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Dessin de tracé de fleuve

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Baïkal-Bangkok

Mots clés : Asie, Baïkal, Bangkok, Gange, Gobi, Himalaya,Mékong, Zanskar
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Dossier de
Caroline RIEGEL
  
April 2004
Index du dossier
1. Baïkal-Bangkok, un voyage aux confins des contrées où l'homme vit et subit les caprices de l'eau
2. Lac Baïkal, une eau potable en bonne santé ?
3. Un pipeline pour irriguer le Gobi, rêve ou réalité
4. Zanskar : un canal pour Karsha
5. Le Gange, inondations bienfaitrices
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UN VOYAGE AUX CONFINS DE CONTRÉES
Où l'homme vit et subit les caprices de l'eau

L’eau… un élément qui fait tellement parler de lui : capricieux, fragile, insuffisant, surabondant ou inexploitable, source de conflits ou de bonheurs, inégalement réparti mais toujours fascinant. Elle vole même la vedette aux grandes stars en raflant le titre de "problème majeur du 21ème siècle". Mais l’eau est avant tout un formidable lien entre les hommes, comme une route vitale qui nous relie et dont les caprices nous rappellent notre réalité humaine.

Caroline RIEGEL – Baïkal-Bangkok H2o – mai 2004

 

Impliquée de par mon métier d’ingénieur en constructions hydrauliques, intéressée par les divers projets hydrauliques existants ou à venir, fascinée par la puissance et la beauté de l’eau, passionnée par l’au-delà, en quête d’idéal et boulimique de rencontres, j’ai tout naturellement été amenée à projeter un voyage aux confins de divers lieux où l’eau exprime ses caprices sans retenue : Baïkal-Bangkok, au gré des saisons et au fil de l’eau.

Un voyage qui provoque l’eau dans ses extrêmes et me rapproche des différentes populations qui tentent inlassablement de l’apprivoiser. Partager leurs instantanés de vie et les transmettre en témoignage humain au monde occidental, en réponse à notre souci constant de recherche de confort et de facilité. Une approche humaine pour sensibiliser et découvrir les innombrables visages de l’eau : sa beauté, sa préciosité, ses revers, ses secrets…

Vivre  cette dépendance à l’eau sous ses divers aspects en posant les valises dans les lieux phares de ce voyage aux saisons climatiques les plus marquantes. L’eau est à la fois le fil directeur du voyage et un lien vers les autres. En effet, la rudesse de l’environnement sera, je l’espère, un atout de solidarité, d’échange et de partage.

Les objectifs de ce voyage sont de : comprendre les divers rapports que les hommes entretiennent avec l’eau, qu’ils soient purement géographiques ou climatiques, religieux, pratiques ou encore professionnels. La rencontre de personnalités marquantes dans leur relation avec l’eau, leur histoire et leur regard sur l’eau dévoileront les multiples facettes de cet élément. Comparer les divers projets hydrauliques et hydrologiques pour chacune des régions explorées (au travers de rencontres avec des professionnels des métiers de l’eau) et mon vécu à échelle humaine sur le terrain. Cette approche confrontera ainsi la réalité humaine du quotidien et de l’adaptation et les impératifs techniques ou politiques liés à son exploitation et à sa maîtrise. Apprendre à partager l’essentiel en suivant quelques principes de vie comme ceux soufflés par une inlassable et remarquable voyageuse, Ella Maillart, qui ne concevait la découverte et l’apprentissage sans la vision de terrain ou par un vieux sage tibétain qui conseillerait le chemin le plus difficile car le plus enrichissant…

Ces étapes s'orienteront autour de régions marquées par des particularités ou extrêmes hydrologiques et climatiques :

  • avril-mai 2004, Le réveil de la perle de Sibérie : dégel du lac Baïkal    
  • juin 2004, Traversée de la Mongolie     
  • juillet 2004, Eau, denrée rare : désert de Gobi en été
  • août 2004, Traversée de l'ouest du plateau himalayen
  • décembre 2004, Désert froid, eau solide : hiver himalayen
  • avril-mai 2005, Eau sacrée et source d’une grande civilisation hydraulique : mythes et traditions autour du Gange dans l’attente de la mousson
  • juin-juillet 2005, Trop plein d’eau : la mousson au Bangladesh
  • août-octobre 2005, La vie s’organise autour de grands fleuves : descente du Mékong
  • novembre 2005, Une ville les pieds dans l’eau : Bangkok
  • Retour par voie maritime...      


Ces vastes points de chutes sont des "lieux d’exploration", où je compte partager le quotidien des autochtones plus longuement (un à trois mois pour chacun de ces lieux). En outre ma spécialisation dans le domaine de l’hydraulique me permettra de rencontrer de nombreux professionnels du monde de l’eau afin de faire un bilan des divers projets en cours ou futurs pour les zones concernées. Une manière de confronter le vécu et l’adaptation aux différentes formes de l’eau à échelle humaine, à l’aspect, plus technique et plus global de l’exploitation et de la maîtrise de l’eau. Les hauts lieux de ce périple seront reliés par des périodes de voyage proprement dit. Bien entendu, en dehors de la grande richesse géographique de ce trajet, le choix de cette région du monde n’est pas complètement anodin : découvrir les steppes d’Asie centrale à cheval et le plateau himalayen à pied font partie de ces vieux rêves qui vous harcèlent jusqu’à devenir réalité !

Ce projet est avant tout un voyage, une découverte, dont l’expérience et les rencontres sauront mettre en valeur la vie d’autrui afin de mieux sensibiliser notre monde occidental à ce que représente l’eau hors de notre cadre tempéré, à l’humilité et au respect qu’elle impose, bien souvent en toute simplicité. Un partenariat avec des écoles et des ONG est en cours. Ainsi, durant le périple, je serai en mesure de faire partager mes découvertes et éventuellement d’apporter mon aide et mes compétences techniques sur place. .