Canada – Québec

Le paradis naturel que veulent à tout prix protéger les Naskapis

C’est LE territoire que les Naskapis veulent absolument protéger de tout développement minier ou hydroélectrique. Profondément liée à leur histoire, la région des lacs Cambrien et Nachicapau est en lice pour devenir une aire protégée. Une zone d’une incroyable beauté qui constitue également un laboratoire unique de la biodiversité nord-québécoise. Cette vaste étendue de 5 740 km2 est située au cœur du territoire traditionnel naskapi, à plus de 1 000 kilomètres au nord-est de Montréal. Un bijou pour les Naskapis. ²Pour aider la communauté dans ses démarches d’en faire une zone protégée, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) s’est mise au travail. Le territoire est convoité par plusieurs minières qui lorgnent sur les gisements de fer et de terres rares… Le territoire est aussi dans la ligne de mire d’Hydro-Québec, qui y avait (et probablement y aurait toujours) un projet de barrage. La zone englobe des dunes mobiles, des lacs aux eaux turquoise, des feuillus subarctiques, alors que dans le nord, il y a surtout des conifères. S’y trouvent également des espèces menacées comme l’Aigle royal et le Faucon pèlerin. À cela s’ajoutent des sites archéologiques, qui témoignent d’une occupation passée.

Photo François Léger-Savard – SNAP-Québec
Delphine Jung – Radio-Canada