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Sénégal
Le nouveau régime invité à mettre l'accent sur la maîtrise de l'eau

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
21/08/2012

Les nouveaux dirigeants sénégalais sont invités à mettre l'accent sur la maîtrise de l'eau et la promotion d'une agriculture "performante, propice et compétitive", afin de répondre à la vocation agricole du Sénégal, selon un responsable d'une ONG basée à Dakar.

Tamsir Bal Seck, responsable du pôle Développement rural et lutte contre la désertification du programme Lead francophone de l'ONG Enda Tiers-monde, s'exprimait à l'occasion du démarrage officiel d'une session de formation en technique d'irrigation et en maraîchage, à l'initiative de l'Ambassade d’Israël au Sénégal, en partenariat avec Enda Tiers-monde. "Toute politique qui sera menée au Sénégal en dehors de la promotion de l'agriculture est vouée à l'échec", a dit Monsieur Seck, qui a rappelé aux décideurs sénégalais la nécessaire bataille de la sécurité alimentaire, surtout par l'autosuffisance alimentaire. "Au Sénégal, il ne pleut pas plus de trois mois et même s'il pleut, de ces trois mois, nous n'avons que vingt jours de pluies. Avec ça, nous ne pouvons pas espérer produire de quoi nous nourrir pendant douze mois", a relevé M. Seck, représentant le Secrétaire exécutif de Enda Tiers monde. "De l'autre côté, si nous voyons le potentiel hydraulique dont nous disposons au Sénégal, comparé à certains pays comme l'Egypte qui est la première agriculture africaine, où il ne pleut presque pas, et le Maroc qui a un potentiel d'irrigation estimé à 39 milliards de mètres cubes, en-deçà du potentiel dont dispose le Sénégal qui est de 41 milliards de mètres cubes, nous devons mettre l'accent sur l'agriculture irriguée", a-t-il commenté. Selon lui, le Maroc parvient à irriguer 1,2 million d'hectares, alors que le Sénégal peine encore à irriguer 70 000 hectares. "C'est un paradoxe !", tranche le responsable du pôle Développement rural et lutte contre la désertification du programme Lead francophone de l'ONG Enda Tiers-monde. "Nous devons mettre l'accent sur cette forme d'agriculture pour pouvoir produire 12 mois sur 12 et suffisamment, pour avoir de quoi nous nourrir mais aussi de quoi exporter pour avoir des devises et des revenus conséquents", a ajouté Tamsir Bal Seck. "Au fil des années, l'agriculture en Israël s'est développée pour surmonter les difficultés climatiques, la pénurie d'eau et le besoin croissant de nourriture. Mais avec un dur labeur et avec de la chance aussi, nous avons trouvé des solutions à beaucoup de ces problèmes agricoles", a déclaré la diplomate Irit Amitaï, de l'ambassade d’Israël au Sénégal.

Pour l'ONG Enda Tiers-monde, l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire et la sécurité alimentaire passe "nécessairement" par l'irrigation à petite échelle, dont le système du goutte-à-goutte est une composante "extrêmement importante". À cet effet, Enda s'est engagée à faire la promotion de l'irrigation à petite échelle, à travers son projet Initiative pilote de micro irrigation et de gestion durable des terres. Ce projet est déroulé dans le département de Bakel (est), avec l'appui du Fonds pour l'environnement mondial – FEM, soutenu par le Fonds des Nations unies pour le développement – PNUD. Dans ce cadre, l'ONG s'est approchée de l'ambassade d’Israël au Sénégal pour qu'ensemble elles puissent aller vers la tenue d'une session de formation à l'intention d'une trentaine d'experts sénégalais venus d'horizons divers. Après cette formation qui prendra fin le 27 juillet prochain, les participants vont procéder à sa démultiplication au niveau de leurs localités et de leurs secteurs respectifs.

Agence de Presse Sénégalaise (Dakar) – AllAfrica 16-07-2012