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Dessin de tracé de fleuve

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Algérie
Schiste : La fracturation hydraulique, un procédé maîtrisé par Sonatrach

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
05/02/2015

Le PDG par intérim de Sonatrach, Saïd Sahnoun, a tenu une nouvelle fois à rassurer sur la mlise en œuvre de la fracturation hydraulique. Le procédé est appliqué depuis 1992 à Hassi R'mel sur des formations géologiques qui ne sont pas épaisses et dont le groupe a extrait du pétrole grâce à des forages horizontaux. Dans un entretien à l'APS, M. Sahnoun a aussi souligné qu'à Hassi Messaoud, Sonatrach a également eu recours à la technique pour améliorer l'extraction de gisements très compacts (tight) de ce mega champ pétrolier entré en production depuis 1956. "[La fracturation hydraulique] est une technique maîtrisée par Sonatrach. Nous l'avons importée des États-Unis et utilisée de manière systématique dans ces forages", a indiqué le dirigeant en précisant que, de 2006 à 2010, le groupe a opéré une moyenne de cinquante fracturations par an à Hassi Messaoud. Ces forages, selon le dirigeant de Sonatrach, ont traversé, tout comme le reste des puits conventionnels, des nappes aquifères sans pour autant avoir eu un impact sur l'environnement. À propos des craintes exprimées par la population de In Salah par rapport au forage des deux puits dans cette région, M. Sahnoun a indiqué : "L'appréhension des gens par rapport à cette activité est souvent légitime. Ils manifestent de la résistance à tout ce qui est nouveau."

M. Sahnoun a par ailleurs précisé que le groupe  n’est seulement qu’en phase d'évaluation des réserves dans le bassin d'Ahnet (In Salah) où sont opérés deux forages-pilotes de schiste, tout en rappelant l’attention portée à la protection de l'environnement, notamment des nappes d'eau. Chaque forage doit, en effet, être précédé d'une étude d'impact qui détermine les incidences éventuelles qu'il peut générer éventuellement sur les nappes d'eau. En plus de cette étude d'impact, la compagnie nationale procède également au traitement de la boue de forage soit en la solidifiant avec du ciment pour la recycler pour d'autres usages, soit en la décontaminant intégralement des produits chimiques qu'elle contient, détaille-t-il. M. Sahnoun précise en outre que son groupe a opté pour un procédé de décontamination, appelé la "désorption thermique", en dépit de son coût, deux fois supérieur à la technique de solidification. Enfin, Sonatrach procède aussi à l'aménagement de fosses pour le stockage des eaux utilisées lors de la fracturation hydraulique. L’entreprise ne dispose pas encore de la technologie qui lui permettrait de traiter et de recycler cette eau évacuée du puits après l'achèvement du forage comme c'est le cas aux États-Unis ; les eaux utilisées pour le forage d'Ahnet ont ainsi été récupérées et stockées dans une fosse.

Bahia Aliouche, La Tribune (Alger) – AllAfrica 29-01-2015