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Algérie
Le point sur le programme d’atténuation du stress hydrique

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
14/11/2021

Un programme d'urgence a été initié par le ministère des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique pour atténuer l'impact du manque de pluviométrie sur le programme de distribution. "Dès l'apparition des premiers signes du stress hydrique, un certain nombre d'actions ont été initiées par le secteur sous forme de plans d'urgences successifs pour atténuer l'impact de la crise sur l'alimentation en eau potable des populations de 20 wilayas impactées, en fonction des niveaux de déficit qu'elles ont connu", a précisé le conseiller à la communication auprès du ministère, Mustapha Chaouchi. Ainsi, le taux de remplissage des barrages en exploitation à travers le territoire national a reculé à 32,26 %, en raison des faibles précipitations induites par les changements climatiques. Le programme d'urgence concerne douze wilayas à l'Est et à l'Ouest du pays, qui pour six d’entre elles (Béjaïa, Ain Defla, Mascara, Tlemcen, Sidi Bel Abbes et Oran) impose des actions complémentaires en telles que la réalisation de nouveaux forages, l’acquisition de pompes et la réhabilitation de sources. À Alger, la mise en exploitation des nouveaux forages réalisés dans le cadre des plans d'urgence successifs a permis d'atteindre une production de 300 000 m3/j, un volume appelé à augmenter avec la réception de nouveaux forages en cours de réalisation, sans omettre les efforts à porter sur la réparation de fuites sur les réseaux. Le conseiller note aussi que les vols d'eau opérés par les agriculteurs ont causé des perturbations dans l'approvisionnement de la zone ouest de la capitale. À ces vols, s’ajoutent ceux de câbles électriques et de disjoncteurs au niveau des forages ayant engendré un déficit global de production de plus de 110 000 mètres cubes depuis septembre.

S’agissant de la stratégie nationale de dessalement d'eau de mer, M. Chaouchi a indiqué que les cinq wilayas prioritaires ont été identifiées pour l'implantation de nouvelles stations (SDEM) de plus 300 000 m3/j chacune, décidées par le président de la République en juillet. Les cinq projets concernent Oran, Alger Ouest, Alger Est, Bejaïa et El Tarf. "La réalisation et la mise en service de ces SDEM à l'horizon 2024 permettra une capacité de production d'une moyenne de 615 millions de mètres cubes d'eau par an, qui s'ajoutera à celle actuellement produite, qui est de 770 millions mètres cubes par an, soit une production annuelle totale de 1,385 milliards mètres cubes", a-t-il affirmé. À échéance, les besoins en eau des wilayas du nord du pays, qui totalisent environ 35 millions d'habitants, seront pris en charge à hauteur de 42 % par les eaux de dessalement. Ce taux devrait enfin être porté à plus de 60 % à l'horizon 2030, avec la mise en service de 6 nouvelles stations qui seront réalisées dans une deuxième phase, notamment à Tlemcen, Mostaganem, Chlef, Tizi Ouzou, Jijel et Skikda.

Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica