Magazine H2o | Instantanés

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Instantanés
logo lien vers www.lemeeb.net

archives

Sélectionnez le continent

Instantanés avril 2023

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

Groenland et Antarctique : La perte de glace atteint un nouveau record
Un nouveau rapport indique que la perte de glace du Groenland et de l'Antarctique a été multipliée par cinq depuis les années 1990 et qu'elle représente désormais un quart de l'élévation du niveau de la mer.
Il ne fait aucun doute que le changement climatique entraîne la fonte des calottes glaciaires, ce qui fait monter le niveau des mers et met en péril les régions côtières du monde entier. Depuis 1992, date à laquelle les satellites ont commencé à enregistrer la fonte des calottes glaciaires, ces dernières ont perdu de la glace chaque année. Les taux de fonte les plus élevés ont été enregistrés au cours de la dernière décennie. Les scientifiques utilisent les données de satellites tels que CryoSat de l'ESA et Copernicus Sentinel-1 de l'Union européenne pour mesurer les changements de volume et d'écoulement de la glace. Ces données sont ensuite compilées dans le cadre de l'exercice IMBIE (Ice Sheet Mass Balance Intercomparison Exercise), financé par l'ESA et la NASA. La dernière évaluation de l'IMBIE, publiée le 20 avril, indique qu'entre 1992 et 2020, les calottes glaciaires polaires auront perdu 7 560 milliards de tonnes de glace, soit l'équivalent d'un "morceau" de glace de 20 kilomètres de côté.
ESA

202304_esa.jpg

 

Arctique : La fonte du pergélisol ouvre la porte à la dispersion massive de contaminants
En marge du réchauffement climatique une autre catastrophe écologique guette l’Arctique. Alors que les experts font état depuis longtemps de la menace posée par la libération de quantités massives de gaz à effet de serre – méthane et CO2 – qui vont s’échapper avec le dégel du pergélisol, une nouvelle étude démontre que des contaminants toxiques de toutes sortes, accumulés depuis des décennies sur des sites industriels dans le Grand Nord, sont également à risque de s’échapper. Publiée dans la revue Nature Communications, l'étude a été réalisée par des chercheurs de l’Institut Alfred-Wegener pour la recherche polaire et marine, à Bremerhaven, en Allemagne. Elle recense des dizaines de milliers de sites industriels contaminés, dont environ 3 600 dans les régions de pergélisol du Canada et de l’Alaska.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse canadienne – Le Devoir

 

Sécurité alimentaire mondiale : Il est urgent d’investir dans les zones rurales
Pour éviter les prochaines crises alimentaires et une aggravation de la faim dans le monde, Alvaro Lario, président du Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations unies, lance un appel urgent à l’augmentation des investissements en faveur des petits exploitants, qui produisent un tiers des denrées alimentaires mondiales. "Près de 3 milliards de personnes vivent dans les campagnes des pays en développement et dépendent largement de l’agriculture à petite échelle pour se nourrir et gagner leur vie", explique M. Lario. "Les économies rurales, et particulièrement l’agriculture, ont souffert d’un sous-investissement chronique au cours des dernières décennies. Si nous continuons de négliger les populations rurales, nous aggraverons la pauvreté, la faim et les migrations, et augmenterons les risques de conflit et d’instabilité. La sécurité alimentaire et la sécurité de revenu sont essentielles pour la sécurité nationale." Près de 80 % des personnes en situation d’extrême pauvreté dans le monde vivent en milieu rural. Essentiels à la sécurité alimentaire mondiale, les petits exploitants connaissent pourtant souvent la pauvreté et la faim, et ne perçoivent que 6 centimes sur chaque dollar que rapportent les denrées qu’ils produisent.
Le FIDA est le seul organisme spécialisé des Nations unies exclusivement consacré au développement rural et à la stimulation des économies rurales. "Les populations au service desquelles nous sommes, qui produisent une si grande partie de notre alimentation, ne demandent pas la charité", a expliqué M. Lario. "Elles veulent surmonter des obstacles tels que le manque d’accès aux financements, aux technologies et à la connectivité. Elles méritent notre soutien."
FIDA

 


FINANCE
Des partenariats plus solides pour le développement durable et l’action climatique mondiale
Une délégation de la Banque européenne d'investissement (BEI) conduite par le président Werner Hoyer a participé aux réunions de printemps FMI/Banque mondiale pour s’entretenir d’un éventail de sujets, dont la transition énergétique européenne, la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies, la conclusion de partenariats mondiaux pour accélérer l’action climatique ainsi que la réforme des banques multilatérales de développement (BMD). La délégation de la BEI y a présenté l’ambition de BEI Monde, la nouvelle branche du Groupe BEI spécialisée dans le développement, de soutenir des projets porteurs de transformation dans les secteurs de l’énergie verte, de la santé, des transports et de l’eau. Elle contribuera à la stratégie Global Gateway de l’UE, destinée à soutenir des investissements durables dans le monde à hauteur d’environ 300 milliards d’euros, et au titre de laquelle la BEI entend mobiliser au moins 100 milliards d’euros. Bras financier de l’action extérieure de l’UE, BEI Monde vise à faire progresser les objectifs stratégiques de l’Union européenne en faveur d’une croissance durable dans le monde entier. La feuille de route de la banque du climat prévoit des investissements massifs dans l’énergie propre et l’action pour le climat à l’appui des objectifs climatiques internationaux. À ce titre, le Groupe BEI s’engage à soutenir la mobilisation de 1 000 milliards d’euros d’investissements à l’appui de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale au cours de la décennie 2021-2030, qui sera décisive. La BEI augmentera la part de ses financements consacrée à l’action climatique et à la durabilité environnementale pour qu’elle atteigne plus de 50 % de ses opérations annuelles à compter de 2025.
Pour rappel, en 2019, la BEI a décidé de cesser de financer des projets énergétiques qui recourent aux combustibles fossiles. En 2021, elle est devenue la première banque publique de développement à aligner l’ensemble de ses activités de financement sur les principes et objectifs de l’accord de Paris. Rien qu’en 2022, la part des investissements de la BEI consacrés à des projets en faveur de l’action pour le climat et de la durabilité environnementale a atteint 36,5 milliards d’euros, soit 58 %.
BEI

 


RECHERCHE
De l’Arctique à l’Antarctique, une course pour sauver la mémoire du climat
Avec le forage des glaces de l’archipel arctique du Svalbard, des chercheurs se sont lancés dans une course contre la montre pour sauver du réchauffement des siècles de données climatiques et environnementales et les sanctuariser dans l’Antarctique pour la postérité. "Les glaciers des hautes latitudes, comme ceux de l’Arctique, ont commencé à fondre à grande vitesse. Nous voulons récupérer et préserver, pour les générations futures de scientifiques, ces extraordinaires archives du climat de notre planète avant que toutes les informations qu’elles contiennent ne soient complètement perdues", indique Carlo Barbante, directeur de l’Institut des sciences polaires du Conseil national de la recherche italien et vice-président de la Fondation Ice Memory. Les huit scientifiques de France, Italie et Norvège, un spécialiste du forage et un guide de montagne rapporteront deux carottes de glace de 125 mètres de long et d’une dizaine de centimètres de diamètre. L’une sera analysée prochainement et l’autre conservée dans l’Antarctique pour les générations futures, à l’issue d’un véritable défi lancé à la logistique des chaînes du froid. Les émissions de gaz à effet de serre dues aux activités humaines ont depuis le XIXe siècle réchauffé la planète de 1,1 °C en moyenne. Selon les études, l’Arctique se réchauffe deux à quatre fois plus vite que la moyenne.
Dotée d’un budget de 700 000 euros, la mission Svalbard est financée par le ministère italien de l’Université et de la Recherche, les institutions scientifiques participantes et la Fondation Ice Memory, elle-même financée par le mécénat.
Le Devoir – CNRS

 

Changements climatiques : Une meilleure prédiction des canicules grâce à l’IA
Dans un article paru dans Physical Review Fluids le 4 avril, une équipe interdisciplinaire de scientifiques français du CNRS, du CEA et de l’Université Claude Bernard Lyon 1 dévoile une intelligence artificielle capable de prévoir les canicules. Basée sur le deep learning, elle s’appuie sur des modèles statistiques englobant de nombreux paramètres, et s’enrichit de multiples données. Cette approche probabiliste diffère des prévisions traditionnelles, basées sur les lois de la physique, et utilisées notamment pour les bulletins météorologiques. À partir des conditions environnementales, telles que l’humidité des sols et l’état de l’atmosphère, l’IA associe une probabilité à l’arrivée d’une vague de chaleur extrême, jusqu’à un mois avant son apparition. L’équipe de recherche a entraîné cette technologie sur 8 000 ans, simulés grâce au modèle climatique PlaSim de l’université Hambourg. L’IA a également l’avantage de fournir un modèle statistique qui fait une prédiction en quelques secondes, et d’avoir un usage complémentaire aux prévisions météorologiques classiques ou aux modèles climatiques, dans la prévision des phénomènes rares. Néanmoins, l’étude insiste sur un point : pour que l’IA soit fiable, elle a besoin d’un grand nombre de données pour s’enrichir. Ces événements étant rares, peu d’informations sont disponibles. Pour pallier cette faiblesse, les scientifiques vont/comptent conjuguer cette IA avec des algorithmes de simulations d’événements rares, conçus par eux il y a cinq ans, afin d’obtenir une prévision optimale.
Bibliographie – Probabilistic forecasts of extreme heatwaves using convolutional neural networks in a regime of lack of data. George Miloshevich, Bastien Cozian, Patrice Abry, Pierre Borgnat, et Freddy Bouchet. Physical Review Fluids, le 4 avril 2023.
Contacts CNRS  

 

Carbone bleu ?
À l’instar des arbres, les forêts d'algues captent elles aussi du carbone. Cette dynamique est, par contre, moins bien comprise. Une mission scientifique québécoise à grand déploiement s’est déroulée sur les côtes de l’île d’Anticosti (golfe du Saint-Laurent), ayant pour but de développer des outils pour mieux détecter ces précieux habitats sous-marins et évaluer leur capacité à stocker le carbone.
Le reportage de France Beaudoin et Pier Gagné – Radio-Canada

 

Les invasions biologiques, aussi coûteuses que des catastrophes naturelles
En 40 ans, les pertes financières induites par les invasions biologiques ont été équivalentes à celles provoquées par les différents types de catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les inondations ou les tempêtes. Elles augmentent même plus rapidement que celles dues aux aléas naturels. C’est ce qu’ont découvert des scientifiques du CNRS et de l’Université Paris-Saclay. Leurs résultats, obtenus avec le soutien du Fonds AXA pour la recherche, sont publiés dans le numéro d’avril-mai 2023 de Perspectives in Ecology and Conservation.
CNRS

 

Espèces envahissantes aquatiques : Un nouveau modèle pour mieux les contrôler
Les espèces envahissantes sont particulièrement problématiques dans les milieux aquatiques. Les gestionnaires des parcs naturels manquent d’outils pour définir leur stratégie de lutte. Sur la base de travaux parus dans Science of The Total Environment, des chercheurs de l’INRAE proposent un nouvel outil. En couplant des estimations des bénéfices, coûts et impacts des actions de contrôle, ils ont établi un critère d’évaluation de l’allocation des efforts de contrôle aux zones à traiter en priorité, sous une contrainte budgétaire donnée.
INRAE

 

Polluants éternels : Le milieu marin n’échappe pas à la contamination par les PFAS
Un récent rapport de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) fait un bilan de la contamination dans les eaux de surface et souterraines, mais aussi dans l’air et le sol. Le milieu marin, bien qu’il soit l’ultime réceptacle des contaminations terrestres, n’est pas abordé. La question mérite donc d’être posée : l’océan et les organismes marins sont-ils contaminés par les PFAS ? Les données acquises par l’IFREMER (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) permettent de commencer à répondre à ces questions.
Wilfried Sanchez, écotoxicologue, directeur scientifique adjoint ; Yann Aminot, biogéochimiste des contaminants organiques – IFREMER
The Conversation

 

Stations d’épuration : Sur les traces du gaz hilarant, néfaste pour le climat
Le gaz hilarant est un gaz à effet de serre majeur et contribue également à la destruction de la couche d’ozone. Il est notamment libéré dans les stations d’épuration. Une étude se penche désormais le rôle que joue dans ce contexte le traitement des eaux putrides, qui est va être amené à augmenter au cours des prochaines années.
Le gaz hilarant est le troisième principal gaz à effet de serre après le dioxyde de carbone et le méthane. Actuellement, il s’agit aussi du premier destructeur de la couche d’ozone. Pendant longtemps, le rôle des stations d’épuration dans les émissions de gaz hilarant a été fortement sous-estimé. Des chercheuses et chercheurs de l’EAWAG ont récemment pu montrer que près d’un cinquième des émissions de gaz hilarant en Suisse provient des stations d’épuration. Celui-ci peut être libéré lors de l’étape de traitement biologique, du traitement des eaux putrides ou encore de l’incinération des boues d’épuration. Une équipe de spécialistes de l’Office des déchets, de l’eau, de l’énergie et de l’air (AWEL) du canton de Zurich, en collaboration avec Adriano Joss, responsable de groupe du département Technologie des procédés à l’Institut de recherche sur l’eau EAWAG, a observé de plus près les émissions qu’entraîne le traitement des eaux putrides. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Aqua & Gas.
Adriano Joss et l’entreprise Infraconcept ont mené une autre étude pour déterminer la technique qui conviendrait le mieux au traitement des effluents gazeux.
EAWAG

 

Risque d’inondations : L’intelligence pour mieux s’adapter ?
Un livre blanc du groupe d’assurance Covéa (MAAF, MMA et GMF) estime, sur la base des scénarios d’évolution du climat du GIEC, que les inondations constitueront le principal risque naturel en France entre 2020 et 2050. Le rapport prévoit une augmentation de l’ordre de 110 % des pertes liées aux inondations de plaine (dites lentes) et de 130 % pour les inondations de crues éclairs par rapport à la période de référence (2008-2018).
L’adaptation de nos infrastructures et constructions à ce niveau inédit de risque s’impose. Mais compte tenu de l’ampleur du chantier, il faut du temps et des investissements massifs dans un contexte budgétaire très tendu. Dans ces conditions, les innovations, notamment en matière de technologie intelligente (ville intelligente, réseaux d’eau et d’énergie intelligents, bâtiments intelligents) offrent une excellente opportunité, cette technologie étant désormais mature et pouvant être mise en place dans des délais courts, à un coût raisonnable. Une équipe de Lille a testé cette technologie sur un démonstrateur à grande échelle au niveau de la cité scientifique de l’université. Pour cette expérimentation, elle a équipé le réseau d’eau pluviale de capteurs mesurant la hauteur d’eau dans les secteurs critiques et dans le bassin d’orage, le débit d’eau dans les canalisations, la turbidité et la pluviométrie. L’analyse des données collectées a permis de bien comprendre la relation entre l’intensité de pluie et hauteur d’eau dans les regards et le bassin, d’identifier les zones potentielles de stockage d’eau pendant l’orage, de déterminer la variation de la qualité d’eau pendant l’orage pour proposer un dispositif intelligent qui permet d’atténuer le risque d’inondation. La technologie intelligente a aussi été testée sur un secteur du réseau d’assainissement unitaire de la ville de Casablanca au Maroc avec l’objectif de réduire le débordement des réseaux et d’optimiser les opérations de traitement de l’eau. Le test a montré que le débordement peut être diminué par une instrumentation intelligente favorisant un contrôle optimal des vannes du réseau d’assainissement.
Shahrour Isam, professeur, spécialiste de la ville intelligente, responsable du Mastere Creacity, Université de Lille – The Conversation

 

INNOVATION
Utiliser les déchets plastiques pour rendre l'eau aux nappes
3 millions de tonnes de déchets plastiques multicomposants ne sont pas recyclés chaque année en France, et finissent enfouis ou incinérés, rejetant énormément de CO2 dans l’atmosphère. Par ailleurs, l’artificialisation des sols progresse à grands pas. L’ADEME rappelle ainsi que toutes les heures, ce sont 11 hectares de sol naturel qui disparaissent en Europe au profit de l’urbanisation et de l’industrialisation des espaces. Face à ces constats, deux experts du BTP sensibles à la cause environnementale, Pierre Quinonero et Sébastien Molas, ont fondé en 2020 à Belfort la société Purple Alternative Surface. Après deux ans de R&D, ils ont développé un procédé qui permet de transformer les déchets plastiques et composites pour en faire des dalles de revêtement routier : des dalles perméables, qui laissent s’infiltrer l’eau et luttent contre l’artificialisation des sols. Composées de déchets plastiques auparavant non recyclables, robustes, ces dalles sont faciles à mettre en œuvre et disposent d’une durée de vie estimée à 50 ans. Elles sont notamment idéales pour l’installation d’espaces de parking et de voies de circulation, et sont compatibles avec la réglementation mise en place par la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette), qui contraint les collectivités françaises à réduire de 50 % le rythme d’artificialisation et de la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 par rapport à la consommation mesurée entre 2011 et 2020. Autre avantage de la solution : elle permet d'éviter l’incinération des déchets ; ainsi, trois places de parkings réalisées avec ces dalles permettent d’économiser 3,35 tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère.
En 2022, Purple Alternative Surface présentait la première génération de dalle perméable, une dalle hexagonale : Purple Solo. L’entreprise en a posé plus de 5 000 m2, au bénéfice de structures publiques et d’entreprises privées partout en France. Pour 2023, l’entreprise a pour objectif d’en poser 30 000 m2, ce qui correspond à 1 000 tonnes de déchets plastiques. En avril 2023, la startup a présenté sa nouvelle innovation, la dalle Pav : une dalle toujours perméable, et toujours composée de déchets plastiques. Cette nouvelle dalle en forme de damier permet d’inclure des pavés ou du sol naturel au cœur de la dalle.
L’équipe de Purple Alternative Surface est en pleine croissance. Depuis sa création en 2020, 15 personnes ont rejoint les deux fondateurs qui espèrent compter plus d’une vingtaine de collaborateurs à horizon 2025. La prochaine étape pour la startup est de lever des fonds afin d’industrialiser davantage les process de fabrication et de valorisation des déchets. L’entreprise souhaite déployer des mini-unités de production sur tout le territoire, afin de limiter l’impact environnemental lié au transport. L’objectif est de réduire les distances entre les lieux de récupération des déchets plastiques, les unités de production des dalles perméables et les chantiers d’installation de ces dalles. Au-delà du territoire français, un déploiement à l’international est envisagé pour la solution développée par Purple Alternative Surface. Ainsi, la Thaïlande, le Vietnam, Maurice, le Canada et plusieurs pays d’Afrique sont prêts à accueillir des minifactories Purple sur leur territoire. 
Purple Alternative Surface

202304_PurpleAlternativeSurface.jpg

 

PUBLICATION
Phénomènes torrentiels et ouvrages de protection : De nouvelles approches pour l’étude des interactions
En montagne, les fortes pluies génèrent des crues torrentielles charriant de grandes quantités de sédiments et de bois, voire même des laves torrentielles, écoulements très destructeurs d’un mélange de boue, de graviers, de bois et de blocs rocheux. Les équipes de l'INRAE de l’IGE (Institut de géoscience de l’environnement) à Grenoble développent des approches visant à améliorer la conception et la maintenance des ouvrages de protection contre ces phénomènes. Deux contributions ont notamment été mises en avant dans le Journal of Geophysical Research et le Journal of Hydraulic Engineering.
Liens – INRAE

 


INITIATIVES
L'UNESCO approuve 8 nouveaux sites de démonstration en écohydrologie
L'UNESCO a approuvé huit nouveaux sites de démonstration en écohydrologie au Brésil, au Chili, en Italie, au Pakistan, en Pologne, en Sierra Leone, en Tunisie et au Royaume-Uni. Avec ces nouveaux sites, le réseau mondial de sites de démonstration en écohydrologie de l'UNESCO compte désormais 37 sites dans 26 pays. Cette décision fait suite à un appel à candidatures lancé par le Programme hydrologique intergouvernemental de l'UNESCO début 2022.
L'écohydrologie s'appuie sur la compréhension des relations entre les processus hydrologiques et biologiques à différentes échelles pour améliorer la sécurité de l'eau, renforcer la biodiversité et multiplier les possibilités de développement durable en réduisant les menaces écologiques et en optimisant l'harmonie des processus des bassins versants. Le concept vise à faire progresser l'intégration de la recherche sociale, écologique et hydrologique, et à produire des résultats qui permettent d'élaborer des politiques et des pratiques efficaces pour la gestion intégrée des ressources en eau. Le programme hydrologique intergouvernemental soutient les initiatives de recherche, de mise en réseau et de renforcement des capacités visant à améliorer la compréhension des liens entre les processus écohydrologiques à l'échelle des bassins versants.
Les 8 nouveaux sites

 

Retour des semences d’espèces cultivées envoyées dans l’espace
L’expérience conduite par l'AIEA et la FAO a pour but de mettre au point des cultures résilientes pouvant contribuer à produire des aliments en quantité suffisante en temps de crise climatique.
Les plantes évoluent naturellement pour pousser dans leur environnement, mais les cultures peinent à suivre le rythme actuel du changement climatique. Tandis que la planète se réchauffe et la population mondiale augmente, les agriculteurs du monde entier ont des difficultés à satisfaire la demande alimentaire. Pour les aider et améliorer la sécurité alimentaire mondiale, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), par l’intermédiaire du Centre mixte FAO/AIEA (Techniques nucléaires dans l’alimentation et l’agriculture), ont envoyé des semences dans l’espace pour déterminer si le rayonnement cosmique pouvait accélérer l’adaptation génétique naturelle de cultures dont nous avons grand besoin. Ces semences étant de retour sur Terre après un séjour de cinq mois dans l’espace, les scientifiques vont entamer l'analyse des résultats. 
FAO

 


CONCOURS
Prix Zayed pour le développement durable
Le Prix Zayed pour le développement durable lance une nouvelle catégorie pour encourager les solutions en faveur du climat et la protection de l’environnement. Cette nouvelle catégorie vise à distinguer et à promouvoir des solutions innovantes pour lutter contre le changement climatique et préserver les ressources naturelles de la planète.
Créé en 2008, Le Zayed Sustainability Prize récompense les organisations et les lycées ayant fait preuve d'impact, d'innovation et d'inspiration dans les catégories de la santé, de l'alimentation, de l'énergie, de l'eau, des lycées mondiaux et maintenant Action pour le Climat. Issus du monde entier, les gagnants se partagent une dotation de 3,6 millions de dollars. Le Prix récompense à hauteur de 600 000 USD chaque lauréat dans chaque catégorie. La nouvelle catégorie "Action pour le Climat" élargira davantage la portée et l'impact du prix en récompensant les solutions qui protègent et améliorent l'environnement naturel, tout en relevant le défi urgent du changement climatique.
Lors de l'édition 2023, l'entreprise française Ÿnsect, qui produit des protéines et engrais naturels d’insectes, a été désignée lauréate de la catégorie "Alimentation". L’entreprise a donc remporté la somme de 600 000 USD, ce qui lui a permis de poursuivre son développement.
Dépôt des candidatures – 23 mai 2023
Prix Zayed pour le développement durable

 

 

Europe

 

Le Parlement européen adopte une nouvelle législation pour lutter contre la déforestation
Afin de lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité, les entreprises devront s’assurer que les marchandises vendues dans l’UE ne causent pas de déforestation. Même si aucun pays ou produit ne sera interdit, les entreprises ne seront autorisées à vendre leurs produits dans l’UE que si les fournisseurs publient une déclaration confirmant qu’ils ne proviennent pas terres déboisées et n’ont pas causé la dégradation des forêts – y compris des forêts primaires qui sont irremplaçables – après le 31 décembre 2020. Comme l’a demandé le Parlement, les entreprises devront également vérifier que ces produits respectent la législation du pays de production, y compris les droits humains et les droits des populations autochtones. Les produits concernés par la nouvelle législation sont : le bétail, le cacao, le café, l’huile de palme, le soja et le bois, ainsi que les produits qui en contiennent ou qui ont été nourris ou fabriqués à partir de ces marchandises (comme le cuir, le chocolat et les meubles), tel qu’énoncé dans la proposition initiale de la Commission. Au cours des négociations, les députés sont parvenus à ajouter à cette liste le caoutchouc, le charbon, les produits en papier imprimé et un certain nombre de dérivés de l’huile de palme. Le Parlement a également obtenu une définition plus vaste de la dégradation des forêts pour qu’elle inclue la conversion des forêts primaires ou des forêts en cours de régénération naturelle en des forêts de plantation.
La Commission classera les pays ou certaines parties de pays comme présentant un risque faible ou élevé sur la base d’une évaluation objective et transparente, dans les 18 mois après l’entrée en vigueur de la législation. Les produits provenant de pays à risque faible seront soumis à une procédure simplifiée. Les fournisseurs seront contrôlés en fonction du niveau de risque du pays : à hauteur de 9 % pour les pays à risque élevé, de 3 % pour ceux à risque standard et de 1 % pour ceux à risque faible. Les autorités compétentes de l’UE auront accès aux informations pertinentes fournies par les entreprises, telles que les coordonnées de géolocalisation. Elles effectueront des contrôles grâce à des outils de surveillance satellite et des analyses ADN afin de vérifier d’où proviennent les produits. Les sanctions en cas de non-respect devront être proportionnées et dissuasives. L’amende maximale doit représenter au moins 4 % du chiffre d’affaires annuel total dans l'UE du fournisseur ou de l’opérateur défaillant.
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estime que 420 millions d’hectares de forêts – une superficie plus grande que celle de l’UE – ont été convertis à des fins agricoles entre 1990 et 2020. La consommation de l’UE représente environ 10 % de la déforestation mondiale. L’huile de palme et le soja sont responsables de plus des deux tiers des pertes.
Parlement européen – ENVI Committee

 

Natura 2000 : Le réseau européen célèbre ses 30 ans
Le réseau fêtera ses 30 ans le 21 mai. À travers lui, l'Union européenne s'est dotée du plus grand réseau d'espaces naturels protégés du monde à l'échelle d'un continent. Basé sur la concertation locale et la conciliation entre la préservation de la biodiversité et les activités humaines, Natura 2000 a permis de protéger une large partie du territoire et a des effets positifs sur l’état de conservation de nombreux habitats et espèces. Ce 21 mai 2022 marquera également l’anniversaire des 30 ans du programme LIFE, instrument financier de la Commission européenne dédié au soutien de projets innovants, privés ou publics, dans les domaines de l’environnement et du climat. Pour la période 2021-2027 le programme est doté d’un budget de 5,4 milliards d’euros à l’échelle européenne, réparti en quatre sous-programmes : nature et biodiversité, économie circulaire et qualité de vie, atténuation du changement climatique et adaptation, transition vers l’énergie propre.
Écologie France

 

BELGIQUE
Aquafin obtient un nouveau prêt de la BEI pour étendre le traitement des eaux usées en Flandre

La Banque européenne d’investissement (BEI) et l’entreprise de traitement des eaux Aquafin ont signé un contrat de financement d’un montant de 200 millions d’euros. Il s’agit du douzième accord de prêt entre les deux parties depuis le début de leur collaboration en 1994. Depuis lors, la BEI a mis plus de 2 milliards d’euros de financements à disposition pour l’expansion et l’amélioration de l’épuration des eaux résiduaires en Flandre. Grâce à ce concours, Aquafin mènera 150 projets d’optimisation de la lutte contre les changements climatiques, tant d’un point de vue de l’atténuation (la réduction des effets du réchauffement) que de l’adaptation (l'adaptation des infrastructures aux conséquences d’un climat déjà modifié). Ainsi, par exemple, 41 projets, représentant un investissement de 81,7 millions d’euros, porteront sur la séparation des eaux pluviales pour faire face aux conséquences de l’augmentation des fortes averses et des périodes de sécheresse prolongées. En outre, une grande partie du financement sera consacrée à des projets favorisant les économies d’énergie et l’installation de centrales photovoltaïques pour l’approvisionnement énergétique.
En Flandre, le pourcentage de l’ensemble des eaux usées traitées est passé de seulement 26 % au début des années 90 à 86 % en 2022. Au fil des ans, la Banque a soutenu la construction de 311 stations d’épuration des eaux usées et de 113 stations de pompage, ainsi que la mise en place de 1 565 canalisations d’une longueur totale de plus de 10 000 kilomètres. Plus de 130 projets prévoyaient en outre la séparation des eaux de pluie et des eaux usées.
BEI


FRANCE
PFAS : Fin de la consultation publique
Une consultation publique s'est tenue du 12 avril au 2 mai, relative à un projet d’arrêté ministériel permettant d’identifier les sites industriels potentiellement émetteurs de substances per- et polyfluoroalkylées – les PFAS, dans le public désignés sous le vocable "polluants éternels" – dans les rejets aqueux de certaines installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation. 16 contributions ont été recueillies dont celle de l'ONG Générations Futures, très présente dans le débat. Enthousiaste à l'ouverture de ce dernier, l'ONG est aujourd'hui sur la réserve.
Les substances per- ou polyfluoroalkylées présentent de nombreuses propriétés : antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs. Ces atouts ont encouragé leur fabrication puis leur utilisation par de multiples secteurs industriels : le traitement de textiles, la production d’emballages alimentaires, la conception de produits en téflon ou encore la fabrication d’agents d’extinction d’incendie. Ils sont aujourd’hui largement répandus et leur forte persistance dans l’environnement représente un enjeu de santé publique. La réglementation française actuelle n’encadre pas la production, l’utilisation et le rejet de l’ensemble des PFAS au sein des installations classées. Dans ce contexte, le gouvernement a rendu public en janvier dernier un plan d’action pour réduire les risques liés aux PFAS et améliorer la connaissance de l’exposition des citoyens à ces substances. Le projet de texte s’inscrit dans l’axe 4 de ce plan, qui prévoit notamment de réduire les émissions des industriels concernés de façon significative. Ses objectifs sont d'établir un premier état des lieux de la présence des PFAS à l’échelle nationale au sein des rejets aqueux de plusieurs secteurs d’activité, et d'instruire des campagnes d’analyses ayant pour but d’identifier tous les rejets aqueux de PFAS et les secteurs d’activités fortement émetteurs de ces substances.
Dans sa contribution, Générations Futures a souligné que cette campagne d'analyses, pour être efficace et pertinente, devrait : être élargie à toutes les installations ICPE (installations classées pour la protection de l'environnement) ; rechercher plus de substances ; utiliser des méthodes d'analyse beaucoup plus sensibles et avec des limites de quantification bien plus basses que celles proposées ; assurer une transparence dans la transmission des données de la part des industriels. Outre ces faiblesses, elle regrette la suppression de l’article 5 visant la surveillance pérenne des rejets aqueux par les installations identifiées comme étant émettrices de PFAS (retrait qui a été salué par la fédération France Chimie).
Le projet de texte final sera soumis au Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques du 16 mai 2023. Cette affaire est cependant loin d'être bouclée puisqu'une consultation publique est toujours en cours, au niveau européen cette fois, au sujet du projet de restriction des PFSA proposé par 5 États membres.
La consultation et les contributions – France Gouvernement

 

Fonds vert : Annonce des premiers bénéficiaires
Élisabeth Borne, Première ministre, et Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, ont reçu les premiers bénéficiaires du Fonds vert, le 3 avril 2023. L’occasion de dresser un premier bilan du déploiement du Fonds vert dans les territoires et de découvrir les premiers projets financés. Doté de 2 milliards d’euros de crédits déconcentrés aux préfets, le Fonds vert est destiné à financer des projets présentés par les collectivités territoriales et leurs partenaires publics ou privés dans trois domaines : performance environnementale, adaptation du territoire au changement climatique et amélioration du cadre de vie. Deux mois après l’ouverture des formulaires, le Fonds vert suscite une large adhésion, notamment de la part des départements et des communes. Au 27 mars 2023, 5 948 dossiers ont été déposés pour un montant d’aide demandé de 2 160 millions d'euros. Les premiers dossiers sont majoritairement des projets de rénovation de bâtiment, d’éclairage public et de renaturation des villes.
France Écologie

 

Alerte sur un nouvel "émergent", nom de code : R471811
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a publié le 6 avril les données de la dernière campagne de son laboratoire d’hydrologie de Nancy ayant permis de collecter plus de 136 000 résultats. Les prélèvements d’eaux brutes et traitées ont été réalisés sur tout le territoire français, y compris dans les territoires d’outremer. L’objectif était d’analyser des points de captage d’eau représentant environ 20 % de l’eau distribuée.
Les prélèvements ont englobé 157 pesticides et métabolites de pesticides, c’est-à-dire des composants issus de la dégradation des produits phytopharmaceutiques. 89 d’entre eux ont été détectés au moins une fois dans les eaux brutes et 77 fois dans les eaux traitées. Parmi les 7 composés "émergents" ayant conduit à des dépassements de la limite de qualité de 0,1 µg/litre, un cas en particulier se dégage : le métabolite du chlorothalonil R471811. Il a retenu l’attention des scientifiques sur deux points : d’une part, parce qu'il s'agit du métabolite de pesticide le plus fréquemment retrouvé (présent dans plus d’un prélèvement sur deux) ; d’autre part, parce qu'il conduit à des dépassements de la limite de qualité dans plus d’un prélèvement sur trois. Considéré par précaution (en l'occurrence par "manque de données") comme métabolite "pertinent" en 2021, ce métabolite du chlorothalonil s'est vu appliqué la limite de qualité de 0,1 µg/litre. Il a été inclus dans la campagne de prélèvements suite à la publication, en 2019, de données suisses indiquant qu’il était très fréquemment retrouvé dans les eaux de consommation et jusque dans certaines eaux embouteillées. Le R471811 est issu de la dégradation dans l’environnement du chlorothalonil, un fongicide interdit en France depuis 2020. Régis Taisne, chef du département cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) a confié au quotidien Le Monde : "Toutes les remontées que nous avons de nos adhérents indiquent que dans la grande majorité des cas, quand on cherche cette molécule, on la trouve, et souvent à des taux supérieurs au seuil de qualité." Mais ce qui inquiète au plus haut point, c'est que les technologies à mettre en œuvre pour lutter contre le métabolite – charbons actifs, nanofiltration et/ou osmose inverse – sont particulièrement coûteuses et énergivores.
L'ANSES pointe également la présence d'un autre métabolite de pesticide, le métolachlore ESA, dans plus de la moitié des échantillons prélevés. Il s'agit d'un résidu du S-métolachlore, une substance active herbicide de la famille des chloracétamides, qui entre dans la composition de différents herbicides. Avec 1 946 tonnes écoulées chaque année, le S-métolachlore est l'une des substances actives herbicides les plus utilisées en France. L'agence de sécurité sanitaire, mandatée pour évaluer et autoriser ou non les pesticides, avait d'ailleurs engagé une procédure de retrait de cet herbicide très utilisé sur le maïs, le soja et le tournesol, rappelle FranceInfo. Mais le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, lui a demandé de faire marche arrière, au nom de la "souveraineté alimentaire".
ANSES

Eau potable en France : ce qu'il faut retenir du rapport de l'ANSES, qui révèle une vaste contamination aux résidus de pesticides – FranceInfo
L'article donne plusieurs liens vers des rapports antérieurs.
L’eau potable en France contaminée à vaste échelle par les métabolites du chlorothalonil, un pesticide interdit depuis 2019
Stéphane Foucart – Le Monde  (accès réservé aux abonnés)

 

Ouessant : Restauration expérimentale d'une décharge littorale
De janvier 2022 à mars 2023, le Parc naturel marin d’Iroise a mené à bien un projet d'évacuation des déchets d’une décharge sauvage qui menaçait de se déverser dans la mer d’Iroise.
Durant plus de 70 ans, le site de Bouge Pep situé sur l’île d’Ouessant a été utilisé comme une décharge. Des véhicules, des engins de pêche usagés, des déchets issus du BTP, du matériel électroménager et d’autres détritus étaient jetés dans ce gouffre puis emportés au gré des marées et des tempêtes. Au fil du temps, les parois du gouffre se sont mises à glisser vers la mer, risquant le déversement potentiel de 8 000 m3 de déchets et de gravats dans le milieu marin. Face à cet enjeu, le Parc naturel marin d’Iroise, avec le soutien de la mairie d’Ouessant, a décidé d’intervenir afin de retirer les déchets du gouffre et stopper leur dissémination en mer. Ce projet posait de nombreux défis comme l’instabilité des sols, la difficulté d’accès du site et de l’acheminement des déchets, la nécessité de ne pas perturber la faune sauvage ou encore les contraintes météorologiques. Après une phase préparatoire qui a permis de caractériser les déchets ainsi que d’étudier la géologie du site, les opérations de restauration ont débuté en janvier 2022. Au total, 15 200 heures de travaux ont été nécessaires pour retirer plus de 1 136 tonnes de déchets. Ce volume considérable comprenait : 2,5 tonnes de déchets amiantés, 18 tonnes de plastiques, 1 116 tonnes de déchets métalliques. Une fois retirés, ces déchets ont ensuite été triés et rapatriés vers le continent afin d’être pris en charge et revalorisés au maximum. Aujourd'hui, la renaturation du site est en cours, pour favoriser la recolonisation du milieu par les espèces ayant subi les perturbations écologiques est en cours.
À l’échelle nationale, cette expérimentation a pour finalité d’être partagée avec tous les gestionnaires confrontés à la problématique des décharges littorales, en particulier dans les espaces insulaires, dans un contexte global de montée du niveau de la mer.
Ce projet de restauration, dont le coût s’élevait à 2 200 000 euros, a été mené avec le soutien financier de l’Union européenne, NextGenerationEU, et de France Relance.
Photo Le Voyage des Koumoul
OFB

202304_ouesssant_LeVoyagedesKoumoul.jpg

 

PUBLICATIONS
Retour d’expérience sur la gestion de l’eau lors de la sécheresse 2022
Un rapport interministériel du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), de l'Inspection générale de l'environnement et du développement durable (IGEDD) et de l'Inspection générale de l’administration (IGA) met en évidence les marges de progrès possibles afin d’améliorer la gestion des crises liée à la sécheresse en termes de coordination et de réactivité des services de l’État. Il émet des recommandations pour améliorer la gouvernance et l’anticipation. Il dresse également de manière inédite un état des lieux des communes ayant subi des tensions, voire ayant été en rupture d’eau potable.
IGEDD

 

La gestion quantitative de l'eau
Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) a élaboré une brochure sur la gestion quantitative de l'eau, ou comment passer de l'abondance à la sobriété afin de partager la pénurie.
CGAAER

 

REPLAYS
Eau-Énergie : Pas l'un sans l'autre
Le cycle de conférences du Cercle Français de l'Eau de ce printemps a successivement traité de l’énergie au service de l’eau (les coûts énergétiques des services publics d’eau et d’assainissement) et de l’eau au service de l’énergie (les grands enjeux liés à l’eau de la production électrique en France). Les replays sont en ligne.
Cercle Français de l'Eau

 

INITIATIVES
Les citoyens revendiquent leur territoire idéal
À Amiens, les citoyens se réjouissent de la fin de la publicité en ville, d’un plan ambitieux pour les pistes cyclables et de 100 % de bio dans les cantines - et ce d’ici 2026 ! Doublement de la fréquence des bus, prolongation des horaires, restauration scolaire à 90 % issue de circuits courts, aide à l’installation pour les agriculteurs bio : les annonces de l’agglo de Villefranche-sur-Saône dans le Beaujolais font rêver. La Ville d'Auch annonce zéro artificialisation nette dès 2023 avec l’ouverture d’une ferme agricole en régie municipale, un moratoire sur les projets routiers et la reconversion du projet de zone d’activités de Naréoux… Le samedi 1er avril, à Amiens, Auch, Grenoble, Rennes, Rosny et Villefranche-sur-Saône, les groupes locaux d’Alternatiba se sont fait passer pour leurs municipalités, en annonçant la réalisation de mesures ambitieuses pour le climat et la justice sociale dans leurs communes. Cette action avait pour objectif de faire réagir les élus locaux en leur demandant de mettre en place ces mesures dès maintenant.
Fil Twitter des actions

 

La Fondation Terre Solidaire lance un nouveau cycle de conférences Jeunes et Climat
Après un premier rendez-vous le 13 mars sur le thème "Existe-t-il une génération climat ?", trois autres conférences sont programmées en mai (Engagement écologique : quelle voix pour les jeunes des quartiers populaires ?), en septembre (Faut-il bifurquer pour s’engager vraiment pour le climat ?) et décembre (Nouvelle génération artistique et crise climatique : quelles perspectives pour de nouveaux récits ?).
Fondation Terre Solidaire

 

EXPOSITION
Urgence climatique 
Face au dérèglement climatique, l’humanité doit repenser son rapport au monde et engager des transformations profondes et collectives, à tous les échelons de nos sociétés, pour répondre à l’urgence de la catastrophe. Si le constat est sombre, il est aussi un puissant générateur d’espoir, porté par des actions mobilisatrices, des initiatives citoyennes et de nouvelles façons de concevoir le monde en matière d’innovations sociales, environnementales et économiques. Urgence climatique, la nouvelle exposition permanente de la Cité des sciences et de l’industrie, offre une vue d’ensemble des mécanismes qui cherchent à concilier décarbonation et adaptation de nos sociétés. Son commissaire n'est autre que Jean Jouzel.
Cité des sciences et de l'industrie

 

CONCOURS
L'Arbre de l'année
Nous avons tous un arbre qui a compté, à chacun d'entre nous de faire en sorte qu'il devienne "L'Arbre de l'année" grâce au concours organisé par la revue Terre sauvage et l'Office national des forêts.
12ème édition – jusqu'au 30 juin

 

LUTTES
Comment les Soulèvements de la Terre fédèrent une nouvelle écologie radicale et sociale
Malgré la menace de dissolution par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin (qui n’a pour le moment pas donné suite), et les attaques récurrentes de la part de ses détracteurs, le mouvement semble rester fédérateur et continue à prendre de l'ampleur.
Sophie Del Fa, professeur information et communication, Université catholique de Louvain – The Conversation

 

ADOUR-GARONNE
Les acteurs publics et agricoles signent un Pacte pour accélérer la transition agro-écologique
Le Pacte 2022-2027 constitue une déclinaison opérationnelle des objectifs du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique. Il définit les objectifs et le rôle de chaque partenaire (État, Régions, agriculteurs, recherche agronomique et coopération) afin de travailler de concert, pour garantir un accès à une eau de qualité mais aussi pour une production agricole à la hauteur des enjeux actuels. Le Pacte retient 3 grands objectifs dont la "mobilisation volontariste d’un mix de solutions à hauteur de 850 Mm3 pour restaurer les équilibres dans les bassins versants et réduire ainsi le déficit annoncé à 1,2 milliard de m3 d’ici 2050 si rien n’est fait" ; 5 ambitions communes dont "soutenir une agriculture économiquement performante, qui a réussi la transition agro-écologique et est durable" ; plus de 60 engagements et un suivi annuel. Une conférence des signataires, coordonnée par l’Agence de l’eau Adour-Garonne, évaluera et partagera, a minima une fois par an, l’avancement des engagements. Un comité des financeurs, composé de l’État, des Régions, et de l’Agence de l’eau  est par ailleurs mis en place dans le cadre de l’Entente pour l’eau du bassin Adour-Garonne afin de définir les modalités d’accompagnement des projets.
Adour-Garonne

 

Comité de bassin : Un accord sur les conditionnalités du stockage de l’eau
À la suite du débat nourri sur le stockage de l’eau, le président du Comité de bassin Adour-Garonne, Alain Rousset, a proposé et fait adopter lors de la séance plénière du 25 avril 2023, des règles de conditionnalité en cas de mise en place de nouvelles retenues de substitutions dans le bassin. Ces règles reposent sur une gouvernance publique de la mise en œuvre de ces projets, de transparence sur la destination des volumes, et sur l’engagement des agriculteurs bénéficiaires de l’eau à mettre en place des pratiques d’agro-écologie et à préserver la qualité de l’eau, et enfin à veiller au remplissage des retenues depuis les rivières. Telles sont les principales mesures actées en Comité de bassin par 82 votes pour, 14 abstentions et 3 votes contre, après 5 mois d’échanges entre les collèges du comité (collectivités territoriales, État, associations de protection de la nature et de consommateurs, acteurs économiques).
Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet coordonnateur du bassin Adour-Garonne a fait un point de situation hydrologique et rappelé l’édiction de l’arrêté d’orientation de bassin. Alors que la sécheresse hivernale succède à la sècheresse estivale et où le remplissage des retenues est inférieur de moitié par rapport à l’année 2022, Alain Rousset a également fait adopter une stratégie de sobriété de l’eau avec une réduction de 10 % des prélèvements pour l’ensemble des usages. "La sobriété de 10% pour tous les usages dès maintenant est un appel au civisme", souligne le président du Comité de bassin. Désormais, chaque sous-bassin a pour responsabilité de décliner cet objectif de sobriété pour chaque usage de l’eau (industriel, agricole, domestique), dans le cadre de stratégies d’action en réponse au changement climatique. Le Comité de bassin a également acté la mise en œuvre d’un nouveau modèle de soutien des débits des rivières en période de basses eaux, pour sécuriser les usages de l’eau avec une priorité sur l’eau potable. L’objectif est de doubler les volumes aujourd’hui mobilisés, comme un des leviers du mix de solutions face au changement climatique.
Comité de bassin Adour-Garonne

 

Sensibilisation des élus aux enjeux des eaux souterraines
À l’initiative de l’Agence de l’eau Adour-Garonne et de la commission territoriale "Nappes profondes" plus de 100 élus se sont retrouvés à Bordeaux Sciences Agro, à Gradignan, pour échanger sur le thème de la bonne gestion des nappes profondes. L’objectif de cette journée était de sensibiliser les décideurs aux enjeux que représentent les eaux souterraines. Dans le contexte du réchauffement climatique, ces nappes deviennent des ressources stratégiques. Elles vont subir dans les prochaines années des prélèvements supplémentaires du fait de reports de prélèvements superficiels. En cas de mauvaise gestion, leur pérennité pourrait être remise en question.
Le territoire des nappes profondes s’étend sur la majeure partie du bassin Adour-Garonne, le grand Sud-Ouest. Il est délimité au sud par le massif pyrénéen, au sud-est par la Montagne Noire, à l’est par le Massif central, et au nord par le seuil du Poitou et le Massif vendéen. La stratégie mise en place pour gérer les nappes profondes identifie 4 grands territoires à enjeux : la Gironde, le Sud Bassin, le Périgord-Agenais Quercy et le secteur Charente Seudre.
Agence de l'eau Adour-Garonne

 

LOIRE-BRETAGNE
Le plan de résilience adopté
En prolongement du Plan Eau gouvernemental, annoncé le 30 mars 2023, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne et son comité de bassin adoptent un Plan de résilience Eau Loire-Bretagne. Adopté le 6 avril 2023, ce plan propose des aides financières avec des taux renforcés pour mobiliser et aider les acteurs à agir plus vite et plus fort face au dérèglement climatique. Il met en œuvre le plan du gouvernement pour une gestion résiliente et concertée de l’eau. Martin Gutton, directeur général de l’agence de l’eau, précise : "Le plan de résilience se fonde sur les capacités de résilience de la nature et de celle des hommes et des femmes à faire preuve de sobriété, à mieux partager l’eau en respectant l’équilibre entre leurs besoins, ceux de la nature et la quantité d’eau disponible et à investir pour sécuriser l'approvisionnement en eau potable."
Loire-Bretagne

 

7 actions exemplaires pour l'eau, lauréates des Trophées de l'eau 2023
L'Agence de l'eau Loire-Bretagne a révélé à Orléans, le nom des 7 lauréats des Trophées de l'eau 2023. Les Trophées récompensent des actions exemplaires pour apporter des solutions aux problèmes de l'eau : pollutions, gaspillages, rivières dégradées… Dans la catégorie "Restaurer les cours d'eau, les zones humides et leur biodiversité", sont lauréats : l'Établissement public territorial de bassin Sèvre nantaise en Loire-Atlantique pour la restauration et valorisation de l'Ouin et ses zones humides sur la commune de La Petite-Boissière dans les Deux-Sèvres ; la Communauté de communes Grand Autunois Morvan en Saône-et-Loire pour le rétablissement de la continuité écologique sur l'Arroux (barrage de Saint-Andoche) et son principal affluent le Ternin Dans la catégorie "Préserver l’eau, l’économiser et lutter contre les pollutions" sont lauréats : Brest Métropole dans le Finistère pour l’élaboration et la mise en œuvre d'un programme de déconnexion des eaux pluviales des réseaux unitaires ; l'entreprise agroalimantaire Bahier dans la Sarthe pour la mise en place d'équipements et nouvelles pratiques pour une réduction de la consommation en eau. Dans la catégorie "Sensibiliser le public et gérer l’eau de manière durable sur les territoires" : le Centre permanent d’initiatives pour l’environnement Logne et Grand-Lieu en Loire-Atlantique pour les formations des élus aux enjeux de la gestion de l'eau ; France Nature Environnement Centre-Val de Loire dans le Loiret pour l'accompagnement des collectivités pour s'adapter au changement climatique sur leur territoire avec l'opération Objectif Climat 2030. Dans la catégorie "Faciliter l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les pays en développement" sont lauréats : l'ONG Trans Mad'Developpement en Loire-Atlantique pour son projet de raccordement à l'eau potable du village de pêcheurs de Tsifota-Ankasy (sud-ouest malgache). Une mention spéciale "Changement climatique" est attribuée à l'Établissement public territorial de bassin Sèvre nantaise dont l’action de restauration et valorisation de l'Ouin et de ses zones humides sur la commune de La Petite-Boissière a intégré la dimension transversale de l’adaptation au changement climatique.
Loire-Bretagne

 

Communauté d'agglomération de Saint-Nazaire
Une méthodologie pour identifier les possibilités de REUT

Le CEREMA a accompagné la communauté d'agglomération de Saint-Nazaire dans sa réflexion sur les possibilités de réutilisation des eaux usées traitées (REUT). Une méthodologie fondée sur une analyse multicritères a été établie, afin d'identifier les opportunités de réutilisation dans le cadre d'une stratégie locale de gestion de l'eau.
CEREMA

 

SEINE-NORMANDIE
26 millions d’arbres en Île-de-France
L'équipe de géomaticiens de L'Institut Paris Region a engagé depuis plusieurs mois un travail ambitieux de recensement des arbres sur l’ensemble du territoire francilien. "C’est une donnée encore jamais collectée sous cette forme et à une telle échelle en Île-de-France", souligne Laurie Gobled, directrice des systèmes d’information à l’Institut. Cette donnée va notamment permettre d’alimenter la future maquette 3D proposée par la Région Île-de-France et déjà consultable en version bêta sur son portail Smart Services. Ce projet, qui couvre une superficie de 12 000 km2, a été réalisé en utilisant les méthodes de deep learning (sous-domaine de l’intelligence artificielle) à partir d’une orthophotographie régionale réalisée en 2021 pour la mise à jour du référentiel MOS (mode d’occupation du sol). La méthode consiste à alimenter un algorithme qui reconnaît ensuite, par apprentissage, les éléments qu’on lui indique. Après trente jours de calculs des serveurs, L'Institut dispose d’une couche géographique de 26 millions de points dont chacun correspond à un arbre d’une hauteur supérieure à 3 mètres. Ces points sont également renseignés avec la hauteur de l’arbre, grâce aux croisements avec le modèle numérique de surface de l'Institut (MNS) et le modèle numérique de terrain (MNT). Cette opération a ainsi également permis d’inventorier la végétation basse, entre un et trois mètres, soit environ 1 300 000 arbres. Au-delà d’upgrader la maquette 3D régionale, ces nouvelles données vont permettre de nourrir des études comme celles sur les feux de forêts ou encore sur les îlots de fraîcheur, mettre à jour un indice de végétation, identifier les rangées d’arbres le long des routes, etc.
Institut Paris Region

 

Le point sur la contamination par les perfluorés sur le bassin
Dans les eaux du bassin Seine-Normandie, 7 composés perfluorés font l’objet d’une surveillance régulière dans les cours d’eau et les eaux souterraines. Ce sont des micropolluants, leurs concentrations dans les eaux varient de quelques nanogrammes à quelques dizaines de microgrammes. Dans les cours d’eau, on observe la présence sur l’ensemble du bassin et de manière chronique sur la période 2018-2021 du sulfonate de perfluorooctane (PFOS), seul représentant de la famille disposant d’une Norme de Qualité Environnementale (NQE) et dont la production a été arrêtée en 2000. Une plus faible contamination est cependant observée sur le territoire des bocages normands que sur le reste du bassin. Le suivi dans le temps semble montrer une amélioration de l’année 2021 sur la qualité des rivières vis-à-vis de ce composé. Dans les eaux souterraines, on observe des valeurs fortes plus nombreuses que dans les eaux de surface. Sept points d’eau à surveiller de près ont été détectés, dont un est en dépassement chronique dans les Hauts-de-Seine. Leur surveillance a été stabilisée en 2022 dans la réglementation française. Les réseaux de surveillance de l’agence de l’eau la prendront complètement en compte 2024.
Note

 

Bassin de l'Yonne
Point d'avancement sur le programme d'études préalables au PAPI
Le bassin de l’Yonne a connu 6 évènements importants et impactant depuis les années 2000 (2001, 2013, 2016, 2018 par débordement de l’Yonne et de ses affluents) et une aggravation des inondations par ruissellement. Ce constat a abouti sur la nécessité d’une réflexion collective à l’échelle du bassin pour prévenir et lutter contre les inondations et définir une stratégie globale de gestion par le biais d’un programme d’études préalables (PEP). Conclu volontairement entre des collectivités locales (établissement public de coopération intercommunale, syndicats mixtes, établissements publics…) et l’État, pour une durée moyenne de trois ans, ce PEP est le préalable nécessaire à un PAPI dit "complet ou de travaux" d’une durée de six ans renouvelables, mettant en œuvre les actions définies dans le PEP. Il permet d’agir dans une logique amont/aval de bassin versant (des sources à la confluence) selon 7 axes d’intervention : 1. Amélioration de la connaissance du risque ; 2. Surveillance, prévision des crues et des inondations ; 3. Alerte et gestion de crise ; 4. Prise en compte du risque inondation dans l'aménagement du territoire ; 5. Réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens ; 6. Ralentissement dynamique des écoulements ; 7. Gestion des ouvrages de protection hydrauliques. Les 7 axes totalisent 68 actions, 21 maîtres d’ouvrages et 3 partenaires financiers pour 3,9 millions d’euros d’engagements et 2,2 millions d’euros de subventions. Le Syndicat mixte de l’Yonne Médian est chef de file du programme. L’EPTB Seine Grands Lacs accompagne la démarche territoriale au travers de son expérience d’animation et de conduite de projets menés par ailleurs dans le cadre du PAPI de la Seine et de la Marne Francilienne, du PAPI de Troyes et du bassin de la Seine Supérieure, du PEP du bassin du Loing, du PEP Marne Vallage et Perthois. Le portage du programme est donc assuré par l’EPTB Seine Grands Lacs.
Seine Grands Lacs

202304_yonne.png

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Nice Côte d’Azur
Présentation du futur complexe de traitement et de valorisation des EU
Christian Estrosi, maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur, et Sabrina Soussan, P-DG de Suez, ont présenté le futur complexe de traitement et de valorisation des eaux usées de la Métropole Nice Côte d’Azur de toute dernière génération : Haliotis 2, le plus grand projet en France et un des plus importants en Europe. Représentant un marché de 700 millions d’euros, la nouvelle station traitera les eaux usées de 26 communes, soit l’équivalent de 680 000 habitants.
Haliotis 2 sera un véritable pôle européen de technologies de pointe "tout-en-un" pour traiter les eaux usées et les réutiliser, éliminer tous types de polluants y compris les microplastiques, traiter les boues d’épuration, les sables, la qualité de l’air, tout en générant de nouvelles sources énergies renouvelables (biométhane, solaire, chaud et froid pour les bâtiments). Les performances de traitement des eaux d’Haliotis 2 seront supérieures aux normes sanitaires avec près de 90 % des microplastiques qui seront éliminés par la station. Elle possédera une unité industrielle de réutilisation des eaux usées traitées capable de recycler 5 millions de m3 d’eau par an, c’est-à-dire la totalité des besoins en arrosage des espaces verts et de nettoyage des voiries de la Ville de Nice. Haliotis 2 permettra la valorisation énergétique optimale des boues issues de l’épuration des eaux usées et produira le biométhane nécessaire à la consommation de 11 000 logements ou alors l’équivalent de 290 bus. Le potentiel énergétique complémentaire des boues séchées sera pleinement valorisé à l’usine de valorisation énergétique (UVE) de l’Ariane à Nice via son réseau de chaleur. Enfin, le potentiel calorifique de l’eau usée traité sera mis à profit via le réseau de chaleur irriguant l’aéroport et le Grand Arénas. Le projet s’attache aussi à créer un aménagement urbain et paysage en entrée de ville avec 4,5 hectares de biodiversité composés de 600 arbres, haies vives et garrigue. Le démarrage des travaux est prévu pour le début du deuxième semestre 2024 avec une mise en service progressive de 2025 à 2030. Ce phasage permettra de garantir la continuité du service public de traitement des eaux pendant toute la durée du chantier.
Nice Côte d'Azur – Suez

202304_haliotis_1.jpg
 202304_haliotis_2.jpg

 

APPEL À CANDIDATURES
Pour accompagner 15 collectivités dans leurs ÉcoProjets de quartiers
Dans le cadre de l'évolution de la démarche ÉcoQuartiers, un accent fort est mis sur l’accompagnement des projets en phase amont, appelés "ÉcoProjets", à partir du moment où le porteur de projet signe la charte ÉcoQuartiers. L’accompagnement proposé par le CEREMA s’adresse à toutes les collectivités qui s’engagent dans la démarche et prioritairement à celles qui sont peu outillées en ingénierie. Cet appui est assuré pendant 3 ans (avec une prise en charge à 80 % par l’État et le CEREMA). Les projets accompagnés sont prioritairement des territoires stratégiques, sensibles ou en manque d’ingénierie territoriale. L’appui sera sur mesure et l’accompagnement sera adapté et discuté au cas par cas avec chaque candidat en fonction de ses besoins.
Dépôt des candidatures – 13 mai 2023

 

ÉCOPHYTO 2023
Une thématique prioritaire sur le recours à des démarches systémiques
Dans le cadre du plan Écophyto II+, des appels à projets nationaux sont lancés chaque année pour soutenir des projets en faveur d'une réduction de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, et de la limitation des risques et des impacts qui y sont liés. Ces appels à projets sont lancés par l’Office français de la biodiversité (OFB) en partenariat avec le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Pour la première fois en 2023 une thématique prioritaire a été identifiée : "Recours à des démarches systémiques pour une réduction de l'utilisation des herbicides et de leurs impacts, notamment sur les milieux aquatiques et les ressources en eau". La recherche a démontré que l’approche par substitution (remplacer un produit phytopharmaceutique de synthèse par une technique alternative) est globalement insuffisante. L’approche systémique, reposant sur une combinaison de leviers, est une approche à privilégier : elle permet de concevoir des systèmes plus résilients face à des perturbations externes. La conception de ces systèmes de cultures combinant différents leviers pour une régulation efficace des adventices est aujourd’hui insuffisamment traitée pour une réduction durable de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Afin de combler ce déficit, l’objectif de cette thématique prioritaire est de sélectionner des projets qui proposent des approches innovantes, permettant de limiter l’utilisation des herbicides par l’association de plusieurs méthodes alternatives ou complémentaires à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques de synthèse, préventives et/ou curatives. Ces projets pourront également viser à produire des références en termes de transfert des connaissances à destination des conseillers accompagnant les agriculteurs dans la transition agro-écologique et à destination des agriculteurs eux-mêmes. Ils pourront privilégier des exploitations agricoles situées à proximité de captages d’eau utilisés pour la production d’eau potable afin de mesurer les impacts attendus et réels sur l’amélioration de la qualité de la ressource en eau.
Les projets ne répondant pas à la thématique prioritaire pourront être déposés dans le cadre des axes et actions du plan Écophyto II+.
L’appel à projets national prévoit une phase de dépôt unique de dossiers complets des projets candidats, avant le 31 août 2023. Un webinaire de lancement se tiendra en visioconférence le 06 juin 2023 de 14h à 16h (horaire France métropolitaine).
Information et candidatures

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Loire-Bretagne
Résilience des territoires face au dérèglement climatique

Pour mobiliser les acteurs et faciliter la résilience des territoires face au dérèglement climatique, l'Agence de l'eau Loire-Bretagne lance, du 1er avril au 31 décembre 2023, quatre nouveaux appels à projets avec des taux d'aides très incitatifs.
AAP Pour renaturer les villes et villages et ralentir le cycle de l'eau – L’Agence mobilise 20 millions d’euros pour démultiplier les projets de gestion de l’eau favorables à la renaturation des espaces urbanisés et à la valorisation des milieux aquatiques dans les agglomérations et cœurs de villages du bassin.
AAP Pour reconquérir la biodiversité menacée par le changement climatique – L’Agence poursuit son action de lutte contre l’érosion de la biodiversité en mobilisant 4 millions d’euros supplémentaires pour : maintenir ou améliorer le fonctionnement des milieux humides et aquatiques pour favoriser la présence des espèces protégées ; mobiliser les collectivités pour renforcer la résilience des territoires via la restauration des milieux humides et aquatiques ; accompagner les entreprises vers des pratiques favorables à la biodiversité.
AAP Pour la sobriété en eau des collectivités et des entreprises face à la raréfaction de la ressource en eau – L'Agence mobilise 30 millions d’euros pour accélérer les investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles, pour réduire leurs consommations et être moins dépendants de l’eau.
AAP Pour réduire les fuites dans les réseaux d’eau potable des territoires en déficit d'eau – L'Agence mobilise 40 millions d’euros, pour accélérer les investissements des collectivités et de leurs services publics pour remplacer les conduites d’eau potable fuyardes dans les territoires sur lesquels il est le plus urgent d’agir pour réduire les prélèvements.
Information et candidatures

 

Rhin-Meuse
Spécial Bailleurs sociaux
Projets d’aménagements urbains, place à l’eau et à la nature !
L’Agence de l’eau Rhin-Meuse lance la 2ème édition de son appel à projets en direction des bailleurs sociaux. Les bailleurs sociaux sont les propriétaires d’un patrimoine bâti mais également souvent de l’ensemble des infrastructures associées (voiries, réseaux, espaces verts…), qui représentent des surfaces conséquentes de l’espace urbain. Ils sont donc un acteur-clé de la ville perméable et durable. Leurs opérations courantes ou plus structurantes constituent des opportunités pour une autre gestion de l’eau (infiltration dans les espaces verts ou surfaces perméables…) mais aussi pour la préservation voire l’amélioration de la biodiversité, offrant ainsi un meilleur cadre de vie. L’Agence de l’eau entend ainsi accompagner et accélérer la transition écologique et le développement durable des espaces urbanisés en limitant l’artificialisation des sols, les îlots de chaleur, l’érosion de la biodiversité et l’étalement urbain. L’agence de l’eau consacrera ainsi une enveloppe de 3 millions d’euros. Les projets ciblés sont : les études (missions d’appui technique, missions d’assistance à maîtrise d’ouvrage…) ; les travaux (opérations de désimperméabilisation, de gestion intégrée des eaux pluviales…) ; les actions de sensibilisation et de communication.
Session 2 – 30 juin 2023     

 

Rhône-Méditerranée Corse
Eau et climat : Agir plus vite, plus fort sur les territoires
Cet appel à manifestations d’intérêt a pour objectif d’accompagner des projets d’adaptation au changement climatique destinés à réduire la vulnérabilité des territoires ou des milieux naturels face aux risques récurrents d’évènements extrêmes (crues et sécheresses) et d’augmentation de la température dans un contexte de changement climatique. Il doit s‘agir de projets qui contribuent directement aux plans de bassin d’adaptation au changement climatique.
Les projets sont à conduire sur les territoires des deux bassins Rhône-Méditerranée et de Corse.
Étape 2 Dossiers – 30 octobre 2023 

Sécurisation de l'alimentation en eau potable pour les collectivités
L’objectif visé par le présent appel à projets est d’accompagner de manière ciblée et exceptionnelle les investissements nécessaires à la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur l’ensemble des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, en ciblant les collectivités les plus vulnérables aux ruptures d’alimentation en eau potable, et en priorité celles ayant rencontré des difficultés à l’étiage 2022.
Session 1 – 15 mai 2023
Session 2 – 15 mai 2024 

 

Adour-Garonne
Solidarité internationale
L’Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets pour l’accès à l’eau et à l’assainissement dans des écoles et centres de santé de pays du Sud. L’Agence soutiendra, dans des conditions dérogatoires à ses modalités d’aides classiques, les collectivités territoriales et les associations de solidarité internationale pour des projets d’études, de travaux, d’équipements permettant un accès durable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement, ainsi que des projets comprenant un volet d’éducation à l’hygiène et à la santé et de formation des personnels et gestionnaires du service.
Dépôt des dossiers – 15 septembre 2023

Accélérer la restauration des zones humides en Nouvelle-Aquitaine
La région Nouvelle Aquitaine lance un appel à projets pour la restauration des zones humide , avec le soutien de l'agence de l'eau. À travers cet appel à projets, il s'agit d'"encourager, massifier et amplifier l’engagement des acteurs régionaux publics ou privés, dans la réalisation de travaux innovants et ambitieux d’aménagement et de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides. Il s’agira en particulier d’encourager la montée en puissance d’actions de préservation et de restauration de la fonctionnalité des zones humides portées par ou en partenariat avec les collectivités locales à l’échelle des bassins versants en réponse aux objectifs de la compétence GEMAPI à savoir : concilier les liens entre la gestion de l’eau et la prévention des inondations, l’aménagement du territoire et l’urbanisme." Différents types d’actions pourront être soutenus : les projets de restauration des fonctionnalités hydrologiques des zones humides ; les projets de restauration des fonctionnalités des tourbières ; les projets de création ou restauration des multifonctionnalités urbaines ou péri-urbaines des zones humides. Les projets retenus serviront également d’exemples pour promouvoir les solutions fondées sur la nature à l’échelle régionale.
Dépôt des dossiers – 01 décembre 2023

 

ITALIE
La BEI accorde un financement de 50 millions d’euros dans les Marches

Améliorer l’efficacité, la sécurité d’approvisionnement et la résilience des services de l’eau et des eaux usées face aux changements climatiques, au bénéfice de plus de 414 000 habitants dans les Marches, tel est l’objectif principal du financement de 50 millions d’euros que la Banque européenne d’investissement (BEI) vient d’accorder à CIIP, l’entreprise publique qui assure les services intégrés de l’eau dans les provinces d’Ascoli Piceno et de Fermo. Concrètement, le financement octroyé par la BEI soutiendra le plan d’investissement de CIIP pour la période allant de 2023 à 2027, dans le but d’améliorer davantage le service intégré de l’eau dans les 59 municipalités desservies dans la région des Marches, ainsi que la résilience face à de futurs phénomènes météorologiques extrêmes, conformément à la directive-cadre sur l’eau et à la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires.
Entre 2016 et 2022, l’Italie a été la première bénéficiaire des ressources de la BEI consacrées au secteur de l’eau. Au cours de cette période, la Banque y a financé 40 opérations pour un montant total de 2,9 milliards d’euros, contribuant ainsi à la mobilisation de quelque 8,9 milliards d’euros d’investissements.
BEI

 

 

Afrique

 

Les aquifères africains ne sont pas la réponse à la pénurie d'eau
La découverte d'aquifères suscite souvent l'enthousiasme quant à leur capacité à atténuer la pénurie d'eau dans une région. Ainsi, il y a une dizaine d'années, un grand aquifère qui a été découvert dans la région de Turkana, l'une des régions les plus chaudes et les plus sèches du Kenya. Selon le gouvernement, l'aquifère pourrait fournir de l'eau à l'ensemble du pays pendant 70 ans. Plus récemment, les États-Unis ont annoncé la découverte de cinq aquifères au Niger, l'un des pays africains les plus pauvres en eau, contenant plus de 600 milliards de mètres cubes d'eau. Pour mettre les choses en perspective, la demande actuelle en eau de l'Égypte est de 114 milliards de mètres cubes d'eau par an. Au total, le volume des eaux souterraines contenues dans les aquifères africains est estimé à 0,66 million de km3, ce qui représente plus de 100 fois les ressources annuelles renouvelables en eau douce stockées dans les barrages et les rivières du continent, et 20 fois l'eau douce stockée dans ses lacs. En raison du changement climatique, des besoins croissants d'une population en augmentation et des pressions exercées sur les ressources en eau de surface, telles que les barrages et les rivières, cette manne est évidemment bien accueillie. Est-elle pour autant la panacée ? Gaathier Mahed, Senior lecturer à la Nelson Mandela Universit, met en garde les planificateurs et les gouvernements trop zélés : si les eaux souterraines sont en partie la solution à la pénurie d'eau, elles n’en constituent pas la totalité.
Gaathier Mahed, The Conversation Africa (Johannesburg) – AllAfrica  

 

La pénurie d’eau dans la région MENA exige des réformes audacieuses
Les populations du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) subissent une pénurie d’eau sans précédent. Un nouveau rapport de la Banque mondiale propose de mener différentes réformes institutionnelles et de gestion des ressources pour atténuer le stress hydrique dans la région. Intitulé Aspects économiques de la pénurie d’eau au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : Solutions institutionnelles, le rapport relève que d’ici la fin de cette décennie, la quantité d’eau disponible tombera sous le seuil absolu de pénurie, fixé à 500 mètres cubes par personne et par an. Par ailleurs, il anticipe que d’ici 2050, 25 milliards de mètres cubes supplémentaires d’eau seront nécessaires chaque année pour répondre aux besoins de la région, ce qui exigerait la construction de 65 usines de dessalement de la taille de celle de Ras Al Khair, en Arabie saoudite, actuellement la plus grande au monde.
Les institutions qui gèrent aujourd’hui la répartition de l’eau entre des usages concurrents (en particulier pour l’agriculture et dans les villes) sont souvent très centralisées et technocratiques, ce qui limite leur capacité à rendre des arbitrages pour l’utilisation de l’eau au niveau local. Le rapport soutient qu’une plus grande délégation de pouvoir aux autorités représentatives locales en matière de répartition de l’eau, et ce, dans le cadre d’une stratégie nationale de l’eau, pourrait légitimer des décisions difficiles, contrairement à des directives imposées par des ministères éloignés du terrain. "Les pénuries d’eau sont une grave menace pour les vies humaines comme pour les moyens de subsistance, car les agriculteurs et les villes se disputent cette précieuse ressource naturelle et sollicitent excessivement les systèmes d’alimentation", explique Ferid Belhaj, vice-président de la Banque mondiale pour la région MENA, qui a participé à Rabat à la présentation du nouveau rapport. "Une nouvelle approche est nécessaire pour relever ce défi, notamment en déléguant davantage de contrôle aux autorités locales sur la façon dont l’eau est distribuée et gérée."
Par le passé, les pays de la région MENA ont investi massivement dans de nouvelles infrastructures telles que les barrages. Ils ont exploité d’importantes ressources d’eau souterraine et accru leurs importations d’eau "virtuelle" en achetant des céréales et autres produits gourmands en eau à l’extérieur de la région. Cette stratégie a permis d’améliorer la production agricole et l’accès aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les villes, mais le rapport constate que cette approche expansionniste atteint maintenant ses limites et que les pays seront contraints de faire des choix difficiles. Les possibilités d’augmentation de la capacité de stockage de l’eau ne sont plus extensibles, les eaux souterraines sont surexploitées – avec des conséquences négatives sur la qualité de l’eau – et l’importation d’eau virtuelle expose les pays aux chocs mondiaux. Par rapport aux investissements antérieurs dans les barrages et l’exploitation des eaux souterraines, les coûts d’investissement dans les sources non conventionnelles telles que le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées sont beaucoup plus élevés, ce qui exercera une pression supplémentaire sur les finances des pays. Pour maximiser les possibilités d’accès aux financements climatiques et aux marchés financiers mondiaux, le rapport indique que les gouvernements de la région MENA devront mettre en place des institutions capables de convaincre ces marchés que les pays sauront générer des recettes pour honorer le service de la dette. "L’octroi d’une plus grande autonomie aux entreprises de services d’eau pour qu’elles puissent se rapprocher de leurs clients et les informer des changements de prix pourrait également permettre de mieux faire accepter et respecter les structures tarifaires, et de ce fait limiter les risques de contestations et de troubles publics au sujet de l’eau", souligne Roberta Gatti, économiste en chef de la Banque mondiale pour la région MENA. "Ce type de réformes pourrait aider les gouvernements à renouveler le contrat social avec la population de la région MENA et à renforcer la confiance dans l’État pour gérer la pénurie d’eau." Pour que les réformes institutionnelles aboutissent, le rapport préconise une communication claire sur la rareté de l’eau et sur les stratégies nationales en la matière, afin d’expliquer aux populations locales les motivations de certaines décisions. Cette approche a porté ses fruits dans des pays comme le Brésil et l’Afrique du Sud, où des actions de communication stratégique ont accompagné les réformes visant à réduire l’utilisation de l’eau en période de grande pénurie.
Banque mondiale
Rapport The Economics of Water Scarcity in the Middle East and North Africa: Institutional Solutions

 

ALGÉRIE
Vers la production locale des équipements de dessalement de l'eau de mer

La société Algerian Energy Company (AEC SPA), chargée de la mise en œuvre du programme national de dessalement de l'eau de mer, engage la production en Algérie de plusieurs équipements des stations de dessalement avec pour objectif de porter à 60 % la contribution de cette activité à la sécurisation des besoins nationaux en eau potable d'ici 2030, a affirmé le directeur général de l’entreprise, Mohamed Boutabba. Dans un entretien à l'APS, M. Boutabba a précisé que l'AEC, filiale du groupe Sonatrach, entend "attirer les entreprises spécialisées dans les technologies et les équipements des stations de dessalement de l'eau de mer, notamment les membranes d'osmose inverse, pour les produire localement à travers des contrats de partenariat et de coopération, tout en maximisant la participation de l'outil national de production dans les projets en cours ou futurs."
Déjà engagée dans un vaste programme de dessalement d'eau de mer, l'Algérie vient de lancer dans un même temps 5 grands projets pour une capacité unitaire estimée à 300 000 m3/jour. Les entreprises algériennes, dont la plupart sont des filiales de Sonatrach, seront sollicitées à cet effet sur un délai de réalisation ne devant pas excéder 25 mois.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica  

 

 

TUNISIE
Un conseil ministériel approuve la création d'une cellule de crise 
Un conseil ministériel consacré à l'examen des axes et objectifs du plan de lutte contre le stress hydrique, présidé par la cheffe du gouvernement, Najla Bouden Ben Romdhane, a décidé la création d'une cellule de crise ayant pour tâche de suivre la mise en application de toutes les mesures et les travaux réalisés périodiquement dans le domaine.
Ce plan est axé sur la situation actuelle des ressources en eau et les principaux mécanismes de lutte contre la pénurie d'eau et ses répercussions sur les systèmes d'approvisionnement et le secteur de la production agricole. Il donne la priorité à l'approvisionnement régulier en eau potable par un certain nombre de mesures de rationalisation de l'utilisation de l'eau et de coopération entre les structures centrales et régionales. Le plan vise également à appuyer les programmes de la SONEDE notamment ceux liés aux ouvrages hydrauliques qui devront entrer en exploitation prochainement. Les ministres ont aussi passé en revue une série de recommandations visant à circonscrire les impacts en matière d'irrigation. La valorisation des eaux usées ainsi que le recours aux systèmes non-conventionnels (dessalement de l'eau de la mer et des eaux saumâtres) devront être facilités. Le plan prévoit également la mise en œuvre d'une stratégie de communication et la consécration de conseils ministériels périodiques pour le suivi de l'état d'avancement de la stratégie de lutte contre le stress hydrique.
Tunis Afrique Presse (Tunis) – AllAfrica  

 

SÉNÉGAL
Le lac Rose mal en point
Le directeur général du Centre de suivi écologique (CSE), Cheikh Mbow, a indiqué que la superficie du lac Rose est passée, depuis les années 1970, de 15 km2 à environ 4,2 km2 en raison principalement d'une baisse de la pluviométrie. Le lac Rose a ainsi perdu 70 % en surface mais aussi d’aspect, ce qui lui a valu un changement de nom : de lac Retba, il est devenu le lac Rose. Cette coloration est liée aux micro-organismes, des bactéries halophiles, qui prospèrent dans les milieux à forte concentration. Le Dr Mbow écarte toutefois toute "disparition immédiate" du lac Rose. "Il semble qu'en ce moment sa superficie de 4,2 km2 soit assez stable du fait des apports d'eaux continentales et océaniques vers le lac, situé à moins 4 mètres du niveau de l'océan Atlantique." Selon lui, il est plus plausible que le lac perde ses fonctions écosystémiques à cause des agressions qu’il subit. Initialement réceptacle des seules eaux pluviales, le bassin recueille aujourd’hui en plus les écoulements d'eaux usées des nouvelles zones urbanisées alentours. La coupe de la végétation riveraine (des filaos) a elle-même entraîné un processus d'ensablement du lac. Selon le Dr Mbow, "ces phénomènes sont beaucoup plus insidieux que le risque de perte de ses caractéristiques écosystémiques et biochimiques, et de sa coloration rose".
Le lac Retba ou lac Rose est un point d'eau central pour le développement touristique et économique du Sénégal. Il est situé sur la commune de Tivaouane Peulh-Niaga, dans l'arrondissement de Sangalkam (département de Rufisque), à environ 30 kilomètres de Dakar.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica  

 

Une ONG plaide pour une gestion publique et participative
Le Forum social sénégalais (FSS) plaide pour un retour à la "gestion publique, communautaire et participative" de la question de l'eau pour une meilleure implication des populations dans le pilotage de cette denrée vitale. "La gestion de l'eau doit être publique, communautaire et participative […] parce que toute gestion qui s'appuie sur une délégation pourrait évoluer vers la privatisation", a dit Mamadou Mignane Diouf, coordonnateur du FSS, affiliée au Forum social mondial. Le Forum social sénégalais rencontrait des journalistes pour donner son "analyse des trois ans de gestion de l'eau au Sénégal, sous le contrat d'affermage de Suez pour une durée de 15 ans". Dans cette perspective, le porte-parole a insisté, "nous réaffirmons notre option de retourner à une gestion publique, communautaire et participative de l'eau". Selon lui, cette option communautaire devrait impliquer les collectivités territoriales. "Elle aurait l'avantage de mieux responsabiliser les populations dans la gestion de l'eau, une source de vie, et non des profits à réaliser." Interrogé sur la gestion de l’eau par le groupe français Suez, le coordonnateur du Forum social estime que les trois ans de délégation, "ne [leur] donne pas encore satisfaction, même s'il y a des efforts qui ont été faits". Il plaide ici pour la présence des travailleurs au conseil d'administration et la cession de 11 % des actions au personnel travailleur de la Sen-Eau. Concernant la perte cumulée de 17 milliards de FCFA durant ces trois années d’exercice, M. Diouf demande à ce que cette "baisse de performance, vraie et simulée, ne soit un prétexte pour augmenter le prix de l'eau au Sénégal". Contacté par l'APS, le service presse et communication de la Sen-Eau a préféré ne pas donner suite aux différentes allégations du Forum social sénégalais.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica  

 

Les usagers de forages ruraux rejettent toute privatisation de la gestion de l'eau
La Fédération des associations des usagers des forages ruraux de la région de Matam (ASUFORM), dans le nord du pays, a rejeté "tout schéma confinant la gestion des forages ruraux à des privés", lesquels selon elle "ignorent les réalités socio-économiques des populations de la région", a annoncé Aliou Ndao, porte-parole de la Fédération. S'exprimant au cours d'une conférence de presse, il a indiqué que "les ASUFORM n'ont pas besoin de l'intervention de qui que ce soit pour gérer leurs forages, car n'ayant aucune difficulté quant à l'accès à l'eau". Il a souligné que les ASUFORM sont conscientes de l'importance des forages pour les populations. Ce sont les seules structures en milieu rural veillant jour et nuit et en toute saison à une bonne gestion des infrastructures hydrauliques, a-t-il rappelé. De son côté, Samba Ndao, président de l'ASUFOR de Sédo Sébbé, précise : "Les mosquées, les écoles, les cimetières et les postes de santé sont exemptés du paiement de l'eau. Dans certaines ASUFOR, les populations démunies bénéficient de branchements sociaux pour avoir le robinet chez elles". La Fédération rappelle également que ces associations participent en outre au paiement du loyer de logements d'étudiants ressortissants de certains villages de la région établis hors de Matam, afin de leur faciliter les études, de même qu’au paiement des salaires des infirmiers affectés dans des villages, sans oublier la construction de salles de classe, l'achat de pirogues et l'éclairage public…
Une réforme du service public de l'eau a été entamée début mars dans la région de Matam, visant à privatiser la gestion de l’eau à Ourossogui et dans plus de 700 villages de la région.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica  

 

TOGO
100 millions de dollars en faveur des infrastructures du Grand Lomé
La Banque mondiale accorde une enveloppe de 100 millions de dollars au Togo afin d’améliorer les services d’eau potable et d'assainissement dans le Grand Lomé. Ce financement intervient dans le cadre du TUWS (projet de sécurité hydrique en milieu urbain au Togo). Ce projet procédera à plusieurs investissements en partenariat avec le secteur privé. Il financera, entre autres, la réhabilitation des systèmes d'approvisionnement en eau, la construction d'une station de traitement des eaux usées et boues de vidange, des études techniques pour l'augmentation à plus long terme de la capacité de production en eau à grande échelle, et le renforcement du réseau de distribution. "Le gouvernement togolais s'est fixé des objectifs très ambitieux pour réaliser l'accès universel à l'eau et à l'assainissement, d'abord pour plus de 86 % de la population de Lomé, puis à l'échelle nationale avec accès à 100 % des services d'approvisionnement en eau. Ce projet vient soutenir le cadre de réforme sectorielle, notamment par la mobilisation du secteur privé pour aider le Togo à fournir de l'eau en quantité suffisante et en qualité au plus grand nombre de ménages dans le Grand Lomé", a indiqué Fily Sissoko, représentant de la Banque au Togo.
Togonews (Lomé) – AllAfrica  

 

Une association déplore l'attribution de 950 forages à deux seules entreprises
L'Association des victimes de torture (ASVITTO) se félicite d'un projet de construction de 950 forages productifs, dans la région des Savanes et de la Kara, au nord du pays, mais déplore que ce marché ait été attribué à seulement deux entreprises.
L'ASVITTO rappelle avoir alerté le président Faure Gnassingbé, en décembre 2021, sur l'absence de l'État dans certaines zones du nord du pays, expliquant que les jihadistes exploitent dès lors le manque d'eau, d'électricité et de routes pour étendre leur recrutement et leur emprise. Ces 950 forages à venir sont donc une bonne nouvelle pour l'ASVITTO, qui regrette toutefois que le marché de construction n'ait été attribué qu'à deux entreprises. Ces forages risquent de devenir des "éléphants blancs". La construction de 950 forages par deux seules entreprises va prendre du temps avec les risques de mauvaise réalisation mais aussi de détournement de fonds. Ces forages ont en fin de compte toutes les chances de se transformer en éléphants blancs, comme c’est le plus souvent le cas en Afrique, alerte Monzolouwè Atcholi Kao, président de l'ASVITTO.
Radio France Internationale (RFI) – AllAfrica  

 

CAMEROUN
Des voyages vers l'eau et du danger des forages anarchiques

C'est la cohue dès l'aube devant les robinets qui crachent l'eau à gros bouillon du forage privé de la brasserie Guinness de Bassa, quartier populaire de Douala, la capitale économique du Cameroun et forte de 4 millions d’habitants. Les défaillances du service public poussent chaque jour des milliers de citadins à "voyager" vers les innombrables forages de ce type, creusés de manière totalement anarchique, au risque de polluer les nappes phréatiques ; tout cela au péril de la santé publique dans une ville où sévit toujours épisodiquement le choléra. Armés de bombonnes et jerrycans multicolores, voire de simples bouteilles, hommes, femmes et enfants se bousculent pour accéder à l'eau du forage de la brasserie Guinness. Ils en remplissent leur coffre de voiture, le porte-bagage d'une moto-taxi ou repartent un seau sur la tête. Pauvres et moins pauvres. Souvent aidés par de solides gaillards qui en font un gagne-pain. Le gouvernement a beau assurer que la Camwater, la compagnie publique, fournit "la majorité" des foyers, sans apporter de chiffres ni même d'estimation, personne n'y croit.
Non loin de Bassa, au PK12, autre quartier populaire, deux machines font trembler le sol d'un coin de terrain coincé entre des constructions en tous genres. Il s’agit du pieu d’une foreuse ; la petite entreprise Hydyam forage de Serge Diffo va bientôt achever un énième puits. "Chacun fait selon ses moyens, creuse un ou plusieurs trous sans rendre compte à quiconque", confirme le professeur André Firmin Bon, hydrogéologue à l'Université de Maroua. "La densité peut avoisiner 100 forages au km2 et, comme ils sont parfois en communication avec des sources de pollution, latrines, décharges ou autres, le sol ne joue plus son rôle d'épuration", déplore-t-il.
Le président Paul Biya semble avoir pris la mesure du péril : dans ses vœux du Nouvel An, il a "demandé au gouvernement" de lancer d'urgence, "dès 2023", un "mégaprojet d'adduction d'eau potable" à Douala et ses environs ; un projet en sommeil dans les cartons depuis plusieurs années.
Libération (Casablanca) – AllAfrica  

 

BARRAGE DE LA RENAISSANCE
La diaspora éthiopienne demande à l'Égypte de modifier sa position

Les Éthiopiens de la diaspora ont appelé l'Égypte à changer sa "position contre-productive et à trouver des accords mutuellement bénéfiques" sur le Grand barrage de la Renaissance (GERD, Grand Ethiopian Renaissance Dam). La diaspora note que l'Éthiopie est la principale source du Nil, puisqu'elle fournit 86 % de l'eau aux États du bassin, tout en utilisant moins de 1 % du potentiel pour l'énergie hydroélectrique.
Les Éthiopiens construisent actuellement le GERD sur le Nil bleu, un projet entièrement financé par les Éthiopiens et crucial pour le développement du pays, car il fournira une énergie propre et renouvelable et permettra à des millions de personnes de sortir de la pauvreté. Environ 65 % des 122 millions d'habitants de l'Éthiopie n'ont accès à aucune forme d'électricité. "Cette électricité dont le pays a tant besoin facilitera la croissance économique de l'Éthiopie et de la région", précise le communiqué. Le barrage favorisera la coopération et l'intégration régionales tout en offrant la possibilité aux 11 pays du bassin du Nil de travailler ensemble pour gérer les ressources du fleuve de manière plus efficace et efficiente, ajoute le communiqué. Le GERD est construit selon les normes environnementales et techniques les plus élevées afin d'atteindre les objectifs du programme national d'électrification et de mettre en œuvre la stratégie de l'Éthiopie pour une économie durable et résiliente. Selon la déclaration, l'Éthiopie a fourni des preuves scientifiques et des témoignages d'experts selon lesquels le GERD n'affectera pas de manière significative le flux d'eau en aval, et a fourni des arguments convaincants pour la nécessité d'une utilisation équitable des ressources du Nil par tous les pays de la région. La diaspora déclare également qu'elle comprend que le GERD ait suscité des inquiétudes en Égypte quant aux effets en aval sur le débit du Nil et la disponibilité de l'eau, car les Égyptiens ont été mal informés au sujet du GERD pendant de nombreuses années. Au contraire, le barrage apportera plusieurs avantages à l'Égypte et au Soudan, notamment une augmentation du débit d'eau pendant les saisons sèches et une diminution des inondations.
"Nous voulons assurer aux Égyptiens que les Éthiopiens s'engagent à utiliser les eaux du Nil de manière juste et équitable, sans nuire à nos voisins en aval. Nous reconnaissons que le Nil est une ressource partagée et nous sommes favorables à la recherche d'une solution mutuellement bénéfique. […] Le GERD peut être une source de coopération et de collaboration entre nos deux pays plutôt qu'une source de conflit, ont-ils souligné. Ils demandent enfin à la Ligue arabe et à ses États membres de s'abstenir d'interférer dans la question du GERD, qui est la seule préoccupation des trois pays riverains (Éthiopie, Soudan et Égypte) et de leur organisation régionale commune (l'Union africaine), qui joue le rôle de médiateur dans les pourparlers visant à trouver des "solutions africaines à des problèmes africains."
Ethiopian News Agency (Addis Ababa) – AllAfrica  

Le GERD profite aux pays riverains de multiples façons, explique l'ancien ministre soudanais de l'irrigation, Othman Al-Tom Hamad, qui exhorte les trois pays (Éthiopie, Soudan et Égypte) à tirer parti de l'expérience d'autres pays qui partagent les bénéfices de barrages ou de bassins partagés, à l’exemple du barrage de Manantali en Mauritanie (cogéré par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie), de celui de Katse au Lesotho (cogéré avec l’Afrique du Sud) ou de la coopération existante sur le fleuve Niger. L’ancien ministre suggère même la réalisation d'autres projets d'intégration régionale au profit des citoyens de la région, afin de réduire la pauvreté, de lutter contre la migration et de parler d'une seule voix aux institutions internationales pour financer d'autres projets conjoints dans divers domaines.
Ethiopian News Agency (Addis Ababa) – AllAfrica

 

 

Asie

 

ISRAËL
L'UE apporte son soutien à la startup arabe Trisolar
L’équipe d’Ibrahim Yehia vient de recevoir un fonds de 5,3 millions d’euros de l’Union européenne, afin de lancer des projets-pilotes dans le monde entier. À Kfar Kara, un village arabe situé dans le nord d’Israël, la startup a imaginé une nouvelle agriculture moins polluante, en dotant les serres de panneaux solaires capables de s’adapter aux besoins de plantes. Ces panneaux solaires, bi-faciaux et semi-transparents, permettent d’optimiser la quantité de lumière que reçoivent les plantes.
Ibrahim Yehia, fondateur de la startup, est un physicien spécialisé dans les semi-conducteurs. Il est l’un des premiers au monde à avoir eu l’idée de mettre des panneaux solaires semi-transparents à l’intérieur des serres. "Nos recherches nous ont permis de comprendre quel spectre de lumière nous devons laisser passer pour obtenir une bonne récolte, tout en maximisant la production d’électricité. Nous avons publié plus de 20 articles scientifiques dans des revues mondialement reconnues, donc nous sommes le groupe de recherche le plus avancé au monde dans cette technologie. Nous pouvons certifier que la production d’énergie est compatible avec la production de fruits et légumes." Outre le fait d'offrir aux agriculteurs un revenu récurrent, la technologie permet également une production en zones arides, où l’agriculture n’était jusqu’ici pas envisageable, puisque l’électricité produite peut être utilisée pour désaliniser l’eau et irriguer les récoltes. Des projets pilotes à grande échelle de ces serres écologiques vont être installées d’ici cet été en Allemagne, en Autriche, en Italie et en Grèce.
Israel Valley

 

INDE
La chloration automatique au service de la qualité microbienne de l’eau recyclée 
Dans les villes indiennes, les eaux usées traitées sont utilisées comme source d’eau alternative à cause du manque d’eau croissant. Une étude menée par l’EAWAG en collaboration avec des partenaires indiens montre comment l’emploi de capteurs et la chloration automatique peuvent améliorer la qualité microbienne de l’eau dans les systèmes de recyclage des bâtiments et augmenter ainsi la sécurité de la population.
À Bangalore (État du Karnataka, sud de l'Inde), comme dans de nombreuses autres villes du pays, la population a fortement augmenté ces dernières années, ce qui pousse l’infrastructure hydraulique à ses limites. Les autorités locales imposent donc depuis 2004 que toutes les eaux usées soient traitées sur place dans les grands bâtiments d’habitation. En outre, l’intégralité de l’eau traitée doit être réutilisée au sein du bâtiment. Il n’est pas permis d’évacuer l’eau ailleurs. Ainsi, plus de 3 000 petites stations d’épuration recyclent actuellement l’eau, utilisée principalement pour l’arrosage et la chasse d’eau des toilettes. Néanmoins, il existe très peu d’informations sur les variations à court terme de la qualité microbienne de l’eau sortant de ces petites stations d’épuration, car la qualité de l’eau n’est mesurée en laboratoire qu’une seule fois par mois. Dans une étude récente, Eva Reynaert, doctorante au département Technologie des procédés de l’Institut de recherche sur l’eau EAWAG, et Eberhard Morgenroth, responsable du département Technologie des procédés, ont analysé en collaboration avec l’Ashoka Trust for Research in Ecology and the Environment (ATREE) la qualité microbienne de l’eau des petites stations d’épuration de Bengaluru et étudié des stratégies pour l’améliorer. Pour améliorer la qualité de l’eau recyclée, l'équipe recommande d’automatiser la chloration à l’aide de capteurs en ligne, tels que ceux installés sur la rampe du réservoir de stockage de l’eau traitée pour la chasse d’eau des toilettes. Le traitement peut garantir la disponibilité d’une eau recyclée irréprochable sans avoir à apporter des modifications de grande ampleur aux stations d’épuration existantes. 
EAWAG

 

CHINE
L'histoire sinueuse du fleuve Jaune en matière de protection et de développement écologiques
Combien de temps faut-il pour qu'un petit arbre devienne un grand arbre, et combien d'arbres faut-il pour faire une forêt ? Zhang Zhisong, 70 ans, a passé les six dernières années à trouver les réponses. Originaire du comté de Ruicheng, dans la province du Shanxi (nord de la Chine), il est né et a grandi près du fleuve Jaune, la deuxième plus longue voie navigable de Chine. Outre les travaux agricoles, il a une autre mission importante : planter des arbres sur les berges du cours d'eau. Reconnaissant que les arbres sont un élément-clé d'une rivière saine, Zhang Zhisong est l'un des nombreux gardes forestiers embauchés par le gouvernement du comté pour planter et protéger les arbres le long du fleuve Jaune. Chaque année, il peut gagner plus de 20 000 yuans (environ 2 900 dollars) de revenus supplémentaires grâce à son travail. Il se souvient encore de l'ancien temps de sa vie près de la rivière. "Quand j'étais enfant, il y avait peu d'arbres et nous étions frappés par des tempêtes de sable chaque printemps", a-t-il raconté. "Maintenant que nous avons plus d'arbres, les tempêtes de sable ont presque disparu au cours de la dernière décennie."
La loi sur la protection du fleuve Jaune est entrée en vigueur le 1er avril, après avoir été adoptée en octobre 2022. Deuxième texte législatif chinois sur un bassin fluvial spécifique après la loi sur la protection du fleuve Yangtsé, la nouvelle loi cible les principaux problèmes du bassin du fleuve Jaune, notamment les pénuries d'eau, la fragilité écologique et les inondations.  Le fleuve Jaune, connu comme la "rivière mère" de la Chine et le berceau de la civilisation chinoise, coule sur environ 5 464 kilomètres à travers neuf régions de niveau provincial. Il fournit de l'eau à 12 % de la population chinoise et irrigue 17 % des terres arables du pays. Un vieil adage dit : "Lorsque le fleuve Jaune sera exploité, la Chine profitera de la tranquillité"
Ying Xie, Yishuang Liu – People Daily

 

QINGHAI-TIBET
Adoption d'une loi "historique" pour protéger l'écosystème de la région
Les législateurs chinois ont voté fin avril l'adoption d'une loi concernant la conservation écologique sur le plateau Qinghai-Tibet. La loi, adoptée lors d'une session du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême du pays, entrera en vigueur le 1er septembre.
La Loi sur la conservation écologique du plateau Qinghai-Tibet est un nouvel ajout aux lois chinoises sur les régions spéciales, après l'adoption de la Loi sur la protection du fleuve Yangtsé, de la Loi sur la protection du fleuve Jaune et de la Loi sur la protection de la Terre Noire. Cette loi interdit les activités de production et de construction susceptibles de provoquer l'érosion du sol dans les zones qui souffrent déjà d'une grave érosion du sol ou dont l'écologie est fragile. Elle interdit l'extraction de sable et les activités minières qui ne répondent pas aux exigences de conservation dans les réserves naturelles des sources fluviales et impose des règles strictes contre la construction de nouvelles centrales hydroélectriques de petite taille sur le plateau. La loi contient également des dispositions relatives aux voyageurs. Elle prescrit des sanctions à ceux qui jettent des détritus sur le plateau, stipulant que les personnes ayant commis des actes graves sont passibles d'une amende de 500 yuans (environ 72 dollars) à 10.000 yuans.
Ying Xie, Yishuang Liu – Xinhua

 

Une échelle à poissons entre dans le Guinness World Records
Partie intégrante du projet de conservation de l'eau de Laluo à Shigatse, dans la région autonome du Tibet (sud-ouest de la Chine), l'échelle à poissons a été répertoriée dans le Guinness World Records comme l'échelle à poissons la plus haute du monde. Positionnée sur la rive du barrage long de 2 194 mètres à une altitude de 4 305,21 mètres, l'échelle possède une entrée et six sorties. Le projet de conservation de l'eau et de zone d'irrigation de Laluo a été lancé en mai 2015. Selon Guo Xiuyun, ingénieur du Bureau d'administration du projet, il s'agit de l'un des 172 grands projets d'économie et d'approvisionnement en eau de Chine et, également, le projet de conservation de l'eau au Tibet bénéficiant des investissements les plus lourds. Le projet d'échelle à poissons a quant à lui démarré en août 2016 pour être achevé en fin 2019. Il n'est cependant devenu opérationnel qu'en 2021.
Yishuang Liu – Xinhua

 

 

Amériques

 

CANADA
Lac Supérieur
La plus grande île privée vendue à Conservation de la nature Canada
L'île Batchawana, située à 45 kilomètres au nord de Sault-Sainte-Marie, en Ontario, sera acquise par Conservation de la nature Canada (CNC) pour un montant de 7,2 millions de dollars une fois que l'organisation aura réuni la somme de 1,2 million nécessaire au premier versement en vue de cet achat. L'île, d'une superficie d'environ 2 100 hectares, abrite plusieurs espèces d'animaux et d'arbres et appartient à l'investisseur américain Joe Acheson depuis une vingtaine d'années.
Radio-Canada

 

QUÉBEC
Près de 140 municipalités victimes des inondations
Images aériennes des inondations
Radio-Canada


Projet de loi visant à instituer un Fonds bleu
Déposé à l’Assemblée nationale le 6 avril 2023, le projet de loi n° 20 vise à créer le Fonds bleu, un fonds spécifiquement consacré à l’eau et à le financer, en partie, par les redevances exigibles pour l’utilisation de l’eau. Il permettra le financement adéquat, prévisible et suffisant de toute mesure que le ministre peut réaliser pour assurer la protection, la restauration, la mise en valeur et la gestion des ressources en eau.
Les mesures financées par le Fonds bleu permettront : une utilisation durable, équitable et efficace des ressources en eau ; un meilleur contrôle et une meilleure prévention des inondations ; une meilleure conservation des écosystèmes aquatiques ; une meilleure gouvernance de l’eau dans le respect du régime de gouvernance établi par la Loi sur l’eau. Ces mesures feront l’objet d’une reddition de comptes annuelle plus transparente. De plus, le projet de loi prévoit des modifications pour favoriser un meilleur accès aux renseignements qui concernent les prélèvements d’eau. Le projet de loi prévoit également des pouvoirs habilitants visant les usages de l’eau provenant d’un système d’aqueduc. Ces pouvoirs permettront, par règlement : de garantir la disponibilité en eau pour des usages prioritaires, dont ceux de la population, en limitant ou en prohibant certains usages ; de réduire l’usage de contenants à remplissage unique. Par ailleurs, il prévoit un mécanisme d’évaluation périodique, aux cinq ans, des modalités réglementaires permettant de moderniser les pratiques en lien avec la redevance sur l’eau, et ce, en fonction : des connaissances scientifiques et techniques du moment ; de l’évolution de l’état des ressources en eau, tant en quantité qu’en qualité ; de l’évolution du contexte socioéconomique du Québec ; des approches en cours ailleurs dans le monde. À terme, il est prévu que le Fonds bleu permette au gouvernement de financer adéquatement les mesures requises pour assurer la conservation et la gestion durable de l’eau, tout en tenant compte des nouveaux enjeux pouvant menacer cette ressource naturelle essentielle.
Environnement Québec

 

Québec faillit à protéger les milieux humides et à compenser leur perte
Faute d'un suivi suffisamment rigoureux de la destruction des milieux humides et hydriques au Québec, le ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) compromet la réalisation de son objectif d'aucune perte nette, selon la commissaire au développement durable.
Bien qu'il se soit doté d'une loi en juin 2017 pour freiner la destruction de milieux humides et s'assurer de compenser leur perte, le gouvernement du Québec manque de rigueur quand vient le temps d'appliquer les mesures qu'il a fixées. Dans son rapport déposé le 26 avril, la commissaire au développement durable, Janique Lambert, a repéré plusieurs lacunes qui plombent la stratégie de protection de ces milieux et menacent l'objectif au cœur de cette loi : le zéro perte nette.  Afin de protéger ces écosystèmes, les municipalités régionales de comté (MRC) élaborent des plans régionaux qui détaillent les moyens mis en œuvre pour conserver les milieux humides et hydriques sur leur territoire. Il revient ensuite au ministère de l'Environnement de les approuver. Or, d'importants retards ont été constatés l'année dernière à l'approche de la date butoir. Appelées à déposer leurs plans au 16 juin 2022, la majeure partie des MRC avaient demandé de reporter l'échéance à l'été 2023. "Non seulement il y a un retard dans le dépôt de plusieurs plans régionaux des milieux humides et hydriques, et conséquemment dans leur mise en œuvre, mais le MELCCFP n’a [lui-même] prévu aucun suivi de cette mise en œuvre d’ici 2033", dénonce le rapport. Aux diverses lacunes s'ajoute l'inefficacité du ministère à assurer la compensation des milieux humides qui sont détruits dans la province.
Au cours des 10 dernières années, le ministère de l'Environnement a autorisé la destruction de 56 326 480 m2 de milieux humides et hydriques, avant l'entrée en vigueur de la Loi concernant la conservation des milieux humides et hydriques. Depuis son adoption en 2017, le gouvernement a permis la destruction de 14 909 159 m2 de milieux humides, dont 5 830 047 m2 ont été compensés.
Valérie Boisclair – Radio-Canada

 

ÉTATS-UNIS
Grand Lac Salé, Utah – S'inspirer du savoir-faire israélien pour sauver le lac
Alors que l’Utah fait face à la sécheresse et cherche à inverser le déclin de l’eau dans le Grand Lac Salé, une délégation dirigée par M. Ferry, directeur du département des Ressources naturelles de l’Utah s'est rendu en Israël pour rencontrer des représentants du gouvernement, des instituts de recherche, des startups technologiques et des producteurs agricoles afin d’étudier comment ce pays est passé d’une situation de pénurie en eau à une situation d’excédent. Au début de l’année, la législature de l’État de l’Utah a approuvé le financement de nouvelles technologies pour la conservation et l’augmentation de l’eau, en particulier dans le secteur de l’agriculture. M. Ferry a indiqué que l’État examinait si certaines technologies israéliennes pouvaient s’appliquer aux besoins de l’Utah. Par ailleurs, certains membres de la délégation souhaiteraient importer la "mentalité" israélienne en matière d’eau. Néanmoins, le système israélien nationalisé de gestion de l’eau contraste fortement avec celui de l’Utah, où l’eau est détenue et allouée par des districts, des conseils et des commissions de l’eau, des détenteurs individuels de droits sur l’eau, des villes, des comtés, le corps législatif, des agences de l’État et le gouvernement fédéral.
Standard & Israël Valley

 

COLOMBIE
Disparition à vitesse grand V de la biodiversité
Si la Colombie recèle l’une des plus riches biodiversités dans le monde, sa pérennité est menacée par les effets des changements climatiques et de l’agriculture industrielle.
Le reportage de Frank Desoer – Radio-Canada

 

BRÉSIL
Mettre fin à l'achat de soja d'Amazonie
CJ Selecta, le producteur brésilien de concentré de protéines de soja et filiale de la société sud-coréenne CJ CheilJedang, a annoncé qu'elle n'achèterait plus de soja issu de la forêt amazonienne à partir de cette année. Cette décision intervient deux ans seulement après que la société se soit déclarée "sans déforestation" en 2021, atteignant ainsi son objectif avant la date prévue. Initialement, l'engagement était fixé pour 2025, mais l'entreprise a réussi à y parvenir rapidement en réduisant progressivement ses achats de soja issu de la région amazonienne.
La participation au projet Seed Project de CJ Selecta, lancé pour remplacer le soja provenant d'Amazonie, affiche une croissance constante, avec près de 200 agriculteurs engagés à ce jour. Le programme fournit des semences et des financements aux agriculteurs brésiliens situés à l'extérieur de la forêt amazonienne, et s'engage à acheter la totalité de leur récolte de soja. CJ Selecta s'est attaché à mettre en place un cycle vertueux dans lequel le soja acheté dans le cadre du projet Seed Project peut être réutilisé après transformation. Il s'agit d'utiliser la technologie de fermentation de CJ pour retransformer les sous-produits issus de la transformation du concentré de protéines de soja en engrais spécialisés écologiques et en bioéthanol. Ils constituent des alternatives durables aux engrais chimiques classiques et à l'essence utilisée comme carburant pour les automobiles. CJ Selecta a également créé un système "agrosatellite" qui prévient et empêche tout achat de soja qui ne respecte pas sa politique ESG. Ce système permet de surveiller les terres agricoles pour détecter toute activité illégale potentielle liée à la culture du soja. L'application Soy Trace permet également aux clients de suivre l'ensemble du processus de production du soja, de la récolte à l'entrepôt, assurant une plus grande transparence et une meilleure traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.
CJ Selecta est le premier producteur mondial de concentré de protéines de soja basé au Brésil. Le concentré de protéines de soja est principalement utilisé comme ingrédient alimentaire pour l'aquaculture et attire de plus en plus l'attention comme futur substitut de la farine de poisson traditionnelle. 
CJ Selecta

 

 

Économie

 

Tunisie – L'ONAS et Suez concluent le premier accord de partenariat public-privé du pays
L’Office national de l’assainissement de la Tunisie (ONAS) confie à Suez et à ses partenaires, Segor (groupe SCET) et la Banque internationale arabe de Tunisie, l’exploitation du service public de l’assainissement collectif des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine. Il s’agit du premier partenariat public-privé dans le secteur de l’eau en Tunisie. Le financement de ce contrat de concession, d’une durée de 10 ans et d’un montant total de 200 millions d'euros, sera assuré d’une part par la Banque mondiale, s’agissant des travaux de réhabilitation et d’extension des infrastructures, et d’autre part par l’État tunisien, pour l’exploitation et la maintenance de ces infrastructures.
Réalisé dans le cadre du développement économique et social du sud de la Tunisie, et la volonté de faire face aux défis environnementaux, le contrat vise à assurer les services d’assainissement des eaux usées des 960 000 habitants des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine. Il comprend l’exploitation et la maintenance des infrastructures : 14 stations d’épuration d’eaux usées, 106 stations de pompage et 1 900 km de réseau d’assainissement, pour une capacité de traitement de 39 millions de m3/an. Il prévoit également la réhabilitation des stations d’épuration des eaux usées existantes ainsi que la réalisation de travaux complémentaires qui permettront la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture, grâce à l’emploi de procédés tertiaires de traitement de l’eau tels que les UV et l’élimination du phosphore. En évitant le développement d’algues et la pollution des lacs, le traitement de l’azote et du phosphore contenus dans les eaux usées contribuera à protéger les milieux aquatiques et à réduire l’impact sur la biodiversité locale. La réutilisation des eaux usées et une meilleure qualité de traitement des eaux rejetées en milieu naturel s’inscrivent dans le cadre des objectifs de développement durable que Suez s’est fixés en janvier dernier. Enfin, les partenaires mettront en place un instrument d’évaluation de la performance de la responsabilité sociétale et environnementale du contrat sous la forme d’un système de gestion environnementale et sociale (SGES). Celui-ci intégrera les normes environnementales en vigueur en Tunisie, en cohérence avec les principes en la matière de la Banque mondiale.
Suez

 

 

Évènements

 

09 mai 2023, Paris – France
L’eau au service de l’énergie : Focus sur les grands enjeux liés à l’eau de la production électrique
L’énergie nucléaire compte pour 71 % du mix de production électrique nationale et nécessite de grands volumes d’eau pour refroidir ses réacteurs, et l’hydroélectricité compte pour 12 % de ce mix et représente 53 % de la production d’électricité renouvelable. Dans le contexte actuel de crise énergétique et de raréfaction de la ressource en eau, nous devons résoudre une équation difficile, entre souveraineté énergétique, sécurité d’approvisionnement et décarbonation, tout en adaptant le système aux grands enjeux de partage de l’eau et de qualité environnementale, objectivés dans les mesures du Plan Eau. Quels sont aujourd’hui les besoins spécifiques du parc nucléaire français en termes de ressource en eau, selon le système de refroidissement ? Quel rôle ont joué les retenues hydroélectriques dans le soutien d’étiage des rivières et la satisfaction des usages aval à l’été 2022 ? Quelles solutions s’offrent aux territoires pour concilier production électrique, satisfaction des différents usages et bon état écologique des rivières ?
Organisée par le Cercle Français de l'Eau, la conférence se tiendra en présentiel et distanciel.
Programme

 

11 mai 2023, Paris – France
Exercer la GEMAPI dans le cadre d’une gestion globale de l’eau

Organisé par le CEREMA, l'Association nationale des élus de bassin, Intercommunalités de France et l'INRAE, ce séminaire a pour objectif de permettre un échange sur les attentes prioritaires des territoires pour mettre en œuvre la GEMAPI afin de répondre au mieux aux défis du changement climatique. 15 collectivités partenaires seront invitées à partager leurs expériences, leurs attentes et les projets mis en place.
CEREMA

 

16 mai 2023, 18h30 – WEB
Inondations, sécheresses : le cycle de l’eau bouleversé ?

Les changements dans les extrêmes du cycle de l’eau nous alertent et posent question. Ces changements sont-ils réels, ou assistons-nous à des variations "naturelles" ? Sans préjuger de la réponse, quelles seraient les mesures d’adaptation possibles face à une intensification du cycle de l’eau ? Quel rôle pourraient jouer les barrages-réservoirs tant décriés, et quelles alternatives restent à imaginer ?
En direct de la Cité des Sciences et de l'Industrie : la conférence de Vazken Andréassian, hydrologue, directeur de l'unité de recherche HYCAR (Hydrosystèmes Continentaux Anthropisés – Ressources, Risques, Restauration) à l'INRAE.
Direct Cité des sciences et de l'industrie 

 

16 mai 2023, 10h00 – WEB
2 heures pour comprendre les PFAS
Les substances per- et polyfluoroalkylées, connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4 000 composés chimiques. À travers les rejets, domestiques ou industriels, elles se retrouvent dans tous les milieux de l’environnement : l’air, les sols et l’eau. Ces substances chimiques se décomposent d’elles-mêmes très lentement et leur impact sur la santé humaine et les écosystèmes font l’objet de préoccupations. Porté par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le plan d’action PFAS 2023-2027 a pour objectif de renforcer la protection des Français et de l’environnement contre les risques liés à ces substances.
Ce webinaire de sensibilisation est organisé par le Pôle DREAM Eaux & Milieux Centre-Val de Loire.
Inscriptions  

 

23 mai 2023, Blois – France
2ème Journée scientifique sur les micropolluants

Le Réseau thématique de recherche Milieux et Diversité (RTR MIDI) organise sa deuxième journée scientifique sur la thématique des micropolluants à l’INSA Centre-Val de Loire.
Inscriptions

 

23 mai 2023, 16h00 – WEB
Webinaire Expert Laboratory Legionella
Rapid quantification and subtyping of L. pneumophila in evaporative cooling systems

L'objectif de cet événement est de fournir aux professionnels de l'industrie un aperçu sur la prévention de la légionellose dans les tours de refroidissement. Philipp Streich, M. Sc., membre du groupe Bioanalytics and Microanalytical Systems à l'Institut de chimie de l'eau de l'Université technique de Munich, y interviendra pour évoquer notamment son travail sur la recherche de méthodes analytiques alternatives à la culture sur plaques pour la détection des Legionelles dans les systèmes de refroidissement par évaporation. Les participants auront l'occasion de poser des questions et d'interagir avec le conférencier et d'autres experts dans le domaine de la surveillance microbienne.
L'évènement est organisé par le Pôle HYDREOS Grand Est.
Inscriptions

 

23 mai 2023, Paris – France
Valorisation des eaux de source en ville
Séminaire thématique du projet HUNIWERS

Organisé par le CEREMA au Conservatoire national des arts et métiers, ce séminaire sera structuré entre propos introductifs, retours d'expériences et tables rondes.
Information et inscriptions

 

23 mai 2023, Montpellier – France
Changements Glob'EAUX : Quelles perspectives en Occitanie ?

Organisée par l'association CYCL'EAU, cette journée thématique sera dédiée aux liens entre les changements globaux et la gestion de l’eau en Occitanie.
Les questions liées à la disponibilité de la ressource en eau deviennent de plus en plus prégnantes dans un contexte de changement climatique. Face aux conflits d’usage, échanger et s’organiser pour une gestion équilibrée de l’eau devient indispensable. Présentant l'analyse de politiques publiques mais aussi de retours d’expérience en Occitanie, cette journée fera d'abord un état des connaissances scientifiques et tentera d'apporter des solutions concrètes.
Changements Glob'EAUX  

 

24 mai 2023, Évian-les-Bains – France
Technologie & Gestion durable de l'eau dans les Alpes
Organisé par l'association CYCL'EAU, cet événement dédié à la gestion de l’eau au cœur des bassins hydrographiques alpins, se veut comme un activateur régional de synergies avec l’objectif de mettre en relation les professionnels et acteurs locaux du bassin versant du Léman et du Rhône.
L'eau dans les Alpes

 

24 mai 2023, Orléans – France
Vers une économie circulaire de l’eau dans nos territoires ?

Le Pôle DREAM, l’Institut Territoires circulaires, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et le BRGM organisent une demi-journée d'échanges sur la gestion de l’eau sous le prisme de l’économie circulaire.
Information

 

Mai-juin 2023
Les territoires face à la pénurie d'eau

L'IHEST (Institut des hautes études pour la science et la technologie) organise un séminaire en trois temps sur les territoires face à la pénurie d'eau :
Jeudi 25 mai 2023 de 18h à 20h en visioconférence
Histoire de la gestion de l’eau et représentations culturelles et sociales avec Julie Trottier, directrice de recherche au CNRS, Pôle PRODIG (Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion de l’information géographique). L’état de la ressource en eau avec Dominique Darmendrail, directrice du Programme scientifique Eaux souterraines et Changements globaux au BRGM.
Mardi 6 juin 2023 de 18h à 20h en visioconférence
Usages et consommation de l’eau, avec : Marielle Montginoul, directrice de recherche à l'UMR G-Eau de l'INRAE ; Alain Bazot, président de l'UFC-Que Choisir (pressenti) ; Pierre Colin, viticulteur, membre de la Chambre d'agriculture de l'Hérault et un représentant du secteur énergétique.
Ces deux webinaires seront suivi d'une journée d'échanges le jeudi 15 juin 2023 au Hub des Territoires (Paris 13ème) sur le thème "Acteurs et territoires : quels objectifs partager pour une gestion durable et sobre de l’eau ?"
Information et inscriptions

 

28 May-02 June 2023, Daegu – South Korea
18th IWA Leading Edge Conference on Water and Wastewater Technologies

The 18th #iwaLET conference promises to showcase the latest advancements and technologies to achieve sustainability in the water sector.  
iwaLET 2023 

 

07-09 juin 2023, Lac d'Orient – France
Hydroexpo

L’unique salon européen dédié à l’entretien et à l’aménagement des environnements aquatiques attend une centaine d'exposants pour sa deuxième édition. Organisé sur les rives du lac d'Orient, près de Troyes, son cadre permet des démonstrations "en live" des matériels et équipements. Le ministère de la Transition écologique y y présentera diverses interventions mettant en lumière les outils et actions liés aux politiques publiques de l’eau et de la biodiversité.
Informations

 

21-22 juin 2023, Strasbourg – France
CYCL'EAU Grand-Est
L’association CYCL’EAU s'est donnée pour mission de créer un véritable écosystème pour accompagner la filière eau. Elle organise des salons à l’échelle des bassins hydrographiques sur lesquels les acteurs de la filière évoluent. Les sujets du cycle de l’eau sont abordés au plan régional, pour tenir compte des spécificités des bassins et des actions différenciées. Chaque région est confrontée à des problématiques économiques, logistiques, environnementales et citoyennes spécifiques. Si des réponses globales peuvent être apportées à l’échelle nationale, les territoires doivent adapter à leur niveau les solutions concrètes en tenant compte de leurs contraintes, leurs forces et les attentes de leur population. C’est dans cet état d’esprit que CYCL’EAU a été pensé et lancé en 2017, avec la volonté de prendre part à cette transformation vertueuse à l’échelle des régions et de mettre à disposition des professionnels, une plateforme de rencontres, de discussions, de présentation de l’état de l’art et de retours d’expérience.
CYCL'EAU Grand-Est

 

22 juin 2023, Aix-en-Provence – France
Les inondations par ruissellement 

Journée technique du CEREMA sur le thème : "Les inondations par ruissellement : De la prévision à la cartographie de l'aléa".
Inscriptions  

 

27 juin 2023, Paris – France
Journée technique nationale Polluants chimiques et Eau potable
HYDREOS, membre fondateur de France Water Team, vous invite à sa Journée technique nationale sur les polluants chimiques et l'eau potable, mieux comprendre pour mieux réagir.
L'identification de nouveaux pesticides et métabolites dans l’eau à destination de la consommation humaine soulève beaucoup de questionnements chez les gestionnaires d'eau potable. Collectivités, chercheurs, laboratoires d'analyse et bureaux d'études, découvrez l'état des lieux de la contamination en France, l'ouverture sur le cas de la Suisse, le travail des chercheurs et les actions menées par les collectivités.
Programme et inscriptions (payantes)

 

27-29 juin 2023, Paris – France
Fundamental Life Science meets Climat, Environment and Sustainbility

Le Human Frontier Science Program (HFSP) organise un sommet sur la science et un symposium international en partenariat avec le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'Académie des sciences, l'Institut Pasteur, l'Agence nationale de la recherche, l'International Science Council et l'U.N. International Year of Basic Sciences for Sustainable Development.
Programme et inscriptions

 

10-13 octobre 2023, Lyon – France
Bluetec sea & coastline by Pollutec
Fort du succès de l’espace Mer & Littoral sur l’édition 2021, Pollutec lance un événement international entièrement dédié à la transition écologique du monde maritime et littoral : Bluetec sea & coastline by Pollutec. Les thématiques seront : Réduire les impacts environnementaux ; Prévenir et limiter la dégradation des milieux côtiers et marins ; Adapter leur développement dans une optique de résilience ; Accélérer la transition écologique et énergétique des activités maritimes. Une place importante sera donnée aux actions de prévention et de lutte contre l’élévation du niveau de la mer dans les villes côtières mais aussi aux actions de lutte contre le réchauffement, l’acidification et la désoxygénation des eaux.
Bluetec sea & coastline 

 

22-26 October 2023, Kaohsiung – Chinese Taipei
IWA Aspire Conference

The 5-day conference and exhibition will feature keynote addresses by world-renowned water technology experts from both academia and industry, who will share, discuss, and dissect significant latest developments and scientific advancements related to various water issues. Water professionals are invited to submit and present their latest findings in parallel sessions centred on specific themes related to broad areas of one water management strategies. The call for papers is closing on 18 February 2023.
IWA Aspire

 

29-30 novembre 2023, Aix-en-Provence – France
CYCL'EAU Provence Alpes Méditerranée

L’association CYCL’EAU s'est donnée pour mission de créer un véritable écosystème pour accompagner la filière eau. Elle organise des salons à l’échelle des bassins hydrographiques sur lesquels les acteurs de la filière évoluent. Les sujets du cycle de l’eau sont abordés au plan régional, pour tenir compte des spécificités des bassins et des actions différenciées. Chaque région est confrontée à des problématiques économiques, logistiques, environnementales et citoyennes spécifiques. Si des réponses globales peuvent être apportées à l’échelle nationale, les territoires doivent adapter à leur niveau les solutions concrètes en tenant compte de leurs contraintes, leurs forces et les attentes de leur population. C’est dans cet état d’esprit que CYCL’EAU a été pensé et lancé en 2017, avec la volonté de prendre part à cette transformation vertueuse à l’échelle des régions et de mettre à disposition des professionnels, une plateforme de rencontres, de discussions, de présentation de l’état de l’art et de retours d’expérience.
CYCL'EAU Provence Alpes Méditerranée

 

05 décembre 2023, Paris – France
Les rôles de l'évapotranspiration en milieu urbain

Le changement climatique pose de nouveaux défis aux villes de demain pour bien gérer le cycle de l’eau, assurer un confort thermique lors des épisodes de chaleur et de réintégrer la nature. L’évapotranspiration permet de réduire le ruissellement, d’abaisser les températures locales tout en contribuant à la bonne santé des végétaux. Maîtriser voire favoriser l’évapotranspiration est donc un enjeu important pour le milieu urbain. Néanmoins, ce processus est particulièrement complexe à représenter et à prévoir car il est à l’interface entre les compartiments sol, végétation et atmosphère, et il dépend du couplage entre les bilans hydriques et énergétiques.
Le séminaire organisé par le CEREMA, l’Université Gustave Eiffel, l’OFB et ARCEAU-IDF regroupera des acteurs opérationnels et chercheurs. Outre la présentation de projets d'évapotranspiration en ville, trois sessions sont prévues sur : Les besoins et attentes autour de l'évapotranspiration en ville ; Les résultats autour de projets appliqués ; L'état des connaissances et des travaux de recherche, avec l'intervention de chercheurs sur l'observation, la modélisation, les estimations, les incertitudes, etc.
Modalités d'inscription à venir – ARCEAU-IDF 

 

10-14 December 2023, Kigali – Rwanda
IWA Water and Development Congress

With an overarching theme of water, sanitation, and climate resilience – keys to a water-wise future, the 2023 edition will present solutions spanning water and sanitation services, the role of water in urban areas, the links between cities and basins, and the opportunities to achieve climate resilience.
Huge investments are being directed towards water and sanitation infrastructure, particularly in the Global South, and the event will encourage participants to share knowledge on innovations in science and practice, highlighting the opportunities of securing new and effective solutions in water and sanitation policy, technology, and management. The Water and Development Congress & Exhibition 2023 will deliver a comprehensive programme focused on the water-related needs of low- and middle-income countries.
The call for submissions is available for download. Proposals can now be submitted online until 30 April 2023.
IWA Water and Development Congress

 

 

Formations

 

20-21 juin 2023 – Paris
Infiltration de l'eau de pluie
Formation du CEREMA sur le zonage pluvial
Lors d'épisodes pluvieux, l'eau qui ne s'infiltre pas dans le sol ruisselle en se chargeant de pollutions, et peut créer des inondations ou saturer les réseaux d'assainissement. Pour favoriser l'infiltration de l'eau de pluie au plus près de là où elle tombe,  eau de s'infiltrer dans le sol au lieu de ruisseler vers les réseaux d'assainissement en se chargeant de pollutions et parfois en les saturant lors de fortes pluies, les collectivités peuvent utiliser le levier du zonage pluvial, qui permet aux collectivités d’agir sur la maîtrise de l’imperméabilisation des sols, l’écoulement des eaux pluviales et les pollutions associées. La réalisation du zonage pluvial permet de décider d'une politique de gestion intégrée des eaux pluviales, une démarche transversale qui a tout intérêt à associer les différents services concernés.
Le CEREMA propose une formation à destination des acteurs des collectivités et de l'aménagement les 20 et 21 juin 2023, à la Maison de la Bretagne à Paris. Elle vise à présenter les objectifs du zonage pluvial, les différentes étapes de la méthodologie et les acteurs à associer.
CEREMA

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le Mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le Mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
Contact –  Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
EIVP-Paris

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalisera son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"