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Dessin de tracé de fleuve

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Rivière sauvage cherche 20 000 euros pour conforter son rétablissement

Mots clés : Léguer, Guic, Rivières Sauvages, Trégor, Bretagne, label, mécénat territorial
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Rivière sauvage cherche 20 000 euros pour conforter son rétablissement

Le Léguer a été la première rivière bretonne à être labellisée après des années de travail ; elle reste d’ailleurs la seule rivière de la région labellisée "Rivière Sauvage". Les acteurs de la vallée et de son affluent le Guic poursuivent la mise en place de son programme d’actions, sa labellisation ayant été en effet conditionnée à l’instauration de mesures et d’études permettant sa préservation durant quatre ans. Aussi le financement de certaines actions doit-il être conforté. Le Bassin Versant du Léguer s’adresse donc au public qui a soutenu massivement la labellisation pour l’aider à financer certaines actions de protection de cette magnifique rivière. Il lui faut trouver près de 20 000 euros d’ici décembre 2020.

Martine LE BEC
photos Samuel JOUON
H2o – juillet-août 2020

 

Le Léguer prend sa source dans les tourbières de Saint-Houarneau, près du hameau de Pen-Léguer, à la limite des communes de Bourbriac et Maël-Pestivien. Dans la partie amont de son cours, où il est dénommé souvent "Guer", il traverse le plateau granitique du Trégor situé entre 300 et 200 mètres d'altitude. Aussi ses versants sont-ils abrupts et boisés, notamment dans la traversée de la forêt de Coat-an-Hay, où le cours d’eau sert de limite entre les communes de Belle-Isle-en-Terre et de Louargat. À Belle-Isle-en-Terre, il est rejoint par le Guic et c'est d’ailleurs à partir de cette confluence que le petit fleuve prend le nom de "Léguer" (bien prononcer le "r"), puis passe au pied du château de Tonquédec et traverse Lannion avant de se jeter dans la Manche, après une course d'une soixantaine de kilomètres, par l’estuaire de Beg Léguer dans le hameau du Yaudet, dans l'ancienne commune de Servel devenue un quartier de Lannion.


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Au cours des années 1970 sont survenues plusieurs pollutions liées au développement de l’industrie agroalimentaire sur le haut du bassin versant, affectant gravement l'état du cours d'eau fournissant pourtant une bonne part de la côte de granit rose en eau potable, en particulier toute l'agglomération de Lannion. Les conséquences de ces pollutions étaient régulièrement dénoncées par les pêcheurs, mais sans grand effet jusqu’à un épisode plus désastreux : un déversement d’ammoniaque survenu début des années 1980 sur le Guic. Après 30 années de lutte acharnée le Léguer et son affluent offrent aujourd’hui une biodiversité unique. Ensemble, ils sont l'une des rares rivières à posséder la totalité du cortège des poissons migrateurs, explique Samuel Jouon, coordinateur du bassin versant. Saumons, anguilles, truites de mer cohabitent avec un autre animal emblématique, la loutre d'Europe, une espèce qui a failli disparaître à la fin du XXème siècle.

Les actions de restauration engagées ont été largement soutenues financièrement par les partenaires techniques et financiers que sont l’Europe, l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil départemental des Côtes d’Armor. Mais le classement en "bon état écologique" du Léguer fait que certaines actions seront à l’avenir moins soutenues financièrement par certains partenaires historiques et les sources de financement doivent donc être diversifiées. "La situation reste fragile, et nous avons besoin de maintenir la dynamique et des actions pour éviter un retour en arrière. Nous avons donc besoin de nouvelles sources de financement pour nous aider à préserver le Léguer !" explique Christian Méheust, président de Bassin Versant Vallée du Léguer.

En soutenant financièrement le Bassin Versant, le public contribuera à : organiser des chantiers d’arrachage de Balsamine de l’Himalaya, plante exotique envahissante ; organiser le "Léguer en fête", un festival estival pour animer la vallée et faire connaître ses richesses ; faire aboutir le projet "Redonnons un nom aux ruisseaux" dont l’objectif est de mettre en place une signalétique des cours d’eau et ainsi favoriser l’appropriation du réseau hydrographique par les habitants. ▄

 

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 ResSources

Les entreprises ou particuliers peuvent réaliser leurs dons sur le site Rivières Sauvages – en choisissant Le Léguer.
Les dons peuvent également être adressés par voie postale à : 
Dons Léguer 2020
Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages 
Mairie de Ramasse 01250 Ramasse


Bassin Versant Vallée du Léguer 
Film de la reconquête du Léguer 

Le label "Site Rivières Sauvages" est le fruit d’un long effort collectif qui réunit des acteurs de tout horizon. Désormais portées par l’Association du Réseau des Rivières Sauvages et le Fonds pour la Conservation des Rivières Sauvages, 28 rivières sont aujourd’hui labellisées. 
Réseau Rivières Sauvages


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