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Les coûts financiers et environnementaux de l'appauvrissement des ressources

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
05/08/2015

Le monde pourrait éviter les coûts financiers et environnementaux de l'appauvrissement des ressources et économiser des millions, démontre un nouveau rapport des Nations unies.

Les coûts financiers et environnementaux de l'appauvrissement des ressources commencent à affecter la croissance économique mondiale, les pays ont par conséquent besoin de trouver des façons de gérer leurs ressources limitées tout en répondant aux besoins d'une population croissante et de plus en plus urbaine. En intégrant la consommation et la production durables (CPD) dans la planification et la mise en œuvre nationale de développement, les décideurs peuvent faire en sorte que les biens et les services deviennent plus facile et moins cher à produire et de façon plus efficace, en comportant moins de risques pour l'humanité et l'environnement. Des recherches récentes montrent que l'amélioration de l'efficacité peut réduire la demande d'énergie de 50 à 80 % pour la plupart des systèmes de production et de services publics. 60 à 80 % d'améliorations en efficacité énergétique et en eau sont commercialement viables dans des secteurs tels que la construction, l'agriculture, l'hôtellerie, l'industrie et le transport. Les moyens à la réalisation de ces gains d'efficacité sont présentés pour la première fois dans un guide par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) intitulé "Consommation et production durables : Un manuel pour les décideurs politiques", lancée à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement. Le manuel présente des données convaincantes sur l'impact de la consommation et de la production non durable, et les gains d'efficacité atteints grâce à l'intégration de modèles de CPD.

Les quelque 1,2 milliard de personnes vivant encore dans l'extrême pauvreté, dépendent du capital naturel – la richesse provenant des activités liées à la nature – beaucoup plus que les riches. Les citoyens à faible revenu comptent près d'un tiers de leur richesse grâce au capital naturel, tandis que ceux à revenu élevé dépendent environ 4 fois moins du le capital naturel. Les services écosystémiques, tels que les mangroves pour le filtrage de l'eau, et d'autres produits "non-marchands" peuvent représenter jusqu'à 47 % en Inde et jusqu'à 90 % au Brésil du soi-disant "PIB des pauvres", ce qui souligne leur vulnérabilité à la pollution ou au changement climatique. La consommation et la production durables sont donc essentielles pour améliorer la vie de ceux qui vivent dans la pauvreté.

Le secrétaire général adjoint et directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner, a déclaré: "Le siècle dernier a connu une transformation rapide de notre relation avec la nature, avec l'utilisation croissante des ressources naturelles conduisant à la dégradation de l'environnement. Nous utilisons à présent à environ 40 % au-dessus des capacités de la terre. Si le taux de la croissance de la population et de consommation mondiales progressent à cette même vitesse, l'extraction annuelle de ressources mondiales pourrait tripler par rapport à l'an 2000 pour atteindre les 140 milliards de tonnes d'ici à 2050. Il faut que nous nous demandions quelles sont les conséquences de ce rythme de la consommation et de l'orientation que prend le monde qui devra supporter jusqu'à neuf milliards de personnes en 2050."

Communiqué du PNUE – 05-06-2015