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Dessin de tracé de fleuve

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Adour-Garonne
Des poissons patrimoniaux de retour sur le Célé

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
05/07/2020

Construit à l'origine pour alimenter un moulin, le barrage de Larive à Bagnac sur Célé a été démoli à l'automne 2018. Barrant toute la largeur de la rivière et créant une chute d'eau de 2 mètres, il était totalement infranchissable pour les poissons et bloquait le transport des matériaux charriés par le cours d'eau (sables, graviers...). Associé à ces travaux, l'Office français de la biodiversité (OFB) a réalisé avec l'aide de la Fédération de Pêche du Lot, de l'association de pêche de Bagnac-sur-Célé et du Syndicat mixte Célé Lot médian deux échantillonnages des populations piscicoles avant et après travaux. La comparaison de ces résultats fait ressortir plusieurs tendances dont un plus grand nombre d'espèces après travaux : cinq nouvelles espèces ont été pêchées après travaux, il s’agit du chabot, de la loche franche, du toxostome, de la truite fario et de la vandoise rostrée. La truite fario et le chabot (tout comme le vairon et la lamproie de planer) sont des espèces typiques des eaux courantes avec des exigences biologiques importantes (eaux froides et bien oxygénées). Par ailleurs, deux espèces n’ont plus été pêchées après travaux : il s'agit de la perche soleil, une espèce exotique envahissante originaire d'Amérique du nord et du rotengle, une espèce qui affectionne les eaux stagnantes. La restauration de la continuité écologique des cours d’eau est indispensable pour l'accomplissement du cycle biologique (se reproduire, s'alimenter et s'abriter) des poissons. La truite fario, par exemple, naît dans les zones de source sur les affluents des rivières, se déplace vers l'aval pour croître et revient sur la zone de source pour se reproduire. Le Célé en raison de son bon état chimique et écologique a été identifié comme un réservoir biologique et est classé au titre du code de l'environnement. Il est donc obligatoire sur ce cours d'eau d'assurer le transport des sédiments et la libre circulation des poissons.

Barbeau fluviatile inventorié lors de la pêche après travaux. Photo Stéphane Vidal / OFB
OFB

 

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