H2o Magazine


Canada
Société Générale se retire du projet GNL Québec

Dossier de
la rédaction de H2o
  
13/08/2021

La banque française Société Générale n’est plus impliquée dans le projet de liquéfaction de gaz naturel GNL Québec. GNL Québec a indiqué jeudi avoir mis fin "dans les dernières semaines" à sa relation avec la banque. Le président de l’entreprise, Tony Le Verger, a soutenu par communiqué qu’il était "courant pour les entreprises d’infrastructure de changer de conseiller lors des phases de pré-construction d’un projet en développement".

L’information du retrait de la banque française circulait depuis fin mai. Exprimant leur satisfaction, de nombreux groupes environnementaux ont dit voir dans cette nouvelle le "scepticisme croissant des investisseurs à l’égard des projets axés sur les énergies fossiles". Le vaste chantier de GNL Québec prévoit l’érection d’un terminal d’exportation de gaz naturel liquéfié sur les rives du Saguenay. Il est assorti de la construction d’un gazoduc de 750 kilomètres pour alimenter l’usine en gaz naturel provenant de l’Ouest canadien. Le rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) publié en mars dernier concluait que les risques associés à ce projet de 10 milliards de dollars surpassaient largement ses avantages. De multiples organisations, dont la Coalition Fjord, Greenpeace, Nature Québec, la Fondation David Suzuki, Équiterre et la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), ont affirmé dans un communiqué conjoint se réjouir d’apprendre le retrait officiel de la banque française du projet GNL Québec. À leurs yeux, "la Société Générale quitte le navire avant le naufrage". Le gouvernement du Québec doit rendre sa décision sur l’avenir de ce projet controversé d’ici l’automne.

Texte et photo de Alexandre Shields – Le Devoir

 

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