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Dessin de tracé de fleuve

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Australie
Facture salée pour eau douce

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
08/09/2010

La sécheresse qui sévit au pays des kangourous depuis près de dix ans contraint les autorités à construire des usines pour dessaler l'eau de mer. Un choix qui pèse sur les factures et irrite les écologistes, écrit le New York Times. Les cinq plus grandes villes d’Australie ont décidé de consacrer plus de 10 milliards d’euros à la construction d’usines de dessalement. Bon nombre d’habitants, excédés par la hausse de leur facture d’eau, et de défenseurs de l’environnement, inquiets de l’impact de ces usines sur le climat, considèrent ces projets comme un énorme gaspillage d’énergie. Les opposants à cette politique affirment qu’il existe d’autres solutions moins chères. Ils militent pour une meilleure gestion des réserves, qu’il s’agisse des réservoirs ou des sources souterraines. Les villes pourraient facilement réduire de 20 % leur consommation d’eau sans même imposer de restrictions aux habitants, estime Stuart White, directeur de l’Institute for Sustainable Futures, un organisme de recherche sur le développement durable, à l’Université technologique de Sydney. Les usines de dessalement ont également contribué à refroidir l’enthousiasme de certains pour la "Grande Australie", un projet du gouvernement misant sur l’immigration afin de faire passer la population du pays de 22 millions aujourd’hui à 36 millions en 2050.

Norimitsu Onishi, New York Times – Courrier International 08-09-2010