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Canada/États-Unis
Les accords canado-américains sur l’eau résisteront-ils à l’administration Trump ?

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/05/2025

Le président des États-Unis, Donald Trump, a un œil sur le Canada et sur ses ressources naturelles. Si les politiciens ont souvent parlé du pétrole au cours de la présente campagne électorale fédérale, qu'en est-il de l'eau ? Le Canada doit-il se préparer à protéger son or bleu de la convoitise des Américains ? "Je prédis que les États-Unis s'attaqueront à notre eau douce d'ici trois à cinq ans", écrivait l'ancien premier ministre de l'Alberta Peter Lougheed en 2001, dans un texte publié dans le Globe and Mail. "J'espère que le jour venu, le Canada sera prêt." Si le Canada et les États-Unis sont loin d’être en guerre pour l'accès à l’eau, certains propos de Donald Trump au sujet des réserves d’eau douce du Canada en ont fait sourciller plusieurs. "On veut cette eau", a déclaré le président Trump en janvier 2025. "Nous devons avoir cette eau. C’est de l’eau illimitée qui vient du nord-ouest du Pacifique, et même de certaines parties du Canada, et qui se déverse naturellement…" Il a par ailleurs évoqué à plusieurs reprises l’existence d’un "robinet géant" qui pourrait être ouvert ou fermé pour contrôler la quantité d’eau venant du Canada. Cette eau, dit-il, aiderait la Californie à combattre des feux de forêt comme ceux ayant dévasté la région de Los Angeles cet hiver. Mais comme l’explique John Pomeroy, hydrologue de l'Université de la Saskatchewan, il n'existe pas à proprement parler de robinet ; la gestion de l’eau entre les deux pays est beaucoup plus complexe. Donald Trump n'est pas le premier politicien à vouloir importer des quantités massives d’eau du Canada, souligne Tricia Stadnyk, titulaire de la Chaire de recherche en modélisation hydrologique à l'Université de Calgary. À chaque nouvelle sécheresse, la pression augmente pour que les États-Unis trouvent de nouvelles sources d'eau.

Mélanie Meloche-Holubowski – Radio-Canada