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Initiative
Un réseau mondial de chercheurs mutualise les données sonores sur la biodiversité

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
16/05/2025

 

350 collaborateurs travaillant dans 57 pays, coordonnés par une équipe de l'INRAE avec notamment l’implication française du CNRS, de l’IRD et du MNHN, ont rassemblé un large jeu de données de suivi acoustique passif. Une synthèse, publiée dans Global Ecology & Biogeography, montre l’importance des collaborations internationales sur des questions à forts enjeux comme le déclin de la biodiversité et le changement climatique.

Le suivi acoustique passif de la biodiversité consiste à capter les sons des animaux émis de manière intentionnelle ou non intentionnelle dans une grande variété d’écosystèmes, via des enregistreurs acoustiques. Elle est utilisée autant pour suivre les cétacés, de nombreux insectes et crustacés, les chauves-souris et les oiseaux, les anoures (crapauds, grenouilles et rainettes), mais aussi un grand nombre de mammifères et de poissons, afin de comprendre leur comportement, leur répartition et leurs activités. Malgré une méthodologie commune, les enregistrements audio collectés sont peu partagés, les communautés scientifiques qui effectuent ce suivi étant souvent cloisonnées par groupes d’animaux ou par milieux/habitats/écosystèmes. Partant de ce constat, le lancement du projet Worldwide Soundscapes a permis de constituer progressivement une équipe internationale de collaborateurs afin de mutualiser des données de suivi acoustique passif, et ainsi obtenir un aperçu global de la biodiversité de tous les groupes sonores d’animaux, mais aussi de la diversité des paysages sonores.

Le projet rassemble à ce jour 409 jeux de données (277 terrestres, 104 marines, 26 d’eau douce, 2 sous-terraines) au sein d’une base de données unique représentant 12 309 sites d’enregistrement depuis les années 1991 (147 dans des zones polaires, 9 214 dans des zones tempérées et 2 948 dans des zones tropicales).

INRAE