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150 millions de victimes de catastrophes naturelles par an d’ici 2030

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
05/11/2020

D’ici à 2030, les catastrophes liées aux dérèglements climatiques feront de plus en plus de victimes dans le monde, souligne un rapport de l’ONU réalisé sous la houlette de l’Organisation mondiale de la météorologie. Le document demande à la communauté internationale de "passer des alertes précoces aux actions rapides".

Les catastrophes naturelles feront environ 150 millions de victimes par an d’ici 2030, selon les estimations de l’ONU, soit une augmentation d’environ 50 % par rapport à la situation en 2018, où environ 108 millions de personnes victimes de tempêtes, inondations, sécheresses ou incendies, ont été forcées de recourir à l’aide humanitaire internationale. D’ici 2030, les coûts de ces catastrophes devraient aussi atteindre 20 milliards de dollars par an, affirment 16 agences internationales et institutions financières. Le changement climatique a augmenté les situations météorologiques et ces catastrophes, aussi bien en nombre qu’en violence, insistent-elles. "Les mesures préventives peuvent protéger des millions de moyens de subsistance des conflits et des catastrophes naturelles", a alerté Qu Dongyu, directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Pourtant si au cours des 50 dernières années, le nombre moyen de décès enregistrés pour chaque catastrophe a diminué d’un tiers, le nombre de catastrophes lui a été multiplié par cinq et les pertes économiques par sept. Ainsi depuis 1970, plus de 11 000 catastrophes ont été attribuées aux aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques. Elles ont fait 2 millions de morts et occasionné 3 600 milliards de dollars de pertes économiques. "Alors que la COVID-19 a généré dans le monde une grande crise sanitaire et économique, dont il faudra des années pour se remettre, il est crucial de se rappeler que le changement climatique continuera de représenter une menace permanente et croissante pour les vies humaines, les écosystèmes, les économies et les sociétés pendant les siècles à venir", a déclaré le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Petteri Taalas. Sous l’effet du changement climatique, les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont augmenté en fréquence, en intensité et en gravité, et ont durement touché les communautés vulnérables. Pourtant, une personne sur trois n’est toujours pas couverte "de manière adéquate par les systèmes d’alerte précoce", met en garde ce document : moins de la moitié des 138 membres de l’OMM ont indiqué disposer de systèmes d’alerte précoce multidangers. Par ailleurs, seuls 75 membres de l’OMM ont déclaré fournir des services de prévisions axées sur les impacts. "La période de reprise qui suit la pandémie de COVID-19 nous donne l’occasion d’emprunter une voie plus durable qui nous mène à la résilience et à l’adaptation dans le contexte du changement climatique d’origine anthropique", a ajouté M. Taalas dans l’avant-propos du rapport.

Photo, La Havane, à Cuba, suite au passage de l'ouragan Irma – Rolando Pujol, UNOCHA EFE  
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