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Le réchauffement climatique perturbe l'équilibre de la biodiversité

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
28/11/2025

Les phénomènes climatiques extrêmes s’avèrent de plus en plus fréquents, sans que l’on sache vraiment comment seront impactés les écosystèmes. Dans une étude publiée dans la revue Scientific Report, des chercheurs du CEFE font état d’activités saisonnières anormales chez les plantes et les animaux en Europe et dans d'autres pays du monde depuis 2015. Ces perturbations sans précédent et liées au réchauffement climatique pourraient avoir des conséquences importantes sur la dynamique de la biodiversité et des écosystèmes.

Grâce aux données compilées par le réseau TEMPO et à celles collectées par les programmes de sciences participatives Observatoire des Saisons et Phenoclim, une équipe composée notamment de chercheurs du Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/EPHE-PSL/IRD/Université de Montpellier) révèle des anomalies inédites dans le comportement des plantes et des animaux depuis 2015 en France. Celles-ci concernent principalement des floraisons et débourrements (éclosion des bourgeons) en automne et en hiver, alors qu’ils devraient se produire au printemps. À cause de températures anormalement élevées lors de l’hiver 2015-2016, certaines espèces ont fleuri jusqu’à 80 jours plus tôt qu’au début du XXe siècle. Les scientifiques notent aussi des feuilles persistantes en hiver, ainsi que des nouvelles productions de feuilles après des périodes de canicule ou de sécheresse. Ces perturbations saisonnières affectent également certains poissons qui ne migrent pas. Une recherche menée sur les réseaux sociaux et dans les médias en langue française, anglaise et espagnole, a montré que ces anomalies ont été régulièrement observées depuis 2015 dans les régions tempérées, notamment en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, mais aussi en Asie, en Australie et en Amérique du Sud. Leur fréquence et leur intensité sont sans précédent dans l’histoire des sciences du climat et illustrent l’accélération et l’intensité des bouleversements climatiques récents.

CNRS