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Réchauffement climatique : L’été 2025 a coûté 43 milliards d’euros à l’Europe

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
22/09/2025

43 milliards d’euros, c’est le coût engendré par les événements météorologiques qui ont frappé l’Europe cet été, révèle une étude dirigée par Sehrish Usman de l’Université de Mannheim (Allemagne) avec deux co-auteurs de la Banque centrale européenne. Ces pertes économiques ne sont toutefois qu’un début, alerte les économistes. Ce constat s’appuie sur des données météorologiques et sur des modèles économiques d’estimation des dommages causés par les catastrophes météorologiques estivales, qui n’ont de cesse de s’intensifier du fait du réchauffement climatique.

L’étude recense les conséquences directes du dérèglement climatique : destruction de routes, d’immeubles, ou de récoltes lors d’inondations… Mais elle alerte aussi sur celles indirectes, comme les pertes de production liées au temps de reconstruction d’une usine, les pertes en vie humaine, ou les coûts liés à l’adaptation aux nouvelles conditions météorologiques. S'y ajoutent les répercussions à plus long terme encore, puisque le véritable coût des événements extrêmes, s’étend en réalité bien au-delà de ces effets immédiats, avertit Sehrish Usman. Les pertes économiques de 43 milliards d’euros engendrées par l’été 2025 pourraient ainsi grimper jusqu’à 126 milliards, d’ici 2029, si sont pris en compte ces impacts moins directs. Une difficulté réside ici dans la concomitance des vagues de chaleur et de sécheresse avec certains impacts du dérèglement climatique, comme les incendies. Les pertes économiques calculées par les réassureurs ne couvrant que les dommages matériels, les coûts liés à d’autres effets indirects, notamment les baisses de productivité induites par la chaleur, peinent aussi à être correctement comptabilisés, avertit l’étude.

Les pays du sud du continent européen, à l’instar de l’Espagne, de la France et de l’Italie sont ceux ayant supporté les plus grosses pertes, chiffrées à 10 milliards d’euros, révèle cette étude. Un coût lourd, susceptible de dépasser les 30 milliards d’euros à moyen terme, pour des territoires qui ont été frappés par de violents épisodes de canicule et de sécheresse. En Europe centrale et septentrionale, les dommages économiques recensés sont moins conséquents, mais les inondations s’y font de plus en plus récurrentes. Le coût de ces catastrophes écologiques devrait, alors, lui aussi, tendre à augmenter. 

Dry-roasted NUTS: early estimates of the regional impact of 2025 extreme weather, Sehrish Usman, Miles Parker, Mathilde Vallat, European Central Bank (ECB) – SSRN September 14, 2025