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Tunisie
Raoudha Gafrej : La SONEDE a du mal à maintenir l'équilibre et le bon fonctionnement du réseau

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
03/01/2024

Les coupures d'eau récurrentes observées depuis mars 2023 interrogent sur le fonctionnement du réseau de la SONEDE qui peine de plus en plus à garantir un service de qualité à ses abonnés. La faible pluviométrie et la situation critique des barrages seraient en grande partie responsables des perturbations dans l'alimentation et la distribution de l'eau potable par l’entreprise. Experte en ressources hydriques et adaptation climatique, Raoudha Gafrej apporte son éclairage à travers une interview au quotidien La Presse.

Au cas où la pluviométrie resterait trop faible et les températures anormalement élevées, le ministère de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques devra durcir les restrictions mises en place et réduire de 20 %, voire plus, le volume d'eau qu'il fournit actuellement à la SONEDE, ce qui représenterait une fourniture de 800 000 m3/j au lieu de 950 000 m3/j actuellement, alors même que 1 000 000 m3/j sont nécessaires pour un service adéquat aux abonnés. Pour l’heure aussi, "le ministère [n’a] rien prévu pour inciter à la réduction de la demande au niveau des usagers industriels et domestiques", déplore l’experte.  Enfin, interrogée sur les projets d’aménagement de barrages souterrains, Raoudha Gafrej, craint que ces derniers vides du fait d’une pluviométrie trop faible. "D'un autre côté, ajoute-telle, on ne peut compter uniquement sur les apports en eau provenant des stations de dessalement actuelles et futures et qui couvrent les régions du Sud, car elles ne suffisent pas à couvrir les besoins en eau des gouvernorats qui sont alimentés par la SONEDE depuis les eaux de surface. Il aurait fallu également programmer des stations de dessalement dans le Nord et le Centre."

Imen Haouari, La Presse (Tunis) – AllAfrica