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Instantanés février 2024

Mots clés : actualité, eau, h2o, monde, Europe, Afrique, Amérique, Asie, recherche, innovation, initiatives, publications, ouvrages, évènements, conférences, formations

Monde

 
 

Ressources naturelles
Les pays riches utilisent six fois plus de ressources et génèrent dix fois plus de d’incidences sur le climat que les pays à faible revenu
L’extraction des ressources naturelles de la Terre a triplé au cours des cinq dernières décennies, en raison de la construction massive d'infrastructures dans de nombreuses régions du monde ainsi que des niveaux élevés de consommation matérielle, en particulier dans les pays à revenu moyen supérieur et à revenu élevé. Selon un rapport récent du groupe d'experts international sur les ressources du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'extraction de matériaux devrait augmenter de 60 % d'ici à 2060 et pourrait entraver les efforts déployés pour atteindre les objectifs mondiaux liés au climat, à la biodiversité et à la pollution, mais aussi à la prospérité économique et au bien-être humain.
Le rapport Global Resource Outlook 2024 (Perspectives des ressources mondiales), élaboré par le Groupe international d'experts sur les ressources (IRP) et rédigé par des auteurs du monde entier, a été lancé lors de la sixième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement.
PNUE – Global Resources Outlook 2024  

 


INITIATIVES
Les Nations unies désignent sept programmes phares de la restauration mondiale
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ont désigné sept initiatives d'Afrique, d'Amérique latine, de Méditerranée et d'Asie du Sud comme des programmes phares de restauration mondiale des Nations unies. Ces initiatives concernent des écosystèmes au point de basculement de la dégradation pure et simple résultant des incendies de forêt, de la sécheresse, de la déforestation et de la pollution. Elles peuvent désormais bénéficier du soutien technique et financier des Nations unies. Annoncés en amont de la 6ème session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement (UNEA-6), l'organe de décision de plus haut-niveau à travers le monde en ce qui concerne les questions liées à l'environnement, s'étant tenue du 26 février au 1er mars au siège du PNUE à Nairobi, au Kenya, les sept nouveaux programmes phares devraient permettre de restaurer près de 40 millions d'hectares et de créer environ 500 000 emplois.
PNUE

 

Soutien de Microsoft aux startups israéliennes
En vue d'atténuer les pénuries alimentaires à l’échelle mondiale, Microsoft va soutenir des startups israéliennes spécialisées dans les technologies de pesticides et d’irrigation. Le géant de la technologie les connectera à son vaste réseau de contacts pour les aider à trouver de nouveaux marchés et collaborations. Les premiers partenariats sont déjà à l'œuvre avec deux entreprises : Projini qui développe des herbicides avec des technologies d’IA traditionnellement utilisées dans l’industrie pharmaceutique, et Saturas qui a développé un capteur intégré pour mesurer l'état hydrique des arbres et plants. Le programme de partenariat est dirigé par Startup Nation Central (SNC), une organisation à but non lucratif qui promeut les innovateurs israéliens attachés à résoudre les défis mondiaux.
Israel Valley

 


RECHERCHE
Silence, ça mute : Origine des mutations héritables des arbres
Quelle est l’origine de la diversité génétique chez les plantes ? Est-ce que de nouvelles mutations acquises au cours de la croissance peuvent être transmises aux graines ? Des scientifiques de l'INRAE, en collaboration avec le CIRAD et le CNRS, ont utilisé la forêt guyanaise comme théâtre de leurs recherches, permettant une série de découvertes sur cette question fondamentale en biologie. Leurs résultats ont été publié dans la revue PNAS du 27 février.
CNRS 

 

La phytoremédiation : Quand les plantes dépolluent les sols
De prime abord, le ciste à feuille de romarin (cistus libanotis) n’a rien de très spectaculaire. C’est un petit arbuste persistant dépassant à peine un mètre et reconnaissable à ses fleurs faites de cinq pétales blancs. Mais sous la terre, cette plante méditerranéenne détient d’impressionnantes facultés : celles de dépolluer les sols. Via ses racines, le ciste à feuille de romarin absorbe notamment le plomb présent dans certains sols pollués puis accumule cet élément dans ses feuilles où il est absorbé dans des proportions très élevées. On dit ainsi que c’est une plante "hyperaccumulatrice". Une possibilité des plus intéressantes, notamment pour protéger les régions minières du nord-est du Maroc de nombreux risques sanitaires et environnementaux.
Mouna Fahr et Abdelaziz Smouni, professeurs en biotechnologie et physiologie végétales, Université Mohammed V de Rabat – The Conversation

 

La startup française SPUMA obtient le premier brevet international d’extraction de PFAS dans des eaux contaminées
Spuma, issue de Valgo, a breveté fin 2023 un procédé d’extraction par additif biosourcé et biodégradable, lié à un procédé de flottation.
La stabilité des substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les milieux naturels (les eraux ou les sols) les rend difficiles à traiter. La seule solution qui existe actuellement est de les extraire du milieu pollué, par procédé membranaire, adsorption sur charbon actif ou résines spécifiques, pour les incinérer à haute température. La statup Spuma propose une solution alternative, en deux étapes, pour la dépollution des eaux. Dans un premier temps, l’additif biosourcé de Spuma est ajouté à l’eau contaminée et les PFAS vont s’y lier. Une insufflation de bulles d’air les fait alors remonter à la surface. La mousse de surface est ensuite "écrémée" et le concentré liquide contenant les PFAS peut en être extrait – et dirigé vers les filières de destruction. Cette solution, qui permet de traiter rapidement de grands volumes d’eau, est destinée dans un premier temps aux besoins des collectivités et des industries (eaux usées et eaux de nappes). Spuma envisage de l’adapter ensuite aux besoins des stations d’épuration.
L'Eau l'Indutrie les Nuisances 

 


PUBLICATIONS
Au-delà du ski, le manque de neige bouleverse aussi l’environnement
Partout où il fait froid, le couvert neigeux joue un rôle crucial dans l’équilibre écologique des territoires. Sa dégradation, en raison des changements climatiques, aura des conséquences sur nous tous, que nous soyons skieurs ou pas. Dans l’hémisphère Nord, le manteau neigeux qui habille nos hivers et les sommets de nos montagnes continuera à s’amincir. Un phénomène alimenté par les bouleversements du climat d’origine humaine, comme l’ont montré des chercheurs américains dans une étude parue dans la revue Nature, au début de janvier. Selon cette étude, les changements climatiques ont modifié le manteau neigeux printanier dans 31 principaux bassins fluviaux de l’hémisphère Nord.
Étienne Leblanc – Radio-Canada
Evidence of human influence on Northern Hemisphere snow loss, Alexander R. Gottlieb & Justin S. Mankin – Nature (January 2024) 

 

Global high-resolution total water storage anomalies from self-supervised data assimilation using deep learning algorithms
Junyang Gou & Benedikt Soja – Nature Water volume 2 (2024) 

 

Les ports maritimes, foyers d’un cancer contagieux chez les moules
Les ports maritimes jouent un rôle de foyers épidémiologiques dans la propagation mondiale d’un cancer contagieux affectant les moules. Appelée MtrBTN2 (Mytilus trossulus Bivalve Transmissible Neoplasia 2), cette maladie est une forme de cancer rare dans laquelle les cellules cancéreuses sont capables de se transmettre entre deux individus à proximité, à l'instar d'un parasite. Si dans la nature, la contagion n’est efficace qu’entre individus d’un même banc, les ports et le transport maritime favorisent sa dissémination entre individus de différents bancs, via le déplacement de moules malades fixées aux coques des bateaux. Ce résultat est issu des travaux d’une équipe de recherche menée par des scientifiques du CNRS et de l’Université de Montpellier, publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
CNRS 
Marine transmissible cancer navigates urbanized waters, threatening spillover – Proceedings of the Royal Society B

 

DÉCOUVERTE
Un gisement fossilifère à préservation exceptionnelle découvert dans le sud de la France
Un nouveau gisement fossilifère a été mis au jour dans l'Hérault par le travail de longue haleine d’un couple d'amateurs passionnés de paléontologie, dont les découvertes ont été étudiées par une équipe internationale impliquant des scientifiques du CNRS et de l’Université de Lausanne. Grâce à plus de 400 fossiles datant de 470 millions d’années, le site de Cabrières près de Pézenas témoigne de l’environnement le plus proche du pôle Sud à cette époque jamais observé. Il se classe ainsi parmi les gisements les plus riches et diversifiés au monde pour la période ordovicienne. Il se distingue par un niveau de préservation exceptionnel qui a permis la découverte extrêmement rare d’organismes à corps mous. En particulier, la découverte d'un large éventail d'algues et d’éponges contribue à une meilleure compréhension de leur rôle pivot dans l'écosystème de l'époque. Ces observations mettent à mal l'idée antérieure d'une baisse de biodiversité ou d'une extinction biologique entre les périodes du Cambrien et de l'Ordovicien il y a environ 485 millions d'années. En revanche, la grande biodiversité constatée confirme l’hypothèse d’une migration des espèces vers l’hémisphère sud, comme zone refuge, pour fuir les températures trop élevées des zones tropicales à cette époque.
Cette première étude du site, publiée dans Nature Ecology & Evolution le 9 février, constitue le point de départ d’un programme de recherche qui s’étendra sur plusieurs années, avec des fouilles de grande ampleur puis l’analyse poussée des fossiles à l’aide de techniques d'imageries innovantes. Il s’agira de révéler en détail leur anatomie externe et interne, leurs relations de parenté et leur mode de vie.
Illustration : Reconstruction artistique de la faune et de la flore de Cabrières par Christian McCall – CNRS  

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REGARDER ÉCOUTER AGIR
Fonte de la banquise : La survie des ours polaires en péril
Des ours polaires risquent la famine en raison de la fonte de la banquise. Une nouvelle étude publiée dans la revue Nature démontre qu'ils ont de la difficulté à se nourrir une fois sur la terre ferme en raison du manque de proies.
Le reportage d'Elisa P. Serret – Radio-Canada

 

Les espèces migratrices sous pression
Destruction de leur habitat naturel, déclin des populations : les pressions sur les espèces migratrices dans le monde sont nombreuses. C’est ce qui ressort d’un tout premier rapport mondial sur le sujet, dévoilé le 12 février. "L’histoire de ce rapport est une histoire de déclin", explique Kelly Malsch, auteure principale du texte, produit par le secrétariat de Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, aussi connue sous le nom de Convention de Bonn. L’entente internationale a été signée en 1979 et c’est la toute première fois qu’un rapport évalue les espèces protégées par la Convention, qui couvre un peu plus de 1 200 espèces. Sans surprise, le portrait est assez sombre : 44 % des espèces qui sont protégées par la Convention ont vu leur population diminuer, et 90 % des poissons ont aussi connu un recul. Certaines espèces approchent le point de bascule, note Kelly Malsch qui se dit particulièrement préoccupée par le déclin observé chez les espèces de poissons victimes de la surpêche et de la prise accessoire. Les deux plus grandes menaces pour les espèces migratrices sont la destruction de leur habitat et la surexploitation, d'après les conclusions du rapport. Trois espèces sur quatre protégées par la Convention sont menacées par la perte de leur habitat naturel, en même temps qu'à ces pressions s'ajoutent les changements climatiques et les divers types de pollution. Le rapport fait aussi état de 400 espèces supplémentaires qui devraient être protégées par la Convention de Bonn et qui ne le sont pas actuellement, notamment des poissons et des oiseaux.
David Savoie – Radio-Canada
Convention on the Conservation of Migratory Species of Wild Animals

 

Les oiseaux, victimes collatérales de l’intensification agricole en Europe
Les alarmes de la communauté scientifique sur les effets de l’emploi des pesticides sur la santé humaine et la disparition de nombreuses espèces dans les milieux agricoles s’accumulent depuis un demi-siècle. Le travail pionnier de Rachel Carson annonçait dès 1962, des "printemps silencieux" provoqués par le déclin des oiseaux, victimes collatérales des pesticides via l’empoisonnement des milieux et la disparition des insectes. En cause, un modèle agricole reposant sur une industrialisation toujours plus poussée pour rester compétitif sur le plan international ayant massivement recours aux pesticides. Un modèle toujours plus dominant en France, où les exploitations sont de moins en moins nombreuses (-40 % depuis 2000) et de plus en plus grandes (leur surface moyenne a été multipliée par quatre depuis les années 1960). Conséquence : la surface agricole couverte par des fermes à forte utilisation de pesticides et d’engrais n’a cessé d’augmenter. Si bien que seuls 17 % des sols en Europe ne sont pas contaminés par des pesticides. Depuis 2009, plus de 300 000 hectares de terres agricoles, souvent fertiles, ont disparu sous le bitume.
Au-delà des constats inquiétants et des prophéties, dispose-t-on de preuves scientifiques tangibles et sans équivoque de la dangerosité de ce modèle de production agricole pour le vivant à l’échelle européenne ?
Vincent Devictor, directeur de recherche en écologie, Université de Montpellier, et Stanislas Rigal, postdoctorant en biologie de la conservation, ENS de Lyon – The Conversation

 

Nos systèmes alimentaires peuvent devenir plus efficaces, plus résilients et plus justes
Un récent rapport du Haut conseil pour le climat montre qu’il est possible d’accélérer la réduction des émissions de l’alimentation et de la production agricole, en protégeant l’avenir des agriculteurs et des consommateurs, notamment les plus vulnérables. Autrement dit, un cercle plus vertueux est possible. Pour l’heure, l’adaptation des activités agricoles aux effets négatifs du changement climatique est surtout réactive. Elle intervient en réponse à des sécheresses ou des inondations, mais n’anticipe pas les transformations des systèmes agricoles et alimentaires qui seront nécessaires au cours des prochaines décennies du fait de la hausse de la température planétaire. Par exemple, le déplacement des aires de production agroclimatiques et les conséquences de l’accélération de la montée du niveau de la mer. Pour autant, les interventions pour répondre au changement climatique ne doivent pas cibler seulement l’agriculture, mais l’ensemble du système alimentaire. Le problème, c’est que la structure et le fonctionnement du système alimentaire actuel freinent l’adoption de pratiques agricoles et alimentaires bas carbone. Cela limite aussi la possibilité de changements transformationnels, tant du côté agricole que du côté de l’évolution de l’alimentation des consommateurs. Des options existent pourtant pour s’adapter au changement climatique tout en réduisant les gaz à effet de serre. Par exemple, la diversification des cultures permet de limiter les dommages en cas de sécheresse et cette diversification permet d’introduire des légumineuses (lentilles, pois…) qui ne nécessitent pas d’engrais azotés (moins de gaz à effet de serre émis) et qui renforcent l’offre de protéines végétales. Toutefois, cette diversification nécessite le développement de nouvelles filières végétales, avec leurs silos et leurs usines de transformation. Elle implique aussi des changements en aval de la production pour mieux transformer et valoriser ces produits dans l’offre en matière d’alimentation.
Des solutions agroécologiques existent et sont même à portée de main. Il faudrait notamment : revaloriser les revenus des agriculteurs et des éleveurs en difficulté pour soutenir et accompagner leurs changements de pratiques ; réorienter les dispositifs de soutien vers un cap à long terme de résilience au changement climatique, et de baisse des émissions nettes de gaz à effet de serre ; mobiliser les acteurs de la transformation, du stockage, du transport, de la distribution et de la restauration, afin de maîtriser l’empreinte carbone de l’alimentation. De nombreuses options pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique peuvent être déployées également de manière élargie dans toutes les composantes du système alimentaire. Elles concernent : la gestion des terres (stockage de carbone dans les sols) ; l’agroforesterie ; les productions végétales (gestion adaptative de l’eau, tolérance à la sécheresse et à la chaleur, réduction des pertes d’azote et de la fertilisation minérale) et les productions animales (tolérance à la chaleur, santé animale, additifs alimentaires et sélection pour réduire les émissions de méthane).
Jean-François Soussana (INRAE), Corinne Le Quéré (Royal Society), Marion Guillou (ex-INRAE), Sophie Dubuisson-Quellier (CNRS), Valérie Masson-Delmotte (CEA, GIEC) – The Conversation
Rapport Accélérer la transition climatique avec un système alimentaire bas carbone, résilient et juste – Haut Conseil pour le climat 

 

La méthanisation est-elle vraiment un levier pour l’agroécologie ?
C’est l’un des débouchés industriels de la collecte des biodéchets obligatoire depuis le 1er janvier 2024. Ce sont les agriculteurs qui ont été les premiers pionniers de la méthanisation, qui constitue aujourd’hui un enjeu sociétal, à la croisée de l’économie, du social et de l’environnemental. L’ouvrage Idées reçues sur la méthanisation agricole, paru en octobre 2023 au Cavalier Bleu Éditions et dirigé par Aude Dziebowski, Emmanuel Guillon et Philippe Hamman, entreprend de démystifier les idées reçues véhiculées tant par les pro que par les anti méthanisation.
The Conversation   

 

Sécurité de l’eau : Question locale à impact international
Alors que la demande mondiale en eau augmente, les ressources en eau douce disponibles diminuent, exacerbant les tensions et les compromis. Le rapport de l'ONU sur la mise en valeur de l'eau estime qu'au rythme actuel, les objectifs sont loin d’être atteints et qu’il faudrait quadrupler les efforts dans certains domaines.
Patricia Crifo, professeure d’économie à l’École polytechnique (IP Paris), chercheuse au CREST (CNRS) et chercheuse associée à CIRANO, et Maxime Elkington étudiant du Master Economics for smart cities and climate policy de l'École polytechnique (IP Paris) – Polytechnique Insights

 

Le péril silencieux des polluants éternels
La lutte contre les PFAS nécessite une approche pluridisciplinaire ; le CNRS a dédié un groupe de travail à leur détection et dépollution, ainsi qu’aux composés alternatifs. Innover en matière de solutions dépolluantes ne suffira pas, il est nécessaire de réglementer ces polluants éternels.
Stéphane Vuilleumier, professeur de microbiologie et de biologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg, et Michaël Ryckelynck, professeur de biochimie à l’Université de Strasbourg – Polytechnique Insights

 

PFAS: Where are we now?
Les PFAS sont omniprésents et les seuils réglementaires sont constamment mis à jour et de plus en plus restreints. On estime qu'il existe jusqu'à 12 000 combinaisons moléculaires différentes de PFAS. Cela peut rapidement devenir un cauchemar pour les chimistes analytiques et encore pire si l'on essaie d'évaluer individuellement la toxicologie de chaque composé. Les lignes directrices relatives à la qualité de l'eau potable ont beaucoup évolué, mais la capacité des agences de réglementation à suivre les réglementations concomitantes et cohérentes pour les systèmes agroalimentaires accuse un retard certain : les limites concernant les aliments, les sols, les biosolides et les impacts toxicologiques potentiels sur l'environnement accusent un retard encore plus important. Cela s'explique en partie par le manque de données toxicologiques et en partie par le fait que les seuils réglementaires doivent évoluer en même temps que les méthodes analytiques pour pouvoir réglementer les PFAS en tant que groupe ou leurs combinaisons.
Sébastien Sauvé, professeur titulaire en chimie environnementale à l’Université de Montréal, propose d'explorer la contribution de la spectrométrie de masse environnementale à l'évolution des réglementations sur les PFAS.
Eco-Environment & Health – Talk@EEH PFAS

 

Les "polluants éternels" du fart des skis se répandent sur les pentes enneigées
Certains PFAS sont utilisés dans le fart appliqué sur les skis et les snowboards en tant qu’agents de lubrification. Ces produits rendent les surfaces des spatules de ski plus glissantes, ce qui permet aux skieurs d’accélérer et de tourner plus facilement de piste en piste. Avec quels effets sur l’environnement ? Une nouvelle étude a découvert des concentrations élevées de PFAS, tant dans les farts de ski que dans des échantillons de neige et de sol prélevés dans des stations de ski populaires en Autriche.
Daniel Drage, Lecturer in Environmental Health, University of Birmingham – The Conversation 

 

Comment l’industrie fossile influence les négociations mondiales sur le plastique
Le pétrole règne en maître sur l’univers des plastiques, dont près de 99 % proviennent encore de cette ressource fossile. Leur production a doublé entre 2000 et 2019, atteignant 460 milliards de tonnes par an.
En 2022, l’Assemblée des Nations unies pour l’Environnement a donc adopté une résolution historique visant à élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, pour lequel un comité intergouvernemental de négociation (CIN) a été mis en place. Cinq réunions sont prévues sur une période de deux années. La première a eu lieu en Uruguay en décembre 2022, la deuxième en juin 2023 à Paris et la troisième en novembre 2023, au Kenya. La quatrième est planifiée à Ottawa en avril 2024 et la dernière n’est pas encore fixée, mais le texte final doit être prêt en 2025, l’objectif étant de ne plus avoir de pollution plastique en 2040. Depuis le début, États pétroliers et industrie fossile entendent bien peser dans ces débats afin d’en maîtriser l’issue.
Shérazade Zaiter, juriste internationale et auteure, Université de Limoges – The Conversation

 

Coca-Cola, sponsor des JO 2024, est désigné premier pollueur plastique
Et cela pour la sixième année consécutive, selon l'audit de marque international 2023 de Break Free From Plastic. Pour la France, c’est le groupe Alma (Cristaline, St-Yorre, Vichy Célestins…) qui est en première position.
Coordonné par le mouvement Break Free From Plastic sur le plan mondial, le 6ème audit de marques de la pollution plastique (plastic pollution brand audit) démontre que les groupes Coca-Cola, Nestlé et Unilever sont les premiers responsables de cette pollution. En France, 14 ramassages de déchets ont été réalisés selon la méthodologie mise en place par Break Free From Plastic. Ils mettent en évidence une pollution plastique (en unités) majoritairement due aux bouteilles plastiques et aux mégots de cigarettes dont les filtres sont en acétate de cellulose, devant les emballages de snacking. Ces ramassages désignent le groupe Alma comme premier pollueur plastique sur le territoire, suivi des groupes Philip Morris et Coca-Cola. Ce "brand audit” met en évidence le lien direct entre le volume de produits en plastique mis sur le marché et le volume des pollutions.
L'audit annuel des marques est une initiative communautaire participative dans laquelle les déchets plastiques des marques sont rassemblés, comptés et documentés afin d'identifier les entreprises responsables de la pollution plastique. Ces audits de marques ont été réalisés pendant six années consécutives, suivant une méthodologie co-développée par les organisations membres du mouvement Break Free From Plastic. En 2023, 250 audits de marques ont été réalisés par 8 804 bénévoles dans 41 pays. Ensemble, ils ont collecté et contrôlé 537 719 déchets plastiques. Les participants de 97 organisations de la société civile ont documenté 6 858 marques de 3 810 sociétés mères. Les principaux pollueurs plastique mondiaux 2023 sont : 1. The Coca-Cola Company, 2. Nestlé, 3. Unilever, 4. PepsiCo, 5. Mondelēz International, 6. Mars Inc, 7. Procter & Gamble, 8. Danone, 9. Altria /Philip Morris et 10. British American Tobacco. Les principaux pollueurs plastique mondiaux sont définis comme les sociétés mères dont les marques polluent le plus de pays avec le plus de déchets plastiques, selon les données de l'audit de marque. Le critère du nombre de pays pollués est déterminant dans le classement. Ainsi, The Coca-Cola Company conserve sa position de premier pollueur pour la sixième année consécutive, établissant un nouveau record avec un total de 33 820 déchets plastiques - le chiffre le plus élevé pour l'entreprise depuis le début du projet et une présence de déchets dans 40 pays sur les 41 mobilisés en 2023. Même s’ils étaient présents dans moins de pays (30), les déchets plastiques de la marque PepsiCo ont été plus nombreux en unités que ceux de la société Coca-Cola. Le rapport constate également une multiplication des actions en justice contre les grandes entreprises en 2023, avec des procès intentés contre Danone, Coca-Cola et Nestlé en Europe. Les données des audits de marque sont essentielles pour fournir des éléments objectifs et rationnels dans ces démarches juridiques.
Break Free From Plastic – rapport complet 

 

Ikea, le seigneur des forêts
Derrière son image familiale et écolo, le géant du meuble suédois, plus gros consommateur de bois au monde, révèle des pratiques bien peu scrupuleuses. Une investigation édifiante sur cette firme à l’appétit démesuré.
C’est une des enseignes préférées des consommateurs, qui équipe depuis des générations cuisines, salons et chambres d’enfants du monde entier. Depuis sa création en 1943 par le visionnaire mais controversé Ingvar Kamprad, et au fil des innovations – meubles en kit, vente par correspondance, magasins en self-service… –, la petite entreprise a connu une croissance fulgurante, et a accompagné l’entrée de la Suède dans l’ère de la consommation de masse. Aujourd’hui, ce fleuron commercial, qui participe pleinement au rayonnement du pays à l’international, est devenu un mastodonte en expansion continue. Les chiffres donnent le tournis : 422 magasins dans cinquante pays ; près d'un milliard de clients ; 2 000 nouveaux articles au catalogue par an… et un produit-phare, la bibliothèque Billy vendue toutes les cinq secondes. Mais le modèle Ikea a un coût. Pour poursuivre son développement exponentiel et vendre toujours plus de meubles à bas prix, le géant suédois dévore chaque année 20 millions de mètres cubes de bois, soit 1 % des réserves mondiales de ce matériau… Et si la firme vante un approvisionnement responsable et une gestion durable des forêts, la réalité derrière le discours se révèle autrement plus trouble.
Pendant plus d’un an, les journalistes d’investigation Xavier Deleu et Marianne Kerfriden ont remonté la chaîne de production d’Ikea aux quatre coins du globe. Des dernières forêts boréales suédoises aux plantations brésiliennes en passant par la campagne néo-zélandaise et les grands espaces de Pologne ou de Roumanie, le documentaire dévoile les liens entre la multinationale de l’ameublement et l'exploitation intensive et incontrôlée du bois.
Ikea, le seigneur des forêts – ARTE

 

Après le "greenwashing", le "greenhushing" ?
N’avez-vous pas eu l’impression ces derniers temps que les entreprises communiquaient moins sur leurs engagements climatiques ? Si tel est le cas, votre intuition est la bonne. Ce nouveau phénomène a désormais un nom : le "greenhushing" (ou écosilence en français). Des acteurs économiques tels que BP, Shell ou Amazon l’ont pratiqué en 2023.
Mathis Navard, docteur en sciences de l'information et communication (ISI), Université de Poitiers, IAE de Poitiers – The Conversation  

 

Le catastrophisme comme outil de déni climatique à grande échelle
Le discours selon lequel cela ne sert à rien de lutter contre les changements climatiques est de plus en plus répandu sur les réseaux sociaux. Est-ce une nouvelle tactique pour décourager l’action des autorités et des citoyens ? Un nouveau rapport suggère que oui. En anglais, on appelle cette tendance le doomism. C’est cette idée selon laquelle nous sommes tous cuits, que le monde est sur le point de disparaître et qu’il n’y a rien à faire, peu importe les gestes qu’on posera pour éviter la catastrophe climatique. La hausse des températures signifie que le monde tel qu’on le connaît va s’effondrer et qu’on ne pourra pas y échapper.
Étienne Leblanc – Radio-Canada

 


CONCOURS
Appel à soumission de l'UNESCO
Les enjeux climatiques et les urgences environnementales
L'UNESCO invite les photographes professionnels du monde entier à soumettre une sélection de leurs meilleures photos portant sur les enjeux climatiques et les urgences environnementales. Les photos sélectionnées contribueront à sensibiliser le public au travail des journalistes environnementaux et à l'importance du journalisme et de la liberté d'expression dans le contexte de la crise environnementale mondiale actuelle. Les photos seront utilisées au sein des publications de l'UNESCO, de ses campagnes de sensibilisation numériques et imprimées, et ses événements et conférences liés au sujet, en particulier la prochaine conférence mondiale de la Journée mondiale de la liberté de la presse intitulée "Une presse pour la planète" : Le journalisme face à la crise environnementale" qui se tiendra à Santiago, Chili, du 2 au 4 mai 2024.
Les photographies seront choisies pour leur qualité artistique et créative, ainsi que leur originalité. L'UNESCO établira une entente avec les photographes pour acquérir les droits non exclusifs des photo sélectionnées.
Soumission – 31 mars 2024 

 

Prix Jeunes Champions de la Terre 2024
Le prix Jeunes champions de la Terre récompense des personnes âgées de 18 à 30 ans faisant preuve d'un potentiel exceptionnel en matière de protection de l'environnement.
Le PNUE recherche sept jeunes gens mettant en œuvre des idées et des solutions révolutionnaires qui mettent en valeur le potentiel de la nature dans la lutte contre la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la biodiversité et de la nature, et de la pollution. Les jeunes champions bénéficieront d'une reconnaissance publique, d'un financement de démarrage, d'une formation, d'un mentorat et d'un accès à des acteurs mondiaux du changement.
Candidatures – 05 avril 2024

 

 

Europe

 

Rapport sur le déficit d’investissement climatique européen 
Les investissements climat ont augmenté de 9 % dans l’Union européenne en 2022. Si le Green Deal européen prend de l’ampleur sur le plan économique, les investissements dans la modernisation du secteur de l’énergie, des transports et des bâtiments doivent encore doubler pour que l’UE atteigne les objectifs climatiques de 2030.
I4CE


Les impacts du Green Deal européen dans le secteur agroalimentaire
Des chercheurs de l'INRAE ont analysé les impacts marchands et non-marchands de l’application du Pacte vert sur le système agro-alimentaire européen. Les impacts positifs sur le climat, l’environnement et la santé pourraient être significatifs, à condition de jouer simultanément sur l’offre, les pertes et gaspillages et la demande alimentaire. Sa mise en œuvre pourrait engendrer de réelles difficultés, notamment sur le plan économique, qui ne doivent pas être sous-estimées. Cette analyse a été publiée dans la revue Communications Earth and Environment en octobre 2023 et dans La revue de l’OFCE le 15 février 2024.
INRAE
La transition du système agro-alimentaire européen dans le cadre du Pacte Vert : mécanismes économiques et points de tension – Revue de l’OFCE

 

L’exposition du public au bisphénol A dépasse les niveaux acceptables pour la sécurité sanitaire
Selon de nouvelles recherches, l’exposition de la population au bisphénol A (BPA), un produit chimique de synthèse utilisé dans toutes sortes de produits, allant des récipients pour aliments en plastique et métal aux bouteilles d’eau réutilisables et aux canalisations d’eau potable en Europe, est nettement supérieure aux niveaux acceptables pour la sécurité sanitaire. D’après une note d’information publiée le 1er février par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), cela représente un risque potentiel pour la santé de millions de personnes.
AEE – communiqué 
AEE – Human exposure to Bisphenol A in Europe

 

Déclaration de Liège sur l'adaptation au changement climatique
Le Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie "Adaptation au changement climatique, solutions basées sur la nature et la résilience" s'est tenu au Palais des Congrès de Liège, les 8 et 9 février 2024. Le Sommet a réuni durant deux jours près de 1 000 participants, de plus de 20 nationalités, de nombreux réseaux et organisations européens d'acteurs non étatiques tels que les entreprises, les chercheurs, la société civile et les gouvernements locaux. Organisé par les ministres wallons du Climat et de l’Environnement, respectivement Philippe Henry et Céline Tellier, et l'association Climate Chance, le Sommet européen a été un succès d’autant plus remarquable que c’était la toute première fois qu’un événement de portée internationale était dédié à l’adaptation au changement climatique. Dans le cadre du Pacte vert pour l’Europe (Green Deal), les organisateurs avaient pour ambition d’apporter leur pierre à l’édifice des travaux européens menés par la Présidence belge du Conseil de l’UE.
Ce Sommet a mis évidence la nécessité de fonder les stratégies d'adaptation sur les dernières avancées scientifiques, telles que les scénarios d'augmentation des températures mondiales du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), les rapports sur l'écart d'adaptation du Programme des Nations unies pour l'environnement et les rapports de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) sur la perte de biodiversité, et de tenir compte des engagements connus des États dans le cadre de l'Accord de Paris. Le Sommet s’est clôturé avec la Déclaration de Liège, Feuille de route de l'adaptation au changement climatique en Europe des acteurs non étatiques, fruit d’un processus collaboratif. Elle est aujourd’hui signée par plus de 70 organisations et réseaux. La Déclaration comprend deux grands volets : elle constitue, d’une part, une feuille de route reprenant des engagements forts des acteurs non-étatiques eux-mêmes ; d’autre part, elle intègre une partie de plaidoyer et d’appel à l’action, avec des recommandations concrètes à l’attention des autorités européennes.
Climate Chance

 

Le Groupe BEI met en place le réseau Women Climate Leaders
Le Groupe Banque européenne d’investissement (Groupe BEI), constitué de la Banque européenne d’investissement (BEI) et du Fonds européen d’investissement (FEI), a lancé le réseau Women Climate Leaders en réponse au défi urgent de faire avancer la transition écologique et de renforcer la résilience face aux changements climatiques. Cette initiative visant à accélérer la lutte contre les changements climatiques réunit d’éminentes dirigeantes du secteur privé issues de l’ensemble des 27 États membres de l’UE. Une quarantaine de membres de ce réseau se sont rencontrés pour la première fois à l’occasion d’un événement de deux jours organisé au siège du Groupe BEI à Luxembourg.
BEI 

 

FRANCE
Journée mondiale des zones humides 2024

Chaque année, la Journée mondiale des zones humides, fixée le 2 février, célèbre l'adoption de la convention de Ramsar sur les milieux humides, en 1971. Avec la colère des agriculteurs européens, cette édition est passée en arrière-plan de l'actu. Elle reste tout de même l'occasion de rappeler le 4ème plan national milieux humides 2022-2026, adossé à la Stratégie nationale biodiversité 2030 et dont l'ambition de renouveler et de rehausser les objectifs nationaux et la mobilisation des parties prenantes pour la sauvegarde de ces milieux remarquables. Ce 4ème plan national comprend 31 mesures, dont une forte amélioration de la connaissance des zones humides ou encore un engagement de l’État à restaurer 50 000 hectares de zones humides à l’horizon 2026.
Dans toute la France, de nombreuses associations et collectivités proposent au public de (re)découvrir l’importance des zones humides jusqu'au 29 février.
Écologie France

 

Reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un intérêt général majeur de la nation
Le président de la République a pris cinq engagements lors du Salon de l'agriculture, pour calmer la colère des agriculteurs.  Il a ainsi annoncé un "plan de trésorerie d'urgence" pour soulager les agriculteurs, avec des réunions immédiates.  Il a ensuite évoqué l'objectif "qu'on puisse déboucher" sur "des prix planchers qui permettront de protéger le revenu agricole", dans le cadre de la préparation d'une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l'alimentation. Le gouvernement veut une nouvelle loi EGalim d'ici l'été. M. Emmanuel Macron s'est en outre engagé à "reconnaître notre agriculture et notre alimentation comme un intérêt général majeur de la nation française". Cela "sera inscrit dans la loi, ce qui permettra de protéger notre agriculture de manière ferme et solide" a-t-il précisé. Dans ses efforts pour calmer la colère des agriculteurs, le gouvernement avait expliqué avoir puisé des idées dans la proposition de loi portée par le sénateur (LR) de la Haute-Loire Laurent Duplomb, qui prévoit notamment de déclarer "d'intérêt général majeur" les réserves artificielles d'eau pour l'irrigation, afin de faciliter leur construction. Le président a par ailleurs répété vouloir éviter qu'un pesticide soit interdit en France avant le reste de l'Union européenne, pour éviter les distorsions de concurrence. Pour cela, il veut que l'agence française sanitaire ANSES, qui est indépendante, reste calée sur le calendrier européen et donc ne décrète pas d'interdiction en France de produit qui resterait autorisé chez les voisins, comme cela a été le cas pour plusieurs pesticides ces dernières années (dont l'herbicide S-métolachlore). Pour rappel néanmoins, les interdictions de l'ANSES sont généralement motivées par des impératifs de protection de la santé humaine et de l'environnement. Le chef de l'État a aussi affirmé vouloir regarder la possibilité de "rouvrir au niveau européen" des molécules interdites, sans expliciter ce qu'il voulait dire. Parmi de multiples engagements gouvernementaux sur la simplification des normes et l'assouplissement des contrôles, il a aussi dit aux agriculteurs qu'il voulait étendre le "droit à l'erreur" au monde agricole. 

 

PAUSE DU PLAN ÉCOPHYTO
14 mutuelles répondent au Premier Ministre
Un ensemble de mutuelles constitué de La Mutuelle Familiale, Mutuelle du personnel du groupe RATP, Tutélaire, SMH, Mutuale, la Mutuelle Générale de Prévoyance, Nuoma Mutuelle, Mutami, Mutuelle de Bagneaux, Mutuelle des œuvres de la Méditerranée, Aubéane, 525e Mutuelle d’Entreprises, Unalis mutuelles et Alternatives Mutuelles était réuni le 5 février pour un colloque au Sénat consacré au sujet "Amiante & pesticides : Des drames d’hier et aujourd’hui : pour demain quelles solutions ?". Cet ensemble de mutuelles et d’unions représente plus de trois millions de Français.
Face à l’augmentation inédite des maladies chroniques, tel que le cancer, en partie dû aux pesticides, les mutuelles prennent la responsabilité d’interpeller les pouvoirs publics en formulant des demandes pour la prévention et la réparation des préjudices de tous. Aujourd’hui, 23 millions de Français souffrent d’une ou plusieurs maladies chroniques, note le communiqué. Nous devons stopper les expositions aux poisons identifiés tels les pesticides et l’amiante qui tuent. Nous rappelons que 200 000 tonnes d’amiante sont toujours présentes dans les bâtiments. Plus de 60 000 tonnes de pesticides sont utilisés chaque année. Les pesticides polluent l’air, l’eau, la terre, nos aliments et nos corps. Leurs demandes au Premier Ministre sont : 1. Appliquer la loi sur les diagnostics techniques amiante et créer une base de données répertoriant la présence d’amiante accessible au public via Internet ; 2. Améliorer le suivi médical post-professionnel des travailleurs exposés à l’amiante ; 3. Aligner le Fonds d’indemnisation des victimes des pesticides (FIVP) sur le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) ; 4. Appliquer la loi EGALIM pour 20 % de bio dans la restauration collective ; 5. Appliquer la loi au sujet de l’évaluation de la toxicité des pesticides avant autorisation à la vente ; 6. Mettre en œuvre le scénario INRAE pour une France et une Europe 100 % agro-écologique.
Détail des demandes – Discours au Sénat de Martin Rieussec-Fournier au nom des 14 mutuelles

Élus et associations écologistes s'insurgent contre la suspension du plan Écophyto
France Bleu

 

PFAS
Générations Futures révèle une pollution inquiétante à Salindres
Générations Futures dévoile les résultats de ses analyses des PFAS dans les eaux de surface et l’eau potable à proximité de la plateforme chimique de Salindres et dans les communes avoisinantes.
Située à Salindres, dans le Gard, la plateforme comporte entre autres une usine du groupe Solvay, faisant partie des 5 sites français producteurs de PFAS. Générations Futures y a réalisé 7 prélèvements d’eau de surface et 3 prélèvements d’eau potable et a recherché dans ces échantillons 28 PFAS : les substances fabriquées par Solvay, plus les 20 PFAS à surveiller dans l’eau potable selon la directive européenne. Les analyses ont révélé des niveaux de contamination exceptionnellement élevés, en particulier pour l’acide trifluoroacétique (TFA) et l’acide triflique.
Concernant les eaux de surface, les concentrations de TFA s'élèvent à 7,6 mg/L dans le rejet et jusqu’à 7,5 mg/l dans l’Arias et 3,9 mg/l dans l’Avène, les deux cours d’eau contournant la plateforme. Ces concentrations dépassent de loin les valeurs observées dans d’autres régions touchées par des pollutions aux PFAS. 16 µg/l de TFA ont encore été retrouvés dans la rivière Gard à environ 20 kilomètres à vol d’oiseau de Salindres montrant que la contamination s’étend bien en aval de la plateforme. Les concentrations en acide triflique retrouvées dans les rivières (jusqu’à 2 mg/L) sont également largement supérieures aux concentrations mesurées jusqu’à présent d’après les données existantes dans la littérature. D’autres substances ont également été quantifiées, portant à 14 le nombre de PFAS détectés. Du TFA a également été retrouvé dans l’eau potable de deux villes (Boucoiran et Moussac, en bordure du Gard) à des concentrations de 19 µg/L et 18 µg/L, soit des concentrations 38 et 36 fois plus élevées qu’une norme européenne applicable à tous les perfluorés.
En réponse à ces analyses, Générations Futures envisage des actions spécifiques : une saisine de l’ANSES pour évaluer l’impact du TFA et de l’acide triflique sur la santé et l’environnement, et pour obtenir une position sur la toxicité reproductive du TFA ainsi qu’une valeur sanitaire pour l’eau potable ; des recours juridiques, avec une plainte pénale pour atteinte aux poissons et pollution aggravée des eaux. "D’autres recours et infractions en matière de santé publique, basée sur les obligations de surveillance et les exigences de qualité de l’eau potable sont à l’étude", ajoute le communiqué.
Générations Futures – Rapport d'analyses PFAS Salindres  

 

RAPPORTS PUBLICS
PFAS : Comment faire marche arrière
Dans son rapport remis au Premier ministre mercredi 7 février, Cyrille Isaac-Sibille, député MoDem du Rhône, formule des propositions pour s’attaquer à la pollution aux PFAS. Le rapport formule 18 recommandations – dont celle d'interdire "urgemment" les rejets industriels contenant des PFAS – réparties en plusieurs axes de travail :
Faire avancer les connaissances – Les PFAS sont un problème identifié de longue date, mais dont l'urgence et la gravité ont été sous-estimés, souligne le rapport. Aussi manque-t-on de connaissances pour s'attaquer au problème : il est nécessaire de dresser un état des lieux exhaustif de toutes les pollutions aux PFAS (la pollution de l'air aux PFAS est, par exemple, très mal connue, a précisé Cyrille Isaac-Sibille lors de son audition) et mieux comprendre leur diffusion pour mieux lutter contre la pollution.
Restreindre et arrêter la production et l'utilisation des PFAS – Les mesures prônées par le rapport visent à une limitation maximum des PFAS. Interdire les rejets industriels, obliger les entreprises à informer sur leur utilisation, encourager fortement le développement des alternatives, arrêter la production et l’utilisation des PFAS en soutenant l’initiative de restriction lancée par certains pays européens... Tout en estimant que la lutte contre les PFAS ne pourra se faire efficacement qu'au niveau de l'UE, Cyrille Isaac-Sibille estime qu'en l'absence éventuelle d'avancée à ce niveau, la France peut proposer la restriction de certains usages (fart, cosmétiques, textiles d’habillement, emballages alimentaires, papier carton).
Dépolluer – À ce jour, on ne dispose pas de traitement complet et efficient pour les eaux usées, de même que pour les sols, ainsi que les déchets. Le coût de la dépollution est également un frein : le traitement des eaux potables et usées pour éliminer les PFAS a été estimé à 238 milliards d'euros par an par l'Union européenne, souligne le rapport. Pour y répondre, il faudrait donc créer une filière de traitement PFAS et soutenir la recherche pour trouver des moyens de destructions moins coûteux et appliquer le principe de pollueur-payeur en créant un fonds PFAS financé par les producteurs.
Au final, le député estime que la clé de la lutte contre les PFAS, est d'agir à différentes échelles. Il encourage notamment la création d'un "GIEC de la pollution chimique" à un niveau international. La mise en place de normes, restrictions et interdictions concernant les PFAS doit être européenne, tandis que l'arrêt des rejets et le traitement de la pollution historique appelleraient une réponse nationale. Enfin, au niveau local dans les territoires pollués, le rapport demande de mieux associer les citoyens et collectifs et de faire preuve d'une transparence totale concernant la pollution.
LCP Assemblée nationale 
Actu-Environnement – copie du rapport (janvier 2024) 

Les stations de montagne face au changement climatique
Avec 53,9 millions de journées-skieur, la France se classe au 2ème rang mondial du tourisme hivernal, juste derrière les États-Unis. Dans les années 1960 et 1970, le tourisme hivernal de montagne s’est en effet fortement développé en France, avec la construction de stations de sports d’hiver dans le cadre des plans neige initiés par l’État. L’une des conséquences de cette politique de développement des stations a été de rendre les espaces de montagne fortement dépendants du ski. Le rapport de la Cour des comptes analyse les effets du changement climatique sur les stations de montagne en particulier, et examine dans quelle mesure celles-ci s’y sont adaptées. Au total, 42 stations – réparties sur les Alpes, les Pyrénées, le Massif central et le Jura – ont été contrôlées par une formation inter-juridictions (FIJ) associant la Cour et les chambres régionales des comptes (CRC) Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur. En outre, la constitution d’une base de données comprenant 200 stations a permis de procéder à une analyse statistique plus exhaustive. Si l’enquête dresse le constat d’un déclin du modèle économique du ski français, elle souligne également que les politiques publiques d'adaptation ne sont pas à la hauteur des enjeux et livre six recommandations qui permettraient de trouver des voies pertinentes de diversification.
Cour des comptes
Données sur la montagne face au changement climatique

La pollution par les microplastiques d’origine textile
Le sujet de la pollution par les microplastiques d’origine textile s’inscrit dans un contexte d’augmentation constante de la production mondiale de plastique (+50 % depuis 2000) et des déchets qui en découlent (+50 % depuis 2000 soit une augmentation de 156 millions de tonnes (Mt) à 353 Mt), et alors que le secteur du textile est le 3e secteur à utiliser du plastique (14,2 % après les emballages et les bâtiments) et à émettre des micro-plastiques. Le champ du rapport couvre la pollution causée par les microparticules solides d’une taille inférieure à 5 mm, non solubles et non biodégradables, composées de polymères biosourcés ou non, émises par les produits d’origine textile destinés à l’habillement et à l’équipement de la maison.
Si le constat et l’ampleur – contamination de tous les écosystèmes même les plus isolés – d’une pollution par les microparticules plastiques issues du textile ne fait pas débat, le caractère relativement récent de la prise de conscience par la communauté scientifique comme par la société civile de cet enjeu et de ses sources a nuit, jusqu’à présent, à la consolidation des données collectées, et freine la réorientation des stratégies des autorités publiques comme de l’industrie. Aux termes de sa réflexion, la mission de l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) constate que seule une réponse globale, appuyée sur l’ensemble du cycle de vie du produit, est susceptible de donner des résultats dans une échelle de temps acceptable. Elle recommande donc une série de mesures, classées par ordre de priorité en fonction non seulement de leur efficacité mais aussi de leur délai de mise en œuvre. Eu égard à la nature du marché des textiles et à l’appartenance de la France au marché unique de l’Union européenne, qui implique la libre circulation des produits entre États membres, la mission recommande de privilégier toutes les mesures susceptibles d’être adoptées à l’échelle de l’Union européenne.
IGEDD

 

PUBLICATIONS
Les rôles de l’évapotranspiration en milieu urbain
L’équipe TEAM de recherche du CEREMA, l’Université Gustave Eiffel, l’Office français de la biodiversité, l’École nationale des Ponts et Chaussées via son programme de recherche OPUR, et l’association Arceau-IDF ont organisé le 5 décembre 2023 à Marne-la-Vallée un séminaire sur l’évapotranspiration et ses rôles dans les villes.
Supports des présentations – CEREMA

Newsletter du programme OneWater
Le premier numéro de la newsletter du programme OneWater – Eau Bien Commun est paru. Ce premier numéro fait un focus thématique sur le lien entre l'eau et les solutions fondées sur la nature.
OneWater

Décryptage : Pluies intenses et inondations en France
Le ministère en charge de l'écologie réalise un décryptage pour mieux connaître le risque pluie inondation, les actions pour se préparer, les actions en cas de sinistre.
Écologie France

 

Livre blanc AGÉA sur les enjeux assurantiels liés au climat
AGÉA, la fédération des agents généraux d’assurance, publie un Livre blanc sur les enjeux assurantiels liés au climat en amont de la publication du rapport confié à Mme Merad et MM. Le Cozannet et Langreney par les ministères de l’Économie et de la Transition écologique.
AGÉA se félicite de la volonté de pérennisation financière du régime "Cat-Nat". "L’augmentation de la surprime Cat-Nat annoncée par le ministre de l’Économie le 28 décembre dernier était attendue et indispensable. Nous nous félicitons de cette décision qui conforte la soutenabilité du régime français d’indemnisation des catastrophes naturels", déclare Pascal Chapelon, président d’AGÉA. La fédération formule quinze propositions pour adapter l’assurance dommages des particuliers et des entreprises au changement climatique. Parmi celles-ci, la Fédération souhaite mettre en avant quatre propositions-clés :

  • Proposition n° 3 : Maintenir une offre assurantielle en multirisque habitation (MRH) et en multirisque professionnelle (MRP) sur tout le territoire pour bénéficier du régime d’indemnisation des catastrophes naturelles. Ces mesures devront être adaptées dans les territoires ultramarins, en raison de leur situation spécifique.
  • Proposition n° 4 : Créer un Observatoire sur l’assurabilité des risques climatiques, afin de centraliser les données sur la sinistralité et l’offre assurantielle sur le territoire national.
  • Proposition n° 6 : Augmenter le budget alloué au fonds Barnier et étendre son périmètre d’action à la prévention.
  • Proposition n° 7 : Créer, pour chaque bien immobilier et foncier, un diagnostic de vulnérabilité aux risques naturels, sur le même modèle que celui sur la performance énergétique, qui influerait sur les conditions d’accès aux contrats MRH et MRP.

"Une nouvelle articulation entre les dispositifs publics et les décisions des entreprises d’assurance doit naître afin de garantir une offre assurantielle sur tout le territoire et pour tous les secteurs", explique Pascal Chapelon. Toutefois, les assurés et les pouvoirs publics locaux doivent nécessairement accélérer pour mettre en œuvre de véritables politiques de prévention ou d’adaptation lourdes. AGÉA milite notamment pour que les acteurs financiers adaptent leurs produits d’épargne au financement de la transition écologique Il est nécessaire de développer une épargne dite "verte" ou "responsable". La clarification en cours du label ISR et des autres labels est nécessaire afin que les agents généraux puissent assumer leur devoir de conseil au bénéfice des épargnants, qui doivent demeurer les décisionnaires de leur stratégie d’épargne.
AGÉA organisera le 28 mars prochain la Convention Climat 2024 qui réunira plus de 1 500 professionnels. Cette journée de partage et de réflexion, placé sous le parrainage du ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, rassemblera des scientifiques ainsi que des acteurs publics et privés.
Livre blanc AGÉA sur les enjeux assurantiels liés au climat

 

OUTILS
Forages domestiques : Ouverture de la télé-déclaration
Depuis le 1er février 2024, le service en ligne DUPLOS permet de réaliser la déclaration des forages domestiques de manière dématérialisée, par une télé-déclaration. Le Cerfa n° 13837*03 est automatiquement renseigné à l'issue du processus en ligne et directement envoyé en mairie et aux services de l'État compétents.
Le forage est assimilé à un usage domestique de l’eau, comprenant tout prélèvement inférieur ou égal à 1 000 m3 d’eau par an, qu’il soit effectué par une personne physique ou une personne morale. Depuis le 1er janvier 2009, afin d’utiliser ou de réaliser un ouvrage de prélèvement d’eau souterraine (puits ou forage) à des fins d’usage domestique, il est obligatoire de déclarer cet ouvrage ou son projet en mairie. Cette déclaration vise à faire prendre conscience aux usagers domestiques de l’impact de ces ouvrages sur la qualité et la quantité des eaux des nappes phréatiques. Elle permet aux autorités de gestion de surveiller et prévenir d’éventuels problèmes liés à l’exploitation de ces ressources.
La déclaration des forages domestiques au titre de l'article L. 2224-9 du code général des collectivités territoriales peut s’effectuer en mairie et, désormais, en ligne.
Espace DUPLOS

Artificialisation et sobriété foncière : Les outils du CEREMA
Le foncier concentre de nombreux enjeux pour la vie des territoires : objectifs de sobriété foncière et de zéro artificialisation nette (ZAN), création de logements, optimisation de l'espace urbain, intégration des mobilités dans les stratégies d'aménagement nécessitent une connaissance de l'occupation foncière et des dynamiques. Pour aider les collectivités à construire leur stratégie et à gérer le foncier, le CEREMA a mis au point différents outils d'observation et d'analyse qui sont mis à disposition des acteurs.
CEREMA 

Le foncier pour l'activité économique
À l’occasion du colloque "Comment combiner sobriété foncière et développement économique ?" organisé le 23 janvier 2024 par Grand Paris Aménagement, le CEREMA a présenté les enquêtes menées auprès des intercommunalités. Les intercommunalités finalisent leur inventaire de zones d’activité économique (ZAE), rendu obligatoire par la loi Climat & Résilience d’août 2021, et ont désormais une connaissance plus fine de l’occupation du foncier économique sur leur territoire. Les maires des villes de plus de 5 000 habitants sont 85 % à juger le sujet prioritaire. En Île-de-France, 58 % des communes déclarent ne plus avoir de capacités d'accueil sur leur ZAE et 62 % déclarent que la mise en place du ZAN les amène à considérer le potentiel de leur ZAE avec plus d'intérêt qu'auparavant. De fait, la pénurie de foncier économique disponible, déjà perceptible en 2018, s’est accentuée : si lors de l’enquête de 2017, 41 % des intercommunalités considéraient que leurs parcs d’activités étaient sous-dimensionnés, elles étaient 71 % lors de l’enquête de 2022, surtout en Île-de-France.
CEREMA  

Atlas de la biodiversité communale
En 2024, l’Office français de la biodiversité (OFB) mobilise 15 millions d’euros afin de financer les Atlas de la biodiversité communale ou intercommunale. Les collectivités peuvent déposer leur dossier tout au long de l’année sur la plateforme aides-territoires.
L'Atlas de la biodiversité communale (ABC) permet de mieux connaître la biodiversité et de mobiliser les acteurs d’un territoire afin d’agir pour la préserver. En recueillant des données sur la faune, la flore et les milieux, les projets d’ABC contribuent à une meilleure appropriation des enjeux de biodiversité locale pour passer à l’action. Les ABC permettent de : mobiliser les habitants autour de la biodiversité et de les impliquer dans des actions concrètes pour sa préservation ; prendre des décisions éclairées en matière d'aménagement du territoire, en favorisant la protection des espaces naturels et en limitant les impacts sur les écosystèmes ; d’agir sur la durée et de penser un projet de territoire incluant les enjeux de biodiversité.
Plateforme ABC

 

RECHERCHE
Impact du bruit sur la faune aquatique
Afin de protéger la biodiversité marine, une réglementation précisera prochainement des seuils de bruit de chantier admissibles en milieu marin. L'équipe de recherche en acoustique de l'environnement du CEREMA a été sollicitée par HAROPA Port pour mesurer in situ le bruit généré par un chantier d'installation de pieux dans le port de Rouen et identifier les impacts potentiels sur les poissons.
Les bruits anthropiques émis dans l’eau (trafic maritime et fluvial, travaux d’aménagement, implantation et fonctionnement d’éoliennes offshore…) constituent une source de pollution pour de nombreuses espèces animales. Des études ont démontré que ces bruits entraînent des effets sur la physiologie et le comportement des animaux, avec in fine des risques d’impact à l’échelle des populations. Pour minimiser ces risques, plusieurs pays ont mis en place une législation définissant des seuils d’émission acoustiques réglementaires à ne pas dépasser lors de la réalisation de travaux. En France, il est prévu qu’une réglementation soit mise en place prochainement. Dans cette perspective, HAROPA Port a fait appel à l’Unité Mixte en Acoustique Environnementale (UMRAE) de l’Agence de Strasbourg pour mesurer sur le terrain les niveaux sonores du bruit généré sous l’eau par les activités de battage de pieux lors de travaux d’aménagement conduits dans le port de Rouen et évaluer les potentiels effets nuisibles sur les espèces de poissons présentes dans la Seine (en particulier les aloses). Dans le cadre de cette étude, l’équipe du CEREMA de Strasbourg a bénéficié d’un soutien logistique du CEREMA Normandie-Centre et de la société SOMME.
En complément de ces actions opérationnelles, des travaux de recherche sont également menés par l’UMRAE pour évaluer les impacts du bruit anthropique sur la faune aquatique. Ceux-ci consistent par exemple à étudier les interactions nuisibles entre grands cétacés et navires. Dans le cadre de ce travail, l’UMRAE étudie les effets potentiellement perturbateurs du bruit généré par le moteur des bateaux chez des espèces dont l’utilisation des sons est vitale (pour s’orienter, se nourrir, communiquer…). Par ailleurs, des outils sonores sont développés en vue de réduire les risques de collisions entre cétacés et bateaux ou filets de pêche (projet Carnot Climadapt en partenariat avec la société Greenov), ou pour la mise au point de procédés d’attraction sonore pour le guidage d’animaux hors de zones à risques, à l'exemple de la tentative de sauvetage d’une orque dans la Seine en 2022.
CEREMA

Lancement du projet ALIQUOT
Acides nucléiques, molécules sentinelles des écosystèmes aquatiques continentaux

Le projet ALIQUOT a été lancé le 30 janvier lors d'un kick-off organisé à l'Institut des Sciences analytiques (Villeurbanne). Ce projet de recherche de 4 ans (2023-2027) contribuera à trois des six défis OneWater : Défi 2 – Empreinte Eau, Défi 3 – Eau Sentinelle, Défi 4 – Solutions d’adaptabilité et de résilience. Il a pour objectif de contribuer à l’acquisition de connaissances fondamentales sur la dynamique spatio-temporelle des acides nucléiques environnementaux (ANe) dans les écosystèmes aquatiques continentaux, ANe qui restent encore peu connus malgré des avancées récentes considérables dans leur utilisation. En mettant à profit les connaissances produites, ALIQUOT vise à identifier des solutions favorisant l’adaptation et la résilience des socio-écosystèmes. Par l’identification de ces solutions et le développement de protocoles innovants pour le bio-monitoring des eaux continentales, le projet souhaite également accompagner les acteurs socio-économiques dans la transformation de leurs pratiques. Tristan Lefébure, maître de conférence affilié au Laboratoire d'Ecologie des Hydrosystèmes Naturels et Anthropisés, coordonne ce projet.
OneWater

Lancement du projet DEESAC
Durabilité et exploitabilité des eaux souterraines des aquifères captifs

Le projet DEESAC Durabilité et exploitabilité des eaux souterraines des aquifères captifs ou sous couverture à l'Institut de Physique du Globe de Paris les 13 et 14 février dernier. Le projet est, avec K3 (ressources en eau karstiques) et ALIQUOT (acides nucléiques environnementaux), l'un des projets lauréats de l'appel OneWater 2022. Ce projet de recherche de 4 ans (2023-2027) contribuera principalement au Défi 3 – Eau sentinelle de la santé environnementale et humaine le long du continuum terre-mer. Globalement préservées des pressions anthropiques et de l'impact des phénomènes météorologiques extrêmes, les nappes d'eaux souterraines captives peuvent contenir des quantités d'eau importantes et de bonne qualité. Elles restent toutefois peu étudiées, car moins exploitées que les nappes superficielles. Le projet DEESAC vise à co-construire des outils de gestion et un guide méthodologique pour l'exploitation raisonnée des aquifères captifs ou sous couverture, ainsi qu'élaborer des recommandations pour une gestion durable de ces aquifères. Le projet s'articule autour de trois contextes hydrogéologiques et climatiques français : calcaires de Beauce près d'Orléans dans le bassin de Paris, aquifères de l'Eocène/Oligocène et du Miocène dans le bassin Aquitain au sud de Bordeaux, calcaires gréseux du Burdigalien près de Nîmes dans le bassin du Sud-Est. Christelle Marlin, professeur en hydrogéologie et géochimie affiliée à l'Université Paris Saclay, coordonne ce projet.
OneWater  

Transition agroécologique
L'OFB et l’INRAE signent un nouvel accord-cadre

En présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Philippe Mauguin, président-directeur général de l’INRAE, et Olivier Thibault, directeur général de l'Office français de la biodiversité (OFB), ont signé au Salon international de l’agriculture un nouvel accord-cadre en vue d’unir leurs compétences et expertises en appui aux politiques publiques, et au plus près des problématiques des acteurs des territoires.
Déjà engagées conjointement suite à la signature en 2020 d’un premier accord-cadre, les priorités de travail s’articulent désormais autour de 4 thèmes stratégiques majeurs : 1. Préservation des ressources en eau et des écosystèmes aquatiques : en mettant notamment l'accent sur la biodiversité dans un contexte de pressions multiples, la restauration écologique et les effets des pollutions sur la biodiversité ; 2. Préservation et reconquête de la biodiversité terrestre : en se concentrant sur la restauration écologique, les sols, les interactions entre la faune et la gestion des habitats, ainsi que la santé de la faune dans le contexte One Health ; 3. Agricultures et biodiversité dans la dynamique de la transition agroécologique : en évaluant les pratiques favorables à la biodiversité, en mobilisant les acteurs de la chaîne de valeur agricole, et en promouvant les paysages agricoles favorables à la biodiversité ; 4. Approches intégrées dans les territoires pour une transition écologique : en développant des scénarios de transition, proposant des outils et politiques territoriales adaptées et en favorisant, parmi d’autres leviers, les solutions fondées sur la nature.
OFB

 

REPLAYS
Retour sur la série webinaire Eau & Énergie | Agroalimentaire-Cosmétique
La série de webinaires "Gestion efficiente des ressources en Eau et Énergie" appliquée aux industries agroalimentaires et cosmétiques touche à sa fin. Cette rencontre organisée conjointement par les pôles Aqua-Valley, Agri Sud-Ouest Innovation, Capenergies, Derbi, Innov’Alliance et le cluster Éa éco-entreprises a réuni au total 91 structures différentes dont 40 apporteurs de solutions et 20 industriels. L’enjeu de ces webinaires était de mettre en avant des retours d’expérience de solutions pour assurer une meilleure gestion des ressources Eau & Énergie à travers 3 thématiques : Mieux piloter pour mieux consommer ; Utiliser des ressources alternatives ; Valorisation ressources.
Replay et supports – Aqua-Valley  

Micropolluants : Quelles sont ces molécules et comment agir ?   
Le 10 octobre 2023 à la Chambre de Commerce de Lille, l’Agence de l’Eau Artois-Picardie a organisé la 4ème édition de son Académie de l’Eau. Cette session s’est concentrée sur la question des micropolluants. Les supports de présentation disponibles ont été mis en ligne.
Supports

Réutiliser l'eau, l'une des solutions à explorer
Le 6 février, l’Agence de l'eau Adour-Garonne organisait une journée technique sur la réutilisation des eaux non-conventionnelles (RENC), qui a rassemblé plus de 400 participants.
Replay et supports 

Voies départementales et traversées de villages
Le dérèglement climatique impose le recours à une gestion durable et intégrée des eaux pluviales. Mais comment adapter cette gestion au contexte et contraintes spécifiques des routes départementales traversant les communes ? Des solutions existent, avec des adaptations et un travail croisé entre concepteurs et concessionnaires des voiries, dans l’intérêt commun. L'Agence de l'eau Rhin-Meuse a organisé le 1er février un webinaire sur le sujet.
Replay et supports

 

ACTEURS
Aqua-Valley, partenaire du projet européen AWARD, financé par le programme Horizon Europe
À la lumière de la pénurie croissante d’eau et des impacts du changement climatique, le projet AWARD (Alternative WAter Resources and Deliberation process to renew water supply strategic planning) adresse le besoin urgent d’impliquer activement la société, la science et les politiques dans la création de connaissances pour la planification stratégique des usages en eau non conventionnelle. AWARD est un projet de trois ans, financé par le programme Horizon Europe de la Commission européenne. Son objectif principal est de soutenir l’intégration des solutions en lien avec les usages des ressources en eau non conventionnelle dans la planification stratégique de l’approvisionnement. Pour ce faire, 4 cas de démonstration seront les terrains d’expérimentation à partir desquels les retours d’expériences permettront de formuler des recommandations pour la prise en compte des eaux non conventionnelles à l’échelle locale.
Aqua-Valley

 

COLÈRE
Foodwatch porte plainte contre la fraude massive sur l’eau minérale
Recourir à des systèmes de traitement de l’eau tels que des filtres à charbon ou des filtres UV, remplir les bouteilles avec de l’eau du robinet, dissimuler ces procédés aux yeux des personnes en charge des contrôles, commercialiser des produits non conformes : autant de pratiques interdites au regard de la loi. Si les entreprises ne semblent pas avoir exposé les consommateurs et consommatrices à un risque pour la santé, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’une fraude massive, similaire à celle de la viande de cheval il y a plus de dix ans. "La fraude est caractérisée puisqu’il y a clairement une infraction à la réglementation, tromperie des consommateurs, gain économique et intention de tromper : les entreprises ont dissimulé les procédés de filtration aux contrôleurs et se sont bien gardées de donner les informations aux consommateurs ou aux distributeurs. Personne, pas même une multinationale comme Nestlé, n’est au-dessus des lois. C’est la raison pour laquelle nous portons plainte aujourd’hui", déclare Ingrid Kragl, directrice de l'information Foodwatch France. L'ONG a déposé une plainte au Tribunal judiciaire de Paris à l’encontre de Nestlé Waters et Sources Alma. Entre pratiques commerciales déloyales, non-conformité, défaut d’étiquetage et manquement au devoir d’information, Foodwatch a relevé neuf infractions à la directive européenne sur les eaux minérales, au Code de la consommation et au Code de la santé publique. Foodwatch a par ailleurs demandé une information à la Commission européenne et interpellé la commissaire européenne à la santé et à la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, sur la responsabilité de l’État français dans cette affaire. En effet, d’après les informations disponibles, le gouvernement était au courant de la fraude au moins depuis 2021, mais n’a pas jugé utile d’informer les citoyens ou les autres États membres. Foodwatch demande à la Commission européenne de prendre des mesures pour garantir que de telles fraudes ne se reproduisent pas.
Explications et pétition en ligne

 

EXPO
Mythologies du poisson rouge à l'Aquarium de Paris
Du 2 mars au 3 mai 2024, l’Aquarium de Paris propose de découvrir une collaboration inédite autour des aventures de Cristobal, le poisson rouge en plastique mascotte du styliste, artiste plasticien Maurice Renoma. Cristobal est au cœur d’une exposition ludique, poétique et artistique où il a pour mission de sensibiliser et dénoncer l’omniprésence du plastique dans les océans, la surproduction de déchets et la pollution. Dans cette exposition ludique, poétique et artistique, un monde fantastique et fantasque mêle l’art au vivant. Cristobal devient l’ambassadeur joyeux et décalé d’un message contemporain.
Aquarium de Paris

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HAUTS-DE-FRANCE
Pas-de-Calais : Comité de suivi ministériel des inondations
À la demande du Président de la République et du Premier ministre, le ministre Christophe Béchu a présidé le 23 janvier 2024 le premier "comité de suivi ministériel des inondations" afin de répondre aux attentes des sinistrés du Pas-de-Calais. Ce comité se réunira deux fois par mois afin de s’assurer que des solutions sont apportées à chacun des problèmes rencontrés par les citoyens, les entreprises et les acteurs de terrain.
Les épisodes successifs d’inondations dans le Pas-de-Calais depuis novembre 2023 sont d’une ampleur sans précédent. La forte mobilisation de l’État et des collectivités territoriales, à tous les niveaux, dans la gestion de la crise et dans la phase d’après-crise, vise à pouvoir apporter une réponse auprès des populations et prévenir de futurs risques d’inondations.
Écologie France

 

Mission Nature au service des tourbières de la Haute-Somme
Dans le cadre du nouveau jeu de grattage Mission Nature, 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur des tourbières de la vallée de la Somme, piloté par le Conservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France.
OFB

 

ÎLE-DE-FRANCE
Carte des principaux bassins versants et cours d'eau
L'Institut Paris Région présente la carte des principaux bassins versants et cours d'eau d'Île-de-France. Magnifique, cette carte permet de visualiser les cours d'eau qui drainent la région ainsi que leurs bassins versants. Une image ombrée du relief rend lisible la relation entre l'eau et la topographie, qu'il s'agisse des ruisseaux et rivières avec les fonds des vallées ou des limites des bassins versants avec les lignes de crête. Elle facilite ainsi une lecture du territoire indépendante des limites administratives familières que sont les périmètres des communes, faisant apparaître les solidarités indispensables entre communes d'un même bassin versant en matière de gestion de la qualité des eaux ou des inondations. En correspondance avec différentes listes toponymiques, le carroyage permet de repérer le centre des bassins de rivières, les cours d'eaux (et leur longueur) et les communes.
L'Île-de-France compte 7 380 km de cours d'eau dont : 424 km parcourus par la Seine, 242 km parcourus par la Marne, l'Oise et l'Yonne, 564 km parcourus par dix rivières principales (l'Epte, l'Essonne, l'Orge, l'Yerres, la Juine, la Mauldre, le Grand Morin, le Loing, le Petit Morin), mais aussi 2 792 km de cours d'eau non permanents, 455 km d'aqueducs et 166 km de canaux.
Institut Paris Région – carte 

 

RHÔNE-MÉDITERRANÉE CORSE
Partenariat R&I entre la Société du Canal de Provence et Aix-Marseille Université 
Une thématique large "Eau, environnement, énergie et territoires" est au cœur de ce partenariat qui se propose de travailler à la recherche de solutions durables et à la nécessaire mutation des métiers de demain.
Aujourd’hui, des relations étroites existent déjà entre Aix-Marseille Université (AMU) et la Société du Canal de Provence (SCP). Cette nouvelle convention-cadre vient pérenniser et préciser les axes de cette collaboration pour les trois prochaines années, à savoir : le développement d’actions communes de recherche et d’innovation sur les thématiques privilégiées de la SCP comme la gestion responsable et durable des ressources en eau de surface et souterraines, l’aménagement et l’exploitation d’ouvrages hydrauliques, la réutilisation des eaux usées traitées, l’accompagnement des agriculteurs dans l’optimisation de l’usage de l’eau et le développement des énergies renouvelables ; l’accompagnement des étudiants de ces  filières d’avenir en leur proposant des formations d’excellence et des opportunités d’insertion professionnelle (la SCP pourra ainsi faire intervenir directement des professionnels dans les cursus et proposer, entre autres, des contrats d’alternance en lien avec les services universitaires) ; de façon plus transverse, ce partenariat contribuera activement à sensibiliser les publics sur les enjeux de la gestion de la ressource en eau des territoires ; la participation active d’AMU et SCP aux programmes cadres européens et internationaux contribuant aux grands défis environnementaux et sociétaux orientés vers l’Afrique et la Méditerranée.
Ces axes sont à décliner et à mettre en œuvre de façon concrète, éventuellement avec d’autres partenaires, qu’ils soient acteurs de l’eau ou académiques, pour favoriser les synergies de territoire. Plusieurs actions illustrent déjà ce partenariat : l’opération  REUT’O’SUD pour accompagner et mettre en réseau le acteurs du territoire dans l’émergence des projets de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) sous l’impulsion de la Région Sud ; la participation commune au Forum méditerranéen de l’eau  (5-7 février 2024) avec l’organisation d’une intervention sur la digitalisation et les nouvelles solutions dédiées aux usages rationnels de la ressource ; la participation commune aux organes de gouvernance du cluster EA Écoentreprises et du pôle de compétitivité Aqua Valley ; l’implication d’AMU dans le comité scientifique du futur Centre d’interprétation sur la gestion de l’eau en Provence ; l’encadrement au sein du département Eau et Changement climatique de la SCP d’une thèse sur les évolutions possibles de la règlementation française en matière de REUT.
SCP – AMU

 

Estuaire du Rhône
Le CEREMA a réalisé des mesures hydrographiques dans l’embouchure estuarienne du Rhône et sur le littoral méditerranéen dans le cadre du projet Clim’Adapt 2023 RHOMARIN, financé par l’appel à projet Carnot 2023.
Ce projet interne CEREMA est porté par l’équipe de recherche RHITME et s’inscrit dans une problématique d’adaptation du littoral au changement climatique avec un focus particulier sur les embouchures d’estuaire. Il vise à développer des outils de suivi et de prédiction des échanges sédimentaires entre le Rhône et les zones côtières adjacentes, afin de comprendre les interactions sédimentaires à l’embouchure du Rhône et d’analyser l’efficacité de grands aménagements du delta sur le rechargement en sable du littoral adjacent de la Camargue dans les Salins du Midi. Dans ce cadre, le CEREMA Normandie-Centre a réalisé des mesures de bathymétrie pour décrire la morphologie des fonds dans l’embouchure estuarienne du Rhône et du littoral. Des mesures de courantométrie et de salinité pour décrire la courantologie et la variation spatiale du coin salé ainsi que des mesures de quantification de transport solide par charriage ont également été réalisée dans l’embouchure estuarienne du fleuve.
CEREMA

 

OCCITANIE
Nomination d’un M. ou Mme Eau-Agriculture et engagement de 30 projets hydrauliques prioritaires
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, réagit suite à l’annonce réalisée par le préfet de Région de la création d’un poste de directeur de projet chargé d’accompagner les agriculteurs de la région sur le volet eau. Une annonce qui fait suite aux demandes répétées de la présidente de Région en ce sens. Dans le même temps (et faisant suite à la proposition de Carole Delga) s'est tenue la première réunion de travail autour de l’eau agricole organisée avec les agriculteurs et professionnels du secteur. Une rencontre qui a permis l'examen de 77 projets hydrauliques jugés comme prioritaires par la profession, sur lesquels 30 pourront faire l’objet d’un soutien régional. Sur les 47 autres, des obstacles financiers et règlementaires restent à lever, précise le communiqué. Pour lever ces freins, la Région se positionne sur 3 volets : 1. Le travail autour d’un dispositif de financement conjoint entre la Région et les Départements d’études et pré-études pour la réalisation d’ouvrages hydrauliques ; 2. Une réflexion autour du financement par la Région et l’Agence de l’eau de la mise aux normes d’ouvrages hydrauliques, jusqu’à présent non financés par la Région ; 3. La mobilisation des deux sociétés d’aménagement régional BRL et la CACG afin de débloquer plusieurs projets identifiés. Une nouvelle réunion se tiendra en présence de la présidente de Région fin mars dans la même configuration.
Région Occitanie

 

GRAND SUD-OUEST
Sécurisation de la ressource en eau des élevages
Un protocole d’accord sur l’abreuvement des cheptels, signé le 28 février, en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, engage pour les 5 ans à venir, l’Institut de l’élevage, les Régions, les Chambres d’agriculture et l’Agence de l'eau Adour-Garonne. Les partenaires travailleront de concert pour mettre en œuvre des solutions adaptées à chaque territoire et garantir ainsi l’approvisionnement en eau pour l’abreuvement des animaux d’élevage et sécuriser les réseaux d’eau potable pour l’alimentation humaine, notamment dans les têtes de bassin versant du grand Sud-Ouest.
Les têtes de bassin versant jouent un rôle majeur dans le cycle de l’eau. Composées de petits cours d’eau et de zones humides, elles reçoivent, stockent puis restituent de l’eau à l’aval, au fil des saisons. L’élevage y est souvent développé et joue un rôle majeur dans l’entretien des paysages au travers notamment du maintien des prairies humides et tourbeuses. Mais dans les périodes de tension sur la ressource, il se révèle difficile pour ces territoires de concilier l’abreuvement du bétail et l’eau nécessaire à l’alimentation humaine. Avec les sécheresses 2022 et 2023, près de 1 300 communes ont rencontré des difficultés dans leur approvisionnement en eau potable. Ces zones en tension se sont révélées être pour la plupart situées en têtes de bassins versants. Une analyse a posteriori montre par ailleurs la présence de près de 3 500 élevages sur ces territoires, soit près de 10 % des exploitations du bassin. Face à la double nécessité de maintien de l’élevage et de recherche d’un nouvel équilibre dans le partage de la ressource en eau, ce protocole d’accord prévoit le lancement d’une démarche coordonnée sur l’ensemble des massifs et têtes de bassin où les tensions sur la ressource sont récurrentes. Un diagnostic et des plans d’actions adaptés à chaque situation rencontrée, à chaque territoire, permettront d’alléger la demande en eau potable sur ces territoires très déficitaires. Ils résulteront de l’alliance entre l’expertise respective et le travail conjoint de l’ensemble des partenaires. Les solutions proposées devront répondre de manière équilibrée aux besoins des éleveurs et des services d’eau potable locaux en satisfaisant un double objectif de réduction des prélèvements sur les réseaux et de sécurisation de l’abreuvement des cheptels.
Adour-Garonne

 

De l’eau de pluie pour abreuver le bétail et préserver les ressources en eau dans le causse Méjean
Le 31 janvier, l'État, l'Agence de l'eau Adour-Garonne, le Conseil départemental de la Lozère, la Chambre d'agriculture 48 (Lozère) et la Communauté de communes Gorges Causses Cévennes ont signé un protocole d'accord "Economie et efficience de la distribution en eau potable sur le causse Méjean", un projet collectif crucial pour sécuriser l'accès à la ressource en eau sur ce territoire sensible.
En Lozère, sur le causse Méjean, les tensions sur le réseau de distribution d’eau potable sont récurrentes, notamment en période estivale. En 2022, la Communauté de communes Gorges Causses Cévenne a dû faire face à une situation de crise inédite et avoir recours à du citernage durant plusieurs semaines pour éviter des ruptures d’alimentation en eau potable. Dans un contexte de changement climatique, ces tensions et crises de l’eau vont devenir plus fréquentes et s’intensifier. Dans ces périodes difficiles, l’abreuvement du bétail et notamment celui des emblématiques brebis du causse s’ajoute à la consommation accrue de la population locale révélant un double enjeu d’économie et de partage de l’eau. C’est fort de ce constat que la communauté de communes a porté le projet collectif de réduction des besoins en eau potable des exploitations agricoles, avec le soutien de la chambre d'agriculture. La substitution des besoins d’abreuvement des troupeaux par des eaux de toiture s’est imposée comme une solution pérenne et s’inscrit dans une stratégie plus globale de sobriété. 36 exploitations agricoles vont réduire leurs consommations en eau potable, en récupérant des eaux de pluie sur les toitures des bâtiments d’élevage pour l’abreuvement de leurs cheptels. Ce sont plus de la moitié des exploitations du causse Méjean qui se sont portées volontaires.
Adour-Garonne

 

LOIRE-BRETAGNE
L'Agence de l'eau lauréate des Victoires des acteurs publics
Le 7 février, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne s'est vue remettre une Victoire d'acteurs publics, par Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, pour la mise en œuvre sur le bassin d’un outil innovant de contractualisation avec les collectivités territoriales : "l’accord de résilience".
Lancés en mars 2023, les accords de résilience s’inscrivent dans le plan de résilience Loire-Bretagne 2023-2024, un plan qui décline sur le bassin hydrographique la trajectoire nationale de sobriété portée par le plan eau du gouvernement. Ils permettent aux collectivités en difficulté sur l’eau potable de se regrouper pour structurer leur action et leur fonctionnement afin de garantir la disponibilité de la ressource sur leurs territoires et atteindre les objectifs de réduction des prélèvements prévus dans le plan eau (une baisse de 10 % pour tous les usages, dont les usages domestiques). L'outil, qui s’accompagne de financements renforcés, se décline aux plus près des réalités locales et propose une contractualisation autour de trois axes principaux : 1. Un accompagnement des collectivités pour améliorer le portage technique et financier de leurs politiques de l’eau et structurer ainsi leur maîtrise d’ouvrage ; 2. Un objectif d’économies d’eau qui vise à réduire les fuites d’eau sur les réseaux du territoire concerné et à engager une dynamique de sobriété (au moins de 10 %) chez les particuliers (par le financement de récupérateurs d’eau ou encore par l’équipement de la population de compteurs d’eau potable intelligents) et dans les infrastructures publiques (à travers des expérimentations d’économie d’eau sur des bâtiments communaux) ; 3. Un objectif de sécurisation de l’eau potable notamment par des travaux d’interconnexions de sécurisation entre services de distribution proches ou encore l’augmentation des capacités de stockage.
En 2023, 17 accords de résilience ont pu être signés avec plus de 130 collectivités sur les 150 qui avaient été durement touchées par la sécheresse en 2022 (Ardèche, Creuse, Haute-Vienne, Finistère, Puy-de-Dôme, Loire...). Le dispositif se poursuit en 2024 et pourrait être amplifié dans le cadre du futur programme d’intervention de l’agence pour les années 2025-2030.
Loire-Bretagne

 

Élections au Comité de bassin
Le 13 février, les 190 membres du Comité de bassin Loire-Bretagne ont renouvelé ou confirmé leurs présidence, vice-présidences et présidences des commissions pour les trois années à venir. Le président Thierry Burlot et les trois vice-présidents : Irène Félix (parlementaires et collectivités territoriales), Yoann Mery (usagers économiques), Jean-Paul Doron (usagers non économiques), ont été réélus. Ci-joint la liste des présidences de commissions.
Loire-Bretagne

 

BOURGOGNE
Mission Nature au service des mares des Bertranges
Dans le cadre du nouveau jeu de grattage Mission Nature, 20 projets de restauration de la biodiversité seront mis en œuvre. Retour sur le projet en faveur des mares et des milieux humides, piloté par la Communauté de communes Les Bertranges.
OFB

 

APPELS À PROJETS
Écophyto DEPHY
Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours

La cellule d'animation nationale DEPHY (CAN DEPHY), en lien avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, pilotes du dispositif DEPHY, lance un appel à projets pour renouveler le dispositif DEPHY EXPE "Expérimentations de systèmes agroécologiques pour un usage des pesticides en ultime recours". Le dispositif EXPE est la composante expérimentale du réseau DEPHY qui vise à concevoir, éprouver et évaluer des systèmes de culture visant une forte réduction de l'usage des pesticides.
Cet appel à projets vise à sélectionner des projets ambitieux et innovants d'expérimentations ou d'observations de systèmes agroécologiques axés sur la réduction forte de l'utilisation de produits phytosanitaires, tout en intégrant les défis liés au changement climatique et/ou d’autres enjeux connexes. Les projets peuvent concerner toutes les productions végétales annuelles ou pérennes, sur le territoire hexagonal ou ultramarin, avec une préférence pour le couplage entre systèmes de cultures et d'élevage. Deux types de dispositifs seront pris en compte : les démarches expérimentales "système", assurant la robustesse des résultats ; les démarches d'observation d'observatoires pilotés, flexibles et exploratoires. L'approche par reconception des systèmes mobilisant les principes de la protection intégrée des cultures (PIC) et de l’agroécologie sera privilégiée, avec la possibilité d'intégrer des essais satellites pour étudier des leviers innovants.
Lettres d'intention – 12 avril 2024
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

Mission Nature 2024
Après le succès du jeu Mission Nature en 2023, une nouvelle édition de ce jeu consacré à la biodiversité sera commercialisée à l’automne 2024 par Française des Jeux (FDJ) et permettra de continuer à sensibiliser les citoyens en leur donnant la possibilité de soutenir des projets concrets et ambitieux de restauration de la biodiversité dans les territoires. Conformément à l’article 155 de la loi n° 2023-1322 du 29 décembre 2023 de finances pour 2024, le produit du prélèvement revenant habituellement au budget de l’État pour ce type de jeux sera affecté à l’OFB, pour le financement des actions de préservation et de restauration de la biodiversité retenues dans le cadre de l’appel à projets. Ce dernier a pour objectif de faire émerger et d’appuyer la mise en œuvre de projets concrets de restauration des écosystèmes et des espèces associées, en cohérence avec les stratégies et dispositifs nationaux et régionaux dédiés à la biodiversité. Il vise particulièrement les projets déployant une approche systémique. Les projets permettant de reconnecter les citoyens aux enjeux de biodiversité, soit par leur caractère démonstrateur, soit par leur capacité à renforcer la biodiversité de proximité, seront privilégiés.
Dépôt des dossiers – 24 mai 2024

Biodiversité Outremers : 3 appels à projets TeMeUm
Chaque année, l’Office français de la biodiversité (OFB) consacre une enveloppe financière spécifique pour les projets en faveur de la biodiversité des outremers françaises. Le programme TeMeUm et ses onze structures partenaires orchestrent la répartition de ce budget d’un montant total de 400 000 euros, dédié aux trois appels à projets pour mettre en œuvre des actions concrètes et accompagner la montée en compétences des acteurs ultramarins : 1. Micro-projets : petits projets opérationnels plafonnés à 15 000 euros ; Compagnonnages : séjours d’échanges professionnels à hauteur de 5 000 euros maximum ; 3. Projets partenaires : projets portés par les têtes de réseau nationales[1] en faveur de la biodiversité ultramarine et plafonnés à 20 000 euros.
Dépôt des dossiers – 05 mai 2024

Aires éducatives : Renouvellement des financements
Les écoles et établissements scolaires déjà engagés dans la démarche Aires éducatives peuvent renouveler leurs demandes de financement pour reconduire leur projet sur deux ans.
Dans le cadre de la nouvelle Stratégie nationale pour la biodiversité, la formation des jeunes générations aux enjeux de biodiversité est un objectif phare du gouvernement. Pour soutenir cette ambition, l’OFB lance une nouvelle campagne de financement exceptionnel de 4 200 000 d'euros avec l’objectif de poursuivre l’accompagnement et démultiplier le nombre d’aires éducatives sur l’ensemble du territoire français (hors Polynésie française et Nouvelle-Calédonie). Ce financement permettra d’assurer la pérennité des projets d’aires éducatives déjà existants mais également de soutenir la création de nouveaux projets à partir de juin prochain.
Dépôt des intentions – 15 avril 2024

 

APPELS À PROJETS DES AGENCES
Eau et Solidarités internationales
Les six agences de l’eau lancent la seconde édition de l’appel à projets "Eau et Solidarités internationales". Cet appel vise ainsi l’émergence de projets d’accès à l’eau et à l’assainissement pour des populations particulièrement démunies, dans des bassins hydrographiques étrangers où les agences accompagnent la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). Avec une enveloppe commune de 2 millions d’euros, les six agences de l’eau offrent la possibilité aux porteurs de projets, associations ou collectivités, d’obtenir un cofinancement sous forme de subvention pouvant aller jusqu’à 70 % du montant éligible.
Dépôt des dossiers – 15 mars 2024 

 

Adour-Garonne
Renouvellement des canalisations d’eau potable
Dans le cadre du Plan Eau (mesure 14), l’Agence de l’eau Adour-Garonne propose de renforcer le volet d’économie d’eau de son programme, avec le lancement d'un appel à projets "Renouvellement des canalisations d'eau potable". Il s’agit de contribuer à dynamiser les investissements de réduction des fuites d’eau sur les réseaux d’eau potable et de mieux répondre aux constats récurrents de pénurie d’eau et de conflits d’usages pour contribuer à satisfaire sur le long terme les approvisionnements en eau des populations ainsi que les usages économiques et les besoins environnementaux.
Dépôt des dossiers – 28 juin 2024

Économies et efficience de l’eau
L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel à projets visant à accompagner les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d'adaptation au changement climatique et à encourager les économies d'eau dans l'agriculture, l'industrie et les collectivités. Cet appel à projets vise à accompagner : les porteurs de projet dans leur réflexion prospective d’adaptation au changement climatique ; les projets les plus importants en termes d’économie d’eau et les plus innovants ; des approches nouvelles et systémiques de la gestion de l’eau ; des outils de communication, de sensibilisation et d’information aux économies d’eau. Il s’articule autour de trois thématiques : 1) Gestion de la ressource et économies d’eau en agriculture : transition agro-écologique, optimisation des ouvrages existants et réduction des prélèvements AEP pour l’élevage, par exemple ; 2) Économies d’eau en industrie : projets de recyclage, de circuit fermé par exemple ; 3) Économies d’eau dans les collectivités : optimisation de l’arrosage des espaces verts, efficience de l’usage d’eau potable dans les bâtiments collectifs par exemple. Les projets présentés dans les trois thématiques peuvent mobiliser des ressources en eau non conventionnelles (REUSE).
Dossiers finalisés – 30 août 2024 

 

Artois-Picardie
Gestion de l'eau et de la biodiversité dans les parcs locatifs des bailleurs sociaux

Propriétaires d’un patrimoine bâti mais également souvent de l’ensemble des infrastructures associées, les bailleurs sociaux sont amenés à assurer la maitrise d’ouvrage d’opérations de mise en œuvre d’aménagements de gestion durable et intégrée des eaux pluviales ainsi que de mise en conformité et de renouvellement de réseaux d’assainissement et d’eau potable parfois en préalable à une rétrocession à la collectivité compétente. Ils peuvent également porter des actions permettant d’accroître la sobriété dans les consommations en eau potable de leurs locataires. Ces opérations sont des opportunités importantes pour l’amélioration du fonctionnement des systèmes d’assainissement, une plus grande sobriété en eau et la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 3 dates : 29 février 2024, 31 mai 2024, 31 juillet 2024

Villes sobres et perméables
Afin d’adapter nos territoires, il est donc plus que jamais urgent d’amplifier et de massifier nos efforts en matière d’économies d’eau conformément au Plan Eau du gouvernement (réduction des volumes prélevés de 10 %  au global d’ici 2030). En parallèle, il importe également d’agir à la source en désimperméabilisant l’espace urbain afin de favoriser l’infiltration des eaux pluviales, seule source de notre eau potable, dans nos sols et nos nappes et améliorer le fonctionnement de nos systèmes d’assainissement. Sur le Bassin Artois-Picardie, 93 % de l'eau potable vient des nappes souterraines. L'appel à projets propose d’attribuer des aides pour mener des opérations groupées et globales visant plusieurs actions : la distribution et la mise en place de dispositifs permettant de réaliser des économies en eau chez les usagers (kits hydro-économes) ; la distribution et la mise en place chez les usagers de récupérateurs aériens d’eau pluviale pour l’arrosage du jardin, couplée le cas échéant à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d’assainissement ; la distribution et la mise en place de dispositifs hydro-économes dans les bâtiments publics existants ; la mise en place de cuves de récupération des eaux pluviales sur les bâtiments publics existants couplée à une déconnexion des eaux pluviales du réseau d’assainissement ; la désimperméabilisation des sols urbains via la mise en œuvre de solution de gestion durable et intégrée des eaux pluviales (solutions vertes, revêtements poreux) en vue de réinfiltrer les eaux et de favoriser la recharge des nappes.
Dépôt des dossiers – 3 dates : 29 février 2024, 31 mai 2024, 31 juillet 2024

Réduction des fuites dans les réseaux et réservoirs d'eau potable
Sur le bassin Artois Picardie, près de 20 % de l’eau prélevée pour l’eau potable est perdue à cause des fuites dans les réseaux et n’arrive pas à l’usager. Cela représente environ 60 millions de m3 par an (données SISPEA). Ces fuites dans les réseaux d'eau potable génèrent un surcoût d'exploitation du service d'alimentation en eau potable et surtout une pression supplémentaire sur la ressource en eau alors que les perspectives de disponibilité diminuent du fait du dérèglement climatique. L’objectif de cet appel à projets est d’accompagner les collectivités dans leurs efforts de renouvellement et d’entretien de leurs réseaux et réservoirs en vue d’une part d’aider les territoires avec les rendements les plus faibles, d’autre part de massifier les économies réalisées et d’atteindre les objectifs du Plan Eau.
Dépôt des dossiers – 3 dates : 29 février 2024, 31 mai 2024, 31 juillet 2024 

Matériel d’irrigation performant et économe en eau
Le président de la République a présenté le 30 mars 2023 un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau ayant pour objectif de garantir de l’eau pour tous. Ce plan permet également d’améliorer la réponse face aux crises de sécheresse, et il nous engage collectivement à réduire de 10 % nos besoins en eau d’ici à 2030. Ainsi, cet appel à projets a pour but de financer du matériel d’optimisation de l’irrigation pour remplacer l’utilisation du canon par la rampe ou la micro-irrigation.
Session 2 – 15 avril 2024

Résilience de l'agriculture et de ses filières face au changement climatique
Face à l’augmentation des risques de sécheresse, et de précipitations plus variables et intenses, un ensemble de solutions sont à déployer pour rendre l’agriculture plus résiliente. Cet appel à projet met l’accent sur les économies d’eau ainsi que la protection des sols.
Prolongation – 13 juillet 2024 

Promotion de la réutilisation des eaux non conventionnelles
Cet appel à projets cherche à promouvoir des études de faisabilité opérationnelle et des travaux visant à l'utilisation de ressources alternatives et d'eaux non conventionnelles pour limiter les prélèvements dans la ressource et la réserver à des usages de type eau potable. Il s'adresse aux différents porteurs de projets que sont les collectivités territoriales et les acteurs économiques et agricoles. Il porte sur des actions non éligibles à ce jour dans le programme ou encore trop peu mises en œuvre par les maîtres d'ouvrage. L'objectif est de promouvoir des actions nouvelles et d'accélérer l'innovation sur la gestion de la ressource en eau pour les différentes utilisations en agriculture ou par les collectivités.
Dépôt des dossiers – 3 dates : 29 février 2024, 31 mai 2024, 31 juillet 2024 

JUNIORS
Fenêtres sur l'eau "Raconte-moi l'eau"

Le dispositif se met à jour du plan Eau ! Destiné aux scolaires de cycle 3 et 4 et aux périscolaires, Fenêtres sur l'Eau "Raconte-moi l’eau" élargit ses thèmes et s’ouvre aux thématiques suivantes : Petit cycle de l’eau ; Grand cycle de l’eau ; Consommation et économies d’eau ; Écosystèmes aquatiques (zone humide, rivière, mare…) ; Biodiversité des milieux aquatiques ; Activités humaines et impacts sur la ressource en eau ; Risques naturels liés à l’eau ; Effets du changement climatique sur la ressource en eau et solutions d’adaptation. 
Face aux enjeux environnementaux qui nous attendent, éveiller les consciences des plus jeunes aux problématiques liées à l’eau, aux milieux aquatiques et à la biodiversité dans un contexte d’adaptation au changement climatique est une priorité. S’appuyant sur des structures-relais reconnus en éducation à l’environnement, l’agence ambitionne de sensibiliser 1 % du public scolaire du bassin.
Dépôt des dossiers – 3 dates : 15 février 2024, 15 mai 2024, 15 octobre 2024

 

Loire-Bretagne
Remplacement des conduites d’eau potable fuyardes

Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Cet appel à projets vise à réduire de 1,5 millions de m3 les fuites d’eau et à soulager les prélèvements sur la ressource qui devient rare. Il s'adresse aux communes, aux établissements publics de coopération intercommunale (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération, communautés de communes et syndicats) et aux opérateurs économiques qui sont titulaires de contrat de concession.
Session 1 – 31 mars 2024
Session 2 – 30 juin 2024

Sobriété des usages
Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Le contexte de dérèglement climatique, le retour d’expérience de la sécheresse de l’été 2022, la raréfaction de la ressource en eau sur tous les territoires du bassin incite l’Agence de l’eau Loire-Bretagne à donner un coup d’accélérateur aux investissements des collectivités et des acteurs économiques non agricoles pour réduire leurs consommations en eau et être moins dépendants de l’eau.
Cet appel à projets s'adresse aux maîtres d’ouvrage publics et privés.
Session 1 – 31 mars 2024
Session 2 – 30 juin 2024

Renaturation des villes et villages
Cet appel à projets a rencontré un vif succès en 2023. Le conseil d'administration de l'Agence de l'eau s'est prononcé sur sa reconduction en 2024 avec des adaptations pour en tenir compte.
Les zones particulièrement concernées par l’absence de nature, c’est-à-dire les zones urbaines, densément construites et/ou imperméabilisées (agglomérations, zones d’activités et même cœurs de villages), sont parmi les plus vulnérables face aux effets du changement climatique que ce soit à l’occasion d’épisodes de canicules, sécheresse ou a contrario de pluies intenses génératrices d’inondations. L’enjeu est donc aujourd’hui de réintégrer la nature dans ces zones très minérales, une végétation capable de concourir à la reconquête du bon état des masses d’eau, de participer à la résilience face aux effets du changement climatique (limitation des pollutions et inondations locales, rafraichissement/ suppression d’îlots de chaleur) et de favoriser le développement de la biodiversité.
Cet appel à projets s'adresse aux maîtres d’ouvrage publics et privés opérant dans des communes classées en zone de revitalisation rurale (ZRR).
Session 1 – 31 mars 2024
Session 2 – 30 juin 2024

 

Rhin-Meuse
Trame verte et bleue

Subvention aux projets de préservation et de reconquête de la trame verte et bleue locale sur le territoire du Grand Est. Dans le même temps, les porteurs de projet ont la possibilité de candidater au programme de reconnaissance Territoires engagés pour la nature (TEN) et rejoindre ainsi le réseau des collectivités TEN du Grand Est : un programme d’accompagnement et de valorisation des plans d’actions en faveur de la biodiversité.
Session 1 – 31 mars 2024
Session 2 – 30 septembre 2024

 

Rhône-Méditerranée Corse
Sécuriser l'alimentation en eau potable pour les collectivités

Dans un contexte de changement climatique de plus en plus marqué, et suite à une sécheresse 2022 exceptionnelle, le gouvernement a mis en place en mars 2023 un plan d’action pour une gestion résiliente et concertée de l’eau dit "Plan Eau". Notamment la mesure 14 du plan eau vise à soutenir les investissements importants des collectivités pour réduire les fuites dans les réseaux "points noirs" (dont les rendements sont inférieurs à 50 %) et pour sécuriser l’alimentation en potable (notamment des communes ayant connu des tensions en 2022). Aussi, l’objectif visé par le présent appel à projets est d’accompagner, dès 2023, la mise en œuvre de cette mesure, en soutenant de manière ciblée et exceptionnelle les investissements nécessaires à la sécurisation de l’alimentation en eau potable sur l’ensemble des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, en ciblant les collectivités les plus vulnérables aux ruptures d’alimentation en eau potable, ainsi que les investissement nécessaires à la réduction des fuites dans les réseaux "points noirs".
Dépôt des dossiers Étape 2 – 15 mai 2024

Accompagner la sobriété en eau des acteurs économiques
Sur les territoires des bassins Rhône-Méditerranée et de Corse, cet appel à projets offre la possibilité aux acteurs économiques (hors activité agricole), de réduire leur impact sur la ressource en réalisant des projets d’économies d’eau. Il vise les opérations d’économies d’eau ayant un volume minimum économisé de 2 000 m3/an.
Dépôt des dossiers – 30 septembre 2024

 

SUISSE
La recherche au service d'un traitement plus ciblé des effluents industriels
En Suisse, le traitement des eaux usées est traditionnellement axé sur les effluents domestiques et en particulier sur l'élimination de l'azote et du phosphore. Ce n'est que récemment qu'il s'intéresse aussi à d'autres polluants comme les résidus de médicaments, de pesticides ou d'autres substances chimiques. Une nouvelle étude de l'Institut des sciences et technologies de l'eau EAWAG mandatée par la Confédération montre maintenant que des améliorations sont également possibles dans le traitement des effluents de l'industrie chimique et pharmaceutique – dans les stations d'épuration et dans les usines. Deux nouvelles études de l'Institut, qui viennent d'être publiées dans la revue Aqua&Gas, aident les entreprises à améliorer leurs procédés et leurs prétraitements sur site grâce à des campagnes de mesures ciblées. 
EAWAG

 

L’EAWAG rejoint la Climate and Clean Air Coalition du PNUE
Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) accueille l’EAWAG comme partenaire non gouvernemental de la coalition pour le climat et l’air pur (Climate and Clean Air Coalition, CCAC). En vertu de ce partenariat, l'Institut fédéral suisse va soutenir la coalition avec les résultats de ses recherches sur la réduction des émissions d’installations sanitaires, les eaux usées et les déchets biogènes. Le département de recherche Sandec de l’EAWAG développe notamment de nouvelles méthodes pour évaluer les systèmes d’assainissement décentralisés et le recyclage des biodéchets par la mouche noire (Hermetia illucens) et en mesurer leur potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'Institut a ainsi contribué à l'élaboration du rapport "Driving Innovation and Technology in the Waste Sector" sur des mesures prometteuses, innovantes et sous-financées pour endiguer les polluants climatiques à courte durée de vie dans le cadre du Technology & Economic Assessment Panel du CCAC.
La CCAC a été créée en 2012 en vue de fédérer des États ainsi que des organisations intergouvernementales et non gouvernementales face aux défis du changement climatique et de la pollution atmosphérique. La Suisse a été l’un des tout premiers partenaires gouvernementaux de la coalition. 
EAWAG 

 

GRÈCE
Financement de la BEI et de la CEB pour des installations vitales d’irrigation en Crète
La Banque européenne d’investissement (BEI) et la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB) ont chacune engagé 80 millions d’euros pour soutenir un nouvel investissement d’envergure en Crète. Les aménagements prévus protégeront les terres agricoles vitales du bassin du Platis contre les sécheresses, grâce à la modernisation du réseau local d’irrigation, mais aussi contre d’éventuelles inondations. Les ressources mises à disposition serviront à financer la construction du nouveau réservoir d’une capacité de 21 millions de mètres cubes et un réseau d’irrigation couvrant jusqu’à 4 350 hectares dans la zone du bassin du Platis, dans le district régional de Réthymnon. L’objectif est de sécuriser et d’améliorer l’agriculture irriguée et de protéger la zone environnante contre les sécheresses et les inondations. L’opération comprend également le financement de la construction d’une conduite de transfert de 18,6 kilomètres du réservoir vers la nappe aquifère, actuellement surexploitée, de la plaine agricole de la Messara située sur l’île grecque.
BEI

 

 

Afrique

 

CLIMAT & DÉVELOPPEMENT
Des impacts socio-économiques énormes, et plus encore pour l'Afrique
Le changement climatique constitue une menace particulière pour les pays en développement, où les institutions sociales, économiques et politiques sont fragiles. En l'absence de mesures adéquates et urgentes, les problèmes socio-économiques vont aller s'aggravant et éroderont les progrès réalisés en matière de développement au cours des dernières décennies, alerte une nouvelle étude du Center for Global Development. Le constat est particulièrement préoccupant pour les pays africains. Ces derniers subiront d'importantes pertes économiques après 2050 si le réchauffement climatique n'est pas limité à moins de 2 °C. Selon l'auteur de l'étude, Philip Kofi Adom, Associate Professor, School of Economics and Finance, University of the Witwatersrand, la production agricole en Afrique diminuera de 2,9 % en 2030 et de 18 % en 2050. Environ 200 millions de personnes risquent de souffrir dès lors d'une faim extrême. La perte de revenus agricoles d'environ 30 % entraînera une augmentation de la pauvreté de 20 à 30 % par rapport à un scénario sans changement climatique. 
L'objectif de cette étude est de rassembler des preuves et d'analyser les effets du changement climatique sur les indicateurs socio-économiques dans les pays en développement. L'approche a consisté à passer en revue les études les études précédemment publiées sur le sujet, en mettant l'accent sur les dits-pays en développement.
The Socioeconomic Impact of Climate Change in Developing Countries in the Next Decades

 

La Fondation Bill et Melinda Gates s'engage auprès de la Facilité africaine de l'eau
La Fondation Bill et Melinda Gates s'est engagée à hauteur de six millions de dollars auprès de la Facilité africaine de l'eau pour soutenir la mise en œuvre de l'Initiative d'investissement pour l'assainissement urbain en Afrique (AUSII), un nouveau guichet de financement dédié à l'amélioration de l'assainissement dans les communes urbaines en Afrique. L'Initiative d'investissement pour l'assainissement urbain en Afrique permettra d'améliorer l'accès urbain à des services d'assainissement gérés en toute sécurité sur le continent, qui connaît une urbanisation rapide, avec un taux actuel de 47 %. En Afrique, le pourcentage de la population ayant au moins accès à un assainissement de base est inférieur à 45 %, et environ 10 % des urbains sont raccordés à des réseaux d'égouts tandis que 90 % d'entre eux ont un système d'assainissement sans égouts. L'Initiative visera à répondre à ce défi en utilisant des approches de financement novatrices pour soutenir le déploiement de services d'assainissement urbain inclusifs et résilients au climat, y compris l'approche d'assainissement inclusif à l'échelle de la ville (CWIS), qui promeut des solutions d'assainissement sur mesure telles que l'assainissement sur site, et l'assainissement décentralisé pour les villes et quartiers. L'initiative aidera les gouvernements, les services publics, les autorités municipales, le secteur privé et les sociétés civiles à créer et à élargir l'accès à un assainissement sûr et durable, en accordant une attention particulière aux pauvres en milieu urbain.
En 2018, la Facilité africaine de l'eau et la Fondation Bill et Melinda Gates ont signé un accord de contribution initial de 14,5 millions de dollars pour piloter le CWIS à travers des études de faisabilité et de conception dans sept pays : l'Ouganda, le Kenya, la Zambie, le Ghana, la Mauritanie, la Côte d'Ivoire et le Togo. Cela a abouti au développement de projets de services d'assainissement urbain dans ces pays avec un investissement en aval estimé à 500 millions de dollars et des résultats qui comprennent l'assainissement sur site amélioré et inclusif, la gestion des boues fécales, l'élaboration de plans directeurs d'assainissement et la planification des investissements.
Banque africaine de développement – AllAfrica

 

MAROC
Plus de 400 millions d'euros investis par la BERD
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a mobilisé des investissements de plus de 400 millions d'euros au Maroc dans le domaine de l'eau, a affirmé le directeur de la BERD pour le Maroc, Antoine Sallé de Chou. Ces investissements sont majoritairement liés à la gestion de l'offre et de la demande.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica

 

Marrakech-Safi : Une délégation finlandaise examine les perspectives de coopération
Une délégation finlandaise a effectué une visite de travail à la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIS) de la région Marrakech-Safi. L'ambassadeur de la République de Finlande au Maroc, Mme Marjaana Sall, a tenu une réunion de travail avec le premier vice-président de la CCIS de Marrakech- Safi, Abdelmoula Bellouti et le président de la Commission des relations internationales et du commerce extérieur de la Chambre, Khalid Bennani Natah, axée sur les moyens à mettre en œuvre pour la promotion de la coopération dans les domaines de l'eau potable et de l'assainissement liquide., selon un communiqué de la CCIS de Marrakech- Safi.
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica

 

La croissance face aux contraintes de l'eau et de l'énergie
Le Centre marocain de conjoncture (CMC) annonce la parution de son dernier rapport annuel Bulletin Thématique n° 58 sur le thème de la croissance face aux contraintes de l'eau et de l'énergie à l'horizon 2030. Ce bulletin s'articule autour de plusieurs axes, dont la demande nationale en eau (Le gap entre des besoins croissants et des disponibilités peu élastiques), la stratégie nationale de l'eau à moyen-long terme (Entre développement de l'offre et rationalisation de la demande), le dessalement de l'eau de mer (Voie incontournable dans le renforcement des ressources en eaux) et des autoroutes de l'eau (Une redistribution spatiale des ressources hydriques disponibles).
Maghreb Arabe Presse (Rabat) – AllAfrica
Centre marocain de conjoncture

 

CONGO-BRAZZAVILLE
Reims appuiera Brazzaville dans l'assainissement
Le député-maire de la ville de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a eu le 19 février une séance de travail avec une délégation de la ville française de Reims conduite par le maire adjoint, Jean-Pierre Fortuné. Les échanges ont porté principalement sur le projet d'eau et d'assainissement de la ville de Brazzaville.
Roger Ngombé, Les Dépêches de Brazzaville – AllAfrica

 

CONGO-KINSHASA
Femmes et jeunes détenus sans eau
Début février, la prison urbaine des femmes et l'établissement d'éducation de l'État qui héberge les enfants en conflit avec la loi à Beni (Nord-Kivu) sont de nouveau approvisionnés en eau potable. Les détenues (une cinquantaine) et les enfants "en conflit avec la loi" (45 pensionnaires) ont tout de même passé presque deux semaines sans eau potable à la suite de la coupure d'eau dans leurs établissements pénitentiaires.
Radio Okapi (Kinshasa) – AllAfrica

 

ÉTHIOPIE
À l'heure de la gestion intégrée des ressources en eau
Deux projets : Basin Management Support for Resilient Inclusive Growth and Harmonized Transformation (BRIGHT) et Basin Scale Resilience Initiative for Ethiopia ont été lancés avec le soutien de l'Italie, de l'Union européenne et du gouvernement des Pays-Bas, en collaboration avec le ministère éthiopien de l'eau et de l'énergie et les parties prenantes concernées. Ensemble, les deux projets sont dotés d'un budget de 75 millions d'euros pour une durée de 5 ans.
Ethiopian News Agency (Addis-Abeba) – AllAfrica

 

 

Asie

 

INDIA
People's Peace and Water Summit
This year’s World Water Day theme is Water and Peace. The villagers of nine river basins spread across Dholpur and Karauli districts (Rajasthan) invite the water community to celebrate World Water Day with them. The People's Peace and Water Summit is organised by the villagers of Dholpur and Karauli (Rajasthan) with Peoples of the World Commission on Drought and Flood (PWCDF) and the NGO Tarun Bharat Sangh and Jal Biradari. It aims to be a testament to the remarkable journey of a region that once grappled with violence induced by water stress and has now embraced peace through decentralized water retention and natural agriculture. The community's commitment to harmonizing with nature has led to extraordinary changes, primarily by harnessing the seasonal monsoons to rehydrate the earth. Thousands of wells have been recharged and several rivers have been revived.
Tarun Bharat Sangh – short film Water Bandits

 

CHINE
Niveau record des investissements en faveur des ressources en eau
La Chine a investi un montant record de 1 200 milliards de yuans (environ 168,9 milliards de dollars) dans la construction d'installations de préservation des ressources en eau en 2023, soit une augmentation de 10,1 % en glissement annuel, a déclaré le ministre des Ressources en eau Li Guoying. Plus de 41 000 projets de conservation d'eau ont été lancés l'année dernière, ce qui a fourni un soutien et des garanties solides pour le contrôle des inondations, l'approvisionnement en eau, la sécurité alimentaire et écologique du pays, a noté M. Li devant les journalistes. La Chine accélérera la construction d'un réseau national de l'eau, qui devrait être mis en place d'ici 2035, favorisant un système national de sécurité de l'eau qui répond aux exigences de la réalisation de la modernisation socialiste, a ajouté M. Li.
Xinhua

 

La dérivation du fleuve Jaune fournit de l'eau pour la province du Shanxi
Depuis 2023, date depuis laquelle il est opérationnel, Wanjiazhai, un important projet de contrôle de l'eau sur le fleuve Jaune, a fourni 6,032 milliards de mètres cubes d'eau aux zones touchées par des pénuries d'eau dans la province du Shanxi, dans le nord de la Chine, fin 2023. Ce projet de contrôle de l'eau se situe dans la partie nord du fleuve Jaune, de Tuoketuo à la vallée de Longkou. Il a été conçu pour un approvisionnement annuel en eau de 1,4 milliard de mètres cubes. Le projet a permis de faire passer l'approvisionnement en eau de Taiyuan, capitale de la province du Shanxi, de 100 000 m3/j à un maximum de 590 000 m3/j, apportant ainsi un soutien important au développement de la ville.
De 2017 à 2023, plus de 1,3 milliard de mètres cubes de l'eau ont été également détournés du fleuve Jaune vers la rivière de Yongding via le projet de dérivation de Wanjiazhai, jouant un rôle important dans la restauration de l'écologie de la rivière, selon la société Wanjiazhai Water Holding Group Co., Ltd basée au Shanxi.
Xinhua

 

VIETNAM
Le delta du Mékong menacé par la surexploitation des ressources en sable
À première vue anodin, le sable est au cœur de l’extraordinaire croissance économique du Vietnam et de la catastrophe à laquelle fait face le delta du Mékong. Le problème vient peut-être d’abord du fait qu’on pense généralement que le sable n’a pas de valeur, observe Marc Goichot, responsable du programme eau du Fonds mondial pour la nature (WWF) pour l’Asie-Pacifique qui a produit plusieurs recherches sur la surexploitation de cette ressource. "Économiquement, [le sable] ne vaut rien, sinon le coût de son extraction et de son transport." Le sable, les graviers et les agrégats se révèlent pourtant au deuxième rang des ressources naturelles les plus exploitées au monde après l’eau, rapporte le Programme des Nations unies pour l’environnement. Et l’utilisation de ces matériaux a triplé au cours des deux dernières décennies, pour atteindre entre 40 et 50 milliards de tonnes par an. Dans le delta du Mékong, le sable est notamment tiré du lit des cours d’eau et de leurs berges où le courant l’a déposé au terme d’un long voyage commencé aux sources du grand fleuve dans l’Himalaya. Mais voilà, les nombreux barrages de béton érigés en amont retiennent désormais les quatre cinquièmes du sable qui serait naturellement venu se déposer. Comme ce nouvel apport est de 14 à 17 fois inférieur à ce qui est extrait chaque année, le WWF a récemment estimé qu’on aura épuisé toutes les réserves de sable du delta du Mékong d’ici 2035.
Éric Desrosiers – Le Devoir

 

 

Amériques

 

CANADA
Vague de chaleur hivernale sur le Québec : L’analyse d’un climatologue
Des records de chaleur ont été battus dans plusieurs villes du Québec. Comment expliquer cette chaleur hâtive ? Véronique Prince en discute avec Philippe Gachon, professeur titulaire au Département de géographie et chercheur au Centre pour l'étude et la simulation du climat à l’Université du Québec à Montréal.
Radio-Canada

 

PÉROU
Le shihuahuaco, arbre géant d’Amazonie, surexploité

Le shihuahuaco est convoité pour son bois dur. Il est aujourd’hui l’un des bois les plus précieux et les plus recherchés au monde. Or, les scientifiques alertent sur sa possible extinction. Ils estiment qu’il pourrait disparaître de certaines régions d’Amazonie d’ici quelques années.
Réputés pour leur bois rouge, ces géants millénaires culminent jusqu’à 60 mètres de hauteur dans la forêt amazonienne. Ils sont les piliers de l’écosystème. Les shihuahuacos ont coexisté avec la forêt durant des milliers d’années. Entre exportations massives et trafic illégal, cette essence est menacée d’extinction dans certaines régions. Fin 2024, le géant d’Amazonie entrera enfin dans la liste de la Convention sur le commerce international des espèces menacées. Le Pérou aura alors l’obligation de réguler davantage son exportation et de garantir un bois d’origine légale. Aujourd’hui, le pays l’exporte vers la Chine mais aussi l’Europe, et en particulier la France, qui est l’un des principaux acheteurs de ce bois tropical servant de parquet pour les logements et terrasses. 500 000 tonnes ont été exportées depuis le Pérou depuis 10 ans. Alors que son importance écologique et culturelle est capitale, des hommes et des femmes se mobilisent pour sa défense.
Le reportage d'un jour dans le monde avec Amanda Chaparro, journaliste pour Le Monde et Radio France au Pérou – France Inter

 

 

Économie

 

Île-de-France – Suez demande l'annulation de la désignation de Veolia
Le groupe Suez a engagé un nouveau recours contre la procédure d’appel d’offres lancé par le Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), en charge d’approvisionner en eau potable un tiers des habitants de la région. Ce marché de 4,3 milliards d'euros sur 12 ans a été remporté par Veolia au terme d’une procédure perturbée.
Le groupe Suez revient donc devant le tribunal administratif de Paris, où il avait contesté les conditions de poursuite de l’appel d’offres, mais avait été débouté, le tribunal ayant estimé que la décision du SEDIF de poursuivre la procédure sans exclure le candidat Veolia n’était "pas entachée d’erreur d’appréciation". Un pourvoi en cassation de cette décision devant le Conseil d’État s’est soldée également début février par un nouveau revers pour Suez. Cette procédure a néanmoins permis au candidat malheureux d’identifier d’autres irrégularités portant sur des points nouveaux, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier, confirmant une information de L’Informé. Un possible nouveau point de contestation serait notamment le niveau d’information des deux candidats lors du lancement de la procédure, selon la source proche. Le tribunal qui a examiné le recours le 27 février a mis sa décision en délibéré, sans préciser de date.
Citoyens.com – Boursorama

 

 

Évènements

 

France – jusqu'au 26 avril 2024
Débat public : La mer en débat
Environnement, éolien en mer, activités maritimes et littoral

La Commission nationale du débat public (CNDP) organise un débat public d’ampleur sur la planification maritime : sur l’avenir de la mer, du littoral, de la biodiversité marine et de l’éolien en mer. Ce débat national sera décliné sur le territoire des façades maritimes de la France métropolitaine.
Débat public La mer en débat

 

France –  Cycle de conférences par la Banque des Territoires
En collaboration avec ses partenaires, le collectif Aquagir et le Hub des Territoires de la Banque des Territoires organisent des conférences sur la gestion de l'eau, en format mixte (présentiel/visio). Quatre conférences sont proposées :  Mardi 16 janvier – Maîtriser les usages et le partage de l'eau dans les territoires (replay à venir) ; Mardi 6 février – Adapter les réseaux d’eau au changement climatique (replay à venir) ; Mardi 5 mars – Quelle gouvernance pour préserver la ressource ? Mardi 2 avril – Prévention des risques naturels, et si la nature était notre meilleure alliée ?
Information et inscriptions

 

03 février 2024, Toulouse – France
Rencontre citoyenne
Vous êtes concerné par l'avenir de l'eau ? L'Agence de l'eau Adour-Garonne vous convie à une journée d'information, d'écoute et de partage. Vous avez la parole ! Au programme de cette journée : des ateliers ludiques et participatifs pour débattre, questionner, partager vos idées ; un déjeuner convivial ; des espaces dédiés à la rencontre des porteurs de projet, pour découvrir des initiatives locales et innovantes ; des temps d’échanges privilégiés avec des experts inspirants.
Inscriptions

 

06 février 2024, Toulouse – France
Journée technique Réutilisation des EUT

La réutilisation des eaux usées traitées et plus largement des eaux non conventionnelles est un des leviers à développer pour faire face aux tensions croissantes sur la ressource en eau. Cette journée technique, organisée par l'Agence de l'eau Adour-Garonne, s’adresse aux porteurs d’un projet de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) et plus largement à l’ensemble des acteurs impliqués (collectivités, producteurs des EUT, agriculteurs et groupements, entreprises, industriels, usagers, associations…) dans une démarche d’économie circulaire de l’eau, de recyclage d’eaux non conventionnelles (eaux industrielles, eaux grises, eaux pluviales…).
Inscriptions

 

08-09 février 2024, Liège – Belgique
Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie – Focus Adaptation

Dans le cadre de la Présidence belge du Conseil de l’Union européenne, la Wallonie et l’association Climate Chance organisent ce rassemblement inédit des acteurs des tissus économique, associatif et institutionnel du territoire. Les échanges porteront sur les solutions d’adaptation mises en place par les uns et par les autres dans ce cadre à la fois local, régional, national et européen, et multi-acteurs. à l’issue du Sommet, les acteurs auront la possibilité de formuler des propositions concrètes pour une adaptation juste et solidaire des territoires européens au travers de la "Déclaration de Liège". Cette feuille de route sera portée aux institutions européennes en vue du renouvellement et du renforcement du Pacte vert après 2024. 
SCCE24 Wallonie

 

Mars 2024
Printemps de l'eau

Autour de la Journée mondiale de l'eau du 22 mars, le Printemps de l'eau regroupe des initiatives citoyennes ou institutionnelles. C'est le moment fort de l'expression du mouvement citoyen pour l'eau.
Agenda – Coordination EAU-IDF

 

07 mars 2024, Lacanau – France
Journée technique Lacs naturels Atlantique : Observer pour s'adapter

Dans le prolongement des travaux déjà engagés, l'Agence de l'eau Adour-Garonne propose de réunir les acteurs techniques de ces milieux afin de stimuler l'interaction entre les acteurs scientifiques et les gestionnaires et favoriser un échange de connaissances.
Inscriptions

 

13-14 mars 2024, Créteil – France
35èmes Journées scientifiques de l’environnement
Pour leur 35ème édition, les JSE continueront d'explorer le défi que représente pour notre société la crise environnementale et s’intéresseront aux limites planétaires, un concept développé à partir de 2009 qui pose les bornes à ne pas dépasser sous peine de mettre en péril l’évolution durable de l’humanité et de la biosphère sur notre planète. La thématique sera envisagée sous trois angles : 1. Le concept de limites planétaires, et son utilité dans le débat public autour des crises environnementales ; 2. Les causes historiques économiques et sociales qui ont pu engendrer ces dépassements ; 3. Quelques pistes pour des solutions, en descendant des échelles globales et nationales à celle locale du territoire, lieu fertile d’alternatives.
LEESU

 

14 mars 2024, Paris – France
Matinées de l'IGEDD
L'eau : Entre manque et trop plein

Que l'eau vienne à manquer l’été, en créant de terribles sécheresses mettant à mal l’agriculture, fissurant les habitations, créant des polémiques sur les retenues… Qu’elle vienne à déborder, inondant villes et quartiers, terres agricoles, entreprises et commerces…  Comment répondre aux événements climatiques extrêmes et dramatiques qui se sont produits ? Quels enseignements en tirer par les acteurs publics et privés ?  Sommes-nous prêts pour affronter les prochaines saisons ?
Détails à venir – IGEDD

 

14 mars 2024, Limoges – France
NéoBusiness La gestion durable de l'eau en milieu industriel

NéoBusiness vise à encourager les rencontres entre entreprises et à promouvoir des solutions durables. L'événement propose des conférences le matin sur les enjeux et réglementations liés à l'eau. L'après-midi sera ponctué de rendez-vous d'affaires pour favoriser les collaborations entre fournisseurs de solutions innovantes et acheteurs. L'évènement est payant.
Programme

 

19 mars 2024 – WEB
Économie circulaire au service de la gestion de l'eau
Échanges avec les représentants de la Finlande 
L’objectif de ce premier atelier d’échange international entre la Finlande et la région parisienne est : de croiser nos enjeux et besoins en Finlande et de la métropole parisienne, sur la gestion de l’eau, en particulier dans les villes ; de créer des opportunités de développement économique et technologique avec le soutien de Business Finland.
Programme 

 

19 mars 2024, Montpellier – France
Colloque Territoire(s) d'eau
Du global au local : savoir, gouverner, décider

La Méditerranée se réchauffe deux fois plus vite que les autres mers, et ce réchauffement métamorphose ses rivages. Si les urgences sont d’ordre planétaire, régionalement les territoires se doivent d’apporter des réponses adaptées à chaque lieu de vie.
Programme

 

21-21 March 2024, Rajasthan – India
People's Peace and Water Summit
This year’s World Water Day theme is Water and Peace. The villagers of nine river basins spread across Dholpur and Karauli districts (Rajasthan, India) invite you to celebrate World Water Day with them. The People's Peace and Water Summit is organised by the villagers of Dholpur and Karauli (Rajasthan) with Peoples of the World Commission on Drought and Flood (PWCDF) and the NGO Tarun Bharat Sangh and Jal Biradari. It aims to be a testament to the remarkable journey of a region that once grappled with violence induced by water stress and has now embraced peace through decentralized water retention and natural agriculture. The community's commitment to harmonizing with nature has led to extraordinary changes, primarily by harnessing the seasonal monsoons to rehydrate the earth. Thousands of wells have been recharged and several rivers have been revived.
Key Highlights of the Summit – Revival of Rivers: Experience first-hand projects that have revitalized the flow of the Chambal River. Discover the simple, natural strategies employed by local people to rehydrate their landscape, and the health of their water resources. Water Access for Millions: Witness how these initiatives have positively impacted millions of lives by bringing essential water resources back to communities. Explore the methods employed to heal landscapes and provide water access for all life. From Violence to Peace: Experience the peaceful and prosperous results of a region that used to be destitute and violent. Due to water stress and scarcity people had no way to provide for their families. Some migrated, others resorted to violence to survive. Years later these same people turned over their arms and asked for forgiveness, as they were now peaceful farmers. 
Participants will need to take care of their own travel till the nearest town and will be hosted by the villagers. 
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Tarun Bharat Sangh – short film Water Bandits

 

27-29 mars 2024, Aix-en-Provence – France
Digues 2024
Systèmes et ouvrages de protection contre les inondations d’origines maritimes et fluviales
Ce colloque de l'INRAE et du CEREMA portera sur l'état des lieux, les avancées, innovations et les perspectives relatifs aux ouvrages de protection contre les inondations, digues, systèmes d'endiguement, aménagements hydrauliques de stockage provisoire des eaux et systèmes de protection complexes. 
Digues 2024  

 

05 avril 2024 – Paris + WEB
Espèces exotiques envahissantes
Fléau économique, environnemental et humain. Comment agir ?

En France, on compterait aujourd'hui 1 400 espèces exotiques de flore et 700 espèces de faune, dont toutes n’ont pas forcément un impact négatif. Les espèces exotiques envahissantes (EEE) sont introduites par bateau, avion, dans les valises, par l’homme volontairement (exemples : ragondin, rat musqué, écrevisse, robinier faux-acacia) ou involontairement (exemples : frelon asiatique, fourmis de feu, crapaud buffle, écureuil gris, corneille noire) sur un territoire hors de leur habitat naturel. Elles menacent les écosystèmes ou les espèces locales dont certaines endémiques. La diffusion des EEE (faune et flore) est l’une des cinq causes d’effondrement de la biodiversité. Le processus invasif s’effectue en quatre étapes : transport, introduction, établissement, propagation. Les EEE accaparent une part importante des ressources (espace, lumière, ressources alimentaires, habitat…) au détriment des espèces locales. Elles constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à près de la moitié des extinctions à l’échelle mondiale. Si 70 % des espèces introduites seraient inoffensives, les 30 % restants inquiètent et représentent un risque direct pour l’homme en étant vectrices de pathogènes (moustique tigre), allergisantes (ambroisie) ou par un comportement agressif. Elles peuvent impacter négativement les activités économiques, les loisirs, les cultures, les élevages, les activités forestières et touristiques, la navigation fluviale, la pêche… Dans le cadre des questions, les orateurs les situeront par rapport aux espèces indigènes à fort développement (sanglier, grand cormoran, cygne tuberculé, tiques, punaises de lit, chats errants…).
Le colloque d’une demi-journée est organisé par l’association des journalistes de l’environnement.
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08 avril 2024 Maidières – France
Colloque Eau et Industrie

Ce colloque sur les enjeux hydriques industriels est organisé par le pôle Aquanova (anciennement HYDREOS), Lorr'Up et Saint-Gobain PAM.
Inscriptions

 

22-24 mai 2024, Bordeaux – France
Congrès international du GRUTTEE
Groupement de recherche universitaire sur les techniques de traitement et d'épuration des eaux
Organisée à l'Université de Bordeaux, cette 15ème édition aura comme ligne directrice le sujet "L'eau, une ressource et un écosystème à considérer de façon intégrée pour garantir quantité et qualité". Les thématiques du congrès seront plurielles et incluront notamment : Sciences humaines et sociales ; Ressources en eau : adaptation des filières de traitement des eaux et des agro-industries aux problématiques émergentes ; Nouvelles méthodes d'analyse et de suivi ; Approches -omiques ; L'eau comme milieu de vie ; L'eau comme sentinelle de la santé de l'environnement et des sociétés humaines ; Techniques alternatives et innovantes ; Gestion durable ; Le numérique au service de l'eau ; Contamination microbiologique et risques émergents.
GRUTTEE 2024

 

24 mai 2024, Nancy – France
3èmes Assises de la R&D

En lien avec les préoccupations nationales et régionales qui font de la planification écologique un sujet de premier plan, les Assises régionale Grand Est de la Recherche, du Développement et de l'Innovation agricole se tiendront sur le thème "Agriculture et dérèglement climatique : l’innovation, un levier pour la planification écologique".
Programme

 
29 mai 2024, Paris – France
Fondation pour la recherche sur la biodiversité

Pour sa Journée annuelle organisée en partenariat avec l’Institut océanographique – Fondation Albert Ier et l’IFREMER, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) propose d’explorer comment le cadre des scénarios futurs pour la nature, le Nature Futures Framework (NFF) de l'IPBES, permet de mieux appréhender les enjeux de l’océan, avec une vision novatrice des relations nature-humains sous un angle plus intégratif et systémique.
FRB 2024

 

05 juin 2024 – Arabie saoudite
Journée mondiale de l'environnement

Le Royaume d'Arabie saoudite accueillera la Journée mondiale de l'environnement 2024 en mettant l'accent sur la restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse. La Journée mondiale de l'environnement, célébrée chaque année le 5 juin, a été instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1972. Au cours des cinq dernières décennies, cette journée est devenue l'une des plus grandes plateformes mondiales de sensibilisation à l'environnement.  

 

05-07 juin 2024, Paris – France
Colloque 2024 des 35 ans du PIREN-Seine
Le bassin de la Seine à l’aune de l’interdisciplinarité

Cette édition s'intéressera aux trajectoires des contaminants dans le bassin de la Seine, à la qualité des écosystèmes, aux impacts du changement climatique, aux impacts de l'agriculture et de l'alimentation.
Pré-programme et inscriptions

 

05-07 juin 2024, La Rochelle – France
International Symposium on Oceanography of the Bay of Biscay
Human pressures ont the marine environment: risks, interactions and implications
, with sessions on: physical oceanography, climate-ocean relations; geology, erosion, transport and sedimentation; biogeochemical cycles; anthropogenic effects, quality assessment and ecosystem management; biodiversity, structure and fonctioning of ecosystems; fisheries ans aquaculture; blue technologies and marine resources.
Deadline for abstract submission – 05 April 2024

 

25 juin 2024, Vandœuvre-lès-Nancy – France
L'eau dans l'industrie agroalimentaire
Journée technique organisée par le pôle Aquanova, le pôle universitaire d’Innovation Polaris, l’ENSAIA, Agria Grand Est, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse et le pôle Entrepreneuriat Étudiant de Lorraine. Cette journée sera l’occasion de : Croiser les regards entre les acteurs de la recherche et de l’innovation et les entreprises de l’industrie agroalimentaire ; Sensibiliser les acteurs aux enjeux de la gestion de la ressource en eau (quantité, qualité, économie circulaire, gestion multi-usage, connaissance et partage…) et des évolutions réglementaires ; Échanger sur les différentes techniques, solutions, moyens de gestion pouvant être mis en œuvre pour mieux maîtriser l’utilisation de l’eau et anticiper les risques quantitatifs et qualitatifs.
Inscriptions

 

02-04 octobre 2024, Nantes – France
Journées doctorales en hydrologie urbaine

L'édition marquera les 20 ans des Journées doctorales en hydrologie urbaine (JDHU). L'événement organisé par le laboratoire Eau et Environnement de l'Université Gustave Eiffel, en partenariat avec le groupe de travail Hydrologie Urbaine commun aux associations professionnelles de l'eau ASTEE et SHF et avec le soutien de Suez, s'adresse aux jeunes chercheurs dont les travaux sont en lien avec l'hydrologie urbaine.
Soumission des résumés – 01 avril 2024
JDHU 2024

 

06-10 octobre 2024, Bordeaux – France
AG mondiale du RIOB sur le thème des changements climatiques
Ressources en eau et changements climatiques : Quelle gestion résiliente dans les bassins ?
Organisée en partenariat avec les agences de l’eau françaises, et particulièrement l’agence de l’eau Adour-Garonne, la région Nouvelle-Aquitaine et l’Office français de la biodiversité, cette Assemblée générale mondiale traitera de 5 thématiques : 1. La coopération internationale et transfrontalière au service de la gestion ; 2. Le double défi de restaurer et maintenir la qualité de l'eau ; 3. Pénurie d’eau : planifier et outiller la gestion quantitative des ressources en eau au niveau du bassin ; 4. Réconcilier petit et grand cycle de l’eau : stratégie à l’échelle du bassin pour la réutilisation des eaux usées et des autres ressources en eau non conventionnelles pour la sécurité hydrique ; 5. Relever le défi de l’adaptation au changement climatique : l’intérêt d’une bonne gouvernance de bassin.
RIOB

 

08-10 octobre 2024, Poitiers – France
Journées Information Eaux – JIE 26ème édition
Avec plus de 90 communications orales programmées traditionnellement dans trois salles en parallèle et environ 50 posters scientifiques affichés, les JIE ont pour vocation d’apporter aux professionnels de l’eau, une information d’actualité sur les problèmes de traitement et d’épuration des eaux, de valorisation des déchets mais également de les tenir informés des nouveautés technologiques et analytiques issues notamment de la R&D publique et privée.
JIE 2024 – Appel à communications  

 

L'IWA dévoile les villes hôtes des Congrès et Expositions mondiaux de l'eau 2028 et 2030
À l'issue des réunions du Conseil de l'IWA les 14 et 15 septembre et de l'Assemblée gouvernante de l'IWA le 16 septembre à Bordeaux, en France, l'IWA a le plaisir d'annoncer que Kuching, en Malaisie, a été choisie pour accueillir le Congrès mondial de l'eau et l'Exposition de l'IWA en 2028, et São Paulo, au Brésil, pour l'édition de 2030. Des propositions remarquables soutenues par des délégations de haut niveau ont été reçues des deux candidats, la candidature malaisienne étant menée par l'Association malaisienne de l'eau et la candidature brésilienne par l'ABES, Association brésilienne de l'ingénierie sanitaire et environnementale. 

 

 

Formations

 

Ouverture d’un diplôme universitaire Mer et Médias à l’UBO
Ce diplôme universitaire (DU) a pour objectif de partager à destination de journalistes et de professionnels de la communication un état des lieux des connaissances des sciences et technologies marines dans une perspective de développement durable. Articulée autour de temps en présentiel à Brest, à l’Université de Bretagne Occidentale (UBO), et de temps en distanciel, la formation transmettra aux participants un socle de connaissance solide mais aussi de leur permettre de rencontrer des chercheurs et des professionnels de ces thématiques au travers de séances à l’Institut universitaire européen de la mer mais aussi de sorties de terrain et d’interventions "hors les murs". La formation s’organisera ainsi autour de trois principales sessions à Brest : 2 jours en avril 2024 pour lancer la formation, 3 jours en juin et 1 jour à l’automne pour la conclure qui seront entrecoupées d’activités en distanciel. 
DU Mer et Médias

 

France – L'INRAE recrute 63 chercheurs sur concours
Adaptation au changement climatique, sécurité alimentaire, santé humaine, préservation des ressources naturelles. Le recrutement s’effectue, en règle générale, parmi les chercheurs et les chercheuses en début de carrière ayant soutenu une thèse (ou justifiant de titres et travaux scientifiques jugés équivalents). Vous devez avoir valorisé les résultats de votre thèse par des publications. 
Clôture des inscriptions – 5 mars 2024

 

Comment devient-on expert des eaux côtières et du littoral ?
Direction le port de La Ciotat pour rencontrer Pierre Boissery, expert eaux côtières et littoral méditerranéen pour les bassins Rhône-Méditerranée et Corse ! En quoi consiste son travail ? Pourquoi ce métier est-il présent au sein des agences de l'eau ? Qu'est-ce qui évolue ? Ce reportage est le 5ème d'une série de 8 interviews consacrée aux métiers des agences de l'eau. Dans cet épisode, c’est l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée Corse qui propose un focus sur la protection et la préservation des eaux côtières et des milieux marins.
Reportage disponible sur les réseaux sociaux

 

Le MAREMA intégré au catalogue des formations ouvertes et à distance de l’AUF
Le Master régional Ressources en eau et Risques environnementaux dans les Métropoles africaines (MAREMA) dispensé par l'Université d’Abidjan sera intégré au catalogue international des formations ouvertes et à distance (FOAD) de l'Agence universitaire francophone (AUF) à compter de la rentrée 2024-2025. Depuis la première promotion, 40 étudiants ivoiriens qui ont bénéficié de la formation.
Fratmat.info (Abidjan) – AllAfrica

Stage au LEESU : Modélisation des flux de microplastiques
Stage de M2 sur 2024 – Modélisation des flux de microplastiques dans un bassin versant agricole expérimental : le cas du bassin de l’Orgeval (Yvelines).
Le stage vise à caractériser les variations spatio-temporelles des flux de particules microplastiques par temps sec et temps de pluie, dans quelques cours d’eau de l’Orgeval, et d’en proposer une description à partir des modèles existants, ou en construisant de nouvelles stratégies de modélisation pour répondre à d’éventuelles lacunes de ces modèles. Le travail se concentrera sur l’identification des sources ponctuelles et non-ponctuelles de particules microplastiques sur le territoire. Il contribuera à permettre, par la suite, d’approfondir les connaissances sur les dynamiques des microplastiques dans les cours d’eau.
Profil et contact

 

Deux nouvelles écoles du CNAM : l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie
Pluridisciplinaires et accessibles sur tout le territoire, l’École des transitions écologiques et l’École de l’énergie associent la qualité des enseignements, en lien avec la recherche, et l’engagement dans une diffusion auprès d’un large public. Les formations proposées reposent sur une pédagogie innovante et accompagnent les mutations professionnelles. Au programme : plus de 100 modules de formations ; une modalité pédagogique en présentiel et/ou en distanciel, alliant théorie et cas pratiques ; la possibilité de mener des projets avec des entreprises et des enseignants-chercheurs, en lien étroit avec les laboratoires du CNAM ; l’obtention d'un diplôme de l’enseignement supérieur ; des formations certifiées Qualiopi.
École des transitions écologiques
École de l’énergie

IMT Atlantique intègre la transformation écologique et sociétale dans ses cursus
IMT Atlantique a organisé sa conférence de presse annuelle de rentrée le 29 août sur le thème de la réindustrialisation de la France. Rattachée au Ministère de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, l’école est naturellement partie prenante de la stratégie nationale. Qu’il s’agisse des petits réacteurs nucléaires (SMR), des énergies renouvelables et de l’hydrogène, de l’industrie décarbonée ou de l’avion bas-carbone, l’école dispose d’ores et déjà d’une expertise avancée dans tous ces domaines "labellisés" prioritaires par le plan France 2030. Le plan stratégique de l’école à l’horizon 2027 accorde par ailleurs une place importante à la transformation écologique et sociétale, désormais inscrite dans toutes ses formations à travers des thématiques "consommation énergétique" ou "sobriété numérique" ; s’y ajoute le développement de compétences dans les sciences humaines et sociales pour traiter de sujets tels l’acceptabilité sociale ou la place de l’humain dans les organisations. L’école est aussi nouvellement lauréate du programme doctoral européen COFUND SEED (Training the next generation of research engineers to train Societal, Energy, Environmental, industrial and Digital transitions) de 5 ans qui financera 40 thèses en faveur de spécialisations intelligentes des territoires. 
IMT Atlantique, qui totalise plus de 2 000 étudiants répartis entre ses 3 campus (Brest, Nantes, Rennes), s’apprête à augmenter ses effectifs de 25 % à l’horizon 2027 en diversifiant ses admissions au-delà du traditionnel concours commun Mines-Ponts.  
IMT Atlantique – dossier de presse

 

Champs-sur-Marne – France
Optimiser les bienfaits de la nature en ville
Thèse CIFRE CEREMA-Hydrasol-École des Ponts ParisTech
Le CEREMA, la société Hydrasol (TPE spécialisée dans la culture végétale urbaine) et l’École des Ponts ParisTech étudient des solutions fondées sur la nature pour la régulation des eaux pluviales et lutter contre les îlots de chaleur urbains dans le cadre d’une thèse CIFRE. En première partie, la thèse s'attache à étudier comment les arbres d'alignement ou "arbres de pluie" contribuent au cycle de l'eau urbain. Un second volet de la thèse aborde les enjeux sociotechniques de la diffusion du système d’arbre de pluie à l’aide des méthodes issues des sciences humaines et sociales (SHS).
CEREMA  

 

Paris – France
Gestion des eaux usées et pluviales
Mastère spécialisé URBEAUSEP EIVP/ENGEES
Proposé par l'EIVP (École des ingénieurs de la Ville de Paris) et l'ENGEES (École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg), le mastère spécialisé URBEAUSEP est destiné à formé des professionnels experts des eaux usées et des eaux pluviales à la fois au plan national et international pour répondre à la complexité croissante des technologies disponibles et à l'exigence accrue de la réglementation. Cette formation de haut niveau, d'une durée d'un an, prépare aux métiers de managers et d'experts dans la gestion des eaux urbaines. Elle s'adresse aux ingénieurs ou aux titulaires d'une formation universitaire de niveau master ou équivalent et/aux titulaires d'un diplôme de niveau Bac+5 ou Bac+4 justifiant d'un minimum de 3 ans d'expérience professionnelle dans le domaine de la gestion de l'eau.
Labellisé par la Conférence des Grandes Écoles, le mastère spécialisé URBEAUSEP se compose de deux parties : 1. Une première partie à vocation théorique, coordonnée par une équipe pédagogique conjointe de l'EIVP et de l'ENGEES. Cette partie englobe les modules : Principes de base ; Gouvernance, réglementation, finances et gestion des services d'assainissement ; Techniques d'assainissement ; Métrologie et suivi de la qualité ; Développement durable ; Gestion des risques sanitaires, professionnels et industriels ; L'eau usée et pluviale dans le monde ; Projet tutoré. 2. Une seconde partie du cursus est dédiée à une thèse professionnelle en entreprise ou en collectivité.
Lieu de formation : EIVP Paris 19ème. Admission : de mars à septembre. Début des cours : octobre.
Contact –  Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir
EIVP-Paris

 

Grenoble – France
Chaire MEDELIA : Améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques
La Fondation Grenoble INP lance la chaire d’enseignement et de recherche MEDELIA, avec le mécénat d’Artelia au profit de sa filiale SPRETEC. Elle vise à améliorer la durabilité et la sûreté des ouvrages hydrauliques. La chaire focalise son activité sur l’étude des organes de vantellerie (portes d’écluses, vannes) des ouvrages d’ingénierie hors-norme (centrales hydrauliques, barrages…). Ces organes, parties mobiles soumises à des poussées de centaines de tonnes, présentent parfois des signes de fatigue importants, accentués par le changement climatique (variations importantes des niveaux d’eau, crues, sécheresses). L’objectif est de réaliser des estimations d’endommagement et de durée de vie plus précises. Les gestionnaires d’ouvrage pourront ainsi mieux choisir entre différents scénarii : prolongement de la durée de vie à l’identique, réparations, renforcements, ou remplacement complet. Les enjeux financiers sont très importants, compte tenu des coûts de fabrication, de chantier et des pertes d’exploitation durant les arrêts.
Chaire MEDELIA 

 

Montpellier – France
Chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique
Avec le dérèglement climatique, la France est confrontée à des défis majeurs concernant la gestion de l’eau en agriculture. C’est pourquoi l’Institut Agro et l'INRAE ont lancé la chaire partenariale Eau, Agriculture et Changement climatique (EACC) rassemblant instituts de recherche et de formation, entreprises, acteurs publics et représentants du monde agricole. L’objectif des 11 partenaires est d’explorer ensemble pendant 4 ans des solutions concrètes pour une meilleure gestion de l’eau à l’échelle des territoires.
L'agriculture, stratégique tant pour l’autonomie alimentaire que pour l’économie et l’aménagement des territoires, représente en France environ 10 % des prélèvements d’eau annuels, mais plus de 50 % – et localement jusqu’à 90 % – de l'eau consommée en période estivale. La tension sur la ressource en eau en été est déjà importante, et va s'aggraver à l’avenir. Les débits naturels des cours d’eau et la recharge des nappes souterraines vont diminuer. Dans le même temps, les besoins en eau des plantes vont augmenter, avec une évapotranspiration maximale pouvant atteindre +30 % d’ici la fin du siècle selon les régions et les scénarios climatiques. De plus, ce besoin en eau concernera également des cultures traditionnellement non irriguées. Face à ce constat, il est nécessaire d’explorer et d'actionner tous les leviers d’adaptation et de transformation possibles pour une gestion et un partage durables des ressources en eau, grâce à des approches territoriales concertées, intégrées et respectueuses des écosystèmes : repenser des systèmes de production agricole, des filières et des systèmes alimentaires plus sobres et moins vulnérables vis-à-vis des aléas climatiques ; poursuivre les efforts en matière d’économie d’eau en agriculture irriguée par l’amélioration technique et l’accompagnement des acteurs pour des pratiques plus efficientes ; développer le recyclage et la réutilisation des eaux et des nutriments dans une logique d’économie circulaire ; stocker davantage d’eau, dans les sols et le sous-sol grâce des solutions fondées sur la nature, ainsi que dans de nouvelles retenues dans les meilleures conditions environnementales et de concertation territoriale possibles. La mise en œuvre de ces solutions nécessite la mobilisation de l'ensemble des acteurs impliqués : agriculteurs, aménageurs, collectivités et puissance publique, entreprises privées, citoyens, recherche et enseignement. C’est l’objectif de la chaire EACC, qui structure un réseau d'acteurs et de territoires de recherche, d'innovation et de pédagogie sur la gestion de l'eau en agriculture face au changement climatique dans le Grand Sud de la France (Occitanie, Sud PACA, Auvergne Rhône-Alpes). 
Chaire Eau, Agriculture et Changement climatique 

 

Paris – France
Chaire AgroParisTech Suez "Eau pour Tous" 
Portée par un partenariat renouvelé entre AgroParisTech, Suez et la Fondation Suez et l’Agence française de développement et à leurs côtés, depuis 2020, l’ESSEC Business School, la Chaire a formé depuis 2009 plus de 300 managers et dirigeants, venus d’Asie, d’Afrique et des Caraïbes, au sein de l’International Executive Master OpT, de séminaires DG ou de formations courtes, à Montpellier, en France, et dans de grandes villes d’Asie et d’Afrique. Développant des partenariats académiques et pédagogiques avec des universités et des services du Sud, à Dakar (Sénégal) et à Koumasi (Ghana), elle propose un enseignement stratégique unique animé par des professionnels de l’eau. Les formations qu'elle propose sont construites pour répondre aux problématiques spécifiques des grands services urbains d’eau et d’assainissement, dans la situation environnementale et démographique des pays émergents et en développement. Dans des environnements en pleine croissance, ces services doivent développer une vision stratégique à plus de 5 et 10 ans, prenant en compte les grands défis que sont le dérèglement climatique, la raréfaction des ressources en eau, l’urbanisation extrêmement rapide associée à la croissance de la population.
Chaire AgroParisTech "Suez – Eau pour Tous"

 

Paris – France
Chaire lab recherche environnement
Conception durable des ensemble bâtis et des infrastructures

En partenariat avec AgroParisTech et MINES Paris-PSL, l’École des Ponts ParisTech renouvelle sa collaboration avec VINCI, engagé dans un mécénat scientifique conséquent à hauteur de 6 millions d’euros jusqu’en 2028.
La chaire réunit quatre acteurs majeurs du monde économique et de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de trouver des solutions concrètes pour améliorer la performance environnementale des bâtiments, des quartiers et des infrastructures. Les thématiques de recherche couvrent trois ambitions liées à l’anticipation et la réduction des impacts sur l’environnement : 1. la réduction de l'impact environnemental des projets de bâtiments et d’infrastructures ; 2. le développement de l’intelligence artificielle au service de la décarbonation des bâtiments et mobilités et 3. l'amélioration du bien-être, du confort et de la santé des usagers, via les travaux sur l’atténuation des effets des îlots de chaleur urbains et le cycle de l’eau en ville.
Depuis son lancement en 2008, ce sont plus de 30 projets qui ont été conduits notamment dans le cadre de doctorats et plus de 150 publications académiques qui ont été réalisées.
Chaire "lab recherche environnement"