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Maroc
Être proactif dans la gestion des ressources en eau

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
28/04/2022

Les participants à une conférence-débat sur la rareté des ressources en eau et les changements climatiques ont mis l'accent sur l'importance de la planification et de la proactivité dans la gestion des ressources en eau et la pertinence des choix faits au niveau des politiques publiques. Les participants à cette rencontre organisée à Rabat par le Parti du progrès et du socialisme (PPS) ont souligné que le Maroc est confronté à une raréfaction des ressources en eau due à une baisse des précipitations, tout en relevant que la politique de gestion de l'eau au Maroc présente un ensemble d'acquis internationalement reconnus, dont une législation avancée en la matière, l'adoption de la décentralisation de la gestion intégrée des ressources en eau, l'extension des périmètres irrigués et l'extension de l'accès à l'eau potable dans les campagnes. À cet égard, Charafat Afailal, experte et ancienne ministre en charge de l'Eau, a affirmé que l'année a été caractérisée par des précipitations très faibles et tardives, laissant un déficit de plus de 65 % au niveau des précipitations, impactant ainsi les réserves d'eau avec un faible taux de remplissage des barrages. Rappelant les périodes de sécheresse des années 1980 et 1990 ayant particulièrement affecté les zones rurales, Mme Afailal a estimé que la situation actuelle va affecter directement le système d'approvisionnement en eau potable même dans les grandes villes, notant que cela nécessite des mesures fortes et urgentes. Pour l'ancienne ministre, "l'absence d'une action mondiale face aux changements climatiques conduirait à des tragédies naturelles, humaines, sociales, écologiques et même économiques, y compris ce que l'on appelle désormais la migration climatique ou l'exode climatique." Pour sa part, Fatima Darouich, experte internationale en changement climatique et membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), a noté que le nouveau rapport du groupe intergouvernemental indique que les effets du changement climatique vont s'accélérer, relevant que l'adaptation deviendra plus coûteuse et sera plus limitée, voire même impossible. Les changements climatiques sont devenus une réalité et concernent toutes les régions du monde, a-t-elle alerté, estimant que les phénomènes climatiques varient d'une région à l'autre.

Libération (Casablanca) – AllAfrica