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Les catastrophes naturelles ont coûté 77 milliards d’euros à l’UE en 20 ans

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
01/03/2022

Les inondations, les tempêtes, les sécheresses et les tremblements de terre ont causé près de 77 milliards d'euros de dégâts sur la période allant de 1995 à 2017, selon le projet de recherche Titan, porté par le programme européen ESPON, spécialisé dans l'analyse des politiques régionales. Dans le détail, 43,8 milliards d'euros sont directement liés aux catastrophes naturelles et 32,6 milliards d'euros proviennent des conséquences indirectes.

Les tempêtes et les inondations sont, parmi les risques naturels observés, ceux qui ont eu les conséquences économiques les plus lourdes et provoqué les pires catastrophes. Entre 1981 et 2010, ces phénomènes ont causé 76 % des dégâts estimés par les chercheurs, suivis des sécheresses (24 %) et des tremblements de terre (24 %). L'Europe centrale, orientale et du sud-est sont les régions les plus touchées par les catastrophes naturelles en termes économiques. Parmi les pays les plus exposés se trouvent la Hongrie, la Roumanie, la Grèce, l’Italie l’Espagne et le Portugal. Toutefois les chercheurs soulignent que certaines régions situées dans les pays baltes, en France et en Pologne sont également à risques. Les régions les plus touchées par les catastrophes naturelles ne sont cependant pas nécessairement celles qui subissent le plus de dommages économiques. Si la France et l’Allemagne ont par exemple connu d’importantes périodes de sécheresse, les deux pays ont été moins impactés en termes de conséquences économiques que certains pays méditerranéens ayant eux aussi connu des épisodes de sécheresse, principalement l’Italie et l’Espagne. Les conséquences économiques des catastrophes peuvent varier considérablement d’un lieu à l’autre, précisent les auteurs de l’étude. Il s'agit d'une variante complexe à définir, constituée d'une multiplicité de facteurs – sociaux, économiques, démographiques, environnementaux et liés à la gouvernance – qui permet de comprendre pourquoi une catastrophe naturelle peut se transformer en un désastre. Selon l'étude, les zones les plus vulnérables et à risques, dans un futur proche, se situent dans la région baltique et en Europe orientale et méridionale, ces zones étant définies comme "hautement" et "très hautement" vulnérables, et dans lesquelles se concentrent 116 millions d’habitants, soit 22 % de la population européenne.

ESPON – MediaConnect