Instantanés juillet-août 2025Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations |
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CONSULTATION MONDIALE
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
Mise en ligne de la deuxième consultation mondiale des parties prenantes
L'Assemblée générale a décidé de convoquer la Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, co-organisée par la République du Sénégal et les Émirats arabes unis, du 2 au 4 décembre 2026 aux Émirats arabes unis.
La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026 comprendra 6 dialogues interactifs qui se tiendront parallèlement aux séances plénières. En avril 2025, les parties prenantes ont été invitées à apporter leur contribution sur les thèmes de ces dialogues interactifs dans le cadre d'une première consultation mondiale en ligne. Les thèmes suivants ont été adoptés par consensus lors de la réunion d'une journée convoquée par le président de l'Assemblée générale des Nations unies le 9 juillet 2025 :
- L'eau pour les populations : le droit humain à l'eau et à l'assainissement, y compris pour les personnes en situation de vulnérabilité, pour des sociétés et des économies saines ;
- L'eau pour la prospérité : valoriser l'eau, le lien entre l'eau, l'énergie et l'alimentation, promouvoir une gestion intégrée et durable des ressources en eau, l'efficacité de l'utilisation de l'eau et du traitement des eaux usées dans tous les secteurs, ainsi que le développement économique et social ;
- L'eau pour la planète : climat, biodiversité, désertification, environnement, de la source à la mer, résilience, réduction des risques de catastrophe ;
- L'eau pour la coopération : coopération transfrontalière et internationale dans le domaine de l'eau, y compris la coopération scientifique et la gouvernance inclusive ;
- L'eau dans les processus multilatéraux : Objectif de développement durable n° 6, Agenda 2030 et au-delà, et initiatives mondiales dans le domaine de l'eau ;
- Investissements dans le domaine de l'eau : financement, technologie et innovation, et renforcement des capacités.
Le Secrétariat des Nations unies prépare actuellement des documents conceptuels pour chacun de ces dialogues interactifs pour lesquels les États membres sont invités à fournir leurs contritions. Parallèlement, afin de garantir une participation significative et substantielle des parties prenantes à cette préparation, les organisations non gouvernementales, les organisations de la société civile, les institutions universitaires, la communauté scientifique, les peuples autochtones et les communautés locales, les personnes handicapées, le secteur privé et les organisations philanthropiques, ainsi que d'autres acteurs, sont désormais invités à faire part de leurs points de vue, commentaires et contributions sur les documents conceptuels des dialogues interactifs dans le cadre d'une deuxième consultation mondiale en ligne.
2026 UN Water Conference Stakeholders
Date limite pour les soumissions – 17 octobre 2025
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Les lacs du monde entier sont en déclin. Voici pourquoi – et ce qui peut être fait à ce sujet
Plus de 100 millions de lacs parsèment la planète, selon un inventaire exhaustif réalisé il y a dix ans par une équipe suédoise à laquelle était associé le Laboratoire d'océanologie et des géosciences de l'Université du Littoral Côte d'Opale (Wimereux). Mais beaucoup ne sont plus ce qu'ils étaient. De la Bolivie à l'Afrique du Sud et au-delà, les changements climatiques, la pollution et la surexploitation transforment radicalement ces masses d'eau. Certains lacs se sont entièrement asséchés. D'autres débordent. Certains sont même devenus verts. "Aujourd'hui, certains des lacs les plus connus et les plus importants au monde ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, comparativement à ce qu'ils étaient il y a seulement quelques décennies", déclare Dianna Kopansky, cheffe de l'Unité des écosystèmes d'eau douce et des zones humides du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). "Nous devons inverser cette tendance. Si nous ne le faisons pas, cela pourrait être catastrophique pour les centaines de millions de personnes qui dépendent des lacs pour leur survie." À la veille de la première Journée mondiale des lacs (27 août), le PNUE a proposé un aperçu des plus grandes menaces qui pèsent sur les lacs du monde et de ce qui peut être fait pour y remédier.
PNUE
Les obligations des États en matière de changement climatique
L'avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les obligations des États vis-à-vis du changement climatique a été publié le 29 juillet. Cet avis intègre la question des conséquences juridiques vis-à-vis des dommages.
Tous les éléments détaillés sont disponibles ICI en anglais et également en français.
Communiqué de presse – Résumé de l’avis
GÉOPOLITIQUE
L’eau, carburant des prochaines guerres ?
La revue de géopolitique WARM (groupe 2050 Now Le Média) réactualise sur le sujet des guerres de l'eau. À l’heure du dérèglement climatique et de la montée du stress hydrique, les potentiels conflits liés à l’eau se multiplient. Si l’accès à la ressource a toujours été une cause parmi d’autres de conflits, il pourrait en devenir un motif principal. Trois bassins sont aujourd’hui emblématiques de cette montée en intensité : l’Indus, au cœur du conflit indo-pakistanais ; le Nil Bleu, sous tension depuis 2011, date du début de la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) par l'Éthiopie, aujourd'hui tout juste achevé ; le Tigre et l'Euphrate qui restent les instruments de la domination turque sur la région. Loin de constituer des cas isolés (et récurrents), ces batailles sont vouées à se multiplier. Selon le think tank américain Pacific Institute, l’année 2023 a connu un nombre record de violences et nouveaux conflits liés à l’eau, en augmentation de 50 % par rapport à 2022 avec une majorité d’incidents au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique subsaharienne. Source de conflits, arme de guerre ou instrument de puissance économique, l’eau sera de plus en plus une composante majeure de la géopolitique mondiale sur fond de progression du stress hydrique. "C’est un enjeu de sécurité collective", affirme Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Un enjeu encore largement sous-estimé, que les puissances auraient tort de négliger.
L'analyse de Camille Maurice – WARM
Un rapport alerte sur des inégalités en matière d'eau potable et d'assainissement
La Semaine mondiale de l'eau s’est tenue à Stockholm (Suède) du 24 au 28 août. À cette occasion, un nouveau rapport lancé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) met en évidence les inégalités persistantes, laissant pour compte les communautés vulnérables. Intitulé "Progrès en matière d'eau potable et d'assainissement dans les ménages 2000-2024 : un accent particulier sur les inégalités", le rapport révèle que, si certains progrès ont été réalisés, des lacunes majeures persistent. En effet, l'OMS estime que malgré les progrès réalisés au cours de la dernière décennie, des milliards de personnes dans le monde n'ont toujours pas accès aux services essentiels d'eau, d'assainissement et d'hygiène, ce qui les expose à un risque de maladie et d'exclusion sociale.
UNICEF
RECHERCHE
L'histoire du climat depuis 5 000 mètres d'altitude
Les ressources en eau du haut plateau tibétain sont essentielles pour près d'un quart de la population mondiale. De nombreuses informations sont stockées dans les sédiments du lac Nam Co, à une centaine de kilomètres au nord de Lhassa. Elles peuvent expliquer comment la géologie et le climat ont influencé le cycle de l'eau dans cette grande région et comment on peut en déduire les changements futurs. C'est pourquoi, en 2024, une grande équipe a entrepris, dans le cadre de l'ICDP (International Continental Scientific Drilling Program), de forer des sédiments au fond du deuxième plus grand lac salé de Chine, à 4 718 mètres d'altitude, et de les étudier scientifiquement. Environ 1 300 mètres de sédiments provenant de sept carottes forées se trouvent désormais dans les chambres froides et les laboratoires des participants.
Rolf Kipfer, chercheur à l'EAWAG, donne un aperçu du projet (en allemand).
EAWAG
La paléoécologie pour comprendre l’évolution d’espèces aquatiques face à des événements climatiques extrêmes passés
Des équipes de l'INRAE et de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour ont mené une étude en paléoécologie sur des vertèbres de truites communes (Salmo trutta) retrouvées dans des chantiers de fouilles archéologiques en Espagne et en France. Cette analyse, dont les résultats sont parus dans la revue Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, a permis d’étudier la diversité phénotypique lors du dernier maximum glaciaire en Europe, ainsi que la fréquentation des écosystèmes d’eau douce et d’eau salée par cette espèce. Ces travaux ont démontré la capacité d'adaptation de la truite fario face aux changements climatiques du dernier maximum glaciaire.
INRAE
Une nouvelle méthode pour évaluer la transpiration des arbres
Dans un contexte général de changement climatique, la mesure de la transpiration des arbres se révèle déterminante pour affiner les modèles écohydrologiques et écophysiologiques. Une étude, publiée dans Hydrology and Earth System Sciences, propose une méthode innovante en s’appuyant sur des mesures électriques passives du flux de sève. Cette approche explorée par une équipe internationale composée de chercheurs des laboratoires METIS (CNRS/Sorbonne Université/ EPHE-PSL), ITES (CNRS/Université de Strasbourg) et GM (CNRS/Université de Montpellier/Université des Antilles) est passive et à faible coût énergétique. Elle se fonde sur le potentiel spontané (SP). Initialement développée en géophysique pour étudier des flux dans les milieux géologiques, cette méthode permet de suivre un champ électrique mesurable par couplage électrocinétique, généré par l’écoulement d’une solution contenant des porteurs de charges électriques tels que des ions, circulant le long d’interfaces électriquement chargées. Les chercheurs estiment que cette approche innovante pourrait enrichir l’approche traditionnelle en contribuant à une meilleure estimation des taux de transpiration, bien que de nombreuses questions subsistent sur les effets électrophysiologiques des arbres.
CNRS
Un nouveau modèle d’IA permet de prédire les incendies de forêt avec une précision inégalée
Un nouveau modèle d’intelligence artificielle (IA), développé par des chercheurs israéliens, promet de révolutionner la prévision des incendies de forêt, notamment ceux provoqués par la foudre, de plus en plus fréquents en raison du changement climatique. Ce nouveau modèle d’IA peut prédire où et quand la foudre est la plus susceptible de déclencher des incendies de forêt, avec une précision de plus de 90 % : une première dans ce domaine.
Les Dr Oren Glickman et Assaf Shmuel, du département d’informatique de l’Université Bar-Ilan, en collaboration avec des experts des universités d’Ariel et de Tel-Aviv, ont utilisé sept années de données satellitaires mondiales haute résolution, ainsi que des facteurs environnementaux détaillés comme la végétation, les conditions météorologiques et la topographie, pour cartographier et prédire les risques d’incendies de forêt provoqués par la foudre à l’échelle mondiale. Leurs recherches ont récemment été publiées dans Scientific Reports. L’importance des recherches menées par les Dr Glickman, Shmuel et leurs collègues réside dans leur capacité à prédire les incendies de forêt provoqués par la foudre avec une précision remarquable.
Israël Science Info
En Europe, des mesures inédites ont été réalisées lors des incendies de cet été pour améliorer la connaissance, la surveillance et l’anticipation des risques. Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’un programme de recherche européen, nommé EUBURN, d’une durée de 4 ans et piloté par Météo-France et le CNRS en partenariat avec des instituts de recherche et centres météorologiques français et européens et des services opérationnels de prévention et de lutte contre les incendies.
CNRS
Microalgues : Une stratégie inédite pour capter le carbone
Les microalgues, minuscules mais essentielles au bon fonctionnement du climat, viennent de livrer un nouveau secret. Une équipe de scientifiques dirigée par l'Institut de biosciences et biotechnologies d'Aix-Marseille (BIAM – CEA/CNRS/Aix-Marseille Université) a découvert que deux processus clés de la photosynthèse et la photorespiration fonctionnent main dans la main, et non en opposition comme on le pensait jusqu’à présent. Une découverte cruciale pour mieux comprendre les flux de carbone en lien avec le changement climatique et qui pourrait bénéficier à la bioéconomie.
CNRS
La plasticité thermique des espèces invasives, une menace pour les écosystèmes
Les espèces invasives représentent une menace majeure pour la biodiversité mondiale, notamment dans les écosystèmes isolés tels que les Grands Lacs africains. Une étude parue dans NeoBiota met en lumière le rôle de la température dans la croissance, la survie et les stratégies immunitaires d’un escargot tropical invasif. Cette capacité d’ajustement, aussi appelée plasticité thermique, traduit des mécanismes compensatoires favorisant l’expansion de l’espèce, au détriment des espèces locales et de leurs habitats.
CNRS
L’Université de Tel-Aviv montre une interaction acoustique entre plantes et insectes
Dans une étude réalisée dans les laboratoires du Pr Yossi Yovel de l’École de zoologie et du Pr Lilach Hadany de l’École des sciences végétales et de la sécurité alimentaire, les chercheurs ont constaté que les papillons de nuit femelles évitent de pondre leurs œufs sur les plantes qui émettent des signaux de détresse et préfèrent le faire sur les plantes en bonne santé. Ces signaux sont des ultrasons inaudibles pour l’oreille humaine, mais que les papillons perçoivent. Cette étude fait suite à une découverte majeure publiée par les mêmes chercheurs il y a environ deux ans, qui avait suscité un intérêt mondial : les plantes soumises à un stress émettent des sons à des fréquences ultrasonores, inaudibles pour l’oreille humaine, mais détectables par de nombreux animaux. "Cette découverte a ouvert la voie à une recherche en profondeur sur la communication entre plantes et animaux", commente l'équipe.
Israël Science Info
La vie microbienne dans le sous-sol plus stable que prévu
Les communautés microbiennes qui vivent profondément sous terre dans les nappes phréatiques restent étonnamment stables tout au long de l'année, malgré les changements saisonniers de la composition de l'eau. C'est ce que montre une étude menée par des chercheurs de l'EAWAG, qui contribue à mieux comprendre les systèmes géothermiques et la vie microbienne dans le sous-sol profond. Conduite sur la nappe phréatique de Lavey-les-Bains (canton de Vaud, Suisse), l'étude a été publiée dans la revue PNAS.
EAWAG
Un procédé à ultrasons permet d'éliminer un polluant plastique courant présent dans l'eau
Des chercheurs l'Université de Glasgow ont découvert une nouvelle méthode pour éliminer le bisphénol A (BPA) présent dans l'eau à l'aide d'ondes ultrasonores contrôlées, sans ajout de produits chimiques.
Bien que l'utilisation du BPA dans les biens de consommation courants tels que les emballages alimentaires, les bouteilles réutilisables et les reçus en papier thermique ait été réduite ces dernières années, son utilisation généralisée depuis des décennies dans l'industrie des plastiques en a fait un polluant courant dans les réserves d'eau du monde entier. Le système, développé par des chercheurs de l'École de chimie de l'Université de Glasgow, peut éliminer jusqu'à 94 % des traces de bisphénol A (BPA) présentes dans des échantillons d'eau contaminée en utilisant des ultrasons pour créer des conditions similaires à l’effet de la lumière du soleil sur les molécules contaminées. Des versions à plus grande échelle de leur prototype pourraient être utilisées dans les usines de traitement des eaux, ainsi que dans l’industrie.
Dans un article publié dans la revue Ultrasonics Sonochemistry, les auteurs expliquent comment ils ont mis au point le procédé d'ultrasons à double fréquence utilisé. Shaun Fletcher, principal auteur, a déclaré : "Les installations traditionnelles de traitement de l'eau ne sont pas entièrement équipées pour traiter la pollution par le BPA. À l'heure actuelle, lorsqu'elles tentent de s'y attaquer, elles se concentrent sur l'élimination à l'aide de boues activées ou par absorption sur du charbon actif. Une fois éliminé de l'eau, le BPA reste présent dans ces boues ou ce charbon et doit encore être éliminé. […] Nous nous sommes concentrés sur la dégradation active du produit chimique lui-même, sans traitement secondaire. Nous avons pu démontrer pour la première fois que les ultrasons seuls constituent une méthode efficace pour éliminer le BPA de l'eau. Les travaux précédents dans ce domaine nécessitaient de combiner les ultrasons avec des catalyseurs ou d'autres produits chimiques, mais notre approche à double fréquence est beaucoup plus simple." L'équipe espère étendre le procédé au traitement des PFAS.
Sonochemical degradation of bisphenol A: A synergistic dual-frequency ultrasound approach – Ultrasonics Sonochemistry Volume 120, September 2025
Comment la réutilisation de plantes polluées devient une solution en agroécologie
Une étude publiée dans Nature Communications révèle que les plantes polluées des stations d’épuration, considérées comme des déchets ultimes, peuvent être valorisées sous forme de purin.
Les stations d’épuration végétalisées, également appelées "filtres plantés de roseaux", utilisent principalement des roseaux pour nettoyer les eaux usées domestiques par le biais de la phytoremédiation. De plus en plus répandues à travers le monde en raison de leur faible coût, ces installations génèrent cependant de grandes quantités de tissus végétaux pollués, alors considérés comme des déchets inutilisables. Des chercheurs de l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC – CNRS/Université de Strasbourg) et leurs collègues se sont penchés sur la réutilisation des roseaux et des orties pollués issus de ces stations. Ces végétaux contaminés ont été transformés en purin grâce un processus de fermentation naturelle sans apport d’énergie, reposant sur une approche simple et fondée sur la nature. Les résultats montrent que cette méthode est un moyen durable d'éliminer 87 à 95 % des polluants organiques persistants présents dans les tissus végétaux. Pour comprendre les mécanismes biologiques en jeu lors de la production de purin, les chercheurs ont utilisé une approche multiomique qui a permis d’identifier un consortium de bactéries et de champignons ayant une activité cellulolytique, responsable de la dégradation des polluants.
CNRS
Les eaux usées municipales : ressources pour de nouvelles productions
Les stations d'épuration peuvent être des sources de matières premières pour de nouvelles productions. Dans le cadre du projet KoalAplan, des chercheurs de l'Institut Fraunhofer pour l'ingénierie interfaciale et la biotechnologie IGB travaillent avec des partenaires pour récupérer des produits de haute qualité à partir des eaux usées municipales. Il s'agit notamment d'ammonium, d'hydrogène et de polyhydroxyalcanoates (PHA), qui peuvent être utilisés pour produire des plastiques biosourcés et biodégradables.
Fraunhofer
Les prochaines années de la recherche sur la légionellose
Les maladies causées par la légionellose sont en augmentation, malgré les efforts pour les endiguer. Un document commun d'un groupe international de chercheurs dans ce domaine montre quelles sont les étapes importantes qui seront nécessaires dans les prochaines années pour contrer l'agent pathogène.
Traduction en français et lien vers l'article original publié dans la revue FEMS Microbiology Reviews – EAWAG
Aquaculture : Mieux recycler les nutriments
Il est possible de réduire les pertes en nutriments dans les systèmes d’élevage aquacole en favorisant leur réutilisation : c’est le principe de la circularité (concept dérivé de l’économie circulaire). Cela permet non seulement de réduire l’impact environnemental négatif des élevages, mais aussi d’en améliorer les performances de production et l’autonomie. Les chercheurs de l’Université de Wageningen (Pays-Bas) et de l’UMR SAS (Sol agro et hydrosystème spatialisation, Institut Agro Rennes-Angers/INRAE) se sont donné comme objectif de proposer un ensemble d’indicateurs quantitatifs permettant d’évaluer le niveau de circularité des nutriments dans différents systèmes aquacoles. Leur étude présente les grands principes, les indicateurs clés et les résultats concrets d’une telle pratique, en comparant les performances de trois systèmes d’aquaculture intégrée : un système en aquaponie, un système biofloc et un système de polyculture en étang, chacun comparé à son équivalent en monoculture.
INRAE
INNOVATION
Première démonstration de la destruction à haut débit des PFAS dans le cadre d'un projet pilote
La startup Claros Technologies annonce la réussite de la première démonstration à grande échelle de la destruction à haut débit des à l'aide de la technologie UV, sur le site de Daikin America Inc. (DAI) à Decatur, en Alabama. Cette étape pourrait représenter une avancée majeure dans les efforts pour éliminer les substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS) des flux d'eaux usées industrielles. Au cours du projet pilote, le processus photochimique UV exclusif de Claros a permis de détruire plus de 99,99 % des composés PFAS ciblés, en traitant avec succès plus de 50 000 gallons (soit près de 200 m3) d'eaux usées dans un système à haut débit capable d'atteindre des centaines de gallons par minute. Ce programme pilote démontre que la destruction à grande échelle des PFAS à chaîne longue, courte et ultra-courte à l'aide de la technologie UV est non seulement techniquement réalisable, mais aussi économiquement viable. Michelle Bellanca, PDG et cofondatrice de Claros Technologies, a déclaré : "Ce projet pilote prouve non seulement que la destruction à grande échelle des PFAS est viable aujourd'hui, mais il introduit également une nouvelle norme en matière de durabilité environnementale dans l'ensemble du secteur manufacturier." La prochaine phase des travaux pilotes sera axée sur l'amélioration des capacités d'écoulement et de destruction de la technologie.
Basée à Minneapolis, Claros Technologies a été incubée à l'Université du Minnesota pour devenir un laboratoire et centre d'innovation à service complet pour les PFAS (tests, services analytiques et technologies de destruction).
Un nouveau charbon actif végétal qui repousse les limites de l’adsorption
Le Groupe Bordet, acteur historique du charbon végétal en France, publie un communiqué sur un nouveau charbon actif. Le groupe a engagé de longue date une collaboration avec l’Institut Jean Lamour (IJL), une unité de recherche mixte du CNRS et de l'Université de Lorraine, ayant donné lieu à plusieurs publications académiques de haut niveau. En particulier l'étude "Optimisation de l’élimination des micropolluants grâce à un charbon actif durable", publiée dans le Journal of Environmental Chemical Engineering, mettant en relief les performances et taux d’adsorption d'un charbon actif végétal issu de cette collaboration. D'autres articles sont venus compléter cette avancée : "Facteurs clés dans la sélection, la fonctionnalisation et la régénération du charbon actif pour l'élimination des micropolluants les plus courants dans l'eau potable" (2024) et "Amélioration de la sélectivité du charbon actif densifié et non densifié pour l'élimination des PFAS dans l'eau" (2025). Le groupe poursuit désormais sa collaboration avec ses partenaires pour développer et produire ce charbon actif à l’échelle industrielle, dans le cadre de plusieurs projets menés avec l’IJL et le CNRS : ETERNAL PFAS (2024-2026) visant un charbon actif végétal densifié pour la séquestration ciblée des PFAS à échelle semi-pilote et CARB’EAU (2025-2029) visant le développement d’un charbon actif végétal pour la filtration de l’eau potable, l’eau industrielle et l’eau résiduaire urbaine à échelle pilote.
Communiqué
Des pailles en plastique pour traiter les terres alcalines
L'équipe du professeur Deng Hongbing de l'Université de Wuhan (province du Hubei) a pour la première fois réussi à traiter des terres alcalines et salines grâce à une méthode d'évaporation solaire utilisant des pailles en plastique, du papier filtre et des films plastiques.
People Daily – images sur X
Lessive spatiale
Face aux défis logistiques de l'espace, une innovation chinoise promet de révolutionner l'entretien des vêtements des astronautes grâce à une technologie de lavage sans eau.
Les vêtements des astronautes se salissent principalement à cause de la sueur, notamment après leurs exercices quotidiens. Une fois devenus trop odorants, les vêtements sont placés dans des capsules pour être brûlés lors de leur retour sur Terre. Pour éviter ce gaspillage, des solutions de lavage en orbite sont recherchées depuis longtemps. Par le passé, des tests ont été réalisés avec des détergents spéciaux ou des méthodes utilisant des vibrations, mais sans succès probant. La nouvelle machine développée par le Centre chinois de recherche et de formation des astronautes utilise seulement 400 ml d’eau par cycle sous forme de brume ultrafine pour nettoyer jusqu’à 800 grammes de vêtements. L’ozone, produit par lumière ultraviolette, remplace le détergent pour désinfecter les vêtements, les rendant utilisables jusqu’à cinq fois. Conçue pour éviter les problèmes liés aux liquides en microgravité, cette machine pourrait être indispensable pour des missions de longue durée.
Le Journal Économique
REPLAY
When Nature Can Do the Job : Penser la restauration écologique à grande échelle
L’événement de science-politique "When Nature Can Do the Job – Fostering Co-benefits for People and the Environment in View of the Nature Restoration Regulation" s’est tenu le 19 mars à Bruxelles. Portée par trois projets de recherche européens – REWRITE, WILDCARD et wildE - avec le soutien de l’Agence exécutive européenne pour le climat, les infrastructures et l’environnement (CINEA) et de la Société pour la restauration écologique (SER Europe), cette rencontre a réuni 140 participants autour d’un enjeu crucial pour l’avenir de la biodiversité des territoires européens : la restauration des écosystèmes dégradés.
REPLAY disponible sur Youtube
KÉSAKO
Les GIAHS : systèmes agricoles patrimoniaux d'importance mondiale
Il s'agit de systèmes patrimoniaux vivants habités par des communautés qui entretiennent une relation complexe avec leur territoire. Ces systèmes évolutifs et résilients se caractérisent par une agrobiodiversité remarquable, des connaissances traditionnelles, des cultures et des paysages inestimables, gérés de manière durable par les communautés locales de manière à soutenir leurs moyens de subsistance et leur sécurité alimentaire. Dans le cadre du programme des systèmes agricoles d'importance mondiale, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a désigné une centaine de systèmes dans 29 pays.
Cette liste vient de s'enrichir de trois nouveaux sites dont une ancienne mine de sable ferreux transformée en système agro-sylvo-pastoral en terrasses dans la région d'Okuizumo, au Japon.
FAO
ANALYSE
Entre turbines et torrents, la quête d’un débit résiduel optimal
Une fois l'énergie hydraulique exploitée, il ne reste souvent plus qu'un mince filet d'eau pour la nature dans de nombreux cours d'eau. Face au changement climatique et à la perte de biodiversité, les conséquences en sont de plus en plus graves. Dans un rapport, une équipe interdisciplinaire de l'institut fédéral suisse WSL, de l'Université de Zurich et de l'EAWAG fait le point des connaissances et des lacunes à combler. Tobias Wechsler, co-auteur du rapport suggère l'instauration de concessions d'utilisation plus flexibles.
EAWAG
FRANCE INTER
Sale temps pour les champignons
Les champignons, "héros méconnus de la vie sur terre", figurent désormais sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). La Terre au carré (France Inter) avec Florian Kirchner, chargé de programme Espèces au sein du Comité français de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), et Coline Deveautour, enseignante chercheuse en écologie et microbiologie à UniLaSalle à Rouen, spécialiste des champignons mycorhiziens.
La Terre au carré
DOCUMENTAIRE
Cargos, la face cachée du fret
Le trafic maritime joue un rôle essentiel au sein de l'économie globalisée. "90 % de tout ce qui est fabriqué ou extrait de la planète passe par la mer". Certains objets de consommation courante voyagent plusieurs fois autour du globe avant de parvenir dans les commerces. Qui sont les acteurs de ce gigantesque trafic ? Quels en sont les enjeux ? Enquête dans les coulisses du transport maritime, un milieu opaque, qui engendre de graves atteintes à l'environnement et d'importantes pertes fiscales, liées aux pavillons de complaisance. Un film de Denis Delestrac.
Public Sénat
ACTEUR
Philippe DROBINSKI, professeur à l'École polytechnique (IP Paris), directeur de recherche au sein du Laboratoire de Météorologie Dynamique (LMD/IPSL) du CNRS et directeur du centre interdisciplinaire Energy4Climate, vient d'être sélectionné en tant qu’auteur principal du chapitre "Climate information and services" dans le prochain rapport du GIEC.
Philippe Drobinski a récemment confié des articles à H2O.
Tout son parcours sur LinkedIn
CONCOURS
Environment&Me 2025
L'Agence européenne pour l'environnement (AEE) a dévoilé les lauréats de son concours photo Environment&Me 2025. Lancé en mars, ce concours invitait les photographes de toute l'Europe et des pays partenaires voisins à partager des images illustrant leur lien personnel avec l'environnement, leur façon de le vivre, de le protéger ou d'être influencés par lui dans leur vie quotidienne.
"Sous la surface", des plongeurs guident un filet rempli de déchets marins vers un lieu sûr. Cette image de Henrique Biasi révèle à la fois la complexité du nettoyage sous-marin à Barcelone (Espagne) et le lourd tribut que l'activité humaine fait peser sur la vie marine.
Environment&Me 2025
EXPOSITIONS
Paris
Déserts, la grande exposition du Muséum
Le Muséum national d’Histoire naturelle de Paris invite à un voyage inédit au cœur des milieux désertiques de notre planète, de l'emblématique Sahara aux déserts polaires, en passant par les déserts de Sonora, d'Atacama, de Gobi… Le point commun à ces milieux : des conditions hors normes à priori hostiles à la vie. Et pourtant, animaux et végétaux y ont développé d’ingénieuses stratégies d’adaptation que le public découvre à travers les spécimens d’une biodiversité surprenante, issus de différentes régions du monde. L’exposition présente également les méthodes déployées par les humains pour vivre dans ces environnements contraignants, mais aussi les menaces qu’ils font peser sur ces milieux fragiles. L’occasion par ailleurs de faire découvrir l’expérience du désert comme terrain privilégié de recherche. À travers près de 200 spécimens et objets de natures variées, pour la plupart issus des riches collections du Muséum, ainsi que des dispositifs mécaniques et multimédias ou de grandes projections, l’exposition offre une approche scientifique, ludique et esthétique de ces milieux fascinants.
Dossier de presse
La Rochelle
Au-delà du visible, une plongée dans le monde sous-marin
Exposition de la plongeuse professionnelle et écologue Lauriane Guérin qui a réalisé une série de photographies sur le phénomène de fluorescence.
Comm'on lab – La Rochelle Université jusqu’en novembre 2025
La Rochelle toujours
Carbone Bleu, quand le littoral et les marais s’en mêlent
Les écosystèmes littoraux de nos côtes sont mis à l’honneur à travers cette exposition entre art et science. Au-delà de leurs valeurs paysagères, les marais, les vasières et les herbiers marins participent à la captation du carbone atmosphérique. Ils sont essentiels à la vie et à la lutte contre le changement climatique. Proposée par le laboratoire Littoral Environnement et Sociétés (LIENSs, CNRS/La Rochelle Université), cette exposition a été réinventée avec une nouvelle scénographie, des œuvres d’art, des vidéos et créations sonores pour une expérience augmentée à la découverte de nos poumons bleus.
Comm'on lab La Rochelle Université jusqu'au 29 novembre – Livret
Londres
Antarctica: The Melting Silence
Une coalition de grandes organisations environnementales du monde entier dévoile Antarctica: The Melting Silence (Antarctique : la fonte silencieuse), une expérience cinématographique immersive révolutionnaire qui implante les lointaines étendues sauvages de l’Antarctique au cœur de Londres. L’installation, réalisée par Alex Wolf et présentée pour la première fois à l’Outernet London dans le cadre du Jour de la Terre, fusionne technologie de pointe et activisme environnemental pour appeler à la protection de 30 % de l’océan Austral d’ici 2030. L’installation pourra être vue jusqu’en avril 2026.
Outernet London
MOURIR MOINS BÊTE
Comment les plantes résistent-elles à la sécheresse ?
Les plantes sont très douées en antisèches ? Quand l'eau vient à manquer, elles ont plus d'un tour dans leur sac pour faire face aux épisodes de sécheresse ! #1 d’une web série créée par l'INRAE dans le style "Vous mourrez moins bêtes… mais bon, vous mourrez quand même".
Approchez-vous avec l'INRAE
Our very existence depends on water
Une petite animation chiffrée, réalisée par la FAO, vient rappeler ceci au public et évoquer les défis liés à l'eau dans l'agriculture.
FAO
Les nanotechnologies du vivant
Développée à partir des travaux du physicien Serge Berthier et du chimiste Bernd Scholhorn, cette série vise à exposer différentes stratégies mises en œuvre par la nature pour se développer, et qui trouvent leur explication à l’échelle nanométrique, invisible à l’œil nu. Chaque épisode de courte durée (4 minutes) est construit autour d’un principe majeur du vivant et illustré par différentes espèces pour lesquelles ce principe est essentiel, vital.
Youtube
Phénomènes météorologiques extrêmes : L'Europe est-elle prête ?
Alors que les pays européens font face à une nouvelle année de vagues de chaleur, de sécheresses et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes, dans quelle mesure sont-ils prêts et résilients pour y faire face ? Un nouveau produit interactif de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) examine les principaux impacts du changement climatique et les mesures d'adaptation et de préparation. L'évaluation des impacts climatiques et de la préparation examine comment les vagues de chaleur, les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt affectent de plus en plus l'Europe. Des cartes et des graphiques interactifs classés par thèmes (Inondations, Canicules, Sécheresses, Feux de forêt, Facteurs climatiques, Préparation) permettent de découvrir ce qui s'est passé dans le passé, ce qui est prévu pour l'avenir et voir des exemples de la manière dont le continent se prépare. L’outil vise à sensibiliser les décideurs européens et le public à la nécessité urgente d'atténuer le changement climatique, de s'y adapter et de renforcer la résilience.
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La résilience dans le domaine de l’eau, priorité stratégique du CdR
La session plénière du Comité européen des régions (CdR) du 2 juillet a marqué le lancement officiel de la résilience dans le domaine de l’eau en tant que priorité stratégique de son mandat 2025-2030 par un débat avec Jessika Roswall, commissaire européenne chargée de l’environnement, de la résilience dans le domaine de l’eau et de l'économie circulaire compétitive. Les dirigeants locaux et régionaux et les principaux acteurs européens engagés dans la politique de l'eau signalent un engagement commun à relever les défis croissants liés à l'eau auxquels l'Europe est confrontée.
Le 24 juin, la commission ENVE (Commission de l’environnement, du changement climatique et de l’énergie) a nommé Kata TüttÅ‘, présidente du CdR, et Juan Manuel Moreno, premier vice-président, co-rapporteurs d'un avis intitulé "La perspective locale et régionale pour améliorer la résilience de l'eau". Cet avis constituera la pierre angulaire d’un plan quinquennal plus large sur la résilience dans le domaine de l’eau, qui impliquera une collaboration étroite entre le CdR et les principaux partenaires institutionnels, notamment la Commission européenne, le Parlement européen, les présidences du Conseil, la Banque européenne d’investissement et un large éventail de parties prenantes dans le domaine de l’eau, ainsi que les villes et les régions situées au-delà du CdR. Dans ce cadre, les membres du CdR sont invités à partager les initiatives locales réussies en matière de résilience dans le domaine de l’eau afin de contribuer à la constitution d’une base de connaissances partagée, de renforcer l’influence des politiques et de démontrer le rôle moteur des villes et des régions de l’UE.
Comité européen des régions
ANNONCES
Invitée par le Cercle Français de l'Eau (CFE), Veronica Manfredi, directrice de la pollution zéro, de la résilience de l'eau et des villes vertes à la Commission européenne (DG-ENV) a fait deux annonces intéressantes : d'une part, la tenue en décembre 2025 d'un Forum sur la résilience dans le domaine de l'eau (détails à venir) et, d'autre part, la création en 2026 d'un pôle Eau au sein du programme d'observation Copernicus. Par ailleurs, Madame Manfredi a réexpliqué la récente Stratégie pour une Europe water-resilient.
European Water Resilience Strategy
Pour une Europe "water-resilient", quelles économies potentielles ? – AEE/H2O
RECHERCHE
Nouveau projet européen UrbanM20
Le projet UrbanM20 a été officiellement lancé à Copenhague (Danemark) les 11 et 12 juin. Financé par Horizon Europe à hauteur de 5 millions d'euros, ce projet de quatre ans vise à fournir des solutions plus intelligentes et basées sur les données pour lutter contre la pollution de l'eau en milieu urbain à travers l'Europe. UrbanM2O s'attachera à développer et comparer les technologies de surveillance et de gestion optimisées par l'IA ; concevoir des modèles de qualité de l'eau adaptés aux usages prévus à l'appui de systèmes de données harmonisés ; concevoir des jumeaux numériques des systèmes d'eau afin d'identifier les points chauds de pollution et d'orienter les interventions en fonction des scénarios climatiques ; fournir des conseils sur mesure pour la mise en œuvre de stratégies efficaces de surveillance et de gestion.
Dirigé par l'Université technique du Danemark (DTU), le projet rassemble 19 partenaires de 9 pays, réunissant des instituts de recherche, des municipalités, des PME et des autorités chargées de la gestion de l'eau.
ÉTUDES
Le rôle important de la conservation et de la restauration des zones humides dans l'élimination de l'azote dans les bassins fluviaux européens
En Europe, les apports excessifs d'azote menacent les écosystèmes, en particulier les zones humides. À l'aide de données haute résolution sur la répartition des zones humides et les excédents d'azote, une équipe de l'ISPRA (Institut italien pour la protection et la recherche environnementales) a estimé que les zones humides européennes existantes éliminent 1 092 ±95 kt d'azote par an. La restauration de 27 % des zones humides historiquement drainées pour l'agriculture (3 % de la superficie terrestre), ciblée dans les zones à forts apports d'azote, pourrait réduire de 36 % les charges actuelles d'azote s'écoulant vers la mer, mais avec des coûts potentiels pour la productivité agricole. Une stratégie plus efficace consiste à cibler la restauration des zones humides sur les terres agricoles devant être abandonnées d'ici 2040, ce qui permettrait de réduire la charge de 22 % et aux grands fleuves que sont le Rhin, l'Elbe ou la Vistule d'atteindre les objectifs de qualité de l'eau avec un impact agricole minimal. En conclusion, les auteurs soulignent que la restauration des zones humides est une solution rentable et pertinente sur le plan politique qui, si elle est ciblée spatialement, peut améliorer considérablement la qualité de l'eau tout en soutenant les objectifs plus larges de l'Union européenne en matière de climat, de biodiversité et de durabilité agricole.
The important role of wetland conservation and restoration in nitrogen removal across European river basins, L.E. Bertassello et al. – Nature Water en OPEN ACCESS
À quel point les Européens ruraux rejettent-ils l’action climatique ?
En Europe, les politiques climatiques sont de plus en plus contestées, que ce soit dans l’arène politique ou par certains groupes sociaux. Est-ce davantage le cas dans les territoires ruraux, et pourquoi ? C’est la question explorée par Théodore Tallent, doctorant au Centre d’études européennes et de politique comparée (UMR 8239 – CNRS/Sciences Po), dans une étude récemment publiée par la revue West European Politics. En exploitant les données de deux enquêtes, il montre qu’il existe un écart de soutien à certaines mesures entre les habitants urbains et ruraux. Un résultat porteur de conséquences pour l’action publique.
CNRS
FRANCE
Censure de la loi Duplomb par le Conseil constitutionnel
Une consécration de la Charte de l'environnement qui ouvre la voie à de nouvelles procédures
La décision des Sages renforce le droit, pour chacun, "de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé" prévu par le bloc constitutionnel. C'est une nouvelle jeunesse pour les vingt ans de la Charte de l'environnement. Ce texte, reconnaissant les droits et les devoirs fondamentaux relatifs à la protection de l'environnement, a été promulgué en mars 2005. Mais il est resté longtemps peu utilisé par les juges… en réalité, jusqu'à ce jeudi 7 août, lorsque le Conseil constitutionnel s'est appuyé sur l'article premier de la Charte pour motiver sa décision de censurer l'article 2 de la loi Duplomb, qui prévoyait la réintroduction sous conditions de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes. Cette décision est historique, selon certains experts. France Info nous explique pourquoi.
France Info – Décision du Conseil constitutionnel
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PFAS
Une plateforme et une carte interactive
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, fait plusieurs annonces concernant la lutte contre la pollution liée aux PFAS. D'abord, la mise en ligne des 2,3 millions d’analyses portant sur les rejets de PFAS dans l’eau. Cette publication en open data est un geste inédit en France et en Europe. Par ailleurs, en application de la loi du 27 février dernier, est annoncé le lancement à venir d’une consultation du public sur deux projets de décrets : d'une part sur l’interdiction des PFAS dans des objets de la vie courante (farts, textiles et cosmétiques), d'autre part sur l’adoption d’une trajectoire de réduction des émissions industrielles de PFAS à horizon 2030.
La loi du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances PFAS fixe le principe d’interdire l’usage des PFAS dans les cosmétiques, les farts et les textiles (à l’exception de certains textiles aux usages spécifiques). Son entrée en vigueur nécessite toutefois un décret qui détermine les seuils de concentration à partir desquels l’interdiction s’applique, ainsi que la liste plus précise des produits textiles exemptés de ces interdictions. C’est l’objet d’un premier projet de décret soumis à la consultation du public. La ministre retient le principe de seuils ambitieux, issus du projet d’interdiction des PFAS en cours d’examen au niveau européen. La même loi prévoit également l’adoption d’une trajectoire nationale de réduction des rejets industriels de PFAS dans l’eau qui doit tendre vers zéro d’ici 5 ans. Le deuxième projet de décret définit cette trajectoire nationale de réduction, annuelle et progressive pour l’ensemble du parc industriel. Il ne se substitue pas à l’action des préfets et de l’inspection des installations classées sur le terrain, site par site, afin de déterminer les suppressions ou réductions de rejets des PFAS et décider une trajectoire individuelle, qui est opposable aux exploitants concernés. La consultation du public sur ces deux projets de décrets se déroulera sur plusieurs semaines, afin de laisser la possibilité à l’ensemble des acteurs, notamment les entreprises concernées, d’en prendre connaissance, d’identifier et signaler d’éventuels commentaires ou difficultés sur ces projets de textes et de se préparer à leur mise en œuvre.
Par ailleurs, Agnès Pannier-Runacher annonce la mise en ligne d’un nouvel outil de visualisation cartographique réunissant les données de surveillance des PFAS dans les eaux françaises, conformément à l’engagement pris dans le plan d’action interministériel d’avril 2024. Accessible à tous, cette première cartographie constitue une avancée majeure pour la transparence, la connaissance et la mobilisation autour des enjeux liés à ces substances. Élaboré par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), cet outil permet de consulter la répartition des points de surveillance pour les eaux douces, (cours d’eau, nappes phréatiques, lacs), les eaux potables et les eaux industrielles et d’accéder aisément aux résultats de plus de 2,3 millions d’analyses. L'outil sera mis à jour régulièrement et permettra d’accompagner les évolutions réglementaires : à partir de janvier 2026, la surveillance des PFAS dans l’eau potable deviendra généralisée conformément à la directive européenne transposée en droit français.
Plateforme PFAS – Carte interactive des PFAS
Premières consultations publiques sur les décrets d’application de la loi PFAS
La loi n° 2025-188 visant à protéger la population des risques liés aux substances PFAS a été adoptée il y a six mois. Ce mois d’août, deux premiers projets de décrets ont été ouverts à la consultation publique : un premier projet de décret encadrant l’interdiction des PFAS dans les textiles, les chaussures, les cosmétiques et le fart ; et un deuxième projet de décret visant à définir la trajectoire de réduction des émissions de PFAS via les rejets aqueux industriels. Les contributions doivent être déposées avant le 05 septembre.
Projet de décret d’application de l’article 1 de la loi n° 2025-188 du 27 février 2025 visant à protéger la population des risques liés aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées
Projet de décret relatif aux modalités de mise en œuvre de la trajectoire nationale de réduction progressive des rejets aqueux de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées des installations industrielles
Lien utile pour mieux comprendre ceci – Générations Futures
Mise en consultation du projet de décret relatif à la TRACC
Publié le 10 mars dernier, le Plan national d’adaptation au changement (PNACC) définit les actions nécessaires à l’adaptation de la France à un réchauffement de +4 °C d’ici 2100, scénario prévu par les scientifiques. Il repose sur une trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation au changement climatique (TRACC), que l’arrêté et le décret mis en consultation du 5 septembre au 1er octobre visent à inscrire dans le code de l’environnement.
Documents et liens – Fiches Presse du PNACC
BIODIVERSITÉ
Premières réintroductions de Visons d'Europe
Dans le cadre du Plan national d’actions en faveur du Vison d’Europe, les premières réintroductions dans le milieu naturel français de Visons d’Europe élevés en captivité sont mises en œuvre depuis début août. Ces premiers lâchers ne sont que la première étape d’une vaste opération qui a pour objectif de réintroduire une centaine d’individus d’ici à 2031.
Vidéo et dossier pédagogiques – OFB
Appel à projets Coup de pouce SINAPCE
Dans le cadre de la Stratégie nationale pour les aires protégées (SNAP), l’OFB coordonne l’animation du réseau national de Sites innovants pour des activités en aires protégées compatibles avec les enjeux écologiques (SINAPCE). Ce réseau, vise à favoriser et diffuser les "bonnes pratiques" dans les aires protégées françaises.
Pour impulser et soutenir financièrement des actions concrètes d’amélioration de la compatibilité entre un panel défini d’activités humaines et les enjeux écologiques des territoires marins, littoraux et terrestres au niveau national, l’OFB lance l'appel à projets Coup de pouce SINAPCE. Les projets présentés doivent répondre à un ou plusieurs des objectifs suivants : Mettre en place et accompagner des mesures de réduction et/ou d’évitement de l’impact des activités humaines sur les enjeux écologiques locaux ; Expérimenter des méthodes d’amélioration de la compatibilité activité humaine – biodiversité ; Diffuser des bonnes pratiques en termes de compatibilité activité humaine – biodiversité dans les réseaux d’aires protégées au niveau national.
Dépôt des candidatures – 30 septembre 2025
RAPPORT CONJOINT IGF/IGEDD
Moyens publics et pratiques dommageables à la biodiversité
La biodiversité s’effondre, en France et dans le monde. Ce constat est largement partagé par le monde scientifique. Pour y faire face, la France a défini en 2023 une stratégie nationale pour la biodiversité (SNB) pour 2030, afin de réaliser l’identification, la réorientation voire la suppression progressive des subventions nocives pour la biodiversité. L’Inspection générale des finances (IGF) et l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) ont examiné les moyens publics à destination des secteurs suivants : agriculture, foresterie, pêche, transport maritime, production énergétique, aménagement du territoire, secteurs dont les activités ont un impact connu sur la biodiversité. Sur plus de 92 milliards d’aides publiques examinées, 37 milliards méritent d’être réexaminées, dont 20 milliards en priorité. Cela représente près de 750 dispositifs étudiés, pour plus de 250 à réexaminer. Ces montant identifient des financements qui permettent le maintien de pratiques dommageables à la biodiversité et/ou qui ne sont pas suffisamment documentés quant à leurs effets sur la biodiversité. A ces deux titres, elles méritent d’être réexaminées.
Synthèse, rapport et annexes – IGF
Voir aussi l'article de la revue Alternatives économiques
ÉTUDES
Eaux pluviales : Les bénéfices des dispositifs sous l'angle des services écosystémiques
La gestion durable des eaux pluviales qui consiste à favoriser l’infiltration rapide dans les sols au moyen de solutions telles que les solutions fondées sur la nature, apporte de nombreux co-bénéfices. Avec la Communauté d’agglomération de La Rochelle, le CEREMA a étudié les dispositifs existants et identifié de nouvelles solutions pour développer les services écosystémiques avec un objectif de "zéro rejet".
Constats et recommandations – CEREMA
L'INRAE consacre un dossier à la bioéconomie
La bioéconomie propose de remplacer les matériaux et l’énergie d’origine pétrosourcée par leurs équivalents issus de la biomasse renouvelable, qu’il s’agisse de cultures dédiées (chanvre, sorgho, cultures intermédiaires à vocation énergétique) ou de biodéchets (déchets agricoles, déchets des industries agroalimentaires, déchets urbains, eaux usées). Cette transition majeure n’est pas un simple changement de ressources mais nécessite de prendre en compte, de la production jusqu’à la consommation, l’utilisation et la transformation optimale de ces matières premières variées et de leurs coproduits. Face à ces défis, l'INRAE a identifié 4 questions qui structureront ses travaux futurs : Comment produire et mobiliser plus de biomasse sous contrainte climatique tout en préservant écosystèmes et ressources ? Comment optimiser la transformation des biomasses dans toute leur diversité ? Comment assurer le recyclage des matériaux afin de boucler les cycles biologiques du carbone, de l’azote et du phosphore ? Comment anticiper, organiser et gérer les flux, les échanges et les marchés dans un contexte d’incertitude ? Pour répondre à ces questions, il sera nécessaire de développer l’acquisition massive de données et leur traitement afin de proposer des solutions optimales adaptées aux différentes échelles.
Dossier INRAE
Labels : Impact des modes de production sur la biodiversité
Depuis 2021, la France envisage d’instaurer un affichage environnemental pour les produits et services afin d’informer les consommateurs sur l’impact de leurs achats. Le but est de les orienter vers des choix plus durables et d’inciter les producteurs à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Une étude menée par l'INRAE et l'IFREMER, restituée le 30 avril 2025, a exploré les effets de notre alimentation sur la biodiversité. En analysant les pratiques et les cahiers des charges de 13 labels liés à l’agriculture, l’aquaculture et la pêche, elle propose des pistes pour mieux intégrer la biodiversité dans les labels et les politiques publiques.
INRAE
OUTILS
AgroMetInfo 2.0, une application météo-climat sur mesure pour l’agriculture
L’accélération du changement climatique avec ses lots de sécheresses, de canicules et de fortes précipitations affecte fortement l’agriculture. Face à ces aléas, les agriculteurs ont besoin d’apprécier les conditions météorologiques de l’année en cours par rapport aux situations passées et d’évaluer leur impact potentiel sur le développement des cultures, afin d’adapter leurs pratiques et sécuriser leur rendement de leur production. L'INRAE a développé un outil web de cartographie agroclimatique couvrant la France métropolitaine, à destination des agriculteurs et des conseillers agricoles mais aussi accessible à toute personne intéressée. L’application AgroMetInfo 2.0 permet de suivre au quotidien, à l’échelle locale comme nationale, l’évolution d’un panel d’indicateurs agroclimatiques calculés pendant les périodes d’intérêt pour les cultures d’hiver (type blé tendre) et de printemps (type maïs) et de les comparer aux conditions climatiques des 30 dernières années, tout en offrant une visualisation rapide des situations extrêmes, telles que le gel et les canicules.
Pour plus de précision, AgroMetInfo avait été développée en 2019 pour fournir des éléments d’information sur les conséquences agricoles des épisodes de sécheresse, offrant des informations en temps réel sur l'évolution des conditions agroclimatiques dans un contexte de changement climatique. Capitalisant sur ces acquis, la version AgroMetInfo 2.0, qui vient d’être livrée, permet d’évaluer à l’aide d’indicateurs agroclimatiques simples (tels que le nombre de jours de gels ou de jours chauds à très chauds), les conditions météorologiques de l’année en cours, en les comparant à la normale climatique de référence (1991-2020). Elle utilise pour cela des données météorologiques spatialisées (l’analyse SAFRAN) produites chaque jour par Météo France sur le territoire métropolitain, agrégée à l’échelle des "petites régions agricoles" (ou PRA, de taille intermédiaire entre la commune, zone trop petite pour présenter des résultats et le département, zone trop hétérogène, qui sont au nombre de 713 en France métropolitaine). Toutes les données sont consultables sous forme de cartes ou de graphiques interactifs, en libre accès.
AgroMetInfo 2.0
ARBOSCORE : Évaluer les services écosystémiques perdus ou apportés par les différentes espèces
Exploitant les bases de données de l’application SÉSAME (Services écosystémiques rendus par les arbres, modulés selon essences), l’outil ARBOSCORE permet d’évaluer les services écosystémiques rendus par des aménagements arborés existants et de comparer différents scénarios d'abattage et/ou de remplacement d'espèces à l’occasion de projets de (ré)aménagements futurs. Il permet également d’enrichir l’outil SÉSAME en offrant une analyse approfondie des services écosystémiques générés par les aménagements arborés. Il évalue non seulement les espèces plantées, mais également la surface dédiée à ces aménagements.
Cet outil a été conçu par le CEREMA pour répondre à un des objectifs exprimés par Bordeaux Métropole à l’occasion du programme métropolitain "Plantons 1 million d'arbres". Il s’agissait de caractériser les services rendus entre aménagements existants et aménagements projetés afin d’évaluer les gains et les pertes éventuels associés.
CEREMA
REPLAYS
À la recherche de la bonne échelle pour l’eau potable et l’assainissement
La question de la bonne échelle territoriale pour organiser les services d’eau potable et d’assainissement reste plus que jamais au cœur des préoccupations des collectivités. Un sujet d’autant plus stratégique que l’abrogation récente de la loi imposant le transfert obligatoire de la compétence eau et assainissement redonne davantage de liberté aux territoires pour structurer leurs services selon leurs réalités locales.
Replay des deux journées techniques organisées par l'Agence Adour-Garonne
LA RECHERCHE PARTAGÉE
03-15 octobre 2025 : les visites insolites du CNRS
Le CNRS offre l’opportunité unique d’accéder à des laboratoires et plateformes expérimentales habituellement fermés au public. Plus de 90 visites insolites sont proposées dans toute la France hexagonale et en Guyane. Ne ratez pas le tirage au sort : vous n'avez que jusqu’au 17 septembre pour tenter votre chance !
CNRS
Comprendre le rôle des lacs dans le cycle du carbone
Au fond des lacs, les sédiments conservent la mémoire du passé : variations du climat, empreintes des activités humaines, marqueurs des bouleversements écologiques. À l’UMR CARRTEL (unité mixte INRA/Université Savoie Mont Blanc qui étudie les écosystèmes aquatiques alpins dans un contexte de changement), Jean-Philippe Jenny s’attache à décrypter ces signaux enfouis et développe des approches couplées de modélisation et de paléolimnologie, la science qui étudie les sédiments des lacs.
INRAE
Mesurer l’invisible pour anticiper les risques liés aux glaciers
Mylène Bonnefoy-Demongeot, glaciologue et cartographe à l’Institut des géosciences de l’environnement, observe, mesure et documente les glaciers depuis presque dix ans pour mieux comprendre leurs évolutions face au changement climatique. Depuis les hauteurs du glacier Blanc jusqu’aux laboratoires de Grenoble, elle participe activement à la surveillance de ces milieux sensibles avec un objectif : anticiper les risques naturels liés à l’eau en montagne – crues glaciaires, poches d’eau, avalanches – et apporter des outils concrets aux collectivités locales.
INRAE
Mieux équiper les territoires face aux risques de crues
Guillaume Piton connaît les torrents de montagne de l’intérieur. Ingénieur hydraulicien de formation, il se consacre à la recherche sur les risques naturels en montagne. À la croisée du terrain, de la modélisation et de l’ingénierie, il décrypte les crues torrentielles. Ses travaux, menés en lien étroit avec les acteurs publics, alimentent directement les stratégies de prévention et de résilience : de la tempête Alex à la crue de La Bérarde, il accompagne les territoires dans l’analyse des événements extrêmes et la reconstruction durable.
INRAE
Comprendre et prévenir la pollution lors des inondations urbaines
Clément Fagour, post-doctorant en mécanique des fluides au sein de l’unité de recherche RiverLy, a exploré durant sa thèse les coulisses des inondations urbaines, là où l’eau charrie aussi des pollutions invisibles. À l’interface entre recherche expérimentale, climat et données ouvertes, il met la science au service des territoires.
INRAE
Des filtres plantés pour l’assainissement rural
Stéphanie Prost-Boucle, ingénieure d’études au sein de l’unité REVERSAAL (Réduire réutiliser valoriser les ressources des eaux résiduaires), incarne une ingénierie de terrain, engagée, notamment en appui aux petites et moyennes collectivités. Comment répondre à l’enjeu crucial de l’assainissement dans des milliers de communes rurales, souvent délaissées ?
INRAE
Appel à projets Pure Ocean 2026
L’appel à projets 2026, sous l’appellation "Pure Ocean Challenges", se focalise sur quatre grands thèmes en lien avec les "10 Ocean Decade Challenges" des Nations unies : Comprendre et combattre les pollutions marines ; Protéger la biodiversité et restaurer les écosystèmes marins dégradés ; Renforcer la résilience des écosystèmes marins et des peuples qui en dépendent face au changement climatique ; Améliorer notre connaissance du système-océan. Les projets soutenus doivent intégrer une dimension innovante – technologique, sociale, d’exploration ou inspirés par la nature. Une attention particulière sera portée aux projets : proposant des alternatives aux plastiques pétrosourcés ; mobilisant les technologies de l'espace, notamment contre la pêche illégale ; étudiant le vivant dans les grands fonds marins ainsi qu'aux projets conduits sur le littoral français (Atlantique, Méditerranée, Corse).
Depuis 2019, le fonds de dotation Pure Ocean a soutenu 34 projets innovants.
Phase 1 – 1er octobre 2025
ACTEURS
Villes et territoires : L’ASTEE appelle à des solutions pragmatiques
Le 104ème congrès de l’ASTEE s’est tenu du 2 au 5 juin à Toulouse, en présence de plus de 700 congressistes. Face au nouveau régime climatique, l’adaptation indispensable des services d’eau et des déchets était au cœur des discussions. Lors de la session d’ouverture, Pierre Hirtzberger, président a ainsi rappelé que "les conséquences du changement climatique sont connues de tous" et qu’il convenait d’accélérer "la mise en place de solutions pragmatiques au bénéfice de tous, décideurs et usagers."
Au sein d'un programme dense, une session portant sur les micropolluants et les procédés de traitement fut particulièrement suivie. Ces substances organiques (résidus pharmaceutiques, pesticides et biocides, composés chimiques, PFAS…) sont en effet de plus en plus surveillées et réglementées de par l’évolution réglementaire (arrêté de décembre 2022 pour l’eau potable ; DERU-2 de novembre 2024 pour les eaux usées). D’où une prise en compte de plus en plus forte et des procédés de traitement qui se développent. Les échanges ont démontré notamment que ce sujet est en constante évolution et qu’une filière de traitement se définit au cas par cas, en fonction des polluants présents dans l’environnement local et de leurs interactions. Les intervenants ont mis en lumière la nécessité de combiner plusieurs procédés entre eux, permettant dans certains contextes un meilleur résultat, et rappelé que la prise en compte du devenir des rejets devait faire l’objet d’études spécifiques. La table ronde recherche-action était dédiée cette année à l’importance des données de terrains. Une gestion territoriale efficace de l’eau et des déchets suppose en effet une collecte de données précise et leur bon usage pour orienter les innovations et permettre une adaptation locale durable. Animée par Étienne Paul (INSA Toulouse et président du Comité de la recherche de l’ASTEE), cette session a montré toute l’importance de la collecte de données, à différentes échelles, pour développer des solutions efficaces et intelligentes, à travers deux retours d’expérience de partenariats opérationnels/chercheurs concernant : les innovations pour lutter contre la surchauffe urbaine (avec l’exemple du projet national ISSU – Innovations et solutions pour lutter contre la surchauffe urbaine) ; et l’utilisation de données spatiales et l’usage de la télédétection appliquées à la gestion optimisée des eaux et des déchets, avec des intervenants du CEREMA, du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS) et d’Artelia.
Prix de l’ASTEE : Trois nouveaux lauréats – Le sujet des micropolluants était l’une des thématiques des Prix de l’ASTEE, remis à l’occasion de la session Innovation. Trois lauréats ont pu exposer leurs travaux et recevoir leur prix : Noémie Étienne, docteure et ingénieure en génie civil et urbanisme (INSA Lyon), pour sa thèse sur le devenir des micropolluants intitulée "Transferts et processus associés aux résidus de médicaments humains et vétérinaires et aux biocides des boues urbaines et des lisiers utilisés comme fertilisants" et développée dans le cadre du programme de recherche RISMEAU sur les ressources en eau du bassin versant de l’Arve (Alpes) ; Mathis Messager, chercheur en écohydrologie et géographie (Ecoflows INRAE-Université Claude Bernard Lyon 1 et McGill University), pour sa thèse intitulée "Vers l’intégration des cours d’eau non pérennes dans la gestion durable des écosystèmes d’eau douce" ; Suzanne Catteau, géomaticienne, qui a reçu le Prix spécial du jury pour sa thèse intitulée "Bulles de dialogue et cellules raster. Spatialiser les fonctions et le fonctionnement des zones humides par SIG dans le bassin Rhône-Méditerranée Corse.
Démission collective à la MRAe Île-de-France
Le 16 juillet, les membres de la Mission régionale d’Autorité environnementale (MRAe) d’Île-de-France ont annoncé leur démission collective. Leur décision dénonce la perte d’indépendance de leur instance, pourtant essentielle pour évaluer l’impact environnemental de projets publics ou privés, comme l’exigent les directives européennes.
La MRAe est une instance indépendante, rattachée au Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD), qui fait partie du ministère de la Transition écologique. Elle a été créée pour renforcer l’indépendance de l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes soumis à autorisation (routes, zones d’aménagement, infrastructures industrielles, plans d’urbanisme, etc.). La MRAe Île-de-France se compose de cinq membres permanents issus de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), et de quatre membres associés, experts extérieurs reconnus. En principe, la MRAe doit pouvoir travailler librement avec un service dédié, sans ingérence de l’État. Mais en Île-de-France, ce lien s’est progressivement dégradé, au point d’empêcher l’examen de certains dossiers. Depuis fin 2024, la MRAe estime avoir perdu son autorité fonctionnelle sur ce service, ce qui remet en cause la légalité de son fonctionnement. Pour rappel, la MRAe a publié au cours des derniers mois des avis remarqués sur Green Dock, méga site logistique en bord de Seine à Gennevilliers (Hauts-de-Seine) ou sur le plan local d’urbanisme bioclimatique (PLUb) de Paris par exemple.
Dans un second communiqué, il est précisé que "compte tenu de la démission collective de la MRAe intervenue le 16 juillet, et pour laisser toutes les chances de reconstruction à une nouvelle équipe", les démissions de Philippe Schmit, président, et de Sylvie Banoun, présidente par intérim, ont pris effet au 21 juillet.
Communiqué
Guillaume Hoeffler, nouveau délégué de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse pour la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est
Depuis le 1er septembre 2025, Guillaume Hoeffler, ingénieur en chef des eaux, des ponts et des forêts, est le nouveau directeur de la délégation de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Besançon. Il succède à François Rollin, aujourd’hui directeur de l’agence Études et travaux Bourgogne-Franche-Comté de l’Office national des forêts.
Industrie
La startup suisse Oxyle annonce le lancement en France de ses solutions modulaires
Ces solutions sont conçues pour éliminer les PFAS les plus difficiles à traiter dans l’eau, y compris les composés
à chaîne courte et ultra-courte.
Malgré les progrès du traitement de l’eau, la dépollution des PFAS demeure l’un des défis les plus complexes, en particulier pour les composés à chaînes courtes et ultra-courtes qui échappent encore aux méthodes conventionnelles. Dissous dans l’eau, ils traversent les systèmes classiques en raison de leur forte solubilité, de leur faible affinité de sorption et de leur exceptionnelle stabilité chimique. Depuis plus de cinq ans, Oxyle collabore avec des chercheurs, des partenaires industriels, des entreprises de dépollution et des collectivités. Sur cette base, l’entreprise a développé un portefeuille d’innovations propriétaires et de technologies conçues pour relever avec efficacité les défis les plus complexes liés aux PFAS. Les trois technologies sont : 1. une technologie de fractionnement par mousse qui sépare et concentre les PFAS ; 2. une technologie de réduction photochimique qui dégrade et défluorine les PFAS, y compris les chaînes courtes et ultra-courtes ; 3. une plateforme de suivi en temps réel fournissant des données continues sur l’efficacité du traitement. Ces trois technologies peuvent faire l'objet d'une intégration modulaire pour s'adapter aux besoins spécifiques de chaque projet.
Oxyle
ACTIONS
PFAS & Pratiques commerciales trompeuses
FNE, Générations Futures et l’ACLC portent plainte contre SEB/TEFAL
Dans une campagne publicitaire de 2024 mais aussi sur son site Internet aujourd’hui, Tefal, marque du groupe SEB, assure que les revêtements antiadhésifs de ses poêles sont reconnus comme sûrs car contenant du PTFE (polytétrafluoroéthylène) et non des PFOA, d’autres PFAS interdits. Elle omet de mentionner le risque de rejets dans l’environnement de substances en raison de l’utilisation de PTFE tout au long du cycle de vie des produits ainsi que les risques sur la santé lors de l’utilisation des poêles de la marque. France Nature Environnement (FNE), Générations Futures et l’Association citoyenne et laïque des consommateurs (ACLC) déposent plainte pour pratiques commerciales trompeuses devant le parquet de Paris et fournissent plusieurs études scientifiques contredisant la communication de SEB.
FNE
Climat : 700 activistes formés pour la rentrée
Après neuf jours de formation, d’échanges et de festivités, le Camp Climat a fermé ses portes dimanche 3 août dernier à Nantes. Venus de toute la France, les 700 participants sont repartis motivés et ambitieux pour la suite. Au fil de 180 sessions de formation, ils se sont outillés pour l’action citoyenne, avec en ligne de mire les élections municipales de 2026. Alternatiba et ANV-COP21, organisateurs de l’événement, leur donnent déjà un premier rendez-vous le 28 septembre pour une marche Climat, Justice, Libertés.
Alternatiba – ANV-COP21

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ARTOIS-PICARDIE
Wattrelos-Leers
Pose la première pierre de la station d’épuration
La Métropole Européenne de Lille (MEL) a organisé le 28 août la cérémonie officielle de pose de la première pierre de la future station d’épuration de Wattrelos-Leers. L’événement a réuni Damien Castelain, président de la MEL, Dominique Baert, maire de Wattrelos, Jean-Philippe Andries, maire de Leers, Isabelle Matykowski, directrice générale de l’Agence de l’eau Artois-Picardie, ainsi que les représentants du groupe Saur et de ses filiales, parmi lesquels Élise Le Vaillant, vice-présidente Saur France Nord-Est, et Hugo Bardi, président de Saur Water Engineering et de Stereau, aux côtés des entreprises membres du groupement désigné pour réaliser les travaux, dont NGE. Ce temps fort symbolise le lancement d’un chantier stratégique pour le territoire, qui compte parmi les plus grands projets de modernisation d’une station d’épuration en France au cours de la prochaine décennie.
La station d’épuration de Wattrelos, mise en service en 1986 et rénovée au début des années 2000, traite aujourd’hui les eaux usées de près de 417 000 équivalents-habitants répartis sur 15 communes de la MEL et sur la commune de Mouscron (Belgique). Avec ce projet d’extension-reconstruction, sa capacité passera à 511 500 équivalents-habitants d’ici 2031, soit une augmentation de plus de 20 %. La future station offrira une capacité de traitement portée de 3,3 m3/s à 10,3 m3/s grâce la création d’une nouvelle filière de 7 m³/s dédiée aux temps de pluie ; un bassin de stockage de 30 000 m3, soit l’équivalent de 10 piscines olympiques, permettra de mieux gérer les fortes pluies. Une insertion paysagère exemplaire sera réalisée avec la création de 4 hectares de prairies fleuries et le renforcement de la trame bocagère pour favoriser la biodiversité. Est également prévue l'intégration potentielle de la réutilisation des eaux usées traitées (REUT) pour des usages locaux. La nouvelle station de Wattrelos-Leers sera productrice nette d’énergie grâce à un bouquet technologique unique : la méthanisation des boues issues de l’épuration produisant 11 GWh/an de biométhane, soit la consommation annuelle de 2 800 habitants ; un potentiel énergétique des boues séchées représentant 14 GWh/an ; la récupération de chaleur fatale (2,2 GWh/an), couvrant les besoins de la station et équivalant au chauffage de 1 500 logements ; 6 000 m2 de panneaux photovoltaïques et des turbines hydroélectriques couvrant plus de 10 % des besoins en électricité, Par ailleurs, la station sera approvisionnée à 100 % en électricité verte. La station deviendra ainsi l’une des plus grandes stations à énergie positive de France. La station d’épuration intégrera des dispositifs pensés pour le confort et la qualité de vie des riverains : captation et traitement des odeurs à la source, confinement des équipements bruyants, alimentation du process intégralement en eau réutilisée, un séchage optimisé des boues réduisant les volumes de transport de plus de 1 000 camions par an.
Le projet représente un montant global de près de 293 millions d’euros, dont 200 millions d’euros d’investissement pour les travaux et 93 millions d’euros pour l’exploitation pendant 12 ans confiée à Saur France. Le financement prévoit des subventions de l’Agence de l’eau Artois-Picardie (45 millions d'euros de subventions et 30 millions d'euros d’avances remboursables) et du FEDER (6 millions d'euros pour le volet énergétique). Mise en service progressive en 2029-2030 pour une pleine exploitation courant 2031.
RHIN-MEUSE
22 acteurs alsaciens s'engagent à préserver les prairies
Ce jeudi 3 juillet à Muttersholtz, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, la Région Grand Est, le SDEA Alsace-Moselle, Colmar Agglomération et le PETR Sélestat Alsace Centrale ont officiellement signé le plan Herbe Ried Vivant. Cette convention de partenariat (2025-2030) trace une feuille de route ambitieuse et collective pour enrayer la disparition des prairies et le déclin de l’élevage à l’herbe dans le Grand Ried d'Alsace. Autour d’eux, 17 acteurs – industriels, collectivités et partenaires de l’amont à l’aval des filières agricoles – sont engagés comme partenaires du programme. Tous partagent un même constat : l’urgence d’agir pour préserver un territoire d’exception et soutenir un modèle agricole résilient, écologique et économiquement viable. Le plan rassemble les acteurs autour de 4 objectifs principaux : Préserver, développer l’élevage à l’herbe et le rendre attractif pour la pérennité des prairies ; Accompagner par des dispositifs techniques et financiers les actions et projets individuels ou collectifs d’éleveurs du territoire ; Construire des projets favorables au développement de modèles économiques viables pour la préservation des prairies et de la biodiversité floristiques et faunistiques de nos territoires ; Favoriser l’expérimentation, la communication et le retour d’expériences pour essaimer les actions concrètes et vertueuses, tant sur le plan humain, écologique et économique. Il pose sur une gouvernance inclusive et opérationnelle, avec un comité de pilotage stratégique et un comité technique ouvert aux partenaires volontaires. Il s’accompagne d’un dispositif de suivi, d’indicateurs d’impact, et d’un engagement en faveur de la communication et de la valorisation des résultats.
Rhin-Meuse
PFAS : Une aide exceptionnelle pour sécuriser l’alimentation en eau potable
Entre urgence sanitaire, restauration écologique et pilotage budgétaire, le conseil d’administration de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse, réuni à Strasbourg, a débattu et adopté des décisions structurantes et valide une aide exceptionnelle dérogatoire pour sécuriser l’alimentation en eau potable à Saint-Louis Agglomération, dans le Haut-Rhin.
Face à une situation sanitaire urgente liée à la présence de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans l’eau potable de 11 communes de Saint-Louis Agglomération, le conseil d’administration a débattu de la possibilité d’un soutien financier exceptionnel pour accompagner la mise en œuvre d’une solution de traitement pérenne. Les analyses menées en 2023 ont révélé des concentrations de PFAS supérieures aux seuils réglementaires, affectant l’alimentation en eau de près de 60 000 habitants. Cette pollution est liée à l’usage historique de mousses anti-incendie sur la plateforme aéroportuaire de Bâle-Mulhouse. Un débat riche a eu lieu à l’issue de l’exposé des motifs. Les membres du conseil d’administration ont en particulier exprimé leurs interrogations, notamment sur la possibilité d’une interconnexion avec le réseau suisse ou sur l’équité de la décision au regard d’autres situations pour lesquelles les aides curatives sont exclues. D’autres administrateurs ont tenu à souligner le caractère très encadré de la démarche proposée, qui implique à la fois l’industriel responsable et la collectivité, cette dernière étant invitée à engager une réflexion de plus long terme sur son schéma d’alimentation en eau potable. Jacques Witkowski, président du conseil d’administration, préfet de la région Grand Est, a répondu à chacune de ces questions en apportant des précisions, en soulignant l’importance de poursuivre les investigations en termes de connaissance "du panache de pollution". Il a indiqué par ailleurs, que la préfecture, sera solidaire et interviendra dans le financement de ce projet à hauteur de 500 000 euros.
Rhin-Meuse
Systèmes d’assainissement
Un modèle de diagnostic à disposition
Les collectivités locales sont en première ligne pour gérer les systèmes d’assainissement collectif. Cette mission est essentielle en particulier pour la reconquête de la qualité des cours d’eau puisque plus d’un tiers encore dégradés par les rejets d’assainissement selon l’état des lieux 2025 mené par l’Agence de l’eau Rhin-Meuse. Elle s’accompagne d’obligations réglementaires croissantes, notamment en matière de suivi de la performance. Pour les aider, l’ASCOMADE, avec l’appui de l’Agence de l’eau Rhin-Meuse propose un modèle de collecte de données personnalisables.
Les détails
RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Annecy
Chantier stratégique au cœur du centre historique
Sade, filiale du groupe de NGE, a été mandatée par Grand Annecy Agglomération pour renouveler une conduite d’eau potable à 11 mètres de profondeur sous le centre historique de la ville et sécuriser l’approvisionnement en eau potable de l’agglomération. C'est un groupement 100 % issu du groupe de BTP qui assurera cette opération en mobilisant les expertises travaux spéciaux hydrauliques, canalisations, fondations, génie civil et terrassement.
Au regard du contexte géologique et de la densité urbaine dans lesquels s’inscrit cette opération, Sade creusera une galerie béton par microtunnelage en 1 seul tir de 312 mètres de long à 11 mètres de profondeur. Ce tir permettra de franchir la rivière du Thiou, les jardins de l’Europe puis le canal du Vassé, avant de sortir en bordure de l’esplanade du Pâquier, dans une zone urbaine emblématique au cœur d’Annecy. Le fourreau de tuyaux béton, d’un diamètre intérieur de 1 200 mm, accueillera une nouvelle conduite en fonte de 700 mm de diamètre. Pour cet ouvrage dont le montant total des travaux s’élève à 3,1 millions d’euros, financés par le Grand Annecy Agglomération, NGE a mobilisé tous ses savoir-faire. Le chantier a démarré mi-juin 2025 pour une livraison prévue fin mars 2026.
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Cannes Pays de Lérins
Le service public reçoit la certification Aquacert International
Le service public de l’eau potable du bassin cannois a reçu le premier label international, créé par l’organisme indépendant Aquacert International, avec l’appui et l’expertise de Suez, pour certifier la qualité et la performance des services publics de l’eau. À travers ce label, ce sont les efforts conjugués du SICASIL, de la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, et de leur partenaire Suez, qui sont récompensés.
Le SICASIL, syndicat chargé de la gestion de l’eau potable, et la communauté d’agglomération Cannes Pays de Lérins, ont engagé des chantiers d’envergure avec le concours de Suez via sa société dédiée So’EAU. Cette dynamique qui s'est matérialisée avec l’installation de membranes d’ultrafiltration au sein de l’usine d’eau potable de l’Apie se poursuit aujourd’hui avec le déploiement d’ultra-violets sur l’ensemble des usines du périmètre. En parallèle, de nombreux capteurs innovants ont été installés pour suivre en temps réel la qualité de l’eau. Une nouvelle architecture cybersécurité a été déployée et la sûreté des sites renforcée pour favoriser la résilience du service. En complément de l’installations de nouveaux équipements métrologiques, près de de 26 000 compteurs connectés seront installés d’ici fin 2025 pour limiter les fuites et préserver la ressource. Enfin, dans une logique de préservation du patrimoine, la collectivité investit dans le renouvellement de son réseau d’eau potable (90 millions d'euros investis depuis 2021 pour renouveler 200 km de canalisations).
Gestion de l'eau dans le Var
Une étude sur les enjeux et perspectives pour 2050
Afin de disposer d'une vision prospective sur les vulnérabilités liées à la ressource en eau à l'horizon 2050, le département du Var a demandé une étude confiée au CEREMA, au BRGM et à un bureau d'études, HB Conseil. Ce travail s'est penché sur les usages de l'eau et les besoins actuels et à venir, et a permis de construire des scénarios prospectifs en fonction des actions qui seront mises en œuvre.
L’histoire et le développement du Var sont étroitement liés à la gestion quantitative de l’eau, comme en témoigne l’aqueduc romain vers Fréjus alimenté par la Siagnole. L’approvisionnement en eau du département repose sur des ressources locales (superficielles et souterraines) et sur le renfort apporté par les ouvrages régionaux du canal de Provence, permettant de répondre aux besoins sur un territoire marqué par une ressource limitée et inégalement répartie. Pour répondre à ces enjeux, le département a lancé l'étude prospective VAR EAU 2050. L’étude réalisée vise à évaluer la vulnérabilité de l'alimentation en eau, tous usages confondus, dans un contexte de changement climatique, et à identifier des leviers d'action. Elle s'inscrit dans la continuité des assises départementales de l'eau du 30 mai 2023, qui ont souligné la nécessité de comprendre les perturbations du cycle de l'eau, de garantir une gestion durable, d'anticiper les besoins, de maintenir l'attractivité du territoire, et de soutenir les activités économiques et agricoles. Une restitution a été réalisée lors de la seconde édition des assises départementales de l’eau le 26 juin 2025.
Principales conclusions et rapports d'étude – CEREMA
ADOUR-GARONNE
EC’EAU Cité au service de la réutilisation des eaux en ville
Le projet EC’EAU Cité, conduit dans le Grand Sud-Ouest, vise à identifier et à évaluer les solutions à fort potentiel de réutilisation des eaux en milieu urbain à l'œuvre ou en cours de montage sur le bassin. Il a également pour objectif de renforcer et diffuser les connaissances essentielles dans ce domaine, tout en accompagnant les porteurs de projets depuis la réflexion jusqu’à la mise en œuvre concrète de leurs initiatives. Pour commencer, il lance une grande enquête auprès des acteurs du bassin.
Financé par l'Agence de l'eau Adour-Garonne, la Région Occitanie et la Région Nouvelle Aquitaine, le projet porté par ECOFILAE et le CSTB.
EC’EAU Cité
LOIRE-BRETAGNE
Ressourc’Eau : Cap sur la sobriété des entreprises en Pays de la Loire
Le 9 septembre, en partenariat avec l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et avec le soutien de l’Union européenne, les CCI des Pays de la Loire donneront le coup d’envoi de la seconde phase du programme Ressourc’Eau 2025-2027. L’objectif est d’aider les entreprises à adopter une gestion de l’eau sobre et durable. Conférences, webinaires et ateliers permettront d’informer plus de 1 200 entreprises. En parallèle, 150 d’entre elles bénéficieront d’un accompagnement sur mesure afin de réduire leur consommation d’au moins 10 % en privilégiant le principe des 3R (Réduire - Recycler - Réutiliser). La création d’un Club Eau favorisera les échanges et le partage d’expériences entre les entreprises engagées. Des vidéos, articles et publications valoriseront ensuite les bonnes pratiques et les résultats obtenus.
Détail et contact
SEINE-NORMANDIE
Île-de-France
Le SIAAP et Suez inaugurent la nouvelle unité de production de biogaz de Seine Aval
Le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) et Suez ont inauguré le 9 juillet la nouvelle unité de production de biogaz de l’usine de traitement des eaux usées de Seine Aval. Ce chantier d’exception, mené par un groupement d’entreprises piloté par Suez, marque une avancée majeure dans la modernisation de l’usine. "Le projet de modernisation de l’unité de production de biogaz s’inscrit dans l’ambitieux programme de transformation des installations de Seine aval. Il permet de sécuriser pour les années à venir la valorisation des 130 000 tonnes de boues issues chaque année du traitement des eaux usées de 6 millions de Franciliens, en engrais et énergie locale et renouvelable. Cette nouvelle unité, la plus grande de France, constitue également une réponse concrète aux enjeux de sécurité industrielle, de performance opérationnelle et de respect de l’environnement. Elle incarne une nouvelle génération d’infrastructures de l’économie circulaire", a déclaré François-Marie Didier, président du SIAAP.
Située sur 7 communes des Yvelines (Achères, Conflans-Sainte-Honorine, Maisons-Laffitte, Saint-Germain-en-Laye) et du Val d’Oise (Cormeilles-en-Parisis, Herblay-sur-Seine, La Frette-sur-Seine), l’usine Seine Aval traite chaque jour les eaux usées de 6 millions de Franciliens, faisant d'elle la plus grande installation de ce type en Europe. Le projet de reconstruction complète de l’unité de production de biogaz du site, initié en 2016, a été mené par un groupement piloté par Suez avec ses partenaires de génie civil Chantiers Modernes Construction, Demathieu Bard Construction, SOGEA Environnement et Thetis Tanguy du Bouetiez Architecte. Il s’inscrit dans le cadre d’un programme global de modernisation et de transformation du site engagé par le SIAAP depuis 2009. Avec une capacité de traitement des boues d’épuration de 130 000 tonnes/an, et de production de 350 GWh/an, cette unité de production de biogaz est la plus importante en France sur une station d’épuration. Elle couvre 56 % des besoins en énergie de l’ensemble de la station, tout en étant autosuffisante pour sa propre consommation. La nouvelle unité intègre les meilleurs standards des unités de biogaz pour garantir un fonctionnement continu et sûr. Elle présente une sécurité industrielle renforcée, une architecture compacte, une désodorisation centralisée, et a été conçue pour s’adapter à l’évolutivité des boues. Le montant du projet s’élève à 401 millions d'euros HT dont 373 millions HT pour le groupement. Il a bénéficié d’un financement et de prêts à taux zéro de l’Agence de l’eau Seine-Normandie respectivement à hauteur de 32 et 16 millions d'euros.
Le dossier de presse
Beauvais
Pose de la première pierre de l’usine de traitement d’eau
Ce vendredi 4 juillet 2025 a eu lieu la pose de la première pierre de l’usine de traitement d’eau potable de Beauvais (Oise). Ce projet de près de 14,6 millions d'euros a été accompagné par l’Agence de l’eau Seine-Normandie à hauteur de 40 %. Cet important investissement s’accompagne de mesures de préservation de la ressource avant son prélèvement dans le milieu naturel. L’objectif de ces mesures dites "préventives" est de réduire les pressions exercées sur la ressource pour tendre vers une amélioration de sa qualité et une réduction des coûts nécessaires à sa potabilisation.
Seine-Normandie
Création de la Réserve naturelle nationale de la Seine champenoise
La Réserve naturelle nationale de la Seine champenoise se situe dans les départements de l’Aube et de la Marne sur le secteur de La Bassée, portion de la vallée de la Seine qui constitue la plus vaste plaine inondable du bassin versant de la Seine. Avec une superficie totale d’environ 2 462 hectares, sur dix communes de (Nogent-sur-Seine, Marnay-sur-Seine, Pont-sur-Seine, Barbuise, Crancey, Périgny-la-Rose, Esclavolles-Lurey, Conflans-sur-Seine, Romilly-sur-Seine et Marcilly-sur-Seine), la réserve constitue l’un des ensembles paysagers de La Bassée les plus intéressants et les mieux préservés d’un point de vue écologique. Elle joue un rôle capital par les nombreux services écosystémiques qu’elle rend, et en particulier pour l’approvisionnement en eau des départements franciliens et Paris. Jusqu’à présent, seule la partie seine-et-marnaise de La Bassée était protégée au titre d’une réserve naturelle nationale de 854 hectares, effective depuis 2002.
La réserve se compose d’une grande variété de milieux humides remarquables (cours d’eau, noues, forêts alluviales, prairies humides, etc.) qui abritent plus de 120 espèces végétales et animales patrimoniales avec, par exemple, une responsabilité forte pour la Gesse des marais, le Râle des genêts et la Cordulie à corps fin. Cette réserve naturelle est, en outre, le siège de multiples activités humaines et économiques qui exercent chacune des pressions sur cet écosystème si particulier. La recherche d’un équilibre entre poursuite des activités socio-économiques et préservation de la biodiversité était devenue indispensable pour enrayer la perte de biodiversité sur ce secteur. Aussi, le projet de réserve a été élaboré dans le cadre d’une démarche concertée avec différents acteurs locaux, menée dans le cadre d’un comité de pilotage, présidé par le préfet de l’Aube et réuni à chacune des étapes clés de la procédure de création de la réserve naturelle.
La biodiversité sur le bassin Seine-Normandie
Avec la sortie d'une série de plaquettes, l'Agence de l'eau fait un focus sur six regions de son territoire pour présenter les milieux, espèces et habitats, et ses actions de préservation de la biodiversité.
Plaquettes
APPELS À PROJETS DES AGENCES
Rhin-Meuse, Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée Corse
Produire autrement pour préserver l’eau
Produire, transformer, valoriser sont les objectifs de la 8ème édition de l’appel à manifestation d’intérêt de soutien aux filières favorables à la protection de la ressource en eau. L’initiative vise à encourager des systèmes agricoles à bas niveau d’impact (BNI), innovants, économiquement viables, et respectueux de la ressource en eau. Cette dynamique inspirante est portée par les agences de l’eau Rhin-Meuse, Seine-Normandie, Rhône-Méditerranée Corse et la Région Grand Est.
L’objectif de l'appel à manifestation d'intérêt est de faire émerger des projets qui permettent de construire ou de consolider des filières agricoles et agroalimentaires, les filières biosourcées, autour de matières premières durables, en agissant à chaque maillon de la chaîne, de la production à la transformation, en incluant les leviers d’innovation et de valorisation.
Dépôt des dossiers – 31 octobre 2025
Rhône-Méditerranée Corse
Opérations groupées sectorielles – Réduction des émissions dispersées de micropolluants et/ou réalisation d’économies d’eau
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour soutenir les projets collectifs portés au sein d’une branche ou d’une filière professionnelle et visant à réduire les rejets de substances dangereuses dans l’eau ou à économiser l'eau. Doté de 10 millions d'euros, cet AMI s’adresse aux fédérations et syndicats professionnels, chambres consulaires, associations, entreprises avec plusieurs sites d’implantation des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse qui projettent d’accompagner les petites et moyennes entreprises (industrie, artisanat, hôtellerie…) dans leurs opérations en faveur de la ressource en eau.
Dans un premier temps, les porteurs de projet devront envoyer à l’agence leur proposition sous forme d’une lettre d’intention. Puis, le jury sélectionnera les meilleurs projets, et laissera aux partenaires retenus 3 à 4 mois pour élaborer précisément le mode d’organisation de l’opération groupée qui, elle, durera 3 ans maximum. Les lauréats finaux pourront bénéficier d’une aide pouvant aller jusqu’à 70 % pour l’animation, l’accompagnement administratif et les actions de communication auprès des entreprises ciblées, qui seront elles-mêmes aidées pour la réduction des micropolluants dispersés et la réalisation d’économies d’eau.
Note d'intention – 05 septembre 2025 pour la première vague et 05 novembre 2025 pour la seconde vague
Rhône-Méditerranée Corse
Expérimentation de paiements pour services environnementaux (PSE)
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ouvre un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour déployer, sur des territoires volontaires, des paiements pour services environnementaux (PSE) à destination des exploitations agricoles. L’objectif est de soutenir, à l’échelle des systèmes d’exploitation, le déploiement de pratiques agricoles à faible impact sur la ressource en eau, les milieux humides et la biodiversité qui leur est liée. Doté de 50 millions d'euros, cet AMI s’adresse aux opérateurs territoriaux (collectivités, syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable) désireux de déployer des PSE ambitieux à l’échelle de leur territoire.
Plus de 700 exploitations sur 21 territoires ont déjà été accompagnées par l’agence de l’eau en 2020 et 2021 grâce à une première expérimentation de paiements pour services environnementaux, mise en place lors de son 11ème programme, pour une période de 5 ans. Forte de cette expérience, et en phase avec les objectifs du Plan eau et de la Stratégie nationale pour la biodiversité, l’agence de l’eau lance un nouvel appel à manifestation d’intérêt pour poursuivre cette expérimentation. Cette nouvelle édition couvre un périmètre d’objectifs plus large que la première qui était centrée sur la réduction des pollutions sur les aires d’alimentation de captage et les ressources stratégiques pour l’eau potable et sur la préservation de la biodiversité. Les projets attendus devront concourir à 2 objectifs parmi les suivants : sobriété en eau, reconquête de la biodiversité, restauration de la qualité de l’eau, amélioration du fonctionnement des zones humides, ou encore amélioration de l’infiltration de l’eau dans les sols. Les opérateurs territoriaux sont en première ligne de cet appel à manifestation d’intérêt. Collectivités (communes, départements) et leurs groupements (établissements publics de coopération intercommunale), syndicats de rivières, établissements publics, syndicats d’eau potable, peuvent se porter candidats. Il est attendu des projets portant une ambition de changement de pratiques agricoles à l’échelle d’un territoire. Pour engager l’implication du porteur territorial ainsi que la pérennité de la démarche sur le territoire, les aides de l’agence couvriront 80 % de la rémunération des services environnementaux rendus par les exploitations, le reste relevant de l’opérateur ou d’autres financeurs intéressés par la démarche.
Notes d'intention – 30 novembre 2025. Les candidats retenus à l’issue de cette première phase, jusqu’au 30 avril 2027 pour le dépôt des projets PSE intégrant les engagements des agriculteurs.
SUISSE
Nouvelles données disponibles
Une équipe de recherche dirigée par l'EAWAG en collaboration avec l'Office fédéral de l'environnement OFEV, l'Université de Zurich, l'Université de Berne et l'ETH Zürich, vient de publier CAMELS-CH-Chem. Il s'agit d'une extension de CAMELS-CH (Catchment Attributes and Meteorology for Large-Sample Studies in Switzerland), qui intègre jusqu'à 40 paramètres de qualité de l'eau pour 115 bassins versants suisses de 1981 à 2020.
LinkedIn EAWAG
MÉDITERRANÉE
Mise à disposition de la plus grande base de données sur les arbres méditerranéens
Un réseau international de 30 scientifiques, coordonné par l'INRAE et l’Institut européen des forêts (EFI) et impliquant Aix-Marseille Université, l’Université de Montpellier, l’ONF et le MNHN, a permis d’inventorier 496 espèces et 147 sous-espèces d’arbres dans la région méditerranéenne. Ces données en libre accès, qui renseignent notamment le risque d’extinction et la diversité génétique des espèces, sont essentielles pour la conservation et la restauration des forêts. Des résultats sont publiés dans Current Forestry Reports.
INRAE
Les États africains appelés à garantir l'accès à l'eau potable pour tous
Le premier Sommet sur l'investissement dans l'eau en Afrique s'est tenu, du 13 au 15 août au Cap (Afrique du Sud), avec un appel à investir dans l'eau potable pour tous sur le continent. Les participants entendent accélérer la mise en œuvre des programmes d'eau et d'assainissement en Afrique en favorisant la constitution des projets "bancables".
Organisée conjointement avec l'Union africaine (UA), l'Agence de développement de l'UA et le Groupe international de haut niveau sur les investissements dans le secteur de l'eau de l'UA et du Programme d'investissement pour l'eau en Afrique, la conférence s'inscrivait dans le cadre de la présidence sud-africaine du G20. Elle vise à mobiliser au moins 30 milliards de dollars US par an pour combler le déficit d'investissement dans le secteur de l'eau et des systèmes sanitaires en Afrique, en créant un environnement propice à des partenariats de premier plan et en facilitant les financements transformateurs. La rencontre a réuni des chefs d'État africains, représentants du G20, investisseurs, des ministres et des institutions de développement sur le thème "Solidarité, égalité, durabilité". D'après le président sud-africain Cyril Ramaphosa, ce premier sommet marque un tournant non seulement pour l'Afrique, mais aussi pour le mouvement mondial en faveur de l'accès à l'eau potable pour tous. Il a profité de l'occasion pour lancer le Conseil des perspectives mondiales sur les investissements dans le secteur de l'eau, une initiative héritée de la présidence du G20. Appelé à prendre le relais du Programme d'investissement pour l'eau en Afrique continentale (PIA), ce Conseil des perspectives mondiales sur les investissements devra guider la transition d'investissements fragmentés dans le secteur de l'eau vers un effort mondial cohérent, coordonné et capitalisé par l'intermédiaire d’une plateforme mondiale des investissements. Au terme de leurs travaux, les dirigeants africains se sont engagés à : accroître les investissements dans l'accès à l'eau, améliorer la gouvernance et renforcer la responsabilité dans le secteur. Une "réserve" de 80 projets d'investissement prioritaires dans le domaine de l'eau provenant de 38 pays sera présentée.
Pour rappel, le PIA avait été adopté par les chefs d'État de l'UA en 2021, dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique, en tant qu'initiative visant à transformer les perspectives d'investissement pour l'eau et l'assainissement en Afrique.
Fiacre Kombo, Les Dépêches de Brazzaville (Brazzaville) – AllAfrica
Le difficile financement des projets d'accès à l'eau
Radio France Internationale rappelle que le continent africain a besoin de trente milliards de dollars supplémentaires par an pour faire face à ses besoins, en accès à l'eau et aux systèmes sanitaires. L'un des enjeux pour approvisionner correctement en eau tous les Africains, souligne Mathieu Le Corre, responsable du département service essentiel et ressources naturelles du GRET, c'est le financement sur le long terme. Dans un projet, "il y a les coûts de premier établissement qui sont très souvent apportés par des bailleurs internationaux. Ensuite, l'hypothèse est faite que le tarif, c'est-à-dire ce que les usagers vont payer, permettront de couvrir les coûts de fonctionnement de moyen-long terme du service. Or, en réalité, souvent, cela ne permet pas de couvrir l'ensemble des coûts de renouvellement." Aux yeux de Mathieu Le Corre, pour assurer un service durable dans le temps, une triple approche pourrait être efficace : usager, finance publique, et partenaires internationaux.
Pauline Gleize, Radio France Internationale – AllAfrica
Le Presidential Global Water Changemakers Award 2025 décerné à Bassirou Diomaye Faye
L'Union africaine a attribué le Presidential Global Water Changemakers Award 2025 au chef de l'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye.
"Cette distinction consacre le leadership visionnaire du chef d’État dans la co-organisation, avec les Émirats arabes unis, de la prochaine Conférence des Nations unies sur l'eau 2026, et salue le rôle moteur du Sénégal dans la diplomatie mondiale de l'eau, portée par une vision axée sur l'investissement stratégique et la solidarité internationale", estime le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement du Sénégal qui évoque dans le même communiqué le Grand Projet de transfert d’eau (GTE) entre le lac de Guiers et Dakar, Mbour et Thiès, avec une extension prévue vers Touba. Ce colossal programme d’"autoroutes de l'eau" adossé à la Vision Sénégal 2050 promet un accès équitable et durable à l'eau potable et à l'eau pour l'agriculture et l'élevage à travers le pays.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
MAROC
Le pays face au spectre d'un stress permanent
La situation hydrique du Maroc poursuit sa lente descente vers l'inquiétude chronique, malgré une apparente amélioration statistique par rapport à l'année dernière. Derrière les chiffres officiels, qui annoncent un taux de remplissage global des barrages à 34,22 % à fin août 2025 contre 27,67 % en 2024, se cache une réalité plus complexe et inquiétante. Les réserves hydriques, qui frôlaient encore les 40 % au début de l'été, se sont effondrées en quelques semaines sous l'effet combiné d'une consommation accrue et d'une météo implacable, au point de perdre près de 800 millions de mètres cubes entre la mi-juin et la dernière semaine d'août. Ce paradoxe apparent d’une amélioration par rapport à l'an passé mais d’une détérioration fulgurante en temps réel illustre parfaitement la vulnérabilité du système hydrique national. Le Royaume n'est pas seulement confronté à un problème conjoncturel lié à un été caniculaire. Il est prisonnier d'une spirale où la demande croissante, alimentée par l'urbanisation, le tourisme et l'agriculture intensive, vient buter sur une offre contrainte par la faiblesse des précipitations, l'évaporation massive et l'envasement persistant des barrages.
Mehdi Ouassat, Libération (Casablanca) – AllAfrica
Grand Agadir
L'ONEE lance les travaux de réalisation du projet de sécurisation de l’EP
Dans le cadre de son engagement pour la sécurisation de l'alimentation en eau potable de la région de Souss-Massa, l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) a donné le coup d'envoi des travaux de dédoublement d'un tronçon important de l'adduction régionale émanant du barrage Moulay Abdellah, situé au nord d'Agadir. Lancé par le directeur général de l'ONEE, Tarik Hamane et le wali de la région de Souss-Massa, gouverneur de la préfecture d'Agadir Ida Outanane, Saaïd Amzazi, ce projet stratégique, qui s'inscrit dans le cadre du programme de gestion du stress hydrique, vise à transférer les eaux de la station de traitement de Tamri (d'une capacité de 1 100 litres/s), suite à son extension par l'ONEE, vers les réservoirs de la ville d'Agadir et de transférer l'eau potable qui sera produite par les deux stations monoblocs de dessalement (d'une capacité totale de 200 litres/s) qui sont actuellement en cours de réalisation. Le projet permettra également de renforcer la sécurisation de l'alimentation en eau potable de la région lors des travaux de maintenance systématique de la station de dessalement d'eau de mer de Chtouka Ait Baha et de renforcer la flexibilité de la gestion des ressources superficielles des deux barrages d'Abdelmoumen et Moulay Abdellah, rapporte l’agence Maghreb Arabe Presse.
Libération (Casablanca) – AllAfrica
ALGÉRIE
Le pays renforce sa sécurité hydrique avec des réalisations majeures
L'Algérie a célébré le samedi 5 juillet le 63ème anniversaire du Recouvrement de la souveraineté nationale dans un contexte marqué par d'importantes avancées dans le secteur de l'hydraulique, notamment à travers la réalisation de cinq usines de dessalement d'eau de mer, permettant de renforcer considérablement la sécurité hydrique nationale, dans un contexte de pression croissante sur les ressources en eau due aux changements climatiques. Ces cinq usines, dont quatre ont été inaugurées, cette année, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à savoir El Tarf (Koudiet Draouche), Boumerdès (Cap Djenet), Tipaza (Fouka) et Oran (Cap Blanc), tandis que celle de Béjaïa (Tighremt-Toudja) le sera prochainement, disposent chacune d'une capacité de 300 000 m3/jour. Elles vont porter à 42 % la couverture des besoins nationaux en eau potable dessalée, contre 18 % auparavant. Réalisées en moins de 26 mois dans le cadre d'un plan d'urgence, ces infrastructures ont porté à 19 le nombre total de stations de dessalement en activité à travers le pays pour une capacité nationale de production d'eau dessalée passée à 3,7 millions de m3/jour, permettant de satisfaire les besoins en eau potable de quelque 15 millions de citoyens.
Le pays prévoit désormais de développer localement les technologies de dessalement, notamment les membranes d'osmose inverse, afin de renforcer son autonomie technologique. Elle ambitionne également d'intégrer les énergies renouvelables dans ce processus et de valoriser la saumure issue du dessalement pour l'industrie minière, notamment dans l'extraction du lithium, composant essentiel à la fabrication de batteries.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
Des programmes de sensibilisation pour rationaliser la consommation d'eau potable
La Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (SEAAL) poursuit ses efforts pour rationaliser la consommation d'eau potable, à travers des programmes de sensibilisation à l'importance de préserver cette ressource vitale. Dans ce contexte, la SEAAL a multiplié ses actions via des programmes de sensibilisation qui englobent diverses activités ciblant différentes franges de la société, dont l'organisation de visites pédagogiques aux installations de production d'eau, au profit d'élèves, d'étudiants universitaires et de jeunes scouts musulmans. 1 075 participants ont bénéficié, l’an passé de 47 visites et 24 visites ont été organisées depuis le début de l’année au profit de 407 étudiants et 254 élèves. La société a également lancé des activités de sensibilisation destinées aux enfants lors d'événements sportifs et culturels, tels que la Journée mondiale de l'eau, la Coupe d'Afrique Open de Triathlon et le Championnat national de semi-marathon dans la wilaya de Tipasa, où des classes de l'eau ont été aménagées. La SEAAL accompagne également les comités de quartier dans l'installation de robinets temporisés au niveau de certaines écoles primaires.
À l’occasion de l'Aïd al-Adha, la SEAAL a organisé une vaste campagne de sensibilisation qui a touché près de 10 millions de personnes via les réseaux sociaux, en coordination avec le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et le Haut Conseil islamique (HCI), ainsi que des associations actives dans ce domaine.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
Timimoun
200 millions de dinars pour la réhabilitation des foggaras
Un financement de 200 millions de dinars est consacré à la réhabilitation des foggaras, un système d'irrigation traditionnel répandu dans le Sud algérien, a annoncé le ministre de l'Hydraulique, Taha Derbal. S'exprimant en marge de l'inspection des travaux de réhabilitation de la foggara de Metarfa (à 120 kilomètres au sud de Timimoun), le ministre a indiqué que la réhabilitation des foggaras, ce legs ancestral basé sur le captage des eaux souterraines et leur adduction en surface vers les palmeraies et les jardins, revêt une "grande importance", révélant, à ce titre, un projet national, financé via le Fonds national de l'eau, visant la revivification de ce patrimoine qu'il appartient de sauvegarder. L'objectif escompté de la réhabilitation des foggaras et leur préservation est d'accroître leurs débits d'eau, d'encourager l'agriculture traditionnelle et d'étendre les superficies irriguées.
Connectée à 1 700 puits à travers un réseau de 14 kilomètres, la foggara de Metarfa, l'une des plus importantes de la région, offre un débit de 35 litres/seconde permettant d’irriguer 500 hectares de jardins.
Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica
TUNISIE
Zones industrielles
Mise en place d'un comité pour évaluer les stations de pompage
Le ministère de l'Industrie, des Mines et de l'Énergie va créer un comité conjoint pour étudier la situation des stations de pompage d'eau dans les zones industrielles. Ce comité, qui sera supervisé par le ministère, aura pour mission d'examiner au cas par cas les aspects techniques et fonciers des stations, et de prendre les mesures nécessaires pour les transférer à l'Office national de l'assainissement (ONAS) dans les plus brefs délais et conformément aux réglementations en vigueur. L'importance de ce transfert a été soulignée pour garantir l'entretien des équipements et la qualité des services.
La Presse (Tunis) – AllAfrica
Sud-ouest
Un chantier titanesque contre la soif
Dans les terres assoiffées du sud-ouest tunisien, où l'eau se fait rare, un projet colossal de 274 millions de dinars adresse les gouvernorats de Kébili, Tozeur, Gafsa, Sidi Bouzid et Médenine.
Hafedh Trabelsi, La Presse (Tunis) – AllAfrica
SÉNÉGAL
Gestion des inondations
La tutelle évoque des résultats satisfaisants
Les structures opérationnelles en charge de la gestion des inondations ont conduit des actions ayant produit des résultats satisfaisants dans certaines localités du pays mais les services concernés restent mobilisés et déterminées à poursuivre les opérations pour soulager les populations, affirme le ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
Des habitants réclament la construction un château d'eau
Des habitants de Bokhol, une commune située dans la région de Saint-Louis (nord du pays), ont organisé une marche de protestation contre les pénuries d'eau et souhaité la construction d'un château d'eau capable de les approvisionner régulièrement en eau. "La commune de Bokhol est dotée d'une station de traitement d'eau qui, depuis plusieurs années, ne parvient plus à satisfaire nos besoins en eau. Nous réclamons un nouveau château d'eau et une unité de traitement de l'eau", a lancé Alioune Kâ, le porte-parole du collectif Eau de Bokhol, à la fin de la manifestation. La capacité de production de l'ouvrage hydraulique de la commune n'est pas suffisante pour couvrir les besoins de ses habitants, selon M. Kâ. Des membres du conseil municipal ont tenté de résoudre le problème en démarchant les autorités locales, a-t-il dit, ajoutant que ces initiatives sont restées jusque-là sans succès.
Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica
AFRIQUE AUSTRALE
SADC : Le déficit au cœur des préoccupations
Plusieurs secteurs souffrent de la baisse des ressources en eau, en raison du changement climatique. Dans la région, seuls 3,5 millions d'hectares sont irrigués sur un potentiel de 50 millions, tandis que l'accès à l'eau potable en zone rurale reste limité à 61 %, et l'assainissement à seulement 39 %, selon les données du SADC Water Sector (2021). Ce déficit a un impact direct sur la santé publique, la productivité agricole, le développement économique, l'égalité de genre, l'éducation et la résilience des populations, notamment des femmes et des jeunes. Par ailleurs, alors que la région dispose d'un potentiel hydroélectrique estimé à 150 GW, seuls 12 GW sont actuellement exploités. Le Dr Josette Vignon Makong, directrice pays de WaterAid Madagascar, a cité l'exemple de la Zambie, frappée également par des coupures d'électricité et d'eau, ainsi que par une épidémie de choléra, en raison du manque d'eau. "C'est pour montrer que tout est lié : l'énergie, l'eau, l'assainissement, l'hygiène", a-t-elle souligné, mercredi, en marge du 45e Sommet de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), à Antananarivo. L'enjeu est donc de garantir des ressources en eau suffisantes, tant en quantité qu'en qualité, malgré les effets du changement climatique. "Il est important de mettre en place une politique régionale ou une stratégie qui permette à chaque pays, à travers la transition énergétique, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'assurer à toute la population l'accès à l'eau potable, à des toilettes décentes et à une énergie de qualité", recommande-t-elle. Elle juge également nécessaire de réglementer le secteur et de favoriser l'accès du secteur privé au marché de l'eau et de l'assainissement. WaterAid Madagascar et CliMates Madagascar appellent les dirigeants de la région à intégrer pleinement le nexus Eau, Assainissement, Hygiène (EAH) - Climat dans leurs politiques de développement et d'adaptation.
Miangaly Ralitera, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
MADAGASCAR
100 puits construits à travers le pays
Le déficit chronique en eau tend à s'atténuer dans plusieurs localités. 100 puits ont été construits dans différentes régions, le centième venant d’être inauguré au Centre de formation et d'appui agricole (CFPA) de Mahitsy. Ces infrastructures hydrauliques sont le fruit de la collaboration engagée par les Rotariens.
Miangaly Ralitera, L'Express de Madagascar (Antananarivo) – AllAfrica
MAURICE
15,5 % du territoire classé zone inondable
Le ministère des Infrastructures nationales vient de rendre public le Land Drainage Master Plan (LDMP). Le rapport, qui comprend deux volumes et plusieurs annexes, identifie les zones à risques, précisant celles où la construction est autorisée et celles où elle est interdite ; il est également accompagné d'un outil de gestion du risque inondation : le Digital Elevation Model (DEM), désormais mis à la disposition du grand public. Au total, 15,5 % du territoire mauricien est classé en zone inondable.
Nicolas Frichot, Casimir Stewelderson et Olivia Edouard, L'Express (Port-Louis) – AllAfrica
MAYOTTE (FRANCE)
Des mesures exceptionnelles pour accélérer la reconstruction
Le décret n° 2025-785 du 7 août 2025, pris pour l’application de l’ordonnance n° 2025-454 du 23 mai 2025 relative aux mesures d’adaptation et de dérogation temporaires aux règles de construction à Mayotte, est paru vendredi 8 août 2025 au Journal officiel. Manuel Valls, ministre d’État, ministre des Outre-mer, et Valérie Létard, ministre chargée du logement, mettent en avant la portée de ce texte pour permettre une reconstruction rapide et sécurisée de l’île après le passage du cyclone Chido. Ce texte met en œuvre des adaptations et dérogations temporaires aux règles de construction à Mayotte, afin de répondre à l’urgence de la situation et de permettre une remise en état rapide des logements, équipements publics et infrastructures.
Écologie.gouv
BASSIN DU NIL
L'Égypte offre un financement de 100 millions de dollars
À l’occasion d’une réunion sur la coopération entre l'Égypte et l'Ouganda à laquelle participaient le ministre des Affaires étrangères et de l'Émigration, Badr Abdelati, et le secrétaire d'État ougandais aux affaires étrangères, Henry Oryem Okello, le ministre des Ressources en eau et de l'Irrigation, Hani Sweilam a souligné la détermination de l'Égypte à cimenter la coopération avec les pays africains, en particulier ceux du bassin du Nil, faisant référence au mécanisme de financement de 100 millions de dollars offert par l'État égyptien pour la mise en œuvre de projets de développement et d'infrastructures dans les pays en amont du fleuve.
Egypt State Information Service (Le Caire) – AllAfrica
ISRAËL
Prévention des inondations : Nouveau rapport du Contrôleur de l’État
Les pluies extrêmes, les tempêtes et les inondations sont des phénomènes naturels spectaculaires et puissants, potentiellement mortels. Avec la crise climatique, la fréquence de ces événements extrêmes devrait augmenter. Routes bloquées, quartiers inondés, écoles maternelles inondées et catastrophes ayant coûté des vies humaines soulèvent la question : l’État d’Israël est-il prêt à faire face aux dégâts des inondations ? Un récent rapport du Contrôleur de l’État Matanyahou Englman souligne les importantes lacunes à combler et les avancées positives en la matière.
Israël Science Info
CHINE
Neuf nouvelles villes obtiennent le label Ramsar
Neuf nouvelles villes chinoises ont obtenu le label "Ville des zones humides accréditée" à l'occasion de la 15ème Conférence des parties de la Convention de Ramsar sur les zones humides (COP15), réunie à Victoria Falls au Zimbabwe, portant à 22 le nombre de villes accréditées en Chine. Ces nouvelles villes accréditées sont Chongming (municipalité de Shanghai), Dali (province du Yunnan), Fuzhou (province du Fujian), Jiujiang (province du Jiangxi), Lhassa (région autonome du Xizang), Suzhou (province du Jiangsu), Yueyang (province du Hunan) ainsi que Hangzhou et Wenzhou dans la province du Zhejiang.
People Daily
MER DE CHINE
Un dugong repéré dans les eaux près des récifs des îles Nansha
Des scientifiques chinois ont confirmé la présence d'un dugong – l'un des plus anciens mammifères marins – dans les eaux côtières près du récif de Yongshu dans les îles Nansha (nom chinois de l'archipel des Spratleys, par ailleurs revendiqué par les pays voisins). Cette découverte, faite début juillet et confirmée courant août par l'Institut d'océanologie de l'Académie chinoise des sciences, marque la première observation vérifiée de l'espèce, également connue sous le nom de "vache de mer", en mer de Chine méridionale en trois décennies et indique une amélioration significative du système écologique de la région.
People Daily
CANADA
Le fleuve Saint-Laurent à l'étiage
Cet été, le bas niveau du fleuve Saint-Laurent a représenté un danger pour la navigation, un navire s'est d'ailleurs échoué dans le fleuve près de Verchères, en Montérégie.
Photo Marie-Isabelle Rochon – Radio-Canada
QUÉBEC
Manque d’eau
Les puisatiers du Québec débordés d’appels
Les appels de résidents alarmés par un manque d’eau dans leurs puits se sont multipliés cet été au Québec. L’insuffisance de précipitations et l’augmentation de la consommation d’eau mettent des puits à sec. Les puisatiers sont aussi conduits à approfondir des puits jusqu'au double de leur profondeur initiale.
Marianne Depelteau – Radio-Canada
En Montérégie, dans le grenier du Québec, il devient aussi de plus en plus difficile de trouver de l'eau pour irriguer la production maraîchère. Des agriculteurs ont été contraints d'abandonner des cultures.
Thomas Gerbet – Radio-Canada
Proclamation d'une aire protégée le long de la rivière Moisie
Le conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam entend consulter sa population en vue de la création d'une aire protégée de conservation innue. Le chef Jonathan Shetush a annoncé la création de cette aire pour souligner ses 100 jours à la tête de la communauté. Cette création d'une aire protégée autochtone serait une première au Québec.
Le reportage de Renaud Chicoine-McKenzie – Radio-Canada
ÉTATS-UNIS
L’administration Trump annonce revenir sur une décision fondamentale de 2009 contre les émissions de GES
La réforme devrait permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile, et également pour le secteur de la production électrique à 60 % dépendant des combustibles fossiles.
Le gouvernement de Donald Trump a annoncé, le 29 juillet, revenir sur une décision de 2009 : l’Endangerment Finding (conclusion de mise en danger), qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis. "Si elle est finalisée, l’annonce serait la plus grande mesure de dérégulation de l’histoire des États-Unis", a déclaré Lee Zeldin, administrateur de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), arguant que cette décision aurait servi à justifier "plus de 1 000 milliards de dollars de réglementations, notamment l'obligation imposée par l'administration Biden-Harris en matière de véhicules électriques". En pratique, cette proposition abrogerait toutes les normes relatives aux gaz à effet de serre pour les véhicules légers, moyens et lourds ainsi que pour les moteurs lourds. "Cette proposition devrait permettre aux Américains d'économiser 54 milliards de dollars par an selon des prévisions économiques prudentes", précise le communiqué de l'EPA. Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contesté devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour suprême.
EPA – L'article du Monde
Un rapport du département de l’Énergie soulève l’indignation
Un rapport de 150 pages publié fin juillet par le Département de l’Énergie des États-Unis (DOE) concluait que les changements climatiques sont moins dommageables économiquement que ce que l’on croyait et qu’ils sont un défi et non une catastrophe. Intitulé “A Critical Review of Impacts of Greenhouse Gas Emissions on the U.S. Climate” (Un examen critique des impacts des émissions de gaz à effet de serre sur le climat américain), le rapport, confié à cinq rédacteurs et dont la préface était signée par Chris Wright, qui dirigeait une entreprise d’exploitation de gaz de schiste avant d’être nommé secrétaire à l’Énergie par Donald Trump, remettait en question l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des catastrophes naturelles. Il est à noter que ce rapport venait surtout appuyer l’annonce de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) de sa volonté d’annuler l'Endangerment Finding, servant de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis [voir au-dessus]. Un article de Radio-Canada revient sur le contexte de la rédaction de ce rapport et les indignations qui ont suivi – Radio-Canada
Initialement accessible ici – Department of Energy (DOE) – le rapport semble avoir été retiré !
L’embourgeoisement climatique de La Nouvelle-Orléans
Vingt ans après Katrina, les quartiers les plus élevés de La Nouvelle-Orléans ont attiré promoteurs et nouveaux arrivants fortunés. Dans certains quartiers, comme Tremé, berceau du jazz, où le risque d'inondations est moins élevé, de nombreux résidents noirs ont cédé la place à une bourgeoisie blanche, faute de moyens financiers ou d’assurances suffisantes pour rénover leurs maisons endommagées par les eaux.
Le reportage d’Étienne Leblanc – Radio-Canada
ÉTATS-UNIS/MEXIQUE
Signature d'un protocole d'accord pour mettre fin à la crise des eaux usées de Tijuana
Lee Zeldin, administrateur de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), et Alicia Bárcena Ibarra, secrétaire à l'Environnement et aux Ressources naturelles du Mexique, viennent de signer le 24 juillet un protocole d'accord visant à résoudre la crise des eaux usées de la rivière Tijuana, qui perdure depuis des décennies. Chaque jour, la rivière rejette des millions de gallons d'eaux usées non traitées du Mexique en Californie, dont une grande partie se retrouve dans l'océan. Pendant des décennies, ces déversements ont surchargé une infrastructure vieillissante des deux côtés de la frontière, posant un problème de santé écologique et publique majeur pour les communautés de Tijuana et de San Diego.
Afin de finaliser cet accord, le Mexique [NDLR. sur lequel repose l'essentiel des contraintes]engagera les 93 millions de dollars restants du fonds "Minute 328" qui n'avaient pas encore été engagés. Le calendrier d'achèvement des projets d'infrastructures critiques prévus dans le procès-verbal n° 328 (Minute 328) de la Commission internationale des frontières et des eaux (IBWC) des États-Unis a lui-même été raccourci et plusieurs projets annexes nécessaires ont été ajoutés du côté mexicain afin de tenir compte de la croissance démographique future à Tijuana et des coûts d'exploitation et d'entretien. Ce protocole d'accord qui prévoit l'achèvement de tous les projets par le Mexique au plus tard le 31 décembre 2027, soit dans certains cas quatre ans avant la date prévue, est le résultat direct des récentes négociations entre l'administration Trump et le Mexique à la suite de la visite de l'administrateur Zeldin à San Diego en avril. Immédiatement après ce voyage, l'administrateur Zeldin et la direction de l'EPA ont commencé à travailler avec le département d'État américain pour entamer les négociations avec le Mexique. Parallèlement, l'IBWC prévoit d'achever l'extension de la station d'épuration de South Bay à San Diego de 25 à 35 MGD.
Le nouvel accord entre le Mexique et les États-Unis est prévu pour au plus tard le 31 décembre 2025. Il comprendra au minimum une douzaine de nouvelles mesures jugées nécessaires par les États-Unis pour mettre définitivement fin à cette crise. Au cours des 100 prochains jours, les deux pays vont évaluer les calendriers de tous les projets d'infrastructures afin de s'assurer de délais de réalisation les plus courts possibles.
EPA
Un article de l'ONG Pacte pour le Climat revient sur cet accord, en rappelant également les problèmes de gestion des eaux pluviales rencontrés par un grand nombre de villes américaines, particulièrement dans le nord-est et dans la région des Grands Lacs où les infrastructures d'assainissement sont très anciennes. Ainsi 60 % du réseau new-yorkais aurait près de 200 ans.
Pacte pour le Climat
GUYANE FRANÇAISE
Forêt : Des constats alarmants, des clarifications nécessaires
La forêt guyanaise constitue un patrimoine naturel exceptionnel qui couvre la quasi-totalité du territoire guyanais et représente près d’un tiers de la forêt française. Contrairement à la forêt hexagonale, elle est la propriété quasi-exclusive de l’État, gérée à 75 % par l’Office national des forêts (ONF) et pour le reste par le Parc amazonien de Guyane (PAG), le plus grand parc national français. Un récent rapport de la Cour des comptes met en évidence que cette forêt demeure largement méconnue, ce qui complique la définition des politiques à y mener, notamment dans le contexte du changement climatique dont les premiers effets, des dépérissements, sont déjà visibles.
Les ressources de la forêt guyanaise sont abondantes (bois, or) mais ne financent pas sa préservation ni ne contribuent significativement à l'économie locale. La production de bois est réduite (70 000 m3 pour 2,4 millions d’hectares exploitables) mais pourrait s'accroître sans porter atteinte à la pérennité de la forêt. La filière forêt-bois doit pour cela se développer et être moins dépendante des aides publiques. L’exploitation aurifère légale est insuffisamment structurée et ne respecte pas assez les prescriptions environnementales qui s’imposent à elle. Elle est largement dépassée par l’orpaillage illégal qui produit 5 à 10 fois plus d’or et cause d’importants dégâts environnementaux. L'État doit revoir sa politique forestière en Guyane, clarifiant ses objectifs, harmonisant les réglementations minières et forestières, et définissant précisément les zones d'usage, le tout soutenu par une coordination interministérielle renforcée permettant aux acteurs locaux de concilier efficacement développement économique, sécurité et protection environnementale.
En plus du rapport issu de son enquête, la Cour a souhaité alerter le Premier Ministre sur cette situation par la voie d’un référé.
Observations définitives et référé – Cour des Comptes
Suez et Seabex s’associent pour expérimenter les bénéfices agricoles du biochar
Suez et Seabex, startup française de l’AgriTech spécialisée dans l’optimisation de l’irrigation et de la gestion des ressources agricoles, annoncent la signature d’un partenariat pour expérimenter les bénéfices agronomiques du biochar dans plusieurs exploitations du Loiret. Issu de la pyrolyse à haute température de biomasse, sans oxygène, le biochar présente de nombreux bénéfices écologiques pour les secteurs agricoles, de la construction et de l’aménagement urbain. Utilisé comme amendement de sol, il séquestre le carbone tout en améliorant la rétention des nutriments et de l’eau, l’aération, le drainage et la vie microbienne. Il favorise ainsi la régénération des sols, rend plus efficace le recours aux engrais, accroît les rendements agricoles et contribue à la préservation de l’eau. Ces services agricoles, notamment la capacité de rétention d’eau des sols, seront évalués dans le cadre du partenariat entre Suez et Seabex, grâce aux outils d’analyse, de suivi et d’aide à la décision développés par Seabex à partir de technologies d’intelligence artificielle, d’imagerie satellite et de collecte de données de terrain. Cette expérimentation sera conduite dès septembre 2025 dans des exploitations agricoles du Loiret, sur une durée de cinq ans. L’objectif est de mesurer l’impact du biochar sur la santé des sols, leur résistance au stress hydrique et leurs performances agricoles. Dans le cadre de l’étude, Suez bénéficiera de l’expertise de Terrial, un leader du marché des engrais et amendements organiques en France, tandis que Seabex s’appuiera sur sa collaboration avec la Chambre d’agriculture du Loiret, engagée dans l’expérimentation et l’innovation au service du monde agricole. Seabex mobilisera également ses data scientists et experts agronomes pour assurer un suivi optimal des essais et une interprétation rigoureuse des résultats. Ce partenariat entre le groupe Suez et la startup de l’AgriTech est le fruit d’initiatives portées par Aquanova, pôle de compétitivité de la filière de l’eau, implanté à Orléans, Strasbourg et Nancy, qui vise à faire émerger des projets innovants en réponse aux défis autour de la ressource en eau et du développement des territoires en France.
Notons que Suez s'est engagé dès juillet 2023 dans la production de biochar, mais au Canada, en s'associant à l'entreprise Airex Énergie et au groupe Rémabec. La joint-venture Carbonité qu'ils ont créé produit industriellement du biochar à partir des résidus de biomasse forestière à Port-Cartier, au Québec.
09 septembre 2025, Paris – France
Les nouveaux défis de l’eau
4ème matinée des Assises du Grand Paris 2025
Les opérateurs de l’eau sont confrontés à des défis multiples, de qualité comme de quantité, dans un cadre réglementaire toujours plus exigeant, avec des budgets contraints.
Programme et inscriptions
09 septembre 2025 – WEB
Mettre en œuvre un PGSSE #1 : Cadre réglementaire, enjeux territoriaux et financement
Les plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) constituent une démarche préventive essentielle pour garantir en permanence la qualité sanitaire de l’eau potable à chaque étape de son acheminement. Rendue obligatoire pour les personnes responsables de la production et/ou de la distribution de l’eau (PRPDE), cette obligation s’échelonne à l’horizon 2027 pour la zone de captage et 2029 pour l’ensemble du PGSSE. Face à cette évolution réglementaire, l’ARS Bretagne a lancé en 2024 une démarche régionale d’accompagnement des PRPDE. Pour poursuivre et renforcer cet élan en 2025, Aquanova et l’ARS Bretagne proposent une série de deux webinaires gratuits à destination des élus et techniciens des collectivités. Première date : 9 septembre 11h30-12h30.
Inscriptions
15-17 septembre 2025, Arras – France
Restauration des milieux aquatiques : gardons le cap !
Inondations, changement climatique, acceptabilité sociale : l'Agence de l'eau Artois-Picardie et Réseaux Rivières organisent trois journées pour étudier les grandes lignes d'orientation pour aider nos territoires à faire face aux défis.
Programme
17-19 septembre 2025, Grenoble – France
Colloque SHF : HYDRO-ES
Un accord de principe a été trouvé entre le gouvernement français et la Commission européenne pour sortir des contentieux européens qui bloquaient les investissements dans l'hydroélectricité. C'est donc dans un contexte favorable que se tiendra dans les salons de Grenoble Alpes Métropole le 8ème Colloque Hydro-ES, organisé par la SHF, avec quatre sessions au programme : 1. Changement climatique (adaptation & atténuation) ; 2. Transition énergétique et gestion de la ressource en eau ; 3. Transformation numérique et modernisation de l’exploitation-maintenance ; 4. Enjeux et défis du parc hydroélectrique. Des visites techniques sont prévues le 19 septembre.
Hydro-ES 2025
24-28 septembre 2025, Orléans – France
Festival de la Loire
Cinq jours durant les quais d’Orléans replongeront dans l’atmosphère du XIXe siècle, rendant hommage à la batellerie d’autrefois et au dernier fleuve sauvage inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Pour cette édition, le Festival invite les lacs alpins et s’ouvre pour la première fois à la navigation lacustre. Sur les quais, les traditions ligériennes se mêleront à celles des lacs Léman, Majeur et de Côme. Près d’une centaine de mariniers alpins et leurs embarcations traditionnelles prendront part à la flotte exceptionnelle attendue sur le port historique d’Orléans.
Tout le programme
29 septembre-01 octobre 2025, Marseille – France
Congrès 2025 de l'ANEB
CLIMAT’EAU CONNECTÉS ! Le congrès de l’Association nationale des élus des bassins (ANEB) rassemble tous les ans les élus et acteurs engagés dans la gestion de l’eau avec, pour cette édition 2025, trois séquences sur le thème du changement climatique, une visite de la cité phocéenne sur le thème de l'eau et la ville et une conférence de la Métropole sur le thème des rivières à la mer.
Programme et inscriptions
03 octobre 2025, Bordeaux – France
Ralentir l’eau : un enjeu commun pour adapter nos territoires
L’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Plateforme des bonnes pratiques pour l’eau du Grand Sud-Ouest, sous l’égide de l’Entente pour l’eau et en partenariat avec idealCO, organisent à Bordeaux une journée d’échanges intitulée "Ralentir l’eau, un enjeu commun pour adapter nos territoires".
Avec les effets de plus en plus marqués du changement climatique, la gestion des écoulements dans les bassins versants est devenue un sujet stratégique. Ralentir l’eau, c’est limiter les risques d’inondations, favoriser l’infiltration dans les sols, préserver la ressource et renforcer la résilience des territoires. Cette journée a pour objectif de mettre en lumière les leviers techniques, financiers et organisationnels permettant d’agir, que ce soit en ville, en milieu rural ou agricole. Les discussions porteront aussi sur les moyens de dépasser les blocages et de mobiliser les acteurs autour de projets communs.
Programme
07 octobre 2025, Arras – France
L'eau à tout prix
L'Agence de l'eau Artois-Picardie organise la 7ème édition de l'Académie de l'eau avec un après-midi de réflexion sur la question : "Doit-on réinventer le financement des politiques de l'eau ?" et des éclairages sur les enjeux macro-économiques, une mise en perspective internationale pour interroger nos modèles et une restitution de l'étude sur les flux financiers de l'eau.
Inscriptions
07 octobre 2025 – WEB
Mettre en œuvre un PGSSE #2 : Témoignages et bonnes pratiques de terrain
Les plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) constituent une démarche préventive essentielle pour garantir en permanence la qualité sanitaire de l’eau potable à chaque étape de son acheminement. Rendue obligatoire pour les personnes responsables de la production et/ou de la distribution de l’eau (PRPDE), cette obligation s’échelonne à l’horizon 2027 pour la zone de captage et 2029 pour l’ensemble du PGSSE. Face à cette évolution réglementaire, l’ARS Bretagne a lancé en 2024 une démarche régionale d’accompagnement des PRPDE. Pour poursuivre et renforcer cet élan en 2025, Aquanova et l’ARS Bretagne proposent une série de deux webinaires gratuits à destination des élus et techniciens des collectivités. Seconde date : 7 octobre 11h30-12h30.
Inscriptions
15-16 octobre 2025, Paris – France
Colloque annuel de restitution du PIREN-Seine
Le colloque se tiendra au Centre international des conférences de Sorbonne Université (CICSU).
Programme
10 octobre 2025, Talmont-Saint-Hilaire – France
Premières assises du carbone bleu
L'association Carbone bleu des marais organise les premières assises du carbone bleu qui se tiendront le vendredi 10 octobre 2025 au cœur des marais du Payré à Talmont-Saint-Hilaire (Vendée).
Programme
16 octobre 2025, Tour Séquoia (Puteaux) + WEB
Matinée de l'IGEDD : Nous adapter aux dérèglements climatiques !
L’IGEDD consacrera sa prochaine Matinée, le jeudi 16 octobre, à l’adaptation au changement climatique, enjeu majeur qui a fait l’objet de deux de ses rapports publiés cette année parallèlement à l’adoption du 3ème plan d’adaptation au changement climatique (PNACC-3).
IGEDD
07-09 novembre 2025, Strasbourg – France
Aquathon 2025 by Aquanova
Le Pôle Aquanova organise un hackathon de l’eau : l’Aquathon by Aquanova. Une invitation à rejoindre une communauté, partager ses connaissances pour imaginer les solutions innovantes de demain qui permettront de relever les défis liés à l'eau et à l'adaptation au changement climatique. Professionnel de l’eau, étudiant, chercheur, gros ou petit usager, tout le monde peut porter un projet.
Aquathon 2025
18-20 novembre 2025, Paris – France
Workshop annuel des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord
À la suite des workshops annuels des mégapoles d’Europe et d’Amérique du Nord qui ont eu lieu à New York (en 2023) et à Londres (en 2024), les représentants des mégapoles de Chicago, Londres, Los Angeles, New York et Paris se retrouveront en novembre de cette année à Paris avec la participation souhaitée d’Istanbul.
Depuis 2015, les efforts visant à établir l'Alliance des mégapoles pour l’eau et le changement climatique (MAWAC) dans son format particulier rassemblent décideurs, chercheurs et opérateurs, tous professionnels de l’eau urbaine impliqués dans les services des plus grandes villes du monde, afin de partager leurs expériences et de développer ensemble des projets communs pour accélérer leur nécessaire adaptation aux effets et défis du changement climatique en cours. Le workshop de Paris 2025 est organisé par le GTT International d’ARCEAU-IDF en partenariat avec la Métropole du Grand Paris et avec le soutien de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et d’autres acteurs publics et privés de l’agglomération parisienne, sous les auspices du Programme hydrologique international (PHI) de l’UNESCO. Avertissement : le workshop est à participation limitée, sur invitation uniquement.
ARCEAU-IDF
18-20 novembre 2025, Paris – France
Salon de la Biodiversité et du Génie écologique
Organisé en partenariat avec l’Association des Maires de France, Les Éco Maires, l’Union professionnelle du génie écologique (UPGE) et avec le soutien de l’UNEP – Les Entreprises du Paysage, cet événement s’inscrit au cœur du Salon des Maires et des Collectivités Locales afin de faire converger les modèles et pratiques d’aménagement et d’urbanisme avec l’exigence de renaturation, de préservation des espaces naturels, de restauration des écosystèmes et de végétalisation des villes.
Le salon abordera des thèmes variés associés au contrôle, suivi et examen des milieux naturels, aux impacts de l’activité humaine et aux réalités des espaces et des écosystèmes au plus près de tous les acteurs du territoire : Protection et préservation de la nature et du vivant ; Aménagement, urbanisme et ingénierie écologique ; Biodiversité urbaine, espaces verts et renaturation des villes ; Économie circulaire, industrie et biodiversité ; Agriculture durable et agroécologie ; Engagement citoyen, éducation et sensibilisation ; Surveillance, contrôle et protection de la nature et du vivant.
Salon de la Biodiversité
08-12 décembre 2025, Bangkok – Thaïlande
IWA Water and Development Congress & Exhibition
Le congrès et salon international sur l'eau et le développement 2025 de l’IWA s'appuiera sur le succès de l'édition 2023 à Kigali, au Rwanda, qui a marqué un tournant dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de la résilience climatique dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Ayant attiré près de 2 700 participants de 85 pays, le congrès de 2023 proposait un programme captivant comprenant 39 sessions techniques, 40 ateliers et 5 forums, dont le Sommet de haut niveau sur l'assainissement et le programme de reconnaissance des services publics intelligents face au climat. L'édition 2025 se tiendra au Queen Sirikit National Convention Center, à Bangkok. Elle est co-organisée par l'Institut asiatique de technologie et a pour thème général "Eau, assainissement et innovation : les voies vers le progrès et un avenir résilient". Le programme complet s'articulera autour de cinq thèmes : Garantir l'accès à l'eau potable via les approches innovantes pour le traitement et l'approvisionnement ; Faire progresser les services de traitement des eaux usées et d'assainissement via des solutions durables pour tous ; Les approches intégrées pour une gestion et une planification efficaces de l'eau ; L'amélioration de la gestion et de l'exploitation des services publics pour une croissance durable ; Le renforcement de la gouvernance et des systèmes financiers.
IWA Water and Development Congress
– – – PLUS LOIN – – –
04-06 mars 2026, World Trade Center, Grenoble – France
Congrès SHF : Eau & IA 2026
La SHF organise le premier congrès national "Eau & IA", destiné à explorer les synergies entre intelligence artificielle (IA) et gestion durable de l’eau : ressources, aménagements, hydrologie, environnement, et sciences hydrotechniques. Chercheurs, professionnels et acteurs du secteur sont invités à partager avancées, limites et perspectives de l’IA appliquée à l’eau, en abordant les défis éthiques, techniques, environnementaux et sociétaux.
Projets de communications attendus pour le 30 septembre 2025.
Détails
15-18 juin 2026, Champs-sur-Marne – France
Colloque SHF : Sécheresse 2026
De 1976 à aujourd'hui, quelles avancées dans la connaissance et la gestion des sécheresses pour mieux s’adapter aux crises futures ?
Cinquante ans après la sécheresse de 1976, où en est-on de la connaissance de ces phénomènes, de leurs caractéristiques et de leurs impacts ? Dans quelle mesure a-t-on progressé dans leur anticipation et leur gestion pour en limiter les conséquences ? Que sait-on de leur évolution à long terme dans un contexte de changement climatique et comment les acteurs de l’eau, les usagers et les territoires se préparent-ils aux crises de l’eau du XXIe siècle ? Cette conférence se veut être un lieu d’échange d’expériences et de connaissances interdisciplinaires sur ces questions, en croisant les perspectives scientifiques, techniques, opérationnelles, sociétales et institutionnelles. Plus spécifiquement, les communications attendues s’inscriront dans un ou plusieurs des champs suivants : Connaissance des sécheresses et de leurs impacts ; Gestion des sécheresses et retours d’expérience ; Analyses prospectives et adaptation aux sécheresses futures.
Une session spéciale sera organisée en clôture de ce colloque par le réseau "Les Sciences humaines et sociales et les enjeux de l’eau" de la SHF et de l’Académie de l’eau.
Projets de communications attendus pour le 5 septembre 2025.
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30 septembre-02 octobre 2026, Rouen – France
Colloque SHF : Continuums fluviaux et littoraux
Aménagements et Biodiversité des continuums fluviaux et littoraux
En novembre 2022, la Société Hydrotechnique de France organisait un premier colloque sur les interactions entre les aménagements implantés sur ou en bordure des cours d’eau et la qualité des écosystèmes qui les entourent. Trois années se sont écoulées, marquées par une succession d’épisodes de fortes sécheresses ou de fortes pluviométries, la SHF vous propose de faire le point sur ces sujets dans une nouvelle manifestation pour laquelle le choix a été fait d’étendre les milieux naturels à l’ensemble du continuum Terre-Mer, des cours d’eaux aux milieux littoraux et leurs interfaces que constituent les estuaires et les deltas.
Le colloque couvrira de façon non limitative les nombreuses démarches d’intégration environnementale d’aménagements situés dans les corridors fluviaux et littoraux
Projets de communications attendus pour le 30 novembre 2025.
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12-17 octobre 2026, Marseille – France
Eau et résilience de l’agriculture face au défi climatique
Ce 26ème Congrès International ICID (International Commission on Irrigation and Drainage) ambitionne de marquer une nouvelle étape dans la réflexion collective sur l’avenir de l’agriculture irriguée face aux défis globaux. Il engagera la réflexion sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’agriculture irriguée, et permettra de découvrir les possibilités offertes aujourd’hui par les dernières innovations et technologies, telles que la réutilisation des eaux et le dessalement.
Près des deux tiers des terres agricoles dans le monde dépendent de l’eau de pluie, ce qui fait du climat le facteur principal influençant la productivité des cultures. Le changement climatique représente donc une contrainte majeure, impactant l’agriculture à la fois directement et indirectement. C’est pourquoi faire face à cette crise climatique exige des changements radicaux et une restructuration profonde de nos systèmes agricoles traditionnels. Il ne fait aucun doute que garantir la sécurité en eau et en alimentation passera par une agriculture irriguée moderne et innovante. Dès lors, nous devons nous poser la question suivante : comment l’irrigation moderne et une bonne gestion des systèmes de drainage peuvent-elles contribuer à cette transition agroécologique ?
Site de l'évènement
02-04 décembre 2026 – Émirats arabes unis
Conférence des Nations unies sur l'eau 2026
La réalisation de l'Objectif de développement durable relatif à l'eau propre et à l'assainissement (ODD-6) est une fin essentielle en soi et est également indispensable pour faire progresser l'Agenda 2030 dans son ensemble. Alors que nous entrons dans les cinq dernières années de l'Agenda 2030 et de ses ODD, le monde doit faire affluer les investissements, l'innovation, la volonté politique et l'esprit de solidarité vers l'ODD-6. La Conférence des Nations unies sur l'eau de 2026, organisée conjointement par les Émirats arabes unis et le Sénégal, et convoquée aux Émirats arabes unis du 2 au 4 décembre 2026, souhaite donner vie à cet esprit de solidarité et contribuer à construire un avenir sûr en matière d'eau pour tous.
2026 UN Water Conference
L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale.
Agriculture : La formation des ingénieurs à l’heure des transitions
Bioplastiques à base de plantes, biogaz à partir de déchets organiques… les innovations biosourcées participent aujourd’hui à la "dépétrolisation" de l’économie. Cette évolution impose de réfléchir aux compétences dont les ingénieurs en agronomie et agro-industries ont besoin et de faire évoluer les formations.
Derrière ces nouveaux besoins, il y a le développement de la bioéconomie, l’économie basée sur le vivant. Les agroécosystèmes à construire doivent fournir à la fois des services écosystémiques (par exemple en restituant les matières organiques au sol) mais également assurer la production des bioressources dans un contexte d’accélération de changement climatique et de perte de biodiversité. Le marché représentée s’élève déjà à 326 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit près de 15 % du PIB et 2 millions de salariés en France. Le pays compte d’ailleurs doubler la masse annuelle de biomasse exploitée hors finalités alimentaires d’ici 2050. L’objectif est de générer de 50 000 à 100 000 nouveaux emplois par année dans ce secteur. Dans ce contexte, les enjeux clés pour l’agronomie et ses praticiens sont : l’allocation des sols en fonction des usages, la conception et l’optimisation des procédés de transformation, l’organisation des filières agricoles, et le développement de compétences nouvelles.
Cela impose d’anticiper les métiers et les besoins d’expertise et de formation. Ce constat a amené certaines écoles d’ingénieurs à adapter, voire réinventer la formation des ingénieurs en agronomie et agro-industries. C’est notamment le cas à l’Institut polytechnique UniLaSalle qui nous présente trois profils : l’ingénieur agroécologue, le bioingénieur de la transformation, l'agronome des territoires.
The Conversation
EN LIGNE
Santé globale, une seule santé : État des lieux de la recherche actuelle
Les rendez-vous de l'IRD présentent : "Santé globale, une seule santé : état des lieux de la recherche actuelle". Ce cycle de web-conférences est composé d’une conférence introductive suivie de 16 mini-conférences regroupées sous quatre thèmes : 1. La nature est-elle à notre service ? 2. Allons-nous vers de nouvelles épidémies en zone méditerranéenne ? 3. Peut-on toujours parler d'individu ? 4. Nous ne sommes pas seuls ! Ces rendez-vous de l’IRD sont élaborés en partenariat avec l'Inspection académique des Sciences de la vie et de la Terre et l'École académique à la formation continue (EAFC) de l'académie de Montpellier.
Canal U
Arras, France – Premier campus de Terra Academia
École et accélérateur de la transformation écologique
Créée par Veolia, entreprise fondatrice, Terra Academia ambitionne de former plus de 60 000 personnes et mobiliser 100 000 jeunes dans des parcours de découverte des métiers de l'environnement d’ici 2030. Elle a inauguré son premier campus à Arras (Pas-de-Calais). Sa vocation est de s'inscrire dans les territoires. Sa méthode consiste à fédérer les acteurs économiques, académiques, publics et associatifs pour étudier les besoins en compétences, et créer, développer, rendre attractives les formations locales, en s'appuyant sur un diagnostic territorial. Après Arras, un prochain campus est prévu à Paris, avant un déploiement international et une présence dans toutes les régions françaises.
Veolia
Strasbourg, France – L’ENGEES fixe son cap pour 2024-2027
L’ENGEES, l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, accueille à chaque rentrée de septembre près de 130 nouveaux élèves-ingénieurs et une vingtaine d'élèves en licence professionnelle. Pour sa rentrée 2024-2025, l’établissement a accueilli 500 étudiants sur ses formations initiales. Parmi eux, 45 élèves internationaux de 10 nationalités différentes dont 7 élèves anglophones, accueillis dans la voie d’approfondissement "hydrosystème" ayant basculé totalement en anglais. Cette rentrée fait également état de 37 nouveaux apprentis ingénieurs en première année et 8 apprentis en licence professionnelle. Une nouveauté puisque cette formation habituellement sous statut étudiant accueille désormais une partie de sa promotion en alternance. De même, 7 élèves de 3ème année d’ingénieur effectueront, pour la première fois, une partie de leur cursus en entreprise avec l’arrivée du contrat de professionnalisation, mis en place à la demande des élèves.
En parallèle, l’école, dont l’amélioration continue de la qualité de vie au travail et étudiante est primordiale, vient d’élaborer son nouveau projet d’établissement. Ce dernier, mis en place pour les quatre prochaines années, se décline autour de 3 axes : gouvernance, recherche et formation. Le document, qui concentre l’ensemble des objectifs et actions à mener, a été réalisé avec toutes les parties prenantes (personnel, enseignants, élèves et partenaires). Son objet est de proposer des enseignements permettant aux étudiants de répondre efficacement aux défis d’aujourd'hui et de demain.
Communiqué
Marne-la-Vallée, France – CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Thèse CIFRE Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA
Paris, France – Chaire Lab Recherche Environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures
En partenariat avec AgroParisTech et Mines Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec Vinci, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire Lab Recherche Environnement
Paris, France – EIVP/ENGEES
Mastère spécialisé URBEAUSEP Gestion des eaux usées et pluviales
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à former des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau. Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
EIVP-Paris
Paris, France – CNAM
L’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques – École de l’énergie
Grenoble, France – Chaire MEDELIA
Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA
Montpellier, France – Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
L’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes).
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique
Montpellier, France – Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous"
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"
Nantes, France – IMT Atlantique
La transformation écologique et sociétale intègre les cursus
Rattaché au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l'IMT Atlantique est partie prenante de la stratégie nationale France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires.
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.
IMT Atlantique – dossier de presse
Québec, Canada – Nouvelle Chaire municipale en gestion durable de l’eau
Le projet, dirigé par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), est issu d’un partenariat avec la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui s’associe pour la première fois avec une chaire de recherche. Son objectif est de renforcer et structurer le partenariat de l’INRS avec les municipalités québécoises, afin que les projets de recherche répondent efficacement aux besoins les plus criants des municipalités. Cette chaire partenariale permettra aux municipalités de se réunir pour identifier leurs priorités de recherche communes liées aux infrastructures municipales en eau. Collectivement, elles identifieront les priorités qui mèneront à des projets de recherche conjoints pour lesquels des demandes de financement seront déposées. Grâce à cette communauté de pratique, les municipalités pourront échanger sur leurs succès et leurs bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau.
INRS
Afrique – Formations à distance
Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica
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