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États-Unis
Une entreprise canadienne dépose une première demande d’exploitation minière en haute mer

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/05/2025

 

Profitant de la porte ouverte par Donald Trump, l'entreprise canadienne The Metals Company (TMC) a annoncé avoir déposé la première demande d'exploitation minière dans les eaux internationales, malgré le combat des défenseurs des océans pour empêcher le développement de cette nouvelle industrie.

La demande d'exploitation commerciale, déposée auprès des autorités américaines par la filiale TMC USA, concerne des parcelles d'un total de plus de 25 000 km2 dans la zone de Clarion-Clipperton dans le Pacifique pour ramasser des nodules polymétalliques riches en minéraux stratégiques pour la transition énergétique, comme le nickel des batteries ou le cuivre des câbles électriques. "Aujourd'hui marque une étape majeure, non seulement pour TMC USA, mais pour l'indépendance en minerais et la résurgence industrielle de l'Amérique", a commenté le PDG de TMC, Gerard Barron. "Avec le ferme soutien de Washington […], nous sommes impatients de fournir le premier projet mondial d'extraction commerciale de nodules." L'entreprise canadienne, espérant être la première à aller aspirer les nodules polymétalliques, sorte de galet riche en métaux critiques, avait annoncé en mars vouloir solliciter le premier contrat d'extraction minière commerciale en haute mer auprès de l'administration américaine. Initialement, elle envisageait de déposer sa demande en juin auprès de l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM), qui a juridiction sur les fonds marins des eaux internationales. TMC a justifié ce court-circuitage de l'AIFM par la lenteur de l'organisation à adopter le code minier, qui doit établir les règles d'extraction minière commerciale en haute mer.

Quelques semaines seulement après cette annonce choc de TMC, le président américain Donald Trump a signé un décret visant à accélérer l'examen des candidatures et la délivrance de permis d'exploration, y compris dans les eaux internationales. En vertu d'une loi américaine de 1980 qui établit des règles pour l'exploration et la récupération commerciale des minerais des fonds marins dans les eaux internationales, les États-Unis n'étant pas membres de l'AIFM. Les États-Unis, qui espèrent se dégager de leur dépendance à la Chine pour l'approvisionnement en métaux stratégiques, estiment que l'extraction minière sous-marine pourrait créer 100 000 emplois et augmenter de 300 milliards de dollars le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis sur dix ans, selon un responsable américain.

Radio-Canada