Magazine H2o | Mise en place d'une base de données par satellite en libre accès | Brèves - Afrique

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Brèves > Afrique > Mise en place d'une base de données par satellite en libre accès


Afrique du Nord Proche-Orient
Mise en place d'une base de données par satellite en libre accès

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Dossier de
la rédaction de H2o
  
26/08/2015

Les données par satellite offrent de nouvelles perspectives pour une utilisation plus efficace et productive de l'eau en agriculture. Un nouveau portail de données en libre accès, en cours d'élaboration par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – FAO, utilisera l'imagerie par satellite pour aider les pays pauvres en eau au Proche-Orient et en Afrique du Nord à mieux gérer leurs ressources hydriques.

Actuellement, tous les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient souffrent de graves pénuries d'eau dont les conséquences se répercutent sur l'agriculture irriguée qui est le plus grand utilisateur d'eau dans ces régions. Cette situation est appelée à s'aggraver car le changement climatique entraîne des sécheresses plus fréquentes et plus longues avec de graves répercussions sur la production alimentaire. L’objectif de ce nouveau portail de données est de collecter et d’analyser les informations par satellite pour améliorer la productivité des terres et de l'eau et renforcer la durabilité des systèmes agricoles. Toutes les informations seront disponibles pour les pays et utilisateurs qui en auront besoin. "Dans les régions pauvres en eau, les rapports sur la productivité de l'eau font défaut au niveau des pays mais les données que l'on obtiendra seront déterminantes pour la mise en place de systèmes agricoles durables dans les zones à ressources limitées", indique Jippe Hoogeveen, l'expert de la division terre et eau de la FAO qui coordonne le projet. Les images de détection par satellite offrent aux gouvernements des informations quasiment en temps réel sur l'utilisation des ressources naturelles pour la croissance des plantes et la production alimentaire. Cela permet d'évaluer et d'améliorer plus efficacement et à un moindre coût les pratiques agricoles existantes, explique M. Hoogeveen.

Les technologies de télédétection ont révolutionné les possibilités d'évaluation de la productivité des terres et de l'eau grâce à une plus grande capacité de couverture et de capture des données, mais de nombreux pays ne disposent toujours pas des compétences et des ressources nécessaires pour analyser et exploiter ces données. La nouvelle base de données sera développée selon trois axes: le niveau continental qui comprend l'ensemble de l'Afrique et du Proche-Orient, le niveau des pays et des bassins fluviaux et le niveau des périmètres d'irrigation. Ainsi, les experts pourront recouper les résultats de ces différents niveaux et émettre des recommandations appropriées pour obtenir des améliorations dans différents contextes. Le soutien technique de la FAO aidera les pays en ce qui concerne le suivi de la productivité des terres et de l'eau. Il permettra l'identification des lacunes en matière de productivité, et proposera des solutions pour réduire les écarts de productivité tout en contribuant à l'augmentation durable de la production agricole. "L'information et les technologies de communication de pointe joueront un rôle crucial dans tout ce travail, précise M. Hoogeveen, les informations rendront plus autonomes les personnes qui en ont besoin, qu'il s'agisse de messages SMS destinés aux agriculteurs travaillant dans les zones pauvres en eau ou d'applications sophistiquées utilisées par les experts des pays pour évaluer les informations sur les niveaux des bassins versants."

La FAO a présenté ce nouveau projet lors du démarrage des travaux de la conférence annuelle de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm, en Suède (23-28 août). Étalé sur quatre ans, ce projet est financé par le gouvernement des Pays-Bas et mis en œuvre par la FAO en collaboration avec l'institut UNESCO-IHE pour l'éducation sur l'eau et d'autres partenaires. Le développement de la base de données devrait débuter en octobre 2015.

Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – 24-08-2015