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La plus grande initiative de restauration des cours d’eau et des zones humides de l’histoire

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
04/04/2023

Le Défi de l’eau douce, annoncé lors de la Conférence des Nations unies sur l’eau à New York, vise à restaurer 300 000 kilomètres de cours d’eau, l’équivalent de plus de sept fois le tour de la Terre, ainsi que 350 millions d’hectares de zones humides, une superficie plus grande que l’Inde, d’ici à 2030.

Soutenu par les gouvernements de la Colombie, de la République démocratique du Congo, de l’Équateur, du Gabon, du Mexique et de la Zambie, le Défi de l’eau douce encourage tous les gouvernements à s’engager à atteindre des objectifs clairs dans leurs stratégies et plans d’action nationaux actualisés en matière de biodiversité, leurs contributions déterminées au niveau national et leur plan national de mise en œuvre des ODD, afin de restaurer d’urgence des écosystèmes d’eau douce en bonne santé. S’appuyant sur le cadre mondial de la biodiversité adopté à Montréal en décembre 2022, qui prévoit la restauration de 30 % des "eaux intérieures" dégradées de la planète, le Défi devra contribuer à la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes 2021-2030. Il s’attachera à fournir les éléments nécessaires au niveau national pour concevoir et mettre en œuvre efficacement des mesures de restauration, repérer les zones prioritaires de restauration, mettre à jour les stratégies et plans nationaux pertinents, mobiliser des ressources et mettre en place des mécanismes financiers pour réaliser les objectifs.

Défendu par la coalition de pays, le Défi de l’eau douce est soutenu par la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, le secrétariat de la Convention sur les zones humides, le WWF, l’Union internationale pour la conservation de la nature, The Nature Conservancy, Wetlands International et ABinBev.

PNUE

 

Un rapport scientifique publié pour lancer la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes souligne que des pays se sont déjà engagés à restaurer un milliard d’hectares, une superficie plus vaste que la Chine. Toutefois, les écosystèmes d’eau douce ne figurent pas explicitement parmi les engagements soumis à une évaluation.

Environ 4 milliards de personnes, soit presque 2/3 de la population mondiale, sont confrontées à de graves pénuries d’eau pendant au moins un mois par an. Au total, 2,3 milliards de personnes, soit environ un quart de la population mondiale, vivent dans des pays qui connaissent des problèmes d’approvisionnement en eau. Un peu moins des 3/4 de l’ensemble des catastrophes naturelles récentes sont liées à l’eau, notamment les inondations, les sécheresses et les tempêtes. Ces catastrophes ont détruit des vies et des moyens de subsistance, touché des millions de personnes et causé des dommages représentant 700 milliards de dollars des États-Unis au cours des 20 dernières années.

D’ici à 2050 : 5 fois plus de terres devraient être confrontées à une "sécheresse extrême" ; 5,7 milliards de personnes devraient vivre dans des zones marquées par le manque d’eau ; le nombre de personnes exposées au risque d’inondation pourrait, selon les projections, augmenter pour atteindre autour de 1,6 milliard de personnes.