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Dossier de la rédaction de H2o   |
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30/07/2025 | |
Le 104ème congrès de l’ASTEE s’est tenu du 2 au 5 juin à Toulouse, en présence de plus de 700 congressistes. Face au nouveau régime climatique, l’adaptation indispensable des services d’eau et des déchets était au cœur des discussions. Lors de la session d’ouverture, Pierre Hirtzberger, président a ainsi rappelé que "les conséquences du changement climatique sont connues de tous" et qu’il convenait d’accélérer "la mise en place de solutions pragmatiques au bénéfice de tous, décideurs et usagers." Au sein d'un programme dense, une session portant sur les micropolluants et les procédés de traitement fut particulièrement suivie. Ces substances organiques (résidus pharmaceutiques, pesticides et biocides, composés chimiques, PFAS…) sont en effet de plus en plus surveillées et réglementées de par l’évolution réglementaire (arrêté de décembre 2022 pour l’eau potable ; DERU-2 de novembre 2024 pour les eaux usées). D’où une prise en compte de plus en plus forte et des procédés de traitement qui se développent. Les échanges ont démontré notamment que ce sujet est en constante évolution et qu’une filière de traitement se définit au cas par cas, en fonction des polluants présents dans l’environnement local et de leurs interactions. Les intervenants ont mis en lumière la nécessité de combiner plusieurs procédés entre eux, permettant dans certains contextes un meilleur résultat, et rappelé que la prise en compte du devenir des rejets devait faire l’objet d’études spécifiques. La table ronde recherche-action était dédiée cette année à l’importance des données de terrains. Une gestion territoriale efficace de l’eau et des déchets suppose en effet une collecte de données précise et leur bon usage pour orienter les innovations et permettre une adaptation locale durable. Animée par Étienne Paul (INSA Toulouse et président du Comité de la recherche de l’ASTEE), cette session a montré toute l’importance de la collecte de données, à différentes échelles, pour développer des solutions efficaces et intelligentes, à travers deux retours d’expérience de partenariats opérationnels/chercheurs concernant : les innovations pour lutter contre la surchauffe urbaine (avec l’exemple du projet national ISSU – Innovations et solutions pour lutter contre la surchauffe urbaine) ; et l’utilisation de données spatiales et l’usage de la télédétection appliquées à la gestion optimisée des eaux et des déchets, avec des intervenants du CEREMA, du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS) et d’Artelia. |