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Iran
Renaissance du lac d’Ourmia

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
21/01/2019

C'est l'un des grands désastres écologiques du dernier quart de siècle, fruit de la main de l'Homme et du changement climatique. Mais l'assèchement du lac d'Ourmia en Iran semble enrayé, suscitant l'espoir d'une renaissance de ce site exceptionnel.

"L'une de mes promesses était de faire renaître le lac d'Ourmia et cette promesse est toujours valable", a déclaré le président iranien Hassan Rohani lors d'une visite dans la région. Situé dans les montagnes du nord-ouest iranien, ce lac clos, alimenté par 13 rivières, est une zone humide d'importance internationale aux termes de la convention de Ramsar. La région est connue pour être une réserve de biosphère de premier ordre, prisée des oiseaux migrateurs. Le lac lui-même héberge une espèce endémique d'artémie (petit crustacé) ainsi qu'une flore sous-marine variée. Mais la pièce d'eau, naguère présentée comme le plus grand lac du Moyen-Orient et l'un des plus grands lacs salés au monde, est aussi située entre deux des dix plus grandes villes d'Iran (Tabriz et Ourmia), et plus de six millions de personnes vivent de l'agriculture autour de ses berges. À partir de 1995, le lac s'est réduit comme peau de chagrin. En en 2013, sa superficie ne faisait plus que 700 km2, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), contre encore 2 366 km2 en août 2011. Cependant, des signes récents indiquent que le lac est en train de récupérer du terrain. Sa superficie atteindrait 2 300 km2, selon les données du PNUE de novembre 2017, et 1 844 km2 selon celles, plus récentes (décembre 2018) du ministère de l'Environnement iranien. En réalité, cette superficie subit des variations saisonnières importantes liées aux précipitations et à l'évaporation de l'eau, aussi pour Abolfazl Abecht, responsable du programme de sauvegarde des zones humides au ministère de l'Environnement, il ne fait aucun doute que c'est le début de la renaissance du lac. En 2013, le gouvernement, l'ONU et la coopération japonaise ont commencé à associer leurs efforts pour sauver le lac. L'initiative vise à développer une agriculture biologique et moins gourmande en eau, et à faire émerger localement une prise de conscience collective des enjeux environnementaux.

Photo Pars Today
Sciences et Avenir sur ressource de l’AFP 

 

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