Magazine H2o | Méditerranée : Le changement assassin | Brèves - Europe

Dessin de tracé de fleuve

Accueil > Brèves > Europe > Méditerranée : Le changement assassin

Méditerranée : Le changement assassin

Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Dossier de
la rédaction de H2o
  
27/10/2019

La dégradation de la qualité de l'eau, de l'air et du sol en cause

Les risques de santé liés aux changements environnementaux, notamment climatiques, se précisent de plus en plus. Les maladies et les décès liés à la chaleur vont devenir plus fréquents, en particulier dans les villes en raison de l'effet d'îlots thermiques urbains et pour les groupes de population vulnérables tels que les personnes âgées, les jeunes et les plus pauvres. Le changement climatique favorise également l'apparition de maladies d'origine hydrique ou vectorielle sans parler des maladies respiratoires et cardiovasculaires dues à la dégradation de la qualité de l'air, du sol et de l'eau. C'est ce qui ressort du 1er rapport d'évaluation scientifique sur le changement climatique et environnemental en Méditerranée élaboré par un réseau de plus de 80 scientifiques de la région euro-méditerranéenne (réseau MedECC) et publié par l'Union pour la Méditerranée.

Le rapport précise notamment que même si une grande partie de la population méditerranéenne est habituée aux températures élevées, une augmentation de l'intensité et de la fréquence des vagues de chaleur, ou un changement de saisonnalités, expose les populations vulnérables à d'importants risques de santé, notamment les populations pauvres vivant dans des conditions précaires et ayant un accès limité aux espaces climatisés. Par ailleurs, les rédacteurs du rapport observent que ces dernières années, plusieurs foyers de différentes maladies à transmission vectorielle ont été documentés en Méditerranée. Selon eux, le changement climatique favorise le potentiel de transmission de ces maladies puisque les dynamiques du cycle de vie des espèces vecteurs de maladies, des organismes pathogènes et des espèces réservoirs sont toutes sensibles aux conditions climatiques. Ils ajoutent que du fait du changement climatique, les régions présentant un fort potentiel infectieux du virus du Nil occidental risquent de s'étendre et d'inclure à terme la plupart des pays méditerranéens.

Hassan Bentaleb, Libération (Casablanca) – AllAfrica