Magazine H2o | Une nouvelle stratégie de recherche en biodiversité pour l’IFREMER | Brèves - Europe

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Brèves > Europe > Une nouvelle stratégie de recherche en biodiversité pour l’IFREMER


France
Une nouvelle stratégie de recherche en biodiversité pour l’IFREMER

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Dossier de
la rédaction de H2o
  
04/09/2010

Chantal Jouanno s’est vu remettre aujourd’hui par Jean-Yves Perrot, président de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer – IFREMER, un rapport intitulé Quelles priorités pour une stratégie IFREMER de recherche en biodiversité marine ?. Prenant en compte les engagements du Grenelle Mer en faveur de la biodiversité marine, en particulier la multiplication des aires marines protégées, l’IFREMER, acteur majeur de la recherche marine, revoit ses orientations stratégiques pour renforcer ses actions de recherche fondamentale et appliquée au profit de la biodiversité marine. Ce rapport stratégique est le fruit d’une expertise collective associant 14 chercheurs et spécialistes français et étrangers, présidé par Gilles Bœuf, président du Muséum national d’histoire naturelle. Ce travail très riche va permettre d’alimenter les travaux en cours pour réviser la Stratégie nationale de la biodiversité. La Commission d’expertise a identifié cinq axes prioritaires de recherche en biodiversité marine :

  • Définir et cataloguer les caractéristiques de la biodiversité marine et sa distribution géographique : étudier et répertorier les variétés génétique, spécifique et écosystémique (habitats et paysages) et développer des outils pour préciser cette diversité. Mesurer et cartographier les utilisations humaines et leur impact sur les écosystèmes, les biens et les services.
  • Comprendre les processus écologiques et évolutifs qui régissent la variété, la quantité et la qualité des gènes, des populations, communautés, écosystèmes dans l’espace et le temps, aussi bien que les conséquences économiques et politiques des interactions de ces processus avec les usages.
  • Élucider les mécanismes par lesquels les composantes de la biodiversité influencent les fonctions des populations, communautés et écosystèmes et assurent la production durable des services écosystémiques.
  • Comprendre et prévoir comment la biodiversité, les fonctions et services des écosystèmes répondent aux pressions humaines et environnementales, et comment les usages humains répondent et s’adaptent aux changements de la biodiversité. Recourir conjointement à l’analyse rétrospective, à la démarche comparative et au développement de scénarios pour le futur.
  • Proposer des mesures incitatives, outils de gestion, procédés et politiques pour protéger, conserver ou restaurer la biodiversité de façon efficace. Statuer sur l’état et l’évolution des services rendus par la biodiversité et sur l’efficacité de la gestion de leurs usages à l’aide d’indicateurs écologiques, économiques, sociaux et organisationnels.

Les recommandations portent sur la construction de projets de recherche, que les experts proposent de présenter sous deux catégories. D’une part, des "projets phare", au nombre de deux, permettant à l’IFREMER d’affirmer un leadership grâce à ses compétences et à ses moyens technologiques. D’autre part, des projets dits "génériques" ou "transversaux", au nombre de cinq, qui proposent de transformer en projets de recherche de grandes questions posées par la société.

Environnement France – 26-08-2010