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Ouvrage
L’hydro-diplomatie, une voie pour la paix

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
02/04/2014

Pour Norbert Lipszyc, l’hydro-diplomatie est une voie pour la paix

L’eau occupe une place capitale dans les relations entre les hommes et les États. Perçue tantôt comme une frontière et une cause de conflit, tantôt comme un point de ralliement et de convergence, la nécessité d’une gouvernance commune des enjeux liés à l’eau commence désormais à s’imposer, c’est "l’hydro-diplomatie". Au lieu des "guerres pour l’eau" régulièrement annoncées, commence à émerger le concept de "a Paix, grâce à l’eau", dès aujourd’hui ou dans un avenir proche. C’est tout le sens de l’ouvrage de Norbert Lipszyc, "Crise mondiale de l’eau, l’hydro-diplomatie" publié aux Éditions de Passy.

Dans le cadre d’un rapport parlementaire sur la géopolitique de l’eau dans le monde, Jean Glavany avait publié sa vision sur les rapports entre Israël et les Palestiniens, les qualifiant "d’apartheid de l’eau". Une réponse détaillée avait circulé auprès des parlementaires pour rétablir la réalité des faits sur le terrain. Selon Norbert Lipszyc, la coopération est quotidienne et excellente entre la Compagnie des eaux israélienne Mekorot qui opère en Israël et dans les villes et villages juifs de Cisjordanie, et la Compagnie palestinienne des eaux dont l’action se situe en Cisjordanie. Cette coopération dure depuis des décennies. Les projets les plus récents sont la réhabilitation du Kishon et celle du Cédron. À Gaza au contraire, où l’eau appartient au propriétaire du sol, des forages anarchiques ont provoqué la salinisation des nappes phréatiques. Le pouvoir en place a démantelé toutes les infrastructures laissées par les Israéliens lors de leur retrait unilatéral en 2005.

À l’institut Blaustein des terres arides de Sde Boqer, la coopération entre Israël, Palestiniens, Jordaniens et de nombreux États musulmans d’Afrique serait elle-même exemplaire. Des centaines d’étudiants venus de ces pays y préparent leur thèse et de nombreux travaux de recherche communs sont menés au quotidien entre Palestiniens et Israéliens. Des Palestiniens commercialisent aussi de façon très profitable dans les pays arabes toutes les avancées technologiques israéliennes dans le domaine de l’eau.

Norbert Lipszyc, ingénieur des Mines, Master of Science de Columbia University, est correspondant en France d’ONG de protection de l’environnement américaines, anglaises et israéliennes, Il est conférencier international et a tenu pendant vingt ans une rubrique hebdomadaire sur le développement durable sur une radio parisienne.

Israël Science Info

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