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Confirmation d’un nouveau record de chaleur dans l’Arctique

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
04/01/2022

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a officialisé un nouveau record de chaleur pour l’Arctique en validant la température de 38 °C (100,4 °F) relevée le 20 juin 2020 dans la ville russe de Verkhoyansk. Cette température, qui évoque davantage les rivages de la Méditerranée que les glaces de l’Arctique, a été relevée dans une station météorologique d’observation de Sibérie au cours d’une vague de chaleur exceptionnelle et prolongée. Pendant une grande partie de l’été dernier, les températures moyennes relevées dans cette région de l’Arctique ont parfois dépassé de 10 °C les normales saisonnières, favorisant ainsi la propagation d’incendies dévastateurs et une fonte massive des glaces, et contribuant dans une large mesure à faire de 2020 l’une des trois années les plus chaudes jamais observées. "Ce nouveau record pour l’Arctique fait partie d’une série d’observations signalées à la base de données de l’OMM sur les extrêmes météorologiques et climatiques qui font retentir la sonnette d’alarme sur l’évolution de notre climat. En 2020, un nouveau record de chaleur (18,3 °C) avait également été enregistré pour le continent antarctique", a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. "Les enquêteurs de l’OMM travaillent actuellement à la vérification de relevés de température de 54,4 °C enregistrés en 2020 et en 2021 dans l’endroit le plus chaud de la planète, la Vallée de la Mort en Californie, ainsi qu’à la validation d’un nouveau record de température européen de 48,8 °C, relevé en Sicile cet été. Les comités d’évaluation associés à la base de données de l’OMM sur les extrêmes météorologiques et climatiques n’ont jamais mené autant d’enquêtes de front", a ajouté M. Taalas.

L’Arctique est l’une des régions du monde où les températures augmentent le plus rapidement, son taux de réchauffement étant plus de deux fois supérieur à la moyenne mondiale. La température extrême qui y a été relevée et le changement climatique qui se poursuit ont incité un groupe d’experts de l’OMM à ajouter une nouvelle catégorie climatique à la base de données sur les extrêmes météorologiques et climatiques, celle de "Température la plus élevée enregistrée au nord du cercle polaire arctique (au-delà de 66,5 degrés de latitude Nord)". Les archives mondiales de données concernant les extrêmes météorologiques et climatiques recensent les valeurs maximales et minimales de la température et de la hauteur de précipitation à l’échelle du globe, la masse du grêlon le plus lourd, la durée de la période sèche la plus longue, la vitesse de la plus forte rafale de vent, la durée de l’éclair le plus long ainsi que le nombre de décès dus aux phénomènes météorologiques. Alors que, depuis 2007, l’OMM répertorie les extrêmes de température relevés en Antarctique la création de cette nouvelle catégorie signifie que les deux régions polaires y sont désormais représentées. La station météorologique de Verkhoyansk relève les températures depuis 1885. La localité est située à quelque 115 kilomètres au nord du cercle polaire arctique dans le nord de la République de Sakha (Iakoutie), région de Sibérie orientale au climat continental extrême, sec et très rude (hiver très froid et été chaud).

OMM

Another wake-up call: sea ice loss is speeding up
The United Nations Environment Programme (UNEP) climate change expert Pascal Peduzzi explain the significance of sea ice loss.

 

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