Magazine H2o | Les aquifères africains ne sont pas la réponse à la pénurie d'eau | Brèves - Afrique

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Brèves > Afrique > Les aquifères africains ne sont pas la réponse à la pénurie d'eau

Les aquifères africains ne sont pas la réponse à la pénurie d'eau

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/05/2023

La découverte d'aquifères suscite souvent l'enthousiasme quant à leur capacité à atténuer la pénurie d'eau dans une région. Ainsi, il y a une dizaine d'années, un grand aquifère qui a été découvert dans la région de Turkana, l'une des régions les plus chaudes et les plus sèches du Kenya. Selon le gouvernement, l'aquifère pourrait fournir de l'eau à l'ensemble du pays pendant 70 ans. Plus récemment, les États-Unis ont annoncé la découverte de cinq aquifères au Niger, l'un des pays africains les plus pauvres en eau, contenant plus de 600 milliards de mètres cubes d'eau. Pour mettre les choses en perspective, la demande actuelle en eau de l'Égypte est de 114 milliards de mètres cubes d'eau par an. Au total, le volume des eaux souterraines contenues dans les aquifères africains est estimé à 0,66 million de km3, ce qui représente plus de 100 fois les ressources annuelles renouvelables en eau douce stockées dans les barrages et les rivières du continent, et 20 fois l'eau douce stockée dans ses lacs. En raison du changement climatique, des besoins croissants d'une population en augmentation et des pressions exercées sur les ressources en eau de surface, telles que les barrages et les rivières, cette manne est évidemment bien accueillie. Est-elle pour autant la panacée ? Gaathier Mahed, Senior lecturer à la Nelson Mandela Universit, met en garde les planificateurs et les gouvernements trop zélés : si les eaux souterraines sont en partie la solution à la pénurie d'eau, elles n’en constituent pas la totalité.

Gaathier Mahed, The Conversation Africa (Johannesburg) – AllAfrica