Carré de Réunion, VersaillesMots clés : Carré de Réunion, Versailles, STEP, SMAROV, Station Jardin, Grand Canal |
CARRÉ DE RÉUNION
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Le ru de Gally est un affluent de la Mauldre qui se jette à son tour dans la Seine. Il prend sa source au Grand Canal
dans le parc du Château de Versailles et rejoint la Mauldre après 21
kilomètres à travers la vallée de Gally à la hauteur de la maladrerie de
Beynes. Le ru de Gally draine les eaux de ruissellement d’un bassin
versant de 11 000 hectares dont près du tiers sont des zones urbanisées.
Les rejets des eaux résiduaires épurées par la station Carré de
Réunion, située à l’extrémité ouest du Château de Versailles, s’effectue
quelques centaines de mètres en aval de la source du ru de Gally. Parce que le rejet de la station représente majoritairement le débit du ru de Gally par temps sec, le SMAROV a retenu un projet de modernisation de la station adapté aux contraintes du milieu, et en adéquation avec les objectifs du schéma d’aménagement et de gestion des eaux (SAGE) de la Mauldre. Le SMAROV poursuivra ses actions par une étude de validation et de confirmation du bon fonctionnement global de son système d’assainissement sur l’ensemble de son territoire. |
Dans le cadre de la mise aux normes DERU et DCE de la station, et de l’amélioration de la qualité des rejets, le SMAROV a fait le choix de procédés innovants pour optimiser à la fois la dépollution des eaux et le traitement des boues. Le projet consiste à renforcer le traitement des eaux prenant en compte les eaux excédentaires par temps de pluie, ainsi que le traitement des boues en intégrant des solutions multifilières.
Sur une superficie de 160 000 m2, l’extension prévoit : la réalisation d’un bassin d’orage enterré, de 16 000 m3 permettant de maîtriser les flux excédentaires et de dépolluer les eaux de pluies les plus fréquentes et les plus chargées ; la construction d’un bâtiment de traitement biologique utilisant la technique membranaire, procédé d’ultrafiltration (135 000 m2 de membranes garantiront la qualité des eaux rejetées dans le ru de Gally) ; la réhabilitation des installations de digestion des boues avec la mise en place d’un équipement de cogénération alimenté par biogaz (’électricité produite sera revendue sur le réseau public et permettra ainsi au syndicat de réduire sa facture énergétique) ; la construction d’un nouveau bâtiment de traitement des boues par séchage thermique (le bâtiment intégrera également le traitement des sous produits de l’épuration – sables et graisses – ainsi que des sous-produits de curage du réseau d’assainissement) ; l’optimisation de la gestion de l’arrivée des eaux brutes (eaux usées et eaux pluviales) sur la station et les aménagements nécessaires à la mise hors crue de la station en cas de pluies exceptionnelles.
La réhabilitation de la station intègre également un modèle d’éco-conception visant "zéro-nuisance" dans le respect des critères du label HQE (haute qualité environnementale). Dans ce sens les bâtiments susceptibles de générer de mauvaises odeurs et traitement de l’air vicié seront tous couverts. Une partie des eaux traitées sera recyclée pour l’arrosage et le nettoyage du site.
La future usine assurera un traitement complet des eaux usées et des eaux pluviales interceptées avec un débit de pointe de 6 000 m3/heure. Sa capacité de traitement sera portée à 215 000 équivalent habitants/jour par temps sec, et 340 000 équivalent habitants/jour par temps de pluie.
Schéma des filières de traitements. |
Dans le site classé de la Plaine de Versailles, à proximité immédiate du parc du Château et de la perspective infinie conçue par Le Nôtre, l'extension de la station d'épuration devait s'intégrer parfaitement dans cet environnement naturel préservé. Le projet, complexe et technique, s'inscrit dans la topographie sensible du val du ru de Gally, avec une logique de discrétion et de revalorisation environnementale et paysagère du territoire.
documents Xavier Constant – agence LWA
Conçue de manière à adoucir l’impact visuel des équipements, l’architecture de la station se fond dans l’environnement pour une insertion discrète en faveur de l’unité paysagère du site. Les hauteurs maximales des ouvrages ont été définies afin de ne pas altérer la vue du paysage et la perspective depuis les terrasses du château. Le projet concourt au contraire au renforcement de la trame verte dans le prolongement de la perspective tracée par le Grand Canal. Les berges des cours d’eau le long du val de Gally, les coteaux boisés et les prairies permettront d’enrichir la biodiversité locale. Le ru de Gally sera réaménagé pour prévenir les risques d’inondation et protéger la qualité de l’eau.
L’exemplarité du projet en matière de conception architecturale et paysagère va donner un nouveau visage au site, celui d’une station jardin, en harmonie avec son environnement et son histoire. .
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Le montant total des investissements pour la mise aux normes de la station d’épuration de Carré de Réunion s’élève à 180 millions d’euros TTC. Le projet est subventionné par l’Agence de l’eau Seine-Normandie à hauteur de 41 millions et par le Conseil général des Yvelines à hauteur de 5,5 millions. Calendrier Octobre 2014 – mise en service de la première partie de la filière eau Décembre 2014 – réception du bassin d'orage Août 2015 – mise en service de la flkière boues et de la dernière partie de la filière eau Mi 2016 – réception finale de l'usine Partenaires Génie civil, bâtiment et second œuvre – Groupe Vinci Process, équipements et électricité – OTV, filiale de Veolia Maîtrise d'œuvre technique – Artelia Eau et Environnement Architecture et intégration paysagère – Luc Weizmann et Xavier Constant (agence LWA) Maître d'ouvrage Syndicat mixte d’assainissement de la région ouest de Versailles SMAROV |