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La salle de bains du 21ème siècle

Mots clés : salle de bains, marché du sanitaire, matériaux, ergonomie, esthétique, rangement, environnement
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Index du dossier
1. La salle de bains du 21ème siècle
2. L'avenir des équipements
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L'avenir des équipements

 

Le lavabo – Cet appareil indispensable va évoluer dans trois directions principales : le lavabo suspendu avec cache siphon (en céramique) qui facilite l’entretien ; le plan de toilette avec vasque intégrée (céramique ou composites) qui se pose sur un meuble de rangement ; le lavabo sur colonne de style ancien (1900 ou 1930) pour réaliser une ambiance rétro. Pour les petites salles d’eau, on assistera au développement de la vasque semi-encastrée sur meuble de faible profondeur.


Le bidet – Cet appareil est en déclin (il est souvent déposé pour installer une douche ou une machine à laver le linge), sauf dans sa version suspendu, sur bâti-support métallique.


La baignoire
– On entend souvent dire que cet appareil est démodé, que l’avenir est à la douche. C’est une erreur. Il n’y a pas opposition entre la douche et la baignoire, mais complémentarité. C’est avant tout le manque de place qui oblige à faire des choix, alors qu’une large majorité de personnes souhaitent utiliser l’une et l’autre.

L’acrylique est le matériau dominant ; il sera de plus en plus associé à d’autres matériaux pour des objectifs différents : des mousses polymères pour réaliser des appuis-tête, des poignées, des sièges amovibles ; le bois pour former des socles, des étagères d’appoint ; l’acier pour agrémenter la baignoire de barres porte-serviettes ou barres de maintien.

Deux évolutions sont à considérer en fonction de l’espace disponible. Dans les petites surfaces, la baignoire va concilier le bain et la douche, soit en facilitant la pose d’un écran (la cuve de la baignoire ménageant un espace plane pour pouvoir se doucher en sécurité), soit au moyen d’un combiné bain/douche, structure associant une petite cabine à une baignoire. Lorsque l’espace ne fait pas défaut, la baignoire ne sera plus encastrée entre deux murs, mais sera installée en épi ou en îlot. Ces baignoires présentent des qualités esthétiques indéniables qui méritent de la mettre en valeur comme un meuble (Aquamass, Düker, Hoescht, Jacob Delafon, Neomediam, Villeroy & Boch) et de réaliser un espace détente attractif.

La douche – Il y a plusieurs façons de concevoir une douche. La première fait appel à l’assemblage de constituants : receveur, parois, robinetterie ; la seconde fait le choix d’une cabine complète (tout y est) qu’il suffit de raccorder au circuit d’eau.

Dans le premier cas, nous verrons l’utilisation soit de receveurs extra-plats (environ 5 cm de profondeur), soit de receveurs plus profonds et disposant d’un siège intégré. Le receveur sera équipé de parois et d’une porte en verre trempé (4 à 6 mm) transparent ou sérigraphié, montés sur profilés minces en aluminium anodisé, laqués ou chromés. La robinetterie comprendra un mitigeur thermostatique, relié à une douchette à main 3 jets, équipée d’un système anticalcaire et d’un économiseur d’eau. Dans le second cas, les cabines complètes feront appel soit au polystyrène choc, soit à l’acrylique sanitaire. Elles disposeront du même équipement.

Dans les deux cas, la douche va évoluer vers plus d’ergonomie, c’est à dire se doter d’étagères porte-savons ou porte-flacons, d’un siège (fixe ou amovible), d’un repose-pieds, et d’une barre de maintien. Les receveurs bénéficieront d’une taille optimale de 90 x 90 cm, d’une structure antidérapante et d’une bonde à large débit (bonde de 90 ou de 115) permettant de faire évoluer l’ensemble vers l’hydromassage.

L’hydromassage – Les systèmes d’hydromassage concernent la baignoire et la douche, dans l’esprit détente/relaxation/remise en forme de la salle de bains.

Pour la baignoire, deux systèmes vont s’affirmer. En premier, le système air + eau, avec des buses latérales utilisant l’effet Venturi, à destination des utilisateurs recherchant un effet détente avec le maximum de simplicité. En second, le système mixte, associant les buses latérales du système air + eau à des injecteurs d’air (situés dans le fond de la baignoire), sera destiné aux utilisateurs qui veulent aller plus loin dans l’hydrothérapie, avec des massages plus puissants et plus sophistiqués, ou bien des massages programmés à l’avance.

Ces systèmes vont se compléter d’options diverses, dans un objectif de bien-être : massage par ultrasons (Teuco), options senteurs, couleurs et sons (Albatros).

Pour la douche, l’hydromassage sera obtenu selon trois moyens. Dans une douche existante, par l’installation d’une colonne de douche, aisément raccordable et pourvue de jets latéraux (de 4 à 8), solution récente mais dont l’avenir n’est pas établi. Le second moyen consiste dans l’installation d’une cabine de douche multifonctions, c’est à dire d’une cabine complète, dotée de plusieurs types de jets permettant un massage cervical, dorsal, lombaire, des jambes et, éventuellement des pieds, avec une fonction pédiluve. Ces cabines d’avenir sont plus ou moins sophistiquées, comme les systèmes de balnéothérapie. Elles peuvent autoriser plusieurs types de massages (pulsant, douche écossaise, drainage lymphatique…), programmés ou non. Elles disposent d’un siège confortable, de multiples options, dont la bain de vapeur, la cabine étant hermétique.

Ces cabines, dont les systèmes sont parfaitement au point, vont gagner en esthétique, en confort, certaines proposant deux sièges.

Le troisième moyen consiste à encastrer les jets dans une structure maçonnée. C’est un système connu depuis longtemps, qui laisse le plus de possibilités d’expression aux architectes d’intérieur.

Les économies d’eau vont favoriser deux techniques. La première concerne les cabines à recyclage de l’eau, lesquelles fonctionnent au moyen d’une réserve d’eau et d’un pompe. La seconde concerne les douches brumisantes, qui projettent un brouillard d’eau, procurant un rafraîchissement relaxant pour une consommation réduite.


La robinetterie – L’évolution va vers le mitigeur. Deux axes sont à retenir : la sécurité et les économies d’eau. Ces deux objectifs sont atteints à l’aide de leviers qui opposent une certaine résistance lorsque l’on atteint un débit ou une chaleur importante. Les mitigeurs thermostatiques régularisent la température de l’eau, déterminée à l’avance, avec un dispositif bloquant qui évite le risque de brûlure.

La robinetterie électronique va permettre, lorsque le logement est câblé et conçu dans un esprit domotique, de déclencher des fonctions à distance : remplissage d’une baignoire par exemple. Mais elle va autoriser des réglages de température et de débit pour les usages courant, ou bien faciliter l’hygiène.


Les toilettes – Ce sera la domaine des cuvettes suspendues, utilisant un bâti-support métallique ou une banquette technique, équipées d’un réservoir à mécanisme double chasse (6-9 litres).

L’avantage de cette solution est de faciliter l’entretien et de réaliser d’importantes économies d’eau. Il ne semble pas que les toilettes à la japonaise, équipées d’une douchette rétractable et d’un séchage par air chaud soit un modèle facilement exportable en Europe.

Le mobilier – Il fait de plus en plus appel au medium density, et aux mélaminés. Il peut être fixé ou posé (meubles nomades), sur socle ou suspendu. L’avenir est au mobilier récupérable lors d’un déménagement, donc aux meubles nomades (sur roulettes) ou aux meubles posés sur socle. Le mobilier design présente désormais des caractéristiques esthétiques qui ne le limitent plus à la seule salle de bains. C’est le cas des armoires de bain, qui peuvent très bien prendre place dans une chambre, par exemple.

Le décor – La salle de bains classique n’est ni très belle, ni très originale. Le futur du décor est difficile à définir car trop dépendant de la notion de mode, mais on peut retenir trois directions pour les ambiances de la prochaine décennie. Le salon de bain : ambiance raffinée, parfois un peu surchargée, qui peut être réalisée soit avec des appareils sanitaires et du mobilier contemporains, soit avec des appareils et du mobilier rétro. Le déstructuré : un style qui convient surtout aux jeunes (mais jusqu’à 50 ans et plus) et qui joue sur la couleur, le mobilier nomade, la récupération d’objets. Le style zen : assez prisé en salle de bains, il utilise des appareils aux lignes très pures et très sobres (lavabo, baignoire), peu de meubles, des tons blancs et gris.