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Chine
Un rapport sur la toxicité mentionne des marques célèbres

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
11/08/2011

"Certaines des marques de vêtements les plus connues au monde ont recours à des fournisseurs chinois qui polluent les rivières avec des produits chimiques toxiques et nocifs pour le fonctionnement hormonal", dénonce Greenpeace. Adidas, Nike, Calvin Klein, Lacoste, Abercrombie and Fitch et la marque chinoise Li Ning font partie des marques citées dans le rapport, réalisé à l'issue d'une enquête visant essentiellement deux fournisseurs, Youngor Textile Complex à Ningbo, dans le delta du fleuve Yangtze et Well Dyeing Factory Ltd dans le delta de la rivière des Perles, près de Hong Kong.

"Les marques mentionnées ont confirmé acheter des produits auprès de l'un des deux fournisseurs", a fait savoir Greenpeace. Sabrina Cheung, pour Adidas, a expliqué que le groupe avait examiné ces allégations, précisant que la marque ne faisait appel à Youngor que pour tailler et coudre les vêtements. "Le groupe Adidas n'achète pas de tissus à Youngor, nécessitant l'utilisation de colorants, produits chimiques et processus de traitement à l'eau", a-t-elle affirmé. Nike a confirmé s'approvisionner en produits auprès de deux usines appartenant à Youngor, mais a déclaré qu'aucune des deux n'utilisait les produits chimiques mentionnés par Greenpeace. En ce qui concerne Li Ning, des représentants ont affirmé qu'ils avaient demandé aux responsables de l'usine d'enquêter immédiatement sur leurs rejets polluants et de les tenir informés des résultats.

Li Yifang, de Greenpeace, a expliqué que la Chine devait mettre en œuvre une politique de gestion des produits chimiques, mais qu'une responsabilité incombait aussi aux entreprises. "Aucune des marques mentionnées dans notre rapport n'impose un cahier des charges précis et consultable aux fournisseurs, qui permettrait d'assurer que ces derniers n'utilisent plus de produits chimiques dangereux. Nous estimons donc qu'elles entretiennent la pollution toxique", a-t-elle déclaré à Beijing. Selon elle, l'analyse d'échantillons prélevés dans des stations d'eaux usées rejetées par les deux fournisseurs a révélé la présence de métaux lourds et de substances nocives pour l'équilibre hormonal comme des alkylphénols et des composés chimiques perfluorés, dont l'usage est restreint aux États-Unis et en Europe. Ces produits chimiques, qui peuvent endommager les systèmes immunologiques et endocriniens, ainsi que le foie, ne peuvent pas être traités par les stations d'épuration d'eau, c'est pourquoi ils sont déversés ailleurs.

"Nous avons pris très au sérieux le problème mis en lumière par Greenpeace et nous travaillons avec eux pour trouver une solution", a déclaré Youngor dans un communiqué.

China.org.cn – 14-07-2011