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Comment les pays peuvent faire face aux risques d'inondation

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
27/09/2022

Des inondations catastrophiques ont frappé le Pakistan ces dernières semaines. Elles ont entraîné plus de 1 000 décès, déplacé près de 500 000 personnes et affecté la vie de plus de 30 millions de résidents. Alors que les inondations ont submergé plus d'un tiers du pays, les autorités annonçaient de nouvelles pluies. La catastrophe au Pakistan fait suite à des inondations en Corée du Sud causées par les pluies les plus abondantes que le pays ait connues depuis plus de cent ans. L'Ouganda a également été durement touché par des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations, faisant 30 morts et détruisant des milliers de logements.

Les catastrophes liées aux inondations ont augmenté de 134 % depuis 2000, selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Comme le souligne le rapport publié en 2021 par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la hausse des températures mondiales affecte considérablement le cycle de l'eau, rendant les inondations et les sécheresses plus extrêmes et plus fréquentes. L'OMM plaide en faveur d'un investissement dans la gestion intégrée des ressources en eau, un cadre global permettant de gérer les ressources en eau et d'équilibrer les besoins sociaux et économiques tout en protégeant les écosystèmes, tels que les zones humides, qui atténuent les inondations. Par ailleurs, des données plus précises et plus fiables permettent de mieux cerner les risques. Le portail sur les inondations et les sécheresses, géré par le PNUE-DHI (un centre d'expertise du PNUE qui se consacre à l'amélioration de la gestion, du développement et de l'utilisation des ressources en eau douce, du niveau local au niveau mondial), rassemble et traduit des données publiques provenant de diverses sources, les rendant accessibles aux autorités chargées de l'eau sous une forme qu'elles peuvent utiliser pour soutenir les décisions au niveau local. Parallèlement, le Partenariat mondial pour les données sur le développement durable, qui veille à ce que les nouvelles possibilités offertes par la révolution des données soient utilisées pour atteindre les ODD, a collaboré avec des partenaires tels que le PNUE afin d'éclairer les politiques relatives aux inondations en Guinée, au Sénégal et au Togo. Il a organisé un exercice de renforcement des capacités en trois phases sur l'utilisation du portail sur les inondations et la sécheresse. Toutefois, le rapport 2021 du PNUE sur l'écart entre les besoins et les perspectives en matière d'adaptation aux changements climatiques met en évidence la nécessité impérieuse d'accroître le financement de l'adaptation au climat. Les coûts d'adaptation estimés dans les pays en développement sont cinq à dix fois supérieurs aux flux de financement public actuels de l'adaptation, et le déficit de financement de l'adaptation se creuse.

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