise & Coastal Resilience (07 juin 2025, Nice).
Plateforme Océan & Climat
12-14 juin 2025, Lille – France
L’eau, bien public ou arme de dissuasion ? Un débat du Sommet Citoyen
La raréfaction de l’eau est croissante. Cette pénurie grandissante pousse certains pouvoirs à donner la priorité à la sécurité hydrique de leur pays et à accentuer la vision de l’eau en termes de "concurrence/compétitivité". En effet, la politique de l’eau est dominée de nos jours par des conceptions économiques, marchandes, financières et utilitaristes. Dans ce contexte, parler de droit humain à l’eau et à l’assainissement demeure une priorité. Pour faire changer les choses, le débat sera ouvert aux citoyens, à Lille, lors de la nouvelle édition du Sommet citoyen. Cette démarche publique et populaire, soutenue par des acteurs institutionnels, des scientifiques, des agriculteurs et des associations se donne pour objectif de répondre aux enjeux essentiels de notre politique de l’eau en France et dans un contexte international tendu.
Interviendront à la table ronde sur l'eau : Abdoulaye Séné, secrétaire exécutif 9ème Forum mondial de l'eau ; Juliette Duquesnes, journaliste spécialisée ; Nicolas Marty, historien, professeur des universités en histoire contemporaine à l'Université de Perpignan ; Thierry Burlot, président du Cercle Français de l'Eau.
Sommet Citoyen
19 juin 2025 – Moulins-lès-Metz + WEB
Journée protection de l’eau : Du captage au rejet
L’ASCOMADE, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et l’Agence régionale de santé Grand Est organisent deux réunions d’information et d’échanges sur la même journée. Le matin est dédié à la protection de la ressource en eau et l’après-midi est réservée à la mise en place du diagnostic permanent.
Programme et inscriptions
23 juin 2025, Paris – France
Habitabilité et Écologie du bassin de la Seine et de ses affluents
Dans le cadre du 43ème atelier international "Aux sources du Grand Jardin Séquanien – Habitabilité et Écologie du bassin de la Seine et de ses affluents" qui se tiendra en septembre 2025, Les Ateliers de Cergy vous invitent à un séminaire productif : une journée d'échanges, de tables rondes et de groupes de travail. Il s'agit d'une étape préparatoire cruciale pour explorer les principaux enjeux de l'atelier et donc du bassin de la Seine et sa Haute Vallée.
Comment rendre compte du cycle de l'eau et de l'évolution des écosystèmes aquatiques dans le bassin de la Seine ? Comment l'aménagement du territoire et nos activités humaines impactent-t-ils profondément les dynamiques de l'eau ? Quels outils et quelles actions pour une eau préservée, et pour faire évoluer notre appréhension collective et territoriale de l'eau ? Quelles spécificités de la Seine Amont ? Ce séminaire qui réunit le réseau des Ateliers et une série d'experts, acteurs de l'eau et des territoires, se tient à la Fondation Jean Jaurès.
Inscriptions
24 juin 2025, Paris – France
Le défi de l'eau en France : quelles mesures prendre en urgence ?
À la suite de la publication du Plan Eau présenté le 30 mars 2023 par le président Emmanuel Macron, l'AFITE (Association française des ingénieurs et techniciens de l'environnement) a initié une série de petits déjeuners débats au Palais du Luxembourg. Cette 3ème édition vise à faire le point sur le problème de la qualité des eaux (partie III 23 à 26 du plan) ainsi que sur la qualité des réseaux et la sécurisation de l'approvisionnement (partie II 14). Il se tiendra sous le parrainage du sénateur Hervé Gillé, vice-président de la Commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, en présence de Thierry Burlot, président du Comité de bassin Loire-Bretagne, président du Cercle Français de l'Eau et Christian Lecussan, vice-président du Comité de bassin Seine-Normandie et président de la FENARIVE (Fédération nationale des associations de riverains et utilisateurs industriels de l'eau).
Inscriptions [payantes]
30 June-04 July 2025, Lyon – France
5th International Conference I.S.Rivers
Integrative sciences and sustainable development of rivers
The rivers of Europe and the world will be in the spotlight. I.S.Rivers is yhe opportunity to: share scientific knowledge and field experience; dialogue between researchers, decision-makers, managers and technicians from all over the world.
Call for abstracts at mid-September.
I.S.Rivers
02 juillet 2025 – Paris + WEB
Gouverner l'eau en commun : construire la résilience hydrique face aux défis climatiques
Le constat est sans appel : le changement climatique modifie le cycle de l'eau, générant des pluies intenses et asséchant les sols et les rivières à différentes périodes de l'année. Les pollutions issues des activités humaines ruissellent, se concentrent, mettant en danger notre eau potable et notre santé. Nos fleuves suffoquent et la perte de biodiversité se poursuit. Malgré une règlementation établie de longue date pour développer nos activités dans le respect de l'eau qui les alimente, force est de constater que la gestion de cette ressource vitale doit être revue face aux défis climatiques. Quelle nouvelles mesures la stratégie européenne de résilience hydrique propose-t-elle ? Quelles sont les pistes étudiées en France pour tracer le chemin d'une résilience complète et pérenne ?
Table ronde du Cercle Français de l'Eau, en présentiel à la Maison des Travaux publics (Paris 8ème) et en distanciel, avec Veronica Manfredi, directrice Pollution Zéro, Résilience de l'eau et Transition urbaine verte (ENV.C) à la direction générale de l'environnement de la Commission européenne ; Pascal Berteaud, directeur général du CEREMA ; Édouard Vieillefond, directeur général de la CCR ; Éric Servat, directeur du Centre international UNESCO ICIREWARD de Montpellier ; Jean-François Blanchet, directeur général de BRL.
Programme et inscriptions
04 juillet 2025, Toulouse – France
Lab'Eau
Lab’Eau est un nouveau rendez-vous pour explorer les enjeux liés à l’eau. Durant une demi-journée, partages et échanges se feront autour de conférences s'adressant aux professionnels. L'événement se positionne comme une plateforme annuelle souhaitant offrir aux acteurs privés et aux responsables politiques un espace de formation et de dialogue.
Programme
26-28 août 2025, Bordeaux – France
Journées du programme OneWater – Eau Bien Commun 2025
OneWater – Eau Bien Commun est un programme national de recherche sur l’eau douce continentale copiloté par le CNRS, le BRGM et INRAE, avec dix partenaires académiques. Face à des pressions climatiques et anthropiques accrues sur l’environnement, ce programme vise à développer des recherches dans le domaine de l’eau pour changer de paradigme et réhabiliter l’eau comme bien commun. Financé à hauteur de 53 millions d’euros sur 10 ans depuis 2023 par le Plan France 2030, OneWater – Eau Bien Commun doit contribuer à accélérer les transitions et mesurer les impacts des changements globaux sur les socio-écosystèmes à travers six grands défis scientifiques. En renforçant le dialogue science-société, OneWater contribue à fédérer une "communauté eau" multi-acteurs.
Les 26, 27 et 28 août 2025, se tiendront la deuxième édition des Journées du Programme national de recherche exploratoire OneWater – Eau Bien Commun à Bordeaux (JOW2025). Ces journées s’adressent tant aux étudiants qu’aux scientifiques, tant aux praticiens, aux gestionnaires qu’aux décideurs et à tout autre acteur concerné par les enjeux actuels et à venir liés à l’eau et à l’environnement.
Préinscriptions – jusqu'au 31 mai 2025
24-28 septembre 2025, Orléans – France
Festival de la Loire
Cinq jours durant les quais d’Orléans replongeront dans l’atmosphère du XIXe siècle, rendant hommage à la batellerie d’autrefois et au dernier fleuve sauvage inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour cette édition, le Festival invite les lacs alpins et s’ouvre pour la première fois à la navigation lacustre. Sur les quais, les traditions ligériennes se mêleront à celles des lacs Léman, Majeur et de Côme. Près d’une centaine de mariniers alpins et leurs embarcations traditionnelles prendront part à la flotte exceptionnelle attendue sur le port historique d’Orléans.
Tout le programme
07 octobre 2025, Arras – France
L'eau à tout prix
L'Agence de l'eau Artois-Picardie organise la 7ème édition de l'Académie de l'eau avec un après-midi de réflexion sur la question : "Doit-on réinventer le financement des politiques de l'eau ?" et des éclairages sur les enjeux macro-économiques, une mise en perspective internationale pour interroger nos modèles et une restitution de l'étude sur les flux financiers de l'eau.
Inscriptions
15-16 octobre 2025, Paris – France
Colloque annuel de restitution du PIREN-Seine
Le colloque se tiendra au Centre international des conférences de Sorbonne Université (CICSU).
Le préprogramme de l'évènement sera communiqué au début de l'année 2025.
Novembre 2025, Paris – France
Workshop annuel des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord
À la suite des workshops annuels des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord qui ont eu lieu à New York (en 2023) et à Londres (en 2024), les représentants des mégapoles de Chicago, Londres, Los Angeles, New York et Paris se retrouveront en novembre de cette année à Paris avec la participation souhaitée d’Istanbul.
Depuis 2015, les efforts visant à établir l'Alliance des mégapoles pour l’eau et le changement climatique (MAWAC) dans son format particulier rassemblent décideurs, chercheurs et opérateurs, tous professionnels de l’eau urbaine impliqués dans les services des plus grandes villes du monde, afin de partager leurs expériences et de développer ensemble des projets communs pour accélérer leur nécessaire adaptation aux effets et défis du changement climatique en cours.
Le workshop de Paris 2025 est organisé par le GTT International d’ARCEAU-IDF en partenariat avec la Métropole du Grand Paris et avec le soutien de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et d’autres acteurs publics et privés de l’agglomération parisienne, sous les auspices du Programme hydrologique international (PHI) de l’UNESCO. Avertissement : le workshop est à participation limitée, sous invitation uniquement.
18-20 novembre 2025, Paris – France
Salon de la Biodiversité et du Génie écologique
Organisé en partenariat avec l’Association des Maires de France, Les Éco Maires, l’Union professionnelle du génie écologique (UPGE) et avec le soutien de l’UNEP – Les Entreprises du Paysage, cet événement s’inscrit au cœur du Salon des Maires et des Collectivités Locales afin de faire converger les modèles et pratiques d’aménagement et d’urbanisme avec l’exigence de renaturation, de préservation des espaces naturels, de restauration des écosystèmes et de végétalisation des villes.
Le salon abordera des thèmes variés associés au contrôle, suivi et examen des milieux naturels, aux impacts de l’activité humaine et aux réalités des espaces et des écosystèmes au plus près de tous les acteurs du territoire : Protection et préservation de la nature et du vivant ; Aménagement, urbanisme et ingénierie écologique ; Biodiversité urbaine, espaces verts et renaturation des villes ; Économie circulaire, industrie et biodiversité ; Agriculture durable et agroécologie ; Engagement citoyen, éducation et sensibilisation ; Surveillance, contrôle et protection de la nature et du vivant.
Salon de la Biodiversité
– – – PLUS LOIN – – –
12-17 octobre 2026, Marseille – France
Eau et résilience de l’agriculture face au défi climatique
Ce 26ème Congrès International ICID (International Commission on Irrigation and Drainage) ambitionne de marquer une nouvelle étape dans la réflexion collective sur l’avenir de l’agriculture irriguée face aux défis globaux. Il engagera la réflexion sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’agriculture irriguée, et permettra de découvrir les possibilités offertes aujourd’hui par les dernières innovations et technologies, telles que la réutilisation des eaux et le dessalement.
Près des deux tiers des terres agricoles dans le monde dépendent de l’eau de pluie, ce qui fait du climat le facteur principal influençant la productivité des cultures. Le changement climatique représente donc une contrainte majeure, impactant l’agriculture à la fois directement et indirectement. C’est pourquoi faire face à cette crise climatique exige des changements radicaux et une restructuration profonde de nos systèmes agricoles traditionnels. Il ne fait aucun doute que garantir la sécurité en eau et en alimentation passera par une agriculture irriguée moderne et innovante. Dès lors, nous devons nous poser la question suivante : comment l’irrigation moderne et une bonne gestion des systèmes de drainage peuvent-elles contribuer à cette transition agroécologique ?
Site de l'évènement
02-04 décembre 2026 – Émirats arabes unis
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
La réalisation de l'Objectif de développement durable relatif à l'eau propre et à l'assainissement (ODD-6) est une fin essentielle en soi et est également indispensable pour faire progresser l'Agenda 2030 dans son ensemble. Alors que nous entrons dans les cinq dernières années de l'Agenda 2030 et de ses ODD, le monde doit faire affluer les investissements, l'innovation, la volonté politique et l'esprit de solidarité vers l'ODD 6. La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, organisée conjointement par les Émirats arabes unis et le Sénégal, et convoquée aux Émirats arabes unis du 2 au 4 décembre 2026, donnera vie à cet esprit de solidarité et contribuera à construire un avenir sûr en matière d'eau pour tous.
2026 UN Water Conference
IMPORTANT – Processus spécial d'accréditation
Conformément à la résolution A/RES/78/327, les organisations non gouvernementales concernées, y compris les organisations de la société civile, les institutions universitaires, la communauté scientifique, le secteur privé et les organisations philanthropiques dont le travail est pertinent pour la conférence et qui ne sont pas dotées du statut consultatif auprès de l'ECOSOC ou accréditées auprès des précédentes conférences des Nations unies, doivent recevoir une accréditation spéciale afin de participer à la conférence et à la réunion préparatoire en tant qu'observateurs.
Les organisations intéressées peuvent poser ICI leur candidature avant le 21 mars 2025.
L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale.
Agriculture : La formation des ingénieurs à l’heure des transitions
Bioplastiques à base de plantes, biogaz à partir de déchets organiques… les innovations biosourcées participent aujourd’hui à la "dépétrolisation" de l’économie. Cette évolution impose de réfléchir aux compétences dont les ingénieurs en agronomie et agro-industries ont besoin et de faire évoluer les formations.
Derrière ces nouveaux besoins, il y a le développement de la bioéconomie, l’économie basée sur le vivant. Les agroécosystèmes à construire doivent fournir à la fois des services écosystémiques (par exemple en restituant les matières organiques au sol) mais également assurer la production des bioressources dans un contexte d’accélération de changement climatique et de perte de biodiversité. Le marché représentée s’élève déjà à 326 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 15 % du PIB et 2 millions de salariés en France. Le pays compte d’ailleurs doubler la masse annuelle de biomasse exploitée hors finalités alimentaires d’ici 2050. L’objectif est de générer de 50 000 à 100 000 nouveaux emplois par année dans ce secteur. Dans ce contexte, les enjeux clés pour l’agronomie et ses praticiens sont : l’allocation des sols en fonction des usages, la conception et l’optimisation des procédés de transformation, l’organisation des filières agricoles, et le développement de compétences nouvelles.
Cela impose d’anticiper les métiers et les besoins d’expertise et de formation. Ce constat a amené certaines écoles d’ingénieurs à adapter, voire réinventer la formation des ingénieurs en agronomie et agro-industries. C’est notamment le cas à l’Institut polytechnique UniLaSalle qui nous présente trois profils : l’ingénieur agroécologue, le bioingénieur de la transformation, l'agronome des territoires.
The Conversation
EN LIGNE
Santé globale, une seule santé : État des lieux de la recherche actuelle
Les rendez-vous de l'IRD présentent : "Santé globale, une seule santé : état des lieux de la recherche actuelle". Ce cycle de web-conférences est composé d’une conférence introductive suivie de 16 mini-conférences regroupées sous quatre thèmes : 1. La nature est-elle à notre service ? 2. Allons-nous vers de nouvelles épidémies en zone méditerranéenne ? 3. Peut-on toujours parler d'individu ? 4. Nous ne sommes pas seuls ! Ces rendez-vous de l’IRD sont élaborés en partenariat avec l'Inspection académique des Sciences de la vie et de la Terre et l'École académique à la formation continue (EAFC) de l'académie de Montpellier.
Canal U
Arras, France – Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique
Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle a inauguré son premier campus à Arras (Pas-de-Calais). Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, avant un déploiement international et une présence dans toutes les régions françaises.
Veolia
Strasbourg, France – L’ENGEES fixe son cap pour 2024-2027
L’ENGEES, l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, accueille à chaque rentrée de septembre près de 130 nouveaux élèves-ingénieurs et une vingtaine d'élèves en licence professionnelle. Pour sa rentrée 2024-2025, l’établissement a accueilli 500 étudiants sur ses formations initiales. Parmi eux, 45 élèves internationaux de 10 nationalités différentes dont 7 élèves anglophones, accueillis dans la voie d’approfondissement "hydrosystème" ayant basculé totalement en anglais. Cette rentrée fait également état de 37 nouveaux apprentis ingénieurs en première année et 8 apprentis en licence professionnelle. Une nouveauté puisque cette formation habituellement sous statut étudiant accueille désormais une partie de sa promotion en alternance. De même, 7 élèves de 3ème année d’ingénieur effectueront, pour la première fois, une partie de leur cursus en entreprise avec l’arrivée du contrat de professionnalisation, mis en place à la demande des élèves.
En parallèle, l’école, dont l’amélioration continue de la qualité de vie au travail et étudiante est primordiale, vient d’élaborer son nouveau projet d’établissement. Ce dernier, mis en place pour les quatre prochaines années, se décline autour de 3 axes : gouvernance, recherche et formation. Le document, qui concentre l’ensemble des objectifs et actions à mener, a été réalisé avec toutes les parties prenantes (personnel, enseignants, élèves et partenaires). Son objet est de proposer des enseignements permettant aux étudiants de répondre efficacement aux défis d’aujourd'hui et de demain.
Communiqué
Marne-la-Vallée, France – CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Thèse CIFRE Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA
Paris, France – Chaire Lab Recherche Environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et Mines Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire Lab Recherche Environnement
Paris, France – EIVP/ENGEES
Mastère spécialisé URBEAUSEP Gestion des eaux usées et pluviales
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à former des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau. Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
EIVP-Paris
Paris, France – CNAM
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie
Grenoble, France – Chaire MEDELIA
Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA
Montpellier, France – Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
L’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes).
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique
Montpellier, France – Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous"
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
Nantes, France – IMT Atlantique
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
Rattaché au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'IMT Atlantique est partie prenante de la stratégie nationale France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.
IMT Atlantique – dossier de presse
Québec, Canada – Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS
Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica
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