H2o Magazine


États-Unis
Plus du tiers des Américains aux prises avec des catastrophes climatiques

Dossier de
la rédaction de H2o
  
22/06/2022

Inondations, incendies dévastateurs, orages et vague de chaleur possiblement dangereuse pour un tiers de la population : à l'approche de l'été, les États-Unis ont subi de plein fouet une série de catastrophes liées aux changements climatiques. Près de 120 millions d'Américains ont été concernés à un degré ou un autre par une alerte à la canicule qui s'est abattue sur une partie du Midwest et du sud-est du pays. Cette chaleur, alliée à un fort taux d'humidité, a généré des températures bien supérieures à 37 °C dans de nombreux endroits. Dans certaines zones, le mercure est ainsi monté à 43 °C. "Dans de nombreux cas, si vous avez une assez forte vague de chaleur, vous allez trouver tout autour de sa limite des orages et des tornades, des inondations soudaines, des pluies diluviennes", explique Alex Lamers, expert de la météo nationale américaine. À la frange septentrionale du dôme de chaleur, les fortes températures entrent en collision avec des masses d'air frais et créent de violents orages. Les images publiées par l'Agence des parcs nationaux ont témoigné des dégâts causés par des inondations dans le parc de Yellowstone. Les crues mesurées sur la rivière sont au-delà des niveaux record, précise le site Internet de l'agence. Des alertes à la canicule ont parallèlement été lancées dans plusieurs régions de Californie et d'Arizona, où les températures et une sécheresse chronique aggravent encore les risques d'incendie. Deux feux, chacun ayant déjà parcouru plus de 120 000 hectares, continuaient à brûler dans l'État du Nouveau-Mexique. La quasi-totalité du sud-ouest des États-Unis est en proie à une sécheresse historique et des dizaines d'incendies ont déjà éclaté dans la région avant même le début de l'été. Les pompiers constatent que la fréquence, la taille et l'intensité des feux de forêts et de broussailles n'ont cessé d'augmenter ces dernières années et l'année 2022 promet encore une fois d'être redoutable de ce point de vue étant donné l'état actuel de la végétation.

Selon Alex Lamers, s'il est difficile de faire un lien direct entre le réchauffement et un phénomène météorologique isolé, les changements climatiques sont indéniablement un facteur aggravant. Dans chaque phénomène météo, il y a une part de malchance, précise-t-il, mais tous ont le climat pour toile de fond et pour faire simple, les changements climatiques pipent les dés et augmentent la probabilité d'avoir des événements extrêmes.

Radio-Canada