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Dessin de tracé de fleuve

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Madagascar
Les forêts humides de l'Atsinanana retirées de la Liste du patrimoine mondial en péril

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
10/11/2025

Essentielles pour les communautés locales, ces forêts tropicales uniques étaient menacées par une forte pression sur leur biodiversité. Grâce aux efforts récents de l'UNESCO, l'Atsinanana, ainsi que deux autres sites africains, ne figurent plus sur la Liste du patrimoine mondial en péril, illustrant le pouvoir de la coopération internationale et de l'engagement local.

Pour les communautés vivant dans et autour du parc national d'Andohahela, à Madagascar, l'accès à l'eau est une préoccupation constante. Sans eau, impossible de cultiver leurs terres : beaucoup se tournent alors vers d'autres activités pour subvenir à leurs besoins, comme la coupe illégale de bois ou la culture sur brûlis. Ces difficultés ne sont pas propres à Andohahela, elles touchent l'ensemble des six parcs qui composent le site du patrimoine mondial des forêts humides de l'Atsinanana. C'est ce constat qui, en 2010, a conduit à l'inscription de ces forêts sur la Liste du patrimoine mondial en péril de l'UNESCO. Aujourd'hui, un tournant s'opère pour les forêts humides. Depuis leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril, la communauté internationale s'est mobilisée pour préserver ces écosystèmes d'exception, notamment à travers le projet BIOCOM mis en œuvre par l'UNESCO. En résultat, 63 % du couvert forestier a été restauré, tandis que la coupe illégale de bois et le braconnage des lémuriens ont atteint leur niveau le plus bas depuis dix ans. Grâce à cette initiative, l'UNESCO place les habitants vivant à proximité de parcs majeurs comme Andohahela et Marojejy au cœur des efforts de préservation. Plus de 550 personnes, en grande majorité des jeunes, ont ainsi bénéficié d'une formation professionnelle dans des domaines variés : maçonnerie, travail du métal, pisciculture, écotourisme, vannerie, cuisine ou encore guide touristique.

UNESCO