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Le projet visant à cartographier les fonds marins d’ici 2030 est opérationnel

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
19/03/2018

Le projet Seabed 2030 de la Nippon Foundation-GEBCO visant à cartographier la totalité des fonds marins d’ici 2030 a débuté ses activités grâce à un capital d’amorçage de 2 millions de dollars US par an de la Nippon Foundation (Japon).

Officiellement lancé lors de la Conférence des Nations unies sur les océans (5-9 juin 2017) à New York, le projet s’appuie sur l'expérience d’organisations internationales et d’experts en cartographie sous la coordination de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) et de l’Organisation hydrographique internationale (OHI). Une carte complète des fonds océaniques pourrait contribuer aux efforts mondiaux visant à lutter contre la pollution, assurer la conservation marine, prévoir la propagation des ondes de tsunami et mieux comprendre l’étude des marées et d’action des vagues. Elle pourrait également être utile aux opérations de recherche et de sauvetage, comme lors de la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines en mars 2014. Malgré l’utilité évidente de leurs applications, des données bathymétriques détaillées – la topographie du plancher océanique – manquent encore pour une grande partie de l’océan mondial. Plus de 85 % du plancher océanique de la planète reste à cartographier par des méthodes de cartographie modernes et, quelles que soient les normes technologiques invoquées, nous en savons plus sur Mars que sur les profondeurs de l’océan. Le projet Seabed 2030 contribuera de façon significative à l’Objectif de développement durable 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable, ainsi qu’à la Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable proclamée en décembre dernier par l’Assemblée générale.

Lors d’un événement spécial organisé le 20 février à Tokyo, le président de la Nippon Foundation, Yohei Sasakawa, a annoncé que le projet Seabed 2030 était à présent pleinement opérationnel. Il a appelé au soutien d’un grand nombre de parties prenantes, notamment des experts techniques de renommée mondiale. Il est primordial que la communauté maritime travaille main dans la main pour atteindre cet objectif important, surtout par le biais d’engagements financiers qui permettront d’augmenter le capital de départ promis par la Nippon Fondation. Un panel de spécialistes éminents de la cartographie océanique a participé, sous la bannière de la Carte générale bathymétrique des océans (GEBCO) de la COI-OHI, à l’événement à Tokyo, en présence de Shin Tani et le Professeur Martin Jakobsson, respectivement président et vice-président du comité directeur du GEBCO. Le premier directeur de Seabed 2030, Satinder Bindra, a présenté la feuille de route du projet ainsi que sa structure, basée sur quatre centres régionaux, chacun étant responsable d’une région spécifique de l’océan, respectivement hébergés en Suède, Allemagne, Nouvelle-Zélande et aux États-Unis, et sur un centre mondial, basé au Centre national d’océanographie de Southampton (Royaume-Uni) et responsable de la gestion centralisée des données et des produits.

Seabed 2030