Le
changement climatique est en train de devenir l’une des principales 
menaces pour les sites du patrimoine mondial, selon un nouveau rapport 
intitulé "Patrimoine mondial et tourisme dans le contexte des 
changements climatiques", publié par l’Organisation des Nations unies 
pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Programme des 
Nations unies pour l’environment (PNUE), et l’Union of Concerned 
Scientists (UCS).
"Nous devons mieux comprendre et contrôler les 
menaces que fait peser le changement climatique sur les sites du 
patrimoine mondial dans le monde afin de mieux y répondre", a déclaré Mechtild Rössler, directrice du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO. "Le
rapport montre à quel point il est important d’atteindre l'objectif 
contenu dans l’Accord de Paris – qui vise à contenir la hausse de la 
température mondiale en-dessous du seuil de 2 ºC –  afin de protéger le 
patrimoine mondial pour les générations actuelles et à venir." Le 
nouveau rapport recense 31 sites naturels et culturels du patrimoine 
mondial répartis dans 29 pays qui sont exposés à des hausses de 
températures, à la fonte des glaciers, à l’augmentation du niveau des 
mers, à une multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes, à 
des sécheresses plus marquées et un allongement de la saison des 
incendies. Il analyse l’impact du climat sur des sites touristiques 
emblématiques – notamment Venise (Italie), Stonehenge (Royaume-Uni), et 
les îles Galápagos (Équateur) – ou d’autres sites du patrimoine mondial,
comme les aires protégées de la Région florale du Cap (Afrique du Sud),
l’ensemble monumental de Carthagène (Colombie) ou Shiretoko (Japon). "Le changement climatique affecte les sites du patrimoine mondial partout dans le monde", a souligné l’auteur principal du rapport et directeur adjoint du Programme climat et énergie à l’UCS, Adam Markham. "Certaines
des statues de l'île de Pâques sont sur le point d'être englouties par 
la mer du fait  de l'érosion côtière. Des récifs coralliens parmi les 
plus importants au monde, comme les îles de Nouvelle-Calédonie dans le 
Pacifique occidental, sont soumises cette année à un phénomène de 
blanchiment d’une ampleur inédite en raison du changement climatique. 
Certains sites du patrimoine mondial pourraient même perdre leur statut 
du fait du changement climatique." Parce que les sites du patrimoine mondial doivent présenter une "valeur universelle exceptionnelle",
le rapport recommande que le Comité du patrimoine mondial prenne en 
compte le risque de dégradation lié au changement climatique avant 
d’inscrire de nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial.
Nota
– À  la demande du gouvernement australien, les références aux sites 
australiens ont été retirées du rapport (une information mise à jour à 
propos de l'état de conservation de la Grande barrière de corail  est disponible sur le site de l'UNESCO).
Patrimoine mondial et tourisme dans le contexte des changements climatiques