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Initiative
"Eau pour tous : pour en finir avec l’inacceptable"

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
29/11/2010

Le bilan alarmiste des Objectifs du millénaire pour le développement – OMD, relance la réflexion sur les solutions concrètes à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs d’accès à l’eau et à l’assainissement.

Le 8 novembre, la Fondation Suez Environnement – Eau pour Tous et l’Institut de France, en partenariat avec la Fondation Chirac, ont rassemblé des acteurs de l’eau pour réfléchir sur les moyens concrets à mettre en œuvre pour tendre rapidement vers les chiffres du millénaire : "réduire de moitié d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à un système d’assainissement de base."

En ouverture de ce colloque, monsieur Gabriel de Broglie a souligné : "Oui : aujourd’hui, nous célébrons le génie de l’imagination. La stagnation souvent apparente de l’accès à l’eau dans certaines régions du monde ne doit pas briser nos rêves et nous faire oublier que des solutions pratiques ont çà et là fait leurs preuves. C’est tout l’enjeu de ce colloque que de reprendre la réflexion sur les conditions du succès en matière d’accès à l’eau et à l’assainissement. L’heure n’est plus au débat de principe, et l’exigence du résultat doit dorénavant être le moteur de tous les acteurs impliqués dans la problématique de l’eau. Nos projets communs ne doivent plus se limiter au débat ; ils ne peuvent plus se limiter au rêve." En écho au point d’étape sur ces objectifs de 2015 annoncé dernièrement par l’ONU, revenant sur le droit à l’eau reconnu par l’Assemblée des Nations unies et dans la perspective du prochain Forum Mondial de l’eau, le colloque "Eau pour Tous : Pour en finir avec l’inacceptable" a permis de mettre en lumière certaines conditions du succès en matière d’eau et d’assainissement. Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez Environnement affirmait ainsi que "Si le thème du Forum mondial de l’eau d’Istanbul était de "dépasser les différences", nous abordons celui de Marseille avec la conviction que le temps n’est plus aux questions mais aux réponses, aux solutions. Et nous observons que les projets qui marchent et qui font avancer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, sont ceux dans lesquels l’ensemble des acteurs sont guidés par des principes d’éthique, de cohérence, de respect des rôles de chacun et de confiance." Mamadou Dia, résume ainsi les conditions d’un modèle efficace de développement de l’accès à l’eau : "Quel que soit le schéma institutionnel (privé ou public), l’efficacité et les performances doivent s’articuler autour de l’autonomie, la confiance et une claire définition des missions des acteurs. L’innovation et la créativité doivent elles aussi permettre de mettre en œuvre des programmes et des stratégies pour un meilleur accès à l’eau potable des populations les plus démunies dans les zones périurbaines (cas des branchements sociaux au Sénégal). Enfin, il est illusoire, sans renforcement des capacités des collaborateurs et le recours à de nouvelles technologies, d’arriver à de meilleures performances." Chantal Jouanno, réagissant aux échanges constructifs entre ONG, autorités publiques et entreprises, très à l’écoute des propositions formulées lors de ce colloque, s’est tout d’abord étonnée de "l’étrange absence des Nations Unis sur la problématique de l’accès à l’eau" mais a souligné son optimisme "parce que nous avons en 2012 et en 2015 l’opportunité de franchir une dernière étape : le Forum Mondial de l’Eau et la préparation de Rio +20. Avant le Forum mondial, je souhaite un débat national, puis un débat européen pour porter des propositions concrètes." Resituant le débat dans une perspective mondiale et de long terme, le président Jacques Chirac a clôturé le colloque sur l’obligation de résultat qui lie aujourd’hui les états et les gouvernements pour atteindre les objectifs du millénaire : "L'effort que vous avez fait ce matin pour formuler un diagnostic et rechercher des solutions pratiques est nécessaire. N'ayons pas peur de débusquer les fausses solutions ou d'énoncer des vérités, même si elles suscitent de rudes débats. Le temps presse. Nous avons une obligation de résultat et nous n'avons plus l'excuse de la nouveauté ou de l'ignorance."

Fondation Eau pour Tous Suez EnvironnementFondation ChiracInstitut de France