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Chine
Pour les grues de Sibérie, le lac Poyang est leur vie, leur foyer

Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/02/2019

"Quand je suis arrivé en 1985, nous ne comptions qu'environ 1 400 grues de Sibérie. Il y en a aujourd'hui plus de 4 000." De retour dans la province chinoise du Jiangxi (est du pays), 34 ans plus tard, George Archibald, cofondateur de la Fondation internationale de la grue, est heureux de constater les efforts du gouvernement local et des habitants pour protéger cette espèce menacée. "Malgré le mauvais temps, nous avons eu la plus merveilleuse expérience en nous tenant sur la colline et en observant 1 700 grues et cygnes dans le même bassin et très proches de nous", déclare M. Archibald qui constate qu'à mesure que s'accroît la population des grues de Sibérie, de plus en plus de grues apparaissent au Japon, en République de Corée et même à Taiwan.

La Fondation internationale de la grue, une organisation à but non lucratif qui œuvre à protéger les grues et leurs écosystèmes, les bassins versants et les itinéraires de migration dont elles dépendent, a été fondée en 1973, et M. Archibald en a été le directeur de 1973 à 2000. "Nous avons des programmes dans 42 pays. Il existe quinze espèces de grues, et onze d'entre elles sont en voie de disparition. Nous avons donc beaucoup de travail, car il y a tellement de conflits partout dans le monde, en raison du changement climatique et de la croissance continue de la population humaine, qu'il subsiste de moins en moins d'espace pour les animaux sauvages", indique M. Archibald. Selon la fondation, il existait trois itinéraires de migration pour les grues de Sibérie, à savoir les itinéraires occidental, central et oriental. Les itinéraires occidental et central avaient le même point d'origine dans les zones de reproduction en Sibérie. Le premier s'étendait vers le sud à travers la Russie pour atteindre l'Iran, et le deuxième avait pour destination l'Inde. Les grues de la région du lac Poyang suivent pour leur part l'itinéraire oriental. Au cours des décennies, les grues du centre et de l'ouest ont pratiquement disparu, et celles que l'on trouve actuellement sont des rassemblements de l'est. […] "Si vous demandez ce que le lac Poyang signifie pour les grues de Sibérie, je pense que c'est leur vie, leur foyer",déclare M. Archibald. Le lac Poyang, dans la province chinoise du Jiangxi, est le plus grand lac d'eau douce du pays. Des centaines de milliers d'oiseaux arrivent ici chaque année pour passer l'hiver avant de s'envoler vers des régions plus chaudes.

Xinhua

 

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