Autres catégories
Géopolitique |
![]() |
![]() |
![]() |
Dossier de la rédaction de H2o   |
|
05/08/2025 | |
La revue de géopolitique WARM (groupe 2050 Now Le Média) réactualise sur le sujet des guerres de l'eau. À l’heure du dérèglement climatique et de la montée du stress hydrique, les potentiels conflits liés à l’eau se multiplient. Si l’accès à la ressource a toujours été une cause parmi d’autres de conflits, il pourrait en devenir un motif principal. Trois bassins sont aujourd’hui emblématiques de cette montée en intensité : l’Indus, au cœur du conflit indo-pakistanais ; le Nil Bleu, sous tension depuis 2011, date du début de la construction du grand barrage de la Renaissance (GERD) par l'Éthiopie, aujourd'hui tout juste achevé ; le Tigre et l'Euphrate qui restent les instruments de la domination turque sur la région. Loin de constituer des cas isolés (et récurrents), ces batailles sont vouées à se multiplier. Selon le think tank américain Pacific Institute, l’année 2023 a connu un nombre record de violences et nouveaux conflits liés à l’eau, en augmentation de 50 % par rapport à 2022 avec une majorité d’incidents au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique subsaharienne. Source de conflits, arme de guerre ou instrument de puissance économique, l’eau sera de plus en plus une composante majeure de la géopolitique mondiale sur fond de progression du stress hydrique. "C’est un enjeu de sécurité collective", affirme Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Un enjeu encore largement sous-estimé, que les puissances auraient tort de négliger. L'analyse de Camille Maurice – WARM |