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France, PFAS |
Dossier de la rédaction de H2o   |
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19/09/2024 | |
Les "polluants éternels" sont présents dans notre eau du robinet à des taux parfois préoccupants, révèlent France Bleu et la cellule Investigation de Radio France ayant réalisé 89 "coups de sonde" sur le territoire métropolitain. Certains des 89 échantillons prélevés contiennent même des molécules cancérogènes. Chacune des radios locales de France Bleu a réalisé deux prélèvements entre le 8 avril et le 5 juin sur son territoire, en fonction de son bassin de population mais aussi de lieux où la présence de PFAS dans l'environnement était déjà connue grâce à des travaux de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) réalisés sur le sujet en 2011. Par ailleurs, la proximité entre des captages d'eau et des usines mais aussi des aéroports, des casernes de pompiers, des papeteries ou des centres de traitement de déchets ont guidé les investigations. Les échantillons prélevés ont ensuite été analysés par le laboratoire agréé Ianesco, basé à Poitiers. 25 "polluants éternels" différents étaient recherchés, dont les 20 PFAS visés par le directive européenne entrant en application le 1er janvier 2026. Sur les 89 prélèvements, 43 % des échantillons contiennent des "polluants éternels". 27 échantillons ont révélé des PFAS interdits ou classés comme cancérogènes, dont 5q à des niveaux préoccupants. Ces cinq échantillons préoccupants ont été prélevés à Auxerre, Lille, Saint-Jean-de-Losne (Côte-d'Or), Saint-Vit (Doubs) et Déols, au nord de Châteauroux. Par ailleurs, les prélèvements dans trois communes révèlent un seuil trop élevé de PFAS au regard de la règlementation prévue en 2026. Ainsi à Cognac, la somme des 20 PFAS atteint le double du futur seuil réglementaire. |