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Dessin de tracé de fleuve

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Barrage de la Renaissance : Un accord "contraignant" prend forme

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Dossier de
la rédaction de H2o
  
06/08/2020

Un accord "contraignant" a pris forme lors du mini-sommet africain sur la question du barrage de la Renaissance, construit par l'Éthiopie sur le Nil bleu, ouvrant la voie à un accord global sur l'exploitation et le partage des eaux du fleuve.

Lors du mini-sommet africain qui s'est tenu en vidéoconférence, les pays impliqués dans le différend (Éthiopie, Égypte et Soudan) sont parvenus à formuler un accord "contraignant", en d'autres termes une proposition de compromis sur le volet juridique et technique lié à l'exploitation et le remplissage du mégabarrage et au partage des eaux du fleuve, source de fortes tensions entre les trois pays. Selon l'agence de presse soudanaise SUNA, le rapport des experts sur les aspects juridiques s'est concentré sur "le nœud" des négociations, à savoir, les futurs projets sur le Nil Bleu. Les experts engagés dans le processus des négociations en tant qu'observateurs [auraient] appuyé la proposition du Soudan de surmonter ce point, en indiquant que le Soudan avait formulé une proposition dans ce sens donnant à l'Éthiopie "le droit de construire des réservoirs ou d'autres projets dans le futur, à condition qu'ils soient conformes au droit international de l'eau, et que le Soudan et l'Égypte soient informés des futurs projets". NDLR. Tout ceci reste très flou…

Algérie Presse Service (Alger) – AllAfrica 

 

Avec l’achèvement des travaux du barrage, les tensions se renforcent. Voir à ce sujet l’article de Léonard Vincent, publié mi-juillet par RFI :

Barrage de la Renaissance : Que veut l'Éthiopie ?

L'Éthiopie fait beaucoup parler d'elle ces derniers temps, notamment en raison de l'achèvement prochain de son désormais célèbre Barrage de la Grande Renaissance, ce mégaprojet hydroélectrique sur le Nil qui provoque des tensions avec l'Égypte et, dans une moindre mesure, avec le Soudan. Mais quel bénéfice l'Éthiopie entend-t-elle tirer de ce projet, au point qu'elle semble prête à passer en force ? Officiellement, il s'agit du "Barrage de la Grande Renaissance éthiopienne", un nom qui par lui-même est déjà tout un programme. Autour de sa construction, le feuilleton diplomatique ne s'est pas arrêté depuis le lancement du chantier en 2011 sur le Nil bleu, non loin de la frontière soudanaise. Aujourd'hui que son achèvement approche, la dramaturgie prend même un tour encore plus compliqué. D'un côté, les négociations tripartites de dernière minute lancées à l'initiative de la présidence sud-africaine de l'Union africaine n'ont pas encore débouché sur un accord. De l’autre, la question qui est dans toutes les têtes aujourd'hui est surtout de savoir si l'Éthiopie a, oui ou non, commencé le remplissage du réservoir du barrage, en dépit du fait qu'aucun accord n'a été trouvé avec les pays en aval. […] On a beaucoup évoqué une possible "guerre de l'eau" autour de ce méga-barrage éthiopien. Ce n'est certes pas à exclure étant donné les enjeux et les sensibilités autour de cette dispute. Mais, au-delà de la question de l'exploitation de l'eau, ce psychodrame politico-diplomatique montre que derrière les questions d'apparence seulement "écologiques" se jouent des questions beaucoup plus profondes et complexes, qui vont déterminer les décennies à venir.

L’article de Léonard Vincent, Radio France Internationale – AllAfrica
Photo Ethiopian Herald

 

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